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Société - Page 826

  • L'Eglise serait-elle faite pour être minoritaire ?

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    C'est l'avis de Joël Rochette, président du Séminaire de Namur, interviewé aujourd'hui (4 septembre) par le Soir (version papier). Le quotidien consacre généreusement deux pleines pages au séminaristes, "ces jeunes qui ont choisi Dieu", et en fait une présentation assez objective, avec de sympathiques témoignages des intéressés. Ouf! Mais revenons à l'interview de l'abbé Rochette dont les propos satisferont les âmes bienveillantes :

    Combien de séminaristes avez-vous accueillis cette année ?

    Nous avons accueilli huit nouveaux séminaristes pour la Belgique francophone.

    Peut-on dire que l'on assiste à une crise des vocations ?

    Oui, mais ce n'est pas nouveau. Cette crise est là depuis les années soixante et septante. On a diminué par cinq ou par six les chiffres d'entrées.

    Pour quelles raisons les jeunes se détournent du séminaire selon vous?

    C'est assez complexe. Il y avait plus d'entrées par le passé mais il y avait aussi plus de sorties. Dans les années septante, seuls un ou deux séminaristes étaient ordonnés chaque année, comme aujourd'hui. La crise est donc profonde depuis longtemps. Mais je pense surtout que la société a changé. Nous ne sommes plus dans une société chrétienne avec des chemins tout tracés. Avant, beaucoup de jeunes considéraient comme posiible de devenir prêtre. Nous ne sommes plus dans cette possibilité-là. Ajoutez à cela une société qui promeut l'érotisation, une individualité forte, ... des valeurs qui ne sont pas liées au sacerdoce. (...)

    La prêtrise est également un engagément au célibat...

    Le futur prêtre doit accepter le célibat. Pas simplement du bout des lèvres. Il faut qu'il l'intègre, que ce soit un choix volontaire  et pas imposé de l'extérieur.

    Que répondez-vous aux personnes qui pensent que la position de l'Eglise ne sera plus tenable à terme si l'on ne réforme pas le célibat des prêtres ?

    Je crois qu'ils se trompent. Je pense que le célibat convient bien dans la société d'aujourd'hui. C'est un signe clair, le signe de quelqu'un qui s'engage totalement. Je pense que ce signe-là est plus utile aujourd'hui, dans une société qui est tellement sécularisée, dominée par une pensée unique, où tout le monde doit avoir un conjoint, une belle voiture, une maison... Il est possible qu'un jour, on ordonne des gens mariés comme c'est le cas en Orient. Mais je ne suis pas sûr que l'on aura plus de prêtres pour autant... Est-ce qu'un jeune de 18 ans accepterait d'être prêtre même s'il était marié? (...)

    Selon une enquête* (réalisée l'année dernière), on remarque qu'il n'y a plus que 4% de catholiques engagés. Un constat qui vous inquiète pour l'avenir?

    Je pense que l'Eglise est faite pour être minoritaire. La foi chrétienne est exigeante. Elle nécessite un choix, un discernement, qui n'est pas facile. Si tout le monde acceptait l'Eglise et l'Evangile, c'est que l'Evangile n'a rien à dire finalement. Je ne suis pas inquiet car c'est le propre de l'Evangile d'annoncer à l'autre la bonne nouvelle. Cela veut simplement dire que l'on aura plus de travail.

    * L'enquête : "En 2011, il n'y a plus que 50% de la population belge qui se définit comme catholique. Ils étaient encore 72% en 1982. Les catholiques actifs (qui vont à l'église au moins une fois par mois et sont membres d'un groupement catholique) ne représentent plus que 4% de la population. (...) Selon les checheurs qui ont réalisé cette enquête, l'explication principale est à trouver du côté de la transmission religieuse qui se tarit peu à peu. Les jeunes générations sont éduquées en dehors de la religion et ont peu de chance d'en retrouver le chemin." (Enquête "Autres temlps, autres moeurs", Liliane Voyé, Karel Dobbelaere et Koen Abts, FRB et Racine Campus)

  • Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

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    Dans le mensuel « La Nef » (n° 240, septembre 2012), Annie Laurent a interviewé à ce sujet Mgr Bernard Ginoux. Mgr Bernard Ginoux est évêque de Montauban depuis 2007. Il a notamment préfacé un ouvrage remarqué du Père Soubeyrand, Comprendre l’islam, risque ou défi (Éditions des Béatitudes, 2011). Extraits de l’entretien :

     (…) La laïcité à la française vous semble-t-elle un moyen adapté et efficace pour répondre au défi de l’islam et faciliter l’intégration des musulmans ?

    Le concept de « laïcité », contrairement à ce que l’on véhicule dans l’opinion, est purement chrétien. Il a son origine dans le précepte de Jésus, « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La laïcité bien comprise n’implique pas l’absence de la religion mais son autonomie par rapport à l’État et réciproquement. L’établissement de l’islam dans une France façonnée par la loi de 1905 dérange les certitudes de la République et sa volonté de limiter la religion à la sphère privée. Parce qu’il est politique, l’islam ne peut pas ne pas se vivre publiquement : il façonne la société, pour lui tout est religieux. Le malentendu est donc permanent avec une société qui se veut « sans Dieu » et qui est en même temps, dans sa culture, héritière du christianisme. Le modus vivendi de la République française avec le catholicisme ne peut s’appliquer à l’islam parce que celui-ci est trop loin de sa propre conception. J’ai souvent constaté que, chez nous, l’Administration pense les religions à partir du schéma catholique, ce qui est évidemment inadapté à l’islam. Il me semble donc nécessaire de revoir à nouveaux frais les points de difficultés entre l’islam et l’État français. La vie commune suppose un traitement identique de tous les citoyens et le respect du pacte social par les musulmans mais aussi la fonction régulatrice du pouvoir politique. L’intégration viendra de la rigueur et de la clarté du politique vis-à-vis des citoyens de religion musulmane. Mais sommes-nous sur ce chemin quand, d’une part, nous savons que les mouvements extrémistes refusent toute forme d’intégration et quand, d’autre part, nous voyons les pouvoirs publics et le discours officiel gênés devant une religion qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils craignent certains de ses membres ?

    Quelles sont, selon vous, les conditions d’un dialogue fécond entre l’Église et les institutions musulmanes ?

    (…) je sais que nous ne parlons pas le même langage. Le Dieu de l’islam est bien le « Tout-Puissant créateur » mais pas le trinitaire que Jésus-Christ, le Fils, révèle au monde. La première condition du dialogue est la vérité. Nous avons à être des chrétiens formés, ancrés dans la foi, allant au-devant des autres, toujours « capables de rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15). (…) Il y a, dans la ligne tracée par Benoît XVI, un gros effort de clarification à faire par la raison pour aborder le dialogue interreligieux. Les réactions sensibles, épidermiques, suscitent la violence et les oppositions. Les propos lénifiants et les attitudes naïves ne construisent rien. Nous devons prendre acte de ce qui nous sépare, qui n’est pas seulement de l’ordre de la religion mais aussi de la culture qui découle de celle-ci et qui, avec l’islam, se fait globalisante. Ce que la sécularisation a opéré dans le christianisme n’est pas compris par l’ensemble islamique. Les systèmes occidentaux, libéraux ou socialistes, ont perdu leur crédibilité et représentent, pour beaucoup de musulmans, un monde mauvais dont ils se sentent les victimes. Il n’est pas question d’être irénique. Aujourd’hui, la croissance et la domination dans le monde de courants islamiques durs, les actes de terrorisme commis en référence au Coran, les ambiguïtés des politiques occidentales… sont autant d’obstacles à une recherche commune en vue du bien de tous, ce qui devrait pourtant être un objectif pour tous. Nul ne doit être inquiété à cause de sa religion mais aucune religion ne doit inquiéter.

    Tout l’article ici : Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

    La séparation de l’Eglise et de l’Etat est une notion incompréhensible pour l’Islam. Il n’y a d’ailleurs pas d’Eglise islamique : pour les enfants du Prophète, c’est la société qui est musulmane de manière « holistique », comme l’était autrefois la chrétienté, pour les disciples du Christ.  La seule différence à cet égard est que le Christianisme a toujours distingué (en principe, du moins) le gouvernement spirituel de l’Eglise et celui de l’Etat profane, même si l’exercice de ces gouvernements a connu des  « dédoublements fonctionnels » (pas toujours heureux) et des ingérences (réciproques et souvent conflictuelles) de l’un sur les prérogatives de l’autre.

    L’idée très française d’une laïcité placée comme l’accolade d’une sorte de religion "séculière" de l'Etat au dessus de toutes les religions renvoyées à la sphère privées n’est admissible ni par l’islam ni par le catholicisme. Mais, depuis Vatican II, ce dernier a choisi de défendre officiellement la présence « pluraliste » des religions et des philosophies non confessionnelles dans la sphère publique (ce modèle préexistait, dans les faits). Pour un bon musulman, ceci est difficile à admettre, comme le montre l’instabilité chronique de l’Etat multiconfessionnel libanais.  Car la Vérité révélée par Dieu dans le Coran est une et indivisible comme la république. Elle s’impose à tous, de droit divin : dans la vie personnelle comme dans la vie sociale, privée ou publique : « on ne dialogue pas avec l’erreur ».

    Dernière observation : contrairement aux musulmans,  les catholiques français sont accoutumés, depuis 1905, à leur dhimmitude républicaine. Si celle-ci venait, un jour, à changer de contenu, elle se ferait sûrement moins bénigne qu’aujourd’hui…

  • Quand le Cardinal Barbarin s'exprime sur "la démocratie absolue" et à propos du prochain synode

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    Frédéric Mounier, dans La Croix, a interviewé le Cardinal Barbarin :

    Cardinal Philippe Barbarin : « N’est-il pas dangereux de redéfinir l’homme, la femme, le mariage ? »

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, analyse les réactions à la prière pour la France du 15 août et met en garde contre le risque de démocratie absolue.

    L’archevêque précise sa pensée sur la nouvelle évangélisation dans la perspective du prochain Synode.

    Avant les visites ad limina des évêques français à Rome, le primat des Gaules évoque les dossiers qu’il souhaite soumettre à Benoît XVI.

    Avez-vous été surpris par les réactions à la « prière pour la France » proposée par l’épiscopat français à l’occasion du 15 août ?  

    Cardinal Philippe Barbarin :  Il ne faut pas les majorer ! Dans son livre L’Oraison, problème politique,  le cardinal Daniélou montre que la prière a toujours des implications politiques. Lorsque nous prions pour le monde, nous demandons qu’il vive dans la justice, la paix et l’amour. Personne ne peut contester que c’est bien dans notre mission. Il faut dire aussi que, pour beaucoup de catholiques, cette prière du 15 août a apporté un vrai réconfort.

    Après cet épisode, vous avez évoqué dans la presse italienne le concept de « démocratie absolue ». Que voulez-vous dire ?  

    J’aime la démocratie, elle est « le moins mauvais » des régimes. Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une « démocratie absolue ». Je sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est légitime de décider de tout, de changer le sens des mots…

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  • Institut Sophia : la rentrée

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    logo.pngBulletin de Institut Sophia Bruxelles - 3 septembre 2012

    Sommaire


  • Quand le patron d'une chaîne de télévision tunisienne croupit en prison

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    Nous lisons sur le blog de Yves Daoudal :

    Sami Fehri, patron d’une chaîne de télévision tunisienne emprisonné pour délit d’opinion

    Le patron d’une chaîne de télévision tunisienne, sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis plusieurs jours, a été emprisonné dans l’attente de son procès.

    J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien. Normalement, les médias du monde entier devraient être déchaînés contre la justice tunisienne aux ordres de la dictature, et réclamer à cor et à cri la libération de Sami Fehri, emprisonné pour délit d’opinion.

    D’autant que l’emprisonnement de Sami Fehri vient après des semaines de pressions du pouvoir pour qu’il arrête de diffuser son émission de Guignols (sur le modèle de ceux de Canal Plus).

    Or, en dehors de quelques médias tunisiens, il n’y a aucune réaction dans le monde. Le silence est assourdissant. Sami Fehri est pourtant des leurs, complètement des leurs : il ne croit en rien et se moque de tout et de tout le monde. Mais les siens ne le reconnaissent pas…

    Le prétexte est sans doute que Sami Fehri n’est pas emprisonné pour délit d’opinion, mais pour « corruption ». Et on fait semblant de le croire. Or il s’agit d’une vieille affaire de droits de production qui traîne depuis longtemps et dans laquelle Sami Fehri n’est que « complice », en tant qu’actionnaire d’une société. Mais c’est lui seul qu’on arrête, en pleine affaire des Guignols, et c’est lui seul qui va être jugé.

    Pourquoi ce silence ?

    Je ne vois qu’une réponse : il ne faut pas dire du mal de la glorieuse révolution tunisienne. La révolution de jasmin, la révolution des jeunes, de Facebook et de Twitter réunis, est intouchable, même si elle a débouché sur une dictature islamiste que l’on ne veut pas voir. D'autant qu'on n'est pas islamophobe, dans ce monde-là... Et tant pis pour Sami Fehri et ses semblables…

  • Rimsha Masih : une bonne nouvelle

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    Nous l'avions signalé hier (http://www.belgicatho.be/archive/2012/09/01/rimsha-masih-victime-de-la-mafia.html), Rimasha Masih, la petite pakistanaise incarcérée, aurait été victime de manoeuvres d'une mafia désireuse d'accaparer les terrains appartenant à des chrétiens.

    Certains journaux publient ce matin une dépêche d'agence qui fait état de l'arrestation de l'imam à l'origine de l'arrestation de la petite Pakistanaise accusée de blasphème. Les complices de l'imam auraient avoué que des fausses pièces à conviction ont été fabriquées pour accabler la fillette.

  • L'ère Hollande : c'est parti !

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    France : une proposition de loi pour le mariage homosexuel

    Source : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2012/09/france-une-proposition-de-loi-pour-le.html

     
     

    Le lundi 27 août dernier a été déposé à la présidence du Sénat une proposition de loi visant à légaliser le mariage homosexuel. Elle porte la signature de tous sénateurs écologistes (EELV), emmenés par Esther Benbassa : Mmes Leila Aïchi, Kalliopi Ango Ela, Aline Archimbaud, Marie-Christine Blandin, Corinne Bouchoux, et MM. Ronan Dantec, Jean Dessessard, André Gattolin, Joël Labbé, Hélèbe Lipietz – celle-ci nommée, curieusement, parmi les messieurs signataires, ça doit faire genre – et Jean-Vincent Placé.

    Ce texte sera-t-il le « bon » ? Celui qui sera discuté effectivement ? Ou le gouvernement Hollande lancera-t-il à son tour un projet ? Pour l'heure, la proposition, qui a été selon l'expression consacrée « envoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement », mérite cependant d'être étudiée attentivement, car son exposé des motifs contient des arguments qui seront repris, c'est certain, au cours de la campagne pour le « mariage » gay qui s'annonce.

    Voici les points importants de ce que la proposition entend faire légaliser

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  • Déchaînements de violence : la presse et les politiciens en défaut

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    Les violences et les outrances que l'on a pu constater lors de la libération de Michelle Martin, et auxquelles on a encore assisté hier lors d'une manifestation à Malonne, mettent en évidence un climat malsain dans lequel la presse et les polticiens ont une large part de responsabilité. C'est un sentiment - que nous partageons - avec Marcel Sel : 

    "Marcel Sel a observé la manière dont les médias ont traité la libération de Michelle Martin. Selon lui, la classe politique qui n'a pas pris la distance nécessaire avec ce sujet de société ou les médias qui ont parfois endossé le rôle de catalyseur de l'émotion, ont, lors du traitement de cette affaire, surtout tiré la couverture médiatique vers eux.

    « Au niveau politique, on a été oblitéré par des discours de réponse à l'émotion. Les hommes politiques ont fait mine de répondre à une question mais en fait ils n'ont fait que brouiller les cartes, » estime Marcel Sel. Alors que les communales se profilent à l'horizon, les partis n'ont pas pris la peine de se mouiller en expliquant les choses calmement. « Il y a eu une sorte de pensée unique par peur de perdre des voix. » (...)

    Les médias ont parfois perdu leur rôle d'observateur intelligent pour rentrer de plain-pied dans l'émotion laissant la raison sur le bas-côté. «Les éditos, très importants selon moi, devraient être la morale de l'info du jour. Un commentaire intelligent qui permet d'expliquer les choses de façon sincère, honnête et précise. »"

    Lire ici : "l'émotion a malmené la raison"

  • Unions homosexuelles : quelle fécondité ?

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    Jean-Baptiste Balleyguier sur CathoWeb.org répond aux propos d'un blogueur selon lesquels la fécondité de certaines unions homosexuelles devrait entraîner leur reconnaissance :

    "Une fois n’est pas coutume, une discussion sur Twitter me pousse à écrire un nouveau sujet. J’ai ainsi pu débattre avec le blogueur Baroque et fatigué sur l’union des personnes homosexuelles. Ce dernier appelait à assouplir le message de l’Église sur le sujet, sous prétexte (entre autres) que le message du Christ sur la sexualité était contextualisé et qu’il faudrait admettre de nouvelles réalités sociales, telles que les unions homosexuelles stables.

    Je m’arrêterai peu sur la "contextualisation" du message du Christ. S’il est vrai que son message s’adresse à des personnes de son temps et qu’il convient de l’interpréter pour développer un discours, cela suppose de se poser plusieurs questions :

    • Comment identifier des situations qui n’auraient pas été évoquées par le Christ et qui, aujourd’hui pourraient être considérées comme morales ?
    • Le Christ a-t-il vraiment dit des choses qui étaient compréhensibles pour les hommes de son temps ?
    • Peut-on vraiment extrapoler l’évangile à tel point que le lien avec le texte soit si ténu ?

    La réponse de Baroque est assez simple : il faut reconnaître l’arbre à ses fruits. Or, il existerait des situations, considérées comme non valides par l’Église qui portent de bons fruits. L’argument serait donc la fécondité du phénomène. Encore faut-il définir la fécondité et savoir quels sont les signes attendus de cette fécondité et voir si les fruits reconnus sont vraiment conformes à l’Évangile. ..."

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  • Dieu veut-il notre abstinence ?

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    Le site de “La Vie” revient sur ce thème, qui a fait un tabac sur la toile médiatique:

    “La doctrine chrétienne traditionnelle en matière de sexualité intéresse de nombreux blogueurs. La semaine dernière, on vous a parlé de Nystagmus, alias notre collaboratrice Natalia Trouiller, dont le témoignage a suscité un buzz sur rue89. Cette semaine, c’est Pneumatis, blogueur catholique, qui frappe très fort avec son article « Eloge de l’abstinence ».

    Le texte est un vibrant plaidoyer pour la libération de l’homme par un biais de plus en plus méconnu dans la société de consommation : la lutte contre la concupiscence et le désir sexuel. L’auteur en déduit qu’il faut tendre vers une abstinence volontaire. Il écrit : « Je dois prendre garde à ne pas dominer l’autre, mais me dominer moi-même. C’est ainsi qu’il ne peut y avoir de sexualité vraie sans abstinence volontaire. Il est là, le sacrifice qui permet le don. Et même si nous devions nous en tenir à une fin purement procréatrice de la sexualité, nous verrions qu’au travers du corps de la femme et de ses cycles menstruels, il y a cette alternance de fertilité et d’infertilité qui enseigne ces deux faces de la fécondité que sont le nécessaire don des corps, et la nécessaire abstinence ; elle-même signifié comme sacrifice, dans le corps de la femme, par le sang menstruel. »

    Le texte a suscité des commentaires positifs , intrigués et énervés. Tout ce qu’il faut pour que les personnes concernées soient amenées à étudier effectivement le sens de la parole de Dieu, qui constitue la source de Pneumatis.”

    Ici:  LE BLOG 

  • "Le droit à un enfant sain"

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    Gènéthique.org recense une analyse relative à un récent arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme à propos du diagnostic préimplantatoire (DPI) :

    CEDH : "Le droit à un enfant sain" via le diagnostic préimplantatoire suscite des incertitudes

    Dans La Revue des Droits de l’Homme, Nicolas Hervieu, Juriste en droit public et droit européen des droits de l’homme, analyse l’arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), le 28 août dernier (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30 août 2012).

    Pour rappel, la CEDH "a jugé contraire au droit au respect de la vie privée et familiale l’impossibilité pour un couple de réaliser un diagnostic génétique préimplantatoire afin d’éviter la naissance d’un enfant atteint de la mucoviscidose". Par cet arrêt, une véritable question de bioéthique est soulevée : "l’accès à un diagnostic génétique préimplantatoire".

    Examinant l’affaire au fond, "la Cour décide de concentrer son analyse sur le seul terrain du droit au respect de la vie privée et familiale " (article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme), déterminant ainsi que "les prétentions des requérants entraient bien dans le champ de compétence européen", la Cour ayant toujours apprécié de manière large la notion de "vie privée" telle que visée par cet article 8.

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  • Pussy Riots et Cie : le public ne s’intéresse plus à la vérité

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    De toute façon « à chacun sa vérité » comme disait Pirandello et la civilité a disparu de l’horizon citoyen : aujourd'hui, note Rudolf Rezsohazy dans « La Libre », si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation :

    « Les exploits du groupe Pussy Riots, de Julian Assange (Wikileaks), de divers caricaturistes se moquant de Mahomet, sont autant de révélateurs de l’état de notre société.

    Pour démontrer ce jugement, il faut rappeler que toute collectivité dispose de multiples moyens pour orienter le comportement de ses membres et pour rendre celui-ci conforme aux besoins de son bon fonctionnement.

    Ainsi, dans chaque société il existe une morale commune qui commande les rapports entre les citoyens. Ce qui est interdit et ce qui est admis, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, sont implantés dans la plupart des consciences. Différentes coutumes gouvernent les multiples domaines où se déroule la vie des hommes. Des règles de civilité subtiles suggèrent les actes à poser dans telle ou telle circonstance.

    Si quelqu’un fait fi de ces orientations, il est à parier qu’on lui fera savoir ses écarts, il sera désapprouvé, on l’évitera, il cessera d’être fréquentable. Comme ultime recours, il existe des lois pour poursuivre les conduites les plus graves. Leurs auteurs seront sanctionnés, y compris par la perte de leur liberté.

    Ce qu’une société considère comme transgression de la morale, des coutumes, des règles de civilité, de la loi, varie à travers le temps. Il y a un siècle, les mœurs chez nous étaient bien plus contraignantes que de nos jours. La pression sociale s’exerçait sévèrement dès que quelqu’un ne faisait pas ou ne disait pas ce qui convenait.

    L’époque de la contestation des années 1960-1970 était une révolte contre cet "ordre moral". Un mouvement de libération des carcans de la société fut lancé. La RTBF de ces années était fière d’être "impertinente" (quant à moi, j’attends des médias non pas l’insolence, mais des informations véridiques).

    Les exemples que j’ai cités - les Pussy Riots, Julian Assange, les caricatures de Mahomet - sont les fruits de cette évolution. La profanation d’une cathédrale orthodoxe, les révélations de documents confidentiels par Wikileaks, l’affront fait à Mahomet, sont des provocations. Anciennement, les Pussy Riots auraient été brûlées vives comme sorcières. Assange aurait été traité comme traître et fusillé. Quant aux caricaturistes, ils auraient fini à la Bastille.

    Aujourd’hui, si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation. Le public ne s’intéresse pas à la vérité, mais au spectaculaire. Il accorde des excuses aux provocateurs. Les défenseurs des droits protestent contre les poursuites au nom de la liberté d’opinion.

    Mais imaginez les Pussy Riots faire leur numéro devant le mur des Lamentations ou dans la Grande Mosquée à la Mecque. Quel tollé ! Pourquoi faut-il commettre une agression contre l’identité des gens, contre ce qu’ils considèrent comme sacré ? Quand j’entre dans une synagogue, je me couvre, quand je visite une mosquée, je me déchausse et quand je déambule dans une cathédrale, j’ôte mon chapeau. La liberté trouve sa limite dans le respect dû à la personne d’autrui. L’empathie signifie : se mettre à la place de l’autre.

    Actuellement, le ricanement risque de remplacer l’humour. Si d’aucuns n’aiment pas M. Poutine ou la politique extérieure des Américains ou le fanatisme des extrémistes musulmans, la démocratie leur offre un large éventail de moyens efficaces qui sont, en même temps, acceptables pour un honnête homme.

    Une opinion de Rudolf REZSOHAZY, chroniqueur. courriel : rezsohazy.rudolf@gmail.com

    Ici : Pussy ou Julian, pourquoi provoquer ?

    Comme le notait l’un de nos correspondants, l’affaire des Pussy riots  est exemplaire : leur journal intime en ligne est immonde et il ne s’agit pas d’un problème de liberté d’expression artistique mais d’actes de vandalisme, pervers et d’incivisme flagrant et aucun journaliste n’en parle… avec mort d’hommes aujourd’hui apparemment :

    http://www.lalibre.be/actu/international/article/757758/deux-femmes-tuees-au-nom-des-pussy-riot.html