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Religions - Page 68

  • "Il est foncièrement faux d’imputer au pape François tout ce qui va mal aujourd’hui" (cardinal Müller)

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    En traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Nouvelle interview du cardinal Müller (dans le journal catholique allemand 'Die Tagespost' (classé conservateur).

    « IL FAUT À PRÉSENT UNE PAROLE CLAIRE »

    Regina Einig (www.die-tagespost.de / 15 mai 2019)

    Eminence, les signataires d’une lettre ouverte au pape François l’accusent d’hérésie. Quel crédit accordez-vous à cette accusation?

    Une accusation de cette nature, contre le plus haut représentant de la vraie foi, révélée par Dieu dans le Christ, est la chose la plus grave qui puisse se produire dans « l’Eglise du Dieu vivant, colonne et support de la vérité » (1 Tim 3, 15). Car le pape, en tant qu’évêque de Rome, est le successeur de saint Pierre, sur qui le Seigneur a bâti son Eglise. Dans la personne de Pierre, chaque pape, en tout temps, répète la confession de l’Eglise : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Dès lors que les signataires sont des théologiens réputés, il serait important que le Saint-Père fasse publier, en réponse, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (et pas par la Secrétairerie d’État ni par l’un ou l’autre journaliste ou théologien ami) une mise au point officielle.


    Comment peut-on, historiquement, situer l’accusation ? A-t-il existé dans le passé des papes exposés à une accusation d’hérésie?

    L’histoire offre peu d’exemples de papes accusés d’erreur sur tel ou tel point précis – c’est pour cette raison que l’infaillibilité ex cathedra n’était pas mise en question. Ici, l’accusation va plus loin : c’est toute la structure de la foi catholique, dans les principes qui la caractérisent et en bien des points de son contenu essentiel, qui serait désarticulée. Je ne partage pas ce point de vue. Selon moi, les problèmes naissent d’une fausse prémisse qui voudrait que l’Eglise soit restée en retard sur son époque et que la foi ait besoin d’une modernisation, pour rendre moins vive son opposition aux forces dominantes en Occident sur des questions importantes de morale. Dans le camp des « amis » du pape – comme ils se désignent eux-mêmes en une autolégitimation qui leur permet de stigmatiser comme ennemis du pape les fidèles catholiques qui ne partagent pas leur manière de voir – on confond la foi avec une idéologie néo-marxiste et néo-libérale. On parle de croyants traditionnalistes et de croyants modernes. Et ils pensent que c’est avec ces derniers, et par eux seulement, que l’Eglise a un avenir. En réalité, la foi de l’Eglise repose sur la révélation que Dieu fait de lui-même et que transmettent l’Ecriture et la tradition apostolique. Cette foi est interprétée par toute l’Eglise et, en particulier, par le magistère des évêques, en union avec le pape qui est leur principe d’unité, sans falsification ni mutilation.


    D’où vient la thèse de l’opposition au pape?

    Toute la bêtise du discours sur une opposition au pape naît dans la tête et la volonté de puissance affichée d’idéologues qui conduisent l’Eglise à l’abîme. Que trouve-t-on d’autre, en effet, dans l’éloge cynique de la renonciation du pape Benoît XVI et la déclaration de prise de pouvoir de ceux qui disent : « Maintenant c’est à nous et maintenant nous expulsons de l’Eglise tous ceux qui étaient fidèles à Jean-Paul II et à Benoît XVI ». Il faut maintenant que le pape François se prononce clairement pour l’unité de tous les catholiques dans la foi révélée. Ce qui est nécessaire, ce n’est pas une obéissance aveugle à un commandement d’une ligne de parti à chaque fois différente, mais la confiance dans le pape et dans les évêques qui, de leur côté, connaissent les frontières et la nature véritable de l’autorité dans l’Eglise. Qu’un évêque ordonne quelque chose (en vertu de son autorité formelle) ne suffit pas à rendre cet enseignement vrai ou à obliger les catholiques à une obéissance aveugle. Il faut pour cela que les indications des pasteurs soient ancrées dans l’Ecriture, la Tradition et les définitions de foi de l’Eglise. Prenons un exemple : l’ordre donné par un évêque de distribuer la sainte communion aussi à des non-catholiques va contre la foi et ne peut être suivi. Les sanctions que l’évêque prend à cet égard sont sans effet ou levées par le pape et ses tribunaux.

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  • Face à la violence, les musulmans doivent sortir de leur silence

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    A lire sur le site du portail catholique suisse :

    Daniel Marguerat: face à la violence, les musulmans doivent sortir de leur silence

    17.05.2019 par Jacques Berset, cath.ch

    Face à la violence islamiste, les musulmans doivent sortir de leur silence, estime le théologien protestant Daniel Marguerat, professeur honoraire de l’Université de Lausanne. Ce spécialiste du Nouveau Testament prend la défense de Shafique Keshavjee, auteur du livre controversé “L’islam conquérant”.

    Daniel Marguerat demande aux musulmans de faire une relecture critique du Coran, et  prend  ouvertement la défense des chrétiens persécutés dans certains pays musulmans, et dont le sort est souvent ignoré par la grande presse occidentale.

    à lire ICI

  • En Inde, les attaques contre les chrétiens se multiplient

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Père Savarimuthu Sabkar : « Depuis 2014, on observe de nombreuses attaques contre les chrétiens »

    17/05/2019

    En Inde, les agressions contre les minorités religieuses, en particulier les musulmans et les chrétiens, se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir, en 2014, de Narendra Modi et du parti nationaliste hindou du BJP. Ce thème n’a pas manqué d’être évoqué dans la campagne électorale, alors que le scrutin législatif marathon, qui convoque 900 millions d’électeurs aux urnes, va s’achever le 19 mai. À la cathédrale du Sacré-Cœur de Delhi, le père Savarimuthu Sabkar, porte-parole de l’archidiocèse de Delhi, alerte sur l’augmentation des attaques perpétrées contre la petite minorité chrétienne en Inde, qui représente un peu plus de 2,3 % d’une population d’1,3 milliards d’Indiens. L’organisation Portes ouvertes classe l’Inde au 10e rang des pays où les chrétiens sont les plus persécutés.

    Églises d’Asie : En quoi la situation de la minorité catholique a-t-elle changé en Inde depuis l’arrivée au pouvoir, en 2014, de Narendra Modi et du parti nationaliste hindou du BJP ?

    Père Savarimuthu Sabkar : Les groupes marginaux de l’hindutva, (« l’hindouité », basée sur la suprématie ethnique de la majorité hindoue, ndlr), que l’on surnomme les « groupes safran », sont plus téméraires. Ils pensent agir comme ils l’entendent et être au-dessus des lois. Ils ont un sentiment d’immunité et d’impunité : ils croient qu’ils ne seront ni arrêtés ni condamnés. Depuis 2014, on observe de nombreuses attaques contre les chrétiens. Les difficultés se concentrent en particulier dans les petites paroisses des zones rurales, au cœur de la région hindiphone du nord de l’Inde, comme en Uttar Pradesh ou au Rajasthan. Depuis le mois de janvier de cette année, 86 incidents ont déjà été répertoriés. Mais cela n’est jamais mentionné dans les grands médias. C’est comme si la situation était passée sous silence par la presse.

    Sous-entendez-vous qu’il y aurait une pression exercée sur les médias afin qu’ils ne publient pas ce genre d’informations ?

    Probablement. Qui contrôle les médias ? Aujourd’hui, il est très clair que les propriétaires des grandes maisons de presse sont pro-BJP et pro gouvernement. Personne n’ose poser les vraies questions au gouvernement.

    Les chrétiens sont-ils visés uniquement par des groupes extrémistes ou par l’ensemble de l’appareil politique et idéologique du BJP ?

    Nous faisons face à deux organisations principales. Il y a d’une part l’organisation du RSS (le Corps des volontaires nationaux, matrice idéologique du BJP où Narendra Modi a fait ses classes, et qui avait été interdit après l’assassinat du Mahatma Gandhi par l’un de ses membres, ndlr) et, d’autre part le BJP, visage politique du RSS, sans mentionner les dizaines d’autres organisations qui leur sont liées. Le cœur de l’idéologie du RSS est de penser que l’Inde est une nation hindoue. Selon ce principe, si les musulmans et les chrétiens veulent rester en Inde, ils doivent être à la merci de la majorité hindoue. L’excuse est de dire que les incidents contre les minorités ne sont causés que par des extrémistes. Mais c’est pourtant dans l’ADN même de l’idéologie du RSS et du BJP, basée sur la suprématie hindoue.

    J’ai rencontré Narendra Modi en 2014, la veille de Noël, avec un groupe d’évêques. Il nous a dit que nous ne pouvions pas être ensemble. Comment un Premier ministre peut-il dire une telle chose ? Nous avons réagi et il nous a alors dit qu’il protégerait notre minorité car c’était aussi sa responsabilité. Mais ses propos nous ont choqués. Des déclarations fréquentes de plusieurs responsables politiques du BJP avancent l’idée de libérer l’Inde des chrétiens et des musulmans d’ici 2021. Certains ont déclaré que les hindous étaient les enfants légitimes de l’Inde et que les musulmans et les chrétiens étaient illégitimes. C’est très préoccupant. Il y a aussi eu des attaques à l’encontre de Mère Teresa, l’accusant et de n’avoir visé qu’à convertir des gens.

    Les attaques dirigées contre les chrétiens le sont-elles ainsi toujours sous le prétexte des « conversions forcées » au christianisme ?

    C’est souvent le cas. En général, la police procède à l’arrestation du pasteur ou du prêtre en affirmant qu’il dérange l’ordre public. Lors des arrestations, les policiers ne viennent pas seuls et sont toujours accompagnés par un large groupe d’extrémistes hindous. C’est là où qu’est le problème. Ensuite, il nous faut entamer une procédure judiciaire pour défendre le droit des inculpés à prêcher leur religion, en accord avec la Constitution. Et ils sont finalement relâchés.

    Est-ce que les organisations et les ONG évangéliques, qui ont une approche prosélyte et affichent une politique de conversion, ne ternissent pas le nom des autres chrétiens ?

    Le vrai problème n’est pas là. La Constitution de l’Inde donne le droit à des individus de se convertir. Si quelqu’un veut être baptisé, il en a le droit. Pour cela, il y a toute une procédure, qui mêle à la fois une initiation religieuse et une certification légale avec un document à signer pour affirmer sa pleine liberté dans l’acte de se convertir. Parfois, certains groupes évangéliques ne suivent pas correctement la procédure ; je ne le nie pas. Mais je ne peux pas les blâmer en les accusant d’être la cause du problème : nous avons des procédures, des lois et une police qui sont en charge de faire appliquer les lois et de trancher sur ces questions. Pourquoi des brigades hindoues deviennent-elles les gardiennes de la loi, de la culture et de la religion hindoue ?

    En Inde, il y a toujours eu des incidents contre les chrétiens. Ce n’est pas nouveau.

    C’est vrai. Mais les statistiques montrent néanmoins que les attaques contre notre communauté sont en augmentation constante. Le problème actuel concerne l’impunité des auteurs de ces attaques. Personne n’est jamais arrêté. Les attaquants ne visent pas seulement des chrétiens mais aussi les musulmans qui, quant à eux, ont été victimes de lynchages. Beaucoup d’entre eux ont été tués (d’après l’organisation Human Rights Watch, au moins 44 personnes, dont 36 musulmans, ont été tués entre mai 2015 et décembre 2018, ndlr). Dans les campagnes, les communautés religieuses étaient unifiées. L’Église avait une influence auprès des hindous. Aujourd’hui, l’atmosphère a changé : tout est interprété selon la division religieuse et les lignes communales. C’est un vrai danger. Nous, chrétiens et musulmans, sommes les victimes. Aujourd’hui, nous savons que les nationalistes hindous visent ces deux minorités religieuses. Pour unir nos forces, nous avons développé davantage de dialogue et d’unité entre nous.

    Vous restez aussi une communauté très influente qui, par exemple, dirige les meilleures écoles du pays.

    Les nationalistes hindous n’ont aucun problème avec le fait que nous dirigions de grandes institutions éducatives et certains d’entre eux les fréquentent. Mais ils ne veulent pas que nous éduquions les pauvres et que nous les poussions à se battre pour revendiquer leurs droits.

    Pensez-vous que le RSS ait une réelle stratégie visant à cibler les minorités ?

    Le RSS prétend même avoir une sorte d’armée parallèle, avec des hommes en uniformes. Leur stratégie est de créer des agitations religieuses et d’intervenir pour « maintenir l’ordre ». Leur cible principale concerne les musulmans. Ils nous voient comme une menace moindre car nous sommes inférieurs en nombre.

    Avez-vous le sentiment que ces milices hindoues sont de mieux en mieux organisées ?

    Non, elles deviennent juste plus audacieuses. Mais aujourd’hui, les gens réalisent ce qui est en train de se passer. Et les partis politiques d’opposition sont puissants, en particulier en Uttar Pradesh. Et puis il faut savoir que si le nord du pays, le cœur hindiphone, vote pour Narendra Modi, cela n’est pas du tout le cas dans le sud de l’Inde, mieux éduqué et qui reste très opposé à l’idéologie nationaliste hindoue.

    Votre communauté affiche son inquiétude. Le mois dernier, pour la première fois depuis sa nomination en 2013, l’archevêque de Delhi, Mgr Anil Couto, a écrit une lettre ouverte pour dénoncer « une atmosphère politique turbulente » qui « menace les principes démocratiques » de la nation…

    En réalité, la peur ne concerne pas seulement notre communauté. Nous sommes face à une menace pour notre pays, pour notre identité « séculaire » (multiconfessionnelle, ndlr) et nos valeurs constitutionnelles. Tous les groupes de la société civile sont inquiets. Nous craignons que le BJP procède à des modifications de notre Constitution. Notre archevêque a ainsi évoqué une « atmosphère politique turbulente », ce qui a créé la polémique. Mais le climat et les événements qui ont lieu en Inde, y compris les questions sur l’indépendance de notre système judiciaire, nous obligent à mener une réflexion sur ce qui est en train de se passer.

    La situation actuelle des chrétiens en Inde est-elle comprise à l’étranger ?

    Nous sommes dans une meilleure position que d’autres pays dans le monde, mais en Inde, nous étions dans une meilleure position par le passé. La beauté de l’Inde et de toute son identité interreligieuse est en train de se désintégrer.

    (EDA / propos recueillis par Vanessa Dougnac)

  • El Andalous : quand les adeptes du mythe du vivre-ensemble ont quelque souci à se faire

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    El Andalous — Les adeptes du mythe du vivre-ensemble ont quelque souci à se faire

    via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Les Chrétiens dans al-Andalus, de la soumission à l’anéantissement : voilà un titre qui ne laisse guère d’alternative au lecteur. Son auteur, Rafael Sánchez Saus, est une sommité du monde universitaire espagnol. Médiéviste, il est aussi historien des idées.

    Après avoir lu son essai, on se dit que les défenseurs du mythe ont quelque souci à se faire. Déjà, en 2004, un autre historien espagnol, Serafin Fanjul, avait taillé en pièces la légende dans un essai qui avait provoqué de sérieux remous, Al-Andalus, l’invention d’un mythe. La réalité historique de l’Espagne des trois cultures(Toucan, 2017).

    Mais ici il s’agit d’autre chose. Autant Serafin Fanjul polémiquait avec les publicistes qui ont entretenu le mythe d’el-Andalous, autant Rafael Sanchez Saus s’en abstient. Son livre ne s’attache qu’à l’étude des faits tels que les différentes sources historiques, arabes et latines, permettent de les envisager. Ce n’est pas le livre d’un militant mais d’un scientifique qui tente de résoudre l’énigme qu’a représentée le surgissement soudain de l’islam dans un monde hispanique encore dominé au début du VIIIe siècle par une dynastie wisigothe chrétienne qui s’est écroulée sous l’assaut fulgurant des troupes berbères et arabes venues d’Afrique du Nord.

    L’auteur se penche aussi sur la quasi-disparition de la chrétienté en Afrique du Nord et sur la conversion des Berbères à l’islam. S’il ne polémique pas, c’est qu’à ses yeux il n’existe plus un seul historien sérieux qui défende la vision idyllique d’une civilisation où juifs, chrétiens et musulmans auraient devisé aimablement à l’ombre de la mosquée de Cordoue.

    Il ne fait aucun doute à ses yeux que l’instauration du régime islamique qui s’est épanoui sous le règne du calife omeyyade Abdel Rahmane a été d’une extrême brutalité.L’auteur insiste sur la décadence d’un monde wisigoth qui n’a pas résisté au choc de l’agression arabe. Il rappelle que les juifs, eux-mêmes opprimés par les chrétiens, ne s’opposèrent pas à l’invasion. Toute une partie de la société chrétienne, notamment les mozarabes, chrétiens culturellement arabisés, coopérèrent avec les nouveaux maîtres qui leur laissèrent au début des formes d’autonomie. Mais, peu à peu, notamment sous l’influence de l’islam malékite, extrêmement rigoriste, les marges de liberté de la société chrétienne se réduisirent comme peau de chagrin.

    Tracasseries et persécutions


    Connaisseur de l’islam et de ses diverses écoles, Rafael Sanchez Saus énumère toutes les prescriptions que devaient respecter les dhimmis, depuis l’interdiction de monter à cheval à celle de porter une barbe ou de posséder des armes. Sans oublier les impôts que les infidèles payaient pour avoir le droit de vivre en terre d’islam. L’historien ne nie nullement la somptuosité de l’islam andalou. [Rappelons que l'Hispanie romaine, puis wisigothe était très riche...] L’extrême cruauté et le raffinement ne sont pas incompatibles, on le sait. Mais il rappelle le prix très lourd, depuis les tracasseries jusqu’aux persécutions, qu’ont dû payer les autochtones. «Il ne s’agit pas de nier les réussites de l’islam d’al-Andalus (…) mais de lutter contre la tendance si marquée aujourd’hui à l’idéalisation d’al-Andalus par exécration de l’Espagne chrétienne », conclut l’auteur.

    Une idéalisation de l’autre qui est parfois l’autre nom de la haine de soi.

    Source : Figaro Littéraire


    Les chrétiens dans al-Andalus: 
    De la soumission à l'anéantissement Broché
    de Rafael Sánchez Saus
    publié le 20 février 2019 
    aux Éditions du Rocher 
    à Monaco
    528 pages
    ISBN-10: 2268101282
    ISBN-13: 978-2268101286

  • Quand le pape François improvise à propos des pharisiens…

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    Lu sur le site « diakonos.be » relayant la traduction d’une note de Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    ebrea-237x300.jpg " Malgré les progrès dans la recherche historique sur les pharisiens, la prédication dans tout le monde chrétien continue à représenter ces maîtres juifs comme des xénophobes, des élitistes, des légalistes, des gens cupides et des moralistes hypocrites. De plus, en général le terme ‘pharisien’ sous-entend ‘juif’, étant donné que de nombreux juifs et chrétiens considèrent les pharisiens comme étant les précurseurs du judaïsme rabbinique.  Donc, même quand les chrétiens emploient le terme ‘pharisien’ pour dénoncer le cléricalisme dans un contexte ecclésial, ils ne font que renforcer les préjugés envers les juifs ».

    C’est par ces mots qu’Amy-Jill Levine, une juive américaine de la Vanderbilt University, a ouvert la conférence qu’elle a tenu le 8 mai dernière à Rome à l’Université pontificale grégorienne dans le cadre d’un colloque consacré au thème « Jésus et les pharisiens.  Un réexamen pluridisciplinaire ».

    Mais qui utilise à tout bout de champ le terme « pharisien » pour dénoncer « le cléricalisme dans un contexte ecclésial » sinon le pape François en personne ?

    Le plus beau c’est que l’auteur de cette pique adressée au Pape fait partie depuis ce mois de mai du nouveau comité de direction de « Donne Chiesa Mondo », le supplément mensuel de « L’Osservatore Romano », le journal officiel du Saint-Siège.

    Mais qui est Amy-Jill Levine ? Elle le raconte elle-même dans un brillant article autobiographique publié dans « L’Osservatore Romano » du 5 mai, à l’occasion d’un précédent colloque lui aussi organisé à la Grégorienne.

    Et le 9 mai, le pape François l’a rencontrée en personne en accueillant les participants au colloque sur les pharisiens. Au lieu de lire le discours préparé pour l’occasion par des mains expertes, le pape a préféré – et il l’a dit lui-même – saluer un à un tous les intervenants.

    Ce discours – s’il l’avait lu – aurait pour la première fois permis à François de rectifier publiquement le tir dans l’utilisation qu’il fait du terme « pharisien » pour attaquer ses opposants au sein de l’Église et pour les traiter de rigides, d’hypocrites, d’égoïstes, d’avides, d’ergoteurs et de vaniteux.

    Naturellement, les juifs n’ont jamais apprécié cette utilisation du terme « pharisien » de la part du pape. A tel point que Riccardo Di Segni, le grand rabbin de Rome, a déclaré à l’issue d’une audience du 27 avril 2015 avoir fait part de ses remontrances en « expliquant le pourquoi » au pape François qui « a pris acte de mes observations ».

    Mais même par la suite, le pape François n’a jamais cessé d’agiter le pharisaïsme comme une arme contre ses opposants, surtout au cours de ses homélies matinales à Sainte-Marthe, comme par exemple parmi les plus récentes, celle du 16 octobre et du 19 octobre 2018.

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  • Mgr Kockerols sur KTO

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    Sur KTO : Mgr Jean Kockerols - Vicariat de Bruxelles / La Vie des Diocèses

    A Bruxelles, la pénurie de logements est un problème social auquel l´Eglise catholique veut s'attaquer. A sa manière et avec ses moyens, le Vicariat de Bruxelles s´est engagé en faveur du logement social avec un projet baptisé « Bethléem », en mettant à disposition des logements vides qui lui appartiennent pour les familles en précarité. La Vie des Diocèses a rencontré, sur le terrain, acteurs et bénéficiaires de cette initiative. Mgr Jean Kockerols rappelle la mission et la place des chrétiens dans cette attention aux plus pauvres.

    L´évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles en charge du Vicariat de Bruxelles a par ailleurs décidé de confier la tête de différentes unités pastorales à des laïcs.

    Dans cette émission, vous entendrez soeur Anne Peyremorte témoigner de son engagement comme femme en responsabilité dans l´Eglise catholique.

    Avec un nombre de fidèles en baisse, le Vicariat de Bruxelles se retrouve aussi face à des choix à faire concernant ses églises. Faut-il les fermer ? Les vendre ? Pour garder ces églises en vie et éviter un détournement de leur fonction sacrée, le Vicariat a mis certaines de ces églises à disposition d´autres communautés chrétiennes qui manquent de lieux de culte. Ainsi la communauté orthodoxe géorgienne à l´église Saint-Jean et Saint-Nicolas. Ainsi, par les bâtiments se nouent des relations entre les communautés de rites différents.

    Diffusé le 13/05/2019 / Durée : 26 minutes

  • Au Burkina Faso, les chrétiens sont devenus une cible

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    De Pierre Macqueron (responsable information pour l’Aide à l’Église en Détresse) sur le Figaro Vox :

    Attentat dans une église: «Au Burkina Faso, les chrétiens sont devenus une cible»

    Attentat dans une église: «Au Burkina Faso, les chrétiens sont devenus une cible»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Dimanche 12 mai, un commando armé a pénétré dans une église pendant la messe et fait six morts au Burkina Faso. Pour Pierre Macqueron, de l’Aide à l’Église en Détresse, la montée des persécutions envers les chrétiens est préoccupante dans cette région instable.

    Ce lundi matin, à 11h, à l’église paroissiale de Dablo, dans le nord du Burkina Faso, étaient célébrées les funérailles du père Siméon Yampa et de cinq fidèles catholiques.

    La veille, une vingtaine d’hommes en armes avaient pénétré dans cette église et avaient ouvert le feu, pendant la célébration de la messe - une attaque terroriste contre un lieu de culte catholique, sans précédent au Burkina Faso, pays longtemps réputé plus calme que ses tumultueux voisins malien et nigérien. En ce dimanche du Bon Pasteur, la folie des hommes avait alors à nouveau frappé le Burkina Faso ; à la chaine tragique des évènements qui affectent ce pays s’ajoute ce nouvel épisode.

    Depuis 2015, le Burkina Faso connait une flambée de violences qui n’épargne personne: hier, après avoir incendié l’église de Dablo, les terroristes ont ensuite semé la terreur dans la ville, s’attaquant à des commerces et pillant le centre de santé.

    » LIRE AUSSI - Burkina Faso: attaque meurtrière contre une église catholique

    Pays à majorité musulmane, le Burkina Faso a porté en 2015 à la présidence de la République Roch Marc Christian Kaboré, un catholique. Il jouit traditionnellement d’une bonne entente entre communautés religieuses: les minorités chrétiennes (23,9 % de la population) et animistes (21,3 % de la population) ne souffrent pas de discrimination au quotidien, selon le Rapport 2018 sur la Liberté religieuse de l’Aide à l’Église en Détresse. Mais la tension monte et la peur saisit les gens, nous expliquent nos partenaires locaux.

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  • Chine : les agents de l’État s’engagent à réprimer les religions

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    Du site "Bitter Winter" :

    Les agents de l’État s’engagent à réprimer les religions

    Tang Wanming

    Les autorités des comtés, communes et villages de la Chine sont forcées de signer ce que l’on a appelé les « Déclarations de responsabilité religieuse », dans lesquelles elles s’engagent à être personnellement coupables de toute défaillance dans la répression des croyants. D’après les informations récemment obtenues, cette initiative, qui vise à intensifier le contrôle des religions au niveau local, est en cours de mise en place dans les provinces du Fujian, du Jiangxi et du Hebei, ainsi que dans d’autres localités du pays.

    Le contenu de ces déclarations de responsabilité ne présente qu’une légère différence d’une région à l’autre, mais celles-ci ont en commun deux engagements majeurs : éradiquer tous les lieux de culte qui n’entrent pas dans la liste des lieux de culte approuvés par l’État, et recueillir des informations à caractère religieux.

    Éradiquer tous les lieux de culte non officiels

    Chaque responsable, qu’il soit secrétaire du Parti dans un village ou dans une commune, responsable local du PCC en charge des affaires religieuses ou autre, est tenu de s’assurer qu’au sein de sa juridiction, aucun nouveau lieu de culte privé ne soit créé, et qu’aucun nouveau rassemblement ne se tienne dans les lieux qui ont été fermés. D’après cette déclaration, le nombre de croyants doit être contrôlé et aucun rituel religieux ni cérémonie religieuse ne doit être observé pendant les funérailles ou les cérémonies de mariage.

    Les groupes désignés comme des xie jiao et toute activité organisée par les groupes religieux étrangers sont strictement interdits et doivent être éradiqués. Certaines déclarations de responsabilité exigent d’empêcher les populations venues d’autres régions de Chine d’organiser leurs activités religieuses au sein de ces localités.

    Enregistrement immédiat et détaillé des informations à caractère religieux

    Les déclarations de responsabilité exigent, dès lors qu’un résident religieux est identifié, ’que lui soit ouvert sans délai un dossier en « enregistrant les informations sur les croyants et en intégrant celles-ci dans des dossiers de gestion des informations ». Les autorités sont invitées à mettre à jour régulièrement les données de chaque croyant enregistré.

    En outre, le statut des lieux de culte approuvés par l’État, y compris du clergé, toutes leurs activités et la gestion financière, doivent être enregistrés de manière continue. Le responsable est également tenu de rendre fréquemment visite à chaque croyant, de suivre son statut idéologique pour s’assurer que des groupes religieux non officiels ne s’y sont pas infiltrés.

    Une déclaration de responsabilité d’un village de la province du Jiangxi, au sud-est de la Chine, stipule que « chaque lieu de culte doit nommer un instructeur, et chaque commune doit désigner trois à cinq agents de renseignement jouissant d’un haut niveau de conscience politique ». Toutes les informations à caractère religieux qu’ils recueillent doivent être immédiatement communiquées à leurs supérieurs hiérarchiques.

    Les déclarations de responsabilité prévoient des sanctions pour les autorités qui ne s’acquittent pas de leurs obligations professionnelles. En cas de détection d’un nouveau lieu de culte en construction, de modification et de reconstruction d’un lieu existant sans autorisation, ou de reprise des rassemblements d’une église de maisonfermée, le responsable sera dénoncé aux hautes autorités, fera l’objet d’une réprimande et pourrait être frappé d’une amende. Dans certains cas signalés, les peines varient de 500 RMB (environ 65 €) d’amende pour n’avoir pas arraché des couplets religieux de la maison d’un croyant jusqu’au licenciement d’un secrétaire du Parti du village pour avoir refusé de retirer des statues bouddhistes. Des sanctions plus sévères sont envisagées si un lieu de culte s’avère être « infiltré par des forces étrangères ».

  • Immigration, islam... : le pape va-t-il trop loin ?

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    Alexandre del Valle, sur le site de Valeurs Actuelles, le pense et le dit avec conviction. Cela mérite en tout cas d'être débattu :

    Le pape François est-il devenu le Vicaire de la gauche immigrationniste et de l’islamisme conquérant ?

    Le dimanche 2 mai, le pape François était en voyage officiel en Bulgarie, un pays ex-communiste d’Europe orientale, majoritairement chrétien-orthodoxe et connu pour sa politique très ferme sur la question des “ migrants ”, notamment clandestins. Comme à son habitude, le Saint-Père - dont l’accueil par l’Église orthodoxe nationale (pro-russe et anti-œcuménique) a été minimal, sinon glacial – n’a pas pu s’empêcher de donner des leçons de morales à ses hôtes. Des leçons de morale (données aux nations chrétiennes-occidentales mais jamais aux pays musulmans) qui n’ont rien à voir avec la sagesse des Pères de l’Église communs aux Catholiques et aux Orthodoxes, mais qui sont éminemment politiques, plus précisément humanitaro-immigrationnistes et anti-nationalistes. Alexandre del Valle revient sur les positions islamophiles et immigrationnistes de cet étrange Pape : “tolérant” avec les ennemis de la civilisation européenne-chrétienne, mais intransigeant avec les “populistes”… Un Pape qui plait aux lobbies et ONG pro-Migrants-clandestins, aux médias bien-pensants, à la gauche tiersmondiste, mais qui vide les églises catholiques et qui s’est mis à dos une partie de ses fidèles qui refusent de voir leur foi instrumentalisée par une idéologie cosmopolitiquement correcte.

    Dans un discours devant des membres de l’Académie pontificale des sciences sociales visant à mettre en garde contre « la montée des nationalismes et des populismes », François a affirmé que « l’État national ne peut plus être considéré comme une  « île » isolée du contexte qui l’entoure, comme un absolu » , s’inquiétant comme d’habitude des « courants agressifs envers les étrangers». En pleine pré-campagne européenne, le Pontife argentin - qui ne cesse de dénoncer les populistes anti-Islamistes et anti-immigrationnistes (mais jamais les extrémistes islamistes et d’extrême-gauche marxistes), a appelé l’Europe « à ne pas perdre la conscience des bénéfices apportés » par l’Union européenne, une « Europe des ponts » qui accueille les étrangers, opposée à l’Europe des « murs ». D’où l’incontournable visite du Pape auprès d’un camp de migrants en Bulgarie.

    François est allé plus loin que d’habitude dans ses prises de positions politiques anti-nationalistes lorsqu’il a condamné « l’attachement au peuple, à la patrie portant à l’exclusion et à la haine de l’autre, quand il devient nationalisme conflictuel qui lève des murs ». Il a exprimé sa « préoccupation face à la réapparition de courants agressifs envers les étrangers, surtout les immigrés, comme ce nationalisme croissant qui omet le bien commun », visant en fait non pas des actes racistes-criminels et violents qui auraient été commis ici ou là et qui seraient bien sûr condamnables, mais les leaders et gouvernements populistes européens, à commencer par sa bête-noire Matteo Salvini, le ministre italien de l’Intérieur, qui était d’ailleurs le même jour en visite à la frontière serbo-hongroise aux côté de l’autre bête-noire du Pape et de tous les immigrationnistes qu’est le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

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  • Pour le maintien des cours de religion dans l’enseignement officiel

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    D'

    Plaidoyer pour le maintien des cours de religion dans l’enseignement officiel

    A l’approche des élections, et en période de campagne, les représentants des cultes reconnus en Belgique prennent la parole. Dans un argumentaire adressé aux parlementaires, ils plaident pour le maintien d’un  intégré dans l’horaire obligatoire des  élèves de  l’enseignement  officiel. 

    Les signataires de cette lettre adressée aux responsables politiques s’appuient sur les chiffres précis compilés par les établissements: « entre 80 et 90 % des parents  des élèves de l’enseignement officiel ne demandent pas cette dispense [de cours de religion] et inscrivent explicitement leur enfant à un cours de religion ou de morale. » C’est dire l’importance de cette heure consacrée à l’éducation religieuse à l’école. Ce cours doit permettre d’ « accompagner les élèves dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension religieuse vis-à-vis de laquelle il permet à chacun d’apprendre à se situer personnellement« . On sait que cet enjeu est capital au vu des questions d’actualité.

    Dans leur argumentaire, les représentants des cultes reconnus insistent sur la place de ces « lieux de questionnement, de recherche et de découvertes » que sont les cours de religion. Cet enseignement de qualité est fourni par un professeur de religion formé pour cela, et donc agréé par le décret «Titres  et  Fonctions ». Les signataires évoquent encore l’argument constitutionnel. L’article 24 de la Constitution a été complété par une note explicative du Gouvernement auprès du Sénat (en 1988). Selon la lecture des représentants des cultes en Belgique, « décider de rendre le cours de religion/morale optionnel, ou  le sortir de la grille-horaire, ferait qu’il ne concernerait plus TOUS les élèves soumis à l’obligation scolaire, et cette décision serait donc en contradiction avec la Constitution. »

    La lettre disponible en intégralité ci-dessous est signé par le Cardinal De Kesel et Mgr Harpigny pour le culte catholique, ainsi que le pasteur Fuite pour et le docteur G. Lorein pour le culte protestant et évangélique, le métropolite Athénagoras pour le culte orthodoxe, Philippe Markiewicz et le grand rabbin A. Guigui pour le culte israélite ainsi que Salah Echallaoui pour l’exécutif des musulmans de Belgique.

    Mémorandum adressé aux parlementaires 020519 Argumentaire Cours de religion

  • Vers une élimination totale des chrétiens d'Orient" ?

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    Réflexions sur le plan d’extermination des chrétiens d’Orient

    Alors que les chrétiens du Sri Lanka pleurent encore les morts de l’attentat du lundi de Pâques, revendiqué par Daech, et alors que l’on vient de commémorer le génocide des chrétiens de l’empire ottoman (Arméniens, Assyro-chaldéens) de 1915 poursuivi jusque dans les années 1970 par le massacre et l’expulsion des Grecs pontiques, l’actualité nous rappelle tragiquement que les chrétiens demeurent la communauté religieuse la plus menacée dans le monde. Violemment nié par la Turquie nationale-islamiste du néo-Sultan Erdogan, ce génocide est ouvertement loué par Al-Qaïda et Daech qui appellent depuis des années à une “solution finale des chrétiens d’Orient”, rappelle le géopoliticien Alexandre del Valle.

    On ne rappellera jamais assez que l’éradication des chrétientés autochtones, officiellement bénie par les autorités islamiques turques (cheikh ul-islam) et planifiée par les panturquistes dits « Jeunes Turcs » à la fin de l’empire ottoman durant la Première guerre mondiale, après des premiers pogroms de la fin du XIXème siècle, est toujours farouchement niée par la Turquie. Rappelons que le christianisme s’est répandu entre le Ier et le IIIème siècle d’abord au Proche-Orient et dans le territoire de la Turquie actuelle. Le christianisme latin est même né en partie en Afrique du Nord, pays de Saint Augustin (Annaba, Algérie actuelle) et de Tertullien (Carthage, actuelle Tunisie).

    Avec la conquête arabo-islamique, les chrétiens d’Afrique du Nord comme du Proche et Moyen-Orient deviennent, avec les juifs, des citoyens de seconde zone (Dhimmi, Ahl al-Dhimma) et sont massivement contraints de devenir musulmans pour échapper aux humiliations inhérentes à leur statut inférieur et à l’impôt du tributaire soumis (Jizya, Coran 9, 29). L’Église chrétienne survivra jusqu’à la prise de Tunis par le dynaste Almohade Abd-Al-Moumène, en 1159, lequel proposera aux chrétiens la conversion ou la mort. Le christianisme autochtone disparaîtra totalement de l’Afrique du Nord au XIIème siècle désormais entièrement soumise au rite sunnite orthodoxe malikite qui persécutera aussi les chrétiens d’Al Andalus.

    De nos jours, l’islam est plus que jamais la religion d’Etat de tous les pays maghrébins et même arabes, excepté le Liban, et la liberté religieuse n’existe pas pour les chrétiens qui sont persécutés et sévèrement punis par les lois s’ils sont des autochtones convertis (considérés comme « apostats »). Cette « solution finale » des chrétiens qui les a fait disparaître totalement du Maghreb, d’Arabie saoudite, presque totalement en Turquie, plus récemment d’Irak, de Palestine (ils préfèrent vivre en Israël qu’à Gaza ou Ramallah !), et qui est en cours au Pakistan, en Malaisie, en Indonésie, au Soudan, en Mauritanie, aux Maldives, etc., n’a jamais fait l’objet d’un mea culpa de la part des autorités islamiques sunnites officielles (Al-Azhar, Saoudie, OCI, Ligue islamique mondiale) qui somment pourtant en permanence les Occidentaux de s’excuser pour les croisades, la colonisation ou « l’islamophobie ». 

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  • R.D.C : bienvenue dans le poto-poto congolais

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    Lu sur le site web de la Libre Afrique, ce 29 avril 2019 :

    « L’opposant congolais Martin Fayulu, qui conteste la victoire du nouveau président Félix Tshisekedi, a appelé dimanche à la démission de ce dernier lors d’un meeting à Kinshasa, a rapporté un journaliste de l’AFP. « Cette fois-ci, nous sommes rentrés pour demander et obtenir la démission de Félix Tshisekedi. Il a fait la honte, il a vendu le pays », a déclaré M. Fayulu devant plusieurs milliers de ses partisans, en présence des forces de l’ordre.

    « N’attendez plus un mot d’ordre (…). Vous, peuple, vous êtes plus fort que n’importe quelle armée au monde. Au Soudan et en Algérie, le peuple a obtenu le départ des dirigeants. Ici, on doit faire la même chose contre Kabila et Tshisekedi », a-t-il ajouté.

    Réunis place sainte Thérèse dans la commune populaire de Ndjili (est), les manifestants sont venus écouter M. Fayulu qui revenait de Bruxelles au lendemain d’une réunion des leaders de la coalition Lamuka, qui avait soutenu sa candidature à la présidentielle du 30 décembre.

    A l’issue du scrutin, un autre opposant, Félix Tshisekedi, a été proclamé vainqueur. Mais M. Fayulu, revendique toujours la victoire avec 60% des voix.

    Samedi à Bruxelles, au terme d’une réunion de deux jours, les six leaders de Lamuka (Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito et Antipas Mbusa Nyamwisi) ont réaffirmé leur « unité » et ont annoncé la transformation de la coalition électorale Lamuka en « plateforme politique », avec une présidence tournante pour une durée de trois mois.

    La première présidence sera assurée par Moïse Katumbi. Allié puis adversaire de l’ex-président Joseph Kabila, l’ex-gouverneur du Katanga minier était poursuivi depuis 2016 dans une affaire de spoliation immobilière dont il niait tout fondement.

    Il avait quitté la RDC en mai 2016 pour l’Afrique du Sud puis la Belgique, pour des raisons de santé. Il avait été ensuite condamné un mois plus tard à trois ans de prison.

    Riche homme d’affaires, patron du TP Mazembe de Lubumbashi, gloire du football africain, M. Katumbi avait finalement soutenu et financé la campagne de l’opposant Martin Fayulu.

    Le 19 avril, la justice congolaise a annulé sa condamnation.

    Investi le 24 janvier, le président Tshisekedi n’a ni nommé de Premier ministre ni de gouvernement. Il est lié par un accord politique à son prédécesseur, Joseph Kabila, dont la coalition du Front commun pour le Congo (FCC) a conservé la majorité absolue à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les gouvernorat des provinces.​ »

    Ref. RDC: l’opposant Fayulu appelle à la démission du président Tshisekedi

    Pour mijoter dans le pot-au-feu à l’huile de palme de la moambe politique congolaise , le pape François vient de confirmer Mgr Ettore Balestrero comme nouveau nonce apostolique en remplacement du courageux Mgr Montemayor  qui avait apporté son  soutien au Comité laïc de coordination (CLC), un collectif catholique, organisateur des manifestations en 2017 et 2018 contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    Mgr Montemayor avait déploré en janvier 2018 « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises » pour disperser une manifestation de catholiques, en réaction au nouveau report de l’élection présidentielle – initialement prévue en 2016 et qui s’est finalement tenue le 30 décembre dernier dans les conditions que l’on sait.

    Son successeur, Mgr Balestrero -spécialiste du « dialogue » avec les communistes des « Forces armées révolutionnaires de Colombie »(FARC) -aura tout le loisir d’apprendre que la mentalité congolaise n’ a rien à voir avec celle des guérilleros d’Amérique du Sud. Bienvenue au pays du poto-poto.

    JPSC