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Politique - Page 453

  • Québec : les partisans de l'euthanasie s'acharnent contre les médecins palliativistes

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    QUÉBEC : UN « ACHARNEMENT SUSPECT » SUR LES MÉDECINS PALLIATIVISTES QUI RÉVÈLE « LA NATURE IDÉOLOGIQUE DU COMBAT POUR L’EUTHANASIE »

    Les récentes attaques visant les médecins palliativistes des centres hospitaliers de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, ont suscité la réaction d’Odile Marcotte, chercheuse. Ces deux centres ont été la cible de reproches de politiciens, de médecins pro-euthanasie et de journalistes, car « il ne se conforme pas à la loi québécoise » qui autorise l’«aide médicale à mourir », et « ne respecte pas l’autonomie de leur patient, en l’occurrence leur ‘droit’ de recevoir les trois injections qui provoqueront leur mort dans un court délai » (cf. En Belgique et au Canada, l’euthanasie imposée aux centres de santé).

    Pourtant, « les médecins qui prodiguent des soins palliatifs dans ces institutions sont fidèles à la définition des soins palliatifs donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé, c'est-à-dire soulager les patients en fin de vie sans hâter ni retarder la mort ». En outre, les maisons de soins palliatifs « ont obtenu le droit de se soustraire à l’obligation d’offrir l’euthanasie ».

    Ainsi, pour Odile Marcotte, « les attaques des intimidateurs ne visent pas à faire respecter les droits des patients, mais à modifier la nature des soins palliatifs en utilisant des méthodes qu’ils n’utiliseraient pas contre d’autres groupes de médecins spécialistes ». Ils veulent « détruire toute opposition à leur idéologie », soutient-elle, car « si ce n’était pas le cas, ils retrousseraient leurs manches et créeraient des cliniques offrant le ‘traitement médical’ auquel ils attachent tant d’importance ».

    Enfin, considérant les « temps d’attentes au Québec pour des opérations, parmi les plus longs du monde occidental », Odile Marcotte s’étonne de l’ «obsession au sujet des délais pour obtenir l’euthanasie ». Cet « acharnement suspect révèle la nature idéologique du combat pour l’euthanasie, qui vise à dénaturer la mission des soins palliatifs et compromet les investissements promis dans ce domaine ». Elle plaide pour que le « droit d’un patient à des soins palliatifs dans un environnement où l’euthanasie n’est pas pratiqué » demeure plus important que le « fameux droit des patients à mourir ».

    Sources: Le Devoir, Odile Marcotte (11/07/2016)

  • Avortement : le Texas vs la Cour suprême des Etats-Unis

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    IVG : LE TEXAS RÉAGIT SUITE AUX DÉCISIONS DE LA COUR SUPRÊME, L’INDIANA DE NOUVEAU ATTAQUÉ PAR LE PLANNING FAMILIAL

    Suite à la décision de la Cour Suprême annulant une loi texane limitant l’avortement (cf. États-Unis : La Cour suprême rejette une loi texane limitant l'avortement), le département santé du gouvernement vient de proposer de nouvelles règles, obligeant les cliniques d’avortements à« éliminer les tissus fœtus avortés par inhumation ou par crémation » dans des maisons funéraires, et interdisant le « broyage ou l’élimination dans un système d’égout sanitaire ». Ces règlements pourraient prendre effet dès septembre.

    Bryan Black, porte parole de la Commission santé et services sociaux, a déclaré que ces nouvelles règles visaient à maintenir des « normes de dignité humaine ». Le gouverneur républicain Greg Abbott a précisé que ces règlements pourraient faire l’objet d’une loi l’an prochain. Les « tissus de fœtus avortés ne devraient pas être traités comme des déchets médicaux, ces changements de règles affirment la valeur et la dignité de toute vie », a-t-il déclaré par voie de communiqué.

    Dans l’Etat d’Indiana, également concerné par une décision de justice fin juin sur l’IVG (cf. Indiana : Blocage de la loi interdisant les avortements d’enfants porteurs de trisomie 21 ), le Planning familial remet à présent en question l’échographie obligatoire 18 heures avant un avortement. Selon le Planning familial américain, qui « ne peut se permettre d’investir dans les équipements nécessaire aux échographies », « cette exigence n’a pas de justification médicale et créée un obstacle important pour les femmes qui veulent avorter ». Une plainte a été déposée jeudi.

    Sources: Reuters, Jon Herskovitz (7/07/2016) ;  Indystar, Kristine Guerra (7/07/2016)

  • Chine: l'irréligion orientale

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    De Laurent de Capellis sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau »:

    Chine-1.JPG« De retour de Chine, l'auteur dresse un portrait contrasté de ce vaste pays, de son évolution politique et sociale et de la place de la religion chrétienne dans une société entièrement contrôlée par le Parti communiste chinois. Le titre de son article fait référence à l'excellent livre du professeur Augusto Del Noce, L’irréligion occidentale (FAC, 1995), dans lequel l’auteur montre comment la société opulente occidentale est la réalisation d’un marxisme désenchanté qui a mis de côté la croyance révolutionnaire pour se cristalliser en esprit bourgeois à l’état pur. 

    Quand on arrive dans l’une de ces grandes mégapoles chinoises, ce qui frappe à première vue le visiteur, c’est la laideur de ces complexes urbains. En Chine, une ville de petite taille compte moins de 3 millions d’habitants, une ville moyenne comme Nankin ou Wuhan entre 3 et 10 millions d’habitants. Quant aux mégapoles que sont Pékin, Shangaï ou Shenzhen, elles comptent plus de dix millions d’habitants. Tout cela est le résultat de l’exode rural massif suscité par la révolution industrielle à marches forcées qu’a connu la Chine ces vingt dernières années. Nos barres de HLM font pâle figure à côté des alignement d’immeubles de plus de trente étages qui marquent les villes chinoises.

    Le paradoxe de la Chine, c’est ce mélange entre libéralisme économique et communisme. Si l’on dit que le communisme s’est finalement réalisé dans le matérialisme libéral occidental, on pourrait également dire que le communisme chinois a réussi à se réaliser dans cette nouvelle forme hybride. Loin de là le communisme frugal et les queues devant les magasins. Centres commerciaux qui ouvrent 7 jours sur 7 et quasiment 24 heures sur 24 dans les grandes villes, suractivité économique que rien ne semble arrêter : ni la nuit, ni le dimanche. Et pourtant le parti communiste est omniprésent, jusque dans les entreprises (publiques) où il assure une surveillance institutionnelle. Si l’on veut progresser dans l’entreprise, il est important de faire partie de ce club. Personne n’y croit vraiment mais si l’on veut se montrer citoyen et concerné par les autres, il est de bon ton de s’engager. C’est le geste citoyen en quelque sorte avec son côté ostensiblement pharisien. Nous visitons un temple accompagné par l’une de ces cadres d’entreprise. Elle est membre du parti, nous avoue être athée et ne croire qu’au progrès et à la science. Malgré tout, cela ne l’empêche pas de bruler de l’encens devant les autels et de formuler un vœu comme le veut l’usage : on ne sait jamais ! Athéisme et superstition font finalement bon ménage. On pourrait faire la même observation pour l’Occident quand on voit l’explosion de toutes les formes d’ésotérisme. Le communisme, à la manière du relativisme des droits de l’homme en Occident, est devenu une sorte d’idéologie très molle, perméable à tous les accommodements.

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  • JMJ : aller aux périphéries ?

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Alors que 35 000 Français se préparent à partir pour les JMJ, une étude réalisée avec l’équipe nationale des JMJ Cracovie 2016 (Conférence des évêques de France), dresse leur portrait. 2574 jeunes ont rempli intégralement le questionnaire, du 25 au 27 mai 2016. Les questions portaient sur leurs motivations, mais aussi sur leur profil socio-démographique, leur appartenance  religieuse, leurs activités associatives ou militantes, leur perception de l’Église, etc.

    Dans l’ensemble les jeunes participants aux JMJ se disent proches ou relativement proches des positions de l’Eglise.

    C’est en matière de défense de la vie (contre l’avortement, l’euthanasie, la gestation pour autrui) que l’adhésion inconditionnelle (« très proche ») est la plus forte : plus de la moitié (52 %), auxquels s’ajoutent ceux qui sont « assez proches », dont l’accord est plus mesuré et sans doute conditionnel sur certains points ou sur certaines formulations mais globalement acquis. Soit au total 72 %. Ceux qui se sentent explicitement loin de ces positions représentent quand même un jeune sur quatre (24 %).

    En matière de questions sociales (la priorité aux plus pauvres et aux « périphéries ») la proximité aux positions de l’Église est encore plus importante qu’en matière de défense de la vie (85 %). Mais elle se répartit différemment : l’adhésion forte fait jeu égal (43 %) avec l’adhésion mesurée (42 %). Il y a manifestement matière à débat. En revanche on ne relève que très peu d’opposition explicite (6 %).

    Il est intéressant de rapprocher ces réponses sur le social en général de celles qui concernent la question des réfugiés et des migrants en particulier, sur laquelle le pape a pris des positions très claires, de manière spectaculaire. Tout le monde ne le suit pas sur ce terrain, ou pas aussi loin : le total des adhésions reste certes majoritaire (62 %), mais c’est le plus faible de tous les points abordés dans l’enquête. Et l’accord mesuré (« assez proche » : 37 %) est plus important que l’accord sans réserve (« très proche » : 25 %). Enfin, leur divergence est revendiquée par 23 % des jeunes, un sur quatre, tandis que 15% se réfugient dans la non-réponse.

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  • Le pape se démarque des conservateurs

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    Interrogé par un quotidien argentin sur les « ultraconservateurs » de l’Église , le pape François regrette qu’ils « disent non à tout » et affirme, dans un entretien paru dimanche 3 juillet : « Je continue tout droit sur ma route ». Lu sur le site web de « La Croix » :

    Bergoglio-Macri.jpg« Ils font leur travail et je fais le mien ». Après un premier en décembre 2014, le pape François a accordé un deuxième entretien au quotidien argentin La Nación. Dans cette interview publiée dimanche 3 juillet, interrogé sur « les ultra-conservateurs de l’Église », le pape argentin témoigne de sa détermination habituelle, et de son flegme face à ceux « qui disent non à tout ».

     « Je continue tout droit sur ma route, sans regarder de côté », répond-il au journaliste, préférant replacer le débat au fond : « Je veux une Église ouverte, compréhensive, qui accompagne les familles blessées ».

    « Je ne coupe pas des têtes. Je n’ai jamais aimé faire cela. Je le répète : je refuse le conflit », explique encore Jorge Bergoglio, qui a confirmé nombre de dirigeants de la Curie à leur poste et dont plusieurs proches collaborateurs ne cachent pas leur différence avec lui.

    Refus d’une approche trop « doctrinaire »

    Le pape se garde de nommer quiconque dans cette interview. Après le dernier synode sur la famille d’octobre 2015, qui a vu nombre d’évêques s’opposer à une ouverture qu’ils jugent trop généreuse de l’Église, il a dénoncé, en retour et à diverses reprises, une approche qu’il estime lui trop « doctrinaire » dans l’application de la loi.

    Le reste de l’entretien exclusif, réalisé le 28 juin dernier, porte sur des questions propres à l’Argentine. L’ancien archevêque de Buenos Aires déclare notamment n’avoir « aucun problème avec Maurico Macri », le nouveau président argentin.

    > À lire : Froide rencontre entre le pape et le nouveau président argentin

    Le pape explique aussi pourquoi il a récemment refusé un don important du gouvernement argentin au profit de la fondation pour l’entraide scolaire mondiale, Scholas, qu’il soutient.

    Il rappelle aussi qu’il n’a qu’un porte-parole, « la Salle de presse du Saint-Siège », dirigée par le P. Federico Lombardi, se démarquant ainsi de ceux qui prétendent parler en son nom en Argentine.

    > À lire : « Le pape est une personne normale » 

    Sébastien Maillard (à Rome) »

    Ref. Le pape se démarque des conservateurs

    JPSC

  • Les médecins britanniques maintiennent leur opposition au suicide assisté

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    GRANDE-BRETAGNE : LES MÉDECINS MAINTIENNENT LEUR OPPOSITION AU SUICIDE ASSISTÉ

     de genethique.org

    Les membres de la British Medical Association (BMA)[1] ont réaffirmé leur refus du suicide assisté. Ils ont été amenés à se prononcer le 21 juin sur une motion proposant que la BMA « adopte une position neutre sur le suicide assisté »,  peu de temps après le rejet par le Parlement d’une proposition de loi sur l’aide médicale à mourir. Deux tiers des délégués ont voté contre cette motion. Les médecins britanniques sont  « fortement opposés à l’euthanasie », et souhaitent consacrer leur énergie à améliorer les soins de fin de vie.

    Peu de temps avant le débat, 5000 personnes ont encouragé la BMA à réaffirmer sa position constante : le refus du suicide assisté. Les militants en faveur du suicide assisté ont regretté le refus de cette motion, et ils estiment qu’il n’y a pas eu de débat. Mais le Docteur Mark Porter, président du Conseil, a rappelé qu’il s’agissait de la 8ème fois en 13 ans que la BMA examinait cette question aussi  « personne ne peut dire de manière crédible cette question a été supprimée, obscurcie ...».

    Les exemples étrangers de pays ayant légalisé l’euthanasie ont largement été cité lors du débat, ainsi que l’élargissement des conditions d’euthanasie et les dérives auxquels ces pays devaient faire face aujourd’hui. Le sens du terme « neutralité » a également été débattu : un concept« facilitateur » qui ouvrirait une brèche et laisserait penser à un changement de l’état d’esprit des médecins face au suicide assisté, ce qui n’est pas le cas. Le Docteur Mowat a déclaré qu’ « un passage à la neutralité médicale indiquerait l'acceptation ou l'indifférence au suicide assisté ; or dans les pays où les médecins ont renoncé à leur opposition, ils ont levé un obstacle majeur à la législation ».

    [1] Association professionnelle et syndicat médical officiel au Royaume Uni.

    Sources: Care not killing (21/06/2016)

  • Etats-Unis : la Cour Suprême pèse de tout son poids en faveur de l'avortement

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    ETATS-UNIS : LA COUR SUPRÊME REJETTE LA LOI LIMITANT L’ACCÈS À L’AVORTEMENT DANS DEUX AUTRES ETATS

     de genethique.org 

    Au lendemain de sa décision de rejet d’une loi texane limitant l’avortement, mardi 28 juin 2016, la Cour Suprême de Etats-Unis a également refusé de considérer les restrictions prisent par les Etats du Mississippi et du Wisconsin (cf. États-Unis : La Cour suprême rejette une loi texane limitant l'avortement).

    Ces deux Etats avaient, en effet, adopté « une législation obligeant les médecins pratiquant l’avortement à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital de proximité, une condition difficile à obtenir par les praticiens ». Elle est à l’origine de la fermeture de plusieurs centres d’IVG locaux.

    Ces restrictions avaient été revues par les juridictions inférieures, et elles avaient été « gelées ». En réaffirmant avec force l’accès des femmes à l’avortement, la plus haute instance judiciaire américaine confirme de facto les décisions de ces juridictions.

    L’avortement est un sujet qui divise le pays depuis plusieurs décennies. Il avait été adopté en 1973 aux Etats-Unis, mais cette décision a fait l’objet de nombreuses mesures restrictives dans certains Etats : « plus de 1 000 restrictions », selon Jennifer Dalven, avocat de l’American Civil Liberties Union, qui ajoute que ces restrictions « prennent de multiples formes ».

    La décision prise lundi par la Cour suprême va obliger certains Etats à revoir leurs politiques d’accès à l’IVG.

  • "Pourquoi je suis pro-européen"

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    Sur le blog "Des hauts et débats", Vianney, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée français, nous explique pourquoi il est pro-européen :

    Voici sa conclusion :

    Malgré tous les défauts, malgré les défaillances de l’euro, malgré les difficultés de gouvernance, malgré les problèmes économiques et culturels, je reste pro-européen. D’abord parce que je  crois dans le projet axiologique européen, ce qui se passe de justifications. Ensuite parce que je pense que la gouvernance supranationale est nécessaire et très utile, qu’elle peut être démocratique si on améliore les institutions, et qu’elle est et restera circonscrite à certains domaines. L’Union Européenne ne signifiera jamais la fin des Nations, car l’UE ne sera jamais un seul Etat, une seule Nation. Au mieux (au pire, diront les eurosceptiques), elle deviendra une sorte de fédération d’Etats moins intégrés que les Etats-Unis (leur intégration dure depuis deux siècles !). Tant qu’existeront en Europe des peuples, des langues et des cultures différentes, les Etats-nations ne disparaîtront pas, quelle que soit l’intensité de la mondialisation et les pouvoirs de la Commission européenne.

    Bien sûr que la nation est une forme passagère condamnée à disparaître… Le Mont-Blanc aussi ! Max Gallo

    L’UE ne nous enlèvera ni notre vin ni notre fromage, ni notre drapeau, notre hymne, notre langue, notre culture, nos choix en matière d’Education, de santé ou de politique de la jeunesse, ni même la plus grande partie de nos décisions économiques. L’UE n’a jamais cessé de promouvoir les cultures et les langues locales et la plupart des mouvements indépendantistes (comme les Catalans) sont très favorables à l’UE. Comment peut-on sérieusement penser que la finalité de la construction européenne est de détruire les Etats-nations ? Elle n’en a ni la volonté, ni (surtout) les moyens.

    Je suis pro-européen, enfin, parce que je pense que ce serait pire sans l’UE. L’euro n’est pas idéal, mais il apporte toujours d’importants bénéfices (fin des coûts de change, des attaques spéculatives, des crises de change, augmentation des échanges, concurrence du dollar) et sortir de l’euro serait probablement pire, désastreux à court-terme, avec des bénéfices incertains à long terme. Les commissaires européens sont technocratiques et incompétents ? Peut être, mais les dirigeant des Nations européennes sont souvent pires. Qui peut franchement se plaindre que la Commission exige que la France améliore le traitement des eaux usées (lien) ? Critique les millions dépensés à perte pour une entreprise aussi inefficace que la SNCM (lien) ? Rappel un premier ministre à l’ordre qui traite des citoyens européens comme des  indésirables (lien) ? Sanctionne les prélèvements excessifs de la France sur les ressources marines (lien) ? Parfois, l’intervention d’une autorité supranationale est bienvenue, précisément au nom de l’intérêt général. L’UE ne protège pas toujours efficacement ses citoyens des conséquences négatives de la mondialisation ? mais elles seraient probablement plus violentes si la France faisaient cavalier seul en jouant protectionnisme des uns contre protectionnisme des autres. Si c’est pour perdre en Cognac ce qu’on gagne en tee-shirt…

    L’Union Européenne est divisée ? Français, sommes-nous bien placés pour lui faire la leçon ? Sans même parler de notre atavisme bagarreur, la République une et indivisible a elle-même du plomb dans l’aile. Nous nous divisons nous aussi, par communautés et identités qui se veulent, se croient, irréductibles. Nous nous divisons au souvenir d’une ancienne unité, incapables de communier à une unité – même nationale – plus haute. (…) Ne mettons pas abusivement sur le dos de l’Europe, de l’Union Européenne, ce que portent les vents mauvais de l’époque. L’angoisse devant les menaces actuelles – économiques, sécuritaires, migratoires – laissent certains imaginer que les structures d’hier répondraient mieux aux défis d’aujourd’hui. Les meilleurs veulent retrouver le cadre connu, comme si l’époque glorieuse devait nécessairement revenir avec lui. D’autres cultivent les réflexes ancestraux, et le nationalisme réflexe. Ils vous disent que ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ? Soit. Eh bien essayez les nationalistes, pour voir. Si vous n’aimez pas l’Union, essayez la désunion.

    Koz

     

  • Le sexe et les toilettes : le problème qui agite l'opinion américaine...

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    Toilet or not toilet

    Les Turcs étaient aux portes de Constantinople, le concile discutait du sexe des anges. Maintenant que le terrorisme islamique sévit dans tout le monde libre et chrétien, en particulier aux Etats Unis – souvenons-nous du massacre d’Orlando – on y discute du sexe des toilettes. Le problème qui depuis quelque temps agite l’opinion américaine est de savoir quelles toilettes doivent utiliser les "transgenres", minorité cependant minuscule.

    Les parlementaires de Caroline du nord avaient voté en urgence le 23 février une loi obligeant les usagers à utiliser les toilettes correspondant à leur "sexe biologique". L’objectif de cette loi était de contrer un décret adopté la veille par la municipalité de Charlotte qui permettait aux transgenres d'utiliser les sanitaires du sexe auquel ils s'identifiaient.

    Après la défaite enregistrée par les conservateurs sur la question du mariage homosexuel, une nouvelle ligne de front a été ouverte sur l’usage des toilettes. Alors que les gouverneurs républicains du Dakota du sud et de Géorgie choisissaient de bloquer cette législation jugée restrictive, le gouverneur de Caroline du sud, Pat Mc Crory, décidait de valider la loi votée par les élus de son Etat, suivi par son homologue du Mississipi. Comme de bien entendu, le choix du gouverneur de Caroline du Nord a été dénoncé par des artistes : Bruce Springsteen, Bryan Adams, Cindy Lauper ou encore le Cirque du Soleil ont annulé des représentations en représailles. Des entreprises ont fait de même, PayPal a renoncé à la création de 400 emplois à Charlotte, deutsche Bank 250 autres. McCrory a réagi en limitant la portée de la loi aux établissements publics, un geste jugé insuffisant par ses détracteurs et les autorités fédérales qui demandent sa suppression.

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  • Chine : le pape François fait-il fausse route ?

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    cardinal-zen-hong-kong_article_large.jpgÀ 84 ans, le cardinal Zen Ze-kiun est un homme libre. Évêque émérite de Hongkong – un diocèse qu’il a dirigé de 2002 à 2009 –, il est devenu la « conscience » de cette ancienne colonie britannique retournée en 1997 sous le drapeau chinois.

    Originaire de Shanghai – une ville que ses parents ont fuie en 1948, juste avant la prise du pouvoir par les communistes –, il connaît parfaitement les réalités de l’Église en Chine. Et il ne s’est jamais privé de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse mises en œuvre par le Parti communiste chinois.

    Très critique ces dernières années des négociations menées par le Saint-Siège avec Pékin, le cardinal irrite jusqu’à Rome. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « -Quelle est la portée du geste posé par Mgr Ma Daqin le 7 juillet 2012, à Shanghai, en quittant l’Association patriotique sous tutelle de l’Etat le jour de son ordination ?

    -Dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, le pape Benoît XVI a nettement dit que les principes qui sont à la base de l’Association patriotique sont inacceptables pour l’Église catholique.

    Afin de se tenir informé des réalités de l’Église de Chine, il avait mis sur pied au Vatican une « Commission Chine » réunissant différentes personnes – dont j’étais. Lors de nos rencontres, nous étions arrivés à la conclusion que, après des années de patience où nous avons attendu que l’Association patriotique change de l’intérieur, il était temps de dire clairement que cette instance était inacceptable pour les catholiques. Pour moi, Mgr Ma n’a donc fait qu’agir selon ce que le Saint-Siège demande.

    Malheureusement, quand Mgr Ma a agi comme il l’a fait en juillet 2012 à Shanghai, il n’a pas reçu de soutien explicite de la part du Saint-Siège. J’aurais aimé alors que le pape fasse une déclaration, par exemple, pour dire simplement qu’il était soucieux du sort de Mgr Ma. Le simple fait pour le pape de mentionner Mgr Ma aurait suffi pour que Pékin comprenne que le Saint-Siège était derrière lui.

    De ce fait, la portée du geste posé par Mgr Ma est, pour certains sur place, à Shanghai et en Chine, moins claire : le Vatican soutient-il vraiment ce genre d’initiative ? Alors que, lors des réunions de la Commission vaticane pour l’Église en Chine, nous avions été très clairs sur le fait que le temps de la tolérance était révolu.

    J’admire vraiment ce qui s’est passé à Shanghai. Le geste de Mgr Ma a pour moi une portée exemplaire, prophétique, et pourrait être le début d’un mouvement de fond pour l’Église en Chine.

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  • Brexit : l'archevêque de Strasbourg réagit avec modération et pose de bonnes questions

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    Quel regard porter sur le "brexit" ? La question est complexe et les passions se déchaînent. On peut craindre que le délabrement de l'Europe conduise à une résurgence de réflexes nationalistes et au retour à des antagonismes incontrôlables. De ce point de vue, les prises de position rapides d'un certain nombre de sites et blogs catholiques français se félicitant de la décision des Britanniques ne nous paraissent pas très bien inspirées. L'archevêque de Strasbourg qui est aussi le représentant français à la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) a réagi à cet évènement et posé des questions empreintes de sagesse et de modération. A écouter ICI

  • Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » cet extrait de Brexit Cahiers Libres ©Cahiers Libres

    brexit-1.jpgLe verdict est tombé. Malgré les derniers sondages annonçant le Remain gagnant, le Leave a emporté le scrutin : le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. Le vote est historique et il ne sera pas sans conséquence : les souverainistes des autres Etats européens se sentent pousser des ailes, tandis que les Écossais et les Irlandais du Nord, pro-européens, préparent leur « Exit » du Royaume des Windsor. L’ambiance politique est donc à la désunion, voire à la débandade.

    L’Union européenne est évidemment en crise, et ce n’est pas nouveau. Mais peut-on réellement parler de crise quand le peuple d’un Etat s’exprime ? Finalement, la Grande-Bretagne n’est-elle pas cohérente avec elle-même en quittant l’Union ? Robert Schuman était très réservé quant à l’entrée des Britanniques dans la Communauté européenne. Charles de Gaulle était carrément opposé, voyant là le « cheval de Troie » des Etats-Unis en Europe. Ces deux grands hommes n’avaient pas tort : nos amis d’outre-manche ont toujours été des collaborateurs compliqués, regardant davantage vers l’océan que vers le continent et freinant la construction européenne… Jacques Delors n’a pas caché qu’il était pour le Brexit, tout comme d’autres fédéralistes. 

    La question qui se pose maintenant est celle du renouveau des institutions européennes. Sans le frein anglais, les Etats du vieux continent seront-ils capables de réformer l’Union dans un sens plus démocratique et plus décentralisé ? C’est finalement la grande question qui nous est posée. L’Union européenne n’est malheureusement pas une organisation démocratique, et cela malgré un Parlement élu. Le peuple est totalement coupé des décisions de l’Union comme en témoigne une colossale législation ignorée de tous et l’image impopulaire de la Commission de Bruxelles. Une Union exclusivement économique avec une politique extérieure déléguée à l’OTAN. Nous sommes très loin du projet de Robert Schuman qui voulait une Europe politique avec des institutions en prise directe avec l’opinion publique. Le pire exemple est sans doute celui de la négociation des traités transatlantiques TAFTA et TISA…

    ► À lire aussi : Brexit : « l’Europe souffre de schizophrénie » 

    Avec une organisation aussi peu démocratique, aux pouvoirs pourtant énormes (plus de 80% de notre droit vient de l’UE !), on comprend que les peuples d’Europe aspirent à être entendus. Les leaders populistes l’ont très bien compris et leurs discours violents contre l’Union sont écoutés, comme en témoignent les récents succès de ces mouvements. 

    Pourtant, la réponse à cette profonde carence démocratique, qui impacte toute notre société et ne concerne pas seulement l’Union mais aussi nos Etats et nos régions, n’est pas dans le populisme agressif et peu réfléchis. Il est au contraire dans la quête d’une profonde régénération de nos démocraties, régénération qui ne peut se faire qu’en donnant du sens à nos démocraties. Robert Schuman l’avait bien compris : dans son livre Pour l’Europe, il ne se contente pas de présenter un projet d’Union d’Etats. Il part du principe que cette unité ne peut se faire que par des Etats démocratiques pour une organisation européenne elle-même démocratique. Mais pas n’importe qu’elle démocratie : une démocratie chrétienne ayant comme moteur le don de soi, la charité. L’histoire l’a démontré : la construction européenne s’est scellée autour de la réconciliation franco-allemande, les ennemis d’hier se pardonnant dans la vérité et bâtissant ensemble un grand projet les rendant solidaires. 

    La démocratie chrétienne est tout le contraire d’un populisme exclusif et violent accusant les autres de tous les maux et flattant la colère hantant les peuples en manque de représentation. Non, la démocratie chrétienne est « le sacrifice de chacun pour le bien de tous » comme le disait Frédéric Ozanam qui a fondé cette famille de pensée en 1848. Comprenez le mot « sacrifice » par don de chacun à l’image du Christ se donnant tout entier pour nous tous. Ce don mutuel se traduisant par l’alliance des citoyens pour le bien commun. 

    Il est grand temps de retrouver l’esprit de cette démocratie chrétienne qui a lancé la construction européenne dans le but de pérenniser la paix en Europe. L’avenir de notre pays et de notre continent en dépend. 

    Charles Vaugirard / Cahiers Libres »

    Cet article est paru initialement sur le blog Cahiers Libres, à découvrir ici.

    Ref. Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

    En Belgique l’appellation « démocratie chrétienne » est connotée comme une appartenance à la mouvance chrétienne de la gauche politique. Il ne peut évidemment être question ici de cette acception étroite mais, plus largement, de réconcilier les antagonismes sociétaux en puisant à la vraie source de toute paix.  «  Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix . Je ne vous la donne pas comme le monde la donne » dit Jésus (Jean, 14, 27) parlant de la seule véritable paix. C’est dans la paix du Christ (« pax Christi ») que la romanité et la germanité des temps barbares ont finalement trouvé le point focal qui donna naissance à la Chrétienté.

    JPSC