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Politique - Page 451

  • L'administration Obama aurait favorisé des candidats musulmans au détriment des chrétiens

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    D'Alexandre Meyer sur aleteia.org :

    L’administration Obama a-t-elle favorisé les musulmans au détriment des chrétiens ?

    Voici peut-être la plus inquiétante des révélations Wikileaks.

    L’une des révélations les plus explosives de Wikileaks semble être, une fois de plus, superbement ignorée des médias mainstream américains. Selon les e-mails du camp démocrate rendus publics par les hackeurs de Julian Assange, l’administration Obama n’a pas seulement écarté les candidatures de chrétiens aux postes offerts par le gouvernement fédéral, mais a privilégié les candidats musulmans, en violation de la Constitution américaine, qui stipule qu’ « aucun questionnaire portant sur la religion ne sera imposé pour juger de l’aptitude d’un candidat à l’exercice de fonctions ou charges publiques aux États-Unis ».

    Il est d’ailleurs ironique que l’un des e-mails proposant un test religieux décisif pour les emplois gouvernementaux privilégiant les musulmans sur les chrétiens, a été écrit par une ancienne présidente de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, la juriste démocrate Preeta Bansal. Cette commission fut créée par les Républicains, alors majoritaires au Congrès (la chambre haute du Parlement, Ndlr) et échappera à la vindicte d’un président Clinton trop faible politiquement pour la combattre à la fin des années 1990, en raisons des trop nombreux scandales qui entachaient sa présidence. Les démocrates, faute de la supprimer, réussirent vraisemblablement à la détourner de sa vocation initiale sans difficulté.

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  • Libération : première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

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    De Laurence Desjoyaux sur le site web de « La Vie »

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    « Dimanche 30 octobre, Mgr Petros Mouche, archevêque syriaque catholique de Qaraqosh, est revenu pour la première fois dans sa ville depuis l’offensive de Daech en août 2014. Il y a célébré une messe dans la cathédrale Al Taheera.

    Longuement, il se prosterne sur le seuil de la cathédrale Al Taheera – l’Immaculée –, embrassant le sol recouvert de gravas et de cendres. Une semaine après l’entrée des troupes de la 9e division de l’armée irakienne dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, Mgr Petros Mouche, l'évêque syriaque catholique de la ville, a enfin pu y revenir pour célébrer la toute première messe de l’après-Daech.

    Des coups de canon sourds se font entendre régulièrement. Les combats opposent toujours l’armée aux djihadistes de l’État islamique à cinq kilomètres de là seulement, dans le village de Minara. Des tirs et des explosions éclatent encore de façon sporadique dans certains quartiers de la ville. À l’intérieur de la cathédrale, entièrement brûlé, recouvert de suie et de cendres du sol au plafond, un autel sommaire a été préparé : un meuble en bois posé sur des grosses pierres trouvées dans les gravats, une nappe, neuf petites bougies et une croix simple. L’évêque fait le tour de l’édifice avec un encensoir et de l’eau bénite, de l’eau rapportée de Lourdes, comme pour laver le lieu du saccage qu’il a subi.

    La dernière messe célébrée dans cette église a eu lieu le 6 août 2014, dans l’après-midi, pour la fête de la Transfiguration. « Quand nous l’aurons restaurée, nous referons une grande cérémonie de dédicace », promet Mgr Petros Mouche. Les hymnes en syriaque s’élèvent au milieu d’un certain désordre. Des soldats vont et viennent, assistant debout à la messe. Dans sa rapide homélie sur l’évangile de la profession de foi de Pierre, l'évêque insiste sur deux points : l’importance de la confiance en la grâce de Dieu et l’unité entre les chrétiens. Un message à peine voilé aux chrétiens des différentes milices qui se disputent déjà le droit d’assurer la sécurité de Qaraqosh après la libération de Daech.
     

    Un rayon de soleil passe par les vitraux brisés et noircis. Le credo qui s’élève en arabe prend ici une dimension particulière. Les djihadistes de Daech ont cru pouvoir effacer des centaines d’années de présence chrétienne dans la région en détruisant les croix, en attaquant à la masse les visages des statues et des bas-reliefs et en brûlant les églises. Dans la cathédrale se trouve encore un échafaudage calciné qui leur a servi à aller démolir une croix en hauteur. La célébration de la messe, un peu plus de deux ans après la prise de la ville, vient leur donner tort. « Ma présence ici aujourd’hui est un signe d’encouragement pour tous les chrétiens de cette ville qui sont loin de chez eux depuis deux ans, explique Mgr Petros Mouche. En venant, je veux leur dire qu’il sera possible de rentrer un jour... » Il avoue être rassuré que la cathédrale soit debout, bien que brûlée. « Cette église est vraiment un symbole pour nous, si elle avait été détruite je ne sais pas si nous aurions eu la force de rentrer. »

    Après la messe, l’évêque et les prêtres qui l’accompagnent ne peuvent résister à l'envie de faire le tour de Qaraqosh. Il s’agit aussi d’évaluer l’ampleur des dégâts. Tout ici rappelle des souvenirs. « Viens voir ma chambre ! » insiste Abouna Nehad, l’un des prêtres qui vivait dans le presbytère attenant à la cathédrale Al-Taheera, Pour monter à l’étage, il faut enjamber des gravats, faire attention aux fils qui pendent du plafond. Le lieu a été méthodiquement mis à sac. Il sent encore le brûlé. Comme partout, pas une croix n’est intacte, du moindre chapelet à celles qui ornaient autrefois les clochers de la dizaine d’églises de la ville. Le père Nehad ramasse un crucifix en métal brisé en deux. « Ils ont peur de la croix ! » s’exclame le prêtre ».


     Ref. Première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

    JPSC

  • L'enquête de 'NousCitoyens' sur la transparence des partis politiques

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    Madame, Monsieur
     
    Enquête de NousCitoyens sur la transparence des partis politiques :

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    Résumé
    Pour la première fois en Belgique, les partis sont évalués sur leur transparence. L’enquête s’inspire des expériences étrangères (Espagne et Chili), qui se limitent à observer la présence sur le site des partis d’une série d’informations. NousCitoyens, auteur de l’Indice de Transparence des Partis Politiques en 2016 (ITPP16), améliore la méthodologie en exploitant certaines statistiques disponibles en Belgique (Répertoire Politique, Cumuleo). Les deux partis les plus transparents sont : Open VLD et PS. Les deux moins transparents sont : MR et Vlaams Belang.

    Les seuls à publier sur leur site les comptes du parti sont aussi les trois mieux cotés : Open VLD, PS et Ecolo. Open VLD est le seul parti à publier, à un endroit bien visible sur le site, un rapport sur la mise en œuvre du programme politique.
    Les quatre partis les mieux cotés sont aussi les seuls à publier le nombre de leurs membres : Open VLD, PS, Ecolo et CD&V.
    Parmi les quatre derniers, cdH, MR et Vlaams Belang ne publient pas leurs statuts ! Les derniers sont aussi les partis qui répondent le moins aux questions politiques posées dans le Répertoire Politique : http://directory.wecitizens.be/fr > Recherche avancée > Voir les positions.
    Défi a perdu des points à cause des mandataires en défaut de déclarer leurs mandats. Les mandataires du PP sont les moins diligents pour remplir leur profil personnel dans le Répertoire Politique. Sp.a est le seul parti qui ne publie pas sur son site la composition de ses organes de direction.
     
  • La liste des lieux de culte en attente de réaffectation s'allonge en Flandre

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    Après Dilbeek, Hoegaarden...

    Du Standaard, 28 octobre, p. 29 :

    Hoegaarden: Rechercher de nouvelles destinations pour les églises vacantes

    Le conseiller d'opposition Achiel Van den Steen (N-VA) considère que le temps est venu pour une discussion constructive sur l'activité des quatre fabriques d'église de Hoegaarden. Pour un premier bâtiment ecclésiastique, une solution a déjà été trouvée : le conseil communal a donné en bail la chapelle Saint-Servais de Rommersom, vide et très délabrée, à l'asbl des 'Amis de Saint Servais et Dorothée'. Celle-ci la rénove en tant que centre communautaire. Ensuite, il faudra trouver une nouvelle destination pour la chapelle Sainte-Catherine à Hauthem où une activité cultuelle n'a plus sa place.

  • Insécurité au Congo : le pape s’en mêle

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    cathédrale Bukavu.jpgRécemment à Liège, un religieux congolais séjournant en Belgique nous parlait de l’insécurité à Bukavu en évoquant, par contraste, le Rwanda voisin : à la sortie de la ville,  passé le pont de la Rusizi  (la rivière qui déverse les eaux du lac Kivu dans le lac Tanganyika) l’ordre règne : nous sommes en terre rwandaise où, même le soir, on peut se promener sans crainte, alors que le grand collège des jésuites sur la presqu’île congolaise de Nya-Lukemba, autrefois d’accès sans entrave aucune, s’est aujourd'hui hérissé de grilles et de murs d’enceinte. Le site Aleteia nous parle de cette insécurité récurrente dans un pays où, dans des temps devenus lointains, règnait la  « pax belgica » (photo, la cathédrale de Bukavu, Notre-Dans de la Paix, construite par les Belges dans les années 1950):

    "Le père Joseph Mulimbi Nguli, 52 ans, vicaire de la paroisse Saint-Martin de la commune de Katuba, à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, a été tué dans la nuit du 21 au 22 octobre, dans une embuscade tendue par des inconnus alors qu’il rentrait chez lui. Le prêtre a succombé à un tir de Kalachnikov au ventre, rapporte l’agence Fides qui fait état d’une détérioration des conditions de sécurité dans de vastes zones du pays, dénoncée récemment par les évêques congolais.

    « Nous sommes préoccupés par la situation politique et des informations de massacres à répétition au Nord Kivu », soulignent les évêques du pays dans un message publié au terme de la réunion du Comité de la Conférence épiscopale chargé de suivre le processus électoral dans le pays, en vue d’une future élection présidentielle, initialement prévue d’ici décembre prochain. Les évêques déplorent des violences et tueries dans la ville et le territoire de Beni, au Kasaï Central, où font rage des affrontements entre forces de l’ordre et miliciens du chef coutumier Kamuina-Nsap, et au Katanga ensanglanté par des conflits intercommunautaires.

    Lire aussi « La tragédie congolaise dans les yeux d’un prêtre missionnaire (1/2) »

    Des attaques répétées sont également signalées contre des paroisses et certaines communautés religieuses, notamment à Kinshasa, à Kananga et à Bukavu, où les épisodes de banditisme se sont multipliés.

    Le Pape s’en mêle

    Le 26 septembre dernier, le Pape s’est entretenu de la situation avec le président congolais Joseph Kabila, reçu au Vatican pour la troisième fois, après Jean Paul II en 2002 et Benoît XVI en 2008. Si dans les entretiens il a été question de « l’importante contribution de l’Église catholique à la vie de la nation à travers ses institutions éducatives, sociales et sanitaires », une attention particulière a été accordée à la situation politique dans le pays et aux récents affrontements qui, de la capitale Kinshasa, se sont étendus au reste du pays. Les deux hommes ont souligné « l’importance d’une collaboration entre les acteurs politiques et les représentants de la société civile et des communautés religieuses » qui favorise l’instauration d’ « un dialogue respectueux et inclusif  » pour le bien du pays, et « le besoin urgent d’une coopération au niveau national et international pour apporter l’assistance nécessaire et rétablir la paix civile ».

    Ref. Un prêtre fauché par une rafale dans la nuit Katangaise

    JPSC

  • Le sort peu enviable des chrétiens en Inde

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    Des propos recueillis par Laurence Desjoyaux sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    En Inde, les chrétiens victimes de violences larvées et de discriminations

    De passage à Paris à l’invitation de l’AED (Aide à l'Église en détresse), Mgr Sarat Chandra Nayak, évêque de Berhampur, dans l’État de l’Orissa (Inde), dénonce les discriminations dont sont victimes les catholiques de son diocèse.

    En 2008, les violences contre les chrétiens ont fait une centaine de morts et surtout des milliers de déplacés dans la région de l’Orissa où se trouve votre diocèse. Quelle est la situation aujourd’hui ?

    Mon diocèse n’a pas été le plus touché par cette vague de violence dans la région de l’Orissa, et pourtant, quatre personnes ont été tuées et environ 400 maisons ont été détruites. Les fondamentalistes hindous du groupe paramilitaire RSS qui sont responsables de ces exactions n’ont pas été jugés. Dans la paroisse de Muniguda, l’église et le presbytère ont été détruit et une vidéo a même circulé montrant un homme en train de démolir la croix, mais aucune suite n’a été donnée à cet acte. Les chrétiens ont été obligés de fuir, ils ont vécu pendant des mois dans des camps, mais ils n’ont pas renoncé à leur foi. Depuis 2008, nous n’avons heureusement pas été victimes d’un tel déchaînement de violence car les fondamentalistes ont compris que cela attirait l’attention internationale et obligeait le gouvernement à agir. Nous faisons face à une violence plus subtile et plus diffuse. Ils ont changé de technique, ils mènent des attaques individuelles puis disent que ce n’est pas eux.

    Au-delà de cette violence larvée, vos fidèles sont victimes de discriminations…

    Dans mon diocèse, il y a 120.000 chrétiens et parmi eux 70.000 catholiques. Tous sont des Dalits, ils appartiennent à la plus basse caste en Inde. Ils sont particulièrement pauvres, vivants principalement dans des zones de montagne. Je dois parfois marcher plus de deux heures pour aller leur rendre visite. Le processus de développement y est très lent. Depuis la Constitution de 1950, les Dalits sont particulièrement soutenus par le gouvernement en raison de leur plus grande pauvreté. Mais voilà, les Dalits chrétiens et musulmans ont été exclus de cet article de la Constitution par une clause spéciale. Ils vivent donc une double discrimination. Ce sont des citoyens de seconde classe. Nous luttons contre cela car c’est notre droit constitutionnel d’être traité à l’égal des autres. Depuis 60 ans, nous luttons par tous les moyens démocratiques, puis par tous les moyens légaux, pour faire abolir cette clause. Un dossier a été déposé en 2004 devant la Cour suprême d’Inde, la plus haute juridiction, mais jusqu’à présent, il n’a pas été étudié.

    Qu’a changé pour vous l’arrivée de Narendra Modi, issu du BJP, un parti qui s’est nourri des thèses fondamentalistes du RSS, comme Premier ministre ?

    L’objectif de Narendra Modi est clairement de faire de l’Inde une nation hindou. Le modèle défendu c’est : « une nation, une culture, une religion ». Bien sûr, il essaye de faire cela de façon subtile. En ce moment, il y a un projet de loi sur l’éducation. L’objectif est de ramener toutes les décisions concernant, entre autres, les programmes scolaires, au niveau du gouvernement central. Or le comité qui décide de ces programmes est noyauté par des fondamentalistes qui remplacent des académiciens reconnus. Le but est de changer l’histoire de l’Inde enseignée aux enfants et de faire partout rentrer l’idéologie hindou. De même s’est développé tout un réseau d’école publiques où est inculqué cette idéologie dans nos villages. C’est très dangereux car les élèves y sont vraiment soumis à un lavage de cerveau anti minorités. Pour lutter contre cela, nous essayons de proposer une éducation de qualité, proche des gens – pour cela nous avons ouvert deux écoles dans les montagnes – et surtout dont la scolarité n’est pas trop chère.

    Après les événements de 2008 et dans ce contexte de pression permanente, chrétiens et hindous peuvent-ils continuer à vivre ensemble ?

    C’est un vrai défi. Après 2008, la confiance la plus élémentaire entre humains a été détruite. Des personnes que vous pensiez être des amis sont venus vous tuer… Pour rebâtir ces liens rompus, nous avons mis en place dans de nombreux villages des « peace building program »,sorte de conseils locaux pour la paix. Cela évite que les différents entre personnes dégénèrent en conflits entre communautés. Récemment, par exemple, pour une raison que j’ignore, un élève chrétien a frappé son professeur, un hindou. C’est très mal, mais le motif n’était surtout pas religieux ! Pourtant, la tension a commencé à monter, les étudiants hindou voulant se venger sur les étudiants chrétiens. Le comité local a permis d’éviter que cela dégénère. c’est la preuve que la violence n’a pas toujours le dernier mot.

  • Aux Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique (27 octobre)

    Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

    Le gouvernement des Pays-Bas a exprimé sa volonté de faire promulguer une loi autorisant le suicide assisté pour lespersonnes qui considèrent que leur vie est « accomplie ».Dans une lettre officielle de 11 pages adressée au Parlement (la « Deuxième Chambre » néerlandaise) au nom du gouvernement, les ministres de la Santé, Edith Schippers, et de la Sécurité et de la Justice, Ard van der Steur, déclarent vouloir travailler au développement d’un nouveau cadre juridique pour l’assistance au suicide.

    D’après les deux ministres, les personnes « âgées » (sans autre précision) qui estiment que leur vie est arrivée à son terme devraient pouvoir bénéficier d'une aide dans des « conditions strictes » si elles veulent mettre fin à leur vie, même si elles ne sont pas malades. Ce type de demande serait alors pris en charge par un travailleur social spécialement formé à l’aide à mourir et par un expert indépendant. La lettre adressée aux députés est une réponse au rapport « Vie accomplie » de la commission Schnabel, mandatée fin 2013 par le Parlement pour étudier la question.

    Ce rapport, publié en février 2016, concluait qu’une extension de la loi néerlandaise actuelle sur l’euthanasie et le suicide assisté, connue sous le nom de Loi WTL, n’étaitpas souhaitable.

    Mais dans leur lettre, les ministres Schippers et van der Steur estiment que, tout en laissant inchangée la loi actuelle sur l’euthanasie, une nouvelle législation devrait pouvoir répondre aux demandes des personnes qui n’entrent pas dans les critères actuellement en vigueur et désirent néanmoins mourir. Schippers et van der Steur espèrent ainsi pouvoir présenter un projet de loi au Parlement avant la fin de l’année 2017.

    La demande formulée par les ministres Schippers et van der Steur bénéficie déjà du soutien d’une majorité de partis au Parlement : VVD, PvdA, D66 et GroenLinks. Le député Pia Dijkstra (D66) prépare une proposition de loi d’initiative parlementaire en ce sens et souhaite coopérer avec le gouvernement.

    En revanche, l’Appel démocrate-chrétien (CDA), le Parti politique réformé (SGP) et le Parti socialiste (SP) se montrent fermement opposés au projet. Selon Emile Roemer (SP), « le désir d’un petit groupe risque de donner lieu à des pressions sur d’autres personnes susceptibles de se sentir de trop dans la société ».

    Par ailleurs, la Société royale néerlandaise pour la promotion de la médecine (KNMG) s’est déclarée « surprise » de la position adoptée par le gouvernement à l’encontre des conclusions de la commission Schnabel. Selon le porte-parole de la KNMG, la position de la commission Schnabel rejoignait celle que l’association médicale avait exprimée dans son propre rapport, « Le rôle des médecins dans la fin de vie choisie ».

  • Lutte des classes, le retour?

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    On nous écrit :
     
    La province de Namur qui est gérée par une majorité MR-CDH a organisé la semaine dernière une journée de réflexion sur les moyens de lutter contre la pauvreté. Un de nos amis y a participé en tant qu'"acteur social". Il en est revenu effrayé et révolté. La journée était animée par Christine Mahy qui est, entre autres, une militante du PTB. le discours était d'une simplicité déroutante: s'il y a des pauvres, c'est à cause des riches, du gouvernement, des patrons, des professeurs, des centres PMS, du CPAS, des médecins, etc., etc. Quelques personnes (trop peu) sont sorties scandalisées. Christine Mahy avait emmené avec elle quelques témoins-pauvres dont le discours fut très édifiant: "quand je vais chez le docteur, il me traite comme de la merte...", avec l'accent qui va avec...

    Si le PTB noyaute le réseau social, on va se retrouver dans la bonne vieille configuration de l'action marxiste-léniniste au XIXe siècle. Ici se vérifie le constat selon lequel le marxisme ne s'intéresse pas au prolétariat parce qu'il est pauvre ou faible mais parce qu'il est une force...

    Et moi qui naguère regardais les militants du PTB avec une certaine tendresse! Le PTB a un local non loin de chez moi et certains soirs, passant devant ce local largement ouvert sur la rue, je voyais avec émotion et nostalgie un petit groupe de militants assis en rond, des documents entre les mains...
  • Trouver d'autres destinations pour des églises désertées ?

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    Lu dans De Standaard (26 octobre, p. 33 - via la Revue de presse de l'archevêché) :

    Dilbeek cherche une nouvelle destination pour quelques églises et presbytères

    L'échevin du patrimoine de Dilbeek Jef Vanderoost (CD & V): "Nous croyons que nos églises sont toutes reconnues comme des bâtiments de valeur qui ne sont pas seulement importantes du point de vue patrimonial mais aussi qui ont souvent une valeur personnelle pour les gens. De plus, nos villages ne sont pas les mêmes sans l'église et le presbytère. Mais l'utilisation de ces bâtiments diminue 16kerksintmartensbodegem.jpgmalheureusement. Par exemple, l'église de Sint-Martens-Bodegem, est vide depuis longtemps. Il serait agréable de pouvoir à nouveau utiliser ce bâtiment." Par conséquent, la municipalité constitue un groupe pour plancher sur ce que pourrait être l'avenir des bâtiments d'Eglise. Cela se fait en consultation avec le diocèse, les doyens, l'administration ecclésiastique, le conseil de fabrique de l'église, les prêtres de paroisse et les paroissiens. "Nous espérons que pour la fin 2017, nous aurons un plan approuvé pour les églises." Afin de susciter un soutien suffisant, la commune de Dilbeek veut organiser une tournée des paroisses. Le groupe de travail va parler aux gens dans chaque paroisse au sujet de leur vision personnelle de l'église locale. Donc, l'avenir sera largement accepté par tous dans la paroisse.

  • L’Union européenne désormais en mesure d'imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres ?

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    LE PARLEMENT EUROPÉEN DEMANDE UN « MÉCANISME POUR LA DÉMOCRATIE, L’ÉTAT DE DROIT ET LES DROITS FONDAMENTAUX »

    Gènéthique vous informe 

    La proposition de résolution pour la création d’un « mécanisme de l’Union européenne pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux » a été adoptée le 25 octobre par le Parlement européen.

    L’eurodéputée néerlandaise Sophia In't Veld était à l’origine de ce rapport controversé demandant à la Commission de mettre en place de nouveaux mécanismes pour surveiller l'état de la démocratie et le respect des droits fondamentaux dans les États membres de l’Union européenne : « Nous avons doté l'Union européenne d’instruments pour faire respecter tous les autres domaines politiques - la concurrence, la coopération policière et judiciaire, les politiques étrangères (...), mais nos valeurs fondamentales ne sont pas protégées par des instruments suffisamment solides pour assurer que les valeurs soient respectées dans toute l'Union européenne ».

    La proposition de résolution a été adoptée par 405 voix en faveur, 171 voix contre, avec 39 abstentions.

    Cette initiative a connu une campagne d’opposition et notamment une pétition ayant récolté plus de 85 000 signatures car il est à craindre que ce « mécanisme » servira à l’Union européenne à imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres. Parmi ces « valeurs », certains évoquent l’avortement encore restreint dans certains pays d’Europe comme la Pologne.

    En Europe, la seule instance internationale ayant un pouvoir en termes de droits de l’homme est le Conseil de l’Europe, adossé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les eurodéputés ayant voté le rapport In’t Veld dénoncent une Union européenne « qui s’en remet au Conseil de l’Europe » en matière de droits de l’homme et appellent de leurs vœux un instrument permettant de contraindre les politiques nationales. Ils attendent de la Commission européenne qu’elle présente une proposition d’ici septembre 2017 pour un pacte de l’Union en faveur de la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux.

  • Quelques critères pour orienter les politiques migratoires

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    De l'Observatoire International Cardinal Van Thuân (newsletter 738) (traduction par nos soins):

    De S.E. Mgr. Giampaolo Crepaldi, Président de l'Observatoire International Cardinal Van Thuân sur la doctrine sociale de l'Eglise, archevêque de Trieste et président de la Commission "Caritas in veritate" du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE)

    Quatre critères pour orienter les politiques migratoires

    En raison de l'extrême actualité de la question et pour la clarté des principes qui devraient inspirer le jugement sur la question, nous publions l'introduction du Huitième rapport sur la Doctrine sociale dans le monde, par les soins de l'Observatoire International Van Thuän, intitulé «Le chaos des migrations, les migrations dans le chaos". Le rapport, publié par Ignatius Press, sera en vente dans les librairies à la mi-novembre.

    Je voudrais souligner certains critères qui ont guidé le staff de l'Observatoire, ainsi que d'autres institutions internationales qui coopèrent avec elle, dans la rédaction de ce rapport. Il est reconnu par tous, en fait, que les migrations sont un phénomène complexe et à multiples composantes. Il s'agit d'une réalité aux proportions énormes et pour avancer efficacement dans cette «forêt», il est nécessaire d'avoir des critères directeurs, sinon on est perdu.

    A la base, il y a les orientations de la Doctrine Sociale de l'Église. Il faut reconnaître que sur ce phénomène les encycliques sociales n'ont jusqu'à présent pas dit grand-chose. Mais l'enseignement ordinaire des derniers papes et surtout les Messages pour 'la Journée mondiale des migrants et des réfugiés' contiennent de nombreuses informations précieuses. Aussi les Conférences épiscopales européennes - de la COMECE et de la CCEE - ont fait entendre leur voix, ainsi que les épiscopats nationaux que ce soit des pays d'émigration ou des pays d'accueil. Il y a donc certains critères que je veux mentionner ici de façon très synthétique d'autant qu'ils ont également guidé le travail du présent Rapport.

    Le premier critère est que le droit d'émigrer existe, de quitter son propre pays soit lorsque la vie y est devenue très difficile, voire impossible, en raison d'une persécution politique ou religieuse mettant en danger sa vie ou celle de sa famille, soit quand il est dévasté par la guerre, soit encore quand un état de détérioration, de pauvreté endémique ou de sous-développement empêche la survie ou la soumet à des conditions de souffrances disproportionnées. Tout le monde a le devoir d'aimer son pays, mais personne n'est obligé de devenir esclave. S'expatrier est donc un droit qui doit être reconnu.

    S'il existe donc un droit à l'émigration, il faut aussi tenir compte qu'il y a aussi, et peut-être d'abord, un droit de ne pas émigrer. L'émigration ne doit pas être contrainte, forcée, ou même planifiée. Ce principe est très important car il entraîne des obligations connexes : le devoir pour la communauté internationale d'intervenir sur les causes avant d'agir sur les conséquences, d'affronter les problèmes qui dans les pays d'où l'on émigre poussent ou obligent les gens et les familles à s'en aller, en donnant sa propre contribution pour les résoudre, mais aussi le devoir pour ceux qui émigrent de vérifier si plutôt que de partir il n'existe pas la possibilité de rester et d'aider leur pays à régler ses difficultés. Malheureusement, au contraire, les grandes puissances elles-mêmes déstabilisent certaines aires géopolitiques, en armant et en finançant des états corrompus et des califats. De nombreux évêchés africains invitent avec insistance leurs enfants à ne pas s'en aller, à ne pas se laisser égarer par des propositions illusoires, mais de rester pour contribuer au progrès de leur pays. Du droit à ne pas migrer on ne parle pas beaucoup. Chaque situation est un cas particulier et ces principes ne peuvent pas être généralisés; cependant, ils peuvent contribuer à éclairer justement les situations particulières.

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