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Politique - Page 448

  • Belgique : une proposition de loi élargit la définition des soins palliatifs

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    BELGIQUE : DES SOINS PALLIATIFS ÉLARGIS AU DELÀ DES PATIENTS EN FIN DE VIE

    La Commission de la Santé du Parlement Belge a approuvé à l’unanimité une proposition de loi « qui élargit la définition des soins palliatifs ». L’objectif des rapporteurs du texte est « de ne plus limiter les soins aux quelques semaines de fin de vie d’un malade mais de les étendre au stade avancé ou terminal d’une maladie grave et évolutive, mettant en péril le pronostic vital, quelle que soit l’espérance de vie du patient »

    Jusque là, entraient dans le cadre des soins palliatifs « les patients dont la maladie ne répondait plus au traitement curatif ». La modification adoptée ne signifie pas que « tous les patients chroniques pourront être considérés comme patients palliatifs », mais elle vise « à créer une culture dans laquelle le médecin traitant, qu’il soit généraliste ou spécialiste, commencera à parler de soins palliatifs à un stade précoce, quand le traitement curatif est encore en cours ». Les députés considèrent cette nouvelle définition importante pour certaines maladies neurologiques, cardiaques ou pulmonaires.

    Enfin le texte « met l’accent sur le caractère multidisciplinaire de l’approche palliative » qui ne doivent pas être limitée aux seuls aspects médicaux, mais doit intégrer « un accompagnement psychique, social, moral, et existentiel ou spirituel » du patient et de ses proches.

    Source: Le Vif (7/06/2016)

  • Un droit fondamental : le droit de connaître ses origines

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le droit de connaître ses origines : un droit fondamental

    Le législateur peut-il refuser à un être humain de savoir d’où il vient ? La loi devrait-elle reconnaître et garantir à tout individu le droit de connaître ses origines maternelle et paternelle ?
    Sur le plan international, devrait-on consacrer un droit de la personne à connaître ses origines ? Et d’ailleurs, qu’entend-on par « origines » ?
    C’est à de telles interrogations que la présente étude entend répondre, dans une approche combinant droit, psychologie et sociologie.

    Voir l'entièreté de l'Etude  en ligne

  • Le cardinal Mercier divise toujours la société flamande : un débat entre Jan De Volder (Tertio), Alain Lebeaupin (nonce du pape auprès de l’UE), Jean-Pierre Delville (évêque de Liège) et Laurence Van Ypersele (histoire contemporaine, Ucl)

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    Le Belge sorti du tombeau ? De Christian Laporte dans « La Libre » :mercier.jpg

    « Qui disait donc que la N-VA avait mis au frigo les questions linguistico-communautaires ? Chassez le
    naturel, il revient parfois très vite au galop. Victime de son ire : le cardinal Désire-Joseph Mercier, depuis toujours la bête noire des flamingants parce qu’au début du XXe siècle ce prélat - qui fut le primat de l’Eglise de Belgique de 1906 à 1926 - avait résolument soutenu notamment le développement de l’UCL à Louvain sous toutes ses facettes linguistiques. Puis il n’envisageait pas la Belgique autrement que dans l’orbite culturelle francophone, ce qui fit rugir les radicaux flamands. Cela a laissé des traces.
     

    A Lierre - la ville de la fameuse Tour Louis Zimmer et du grand écrivain flamand Felix Timmermans -, les nationalistes ont fait fort en imposant, à la hussarde, voici quelques jours, le changement de nom d’une place au seul motif que le prélat s’était opposé à la néerlandisation de l’enseignement en Flandre.

    Cordon sanitaire rompu 

    Pour ce faire, ils ont non seulement fait fi de leur alliance politique locale avec l’Open VLD mais ont en outre brisé le cordon sanitaire puisqu’ils ont pu bénéficier de la voix du seul élu du Vlaams Belang pour imposer leur motion…

    Plus comique (si on ose dire) : la place devrait porter les noms de Philippe et Jeanne - in ‘t Nederlands bien sûr - en hommage à Philippe le Beau et Jeanne de Castille, les parents de Charles Quint qui ont cependant élevé celui-ci en français… 

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  • Selon le vice-président de la République, l’Eucharistie est « une source de joie, d’équilibre intérieur, de paix et d’amour »

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    Lu sur le site Eglises d'Asie des Missions étrangères de Paris :

    Selon le vice-président de la République de Chine (Taiwan), l’Eucharistie est « une source de joie, d’équilibre intérieur, de paix et d’amour »

    Elu vice-président de Taiwan le 20 janvier dernier lors des élections présidentielles qui ont vu la victoire de Mme Tsai Ing-wen, la candidate du Parti démocrate-progressiste (DPP), Chen Chien-jen n’a jamais caché la foi catholique qui l’anime. Lors de l’annonce de sa candidature, Tsai Ing-wen l’avait présenté en ces termes : « C’est un catholique fervent, une personne à qui vous pouvez faire entièrement confiance. » Ce 28 mai, huit jours seulement après avoir prêté serment lors de sa prise de fonction officielle, Philip Chen Chien-jen n’a pas hésité à témoigner en public de la réalité de sa foi catholique, affirmant puiser dans l’Eucharistie « une source de joie, d’équilibre intérieur, de paix et d’amour ».

    Après le Congrès eucharistique international organisé à Cebu, aux Philippines, en janvier 2016, l’Eglise catholique de Taiwan organisait le week-end des 28 et 29 mai derniers un Congrès eucharistique local. Tenu dans un stade couvert de Taichung, ville de la façade côtière occidentale de l’île, il a réuni quelque 11 000 fidèles. Un chiffre important pour une Eglise minoritaire, Taiwan comptant environ 300 000 catholiques pour une population totale de 23,5 millions d’habitants.

    Les Congrès eucharistiques ont pour vocation de développer chez les fidèles le sens et l’importance de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Invité par les évêques taïwanais à prendre la parole devant les fidèles rassemblés à Taichung, c’est donc tout naturellement que le vice-président Chen Chien-jen s’est exprimé sur ce thème. La teneur de son témoignage n’a laissé aucun doute sur l’importance que le numéro deux de l’exécutif taïwanais attache à la foi catholique en général, et à l’Eucharistie en particulier.

    « Source de mon bonheur »

    Chen Chien-jen a commencé par dire qu’il avait pris l’habitude d’assister à la messe quotidiennement lorsque, dans les années 1990, il était membre de l’Academica Sinica, prestigieuse instance académique. Médecin de formation, chercheur renommé en épidémiologie moléculaire et génomique, il a confié qu’il allait à la messe accompagné de son épouse, catholique elle aussi. « La messe quotidienne me permet de confier mes prières, mon travail, mes joies, mes peines à Dieu. Ecouter la parole de Dieu, ce qu’en disent les prêtres, recevoir le corps du Christ, voilà ce qui est à la source de mon bonheur dans ma vie et mon mariage », a expliqué celui qui, âgé de 65 ans, est devenu une figure politique de premier plan à Taiwan.

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  • C'est bien dans nos têtes et non dans nos moyens que se situe notre faiblesse

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    Face à la décadence généralisée que nous vivons, Pascal de Roubaix, sur le Beffroi, nous invite à nous mettre debout :

    Allez, debout !

    Je suppose que chacun perçoit comme moi ce sentiment diffus et de plus en plus angoissant qui se répand actuellement dans la population belge comme ailleurs en Europe : rien ne va plus !

    Et il faut bien reconnaître qu’à chaque disfonctionnement dénoncé, répondent comme en écho, des dénonciations semblables, si pas plus graves encore, dans l’ensemble des secteurs de nos organisations politiques, économiques et sociales. Chacun de nous, dans son domaine, peut décrire les aberrations du système, qui semblent le plus souvent acceptées comme une fatalité par les responsables (?).

    Les attentats de ces derniers mois ajoutent évidemment leur dimension d’horreur à ce sentiment d’incurie et échauffent les esprits par le moyen le plus pernicieux, le plus nocif qui soit pour le vivre ensemble : la peur. La peur, même déraisonnable (et même surtout si elle est déraisonnable) est très mauvaise  conseillère. Elle donne de l’épaisseur à l’angoisse, brouille les esprits et s’extériorise trop souvent par la colère et la haine.

    J’ai essayé ici de prendre assez de recul pour pouvoir analyser calmement cette situation et, peut-être, proposer modestement une piste à suivre.

    Durant ces dernières décennies, disons depuis la fin des années d’après-guerre, les « progressistes » qui gouvernent sous des logos divers mais en prétendant tous gérer nos vies, ont, en réalité, malgré des technologies en progrès fulgurants et leurs répercussions formidables sur notre santé et notre confort de vie, mené notre société à une régression catastrophique, une régression de civilisation.

    Il faut bien constater en effet que, ayant perdu son âme, notre civilisation européenne, hellénique et judéo-chrétienne, se trouve aujourd’hui, sans force ni projet, de plus en plus impuissante face aux évolutions mondiales.

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  • Réinterprèter le Coran de façon ouverte et humaniste ?

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    Lu sur ihsnews.net :

    Une nouvelle interprétation du Coran est une obligation face à la lecture qu’en font les terroristes

    Le père Samir Khalil Samir, jésuite, professeur d’islamologie à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban) et à l’Institut pontifical oriental de Rome, appelle à une « interprétation ouverte et humaniste » des textes du Coran.

    Le père égyptien a commenté une rencontre entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed Mohammed Al-Tayeb, ainsi que la possibilité de différentes interprétations du Coran sur les ondes de Radio Vatican le 30 mai.

    « Le pas accompli par le pape et Al-Tayeb va dans la bonne direction, souligne le père égyptien. À nous maintenant de l’encourager à poursuivre dans la bonne direction pour récupérer ce qui existait déjà depuis les années 50-60, c’est-à-dire l’interprétation ouverte et humaniste adaptée à nos jours, au XXIe siècle, des textes du VIIe siècle. »

    « Quatorze siècles sont passés, poursuit-il, donc l’interprétation doit être changée. Comme nous les catholiques qui  ne saurions interpréter à la lettre certains textes de l’Ancien Testament qui parlent de violence et de guerre au nom de Dieu, mais dans un tout autre contexte. Il faut bien comprendre cela : un texte doit toujours être compris dans son contexte ».

    Le père Samir estime que « le vrai devoir » de l’université d’Al-Azhar « serait de faire en sorte que l’enseignement donné au millier d’imams … s’inspire réellement de la paix et d’une nouvelle interprétation du Coran ».

    L’auteur de l’ouvrage « Violence et non-violence dans le Coran et dans l’Islam » réaffirme l’existence de deux concepts dans l’islam, qui ne doivent pas être cachés. C’est pourquoi, le père Samir ne partage pas une affirmation du recteur d’Al-Azhar qui a dit en mars dernier devant le parlement européen, que « l’islam n’a rien à voir avec le terrorisme, et les textes islamiques sont mal compris par les terroristes ». C’est un « argument peu plausible », selon l’islamologue.  

    «  Aujourd’hui, explique le père Samir, le chemin de violence choisi par Daesh sort de l’ordinaire, c’est du pur terrorisme. Mais le fait est que ces terroristes, hélas, agissent au nom de l’islam. Alors, on doit reconnaître que cette possibilité de lecture existe et que le travail d’Al-Azhar doit consister justement à expliquer, que même si dans le Coran il y a de la violence, son usage ne se limite qu’à une période historique et à des circonstances précises. Il ne s’agit pas d’une norme générale que quiconque peut appliquer quand il veut, et ce pseudo état islamique n’a pas le droit de proclamer quelque chose pour lui-même au nom de tout l’islam, mais cela ne revient qu’aux autorités musulmanes ».

    Le père Samir estime que l’Église catholique et tout l’Occident, pour pouvoir arracher les racines du terrorisme, doivent appuyer le travail de l’université d’Al-Azhar. « Collaborer fait partie de la vocation du catholique et c’est d’ailleurs ce que fait le pape, commente-t-il. Il n’y a aucune autre voie évangélique possible que celle de se gagner l’amitié des musulmans et de les aider en frères, en croyants. Leur offrir une aide sur le plan humain ».

    En revenant à la rencontre entre le pape et le grand imam, le père Samir souligne qu’elle s’inscrit bien dans un processus commencé il y a un peu plus d’un an par Al-Azhar « pour réagir au terrorisme de matrice musulmane et améliorer le dialogue islamo-chrétien ».

  • La famille est l'écosystème de base à l'origine de toute société

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    tempsdelhomme-couverture100.jpgLu sur lefigaro.fr (Figaro Vox) (Eléonore de Vulpillières) :

    Tugdual Derville : «Le transhumanisme nous entraîne dans un scénario totalitaire»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Le temps de l'Homme, Tugdual Derville a accordé un grand entretien à FigaroVox. Il y plaide pour une révolution de l'écologie humaine afin d'éviter l'avènement d'«une société atomisée, d'individus errants, sans racines».

    Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif connue pour son implication dans l'accueil d'enfants en situation de handicap. Il est délégué général de l'association Alliance VITA, ancien porte-parole de La Manif pour tous et co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine. Son dernier livre, Le temps de l'Homme , pour une révolution de l'écologie humaine, vient de paraître aux éditions Plon.

    LE FIGARO. - Le Conseil d'Etat a autorisé, mardi 30 mai, le transfert, en Espagne, du sperme du mari défunt d'une femme en vue d'une insémination post-mortem, et ce au nom du respect de leur projet de conception d'un enfant. Que cette décision vous inspire-t-elle?

    Tugdual DERVILLE. - C'est le type même de rupture anthropologique qui confirme l'alerte que lance Le temps de l'Homme. Dès qu'on s'affranchit des trois limites inhérentes à l'humanité - le corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, on aboutit à une folie. Ici, on exige de concevoir un enfant déjà orphelin de père. Voilà comment notre société bascule vers la toute-puissance: en démolissant les murs porteurs de notre humanité, toujours au dépend des plus fragiles. L'alibi utilisé est celui de la souffrance d'une femme qui a perdu son mari. Mais, ainsi que j'ai pu le constater par moi-même en accompagnant de nombreuses personnes endeuillées, seul le consentement au réel permet la vraie consolation. Engendrer des enfants à partir des morts fait entrer l'humanité dans une ère de confusion généalogique. La «tyrannie du possible» génère une société atomisée, d'individus errants, sans racines.

    En quoi l'écologie humaine est-elle un service vital à rendre pour l'humanité?

    L'écologie humaine vise à protéger «tout l'homme et tous les hommes»: c'est-à-dire l'homme dans toutes ses dimensions et les hommes dans leur diversité, des plus forts aux plus fragiles. C'est un humanisme intégral. Son domaine d'application s'étend à toutes les activités humaines, de l'agriculture à la culture, en les reliant par un même souci: servir l'homme. Personne ne doit être traité ni comme un objet, ni comme une variable d'ajustement. L'écologie humaine est le défi du millénaire parce que l'homme a réussi à mettre le doigt sur la vie. L'embryon transgénique n'est pas loin. La responsabilité de l'humanité n'est plus seulement de léguer aux générations futures une planète habitable ; il nous faut transmettre aux hommes de demain les repères anthropologiques et désormais «génétiques» dont nous avons tous bénéficié.

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  • Sainte-Sophie de Constantinople transformée en mosquée durant le ramadan

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    Lu sur orthodoxie.com :

    Sainte-Sophie de Constantinople sera transformée en mosquée pendant 30 jours

    Le Coran sera entendu à l’intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople pendant la durée du ramadan. Il s’agit là d’une décision provocatrice de la chaîne TV de l’État turc TRT Diyanet. Selon l’information publiée par le journal turc Daily Sabah, la chaîne d’État turque retransmettra depuis Sainte-Sophie le programme « sahur », c’est-à-dire la prière matinale avant le jeûne. La transformation de Sainte-Sophie en mosquée durera trente jours, du 6 juin jusqu’au 7 juillet. Cette transformation, tout en étant provisoire, a provoqué le « délire » de la presse pro-gouvernementale turque qui s’est empressée d’applaudir cette décision. Ce n’est pas un hasard si, dès qu’a été connue la retransmission de la prière du matin depuis Sainte-Sophie, le député du pari AKP [le parti de M. Erdoğan] de Constantinople, Samil Tayyar, s’est hâté de déclarer que, puisque les États-Unis « ont embrassé » le PKK et Fethullah Gülen [opposant au régime réfugié aux États-Unis, ndt] et que l’Allemagne « est tombée dans le mensonge du génocide [arménien ndt] », l’amitié n’est plus à l’ordre du jour. Par conséquent, comme il l’a déclaré, la Turquie doit prendre des représailles et Sainte-Sophie doit s’ouvrir au « pèlerinage » c’est-à-dire quelle doit devenir à nouveau une mosquée, ce qui reviendrait à fermer les portes d’un monument de l’héritage culturel mondial et un lieu sacré du monde chrétien.

  • Espagne : le cardinal-archevêque de Valence victime d’un nouveau délit d’opinion

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    Antonio Canizares.jpgDe Riccardo Cascioli  sur le site de la nuova bussola quotidiana www.lanuovabq.it/ , un article dont la traduction a été publiée ici par notre consoeur de « Benoît et moi ». Extrait :

    « […] L'archevêque Antonio Canizares a été durement attaqué publiquement par des associations et des politiciens pour avoir défendu explicitement la famille naturelle, contestant l' idéologie du gender , voit une escalade qui le rend de plus en plus jour après jour un symbole de ce qui se passe en Europe.

    La dernière nouvelle en date, c'est la dénonciation à l'autorité judiciaire du cardinal Canizares pour délit de haine contre les gays et les féministes. La plainte a été déposée le 3 Juin par LAMBDA (une association LGBT) au nom de 55 autres, entre collectifs, syndicats et partis politiques, mais ce n'est que le dernier épisode d'une agression sans précédent. Dans les prochains jours, on attend même le vote du Parlement régional sur une motion de condamnation publique de l'archevêque. Lequel réplique en vain, rejetant toutes les accusations et invoquant la Constitution espagnole, qui défend la liberté d'expression de la pensée. 

    Au cas où certains ne l'auraient pas encore remarqué, c'est désormais le schéma qui s'affirme en Europe. L'approbation de lois qui légitiment le mariage homosexuel s'accompagne de l'institution d'un Nouvel Ordre qui impose la pensée unique, à partir de l'école où l'idéologie du gender est inculquée dès les toutes premières années, en passant par les médias, pour arriver jusqu'aux syndicats et aux partis. Interdiction de toute manifestation de dissidence, avec un acharnement particulier envers cette fraction des catholiques - de moins en moins nombreux en vérité - qui ne sont pas disposés à renoncer à la vérité . 

    Le cardinal Canizares, dont la définition de "ratzingérien" est déjà une condamnation, n'a prononcé aucune parole de haine, ni de manque de respect pour les personnes: il a seulement défendu l'unicité de la famille naturelle et a dénoncé la violence de l'idéologie du genre, comme ce serait normal pour tout évêque. Mais oui, tout évêque. Mais c'est précisément pour cette raison qu'avec Canizares, on y va fort: en frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode… »

    Ref. Le temps de la persécution

    Comme l’observe justement l’article cité ci-dessus, les signaux en provenance d'Espagne s'ajoutent à ceux qui viennent d'autres parties de l'Europe et parlent d'intimidation et de violences croissantes contre les catholiques, pas nécessairement liées aux histoires homos. La Belgique n’échappe pas à cette censure exercée par une sorte de religion d’Etat laïque déniant un droit de parole publique à ceux qui critiquent les nouvelles normes de la législation relative aux personnes ou à la famille. Le paradoxe veut que cette police s’exerce précisément par ceux qui se réclament de la « libre pensée ». « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté » : la célèbre citation de Saint-Just revient en pleine actualité. Le problème de cette phase est qu’on ne peut défendre la liberté en la refusant à certains. Pour mémoire, Saint-Just est l’un des inspirateurs de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen »  votée  en 1793, au nom de la Révolution qui le décapita sans sourciller un peu plus tard (1794).    JPSC.

  • Grégor Puppinck a reçu le Prix Humanisme Chrétien 2016

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Grégor Puppinck récompensé pour son livre

    Le Prix Humanisme chrétien 2016 a été attribué à Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ, Strasbourg), pour son étude « La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle » parue aux Éditions de l’Homme Nouveau.

    En moins de 100 pages d’un style sobre et d’agréable lecture, Grégor Puppinck nous offre une analyse claire et documentée de l’évolution de nos sociétés européennes.

    Le constat est bref : le projet humaniste européen a « dégénéré en une postmodernité individualiste et nihiliste » au nom de laquelle sont peu à peu détruits les fondements d’une société chrétienne. Puppinck démontre le glissement subtil et progressif d’une justification des droits de l’homme comme protection de l’homme contre la société vers une conception selon laquelle les droits de l’homme deviennent un instrument de libération de l’individu à l’égard de toute morale.

    Il retrouve ainsi les fils d’une lecture dialectique qui tisse les bouleversements qu’une minorité agissante, relayée par la Cour européenne des droits de l’homme impose aujourd’hui à nos sociétés. En nous livrant les clés qui permettent de comprendre les soubassements des réformes sociétales actuelles, Grégor Puppinck appelle à dénoncer une philosophie qui fait disparaitre la personne et la valeur de ses relations sociales au bénéfice d’une suprématie de l‘individu qui ne conduit qu’à la désespérance. Ce faisant, il invite à retrouver les racines de l’humanisme chrétien et la véritable dimension de nos existences.

    Le Prix Humanisme chrétien est attribué depuis 2004 par un jury franco-suisse constitué de membres de l'AEES (Association d'éducation et d'entraide sociales) et de l'AES (Académie d'éducation et d'études sociales). Ce Prix récompense un ouvrage accessible à un large public et s'inspirant des principes de l'humanisme social  chrétien.

  • Une société qui produit de plus en plus de solitudes peut-elle se permettre d’instaurer un droit à mourir ?

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    Une CHRONIQUE «À CONTRESENS» de Marcela Iacub sur Liberation.fr :

    L’euthanasie pour les déprimés ?

    Les Pays-Bas et la Belgique ont étendu ce droit aux individus atteints de souffrances psychiques. Paradoxalement, cette extension met en lumière les limites mêmes de cette légalisation.

    Nous avons été tous choqués en apprenant qu’aux Pays-Bas on avait procédé au meurtre par euthanasie d’une jeune fille de 20 ans déprimée et anorexique. Les médecins croyaient que la souffrance psychique de cette adolescente, victime de viols entre 5 et 15 ans, était «sans issue». Et ce cas est loin d’être isolé. Depuis quelques années, aux Pays-Bas comme en Belgique, on recourt de plus en plus à l’euthanasie pour des personnes atteintes non seulement de maladies psychiques mais aussi à de souffrances d’ordre psychiatrique. Ainsi, un Bruxellois a organisé l’euthanasie de ses parents octogénaires parce qu’ils avaient peur de la solitude. Et aux Pays-Bas, une octogénaire a été euthanasiée parce qu’elle ne souhaitait pas aller vivre dans une maison de retraite. Ces personnes n’ont pas été assassinées sans leur consentement. Elles ont demandé à être euthanasiées parce qu’elles souffraient et leur requête a été acceptée. Cela signifie, en substance, que l’Etat entérine la décision des citoyens de se suicider en les aidant même à accomplir ce geste fatal au lieu de chercher à les en dissuader.

    Certains rapprochent cette position de l’Etat à du nazisme, alors qu’il s’agit presque du contraire. C’est parce que la vie appartient à ceux qui la vivent et non à l’Etat que les premiers peuvent demander au second de les assister pour mourir. Cela évite des tentatives ratées et les handicaps qui pourraient en résulter. Et les régimes totalitaires ôtent la vie de ceux qui n’ont pas demandé à mourir.

    Même si certains commentateurs tiennent ces mesures comme étant une perversion de l’euthanasie, celle-ci devant s’appliquer à des individus atteints de maladies physiques graves et incurables et non psychiques, elles constituent en réalité son expression la plus pure. En effet, le droit à l’euthanasie donne aux individus le pouvoir de décider s’ils souhaitent vivre ou mourir sans que l’Etat n’intervienne d’une manière paternaliste sur des choix aussi fondamentaux. Ce dernier doit seulement permettre, à ceux qui le souhaitent, de mourir dans de bonnes conditions. Les raisons que l’on invoque pour cesser de vivre sont après tout une affaire privée. Si l’Etat décide qu’il y a des bonnes ou des mauvaises raisons, il empiète sur ce choix souverain.

    Mais ce qui nous révulse dans ce droit à l’euthanasie élargi aux souffrances psychiques, c’est le droit à l’euthanasie lui-même. Parce qu’on le voit alors dans sa pureté singulière, parce qu’on aperçoit enfin son essence politique ultime. Nous sommes horrifiés mais pourtant c’est ce qui finira par arriver si on légalise l’euthanasie en France. Dans un premier temps elle sera limitée au cas des maladies physiques, puis elle finira par s’appliquer aussi aux souffrances psychiques jugées intolérables, comme aux Pays-Bas ou en Belgique.

    La seule question que nous devons nous poser est celle de savoir si une société comme la nôtre, dans laquelle les individus malheureux sont livrés à eux-mêmes, une société qui produit de plus en plus de solitudes, une société qui se désintéresse des liens au profit du faire et de l’avoir, si cette société peut se permettre d’instaurer un droit à mourir. Ce droit à mourir ne dissimulerait-il pas alors des «assassinats d’Etat» ?

    Et cela vaut, au fond, pour toutes les formes d’euthanasie. On peut objecter que le fait de ne pas autoriser le droit de mourir laissera ces souffrances à vif, ce qui est vrai. Mais ces souffrances seront là aussi pour témoigner des pathologies sociales qui les produisent. Elles seront les symptômes des tortures infligées aux individus par notre organisation sociale.

    Alors que le droit à l’euthanasie induit que ces souffrances ont pour origine l’individu, c’est lui qui cherche à mourir. Ainsi, il irait de la vie comme du chocolat, du ski ou de la bière, certains l’aiment, d’autres pas.

  • Les "survivants", mouvement d'agit-prop pro-life, entendent bien réveiller les consciences sur l'avortement

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    De Marine Lamoureux sur le site du journal La Croix :

    Les militants anti-IVG adoptent de nouveaux codes

    Samedi 4 juin, un groupe de jeunes opposés à l’avortement, « Les Survivants », entend organiser un « happening » dans le centre de Paris.

    Ils n’ont pas l’intention de s’enchaîner aux grilles des centres anti-avortement, ni de tenir des discours culpabilisants vis-à-vis des femmes qui choisissent l’IVG (interruption volontaire de grossesse). Pour autant, sur le fond, le mouvement des « Survivants » – qui souhaite organiser le 4 juin un « happening » dans le centre de Paris – s’inscrit dans la lignée d’un militantisme « prolife » dur.

    Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les messages diffusés sur leur site (lessurvivants.com). Depuis la loi Veil de 1975, affirment-ils « nous sommes tous des survivants ». Avec environ 210 000 avortements par an en France pour 800 000 naissances, le mouvement estime que « chaque génération » voit un cinquième de ses membres sacrifiés. Et en page d’accueil, il pose la question sans détour : « Qu’as-tu fait de mon frère ? »

    Une vraie maîtrise de la communication

    Le site témoigne d’une vraie maîtrise de la communication en ligne. Clips, charte graphique, utilisation des réseaux sociaux mais aussi vidéos très professionnelles diffusées sur YouTube : « Les Survivants » manient les codes à destination de la jeunesse. Et, visiblement, dispose de moyens importants, sur lesquels Émile Duport, leur meneur, reste évasif. « Je travaille dans la création digitale et j’ai fédéré autour de moi des créatifs et de designers, investis dans la cause, d’où cette qualité », explique le trentenaire, qui se dit catholique et engagé dans la lutte contre l’avortement depuis ses 18 ans.

    Pour autant, le mouvement d’agit-prop – ni association, ni collectif – se veut« ouvert et multiconfessionnel », dit le militant. Une petite centaine de personnes est attendue, samedi, pour le « happening » (dont le lieu précis sera dévoilé le matin même) mais Émile Duport affirme que 500 personnes se sont inscrites sur internet pour soutenir cette action. À ce stade, poursuit-il, « c’est surtout une première opération symbolique, destinée à intégrer les premiers membres. Mais notre mouvement est appelé à prospérer. »

    En réalité, il n’est pas tout à fait nouveau. Dès la fin des années 1990, des jeunes s’étaient fédérés sous le nom de « Survivants » pour relancer des opérations commandos, avec le soutien de l’association La Trêve de Dieu. Cette fois, Émile Duport réfute tout lien. L’objectif, cependant, est le même : « Réveiller les consciences » sur l’avortement.

    « Bataille idéologique »

    Sans attendre de savoir quel impact aura l’action de samedi, les organisations féministes s’inquiètent. « L’approche de ce groupe n’est certes pas aussi frontale que celle commandos anti-IVG, mais il mène une réelle bataille idéologique », observe Anne-Cécile Mailfert (1), présidente de la Fondation des femmes. Pas de quoi, évidemment, ébranler les certitudes des défenseurs de l’avortement perçu« comme le premier droit des femmes », selon l’expression de la militante. « Notre message, rétorque Émile Duport, c’est justement de dire que l’IVG ne concerne pas que les femmes, mais aussi les futurs pères et chacun d’entre nous ». La bataille, en tout cas, n’est pas près de s’éteindre.

    Marine Lamoureux

    (1) « Ils ne décideront plus pour nous », Ed. les petits matins, 2015.