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Politique - Page 447

  • Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

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    Du P. Charles Delhez dans « La Libre » du 15 juin 2015 :

    « En 1950 déjà, Emmanuel Mounier déclarait défunte la chrétienté, cette société de part en part religieuse. Mais peut-être, aujourd’hui, devons-nous dire adieu à une autre figure sociétale, celle qui se considère comme intrinsèquement séculière, rejetant toute religion comme un supplément inutile, voire nuisible. " En Europe, explique Eric-Emmanuel Schmitt, dans sa "Nuit de feu", sans pour autant être d’accord , les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque; nier, c’est devenir moderne ." Régulièrement, en effet, des voix s’élèvent pour exclure les religions de la sphère publique et les confiner dans le privé, voire dans l’intime - sous entendu : faute de pouvoir les éradiquer. Cette conception méprisante s’abrite volontiers derrière la neutralité. Mais comment définir cette dernière ? Par une absence de convictions ? Mais, dans les faits, n’en est-ce pas déjà une, ainsi qu’a pu l’illustrer l’affaire des cours de morale ?

    Le philosophe Habermas, lui, estime que l’heure est à la société "postséculière" : les religions y gardent leur pertinence. La dimension religieuse est en effet constitutive de notre humanité, et les croyants sont des citoyens comme les autres. Ils ont non seulement le droit, mais le devoir de participer au débat de société en vue de bâtir l’avenir. Il n’y a pas de citoyenneté sans convictions. Si l’Etat doit être neutre, la société - faut-il le rappeler ? - ne l’est pas et s’appauvrirait en le devenant. Le rôle de l’Etat est de permettre à la diversité de s’exprimer et de dialoguer, tout en préservant la paix sociale.

    Cependant, s’il ne faut pas éradiquer les religions, il faut éduquer les croyants. Dans sa "Lettre ouverte au monde musulman" (2015), Abdennour Bidar est tout aussi sévère pour son " cher islam " qui a fait de la religion " l’empire de la soumission " que pour l’Occident qui a oublié la puissance de la religion - en bien comme en mal, précise-t-il. Il y a donc tout un travail de rééducation à faire, qui passe par une approche critique de la religion. Il ne faudrait pas, en effet, que son retour soit la victoire du fondamentalisme et du radicalisme.

    L’école peut donc aider les religions à ne pas tomber dans le prosélytisme outrancier, l’obscurantisme aveugle, le dogmatisme intolérant, et même la violence. Mais si elles ont besoin du regard critique de la modernité (qui se cherche encore), celle-ci a besoin de l’instance critique que sont les religions tout comme, dans la Bible, le roi devait entendre le prophète. La notion de citoyenneté ne peut cacher un absolutisme d’Etat.

     Pour un enfant qui arrive à l’école avec un enracinement catholique plus ou moins explicite, un cours de religion clairement référencé (dans le réseau libre comme dans l’officiel) peut l’accompagner dans son questionnement, dans sa recherche de sens, de valeur, de spiritualité. L’enfant, en effet, n’arrive pas vierge de toute religion à l’école. Dans le milieu familial, il a été formé, voire formaté. Notre société n’est elle-même pas sans passé. La tradition judéo-chrétienne fait partie du patrimoine culturel et peut servir de ressource pour poser la question du sens. C’est ce que les cours de religion catholique peuvent offrir, et cela même à celui qui n’a pas la foi, mais qui a choisi le réseau catholique. Et pour le réseau officiel, ce raisonnement peut être aussi tenu, mais en l’appliquant également à d’autres traditions religieuses. A ces conditions, un réel dialogue citoyen sera possible.

     Notre société est en pleine mutation. Il faut y préparer le jeune, avec les ressources souvent ignorées de sa propre tradition religieuse, en dialogue avec celle des autres. Tel est un des rôles - délicat, mais incontournable - de l’école. Ce n’est pas en niant la dimension religieuse ni en parlant de neutralité, antidote de la rencontre vraie, que l’on servira l’avenir.

    Ref. Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

    JPSC

  • Bruxelles, 22 juin : conférence-débat "L’Europe, la politique et la famille – quels enjeux et défis aujourd’hui et demain ?"

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    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE)

    a le plaisir de vous inviter à une conférence débat sur le thème

    L’Europe, la politique et la famille – quels enjeux et défis aujourd’hui et demain ?

    le 22 juin 2016 à 19H30

    Square de Meeûs 19 - 1050 Bruxelles

     « Le rôle social de la famille est appelé à s'exprimer aussi sous forme d'intervention politique: ce sont les familles qui en premier lieu doivent faire en sorte que les lois et les institutions de l'Etat non seulement s'abstiennent de blesser les droits et les devoirs de la famille, mais encore les soutiennent et les protègent positivement. Il faut à cet égard que les familles aient une conscience toujours plus vive d'être les «protagonistes» de ce qu'on appelle «la politique familiale» et qu'elles assument la responsabilité de transformer la société; dans le cas contraire, elles seront les premières victimes des maux qu'elles se sont contentées de constater avec indifférence. »  - Saint Jean Paul II, Familiaris Consortio 44

    A partir de cette exhortation à destination des familles, le Président de la FAFCE, Antoine Renard débattra avec Maria Teuscher Hildingsson qui représente le Comité des citoyens de l’Initiative citoyenne européenne Mum, Dad & Kids.

    Le débat sera animé par Joseph Junker d’Action Famille.

    Inscriptions avant le 17 juin par courrier électronique : info@fafce.org

     

  • Le pape et la politique

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    De Bruno d’Otreppe dans « La Libre » :

    François péroniste.jpgLe site Vatican Insider relevait cette semaine que François a refusé un don de 16 millions 666 mille pesos argentins (ce qui équivaut à un peu plus d’un million d’euros). Celui-ci avait été offert par le président Mauricio Macri à la fondation pontificale Scholas Occurrentes. Le Pape, demandant de refuser le don, aurait écrit dans un post-scriptum pour argumenter sa réponse qu’il n’aimait pas ce chiffre "666".

     Il est difficile d’affirmer que ce post-scriptum décrit la principale raison du refus du Pape. Il en va sans doute d’un clin d’œil ironique dont il est friand. Ce qui est certain par contre, c’est que le Pape et Mauricio Macri ne sont pas les meilleurs amis du monde, et que le Pape et le diable sont les pires ennemis du monde. 

    Macri et François, c’est peu dire, ne partagent en effet pas la même vision de la politique. Libéral avant tout, le nouveau président argentin prend des décisions économiques qui sont loin de ravir les mouvements sociaux de son pays avec lesquels François garde de bonnes relations. La rencontre entre les deux hommes en février dernier au Vatican fut d’ailleurs qualifiée de froide. Et le Pape aurait vu dans le don de Macri un geste politique, intéressé et presque hypocrite alors que de nombreuses mesures d’austérité sont à l’agenda du gouvernement argentin. 

    Mais ce post-scriptum rappelle aussi à quel point le pape François a ressorti la figure du diable qu’il évoque continuellement. Alors que les catholiques eux-mêmes l’avaient presque remisé dans des recoins de sacristie, François ne cesse de leur rappeler que le "prince du monde" est un acteur réel qui est loin d’être un mythe ou une métaphore. "De quoi dois-je me défendre ? Que dois-je faire ? s’est un jour inquiété François. ‘Endosser l’armature de Dieu’ , nous dit saint Paul, car ce qui est de Dieu nous protège, pour résister aux tentations du diable. Est-ce clair ?" Le sourire du Pape cache parfois de bien graves mises en garde. Mauricio Macri n’a plus qu’à se tenir coi.

    Ref. Le Pape, le diable et le président argentin

    Classé au centre-droit de l’échiquier politique, Mauricio Macri est président de la république argentine depuis le 10 décembre 2015. Il succède à la péroniste Cristina Kirchner qui ne pouvait se représenter.

    JPSC

  • La GPA de nouveau débattue au Conseil de l'Europe

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    Communiqué de presse de la FAFCE (Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe)

    La GPA de nouveau débattue au Conseil de l'Europe

    Bruxelles, le 14 juin 2016

    Un nouveau projet de rapport sur la gestation pour autrui (GPA) sera présenté à la Commission sur les questions sociales, la santé et le développement durable par le sénateur belge Petra De Sutter (Groupe Socialiste, De Vlaamse groene partij) pendant la session plénière de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) la semaine prochaine à Strasbourg. Selon le projet d’ordre du jour, les membres de la Commission seront appelés à débattre du projet de rapport et éventuellement à l’adopter les 21 et 22 juin.

    Le 15 mars dernier cette même Commission a rejeté une proposition qui ouvrait la voie à certaines formes de GPA. Toutefois, le Docteur De Sutter, qui a aussi été accusée de conflit d’intérêts à cause de liens directs avec des cliniques qui pratiquent la GPA, a décidé de ne pas démissionner en tant que rapporteur. Par conséquent ce sujet est de nouveau à l’ordre du jour avec le même rapporteur. "Nous courons le risque de voir revenir par la fenêtre ce que nous avons rejeté à la porte", comme l'a dit un Membre de la Commission.

    Le Président de la FAFCE, Antoine Renard, déclare que "nous sommes très inquiets par le manque de clarté et de transparence dans la procédure qui entoure le rapport. C'est pourquoi nous appelons tous les membres de la Commission à agir en accord avec leur devoir de représentants élus, d'une façon qui ne remettrait pas en cause la crédibilité de l'institution (le Conseil de l'Europe) elle-même". 

    Mr Renard attire également l'attention sur la vulnérabilité des enfants concernés par la GPA: "Nous sommes également inquiets par le risque que le principe très noble de l'intérêt supérieur de l'enfant soit exploité en vue de légitimer la gestation pour un tiers qui est par ailleurs interdite dans bon nombre de pays européens."

    110.000 citoyens ont déja demandé à l'APCE de condamner toute formes de GPA par l'intermédiaire de la pétition No Maternity Traffic qui a récemment été transmise par le Bureau de l'APCE à la Commission des Affaires sociales. 

    Le débat au Conseil de l'Europe n'est aucunement théorique, ni détaché des débats nationaux à l'instar de la France où une forte mobilisation contre la GPA aura lieu le 16 juin à travers le pays, avec l'appui des Associations familiales catholiques françaises, entre autres.

    La FAFCE, membre de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe, invite les membres de la Commission des Affaires sociales à mettre en oeuvre la procédure liée au rapport sur Les Droits de l'Homme et les questions éthique liées à la GPA en respectant scrupuleusement le règlement. Elle appelle également les membres à condamner toute forme de GPA, et non pas de légitimer certaines formes. 

  • La lettre des évêques aux parents des enfants inscrits au cours de religion catholique dans l'enseignement officiel : une violation pure et simple de la séparation des Eglises et de l’Etat ?

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Cours de religion: Pourquoi la lettre des évêques irrite-t-elle le monde laïque?

    Sur son site, le Centre d’Action laïque (CAL) a critiqué avec virulence le fait que les évêques francophones de Belgique aient adressé une lettre aux parents des enfants inscrits au  catholique dans l’ officiel.

    Dans cette diatribe, le CAL fait un parallélisme avec un appel de la FAPEO (Fédération des associations de Parents de l’enseignement officiel) qui avait appelé, il y un an, les parents à demander la dispense de suivre l’arrêt de la Cour constitutionnelle les déclarant facultatifs. Le CAL souligne qu’à l’époque la FAPEO avait rappelé à l’ordre par la ministre de l’Enseignement, Joëlle Milquet.

    Pour l’Action laïque, cette « s’apparente à une violation pure et simple de la séparation des Eglises et de l’Etat » (SIC). Pour quelle raison? L’Eglise est un acteur important de la société et à ce titre, comme tout un chacun, elle a le droit d’émettre un avis sur les sujets qui touchent notre vie quotidienne. Libre à chacun de ne pas les partager.

    Le CAL écrit aussi: « (…) le chemin suivi par cette missive pour parvenir aux parents pose également question. Est-ce le rôle des inspecteurs et enseignants du cours de religion de relayer ce genre de courrier via le cartable des élèves de l’école officielle ». Ce qui est erroné. En effet, s’il est vrai que les responsables du cours de religion catholique (inspecteurs et autorité du culte) se sont interrogés sur la façon d’atteindre les parents, ils ont signifié aux Maîtres de Religion Catholique qu’il n’était absolument pas question de leur demander de procéder  de cette façon afin de garantir la liberté des parents et, pour les enseignants eux-mêmes, de respecter la législation en la matière. « Il s’agissait de porter à la connaissance des parents par la voie des médias en particulier, et sans aller au-delà« , précise à cet égard l’attaché de presse de la Conférence épiscopale, Tommy Scholtès.

    Un vrai danger

    « A quel titre tentent-ils (ndlr: les évêques) d’influencer les parents d’un réseau que ces derniers ont précisément choisi pour ne pas dépendre de la volonté du clergé? », s’interroge encore le Centre d’action laïque. Il est tout de même normal que les évêques aient le droit à la liberté d’expression au même titre que quiconque et certainement un droit à une parole autorisée à propos d’un cours qui est confessionnel qu’ils estiment important dans la formation des enfants.

    La liberté d’expression est un droit fondamental en démocratie. Lorsque certains la remettent en question, sur le simple fait que la religion serait du domaine privé, il y a là un vrai danger. Comme lorsque le Sénat organise un colloque sur l’inscription du principe de laïcité dans la constitution, dont l’orateur principal est le président du CAL, et que les chefs des cultes reconnus en Belgique, n’y sont pas conviés. Et qu’en s’en étonnant, la présidente de l’assemblée sénatoriale, répond qu’il est de son ressort dans ce type de réunion « privée » d’inviter qui elle souhaite!

    Dans cet état d’esprit, et vu l’amalgame fait par le CAL, il faut s’interroger sur la neutralité des cours de citoyenneté!

  • Belgique : l'homosexualité constituerait-elle une nouvelle raison pour demander l'euthanasie ?

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    L’HOMOSEXUALITÉ, NOUVELLE RAISON POUR DEMANDER L’EUTHANASIE EN BELGIQUE ?

     

    Un belge homosexuel a demandé l’euthanasie « car il ne peut pas accepter son orientation sexuelle ». Sa demande a été examinée et « acceptée sous conditions ». Plusieurs commissions doivent encore donner leur aval.

    La loi belge autorise l’euthanasie « si le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable ». Deux médecins doivent confirmer « les souffrances physiques constantes et insupportables », trois médecins s’il s’agit de souffrances psychiques.

    Gilles Genicot, bioéthicien de l’université de Liège et membre du Comité belge d’examen de l’euthanasie a déclaré à propos de ce cas: « Il est probable qu'il a des problèmes psychologiques liés à sa sexualité. Je ne peux cependant pas trouver une trace de maladie psychique réelle. Mais nous ne pouvons pas exclure catégoriquement la possibilité de l'euthanasie pour ces patients ; il peuvent entrer dans le champ d’application de la loi si un traitement raisonnable a été tenté et que trois médecins en viennent à la conclusion qu’il n’y a aucune autre option ».

    Sources: BioEdge, Michael Cook (11/06/2016)

  • Non, l'avortement n'est pas un acte anodin

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    Du Père Thomas de Gabory, docteur en médecine, aumônier de l’Université de La Réunion (source) :

    Le Planning Familial fête cette semaine son anniversaire, 10 années de présence à La Réunion. Un seul chiffre suffit à illustrer son bilan : 75% des hommes réunionnais considèrent que l’avortement est un moyen de contraception. Ce constat malheureux prouve que l’avortement est devenu dans la conscience générale un acte anodin. Malgré les campagnes en faveur de la contraception, le nombre d’avortements à La Réunion ne cesse d’augmenter, les chiffres sont au-dessus de la moyenne nationale, et les mères concernées sont de plus en plus jeunes. L’avortement n’est pourtant pas un acte banal. Au contraire il est un acte douloureux et chacun, hommes et femmes, est appelé à en mesurer toute la gravité.

    Les raisons qui poussent les mères à choisir l’avortement sont souvent respectables. Il ne s’agit pas de jeter la pierre à celles qui font ce choix. Il ne faut ni juger ni culpabiliser. L’Église ne condamne jamais les personnes mais des actes. Elle condamne les violences faites aux femmes. L’Église est toujours du côté des personnes vulnérables et de celles qui souffrent. Il convient donc d’accompagner les mères ayant recours à l’avortement dans le respect, la douceur et la compassion. L’association Mère de Miséricorde le fait à La Réunion (mmcreunion@hotmail.fr).

    L’avortement n’est pas un acte anodin, mais un acte grave qui marque profondément la vie des mères qui y ont recours. Il laisse des traces dans la mémoire du corps mais aussi et surtout dans le cœur. Il ne faut pas minimiser l’impact d’un avortement sur la vie d’une mère et les séquelles psychologiques qui peuvent rejaillir plusieurs années après. Les blessures ont parfois du mal à cicatriser avec le temps.

    Comme aumônier de l’Université de La Réunion, je rencontre des jeunes filles confrontées à l’angoisse d’une grossesse non désirée. Par manque d’information, la procréation n’est plus pensée comme un mouvement naturel lié à la sexualité. Les jeunes vivent souvent une sexualité déconnectée de son pouvoir de donner la vie. Lorsque la grossesse est déclarée, c’est souvent la panique, la peur de l’avenir, l’angoisse de la réaction des proches, et la question de l’avortement peut se poser chez ces jeunes mères en détresse et souvent isolées. Elles veulent « l’enlever » comme elles disent. Mais que faut-il enlever : une grossesse angoissante ou un être humain ?

    L’avortement n’est pas un moyen de contraception. Il est un acte grave qui supprime une vie humaine. C’est pour cette raison que l’Église catholique s’y oppose fermement. Il est un acte qui transgresse l’interdit fondamental de tuer. L’embryon n’est pas qu’un amas de cellules. Dès l’instant de la rencontre du spermatozoïde et de l’ovocyte, son patrimoine génétique unique au monde fait de lui un membre de la grande famille humaine. Il n’est pas un têtard et ne deviendra rien d’autre qu’un homme ou une femme. Le délai légal de 12 semaines ne peut rien y changer : l’embryon reste un être humain avant et après ce délai. Il ne devient pas, comme par magie, une personne humaine à la fin de la 12ème semaine. Il est déjà en soi une personne.

    La grande Mère Teresa de Calcutta disait au moment où elle recevait le Prix Nobel de la paix : « Je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître ». Les conséquences d’une politique familiale en faveur de l’avortement ne sont pas à sous-estimer. L’avortement ne peut pas être un acte à prendre à la légère. Une société qui veut s’humaniser doit promouvoir une belle éducation à la sexualité, et rappeler son lien naturel avec la vie. La mobilisation pour la paix et pour la vie doit être permanente.

  • Le débat sur l'euthanasie relancé au Pays-Bas

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    De F.H. sur le site JIM.fr (Journal International de Médecine) :

    Euthanasie : le débat relancé au Pays-Bas ?

    Amsterdam, le vendredi 10 juin 2016 - Le débat sur l'euthanasie se relance au Pays-Bas à la suite de celle d’une jeune femme de 24 ans qui était sous traitement psychiatrique. Ce nouveau cas succède à celui d'une patiente de 38 ans euthanasiée pour souffrances psychiques liées à une séparation…

    Des sénateurs des Pays-Bas s'inquiètent désormais de ces dérives et demandent une révision de la loi. Ils constatent que le terme « souffrance psychique » n'est pas assez précis, tandis que des associations de médecins s'inquiètent du manque d'investissements dans les soins palliatifs et constatent l'émergence d'une pression sociale banalisant la mort assisté des personnes les plus vulnérables.

    A contre courant,  le gouvernement lance quant à lui, une étude pour l'extension de l'euthanasie aux enfants de moins de 12 ans, sachant que ceux de moins d'un an peuvent déjà l’être avec le consentement de leurs parents. Certains députés militent même pour l'extension du droit à l'euthanasie à toutes personnes de plus de 70 ans arguant de leur « fatigue de vivre ».

  • Belgique : la culture de mort n'a pas dit son dernier mot

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    Le PS veut augmenter le délai légal pour avorter

    (...) Trois députées fédérales PS : Karine Lalieux, Laurette Onkelinx et Fabienne Winkel. Ce jeudi (11/6), elles déposeront à la chambre une proposition de loi concernant l’avortement. Elles souhaitent étendre le délai maximum pour pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Elles aimeraient le voir passer de 12 à 14 semaines. Et sortir l’IVG du code pénal.

    "On aimerait que le délai soit élargi à 14 semaines pour qu’il y ait un plus large consensus. Si on va au-delà et qu’il se dégage un accord politique, c’est bien."

    Elles souhaitent donc que les femmes puissent choisir et décider du moment où elles veulent mettre un terme à leur grossesse indésirée. (...)

    20.000 avortements par an

    Dans notre pays, les données chiffrées concernant l’avortement sont peu nombreuses. Les dernières données publiées datent de l’année 2011. Quelque 19.758 interruptions volontaires de grossesses avaient été signalées.

    (Ces chiffres "officiels" - déjà très élevés - traduisent-ils de façon exacte l'ampleur de cette pratique? On peut en douter... ndB)

    (...) Outre la prévention, les députées espèrent réhabiliter la distribution de la pilule du lendemain dans les centres de planning familial.

    "On est pour l’extension du délai"

    Eloïse Malcourant, Porte-parole à la fédération des centres de planning familial.

    81,27 % des avortements sont pratiqués dans des centres extra-hospitaliers, comme les centres de planning familial. Alors, forcément, cette proposition de loi touche les centres également.

    "En Belgique, c’est vrai que les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 12 semaines de grossesse."

    Pour certaines jeunes filles, c’est trop peu. "Nous sommes pour l’extension du délai à 16 semaines, comme c’est le cas dans certains autres pays d’Europe. Si les jeunes filles qui viennent pour un avortement ont dépassé ce délai, en Belgique, on les envoie vers d’autres professionnels. Aux Pays-Bas, notamment."

    Là-bas, les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 22e semaine dans les faits. La loi ne prévoit toutefois pas de délai.

    Elle ajoute : "Ce n’est pas notre priorité, mais on soutient le projet. On aimerait plutôt aussi travailler sur le remboursement des IVG pratiquées aux Pays-Bas. Et lutter contre la pénurie de médecins pratiquant dans les centres de planning familial. Sur le terrain, c’est notre réalité, notre première grande priorité en ce moment."

  • Ophain, 16 juin : conférence "Les désastres du Moyen-Orient; l'Europe coupable ou complice ?"

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  • Gregory Puppinck,lauréat du prix de l'Humanisme chrétien 2016 : une interview réalisée par la radio chrétienne francophone (RCF).

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    Gregor Puppinck, juriste, docteur en droit, expert auprès de la Cour Européenne des Droits de l’homme, dirige le Centre Européen pour le Droit et la Justice à Strasbourg

    écouter l'émission sur RCF

  • D'après François Fillon, le choc des civilisations est en germe

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    De Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    François Fillon : « le choc des civilisations est en germe »

    EXCLUSIF MAG - En déplacement au Proche-Orient, le candidat aux primaires de la droite dénonce le communautarisme qui bloque aujourd’hui le Liban et qui pourrait demain s’exporter en France. Entretien.

    Le déclin du modèle libanais signe-t-il l’échec du Pacte national de 1943 (à savoir faire adhérer les musulmans à une identité qui dépasse l’appartenance confessionnelle) ?

    Chaque fois que je vais au Liban, je suis partagé. D’un côté, il y a le pessimisme lié au constat de la persistance des conflits et, de l’autre, l’optimisme dégagé par tous ces Libanais que je rencontre. Dans ce Liban fragile, il y a des espoirs de renaissance puis des temps de déprime comme aujourd’hui.

    Cela dit, si le Hezbollah avait vraiment la volonté de déstabiliser et de mettre la main sur le Liban, il aurait les moyens de le faire. Le Pacte national est toujours vivant malgré tout.

    Quelle est la marge de manœuvre des chrétiens libanais, devenus minoritaires même au Liban ?

    Le plus désespérant, c’est leur division. Leur seule chance de conserver une influence est de faire preuve d’un minimum d’unité. Je ne parle pas d’un réflexe d’autodéfense, mais d’une volonté de peser dans le jeu politique. Il est évident que les autres camps – sunnites et chiites – jouent de leurs divisions.

    Cette situation rappelle des épisodes très anciens… Souvenons-nous que dans un tout autre contexte, celui des croisades, les chrétiens ont payé au prix fort leurs rivalités. Pour revenir à l’actualité, je crois qu’il existe une société civile libanaise plus apte à dépasser les affrontements communautaires que les clans politiques du pays.

    Michel Aoun, homme d’État libanais, a confié à famillechretienne.fr son inquiétude face à la présence de 1,5 million de réfugiés : « Qui peut recevoir un nombre de réfugiés qui correspond à la moitié de sa population ? » Y a-t-il un risque de nouvelle guerre civile ?

    Ce pays est capable de résister à tout. Il fait preuve d’une résilience extraordinaire ! Mais il y a ici une injustice criante qui devrait faire honte aux Européens et aux Américains : notre incapacité à appréhender correctement la crise syrienne qui est à l’origine de la crise migratoire. Remontons le temps. S’il n’y avait pas eu la décision funeste de M. Bush d’intervenir en Irak, il n’y aurait pas eu de déstabilisation et aujourd’hui d’État d’islamique.

    L’entêtement de notre diplomatie à ne voir dans la crise syrienne qu’une révolution populaire contre un tyran doit cesser. En fait, rapidement s’est créé un affrontement entre communautés, une guerre civile dans laquelle chaque belligérant a ses soutiens. La France porte une part de responsabilité dans la crise actuelle. Le gouvernement français n’a cessé de clamer que Bachar el-Assad allait s’effondrer d’une minute à l’autre, mais cela fait quatre années que ça dure. Il y a donc quelque chose de faux dans notre diplomatie.

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