Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 289

  • 60ème anniversaire de l'indépendance du Congo : quand le cardinal Ambongo dit tout haut ce qu'aucun citoyen n'oserait dire tout bas

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    RD Congo : Pour les 60 ans d’indépendance, le Cardinal Ambongo tonne

    Il ne pouvait en être autrement pour l’archevêque de Kinshasa. Un homme d’Eglise sans langue de bois. Il dresse un bilan sévère et s’en prend aux politiciens véreux à l’occasion du 60e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.

    Jean-Pierre Bodjoko, SJ* - Cité du Vatican

    Il serait un exercice inutile que de vouloir faire l’herméneutique ou tout autre commentaire de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Ses mots n’ont pas de second sens. Il faut les comprendre tels qu’ils sont dits : clairs et sans ambages. De la gestion chaotique de la chose publique, de la souffrance de la population, de l’impunité des politiciens, de l’insécurité récurrente, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des rapports avec les pays voisins, du poids des Eglises Catholique et Protestante, etc, le Cardinal Ambongo a dit tout haut ce qu’aucun autre citoyen congolais ne peut dire. Ou si quelqu’un d’autre le disait, il ne sera pas autant audible. Je préfère et suggère une lecture attentive de cette homélie de l’archevêque de Kinshasa. Moi je retiens son avertissement prophétique : «Lorsque le moment viendra, lorsqu’ils s’obtiendront à faire passer ces lois et ce personnage à la tête de la CENI, il faudra qu’il nous trouve sur leur chemin».

    *Twitter : @JPBodjoko E-mail: jeanpierre.bodjoko@spc.va

    Texte intégral de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo

    Homélie de Son Eminence Fridolin Cardinal AMBONGO BESUNGU, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, le 30 juin 2020 à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance de la RD Congo

    Liturgie de la Parole du mardi 30 juin 2020 (60 ans de l’Indépendance de la RDC)

    1ère lecture : Exode 13, 3-10 Psaume 5, 6-8 Evangile : Matthieu 25, 14-30

    Excellence Monseigneur le Vicaire Général, Chers Frères et Sœurs dans le Seigneur, Chers Compatriotes

    1. La RD Congo, notre pays, célèbre aujourd’hui un jour exceptionnel : le 60ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Nous n’avons pas le droit d’oublier ce jour qui a été l’aboutissement de tant de sacrifices et du sang versé par les vaillants fils et filles du Congo.

    2. Comme nous l’avions entendu dans la première lecture, à la sortie d’Egypte, Moïse avait dit aux Israélites : « Souvenez-vous de ce jour » (Ex 13,3.8). Et nous peuple Congolais, nous avons ce grave devoir de mémoire, de nous souvenir de ce jour. Seulement, l’événement que nous célébrons aujourd’hui est aussi, en partie, à la source de notre malheur d’aujourd’hui. Contrairement aux pays voisins, l’indépendance du Congo, obtenue le 30 juin 1960, a été une indépendance plus rêvée que réfléchie : alors qu’ailleurs, on réfléchissait sur le sens de l’indépendance, on préparait les gens aux conséquences de l’indépendance ; nous, au Congo, nous rêvions l’indépendance ; de telle sorte que notre indépendance a été rêvée avec émotion, avec passion, avec l’irrationalité, au point qu’à ce moment-là, nous ne savions pas ce qui nous attendait le lendemain. La conséquence sur le comportement des Congolais qui ont eu à accéder des responsabilités continue encore à se vérifier aujourd’hui.

    Lire la suite

  • Le droit à la mort devient la mort du droit

    IMPRIMER

    L'opinion du Père Xavier Dijon s.J. sur le site de la Libre (contribution externe) : 

    Le droit à la mort mine la dignité de la personne humaine

    La Cour constitutionnelle allemande a reconnu en février le droit de s’ôter la vie, quel que soit son état de santé. Ce droit relance chez nous le débat sur l’élargissement de la loi sur l’euthanasie.

    Une opinion de Xavier Dijon, jésuite. Professeur ém. de droit. Dernier ouvrage paru : “Les frontières du droit. Quelle justice pour les migrants ?” (Lessius)

    La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a rendu le 26 février 2020 un arrêt qui pousse jusqu’à son point le plus extrême la conception libérale – pour ne pas dire libertaire – d’un sujet face à sa propre mort. De quoi s’agit-il ? En bref : le législateur allemand avait décidé en 2015 de prendre des sanctions pénales contre toute personne qui ferait la promotion du suicide d’un tiers par recours à une institution professionnelle. Plusieurs associations pratiquant le suicide assisté en Allemagne ou en Suisse, ainsi que des médecins et des malades graves, ont alors formé un recours contre cette disposition répressive qui leur apparaissait contredire deux dispositions de la Constitution allemande, et non des moindres puisqu’il s’agit de ses deux premiers articles : “La dignité de l’être humain est intangible. Tous les pouvoirs publics ont l’obligation de la respecter et de la protéger” (art. 1er, 1) ; “Chacun a droit au libre épanouissement de sa personnalité pourvu qu’il ne viole pas les droits d’autrui ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel ou la loi morale.” (art. 2, 1).

    La logique individualiste

    Touché par l’argumentation des requérants, le Tribunal constitutionnel leur a donné raison en mettant à néant la disposition pénale litigieuse, de telle sorte que chaque sujet de la République puisse désormais recourir librement aux services d’une association professionnelle d’assistance au suicide.

    Si l’État se dit à lui-même que la dignité d’une personne humaine ne peut pas être touchée et que sa personnalité ne peut être entravée dans son épanouissement, il s’engage ainsi à remplir un devoir de protection : quiconque porterait atteinte à cette dignité d’autrui ou à un de ses biens – à commencer par sa propre vie – serait sanctionné. Or, dans la présente décision ici commentée (et contestée), cette dignité et cette vie sont purement et simplement mises à la disposition du sujet lui-même qui doit pouvoir s’autodéterminer par rapport à elles sans subir aucune entrave de la part des pouvoirs publics. L’État peut sans doute, dit l’arrêt, s’assurer de la clarté et de la persistance de la volonté manifestée par le candidat au suicide ; il peut par exemple, dans ce but, imposer un délai d’attente entre la demande d’assistance et la mise en œuvre du suicide, mais il ne peut pas rendre impossible l’accès des sujets à une institution qui fournit une assistance professionnelle au suicide. Ce faisant, il excède ses pouvoirs.

    Un droit qui enferme dans la solitude

    D’aucuns pourraient approuver cette décision allemande au nom du droit de disposer de soi. En effet, avoir le droit à la vie, n’est-ce pas aussi, pour un sujet, disposer du droit d’en faire ce qu’il veut ? Mais est-ce bien le cas ? La vie elle-même, qui nous tient ensemble comme autant de sujets de droit, n’est-elle pas en surcroît de notre volonté propre ? Par exemple, qui d’entre nous s’est fait naître lui-même ? Et le droit n’est-il pas fait pour nous relier les uns aux autres dans un but de protection de nos libertés respectives comme nous venons encore de l’expérimenter en cette période de coronavirus ? Dès lors, le droit ne se contredit-il pas quand il enferme chaque sujet dans la solitude de son autodétermination ? Par là, le droit à la mort devient la mort du droit. Quant à la dignité de la personne humaine, c’est un autre allemand, plus sage sans doute que les juges de Karlsruhe, qui découvrait dans l’impératif éthique catégorique l’obligation de la respecter non seulement en autrui, mais encore en soi-même : vive Kant !

  • Croire que les barbaries passées ne peuvent pas se reproduire, c'est se tromper

    IMPRIMER

    « REJETER L'HYPOTHÈSE SELON LAQUELLE LES BARBARIES PASSÉES "NE PEUVENT PAS SE REPRODUIRE" »

    26 juin 2020

    « L'affirmation selon laquelle certaines vies humaines n'ont pas d'importance ou qu'elles ont moins de valeur que d'autres est aujourd'hui de plus en plus acceptée dans la société », affirme Calum MacKellar, directeur de recherche du Scottish Council on Human Bioethics. « Ainsi, il est suggéré que si une vie n'atteint pas un certain seuil de qualité minimum ou n'est pas jugée digne d'intérêt, elle ne devrait pas être créée ou devrait être supprimée ». Pour illustrer son propos, l’éthicien rappelle qu’en 2019, en Angleterre et au Pays de Galles, 656 avortements ont été pratiqués sur des fœtus porteurs de trisomie 21, et 17 en raison d’une fente labiale ou palatine.

    Pour Calum MacKellar, « cette façon de penser n'est cependant pas nouvelle ». Au début du XXe siècle, « en particulier dans des pays comme l'Allemagne », beaucoup ont accepté le concept d'une « vie indigne de la vie », introduit en 1920 par le psychiatre Alfred Hoche et l'avocat Karl Binding. Légitimant ainsi l’eugénisme (bonne naissance en grec) : « veiller à ce que seules certaines personnes ayant une vie de qualité naissent », et le fait d’« accepter que certaines personnes ayant une vie inférieure ou dénuée de sens meurent par euthanasie (bonne mort en grec) ».

    Avec le temps, les « conséquences brutales et barbares » de cette « vision "bienveillante" » se sont révélées. « Puisqu'il était convenu, par principe, que certaines vies n'avaient aucune valeur, il était considéré comme acceptable de mettre fin à ces vies même après la naissance. » En outre, « s'il est possible d'évaluer si une vie est indigne de la vie, il faut aussi pouvoir noter chaque vie en société en fonction de sa qualité et de la quantité de plaisir qu'elle procure, estime Calum MacKellar. Mais cela signifie alors que la vie de chaque personne devient inégale en valeur puisque ceux, par exemple, qui sont vulnérables et qui souffrent peuvent être considérés comme ayant moins de valeur. Cela peut même signifier que seuls les jeunes, les intelligents, ceux qui réussissent, les beaux, les forts et les heureux peuvent être considérés comme ayant le droit de profiter de leur vie. »

    Le chercheur avertit : « Les personnes fragiles, les faibles (…) pourraient même être considérés comme un fardeau pour la société et mériter d'être "mis à l'écart" par "compassion" afin de "nettoyer" la société de la souffrance ». Et « qui va décider de la valeur d'une vie » ? interroge-t-il. « Il ne s'agira certainement pas des faibles et des sans défense » prévient Calum MacKellar. Pour lui, « la seule façon de résister à la proposition dangereuse (…) selon laquelle la valeur d'une vie est simplement basée sur son potentiel de jouissance (qui influence de plus en plus la société) est de continuer à croire en une véritable compassion, en la solidarité et en l'égalité absolue de tous ».

    Et l’éthicien lance un avertissement : « La clairvoyance et l'humilité exigent également de rejeter l'hypothèse selon laquelle les barbaries passées du début du XXe siècle "ne peuvent pas se produire ici", "ne peuvent pas se reproduire" ou "ne peuvent pas nous arriver" ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: The Scotsman, Calum MacKellar (26/06/2020)
  • Chine : un "génocide démographique" commis à l'encontre des Ouïghours ?

    IMPRIMER

    CHINE : CONTRÔLE DES NAISSANCES OUÏGHOURS POUR UN « GÉNOCIDE DÉMOGRAPHIQUE »

    29 juin 2020

    Alors qu’elle encourage ses ressortissants à avoir plus d'enfants, la Chine prend des mesures draconiennes pour réduire la natalité de minorités de confession musulmane comme les Ouïghours. Ce constat est le fruit d’une enquête basée sur des statistiques gouvernementales, des documents de l'État chinois et les interviews de 30 ex-détenus, des membres de leur famille et d’un ancien instructeur de camp de détention.

    Ces quatre dernières années, l’Etat chinois a mené une campagne de contrôle des naissances forcé des populations chinoises musulmanes conduisant à une sorte de « génocide démographique ». Les femmes sont régulièrement soumises à des tests de grossesse et forcées de porter des implants contraceptifs. Certaines ont été stérilisées et des centaines de milliers d’entre elles ont dû avorter. Des descentes de police ont lieu dans les foyers afin de trouver d’éventuels enfants cachés. Lorsqu’ils ont plus de deux enfants, les parents sont envoyés en camp de détention, à moins qu’ils ne parviennent à payer d’exorbitantes amendes.

    Pour aller plus loin :

  • "Les églises occidentales devraient reconsidérer l’image de Jésus en tant que blanc"

    IMPRIMER

    Du Times of Israël :

    L’archevêque de Canterbury appelle à revoir l’image de Jésus en tant que blanc

    "Il y a autant de représentations de Jésus que de langues, cultures et interprétations", dit Justin Welby face aux critiques sur l'image européenne d'un Jésus-Christ levantin

    L’archevêque de Canterbury a déclaré vendredi que les églises occidentales devraient reconsidérer l’image de Jésus en tant que blanc, sur fond de débat sur les symboles dans le cadre des manifestations « Black Lives Matter ».

    Dans une interview à la radio de la BBC, Justin Welby a également déclaré que l’Eglise d’Angleterre examinerait « très attentivement » les statues de l’Eglise afin de détecter tout lien avec l’esclavage, suite aux protestations mondiales qui ont suivi la mort de George Floyd lors de son arrestation par la police de Minneapolis.

    On a demandé à Welby s’il était nécessaire que « l’église occidentale » repense sa façon de représenter Jésus, l’intervieweur soulignant l’appel de l’activiste américain Shaun King (qui ne fait pas l’unanimité) à retirer les statues et les peintures murales qui le dépeignent en tant qu’Européen.

    Jésus est souvent représenté avec une peau pâle, des cheveux longs et des traits européens, bien qu’il soit un sémite levantin d’il y a 2 000 ans.

    « Oui, bien sûr », a déclaré M. Welby, en notant que l’Église anglicane a des lieux de culte dans le monde entier. « Vous entrez dans leurs églises ; vous ne voyez pas un Jésus blanc, vous voyez un Jésus noir ou un Jésus chinois ou un Jésus du Moyen-Orient – ce qui est bien sûr le plus exact ».

    « Il y a autant de façons de représenter Jésus qu’il y a de langues, de cultures et d’interprétations », a-t-il poursuivi. Je pense qu’en disant ‘ce n’est pas le Jésus qui existe, ce n’est pas celui que nous adorons’, cela nous rappelle l’universalité du Dieu qui est devenu pleinement humain », a déclaré M. Welby.

    Plus tôt dans l’interview, il a été demandé à Welby si, au lieu d’abattre les statues, il était possible de pardonner à ceux qui ont dépeints pour leurs « offenses ».

    « Nous ne pouvons le faire que si nous obtenons justice, et cela signifie que la statue doit être replacée dans son contexte. Certaines devront être descendues. Certains noms devront changer », a-t-il déclaré.

    Welby a souligné que la décision n’était pas la sienne et a déclaré que toutes les statues seraient examinées « très attentivement » pour voir « si elles devraient toutes être là ».

    Depuis la mort de George Floyd à Minneapolis le 25 mai dernier, des centaines de milliers de personnes ont organisé des manifestations, pour la plupart pacifiques, dans toute la Grande-Bretagne, afin d’exhorter le Royaume-Uni à affronter sa propre histoire d’impérialisme et d’inégalité raciale.

    Après que des manifestants ont affronté la police et défiguré une statue du Premier ministre du temps de la guerre Winston Churchill à Londres, et que des manifestants à Bristol ont renversé une statue du marchand d’esclaves Edward Colston, des contre-manifestants se sont rassemblés ces dernières semaines dans le but déclaré de protéger les monuments.

    Des centaines de hooligans et de militants d’extrême droite se sont affrontés le 13 juin avec la police près de la statue de Churchill, qui avait été barricadée pour la protéger.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé qu’il mettait en place une commission chargée d’examiner ce qui peut être fait de plus pour éliminer l’injustice raciale, mais les opposants accusent le gouvernement conservateur d’opter pour le discours plutôt que pour l’action.

  • France : l'archevêque de Paris dénonce le projet de loi bioéthique et "la culture de mort qui plane sur le pays"

    IMPRIMER

    Du Figaro Vox (en intégralité ICI):

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Dans une tribune au Figaro, Mgr Michel Aupetit proteste contre la volonté de l’exécutif de faire adopter de façon définitive le projet de loi bioéthique avant les vacances parlementaires :

    Sans vergogne, alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire qui l’a mis à genoux, la priorité du gouvernement est de faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi bioéthique. Celui-ci porte en lui-même des basculements considérables modifiant gravement et dangereusement les fondements de ce que notre civilisation a construit pour le respect de l’homme, de sa dignité, de sa vie et de sa santé. Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité. Ceci au nom d’une prétendue égalité revendiquée par des personnes qui se trouvent dans des situations particulières, lesquelles ne requièrent aucunement l’égalité des droits, comme l’a bien dit le rapport du Conseil d’État. Alors, parlons d’égalité!

    Nous sortons de trois mois de confinement. Nous sommes fiers de nos soignants, mais sans doute moins de la manière dont nous avons traité beaucoup de personnes âgées. Certaines sont mortes sans avoir pu voir leur famille une dernière fois, d’autres n’ont pu recevoir les soins d’hygiène ni bénéficier du minimum de relation qui maintien le lien social. Certes, il s’agissait sans doute de protéger des personnes dont l’âge, associé à des soucis de santé, ne permettait pas de survivre à un temps prolongé en réanimation. Mais la pandémie a surtout mis un coup de projecteur supplémentaire sur la tristesse de la situation des Ehpad, souvent par manque de personnel. Pendant ce temps-là, de gros investissements sont prévus pour l’«intelligence artificielle», alors que d’autres discutent euthanasie. Considérons-nous vraiment que nos aînés soient nos égaux?

    Lire la suite

  • Le regard rétrospectif des évêques belges sur la pandémie du coronavirus

    IMPRIMER

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps – Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    Communiqué de presse :

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps

    Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    ‘Une espérance à offrir’. Tel est l’intitulé de la lettre et de la vidéo publiées aujourd’hui par les Évêques de Belgique. Les responsables de l’Église catholique de notre pays posent un regard rétrospectif sur la pandémie de coronavirus. Ils soulèvent également des questions importantes qui se posent à chacun de nous.

    Tout d’abord, les Évêques soulignent combien les derniers mois ont été historiques mais aussi une épreuve à bien des égards : ‘ Bien des personnes, des familles et des communautés ont été durement atteintes, que ce soit par le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, l’isolement. Nous pensons d’abord à elles, et tenons à leur exprimer toute notre compassion.’

    Plus belle, plus fraternelle et plus sensible

    Le confinement a également donné lieu à de nombreux gestes de solidarité. Beaucoup ont partagé leur temps et leurs talents. Voisins ou étrangers sont devenus proches. Les Évêques nous encouragent à poursuivre dans cette voie : ‘Ensemble, continuons à rendre nos communautés plus belles parce que plus fraternelles, plus sensibles aux blessures de chacun et aux soifs de ce monde.’

    Le monde de demain sera-t-il différent de celui d’hier ? La pandémie a accentué certains défis majeurs de notre temps, sur les plans social, écologique et économique, soulignent les Évêques. Il n’y a pas de réponses toutes faites, « mais nous pouvons puiser dans notre foi et nos partages communautaires des ressources pour discerner, et pour agir aux côtés des autres individus et groupes de notre société ».

    La solidarité, l’espérance et la joie de l’Evangile 

    Les Évêques appellent en particulier les communautés chrétiennes à s’engager, d’un même élan, dans le cœur de Dieu et au cœur du monde. ‘ Nous y sommes envoyés par le Christ, par notre baptême. Confronté à cette pandémie, ce monde, capable de grande générosité, est aussi en proie au doute. Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile.’

    La lettre et la vidéo se terminent par un souhait : ‘Que cet été soit un temps propice pour nous reposer et nous connecter à l’essentiel. Qu’il nous offre aussi l’occasion de rechercher activement le désir que Dieu a pour chacun de nous, pour Son Église et pour notre monde.’

    20200629 Lettre évêques Une espérance à offrir

    SIPI – Bruxelles, lundi 29 juin 2020, Fête des Saints Pierre et Paul

  • 30 juin 1960-30 juin 2020 : les désillusions du 60eme anniversaire de l’indépendance du Congo

    IMPRIMER

    Une fois n’est pas coutume, la RTBF fait appel aux témoignages "politiquement incorrects" :

    drapeau images (5).jpg« KINSHASA / BRUXELLES – Ils sont ancien sénateur, chanteur, membre d’association, artiste ou encore étudiant. Si tous n’ont pas connu l’indépendance de 1960, ils ont un point commun : ils sont Congolais. Tous ont accepté de revenir sur ce moment de l’histoire de leur pays. Et le regard qu’ils portent, 60 ans plus tard, sur les conséquences de l’indépendance permet de percevoir leur réalité du quotidien.

    Sinzo Aanza est écrivain et artiste visuel. Ce jour-là, il souhaite nous montrer une rue. A priori, rien d’extraordinaire. Il y a de l’asphalte au sol. Normal. Ce qui l’est moins apparaît quelques mètres plus loin : « Vous voyez, on vient de passer devant la maison d’un des membres du gouvernement. Juste après sa maison, l’asphalte disparaît et la rue redevient de la terre. » Une situation qui, pour beaucoup, illustrerait parfaitement les problèmes du pays. « De plus en plus de gens, même le citoyen lambda, savent qu’il y a une mauvaise gestion de l’argent. C’est pratiquement obscène quand vous comparez avec la vie de la majorité des Congolais. »

    Pourtant, au soir du 30 juin 1960, date de l’indépendance, les Congolais espéraient mieux. Beaucoup mieux. Après des années de colonialisme, ils aspiraient à un avenir épris de liberté et de prospérité. Mais la réalité n’est pas vraiment celle espérée. « L’indépendance, c’était bien. Mais tous les problèmes et les désordres qu’a connus le pays viennent de cette indépendance qui n’était pas assez bien préparée », explique Florimond Muteba, Président du Conseil d’administration de l’ODEP, l’Observatoire de la dette publique.

    A 70 ans, il se rappelle ce moment de l’histoire mais constate aujourd’hui les failles, présentes depuis des années. « Depuis tout ce temps, on a eu le temps de se ressaisir nous-mêmes. Mais on ne l’a pas fait. Ce n’est pas la faute de l’occident si 60 années après, nous sommes toujours au même niveau. C’est un faux discours que de dire ‘passez il n’y a rien à voir’, ‘laissez-nous faire ce que nous voulons de notre peuple’, ‘laissez-nous piller notre pays comme nous voulons’ ».  

    « Grâce à la colonisation, on avait la paix »

    Engulu 0ec4a33da5cd2b8b641b3a455f74d623-1593275632.jpgA 86 ans, Léon Engulu (photo) était aux premières loges début 1960. Il était autour de la « table ronde » à Bruxelles, organisée à Bruxelles par le Roi Baudouin. Il était présent sur place, aux côtés du futur premier Président, Joseph Kasa-vubu, et du futur Premier ministre, Patrice Lumumba. « Nous trois, nous sommes des pionniers de l’indépendance, explique celui qui a été sénateur mais aussi ministre, sous Mobutu, notamment. Si nous sommes Congolais aujourd’hui, c’est grâce à Léopold II. Un étranger qui est venu pour rassembler nos peuplades qui vivaient séparément. Grâce à la colonisation, on avait plus de guerres tribales, c’était fini. Grâce à la colonisation, on avait la paix. » Lucide, il encense Léopold II, mais est aussi très critique envers lui-même : « C’est Léopold II qui a créé ce Congo. Bien sûr, avec beaucoup de fautes. Mais nous aussi, nous avons commis des fautes. Nous avons tué des innocents. »

    Lire la suite

  • En diluant leur foi les catholiques ont-ils vidé leurs églises ?

    IMPRIMER

    De Jean-François Nandrin sur le site de la Libre :

    À force de diluer leur foi, les catholiques ont-ils vidé leurs églises?

    28-06-20

    Une carte blanche de Jean-François Nandrin, directeur d'école s'exprimant ici à titre personnel.

    Dans une opinion récente, un moine partageait son opinion que l’avenir proche de l’Église catholique consistera moins dans son rappel des dogmes que dans une humble et commune solidarité humaine. Je ne partage pas cet avis : non que j’en rejette quoi que ce soit, mais il est insuffisant. Il nous incombe de préserver la foi d’une double réduction : à un discours moralisateur, si édifiant soit-il ; à un discours humanitaire, si généreux soit-il. Morale et humanisme trouvent leurs racines dans la foi en Jésus-Christ, vraiment homme et vraiment Dieu, mort, ressuscité et retourné vers le Père qu’il n’avait jamais quitté, nous envoyant l’Esprit Saint. Laisser tomber une de ces notions consiste à vider la foi de son contenu, et comme le disait saint Paul : "Si le Christ n'est pas ressuscité, (…) si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes" (1 Co 15). N’y a-t-il pas à interroger un rapport entre une foi humanitaire et généreuse – mais sans contenu dogmatique, et le vide des églises ? Qu’aller chercher le dimanche matin s’il n’y a qu’un discours humain ?

    Les affres de la déculturation

    Une des misères du christianisme en Europe occidentale est le manque de connaissances de la foi. Là où l’on invite les enfants, lors de la confirmation, à inventer leur propre "credo", on ne peut pas s’étonner que le contenu de la foi, cohérent, serré, affiné, se dilue. Ni dans ces conditions que l’on ne voit plus bien les raisons de croire ni d’ailleurs ses conséquences dans une morale (vue alors comme un ensemble à part, sans racines, "dépassé"), et qu’on aille chercher ailleurs ce qu’on possède mais sans le savoir. Amusant accrochage sur le mur Facebook d’un ami avec une personne qui citait un sage oriental pour dire ce qui se trouve dans la Bible ; et l’ami m’envoie un message avec un clin d’œil : "c’est le sacristain".

    Il y a une désinformation, une déculturation : on ne sait tout simplement plus, au rythme de cours, de sermons (pour celles et ceux qui pratiquent encore – parfois), de lectures qui ont trop souvent versé dans une assistance sociale ou psychologique certes généreuse (et nécessaire), mais coupée de son cœur théologique. Peut-être est-ce un biais de la part d’un moine de croire cette connaissance acquise ?

    Ce qui donne sens à la morale

    Dans une enquête de 2005 (1), on apprenait que 26% des sondés se disaient croyants et pratiquants. Mais parmi ces pratiquants, 27,8 % ne croyaient pas à une résurrection (mais bien 8,5% des "sans religion") ; 11,8 % d’entre eux ne croyaient pas en l’existence d’une âme (mais bien 38,8% des "sans religion") ; et 21,9% ne croyaient pas à l’au-delà. Ces résultats sont profondément étonnants. Qu’un croyant sociologique (la catégorie existait dans le sondage) ne croit ni en l’âme ni à la résurrection, soit. Mais que vont faire ces pratiquants lorsqu’ils pratiquent, s’il n’y a ni résurrection, ni âme, ni au-delà ? Et éventuellement, que disent la liturgie et le célébrant pour laisser croire cela ?

    Ce savoir juste (cette ortho-doxie) est d’autant plus important que les informations erronées, les sources non scientifiques et/ou orientées, le manque de connaissances génèrent une culture du mépris. "Le contraire de la connaissance, ce n'est pas l'ignorance mais les certitudes" (R. Benzine) : c’est bien dans ce sens que la certitude de savoir bien des choses alors qu’elles sont trop souvent erronées favorise une critique ignare qui transforme les nécessaires questionnement ou controverse documentés en réquisitoires haineux contre l’Eglise et la foi.

    (1) Avec l'appui de l'institut de sondages Sonecom et d’Olivier Servais (UCL), des journaux La Libre Belgique et Dimanche : « Enquête sur le bénévolat et les attitudes à l’égard de la religion ».

  • Les catholiques peuvent-ils apporter leur soutien aux "Black Lives Matter" ?

    IMPRIMER

    People with posters marching to protest George Floyd's death in New York City.

    Du National Catholic Register :

    Les catholiques peuvent-ils soutenir "Black Lives Matter" ?

    Les dirigeants catholiques noirs avertissent que ni l'expression "Black Lives Matter" ni le mouvement ne doivent être considérés à travers le prisme d'une seule organisation.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Les dirigeants catholiques affirment que l'Eglise a un rôle important à jouer dans la lutte pour la justice raciale, mais que le fait de protester pour la justice n'implique pas l'approbation des positions prises par les organisations Black Lives Matter.

    L'expression "#BlackLivesMatter" a commencé à se répandre en ligne après la mort de Trayvon Martin en 2012, et un mouvement s'est développé au milieu des protestations et des émeutes à Ferguson, dans le Missouri, en 2014, après l'assassinat d'un jeune homme noir, Michael Brown, par un officier de police. "Black Lives Matter" est devenu le cri de ralliement d'un vaste mouvement social. Mais il existe aussi des organisations spécifiques qui prennent le nom de "Black Lives Matter". Le plus important et le mieux financé de ces groupes est la Black Lives Matter Global Network Foundation, qui dispose d'un réseau de sections locales aux États-Unis et dans d'autres pays, et gère le site web blacklivesmatter.com. La Black Lives Matter Global Network Foundation promeut l'idéologie LGBT et s'oppose à la famille nucléaire. La plateforme du groupe vise à "démanteler les privilèges des cisgenres" et à "perturber la structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident". "Nous encourageons un réseau d'affirmation queer. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons dans l'intention de nous libérer de l'emprise de la pensée hétéronormative", peut-on lire sur le site du groupe. Au moins une des filiales du réseau Black Lives Matter a intégré des rituels spirituels dans ses manifestations, s'inspirant des religions animistes en appelant les ancêtres décédés et en versant des libations pour eux. Les dirigeants de Black Lives Matter-Los Angeles affirment que leurs efforts sont plus qu'un mouvement pour la justice raciale, mais sont un "mouvement spirituel". D'autres organisations utilisent également l'expression "Black Lives Matter", certaines ayant des programmes et des objectifs différents de ceux du réseau mondial. Mais la fondation Black Lives Matter Global Network est souvent en corrélation directe avec le mouvement lui-même, et ses affiliés organisent souvent des manifestations locales.

    L'organisation doit être distinguée du mouvement social plus large pour la justice raciale, a déclaré le diacre Harold Burke-Sivers, un diacre catholique noir du diocèse de Portland, Oregon, auteur et co-animateur de l'émission de radio Morning Glory d'EWTN. "Marcher pour protester contre le traitement inéquitable des noirs par les autorités, c'est bien", a déclaré le diacre. Cependant, les politiques adoptées par l'organisation Black Lives Matter sur la famille et la sexualité constituent "un programme féministe radical déguisé en mouvement pour la 'Black Lives Matter'", a-t-il dit. "Aucun catholique ne peut soutenir l'organisation nationale, quelle qu'elle soit", a-t-il ajouté. Burke-Sivers a encouragé les catholiques à agir pour la justice raciale, mais à prier d'abord.

    Lire la suite

  • Vivre sans smartphone ?

    IMPRIMER

    Une "opinion" de Joseph Junker sur le site de la Libre, en "contribution externe" :

    Voici les 10 raisons qui m’ont convaincu de jeter mon smartphone

    26-06-20

    Une carte blanche de Joseph Junker, ingénieur et jeune père de famille.

    Il y a dix-huit mois, j’ai arrêté le smartphone. Pour toujours.

    Suis-je fou ? Arriéré ? Fermé à la modernité ? Paranoïaque des ondes ? Rien de tout cela. En fait, c’est même plutôt le contraire : Je suis jeune, ingénieur « connecté », et c’est une des décisions les plus rationnelles, les plus efficaces les plus argumentées et les plus avant-gardistes de ma vie. Vous doutez ? Laissez-moi vous présenter dix faits en raison desquels j’ai pris cette décision et vous devriez probablement faire de même :

    Premier fait : L’américain moyen passe plus de 5 heures par jour sur son smartphone. Assez de temps pour apprendre les bases de l’italien, de l’allemand et du russe en moins d’un an.

    Comme 82% des personnes qui lisent cette statistique, vous pensez sans-doute avoir un usage inférieur à cette moyenne nationale étatsunienne. En particulier si vous êtes un européen moyen, et pensez par conséquent valoir (au minimum) autant qu’un américain moyen. C’est tout à fait possible, mais il est bien plus probable que vous soyez dans le déni. Pour le savoir, je vous invite à installer une des nombreuses ‘apps’ de suivi de l’utilisation de votre smartphone, consulter le résultat, vous regarder bien en face et admettre la dure réalité : Votre temps d’écran n’est probablement pas significativement inférieur à celui de l’américain moyen (en tout cas, il ne l’était pas dans mon cas).

    Lire la suite

  • Un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux

    IMPRIMER

    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Vive la crise et La Sélection du Jour !

    Crise sanitaire, crise écologique, crise économique, crise politique, crise sociale, crise morale, crise religieuse… -Trop c’est trop, n’en jetez plus ! Soyez donc positifs, donnez-nous des raisons d’espérer, de respirer, de nous relever, de repartir dans la vie avec enthousiasme, nous disent certains de nos lecteurs. Eh bien, voilà une requête entendue à l’occasion de cette millième LSDJ ! Tâchons de relever le défi à notre façon : non pas en niant « la crise » ou en jetant pour l’occasion un voile pudique sur ses manifestations, mais en plongeant dedans ! Plouf !

    Crise : du grec krisis ("κρισις") séparer, distinguer, discerner, choisir. Comme la fièvre, une crise est désagréable à vivre mais très utile à la santé. Si nous ressentons une crise, si nous en souffrons, tant mieux ! C’est que nous sommes encore vivants et que notre organisme –en l’occurrence le corps social– réagit. Pas d’organisme vivant qui ne soit « réactionnaire » ! Bien sûr, passée la réaction plus ou moins épidermique, il nous faut réagir humainement : en discernant pour agir (la paralysie dont souffre notre société est moins due à l’aveuglement qu’au manque de courage des élites).

    Un des lieux où s’exprime aujourd’hui fortement cette réaction, ce sont les réseaux sociaux. Certes, c’est une jungle : on y trouve de tout, des bêtes qui piquent, des moustiques, des serpents, des sangsues, des singes… Il faut se tenir sur ses gardes, regarder où l’on met les pieds sans oublier de lever la tête. Depuis les réseaux sociaux, attention, il pleut des « fake news », nous prévient-on. Notre gouvernement se distingue à ce sujet par une vigilance et un zèle sans pareils. Il a même poussé le bouchon si loin que sa tentative de censure par la loi Avia vient d’être… censurée par le Conseil constitutionnel (tiens, vous voyez : une bonne nouvelle !). Mais au fait, des « fake news » – des bobards en français courant – il n’y en aurait pas dans nos vieux médias, ni dans la communication gouvernementale ? (Rappelons ici une des phrases-cultes de Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement : « J’assume de mentir pour protéger le président de la République. »)

    Démonstration sur Twitter : allons à la pêche, non pour y débusquer des « fake news » mais de beaux poissons frétillants. Que trouvons-nous dans notre seau, cet après-midi ?

    –D’un ancien ministre, devenu écrivain, à propos du courage en politique, @PhdeVilliers : « Il faut refaire un peuple amoureux, car la France est un acte d'amour. Je ne sais pas si le pays va survivre, mais en tant que Puyfolais et au nom de tous les combats politiques que j'ai menés, je n’accepterai jamais d'être un lâche » (entretien avec les @EveilleursE, le 20 juin).

    –De l’essayiste @Zemmour, face à un autre essayiste, @BHL, à propos de la situation sociale en France : « Aujourd’hui, les Juifs qui se font tabasser dans les banlieues sont agressés par des Noirs et des musulmans, pas par des lecteurs de Maurras » Du même, toujours à l’intention de Bernard-Henri Lévy, à propos des briseurs de statues : « … ils ne font que continuer votre boulot ! Vous avez brisé les statues de l'Histoire de France, en les traitant de fascistes et de vichystes. Eh bien, eux, ils continuent, en les traitant tous de colonialistes et d'esclavagistes » (débat sur Cnews, le 26 juin, en lien ci-dessous).

    –Commentant l’annonce… ébouriffante par L'Oréal, ce 27 juin, de la suppression des mots « blanc », « blanchissant » et « clair » de ses produits dans le cadre de la lutte contre le racisme, ce tweet du directeur adjoint du Figaro Magazine, @jchribuisson : « Et dire que certains prétendaient que nous exagérions en disant que le mouvement "antiraciste" tournait à la dinguerie... Gagnons du temps : supprimons le mot #blanc de notre vocabulaire. »

    –À propos de la dénonciation des « violences policières », cette remarque d’un député européen –et philosophe– @fxbellamy : « La dénonciation permanente de la police ne peut que libérer la délinquance. Un enfant de cinq ans est depuis hier entre la vie et la mort après avoir été percuté lors d’un rodéo sauvage : qui manifeste pour lui ? Désarmer l’autorité, c’est laisser la violence s’imposer » (sur Public Sénat, le 26 juin).

    Objection : on voit bien que vous ne jetez vos filets qu’à droite ! Contre-exemple : au sujet de la #GPA, cette saillie d’un philosophe « de gauche », @MichelOnfray4 : « Je ne crois pas que Léon Blum, Jean Jaurès, voire François Mitterrand, auraient accepté qu’on puisse prostituer le ventre des femmes en estimant que c’est un grand progrès de #gauche » (sur LCI, le 26 juin).

    C’est un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux. C’est la vocation de La Sélection du Jour de les repérer et de les répercuter. Merci d’y contribuer par votre active fidélité !