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Religions - Page 66

  • François à Abu Dhabi : "cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable"

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Le printemps arabe du pape

    On entend d’ici le chœur des ricanants. Ils ne manqueront pas de nous seriner que le premier voyage d’un pape en Arabie n’a servi à rien. On les voit venir de loin, tous ceux qui nous martèleront que François le naïf a succombé au mirage oriental des pieuses incantations. On les connaît, tous ceux qui répéteront que le dialogue avec les musulmans est stérile, comme le montre la lente éradication des chrétiens d’Orient, depuis le génocide des Arméniens et des Syriaques jusqu’aux attentats les plus récents contre les Coptes. On les écoutera nous expliquer qu’à Abu Dhabi le pape a offert à un régime répressif et inégalitaire un agaçant succès d’image. On laissera circuler aussi le cortège de ceux qui ne supportent pas la-sainte-alliance-des-religions-obscurantistes-blablabla. Allez, passez, passez !

    “Comme des frères qui s’aiment“ : l’appel du pape et du grand imam d’Al-Azhar

    Pour ma part, je retiens deux ou trois choses essentielles. Que le voyage, longtemps impossible et même impensable, a eu lieu. Qu’il a occasionné peut-être le plus grand rassemblement des Émirats arabes unis, donnant aux communautés chrétiennes de ce pays une visibilité et une espérance extraordinaires. Cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable. Mais le voilà, le printemps arabe ! Le vent que ce voyage a fait souffler ne peut être arrêté par les champs de mines et les polices politiques. Il traversera une péninsule desséchée par l’argent fou, par la guerre sauvage, et par l’obscurantisme le plus extrême et le plus hypocrite. Certes, il ne renversera peut-être pas la tyrannie assassine des Séoud. Certes, il en faudra plus pour mettre fin aux souffrances des Yéménites. Et ce n’est pas demain que les travailleurs – souvent chrétiens et souvent esclaves – qui construisent les palais et les gratte-ciel de la région verront leur liberté et leur dignité reconnues. Mais ce voyage a fait sauter bien des tabous. La déclaration commune du pape et du grand imam d’al-Azhar est d’une audace claironnante, même si Ahmed al-Tayeb n’est guère qu’un rouage d’un système politico-religieux sous contrôle. Pluralisme spirituel, liberté de croyance, droits des femmes, condamnation du terrorisme et de toutes les formes d’intimidation… Tout y est.

    Cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable. 

    L’autre élément important, c’est la cohérence du message, servi par une grande liberté de ton. On réclame souvent, et à juste titre, la réciprocité des droits. Si les musulmans ont depuis 100 ans une grande mosquée à Paris, on attend que les chrétiens aient une église à Médine ou à La Mecque. Et l’on sait que, même aux Émirats, le contrôle reste draconien, sans parler de l’interdiction de toute conversion. Mais quand le pape explique que la liberté de religion ne se réduit pas à l’exercice du culte, son message a une portée qui va bien au-delà de ce pays et bien au-delà du monde arabe. S’il s’adresse à ces peuples étouffés, il concerne aussi les sociétés sécularisées, au sein desquelles on tente de plus en plus de confiner la foi dans la sphère privée.

    François n’ignore pas que, du Maroc à la péninsule Arabique en passant par l’Algérie, les migrants, ce sont les chrétiens. 

    La liberté de conscience et d’expression ne se divise pas. Elle demeure un droit universel. Là-bas comme chez nous. De même, quand le pape parle des droits des pauvres et des migrants, l’Europe souvent tousse. Sûrement, c’est parce qu’il est argentin et ne connaît pas nos problèmes ! Or François n’ignore pas que, du Maroc à la péninsule Arabique en passant par l’Algérie, les migrants, ce sont les chrétiens. Là encore, son message est très cohérent. François s’est exprimé, comme ses prédécesseurs, en héraut de l’universel et en conscience du monde. À l’heure où l’on ne plaide guère que pour les droits de son nombril, son invitation à « défendre les droits des autres » mériterait d’être méditée et entendue. Tel est le message d’Abu Dhabi.

    Lire aussi : « La visite du pape apporte le message du Christ dans un pays musulman »

  • Vers la liberté des chrétiens dans les pays musulmans ?

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    François et les émirs 30424324-29057941.jpgLe pape François et le grand imam Al Tayeb ont apposé ensemble leur signature au bas d'une déclaration commune sur la fraternité universelle qui suscite quelques interrogations  politiquement -ou religieusement- "incorrectes" de Michel Janva sur le site web « salon beige » :

    Le Pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb ont signé hier à Abou Dhabi un Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune. Sans caractère magistériel, ce document plaide pour un certain nombre de principes, parmi lesquels la liberté de religion, dont on sait que les chrétiens ont à souffrir dans les pays musulmans :

    « La liberté est un droit de toute personne : chacune jouit de la liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action. Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. C’est pourquoi on condamne le fait de contraindre les gens à adhérer à une certaine religion ou à une certaine culture, comme aussi le fait d’imposer un style de civilisation que les autres n’acceptent pas. »

    Nous sommes en droit tout de même de nous demander en quoi le pluralisme de religion est une volonté divine… et surtout comment les musulmans qui adhèrent à ce texte vont le mettre en oeuvre dans leurs pays où la conversion de musulmans au Christ est prohibée et punie.

    Autre paragraphe, qui devrait abolir l’état de dhimmitude subie par de nombreux chrétiens en paix musulmans :

    « Le concept de citoyenneté se base sur l’égalité des droits et des devoirs à l’ombre de laquelle tous jouissent de la justice. C’est pourquoi il est nécessaire de s’engager à établir dans nos sociétés le concept de la pleine citoyenneté et à renoncer à l’usage discriminatoire du terme minorités, qui porte avec lui les germes du sentiment d’isolement et de l’infériorité ; il prépare le terrain aux hostilités et à la discorde et prive certains citoyens des conquêtes et des droits religieux et civils, en les discriminant. »

    Concernant les Emirats Arabes Unis, si les musulmans sont majoritaires dans le pays, la population des Émirats est composée à 85 % d’étrangers. Un million d’entre eux sont catholiques : des Européens, mais surtout des Asiatiques originaires des Philippines, d’Inde ou du Sri Lanka, ou encore des Libanais. Pour la première fois, ils ont pu assister à une messe publique. Ils ont certes le droit de pratiquer mais de manière discrète. Mardi matin, ils étaient 135 000 réunis dans le stade Zayed Sports Center, sans compter ceux massés à l’extérieur et qui n’ont pas pu entrer, faute de place, mais pour lesquels des écrans géants avaient été installés pour qu’ils puissent suivre la messe. Le gouvernement des Émirats arabes unis leur avait octroyés une journée de congé pour qu’ils puissent assister à cette messe.

    Ref. Vers la liberté des chrétiens dans les pays musulmans ?

    JPSC

  • La Déclaration sur la Fraternité signée à Abu Dhabi par le pape et le grand imam d'al-Azhar

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/EMIRATS ARABES UNIS - Signature d’une Déclaration d’Abu Dhabi sur la fraternité de la part du Pape et du grand imam d’al-Azhar

    Abu Dhabi (Agence Fides) – Un Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune signée par le Pape François et le cheikh Ahmed al Tayyeb, grand imam d’al-Azhar, en tant qu’instrument visant à attester aux yeux du monde que « la foi porte le croyant à voir dans l’autre un frère à soutenir et à aimer » et que « de la foi en Dieu, qui a créé l’Univers, les créatures et tous les êtres vivants – égaux pour Sa Miséricorde – le croyant est appelé à exprimer cette fraternité humaine en sauvegardant la Création et tout l’Univers et en soutenant toute personne, en particulier les plus nécessiteuses et les plus pauvres ». Tel est l’événement imprévu qui a marqué la participation du Pape à la Conférence sur la fraternité humaine en cours à Abu Dhabi au cours de l’après-midi du 4 février dans le cadre de sa visite apostolique aux Emirats arabes unis.

    La signature de ladite déclaration a eu lieu au Founders Memorial, après les interventions tenues à la conférence par le Prince héritier, le cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, par Ahmed Al-Tayyib, grand imam d’al-Azhar, et par le Pape François. Les trois hommes sont entrés dans la salle de la conférence en se tenant par la main. Le grand imam d’al-Azhar, dans son intervention, a révélé que l’idée de signer ensemble un document sur la fraternité humaine et la paix était née autour d’une table à la Domus Sanctae Marthae, au Vatican, à l’occasion d’une visite de ce même cheikh Ahmed al Tayyeb au Pape François.

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  • Daesch aurait déterminé des musulmans à se convertir au christianisme

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Syrie : Daech a poussé des musulmans vers la chrétienté

    Religion. En Syrie, des musulmans se convertissent à la foi chrétienne après avoir vécu l’enfer à cause de l’Etat islamique. 

    « Si l’Etat islamique représente l’islam, je ne veux plus être musulman. Leur Dieu n’est pas mon Dieu. » Ces mots forts sont ceux de Farhad Jasim, 23 ans, qui fréquente désormais l’Eglise des Brethren, raconte la chaîne NBC News. En Syrie, la vie sous Daech a conduit des musulmans comme ce jeune homme vers la foi chrétienne, selon ce média américain.

    Dans la ville stratégique de Kobané, à la frontière avec la Turquie, les djihadistes sont partis depuis quatre ans. Mais leur présence a laissé de profondes traces. « Leur violence et leur interprétation extrême de l’islam a interrogé certains sur leur foi », écrit la journaliste. Conséquence : une église a ouvert ses portes, le premier lieu de culte chrétien dans la ville depuis des décennies. Pourtant, « les conversions sont très rares et tabous en Syrie »,poursuit NBC News. Car l’abandon de la foi musulmane est souvent synonyme de rejet par les familles et les communautés. 

    « Notre arme est la prière »

    « Même sous le régime syrien avant la révolution, il était strictement interdit de passer de l’islam au christianisme ou l’inverse », raconte Omar*, administrateur de l’église protestante, à la chaîne de télévision américaine. Il ajoute que se convertir à une autre religion, sous Daech, était inimaginable. « L’Etat islamique vous aurait tout de suite tué ».

    Omar affirme que « la plupart des frères ici se sont convertis ou viennent à l’église à la suite de ce que Daech a fait contre eux et leur famille. Personne n’est obligé de se convertir. Notre arme est la prière, la diffusion de l’esprit d’amour, de fraternité et de tolérance. »

    4,6% de chrétiens

    Seulement 4,6% des Syriens sont de confession chrétienne, selon les chiffres de l’Aide à l’Église en détresse. Cette organisation caritative catholique a calculé que 700 000 chrétiens ont fui la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011. Cet exode massif a réduit de moitié leur proportion dans la population.

    *Le prénom a été changé, pour des raisons de sécurité.

  • Le Pape en voyage aux Émirats arabes unis pour tendre la main à l'islam

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    De Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » : 

    Pape Emirat 368608695.jpg"François est arrivé dimanche soir à Abu Dhabi pour une visite de trois jours au cours de laquelle il compte confirmer sa politique de main tendue avec l'islam. Un déplacement dans un contexte tendu, alors que ce pays est impliqué dans le conflit au Yémen.

    Mettre ses pas dans ceux de Saint François. Il y a huit siècles exactement, en 1219, le poverello d'Assise rencontrait le Sultan Malik Al-Kamil sur le delta du Nil. La cinquième croisade battait son plein mais la rencontre fut pacifique. Cette même démarche de paix, le pape François entend la mener à sa manière, ce lundi et mardi, dans un tout autre contexte: lors d'un voyage aux Émirats arabes unis (EAU) où, pour la première fois, le chef de l'Eglise catholique foule la péninsule arabique et va y célébrer une messe chrétienne en plein air.

    «Je suis heureux de cette opportunité offerte par le Seigneur, a confié François dans un message vidéo le 31 janvier adressé aux Emirats arabes unis, pour écrire, dans votre cher pays, une nouvelle page dans l'histoire des relations entre les religions en confirmant que nous sommes frères même si nous sommes différents». Ainsi le pape affermit-il sa politique de main tendue avec l'islam. Il couronnera cet élan à la fin du mois de mars par une visite au Maroc.

    Diplomatie vaticane

    Ces deux jours à Abu Dhabi ne vont toutefois pas de soi en raison du contexte du conflit des Emirats arabes unis et de l'Arabie Saoudite avec le Yémen. À commencer par la diplomatie vaticane qui aurait plutôt appuyé sur le frein si elle avait été associée à l'organisation de ce voyage non prévu dans le calendrier et décidé par le pape seul. Emile Nakhleh, ancien directeur du programme d'analyse de la stratégie politique de l'islam de la CIA, cité par l'hebdomadaire progressiste catholique américain, National Catholic Reporter - pourtant proche du pontificat - résume le problème: «Ce n'est pas une bonne optique pour le pape de visiter les Emirats Arabes Unis qui sont toujours impliqués dans les atrocités commises au Yémen. Je ne sais pas comment sa sainteté peut même justifier cela».

    Mais un autre expert, le Frère Paul Lansu, conseiller du mouvement catholique «Pax Christi international» y voit une opportunité pour François «de parler avec les autorités de ce pays en espérant qu'il puisse convaincre les responsables des Emirats de changer de politique à propos du désastre qu'ils ont fait au Yémen avec les Saoudiens.»

    Une conférence mondiale sur «la fraternité humaine»

    Il n'est même pas certain que François aborde ce sujet fâcheux sur place. Dimanche 3 février, juste avant de prendre l'avion, il a toutefois lancé à Rome un énième appel international «d'urgence» pour une action au Yémen: «Je suis la crise humanitaire du Yémen avec grande préoccupation. La population est épuisée par ce long conflit et une multitude d'enfants souffrent de la faim sans pouvoir accéder aux dépôts d'alimentation. Le cri de ces enfants et de leurs parents monte devant la présence de Dieu». Dans sa prière pour le Yémen, il a encore ajouté: «Prions fortement, parce que ce sont des enfants qui ont faim, qui ont soif, qui n'ont pas médicaments, qui sont en danger de mort.»

    Certes le thème officiel du déplacement, «fais de moi un instrument de ta paix», reprend la première phrase de la fameuse prière de Saint François d'Assise. Certes le nouveau porte-parole du pape, Alessandro Gisotti, a précisé que ce 27ème déplacement du pape avait pour objectif de barrer la route aux «professionnels de la haine» qui «instrumentalisent le nom de Dieu pour justifier la violence».

    Mais François vient avant tout aux EAU pour participer, lundi, avec 700 autres responsables religieux de toutes confessions, à une «conférence mondiale sur la fraternité humaine» organisée par le «Conseil Musulman des Sages» présidé par son ami, le cheikh Ahmed Al Tayeb, recteur et grand iman de l'université Al Azhar du Caire (Egypte) qu'il va rencontrer pour la cinquième fois en cinq année de pontificat.

    Pour la messe, 130 000 fidèles attendus

    C'est lui qui a invité François. L'enjeu, pour l'Eglise catholique, étant d'obtenir, à terme, un statut juridique de «citoyen» pour les habitants chrétiens des pays musulmans. Le défi pour les musulmans étant de montrer le visage d'un islam tolérant. Ce voyage - fortement médiatisé par ce pays qui a financé deux agences internationales de communication anglo-saxonnes à cette fin - s'inscrit de fait dans le cadre de l'année de la «Tolérance» décrétée en 2019 par les Emirats Arabes Unis

    Relativement ouvert, ce pays de tradition musulmane malikite et non wahhabite, plus rigoriste, dispose d'un ministère de la «Tolérance». Il admet l'existence de 76 églises - dont 9 catholiques - mais avec interdiction de signes extérieurs et de prosélytisme chrétien. 90 % de ses habitants sont des étrangers essentiellement philippins et indiens. Ce sont eux qui formeront, mardi, le gros des 130.000 fidèles attendus pour la messe publique du pape. Ces travailleurs immigrés, mal payés, ne disposent d'aucun droit du sol aux Émirats arabes unis. Ils y demeurent des étrangers".

    Ref. Le Pape en voyage aux Émirats arabes unis pour tendre la main à l'islam

    JPSC

  • Il ne faut pas avoir peur d'aller à la rencontre des musulmans

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    Du site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne (Benoît Pénicault) :

    Vidéo – Père Henry Fautrad : « N'ayons pas peur d'aller à la rencontre des musulmans »

    Le Père Henry Fautrad, auteur de Musulmans - comprendre, rencontrer, aimer (éditions de l'Emmanuel) nous explique pourquoi aller à la rencontre des musulmans pour leur parler du Christ est important. « Les musulmans veulent rencontrer des chrétiens » nous confie-t-il.

     
  • Les "élites" seraient-elles complètement indifférentes au sort des chrétiens persécutés ?

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    C'est l'opinion de Jacques Dubuisson sur le site lepolitique.fr :

    Les Chrétiens sont persécutés mais les « élites » s’en foutent absolument

    C’est un constat que la communauté internationale fait depuis longtemps sans pour autant intervenir et le génocide de nombreux Chrétiens d’Orientces dernières années en est une des plus honteuses illustrations.

    Dans un « deux poids deux mesures » perpétuel selon lequel certaines religions seraient toujours plus défendables que d’autres et selon lequel la victime devient même parfois le coupable, les Chrétiens se retrouvent abandonnés par des « élites » (1) auto-proclamées « progressistes » pour qui la tolérance unilatérale, la solidarité et l’humanisme naïfs s’appliquent à tous sauf, bien sûr, aux Chrétiens.

    Leur indifférence vis-à-vis de ces derniers leur est si vive qu’on « assiste depuis six ans à une augmentation constante du niveau de persécution contre les Chrétiens dans le monde, » explique Portes ouvertes, une organisation non gouvernementale (ONG) protestante, dans un nouveau rapport qui souligne la progression dramatique des persécutions anti-Chrétiennes particulièrement en Afrique du nord.

    Selon l’ONG, plus de 245 millions de Chrétiens, soit un sur neuf dans le monde, subissent violences ou discriminations notamment en Afrique – Algérie, Centrafrique, Erythrée, Libye, Mali, Mauritanie, Mali, Somalie, Soudan – et en Asie – Afghanistan, Pakistan, Inde, Corée du Nord.

    En Europe, des attaques terroristes notamment contre les marchés de Noël et de nombreux faits divers sont souvent motivés par des considérations ouvertement anti-occidentales et anti-Chrétiennes que les autorités publiques se gardent bien de reconnaître comme telles considérant l’ampleur effrayante du phénomène qui voit notamment des cimetièresChrétiens et des Eglises être pillés et saccagés chaque semaine dans un silence assourdissant.

    Aussi, les racines Chrétiennes de l’Europe sont-elles progressivement effacées au motif de « mieux accueillir » et de la laïcité, et la Chrétienté est régulièrement moquée, raillée et critiquée sans limite quand il est par ailleurs défendu voire même illégal de critiquer toute autre religion.

    Alors que l’OTAN et la communauté internationale sont intervenues militairement après le massacre anti-musulman de Srebrenica, le génocide et la persécution quasi-généralisée de Chrétiens dans des régions parfois grandes comme dix fois la France n’a jamais motivé quelque intervention « humanitaire » de l’ONU et autres prix Nobel « de la paix » pourtant peu avares de leçons faites aux occidentaux (Chrétiens).

    En plus donc de la persécution quotidienne, les Chrétiens restent les personnes plus discriminées par les institutions internationales, victimes également de l’apathie incompréhensible d’une Papauté immobile. En somme, les mêmes « humanistes » et « progressistes » qui s’émeuvent du moindre fait pour les uns s’en moquent dès lors qu’il s’agit de Chrétiens. Elle est belle « la communauté internationale » !

    Notes

    (1) A l’exception notable de François Fillon sur la scène politique française.

  • Supercherie électorale congolaise : le chat a bien piégé la souris.

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    Excellent résumé de l'impasse actuelle par Hubert Leclerq sur le site de « La Libre Afrique » :

    farine e0c2b829fcfd7eb128f82f967eb8b357.jpg« Deux semaines après le passage par les urnes, cinq jours après l’annonce du verdict provisoire de la présidentielle et deux jours après celle du résultat des législatives, le processus congolais mis sur pied par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne convainc plus grand monde

    Le président zambien, Chagwa Lungu, qui préside actuellement l’organe chargé de la politique, de la défense et de la sécurité de la SADC (communauté des Etats de l’Afrique australe) n’a pas chômé ces derniers jours. C’est que toute la sous-région est suspendue aux évolutions du processus électoral en République démocratique du Congo. Et ce processus est loin de faire l’unanimité. Il fait craindre la résurgence d’une période d’instabilité et de violence dans ce pays de plus de 80 millions d’âmes.

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, sur le coup de 3 heures du matin, la Ceni a annoncé les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Des résultats qui ont donné la victoire à l’opposant Félx Tshisekedi, d’une tête devant l’autre opposant, Martin Fayulu. Le dauphin de Joseph Kabila devant se contenter d’une troisième place, loin des deux autres.

    Un résultat immédiatement rejeté par Martin Fayulu qui annonce, ses chiffres de compilation à la main, avoir décroché plus de 60% des suffrages. L’Église catholique, à travers la commission épiscopale nationale congolaise (Cenco), a répété son incompréhension face à ces chiffres officiels. Pour la Cenco, ce résultat ne correspond pas du tout aux chiffres qu’elle a obtenus en compilant les procès-verbaux des bureaux de vote.

    Le malaise est évident. Aucun pays africain, jusqu’ici, n’a d’ailleurs félicité publiquement les gagnants, quoi que disent leurs QG. Tous les voisins ont félicité les Congolais pour leur détermination à faire entendre leur voix mais personne n’a félicité le lauréat. Tous se sont contentés de prendre acte.

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  • 500 imams pakistanais dénoncent la violence religieuse dans leur pays

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    De Vatican News :

    Pakistan: 500 responsables musulmans dénoncent la violence religieuse

    La Déclaration d’Islamabad rassemble les signatures de 500 imams, unis dans la lutte contre le terrorisme et les violences sectaires et religieuses.

    Le Conseil des Oulémas, la principale autorité religieuse du Pakistan, s’engage dans cette déclaration à soutenir la liberté religieuse, et dénonce les violences alimentées par des leaders islamistes extrémistes qui menacent de mort ceux qui ne suivent pas la loi coranique. Le texte, articulé en sept points, fait explicitement référence au cas d’Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre dernier, et libérée après neuf ans de prison. Sa situation doit être traitée «avec une absolue priorité», demande le Conseil des Oulémas, alors que les extrémistes demandent une révision de son procès.

    Les fidèles de toute religion ont le droit de vivre au Pakistan selon leurs propres normes culturelles et doctrinales, et donc d’organiser leurs propres structures avec l’accord des administrations locales et l’interdiction totale de publier des documents qui incitent à la haine religieuse, est-il rappelé dans cette Déclaration d’Islamabad. Les 500 imams reconnaissent que le Pakistan est un pays multi-ethnique et multi-religieux et soulignent que le gouvernement a la responsabilité de «protéger la vie et la propriété des non-musulmans qui vivent au Pakistan» et donc de contrer «avec fermeté les éléments qui menacent les lieux sacrés des non-musulmans résidant au Pakistan». Ils appellent donc à consacrer cette année 2019 à «éradiquer le terrorisme, l’extrémisme et les violences sectaires dans le pays».

    La méfiance de Paul Bhatti

    Interrogé par la section italienne de Vatican News, Paul Bhatti, activiste chrétien pour les droits humains et frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, ne cache toutefois pas un certain scepticisme quant à l’efficacité de ces déclarations d’intentions : «Il y a une bonne espérance mais il n’y aura pas de tournant au Pakistan tant que certains aspects fondamentaux ne changeront pas», et donc notamment «un changement de Constitution», afin de protéger les droits des minorités.

    «En février 2013, j’ai suivi un congrès auquel ont participé tous les imams du Pakistan, en présence du président et du premier ministre, où j’ai écouté plus ou moins les mêmes intentions, mais qui n’ont pas eu de suite, regrette Paul Bhatti. Tant que ne changeront pas ces écoles religieuses dans lesquelles se fait le lavage de cerveau, cela n’a aucun sens de parler de droits si à la fin on continue dans les écoles à enseigner la haine… Alors il faut faire des pas concrets pour que le Pakistan puisse changer. Un point de vue religieux ne suffit pas.»

  • Est-ce toute l’Europe, ou seulement la France qui cesse d’être chrétienne ?

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    Du site de Radio Notre-Dame :

    Émission du 8 janvier 2019 : Est-ce toute l’Europe, ou seulement la France qui cesse d’être chrétienne ? (et... a fortiori la Belgique!)

    Philippe Delaroche

    Olivier Roy, politologue français, spécialiste de l’islam

    Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est. Il travaille sur l’histoire et l’anthropologie religieuses des sociétés contemporaines

    Jean-Paul Willaime, directeur d’études émérite à l’EPHE

  • Alors que la sécularisation se poursuit, l'identité catholique se renforce

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    De William Bourton sur le site du journal Le Soir :

    La sécularisation se poursuit, l’identité catholique augmente

    Selon le rapport annuel de l’Église, la pratique religieuse continue à chuter. Mais une majorité de la population (ré)affirme son « identité catholique », note la chercheuse Caroline Sägesser.

    Les chiffres montrent que la baisse se poursuit tant dans la pratique régulière – la pratique dominicale – que dans la pratique des sacrements.

    la fin de l’année dernière, l’Église catholique belge a, pour la première fois, publié un rapport annuel. Élaboré à la demande de la Conférence épiscopale, ce document offre une foule de données chiffrées (arrêtées à 2016) sur la pratique du rite romain dans notre pays – des renseignements devenus largement inaccessibles depuis la fin de la publication de l’Annuaire catholique de Belgique, en 2006.

    Quelles sont les grandes tendances ? Nous avons posé la question à l’historienne et spécialiste des cultes Caroline Sägesser, qui a analysé et commenté le document pour le compte du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques), où elle est chercheuse.

    Le processus de sécularisation se poursuit-il en Belgique ?

    Oui. Les chiffres montrent que la baisse se poursuit tant dans la pratique régulière – la pratique dominicale – que dans la pratique des sacrements. Au niveau des baptêmes, on voit ainsi que la proportion de nouveaux-nés baptisés en Belgique a diminué de moitié ces quarante dernières années. Sur la même période, au niveau des mariages, on est passé de trois quarts des couples qui se mariaient à l’église à un peu plus de 17 %, soit moins d’un sur cinq. Ce sont des chiffres très parlants, même si on peut noter un ralentissement du rythme de la baisse de la pratique religieuse. On tend donc peut-être vers l’atteinte d’une sorte de pallier. 

    Les églises sont vides…

    L’Église catholique a trop de pierres et pas assez de bras. Il y a toujours encore énormément d’églises, notamment parce que notre principe de financement public des cultes, inchangé depuis l’origine du pays, impose aux communes de les financer. Il n’y a donc pas de pression financière pour désacraliser les églises, pour renoncer à un certain nombre d’édifices, alors qu’il n’y a plus assez de prêtres pour les animer et plus assez de fidèles pour les remplir. À mon avis, il n’y a pas nécessairement de mauvaise volonté de la part de l’Église : la réaffectation des édifices du culte est compliquée. Une commune n’a pas besoin de plusieurs salles de concerts ou de plusieurs bibliothèques ; quant à l’aménagement de logements, il s’avère extrêmement coûteux. Et puis on voit aussi que parfois, les gens se montrent très attachés à une église au moment où on souhaite la désacraliser et la réaffecter.

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  • Véganisme, antispécisme... Quelle est la place de l'animal dans la Création ?

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    Du site "Le Rouge & le Noir" :

    [Véganisme] La place de l’animal dans la Création : l’« antispécisme » en question

    Giotto, Saint François d’Assise prêchant aux oiseaux

    La place que nous donnons aux animaux dans nos sociétés dépend directement de la vision que nous avons de nous-mêmes en tant qu’hommes, ainsi que de notre rôle dans la Création. Pour cette raison, notre réflexion se divisera en deux temps : nous aurons d’abord à cœur de réfuter l’idéologie « antispéciste » sur son propre terrain, sans référence religieuse, avant de proposer une réponse qui soit à la fois philosophique et authentiquement chrétienne.

    Avant toute chose, une précision nous paraît nécessaire : personne ne nie plus que l’élevage intensif, c’est-à-dire la plupart des élevages industriels qui se sont développés depuis les Trente glorieuses, et qui concernent principalement les volailles, les porcs et les bovins, soient un désastre sur plusieurs plans. La mécanisation et l’automatisation à outrance ont détruit le lien entre animal et éleveur. Pour des raisons de rentabilité, le traitement de l’animal, ainsi que son mode d’abattage, sont souvent indignes. Sur le plan écologique, ce type d’élevage engendre des déforestations, une forte émission de gaz à effet de serre, la pollution de l’eau et des nappes phréatiques, et une consommation d’eau excessive. Cependant, l’on peut militer pour la dignité de ces animaux, défendre une vision plus respectueuse (et plus traditionnelle) de l’élevage, sans pour autant prôner l’idéologie nouvelle de « l’antispécisme », que nous allons nous attacher à réfuter. Autre précision préalable : nous distinguons clairement l’antispécisme du végétarisme ou du véganisme, qui sont des choix personnels de vie et dont les régimes alimentaires peuvent être profitables. Certains modes d’alimentation religieux, issus notamment de la discipline monastique, s’en rapprochent beaucoup, et il est demandé à tout chrétien de s’abstenir de viande au moment du Carême et autres jours de jeûne [1]. Mais défendre, comme un corollaire, l’antispécisme comme la solution unique à la maltraitance des animaux est aussi faux qu’excessif.

    Les paradoxes (et les erreurs) de l’antispécisme

    Qu’est-ce que le spécisme ?

    Par analogie avec le racisme, le sexisme, et tous les « -ismes » discriminatoires, le spécisme (du latin species, « espèce ») est la pensée selon laquelle la vie, les intérêts ou la souffrance des animaux comptent moins que ceux des hommes simplement parce qu’ils sont d’une autre espèce. C’est une discrimination arbitraire liée, non pas à l’ethnie, la religion ou le sexe, mais à l’espèce. Le « spécisme » est une notion forgée par l’Anglais Richard Ryder en 1970, popularisée par le philosophe australien Peter Singer dans son livre La Libération animale (1975), mais qui n’a connu une large diffusion qu’à partir des années 2010. Comme l’antiracisme entend lutter contre la haine des hommes entre eux en raison de la couleur de peau ou de l’appartenance ethnique, l’antispécisme veut lutter contre la différence posée comme évidente entre les hommes et les autres animaux et, corollaire, arrêter l’exploitation de la souffrance animale au profit des hommes (pour leur consommation notamment). À une époque d’inflation des droits et de dénonciation systématique des inégalités, l’antispécisme veut porter le combat de la justice sociale jusqu’au bout de sa logique : abolition des différences de « race », de sexe, puis d’espèce. Il faudrait ainsi faire reconnaître les intérêts, besoins et aspirations de chaque espèce, et cesser de considérer les animaux comme des « êtres sensibles » relevant du régime des biens, selon ce que prévoit le Code civil.

    L’homme : seul animal moral, seule espèce antispéciste

    L’écosystème animal est régi par la loi du plus fort (prédateur / proie), et seuls les animaux domestiques et fermiers peuvent survivre sans défense, « protégés » qu’ils sont par l’homme qui les élève. S’ils ne sont plus élevés par les hommes, ils retournent à l’état sauvage et, rentrant à nouveau dans ce système de loi du plus fort, ils sont, pour la plupart, condamnés à une disparition rapide. Là réside tout le paradoxe antispéciste : l’homme est la seule espèce capable de fonder une morale. Les autres animaux ne pensent pas en termes de bien ou de mal, parce que l’idée même de libre-arbitre leur est étrangère [2]. La question du comportement éthique ne se pose que pour les hommes [3]. Un animal prédateur ne prend jamais en pitié la proie qu’il dévore (y compris lorsqu’il s’agit d’un homme), et ne se demande pas davantage si sa chasse est une action bonne ou mauvaise : elle relève de l’instinct le plus naturel, comme la proie fuit instinctivement devant le danger qui la guette. Il n’y a que l’homme pour raisonner et s’interroger sur le bien-fondé moral de son action. Dès lors, il faut se rendre à l’évidence : l’idée d’antispécisme est spécifiquement humaine et, en conséquence, profondément anthropo-centrée. Tous les autres animaux, sans exception, se pensent comme espèces et sont donc spécistes par nature [4]. Une espèce ne se mange pas entre elle et ne se reproduit qu’entre elle (c’est d’ailleurs le cœur de la définition d’espèce), preuve assez évidente d’une conscience universellement répandue de l’espèce, mais que les antispécistes refusent pour eux-mêmes [5].

    L’antispécisme est donc en réalité le comble du spécisme. L’homme projette sur les animaux ses propres représentations, et anthropomorphise le règne animal. Les animaux ne sont, par définition, pas dans le même système de droits et de devoirs définis par les sociétés humaines pour la pérennité de leur espèce : il sera toujours interdit juridiquement pour un homme d’en tuer un autre, quand un animal aura toujours le droit d’en manger un autre. En refusant la différence de droit et de nature entre animaux et humains, l’antispécisme refuse aux animaux leur spécificité et même leur mystère. Né et répandu dans des milieux citadins, fort éloignés des campagnes et de la réalité de la nature, l’antispécisme veut imposer aux animaux une vision du monde qui ne peut pas être la leur.

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