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Société - Page 687

  • Le dernier numéro de La Nef (257, mars 2014)

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    (Certains articles dont les titres sont des liens sont accessibles en ligne.)
    Sommaire du n°257 de mars 2014
    SOMMAIRE DU N°257 DE MARS 2014

    EDITORIAUX
    Médias et démocratie, par Christophe Geffroy
    Le Traité transatlantique, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Hommage à Eugenio Corti, par Didier Rance
    Blocage politique, par Michel Toda
    À rebours : Propos sur la famille, par Falk van Gaver
    Une église pour Libreville, entretien avec Mgr Rudolf
    M. Schmitz
    Vie de l’Église : Euthanasie, par Loïc Mérian
    Comment sont nommés les évêques ?, par l’abbé
    Laurent Spriet
    Les cathos et les élections, par Guillaume Bernard
    Géopolitique d’abord : De vrais enfants !, par Paul-
    Fromager
    Chronique Vie : GPA pour tous, par Pierre-Olivier
    Arduin

    ENTRETIEN
    « La religion est première », entretien avec
    Catherine Pickstock

    DOSSIER : LA MODERNITÉ DANS L’IMPASSE
    La modernité dans l’impasse : débat entre Chantal
    Delsol et Rémi Brague
    De la nécessité de Dieu, par Christophe Geffroy
    Pourquoi faut-il qu’il y ait des hommes ?, par
    Christophe Geffroy
    Les enfants de l’espérance, par Jacques de Guillebon

    VIE CHRÉTIENNE
    Abbé Poppe : la vraie joie existe, par Guillaume
    d’Alançon
    Question de foi : Les mots qui tuent, par l’abbé
    Hervé Benoît

    CULTURE
    Jaurès, la « guerre pour la paix », par Pierre Mayrant
    Au fil des livres : Joseph Malègue, par Philippe Maxence
    Notes de lecture, chroniques musique, sortir, cinéma,
    Internet, livres jeunes
    Un livre, un auteur : Mgr Tony Anatrella
    Portrait : Albéric de Serrant, par Marine Tertrais

    BRÈVES
    Toutes les annonces du mois en ligne

  • L'eugénisme démocratique, un livre du père Joseph-Marie Verlinde

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    l-eugenisme-democratique-tome-ii.jpgLa procréation médicalement assistée est une bonne nouvelle pour les couples stériles ; mais l’est-elle également pour les embryons surnuméraires ? Il est précieux de pouvoir poser un diagnostic prénatal permettant de procurer des soins à l’enfant dès le sein de sa mère ; mais que dire des examens qui à la moindre anomalie, conduisent à l’avortement dit « thérapeutique » ? La traque de l’enfant handicapé n’est-elle pas une forme d’eugénisme par élimination du plus faible ? Comment s’assurer que le diagnostic préimplantatoire ne devienne une pratique eugénique par sélection du plus fort ? Le « droit » à l’enfant idéal semble faire partie des fantasmes de notre société, qui dénonce officiellement l’eugénisme, tout en incitant les citoyens à le pratiquer individuellement.  

    (Tome 2 (suite de "l'eugénisme éternel retour : http://www.produits-monastiques.fr/livres/1227-l-eugenisme-l-eternel-retour.html)

    A commander ici : http://www.produits-monastiques.fr/livres/1256-l-eugenisme-democratique.html

    Joseph-Marie VERLINDE, ancien chercheur en chimie nucléaire, l’auteur entre en religion sous le nom de Père Joseph-Marie VERLINDE, et fonde LA FAMILLE DE SAINT JOSEPH (règle bénédictine – Archidiocèse de Montpellier). Professeur émérite de philosophie à l’université catholique de Lyon, de théologie fondamentale au Séminaire d’Ars et au STIM (Studium Intermonastique de France), il se consacre à l’étude critique des nouveaux courants de religiosités, puis des nouvelles idéologies contemporaines qui se multiplient. Ses conférences de Carême 2002 à Notre Dame de Paris l’ont rendu célèbre. Le témoignage de son retour à la foi chrétienne (en 1975), après une immersion dans l’hindouisme et un passage dans l’ésotéro-occultisme, a été publié aux éditions St-Paul :L’Expérience interdite, 1998, 5e éd. - Quand le voile se déchire, 2000, 3e éd. - La déité sans nom sans visage, 2001, 2e ed.. Il est actuellement responsable d’un important Centre spirituel dans le Midi de la France (Saint Joseph de Mont-Rouge, 34-Puimisson), où il prêche des retraites et anime des sessions de guérison intérieure. Il est égalementcuré de paroisse. Le Père Verlinde est une des personnalités les plus atypiques de l’Église de France

  • Du pape : "on s'habitue à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu"

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    NE PAS CEDER A L'INDIFFERENCE

    Cité du Vatican, 5 mars 2014 (VIS). Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale tenue Place St.Pierre au Carême qui débute ce jour: Durant ces quarante jours de préparation au mémorial de la passion, mort et résurrection du Seigneur, "l'Eglise nous demande deux choses, prendre mieux conscience de son action rédemptrice et vivre plus intensément notre baptême. La conscience des merveilles que le Christ a accompli pour notre salut nous prépare à rendre grâce à Dieu... Vivre jusqu'au bout le baptême signifie ne pas céder à l'indifférence, ne pas s'habituer à la misère... Il y a effectivement un risque à accepter passivement certains comportements et à ne pas réagir face à certaines situations. Nous nous habituons à la violence comme si elle était naturelle, à ce que des personnes dorment en plein air...aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme il faudrait. On s'habitue aussi à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu, dans laquelle les parents n'apprennent pas à prier à leurs enfants, ni même à faire le signe de croix. Vos enfants savent-ils se signer? Savent-ils le Pater et l'Ave Maria?... Le Carême est une occasion pour changer de route et réagir au mal qui ne cesse de nous défier, un temps de conversion et de rénovation personnelle et communautaire fait de rapprochement de Dieu et d'adhésion à l'Evangile. Le Carême permet aussi de percevoir les autres en fonction de leurs besoins...et de se convertir à l'amour du prochain, en faisant usage de la gratuité et de la miséricorde du Seigneur... En cela demandons tout particulièrement à Marie de nous aider, elle qui est la première croyante en Jésus-Christ. Puisse-t-elle nous accompagner en ces jours de prière intense et de pénitence, afin de célébrer le mystère de Pâques purifiés".

  • Jean-Michel Javaux . Ecologie de la nature et écologie de l’homme : plus que 3 jours pour s’inscrire

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    1385927471_B97769129Z.1_20130719102112_000_GP011N8SU.1-0.jpgLe prochain « lunch débat » organisé à l’Université de Liège par l’Union des Etudiants Catholiques et le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale aura pour thème « Ecologie de la nature et écologie de l’homme ». L’objectif est de mieux cerner le concept d’écologie : nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence. Un aspect demeure toutefois largement négligé: l’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler. Esprit et volonté, il est aussi nature, et sa volonté est juste quand il respecte la nature, l’écoute et quand il s’accepte lui-même pour ce qu’il est, et qu’il accepte qu’il ne s’est pas créé de soi. C’est justement ainsi et seulement ainsi que se réalise la véritable liberté humaine. A la lecture du discours prononcé sur ce thème par Benoît XVI au Bundestag à Berlin, Jean-Michel Javaux, bourgmestre d’Amay et ancien co-président d’Ecolo apportera son témoignage le mercredi 12 mars à 18h00 à la Salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Le débat sera modéré par Paul Vaute, chef d’édition du journal « La Libre Belgique-Gazette de Liège ». Horaire de la soirée : apéritif à 18h00, exposé à 18h15, lunch à 19h, débat de 19h30 à 20h30. (P.A.F : 10 €, étudiants : 2 €). Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance (7 mars). 

    Il est rare, de nos jours, qu’un homme politique belge (peu importe le parti) ose témoigner publiquement de sa foi. Raison de plus pour s’inscrire à cette conférence, par mail ou téléphone :

    info@ethiquesociale.org

    ou

    uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    ou

    Tél. 04.344.10.89

    JPSC 

  • Belgique : le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

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    Dans la « Libre » de ce jour, Christian Laporte, l’incontournable spécialiste du trône et de l’autel estime que le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel "malgré diverses pressions" :

     « C'est fait: le roi Philippe a signé ce dimanche la loi sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs. C'était la dernière attendue dans le processus de suivi de la législation depuis son adoption par la Chambre, il y a deux semaines après l'avoir été par le Sénat. Une extension de l'euthanasie voulue et votée par des majorités de rechange comprenant surtout des élus PS, MR, Ecolo-Groen et N-VA mais certainement pas de manière unanime en leur sein puisque d'autres parlementaires de ces partis se sont abstenus ou ont voté contre au nom de la liberté de conscience. Quant au fait que la signature ait été apposée sous la loi quinze jours après son approbation par le chef de l'Etat, il apparaît que c'est un délai tout à fait normal même si, en la matière, il n'existe pas de réelles normes.

    Le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel malgré diverses pressions dont la moindre ne fut pas une pétition de CitizenGO, une fondation catholique espagnole attachée aux valeurs traditionnelles et à la famille de base. Cette dernière l'avait elle-même diffusée à l'initiative d'un couple de catholiques autrichiens, Martin et Gudrun Kluger, les parents d'une famille nombreuse, très engagés dans diverses associations catholiques.

    Leur pétition a recueilli plus de 200.000 signatures principalement à l'étranger où l'on ne connaît évidemment pas tous les tenants et aboutissants de la sanction et de la promulgation royale d'une loi en Belgique. Et où on a visiblement oublié aussi que si au nom de sa conscience, le roi Baudouin n'avait pas voulu signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement, il avait en même temps demandé au gouvernement de l'époque de tout mettre en œuvre pour qu'elle soit sanctionnée et promulguée. »

    Réf. Le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

     Le refus de signature du Roi n’aurait pas empêché la sanction et la promulgation de la loi en usant d’une astuce constitutionnelle. Il aurait, par contre, provoqué une crise mettant en péril le trône et la nation. Un tel geste que Baudouin a pu se permettre en 1990 eût été contreproductif sur toute la ligne aujourd’hui. Au lieu de vouloir sacrifier le roi sur l’autel de leurs convictions, les pétitionnaires doivent mobiliser leurs énergies pour susciter en Belgique un véritable débat de société sur la problématique de l’euthanasie des mineurs (et des autres). Avec 73% d’opinions belges favorables à l’actuelle législation mortifère, ils ne sont pas au bout de leur peine !   JPSC

  • Vous avez dit "famille" ?

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    De Gregor Puppinck sur Liberté Politique :

    Europe : la famille diluée dans les droits de l'homme

    Dans un arrêt rendu le 7 novembre 2013, la CEDH a estimé que deux hommes adultes vivant séparément devaient bénéficier de la protection accordée aux familles dans le cas particulier où ils entretiennent une relation homosexuelle stable. Selon cette nouvelle conception du droit, ce n’est plus la famille qui précède l’État, mais la famille qui procède de l’État*.

    La Cour européenne des droits de l'homme (la cour) affirme dans l'arrêt Vallianatos et autres c. Grèce (n° 29381/09 et 32684/09) que, dorénavant, lorsqu’un État européen légifère en matière de famille, il « doit choisir les mesures [...] en tenant compte de l’évolution de la société ainsi que des changements qui se font jour dans la manière de percevoir les questions de société, d’état civil et celles d’ordre relationnel, notamment de l’idée selon laquelle il y a plus d’une voie ou d’un choix possibles en ce qui concerne la façon de mener une vie privée et familiale » (§ 84).

    La Cour veille ainsi à ce que les États européens adaptent leur législation à (sa propre perception de) l’évolution des mœurs. Cet arrêt marque une étape nouvelle dans la dissolution accélérée de la définition juridique de la famille qui, de réalité biologique et institutionnelle, est devenue une notion extensible jusqu’à l’incohérence.

    La famille constituée par le mariage ou/et les enfants

    La Convention européenne des droits de l’homme (la Convention) protège « la vie privée et familiale » dans une même disposition (art. 8), avec le domicile et la correspondance, mais la Cour a progressivement distingué la protection de la vie privée de celle de la vie familiale. La vie privée est un concept large qui ne se prête pas à une définition exhaustive. Sa protection a essentiellement pour objet de prémunir l’individu contre les ingérences arbitraires des pouvoirs publics et peut engendrer de surcroît des obligations positives inhérentes à un « respect » effectif de la vie privée (Olsson c. Suède, n° 10465/83, 24.03.1988).

    Lire la suite sur Liberté Politique

     

  • Google, fer de lance de la révolution transhumaniste

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    "Tuer la mort et rendre l'homme immortel", tel serait le projet de google.

    Le 26 février, les stratégies de Google a été le thème abordé par Laurent Alexandre, président de DNAVision, dans Good Morning Business, avec Stéphane Soumier, sur BFM Business.

  • Belgique : les dhimmis veulent discuter

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    De l'abbé Eric de Beukelaer sur son "minisite":

    « Dans mon post précédent, je suggérais que l’enseignement pourrait être le prochain grand chantier porté par le Centre d’Action Laïque (CAL) en Belgique. En entendant l’interview de Pierre Galand ce matin sur la radio Première (RTBF), je me dis que j’ai eu du flair. Au nom d’une salutaire modernisation du système scolaire, le président sortant du Centre d’Action Laïque (CAL) en appelle à – je le cite : « donner un coup de canif dans le pacte scolaire »pour aboutir à un seul réseau – public et sans cours philosophiquement engagés s’entend (cours de religion et de morale laïque, remplacés par des cours de philosophie et de citoyenneté).

    Dans le quotidien « le Soir » de ce jour (p.8), l’enjeu s’élargit avec l’intervention du très laïque député socialiste (et médecin) Philippe Mahoux. Ce dernier propose de faire voter une loi, obligeant les établissements de soins (hôpitaux, maisons de repos) subsidiés par l’état à pratiquer des euthanasies. Je le cite : « Aux élus du peuple de trancher ? Soit. Le fait que, pour être agréés, des hôpitaux ou des maisons de repos doivent effectivement appliquer la loi sera clairement inscrit dans une proposition de loi au programme du PS pour la prochaine législature. C’est une question de respect de droit du patient ».

    Ces deux prises de position ont le mérité de la cohérence : En finir avec un réseau scolaire philosophiquement situé et avec des institutions de soin ayant une éthique particulière. Face à cela, que va faire l’opinion catholique ?

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  • Plus de 210.000 personnes ont signé la pétition demandant au roi de ne pas sanctionner la loi sur l'euthanasie des mineurs

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  • BXL, 10 mars : conférence sur la Loi Naturelle au Cercle Saint François de Sales

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  • Synode sur la Famille : le cardinal Müller marque sa différence

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    « A-t-on vraiment parlé, à 80 voire 90 % du temps pendant le consistoire sur la famille à Rome – comme l'a raconté le cardinal Barbarin – de la question des divorcés remariés ? Yves Daoudal fait là-dessus les commentaires qui s'imposent. Et le nouveau cardinal Gerhard Müller, déjà auteur d'un texte fort sur le sujet, a de nouveau mis les points sur les i dans une interview publiée mardi par La Stampa, citée par LifeSite, alors même que la préférence visible semblait avoir été donnée samedi au discours bien plus ambigu du cardinal Kasper, qui a occupé la majeure partie de la matinée.

    Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a souligné de nouveau que permettre à des catholiques mariés, divorcés et remariés civilement de s'approcher de la communion porterait gravement atteinte à l'institution du mariage elle-même. « Le dogme de l'Eglise n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Eglise, rien de moins que la parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Eglise », a déclaré le cardinal Müller…. »

    La suite ici :  Le cardinal Müller redit l'impossibilité pour les divorcés remariés de communier

     Müller, Ottaviani , même combat : vox clamantis in deserto ? voir ici   Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper 

    JPSC

  • Quand les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

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    Un entretien avec Sophie Lutz réalisé par Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

    Les lois sur l’euthanasie enfoncent les parents d’enfants handicapés dans le désespoir

    Sophie Lutz, vous êtes mère d’une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine. Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l’euthanasie des enfants, telle qu’elle s’apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l’on est convaincu de la dignité de la personne et de l’existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux qu’il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l’eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d’après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l’initiative doit venir de l’enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement…

    La première partie montre déjà qu’en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste… Qu’est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j’ai déjà ressenties quand j’attendais Philippine. Nous savions qu’elle allait être handicapée mais nous voulions la garder… Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m’inquiéter. Mais la loi me dira : c’est possible et d’autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu’à elle ? Cette loi s’introduit dans la conscience pour ébranler l’interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n’y a pas qu’en Belgique que l’euthanasie est au cœur de l’actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n’est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l’euthanasie sera passée en France. Car être contre l’euthanasie, c’est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver… C’était presque long, je commençais à m’étonner.

    C’était bon d’entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL aujourd’hui. Il a une voix tellement paisible pour dire qu’il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu’elle est riche sur le plan relationnel et qu’il progresse personnellement. J’ai été touchée qu’il dise l’importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.