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Sexualité - Page 45

  • Éducation sexuelle: des évêques contre « la dépravation dans les écoles »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    20 août

    Éducation sexuelle: les évêques polonais contre « la dépravation dans les écoles »

    Les évêques catholiques polonais conseillent aux parents de retirer leurs enfants des cours d’éducation sexuelle si leurs contenus « contredisent le système de valeurs ». Dans un « Appel du Comité d’éducation catholique (KEP) aux parents concernant la dépravation dans les écoles », Mgr Marek Mendyk met en cause la « soi-disant éducation contre la discrimination ».

    « Un enfant ne peut pas participer à de telles activités sans le consentement exprès de ses parents ou de ses tuteurs légaux », écrit l’évêque auxiliaire de Legnica, en Basse-Silésie (Ouest du pays). Présidant le KEP, une commission de la Conférence épiscopale polonaise, il vise les cours d’éducation sexuelle prévus par plusieurs municipalités qui s’écarteraient du programme scolaire national.

    « Non-discrimination » des homosexuels

    Sont visées les vues du maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, engagé pour la non-discrimination des gays et lesbiennes. L’homme politique de gauche a signé une charte des droits des homosexuels, bisexuels et transsexuels (LGBT), et demande que les élèves en soient informés. Il a immédiatement été vilipendé par les milieux ultraconservateurs et homophobes.

    Jarosław Kaczyński, président du parti au pouvoir Droit et justice (PiS), dont l’hostilité aux homosexuels est de notoriété publique, a affirmé que la récente déclaration sur les droits des LGBT du maire de Varsovie était « une attaque contre les familles et les enfants polonais ». Il a qualifié la déclaration de Rafal Trzaskowski de tentative de « sexualisation précoce des enfants ». Des critiques ont également été formulées par les milieux catholiques de Pologne.

    Contrôle parental sur les activités parascolaires

    Les évêques veulent un contrôle parental sur les activités parascolaires dans les écoles, appelant les parents à la vigilance et à la prudence. « Il vaut la peine de s’intéresser à ce qui se passe dans les écoles, au type d’activités organisées, aux personnes qui les organisent et aux contenus proposés ».

    La Conférence épiscopale polonaise propose sur son site internet un modèle de déclaration écrite aux écoles. Elle dit : « Je ne suis pas d’accord pour que mon enfant participe […] à toute forme d’enseignement ou à tout autre événement lié à l’éducation sexuelle qui dépasse le cadre du programme scolaire de l’année ».

    En outre, le modèle de déclaration oblige l’école à informer préalablement les parents de toute initiative prise dans le cadre de l’éducation sexuelle. Si la volonté des parents n’est pas respectée, l’institution publique compétente sera appelée à intervenir et l’on s’efforcera de défendre systématiquement les droits personnels de l’enfant dans les procédures civiles. La rentrée scolaire en Pologne débutera le 1er septembre.

  • Institut Jean-Paul II : le signal envoyé par Benoît XVI suffira-t-il à stopper la purge mise en œuvre par Paglia avec l’accord du pape actuel ?

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    Lu cette note du vaticaniste Sandro Magister, traduite et publie sur son site par notre confrère « diakonos.be » :

    C’est désormais une évidence.  Le point de non-retour a été franchi ce 1er août par cette rencontre entre Benoît XVI et Livio Melina qui a été rendue publique quatre jours plus tard par Catholic News Agency et ACI Stampa à grand renfort de photos officielles et avec ces mots soigneusement calibrés un par un prononcés dans la résidence du Pape émérite:

    « [Benoît XVI] a voulu recevoir le prof. Mgr Livio Melina en audience privée.  Après une longue discussion à propos des récents événements survenus à l’Institut pontifical Jean-Paul II, il lui a accordé sa bénédiction en lui exprimant sa solidarité personnelle et en l’assurant de sa proximité dans la prière. »

    “[Benedict XVI] wanted to receive Prof. Mons. Livio Melina at a private audience. After a long discussion of the recent events at the Pontifical Institute John Paul II, he granted his blessing, expressing his personal solidarity and assuring him of his closeness in prayer.”

    À dater de ce jour, la purge de l’institut de certains de ses professeurs les plus représentatifs, à commencer par l’ex-président Livio Melina, et l’abolition de plusieurs chaires parmi les plus emblématiques, in primis celle de théologie morale fondamentale, ne frappe plus seulement les professeurs limogés mais également le Pape qui s’est le plus engagé pour soutenir cet institut fondé par son prédécesseur et donc de ces orientations d’études sur le mariage et la famille qui sont aujourd’hui battues en brèche en hommage à la nouvelle voie suivie par le pontificat actuel, depuis Amoris laetita.

    À partir du moment où que Benoît XVI est publiquement descendu sur le terrain, il est peu probable que le remodelage de l’Institut mis en œuvre cet été par son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, et au-dessus de lui par le Pape François en personne, ne puisse se poursuivre au même rythme de manière indolore.

    Parce qu’à présent, ce ne sont plus seulement quelques professeurs licenciés qui protestent, ce qui serait parfaitement compréhensible.  Ce ne sont pas simplement quelques étudiants.  À ces protestations, les actuels responsables de l’Institut ont cru qu’il suffisait de répondre à par un communiqué de presse daté du 29 juillet.

    Ce sont à présent des dizaines de chercheurs de tous les continents, parmi les plus compétents et reconnus, qui s’indignent, comme le démontre la lettre ouverte adressée à l’archevêque Paglia et à l’actuel président de l’Institut, Pier Angelo Sequeri, rendue publique le 16 août et que nous reproduisons ci-dessous.

    Les signataires s’appuient sur une publication produite par l’Institut avant les bouleversements actuels : un imposant « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité » édité en Italie en 2019 par Cantagalli, justement sous la direction de l’un des professeurs épurés, José Noriega.

    Les signataires de cette lettre ouverte ont tous contribué à la rédaction de ce dictionnaire, pour les articles correspondant à leurs compétences respectives.  Et en parcourant la liste de leurs noms, on retrouve plusieurs personnalités qui ne s’étaient jusqu’à présent pas encore publiquement affichées parmi les voix critiques de ce pontificat.

    Il y a, par exemple, Fracesco Botturi, ancien professeur ordinaire de philosophie morale à l’Université catholique de Milan.

    Il y a le jésuite Kevin L. Flannery, professeur ordinaire d’histoire de la philosophie antique à l’Université pontificale grégorienne de Rome.

    Il y a Carlos Granados, bibliste de l’Université San Dámaso de Madrid, ancien directeur de la Biblioteca de Autore Cristianos.

    Il y a Harvey C. Mansfield, professeur ordinaire de philosophie politique à Harvard.

    Il y a John C. McCarthy, doyen de la School of Philosophy de l’University of America à Washington DC.

    Il y a Jean-Charles Nault, le père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en France.

    Il y a Paolo Ricca, l’un des théologiens vaudois les plus célèbres et professeur émérite de la Faculté vaudoise de théologie à Rome.

    Il y a Giovanna Rossi, ancien professeur ordinaire de sociologie de la famille à l’Université catholique de Milan.

    Il y a Tracy Rowland, professeur ordinaire de théologie à la Notre Dame University en Australie et membre de la Commission théologique internationale.

    Il y a Eugenia Scabini, professeur émérite de psychologie sociale et présidente du Centre d’études et de recherches sur la famille de l’Université catholique de Milan.

    Il y a Carlos Alberto Scarpone, professeur d’éthique philosophique fondamentale et de théologie morale fondamentale à la Pontificia Universidad Católica Argentina de Buenos Aires.

    Mais c’est toute la liste des signataires qui suscite l’intérêt.  Et voici leur lettre ouverte aux actuels gestionnaires de l’Institut qui continue à porter le nom de Jean-Paul II.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Lettre ouverte à Leurs Excellences Mgr Vincenzo Paglia, Grand Chancelier de l’Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille et à Mgr. Pierangelo Sequeri, Président de l’Institut.

    Le 2 août 2019

    Excellence,
    Monseigneur,

    Au cours des trois dernières années, nous soussignés, professeurs et chercheurs de diverses institutions académiques ecclésiastique et publiques du monde entier, avons eu le privilège de prendre part à la dernière grande publication scientifique de Votre institut : le « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité », récemment publié (1102 pages, Éditions Cantagalli, Sienne, 2019).

    Il s’agit d’une collaboration scientifique très fructueuse et professionnelle qui a mis en évidence le très haut niveau académique de Votre institut ainsi que les grandes compétences scientifiques et éditoriales du principal coordinateur de ce « Dictionnaire », le professeur José Noriega.

    C’est donc avec une profonde consternation que nous avons appris la nouvelle du licenciement inopiné de deux professeurs ordinaires, José Noriega et Livio Melina, ainsi que d’autres collègues : Maria Luisa Di Pietro, Stanisław Grygiel, Monika Grygiel, Przemysław Kwiatkowski, Vittorina Marini, dont certains ont rédigé avec nous des articles du « Dictionnaire » et qui sont tous des chercheurs jouissant d’une excellente réputation internationale.

    Nous ne voyons aucune raison convaincante, ni sur le plan scientifique et académique et encore moins sur le plan doctrinal et disciplinaire susceptible de justifier qu’ils aient été relevés de leurs fonctions.

    Si Votre Institut souhaite conserver son haut niveau académique et sa réputation internationale, nous vous prions d’annuler ces licenciements et de réintégrer les chercheurs susmentionnés dans le corps académique de Votre Institut.

    Certains que vous prendrez notre invitation en considérations, nous vous adressons nos salutations distinguées.

    [les signataires]

     Date de publication: 18/08/2019

    Ref. Institut Jean-Paul II.  La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

  • Bienvenue dans l’Eglise fluide du pape François

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    Sur le site web « Benoît et moi », on peut lire  -traduite en français- une  excellente recension proposée par Aldo Maria Valli d’un récent ouvrage de Stefano Fontana qui, partant du texte emblématique de l’exhortation « Amoris laetitia », expose avec une clarté convaincante la manière dont fonctionne la pensée du pape Jorge Mario Bergoglio: un décodage à lire par tous ceux que rebute presqu’instinctivement la « forma mentis » du Pontife régnant, même s'il n'est pas l'unique rédacteur matériel de l'exhortation:

    « Comme tous les livres du professeur Stefano Fontana (1)Exhortation ou Révolution? Tous les problèmes d’Amoris laetitia(éd. Fede & cultura) doit être lue de la première à la dernière ligne, avec attention et gratitude.

    La thèse de Fontana est claire: Amoris laetitia constitue une authentique révolution par rapport à la tradition et au magistère précédents. Se présentant comme un document de nature pastorale plutôt que doctrinale, elle semble presque vouloir rassurer. En réalité, elle est révolutionnaire précisément parce qu’elle privilégie le travail pastoral en le détachant de la doctrine et, en mettant la praxis au premier plan, qu’elle relativise l’idée de vérité. Cependant, comme nous le verrons, dans cette « nouveauté » elle est très vieille.

    Dans la première partie du livre, Fontana accorde une attention particulière au langage d’Amoris laetitia car c’est précisément ce langage qui révèle les intentions de François. C’est le langage du « oui… mais », des questions sans réponse, de l’ambiguïté souhaitée, de l’indétermination utilisée dans le but de déconstruire ce que l’exhortation considère, sans pour autant le dire ouvertement, comme des certitudes désormais dépassées.

    Que le Pape ne supporte pas la doctrine est flagrant, tout comme est claire sa prédilection pour la praxis. C’est précisément en utilisant la rhétorique du « oui, mais aussi » qu’on dit que l’unité entre doctrine et praxis est importante, « mais cela n’empêche pas l’existence de différentes manières d’interpréter la doctrine ou certaines conséquences qui en découlent » (§ 3). De plus, « dans chaque pays ou région, on peut chercher des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux ». (toujours § 3).

    Bien sûr, le concept clé d’ « inculturation » n’est pas précisé et le lecteur reste dans le doute. Cela signifie-t-il que la moralité doit être différente d’un endroit à l’autre? Cela signifie-t-il qu’une norme valable dans le pays A ne l’est pas dans le pays B ? Sur ce point, il n’y a pas de réponse, mais dans les faits, le relativisme s’installe et, encore une fois, c’est l’idée de vérité absolue qui est remise en question.

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  • La lutte contre le raz-de-marée pornographique : une mission impossible ?

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    Du site "La sélection du jour" :

    LUTTER CONTRE LE RAZ-DE-MARÉE PORNOGRAPHIQUE, MISSION IMPOSSIBLE ?

    Il y a une vingtaine d’années, il était de bon ton en France de stigmatiser « les croisés de l’ordre moral ». Aujourd’hui, même des tenants d’une liberté sexuelle débarrassée de tous les « tabous » s’inquiètent des ravages de la pornographie. La Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, auteur à ses heures de plusieurs romans érotiques, déclare qu’« on ne peut pas laisser des enfants prépubères et des jeunes adolescents avoir comme seule représentation de la sexualité une représentation issue de la pornographie ».

    Plus d’une recherche sur cinq via Google concerne la pornographie. Le mot « porn » figure dans le top 5 des mots les plus recherchés pour les enfants de moins de 18 ans et au 4e rang pour les enfants âgés de 7 ans ! Les femmes principales « actrices » ou plutôt objets de mises en scène dégradantes dans les vidéos pornographiques, qui contiennent de surcroît dans leur grande majorité des violences physiques et verbales auxquelles elles sont supposées consentir avec plaisir, n’en sont pas les seules victimes. Selon une étude américaine de 2010, 73 % des femmes victimes de violence et de viol domestiques avaient un partenaire consommateur de pornographie. S’agissant de la pédophilie, 92 % des délinquants sexuels consommaient de la pornographie infantile.

    Pour autant, à l’exception d’un début de lutte internationale contre la pédocriminalité, aucune mesure n’apparaît suffisante pour juguler un raz de marée mondial qui touche, via les téléphones portables, des enfants de plus en plus jeunes.  Au Royaume Uni, pour interdire l’accès aux sites pornographiques, gratuits ou payants, aux moins de 18 ans, une loi oblige les plateformes à vérifier l’âge des internautes par l’intermédiaire d’un téléphone portable, d’une carte de crédit, d’un numéro de passeport ou encore d’un permis de conduire. Mais cette loi ne concerne que les sites comprenant plus d’un tiers de contenu pornographique ce qui permet passer entre les mailles du filet via des réseaux du type Twitter, Facebook ou Snapchat. En outre, rien n’empêche d’acheter un bon d’achat dans un des points de vente au Royaume-Uni, pour un coût de 4,99£ (5,80€) pour éviter de s’identifier sur Internet.  L’Espagne a entrepris de mettre en place une mesure analogue. La France, elle, en reste aux déclarations d’intention.  

     Que l’on reconnaisse aujourd’hui la nocivité de la pornographie pour les plus jeunes et pour l’image de la femme est certes un progrès. Mais ce constat de bon sens contredit cinquante ans de « libération sexuelle », d’exaltation de la liberté d’expression et du bon plaisir individuel indissociable aujourd’hui du droit à la vie privée en ligne. En définitive, aucune mesure restrictive, aussi nécessaire et urgente soit-elle, ne peut remplacer une véritable éducation affective et sexuelle valorisant l’amour et l’union des corps par laquelle il s’exprime, et donnant aux enfants les anticorps indispensables pour résister à la déferlante du porno. Premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, les parents en sont plus que jamais les seuls acteurs puisqu’à de rares exceptions près, l’école, loin de relayer cette éducation à l’amour authentique, la contrecarre en enseignant la normalité de comportements contraires à la morale naturelle. L’éducation familiale devrait être la première cause mondiale, avant le réchauffement climatique !

  • La puberté n'est pas une maladie

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    La puberté n’est pas une maladie (source)

    Le conseil régional du Frioul-Vénétie Julienne (Italie du Nord-Est) a approuvé le 17 juillet une motion demandant au gouvernement italien d’interdire la prescription de substances qui empêchent le développement sexuel normal des adolescents (sous prétexte de « traitement de réassignation sexuelle pour les enfants souffrant de non-conformité de genre »).

    La motion souligne que « la puberté n’est pas une maladie » et qu’on ne doit donc pas l’empêcher par une chirurgie ou une médication aux effets irréversibles. Elle cite un document du Collège américain de pédiatrie indiquant que 61 à 98 % des mineurs dépassent ce que d’aucuns nomment la « dysphorie de genre » après une puberté naturelle. Ledit Collège dénonce le mythe du « transgendérisme », car on ne peut tout simplement pas changer de sexe.
  • La Belgique, ce pays du pire...

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    De Stéphane Buffetaut (source) :

    Belgique : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Sur le plan sociétal, la Belgique nous a habitué au pire. Ce petit pays (...) dont la classe politique est sans doute l’une des plus affligeantes de l’Union européenne (ce qui en soi est un record), est devenu le champion de « l’inhumanisme » contemporain au nom, bien entendu, du progrès, de la non stigmatisation et de l’individualisme roi.

    Depuis le 1er janvier 2018, les hommes ou les femmes qui considèrent que le sexe mentionné dans leur acte de naissance ne correspond pas à leur « genre » peuvent faire modifier le sexe mentionné sur l’acte d’état-civil, ainsi que leur prénom, sans conditions médicales et chirurgicales. Avant une loi belge de juin 2017 la démarche n’était possible qu’après une intervention chirurgicale de changement de sexe et l’obtention d’une attestation d’un suivi psychologique. Ce qui paraissait assez raisonnable autant que ce puisse l’être. Mais bien évidemment ces dispositions étaient sans doute trop « discriminantes » et insuffisamment progressistes. Donc la loi du 25 juin 2017 avait donc stipulé que les personnes qui avaient la conviction que leur « genre », tel que mentionné dans leur acte de naissance, ne correspondait pas à leur identité pouvait faire modifier leur état civil. Ainsi, en Belgique, une personne peut donc se déclarer femme tout en gardant son sexe masculin. Et inversement !

    Toutefois cette fabuleuse loi précise que l’on ne peut faire usage qu’une seule fois de cette possibilité pour changer « son marqueur de genre », de masculin à féminin ou de féminin à masculin… Cette demande étant irrévocable, l’intéressé doit se présenter deux fois devant l’officier d’état civil pour confirmer son choix au plus tôt trois mois après la première déclaration, au plus tard six mois après.

    Bien entendu certaines associations militantes, en l’occurrence Cavaria, Rainbow House et Genres Pluriels (une association qui lutte pour la visibilité des personnes aux « genres fluides, trans et intersexes ») ont estimé que la loi restait imprégnée « d’une vision binaire de l’identité de genre » ! Elles ont donc déposé en janvier 2018, un recours en annulation partielle de la loi du 25 juin 2017 devant la Cour Constitutionnelle de Belgique afin de mettre fin à cette intolérable discrimination à l’égard des personnes « non binaires ». L’argument étant que la loi n’avait pas résolu le cas des personnes qui ne se sentent ni homme ni femme.

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  • Les jeunes en ont assez de cette surdose de sexe

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    De Philippe Oswald sur le site "La sélection du jour" :

    SURDOSE DE SEXE ! LES JEUNES EN ONT MARRE…

    27 juillet 2019

    Le rêve soixante-huitard de la libération sexuelle appartient au passé. L’hypersexualisation de la société a miné la sexualité : trop de sexe tue le désir. Et l’injonction libertaire du « jouir sans entraves ! », qui s’étalait sur les murs du Quartier latin en mai 68, est apparue non pas libératrice mais liberticide. Pour de plus en plus de jeunes du troisième millénaire, le sexe, comme les antibiotiques, « c’est pas automatique ! » Dans les pays occidentaux, les statistiques montrent que les rapports sexuels entre jeunes adultes sont en baisse. Aux Etats-Unis, selon l'Institut General Social Survey, 23% des 18 à 29 ans n'ont eu aucun rapport sexuel l'an passé contre 8% en 2008.

    Les causes de ce phénomène sont multiples et souvent, s’additionnent : invasion de la pornographie accessible dès qu’on a un smartphone (dès 10-12 ans !), omniprésence des écrans destructrice de la relation (selon une étude publiée par le Wall Street Journal, 36% des 18-38 ans auraient décliné un rapport sexuel au cours des six derniers mois pour regarder une série ou Netflix…), manque de sommeil, course aux examens, à l’emploi, mode de vie urbain, stress… Sans oublier la crainte des infections sexuellement transmissibles dont la recrudescence, chez les 15-24 ans, préoccupe les médecins, certaines pouvant avoir des conséquences lourdes, telle l’infection à gonocoque qui peut rendre une femme stérile.

    Constatant les ravages causés par la pornographie, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale lance une alerte. Les gynécologues observent un dégoût croissant des filles pour la caricature de l’amour qui exalte les « performances » essentiellement masculines : « De plus en plus de jeunes filles nous disent qu'elles n'ont pas de plaisir avec leurs partenaires », rapporte Pia de Reilhac, présidente de cette fédération. « Ces jeunes femmes, qui n'ont pas encore 25 ans, n'aiment pas faire l'amour avec leur partenaire qui imite les acteurs pornos. »  Mais les garçons sont loin d’en sortir indemnes comme en témoigne la croissance des trouble érectiles qui deviennent presqu’aussi fréquents chez les moins de 30 ans que chez les quinquagénaires, les consommateurs de vidéos pornographiques étant largement plus atteints que la moyenne (dans une proportion de 55% contre 33% selon une étude de l’Ifop). Supportant mal l’humiliation de la « panne », près d’un sur quatre de ces moins de trente ans recourt à des aphrodisiaques, aux produits psychoactifs du type Viagra, à l’alcool ou à la drogue.

    Mais d’autres, interviewés par Le Parisien qui enquête sur cette « génération no sex », trouvent, comme Matheo, 17 ans, « que le sexe sans relation sentimentale, ça ne mène à rien, ça ne comble pas les moments de solitude ». Certes, ce désenchantement ne conduit pas encore à la redécouverte de « vraies fiançailles » dans lesquelles l’abstinence sexuelle, contrairement aux idées reçues, favorise la connaissance, l’estime mutuelle, et pose les bases d’une communication durable. Mais certains jeunes, des chrétiens notamment, ont fait l’expérience de l’abstinence prénuptiale et osent en témoigner (comme ici sur le plateau de l'émission « C'est mon choix » de la chaîne Chérie 25). Ces chastes fiancés réenchantent le monde. Loin d’être des passéistes, ils sont des précurseurs !

  • Scouts de France : un jamboree sur fond d'arc-en-ciel

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    De Michel Chevillé sur le site de Valeurs Actuelles :

    Jamboree très gay-friendly chez les Scouts de France

    Jeudi 25 juillet 2019

    Scout toujours... gay ? A l'occasion de la visite de Jean-Michel Blanquer à leur grand rassemblement, le 23 juillet, la cause LGBT a été portée par les Scouts de France jusqu'au président de la République. Une provocation pour une partie de l'église de France qui tente de mobiliser l'opinion contre la PMA pour toutes et la GPA.

    Fin juillet dans les Yvelines, dans le parc du château de Jambville, plus de 20 000 Scouts et Guides de France de 11 à 14 ans se réunissent pour leur jamboree (congrès général scout) dans une chaude ambiance de colonie de vacances, voire plus si affinités comme le laisse à penser un « espace de prévention » avec un logo représentant deux amoureux (non genrés), disposé à l'entrée. La première association de scoutisme français, forte de 85 000 membres, fondée par le père Jacques Sevin en 1920, s'est donné pour thème « Connecte », un ambitieux « programme d’éducation aux médias et au numérique ».

    La lettre de la discorde

    Pourtant lorsque Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la jeunesse, vient rencontrer les adolescents, une délégation de guides et scouts lui remet une lettre à destination du président de la République sans aucun rapport avec le numérique. Sur le compte Twitter de l'association, on apprend que le propos de la lettre concerne cinq thématiques « qui leur tiennent à cœur », à savoir, « l’éducation pour tous, la cause #LGBT, l#environnement, l'égalité des chances, et le #harcelementscolaire ». Sans surprise Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, relaye le message avec un mot de félicitation. Elle est suivie par Gabriel Attal, secrétaire d'Etat à la Jeunesse, qui a fait le déplacement à Jambville peu après son ministre. L'association LGBT « chrétienne » David et Jonathan salue également l’initiative.

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  • Abus sexuels dans l’Eglise : le cléricalisme, voilà l’ennemi ?

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    La « Libre Belgique » du 9 juillet 2019 consacre une double page à un ouvrage qui vient de paraître aux éditions Bayard : « L’Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (Bayard 2019, 720 pages, env. 24,9 euros). L’auteur de ce livre, Marie-Jo Thiel, médecin et théologienne, est professeur d’éthique à l’Université de Strasbourg. En 2017, le pape François l’a aussi nommée membre de l’Académie pontificale  pour la Vie dont il a modifié la composition et confié la présidence à Mgr Vincenzo Paglia.

    Dans l’interview qu’elle accorde à « La Libre », la professeure souscrit à la thèse du pontife régnant pour qui les abus sexuels des clercs seraient principalement dus à une cause «structurelle»: le cléricalisme, instituant dans l’Eglise une mauvaise relation entre prêtres dominateurs et fidèles asservis. Selon l’académicienne pontificale, cette relation perverse serait due à la contre-réforme tridentine : « la formation psychosexuelle [des séminaristes] était très insuffisante ; était promue aussi une image singulière du prêtre dans la mouvance du concile de Trente, au XVIe siècle. Considéré comme un ‘autre Christ’, le clerc était mis à part,  ‘sacralisé’ dans une perfection supérieure à celle du laïc, ce qui pouvait engendrer un entre-soi problématique ». 

    On ne s’étonnera donc pas de la « surprise » exprimée par Mme Thiel à la lecture du texte publié en avril dernier par le pape émérite Benoît XVI expliquant que la source fondamentale des abus avait une origine moins lointaine : il s’agit du relativisme moral actuel de nos sociétés depuis les années 1960.

    Il est vrai que, dans sa «Lettre au peuple de Dieu» du 20 août 2018, le pape François attribue les abus sexuels ecclésiastiques au « cléricalisme », qualifiant ainsi, sans autre précision, un abus de pouvoir qu’il a raison de souligner. Mais, d’un point de vue sémantique, on peut regretter, avec l’abbé Christian Gouyaud (1), de voir assumée dans le discours pontifical une expression ambiguë, historiquement connotée dans un autre contexte et assénée à tout propos par les adversaires de l’Église: « Le cléricalisme, voilà l’ennemi! » : elle est parfaitement relayée, encore aujourd’hui, par les laïcards de tous poils dénonçant, à tort et à travers, l’ingérence de l’Église dans les questions sociétales.

    Enfin, émanant d’une théologienne membre d’une académie pontificale, la mise en cause de la sacralisation du prêtre surprend d’autant plus que l’argument est facile à retourner : « N’est-ce pas par défaut de sens du sacré de l’homme – et de l’enfant, en l’occurrence – qu’on le réduit à un objet de concupiscence et à un moyen d’assouvir sa pulsion ? Même si ces crimes ont été encore récemment commis, il faut dire que la plupart d’entre eux – connus – relèvent aussi d’une époque où le prêtre a justement été désacralisé.  On évoque aussi, comme remède, la promotion du laïcat, mais une telle promotion, justement fondée sur le sacerdoce baptismal, ne s’est-elle pas, hélas, bien souvent opérée pratiquement en termes de prise de pouvoir et de cléricalisation des laïcs ? Quant au comportement clérical, ne pourrait-on pas complètement s’en affranchir en acceptant de répondre simplement aux doutes soulevés courageusement à propos d’une inflexion possible de la doctrine ? » (2)

    JPSC

    ________

    (1)(2) La faute au « cléricalisme » ? par l’Abbé Christian Gouyaud, membre de l’association sacerdotale « Totus tuus », article publié dans « La Nef », n° 309, décembre 2018.

    Ref. "Dans l’Église, les abus ne sont pas accidentels, mais structurels"

  • À propos du pluralisme religieux

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    La foi chrétienne ne s’identifie à aucune culture déterminée. Un certain pluralisme y est donc intimement lié. C’est une évidence aussi vieille que l’histoire de l’Eglise.  

     

    On n’a pas attendu  l’Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi du pape Paul VI pour être confronté à la question du rapport entre l’Evangile et les cultures. En parlant d’un processus d’ « inculturation », Jean-Paul II souligne le fait que l’Evangile transcende les cultures tout en étant vécu par des hommes et des femmes toujours liés à des cultures spécifiques. Et Benoît XVI précise que le dialogue des cultures inclut l’effort de l’Eglise pour faire pénétrer l’Evangile dans chaque milieu socioculturel mais aussi son influence sur les cultures elles-mêmes, à laquelle est rattachée l’idée de croissance et d’enrichissement mutuel des personnes et des groupes.

    Le reproche fait aux « lineamenta » du prochain synode dédié à l’Amazonie est d’inverser le processus au détriment de la foi. La note ci-dessous d’Edouardo J. Echeverria, publiée sur le site web "France Catholique", résume l’hétérodoxie affectant, selon lui, l’Instrumentum laboris de ce synode convoqué par le pape François:

    « L’Instrumentum Laboris qui vient juste de sortir pour le prochain Synode, « l’Amazonie, de nouveaux chemins pour l’Eglise et l’Ecologie Intégrale », accepte implicitement la présupposition que Dieu a voulu la diversité des religions - le pluralisme religieux. Et cette présupposition se trouve derrière le concept défectueux de l’inculturation. L’acceptation du pluralisme religieux prédispose les auteurs de ce document à comprendre l’inculturation comme étant principalement l’appel à adapter ou accommoder la totalité de la foi catholique aux cultures amazoniennes (no. 94) ; sur les plans ecclésiastiques (nos. 107, 110) ; liturgiques (nos. 124-124, 127) et doctrinaux (26, 29, 33, 56, 98.b.1, 103, 110, 121).

    En conséquence, la foi catholique perd son point de vue « transcendent », sa distance critique et donc normative au-dessus de la culture. Elle fait de la culture le standard de l’Evangile, plutôt que les sources catholiques faisant autorité : la foi, les Ecritures et la Tradition

    En fait, dans ce document de 65 pages (149 paragraphes), une seule position critique est suggérée à propos des pratiques culturelles qui sont opposées à l’Evangile (n° 144). En outre, la foi est conçue principalement comme une expérience religieuse avec Dieu, avec peu de contenu déterminé, comme si les croyances étaient générées principalement par un dialogue inter religieux continuel avec la culture.

    Par conséquent, la priorité est donnée à l’insertion du Catholicisme dans les cultures amazoniennes. Cette vision au mieux sous-estime, ou au pire néglige, la dynamique de l’inculturation transformiste et critique. (Voir Lumen Gentium 17 ; Ad Gentens 9). Le document ne voit pas que l’inculturation inclut à la fois l’insertion mais aussi la transformation et par conséquent la réception critique de ce qui est bon et vrai dans ces cultures en les intégrant dans le Catholicisme de manière que toute pensée soit dépendante du Christ.

    Le document a une fascination étrange et boiteuse à recevoir tout ce qui est bon et valable de ces cultures amazoniennes. Ainsi il échoue sérieusement à considérer que l’interprétation de ces vérités et de ces biens dans d’autres cultures est souvent telle qu’ils sont déformés, mal interprétés et en fait rejetés. Par exemple, une juste considération de l’ordre de la création de Dieu dans ce document semble impossible à distinguer du panthéisme.(« Amazon cosmovision »). C’est ainsi parce que les auteurs du document ont négligé l’influence décisive du péché sur nous, et particulièrement sur nos esprits, c’est à dire à la racine de la résistance de l’homme à la Révélation générale Dieu, dans et par les oeuvres de la Création, ainsi que l’ordre moral objectif qui pèse sur nos consciences.

    Mais le problème principal est que, derrière ce concept imparfait d’inculturation, repose la un pluralisme religieux pré-supposé. Ceci est le point de vue que Dieu a été légitimement révélé de différentes manières dans la diversité des religions, et qu’elles sont également vraies et par conséquent sont des véhicules de rédemption de façon égale. Ce point de vue ne peut pas être distingué du relativisme religieux.

    Le pape François a semblé accepter que Dieu veut la diversité des religions dans un document qu’il a co-signé avec Ahmed el-Tayeb, Grand Iman de al-Azhar, durant le grand meeting inter-religieux d’Abu Dhabi. Après beaucoup de critiques, cependant, il a semble-t-il clarifié sa position de façon informelle durant la visite ad limina à Rome des évêques du Kazakhstan et de l’Asie centrale. Selon un rapport officiel du Vatican : « Le pape a explicitement déclaré que le Cardinal Schneider pouvait partager le contenu de leurs échanges sur ce point. ‘ Vous pouvez dire que la phrase en question sur la diversité des religions signifie la volonté permissive de Dieu,’ a-il-dit à l’assemblée des évêques, qui venaient de régions à prédominance musulmane. »

    Néanmoins, le pape François n’a pas formellement corrigé le document lui-même, et donc la confusion persiste, comme c’est évident dans le document synodal.

    Le document du Synode met en garde contre l’absolutisme de toute croyance qui, selon les auteurs de ce document, est le fruit de l’échec de la reconnaissance d’autres moyens par lesquels Dieu se fait connaître, ce qui, par conséquence, ferme la porte du Salut aux autres qui professent d’autres croyances. (n° 39). Ce document proclame que l’on découvre sa propre identité par la rencontre avec les autres, par les différences et les coïncidences qui nous montrent l’impossibilité de scruter la. réalité et le mystère de la présence de Dieu » (n°40). Il nous avertit que « écouter respectueusement » l’autre n’impose pas des formules de foi exprimées avec d’autres références culturelles qui ne correspondent pas à la réalité de leur vécu. (n° 120). En conséquence, le document du Synode affirme, « L’amour vécu dans toute religion plaît à Dieu ».

    Les auteurs de ce document proclament que ce point de vue ne relativise pas les convictions chrétiennes. Pourtant, relativiser les vérités-proclamées des Chrétiens, c’est justement ce que ce document fait. Ils n’arrivent pas à poser la question non seulement de la vérité en général, mais également du désaccord religieux et en particulier des revendications conflictuelles de croyance entre les différentes religions.

    La vérité est une propriété des propositions selon laquelle une proposition est vraie si ce qu’elle affirme est, en fait, le cas d’une réalité objective. Pour faire court, la vérité signifie une correspondance objective avec la réalité ; autrement cette proposition est fausse. Dans cette optique, L’Eglise ne considère pas que les religions non chrétiennes sont complètement fausses en toutes leurs affirmations (voir Nostra Aetate 2) mais seulement en celles qui sont logiquement incompatibles avec les affirmations de la vérité chrétienne.

    En outre, mon identité est enracinée en union avec le Christ, en qui et avec qui, j’ai été fait une nouvelle création par le baptême. (2 Cor 5 : 17). Ainsi que Gaudium et Spes 22 le formule, « La vérité est que c’est seulement dans le mystère du Verbe fait chair que le mystère de l’homme est éclairé ». Les auteurs du document reconnaissent cette vérité absolue (n° 20) mais minimisent la capacité de l’Eglise à la proclamer. Pourquoi ?

    Ils ne comprennent pas que ce que les Chrétiens croient, affirment et tiennent pour vrai doit avoir une correspondance correcte avec la réalité. Plutôt, ils cherchent à tort à légitimer les revendications des autres religions, en suggérant que les formulations de la vérité divine par la foi chrétienne sont non seulement inadéquates mais encore inexprimables. (no 40). Pour eux, nous ne pouvons pas soutenir que les affirmations du catholicisme sont résolument vraies, et donc absolument vraies. En outre, ils épousent le subjectivisme, en faisant de la soi-disant « réalité vécue » la pierre de touche de ce qui est vrai.

    Les auteurs du document du Synode doivent retourner à l’école avec les documents de Vatican II, le Catéchisme de l’Eglise Catholique, et Dominus Jesus. Ils trouveront là une norme sûre de foi. »

    Ref. À propos du pluralisme religieux

    Source : https://www.thecatholicthing.org/2019/06/25/more-roman-confusion-about-religious-pluralism/

    Eduardo J. Echeverria est professeur de philosophie et de théologie systématique au Sacred Heart Major Seminary Detroit. Ses publications comprennent Pope Francis, The Legacy of VaticanII,(2015) et Revelation, History and Truth. A Hermeneutics of Dogma (2018) ;

    JPSC

  • Pourra-t-on continuer à ignorer les terribles accusations de Mgr Vigano ?

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    Abus: Les terribles accusations de Mgr Vigano (source : "Benoît et moi")

    Dans l'interviewe publiée le 10 juin dernier, le Washington Post avait censuré l'un des échanges, concernant la gestion des abus sexuels par le Pape François. L'ex-nonce aux Etats-Unis a demandé à <LifeSiteNews> de publier la version non expurgée (7/7/2019). 

    Sur ce sujet :
    Un document exceptionnel: l'interview de Mgr Viganò au Washington Post. (...)

    NOUVEAU TÉMOIGNAGE DE VIGANÒ :

    * * *

    L'interview de l'archevêque Carlo Maria Viganò au Washington Post, publiée le 10 juin, contenait une réponse que le Post a décidé d'expurger de l'interview. Cette réponse contenait des informations importantes concernant des accusations non traitées d'abus sexuels contre un haut fonctionnaire du Saint-Siège, ainsi que la couverture d'un ancien séminariste, aujourd'hui prêtre, accusé d'abus sexuels sur des adolescents pré-séminaristes qui servaient comme enfants de chœur du Pape. Le texte intégral des réponses inédites de Viganò au Washington Post suit. Le nom d'une personne a été retiré par LifeSite parce que LifeSite n'a pas été en mesure de trouver des preuves suffisantes pour étayer l'accusation portée contre lui à ce stade.

    Question: Voyez-vous des signes que le Vatican, sous le pape François, prend des mesures appropriées pour faire face aux graves problèmes d'abus. Dans le cas contraire, que manque-t-il ?

    Mgr Vigano: Les signes que je vois sont vraiment inquiétants. Non seulement le pape François ne fait presque rien pour punir ceux qui ont commis des abus, mais il ne fait absolument rien pour dénoncer et traduire en justice ceux qui, pendant des décennies, ont facilité et couvert les auteurs de ces abus. Pour ne citer qu'un exemple: le cardinal Wuerl, qui pendant des décennies a couvert les abus de McCarrick et d'autres, et dont les mensonges répétés et flagrants ont été révélés à tous ceux qui y ont prêté attention a dû se retirer en raison de l'indignation populaire. Pourtant, en acceptant sa démission, le pape François l'a loué pour sa "noblesse". Quelle crédibilité a laissé le pape après ce genre de déclaration ?

    Mais un tel comportement n'est pas du tout le pire. Pour en revenir au Sommet [du 25 février dernier, sur les abus sexuels] et à l'accent qu'il met sur les abus sur mineurs, je voudrais maintenant attirer votre attention sur deux cas récents et vraiment horribles, incluant des allégations d'agressions contre des mineurs, pendant le mandat du pape François. Le pape et de nombreux prélats de la Curie sont bien au courant de ces allégations, mais dans aucun des cas une enquête ouverte et approfondie n'a été autorisée. Un observateur objectif ne peut s'empêcher de soupçonner que des actes horribles sont dissimulés.

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  • Cohabiter pour se préparer au mariage ?

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    De didoc.be

    Cohabiter en vue du mariage ?

    Écrit par Aceprensa le .

    Il est bien établi qu’un mariage précédé par une cohabitation tend à être plus fragile. Selon J. Budziszewski, ce constat est tellement bien documenté que les sociologues de la famille ne se demandent plus si les couples qui cohabitent avant le mariage sont plus instables, mais pourquoi ils le sont. Dans un article publié sur son blog, il offre une possible explication.

    A ceux et à celles qui voient la cohabitation comme une préparation au mariage, Budziszewski, professeur de philosophie politique à l’Université du Texas, à Austin, rappelle la différence essentielle entre les deux réalités : « Ce que les gens recherchent en se mariant c’est l’engagement, tandis que ce qui pousse à cohabiter, c’est de s’en libérer. Comment l’absence d’engagement peut-elle être un apprentissage de l’engagement ? »

    Le fait que le futur d’une union de fait soit plus incertain, vu que l’on considère comme acquis qu’elle n’est pas pour toute la vie, « fait que le couple soit moins motivé pour investir dans la relation, ce qui, à son tour, augmente le degré d’incertitude ».

    Pour Budziszewski, l’insécurité qui caractérise ces relations finit par se cristalliser dans un style de vie calculateur. « Les personnes qui cohabitent tendent à marquer des points » et à mesurer ce que chacun donne. Ce comportement résulte de la logique de la cohabitation : pourquoi une personne se donnerait-elle entièrement à une autre qui n’a pas la moindre intention de s’engager avec elle pour la vie ? Si elles décident finalement de se marier, elles entreront dans le mariage avec ce travers bien ancré.

    Se laisser aller et décider sérieusement, ce n’est pas la même chose

    Budziszewski conclut en faisant allusion à deux explications données par certains spécialistes à l’instabilité plus grande des cohabitations. La première fait référence au degré différent de conscience avec lequel les uns et les autres arrivent au mariage. Pour qui ne cohabite pas, le mariage est habituellement une décision très réfléchie, précisément parce qu’il n’y a pas de période d’essai préalable. Par contre, parmi ceux qui cohabitent il arrive souvent qu’ils tendent à « se laisser aller » vers le mariage, davantage comme un effet de l’inertie que d’une décision consciente.

    C’est la thèse défendue, parmi d’autres, par Scott Stanley, chercheur à l’université de Denver et auteur du blog Sliding versus Deciding (« Glisser versus Décider »). Dans une de ses études, réalisée avec deux autres psychologues, les auteurs soutiennent la thèse que le fait de poser certains gestes par inertie dans la vie commune — comme la cohabitation, les relations sexuelles, une grossesse — peut entraîner plus de problèmes dans la relation (et de motifs pour la rompre) que s’ils les avaient posés d’une façon plus pondérée. En même temps, ces gestes ne renforcent pas nécessairement le degré d’engagement ou d’implication dans la relation.

    Une des hypothèses de Stanley est l’idée que « certaines personnes se marient avec d’autres qu’elles n’auraient jamais épousées si elles n’avaient pas cohabité préalablement ». La cohabitation avant le mariage est, selon lui, le facteur qui augmente le risque d’inertie. Par contre, ceux qui ont une relation amoureuse et ne cohabitent pas ont plus de facilité à rompre la relation s’ils ne voient aucun futur dans un mariage.

    L’autre explication mentionnée par Budziszewski se réfère à la différence d’expectative entre hommes et femmes face à la cohabitation : il n’est pas rare que, lorsqu’elles veulent se marier après avoir cohabité, eux ne soient pas intéressés. « Les faits sont particulièrement cruels pour la femme, qui pense sans doute que si elle a cohabité pendant une période suffisamment longue avec un homme, celui-ci finira par se marier avec elle. Mais le fait est que, plus la cohabitation se prolonge, plus la femme en arrive à une situation désavantageuse. » Dans ce sens, il dit que « le mariage civilise l’homme », et apporte stabilité à la relation.

    Le déséquilibre est particulièrement prononcé chez les jeunes couples, comme l’ont montré les sociologues Michael Pollard et Kathleen M. Harris à partir d’un échantillon de 2.068 hommes et femmes de 18 à 26 ans. 41% des hommes qui cohabitent affirment qu’ils ne sont pas « complètement engagés » avec leur compagne, tandis que seulement 26% des femmes prétendent la même chose. Parmi les gens mariés, les pourcentages sont beaucoup plus bas : 18% parmi les hommes et 12% parmi les femmes.

    Budziszewski conclut son article par une question : « Pourquoi une relation basée sur l’absence d’engagement, sur de multiples incitants à l’échec et d’évidents désavantages pour la femme devrait-elle être une bonne préparation au mariage ? »

    Ce texte a été publié sous le titre « Por qué la cohabitación no sirve como periodo de prueba del matrimonio » (Pourquoi le mariage ne sert pas comme période d’essai pour le mariage).

    Source : http://www.aceprensa.com/articles/por-que-la-cohabitacion-no-sirve-como-periodo-de-prueba-del-matrimonio/. Ce texte a été traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx.