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Spiritualité - Page 23

  • "Je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle" (pape François)

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    Marie Mère De Dieu – Messe, 1er Janvier 2024

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain

    Homélie du pape François lors de la messe de la solennité de Marie Mère de Dieu (texte intégral)

    1 janvier 2025

    Marie Mère de Dieu – Messe, 1er janvier 2024 © Vatican Media

    Au début d’une nouvelle année accordée par le Seigneur, il est bon de lever le regard de notre cœur vers Marie. En tant que Mère, elle nous renvoie à notre relation avec son Fils, elle nous ramène à Jésus, elle nous parle de Jésus, elle nous conduit à Jésus. C’est pourquoi, la Solennité de la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu nous plonge à nouveau dans le Mystère de Noël : Dieu s’est fait l’un de nous dans le sein de Marie. Et il nous est rappelé aujourd’hui, à nous qui avons ouvert la Porte Sainte pour commencer le Jubilé, que « Marie est la porte par laquelle le Christ est entré dans ce monde » (Saint Ambroise, Épître 42, 4 : PL, VII).

    L’apôtre Paul résume ce mystère en affirmant que « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4). Ces mots – “né d’une femme” – résonnent dans nos cœurs aujourd’hui et nous rappellent que Jésus, notre Sauveur, s’est fait chair et s’est révélé dans la fragilité de la chair.

    Né d’une femme. Cette expression nous renvoie tout d’abord à Noël : le Verbe s’est fait chair. L’apôtre Paul en précisant qu’Il est né d’une femme, éprouve presque le besoin de nous rappeler que Dieu s’est vraiment fait homme dans des entrailles humaines. Une tentation fascine un grand nombre aujourd’hui, qui pourrait séduire également nombre de chrétiens : imaginer ou se fabriquer un Dieu “abstrait” lié à une vague idée religieuse, à un bon sentiment passager. Au contraire, Il est concret, Il est humain. Il est né d’une femme. Il a un visage et un nom, et Il nous invite à entretenir une relation avec Lui. Le Christ Jésus, notre Sauveur, est né d’une femme ; Il est fait de chair et de sang ; Il vient du sein du Père, mais Il s’incarne dans le sein de la Vierge Marie ; Il vient du haut des cieux mais Il habite dans les profondeurs de la terre ; Il est le Fils de Dieu, mais Il se fait Fils de l’homme. Image du Dieu Tout-Puissant, Il vient dans la faiblesse et, bien qu’Il soit sans tache, « Dieu, pour nous, l’identifiera au péché » (2 Co 5, 21). Il est né d’une femme et Il est l’un de nous. C’est pour cette raison qu’Il peut nous sauver.

    Né d’une femme. Cette expression nous parle aussi de l’humanité du Christ qui se révèle dans la fragilité de la chair. S’Il est descendu dans le sein d’une femme, pour naître comme toutes les créatures, Il se montre dans la fragilité d’un Enfant. C’est pourquoi les bergers, voyant de leurs propres yeux ce que l’Ange leur avait annoncé, ne trouvent pas de signes extraordinaires ni de manifestations grandioses, mais « ils découvrent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Ils trouvent un nouveau-né sans défense, fragile, qui a besoin des soins de sa mère, besoin de langes et de lait, de caresses et d’amour. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dit que la Sagesse divine « n’a pas voulu, quoi qu’elle put le faire, se donner directement aux hommes mais par la Très Sainte Vierge Marie.

    Elle n’a pas voulu venir au monde à l’âge d’un homme parfait, indépendant d’autrui, mais comme un pauvre et petit enfant, dépendant des soins et de l’entretien de sa sainte Mère» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 139). Et ainsi, nous pouvons voir dans toute la vie de Jésus ce choix de Dieu, le choix de la petitesse et de la discrétion. Il ne cédera jamais à l’attrait du pouvoir divin pour accomplir de grands signes et s’imposer aux autres comme le diable le Lui avait suggéré, mais Il révélera l’amour de Dieu dans la beauté de son humanité, en demeurant parmi nous, en partageant notre vie ordinaire faite de peines et de rêves, en montrant de la compassion pour les souffrances du corps et de l’esprit, en ouvrant les yeux des aveugles et en réconfortant les cœurs égarés. La compassion. Les trois attitudes de Dieu sont la miséricorde, la proximité et la compassion. Dieu se fait proche, miséricordieux et compatissant. Ne l’oublions pas. Jésus nous montre Dieu à travers son humanité fragile, en prenant soin des plus fragiles.

    Frères et sœurs, il est bon de penser que Marie, la jeune fille de Nazareth, nous ramène toujours au Mystère de son Fils, Jésus. Elle nous rappelle que Jésus vient dans la chair et que le lieu privilégié où nous pouvons le rencontrer c’est d’abord notre vie, notre humanité fragile, celle de ceux qui nous côtoient chaque jour. Et en l’invoquant comme Mère de Dieu nous affirmons que le Christ a été engendré par le Père, mais qu’Il est vraiment né du sein d’une femme. Nous affirmons qu’Il est le Seigneur du temps, mais qu’Il habite notre temps, notamment cette nouvelle année, de sa présence aimante. Nous affirmons qu’Il est le Sauveur du monde, mais nous pouvons le rencontrer et devons le chercher dans le visage de tout être humain. Et si Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras d’une maman, pour être soigné et allaité, cela signifie qu’aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins : en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.

    Cette nouvelle année qui s’ouvre, confions-la à Marie, Mère de Dieu, pour que nous apprenions, comme Elle, à découvrir la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; pour que nous apprenions à prendre soin de toute créature née d’une femme, avant tout en gardant, comme le fit Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie de ceux qui souffrent, la vie des pauvres, la vie des personnes âgées, des personnes seules, des mourants. Et aujourd’hui, Journée mondiale de la paix, nous sommes tous invités à accueillir cette invitation qui jaillit du cœur maternel de Marie : préserver la vie, prendre soin de la vie blessée – il y a tant de vies blessée –, rendre sa dignité à la vie de toute personne “née d’une femme”. Voici la base fondamentale pour construire une civilisation de la paix. C’est pourquoi « je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance » (Message pour la 58ème Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2025).

    Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous attend là, dans la crèche. Elle nous montre, comme aux bergers, le Dieu qui nous surprend toujours, qui ne vient pas dans la splendeur des cieux, mais dans la petitesse d’une mangeoire. Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs. Elle est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.

    L’histoire nous raconte qu’à Éphèse, lorsque les évêques sont entrés dans l’église, le peuple fidèle, avec des bâtons à la main, a crié : « Mère de Dieu ! Les bâtons étaient certainement une promesse de ce qui arriverait s’ils ne déclaraient pas le dogme de la « Mère de Dieu ». Aujourd’hui, nous n’avons pas de bâtons, mais nous avons des cœurs et des voix d’enfants. C’est pourquoi, tous ensemble, acclamons la Sainte Mère de Dieu. Tous ensemble, à haute voix : « Sainte Mère de Dieu ! », trois fois. Ensemble : « Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! »

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain | ZENIT - Français

  • Marie, mère et modèle de l’Église (Benoît XVI)

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    De l'homélie du pape Benoît XVI lors de la messe du dimanche 1er janvier 2012 :

    Chers frères et sœurs,

    En ce premier jour de l’année, la liturgie fait résonner dans toute l’Église disséminée dans le monde l’antique bénédiction sacerdotale, que nous avons écoutée dans la première Lecture : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26). Cette bénédiction fut confiée par Dieu, à travers Moïse, à Aaron et à ses fils, c’est-à-dire aux prêtres du peuple d’Israël. C’est un triple vœu plein de lumière, qui provient de la répétition du nom de Dieu, le Seigneur, et de l’image de son visage. En effet, pour être bénis, il faut demeurer en présence de Dieu, recevoir sur soi son Nom et rester dans le cône de lumière qui part de son visage, dans l’espace illuminé par son regard, qui répand grâce et paix.

    C’est aussi l’expérience qu’ont fait les bergers de Bethléem, qui apparaissent encore dans l’Évangile d’aujourd’hui. Ils ont fait l’expérience de demeurer en présence de Dieu, de sa bénédiction, non pas dans la salle d’un palais majestueux, devant un grand souverain, mais dans une étable, devant un « nouveau-né couché dans une mangeoire » (Lc 2, 16). C’est justement de cet enfant que rayonne une lumière nouvelle, qui resplendit dans l’obscurité de la nuit, comme nous pouvons le voir sur de nombreux tableaux qui représentent la Nativité du Christ. C’est de lui, désormais, que vient la bénédiction : de son nom – Jésus, qui signifie « Dieu sauve » – et de son visage humain, en qui Dieu, le tout-puissant Seigneur du ciel et de la terre, a voulu s’incarner, cacher sa gloire sous le voile de notre chair, pour nous révéler pleinement sa bonté (cf. Tt 3, 4).

    La première à être comblée de cette bénédiction a été Marie, la vierge, épouse de Joseph, que Dieu a choisie dès le premier instant de son existence pour être la mère de son Fils fait homme. Elle est « bénie entre toutes les femmes » (Lc 1, 42) – comme la salue sainte Élisabeth. Toute sa vie est dans la lumière du Seigneur, dans le rayon d’action du nom et du visage de Dieu incarné en Jésus, le « fruit béni de son sein ». C’est ainsi que nous la présente l’Évangile de Luc : retenant tous ces événements et méditant dans son cœur tout ce qui concernait son fils Jésus (cf. Lc 2, 19. 51). Le mystère de sa maternité divine, que nous célébrons aujourd’hui, renferme dans une mesure surabondante ce don de grâce que toute maternité humaine comporte, si bien que la fécondité du sein a toujours été associée à la bénédiction de Dieu. La Mère de Dieu est la première qui est bénie et elle est celle qui porte la bénédiction ; c’est la femme qui a accueilli Jésus en elle et qui lui a donné le jour pour toute la famille humaine. Comme prie la liturgie : « Gardant pour toujours la gloire de sa virginité, elle a donné au monde la lumière éternelle, Jésus Christ notre Seigneur » (Préface de la B. V. Marie 1).

    Marie est mère et modèle de l’Église qui accueille dans la foi la Parole divine et s’offre à Dieu comme « bonne terre » en qui Il peut continuer à accomplir son mystère de salut. L’Église aussi participe au mystère de la maternité divine, à travers la prédication, qui répand dans le monde la semence de l’Évangile, et qui, à travers les sacrements, communiquent aux hommes la grâce et la vie divine. En particulier, dans le sacrement du Baptême, l’Église vit cette maternité, quand elle engendre les fils de Dieu de l’eau et de l’Esprit Saint, qui en chacun d’eux crie : « Abbà ! Père ! » (Ga 4, 6). Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde : elle la reçoit en accueillant Jésus et la transmet en portant Jésus. Il est lui la miséricorde et la paix que le monde ne peut se donner de lui-même et dont il a besoin toujours, comme et plus que du pain.

    Chers amis, la paix, dans son sens le plus plein et le plus élevé, est la somme et la synthèse de toutes les bénédictions. C’est pourquoi, quand deux personnes amies se rencontrent, elles se saluent en se souhaitant mutuellement la paix. L’Église aussi, le premier jour de l’année, invoque de manière spéciale ce plus grand bien, et elle le fait, comme la Vierge Marie, en montrant à tous Jésus, car, comme l’affirme l’apôtre Paul, « il est notre paix » (Ep 2, 14) et, en même temps, il est le « chemin » par lequel les hommes et les peuples peuvent atteindre ce but, auquel tous aspirent. (...)

  • Réjouis-toi, Toute Bénie

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    Liturgie byzantine - Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle), Ikos 9-16 

    « Syméon les bénit »

          Les mages, qui savent lire les signes des astres, ont reconnu dans les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; ils ont adoré leur Maître, qui a pris la condition d'esclave (Ph 2,7). En lui offrant leurs présents, ils chantent à la Toute-Bénie :

    Réjouis-toi, mère de la Lumière sans déclin

    Réjouis-toi, reflet de la clarté de Dieu

    Réjouis-toi, en qui s'éteint la brûlure du mensonge

    Réjouis-toi, flambeau qui nous montre la Trinité

    Réjouis-toi, car tu as chassé le tyran de son royaume

    Réjouis-toi, tu nous montres le Christ Seigneur, Ami des hommes (Sg 1,6)

    Réjouis-toi, en qui les idoles païennes sont renversées

    Réjouis-toi, tu nous donnes d'être libérés de nos œuvres du néant

    Réjouis-toi, en qui s'éteint le culte du feu païen

    Réjouis-toi, en qui nous sommes affranchis du feu des passions

    Réjouis-toi, tu conduis les croyants vers le Christ, Sagesse de Dieu (1Co 1,24)

    Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations

    Réjouis-toi, Épouse inépousée...

          Quand Syméon était sur le point de quitter ce monde, toi Seigneur, tu lui as été présenté comme un petit enfant. Mais il a reconnu en toi la perfection de la divinité, et plein d'admiration pour toi, qui n'as pas de fin, il s'est écrié : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »...

          Sans cesser d'être Dieu, le Verbe que rien ne peut contenir a pris chair dans notre condition humaine. Sans quitter les réalités d'en haut, il est venu habiter le monde d'en bas, descendant tout entier dans le sein d'une Vierge digne d'acclamation :

    Réjouis-toi, temple du Dieu de toute immensité

    Réjouis-toi, porche du mystère caché depuis les siècles

    Réjouis-toi, incroyable nouvelle pour les incroyants

    Réjouis-toi, Bonne Nouvelle pour les croyants

    Réjouis-toi, char de celui qui siège sur les Chérubins (Ps 79,2)

    Réjouis-toi, trône de celui qui surpasse les Séraphins (cf Is 6,2)

    Réjouis-toi, en qui les contraires sont conduits à l'unité

    Réjouis-toi, en qui se joignent la virginité et la maternité

    Réjouis-toi, en qui la transgression reçoit le pardon

    Réjouis-toi, en qui le Paradis s'ouvre à nouveau

    Réjouis-toi, clef du Royaume du Christ et porte du ciel

    Réjouis-toi, espérance des biens éternels

    Réjouis-toi, Épouse inépousée

          Tous les anges dans le ciel ont été frappés de stupeur devant ton Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que les hommes n'ont jamais vu, tu t'es rendu visible aux mortels et tu as demeuré parmi nous (Jn 1,18.14). Tous nous t'acclamons : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »

    Source : Evangile au Quotidien

  • Sainte Marie, Mère de Dieu (1er janvier)

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    mother-of-God-the-sign.jpgDe saint Cyrille d'Alexandrie :

    « Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ? Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? [...] L'Ecriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable. A sa suite le grand et saint concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ. Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant le Seigneur, le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu le Père, qu'il est le Monogène. Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père... Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous [ce qui explique le miracle de la Virginité Perpétuelle : la naissance est exclusivement Divine car la Personne qui est née dans le temps est exclusivement divine, nullement humaine. Nombreux sont les hérétiques nestoriens qui existent encore aujourd'hui. NDLR], mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme. Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc Mère de la divinité ?". A quoi nous répondons : Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec celui qui l'a engendré, il est en lui, avec lui. Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair. Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît. "C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or, autre chose est la chair, autre chose est l'âme. Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties. Nul ne dirait par exemple qu'Elisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme. C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. II a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'homme, il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair [...] »

    Lettre de St Cyrille d'Alexandrie aux moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre Nestorius - Epist. I, P.G., 77. (traduction E. Amann, "Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise", Beauchesne, 1922)

    source

  • Liège, 4 janvier : messe festive de l'Epiphanie avec la Schola Feminea Trunchiniensis (Gand)

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  • Les proches du roi Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Les proches du roi des Belges Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »bouton de partage sharethis

    Vue du Roi Baudouin« Ce à quoi nous devons aspirer, c’est à devenir des saints », se rappellent les proches du défunt roi des Belgique Baudouin. | Crédit photo : avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Après avoir prié en silence sur la tombe du roi Baudouin lors de son récent voyage en Belgique, le pape François a annoncé l'ouverture du procès de béatification du roi, une nouvelle très attendue surtout par ceux qui l'ont connu et ont été témoins d'une vie consacrée à atteindre la sainteté.

    « Il voyait Jésus dans le visage des gens. Il vous regardait comme si vous étiez unique au monde, il vous faisait prendre conscience de votre existence et vous donnait de la dignité », ont-ils déclaré. C'est l'empreinte que le roi Baudouin a laissée sur ceux qu'il a croisés, ne serait-ce qu'un instant. C'est ce que dit l'une des deux proches de Baudouin et de son épouse, Fabiola de Mora y Aragón, qui s'est confiée à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, et dont les noms ne seront pas révélés par respect pour la vie privée de la famille.

    Dans l'interview, les proches ont réfléchi sur la façon dont la foi du roi Baudouin l'a aidé à transmettre des valeurs telles que la solidarité, le respect de la dignité humaine et la défense de la vie en toutes circonstances, devenant ainsi une figure unificatrice de la société.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille Baudouin
    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Il a décidé de prendre Marie comme mère

    L'un des moments qui a marqué la vie du monarque fut la perte prématurée de sa mère, Astrid de Suède, dans un accident de voiture alors que Baudouin avait 4 ans.

    C’est alors qu’il décide de « prendre la Vierge pour mère », ce qu’il expliquera lui-même des années plus tard. « À partir de ce moment, Marie l’a probablement protégé d’une manière très spéciale et a guidé sa vie spirituelle », raconte un de ses proches.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », a ajouté le proche.

    Les deux proches ont souligné d'autres événements cruciaux de la vie du roi, notamment pendant son enfance et son adolescence, comme le second mariage de son père et les années d'exil après l'invasion nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. « C'était une période très difficile et c'était difficile de la traverser en tant qu'enfant », ont-ils expliqué.

    Baudouin monte sur le trône à l'âge de 19 ans et le début de son règne est marqué par une crise profonde connue sous le nom de « Question royale » liée à la controverse sur les décisions de son père, Léopold III, pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « Il a beaucoup souffert à cause de tout cela, mais je sais que c'est sa foi qui l'a aidé à surmonter cela », a déclaré l'un des proches.

    Son éducation fut fortement influencée par un prêtre dominicain de Suisse qui « eut une grande influence spirituelle » durant sa jeunesse. Il fut également guidé par le cardinal Leo Jozef Suenens, dont la rencontre avec lui à l’automne 1959 le marqua profondément jusqu’au jour de sa mort.

    Le cardinal, avec Veronica O'Brien, missionnaire de la Légion de Marie à laquelle il fut présenté en mars 1960, furent fondamentaux dans la vie spirituelle du roi Baudouin.

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  • L'expressionnisme flamand ou quand le conservatisme se cache dans la modernité

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    De  sur The European Conservative :

    Le conservatisme qui se cache dans la modernité : l'expressionnisme flamand 

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  • Notre-Dame de Paris mérite mieux que son nouveau mobilier

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    De Michael J. Bursch sur le NCR

    Notre-Dame mérite mieux que son nouveau mobilier

    COMMENTAIRE : Au lieu du riche symbolisme envisagé par l’Église, l’autel de Notre-Dame témoigne d’une méconnaissance de la théologie sacramentelle et liturgique.

    L'autel placé au centre de la cathédrale de Notre-Dame
    L'autel placé au centre de la cathédrale Notre-Dame (photo : Guillaume Bardet, Ionna Vautrin et Sylvain Dubuisson / Archidiocèse de Paris)

    Après le tragique incendie de 2019 qui a causé des dommages catastrophiques à la cathédrale Notre-Dame de Paris, un débat intense a eu lieu sur la question de savoir s'il fallait reconstruire la grande église telle qu'elle était ou de manière contemporaine.  

    Le consensus mondial et le gouvernement français étaient de reconstruire le joyau de Paris tel qu'il était. Le mobilier liturgique, en revanche, fut traité différemment, l'archidiocèse de Paris choisissant de faire concevoir un nouveau mobilier plutôt que de le reconstruire tel quel. 

    Le mobilier qui en a résulté, notamment l'autel, les fonts baptismaux, le tabernacle, l'ambon et la chaire de l'évêque, a suscité la controverse. Malgré cela, l'artiste Guillaume Bardet a maintenu que le mobilier était humble et « centré sur l'éternel », conformément à la directive de l'archevêque de Paris selon laquelle ce mobilier devait avoir une « noble simplicité » et respecter « l'esprit de la liturgie catholique, selon les significations et les normes établies à la suite du concile Vatican II ».  

    Cependant, en examinant les écrits du Concile Vatican II et les documents ultérieurs de l'Église, une vision différente de l'espace sacré est décrite, en contraste avec celle créée à Notre-Dame. 

    Bardet affirme que « la grandeur de la cathédrale invite à l’humilité », un sentiment qui se reflète clairement dans son mobilier qui utilise l’abstraction, une extrême simplicité de forme et une finition en bronze brut pour faire semblant de faire référence au bâtiment en pierre qui l’entoure. Bardet a en effet raison de dire que la cathédrale invite à l’humilité : toutes les églises du monde le font en invitant à se présenter devant la présence de Dieu.  

    La question n'est donc pas de savoir s'il faut être humble, mais plutôt de savoir qui ou quoi doit être humble. En examinant les documents de l'Église, il apparaît clairement que les meubles, en premier lieu l'autel, doivent être exaltés, car ils participent de la réalité de la présence du Christ dans l'Eucharistie, dans la Parole et dans ses ministres.  

    L’Église enseigne que « par-dessus tout, l’autel principal doit être placé et construit de telle manière qu’il soit toujours vu comme le signe du Christ lui-même […] auquel la plus grande révérence est due » et que « l’auteur de la sainteté soit lui-même présent » ( Eucharisticum Mysterium ). 

    En revanche, c’est le cœur humain qui doit être humble. Quand on entre dans une église comme Notre-Dame, avec ses dimensions immenses, sa hauteur vertigineuse et ses vitraux impressionnants, chacun peut ressentir une humilité inconsciente du cœur. Le mobilier liturgique devrait contribuer à accroître ce sentiment de pieuse humilité chez quiconque entre dans l’église, et plus encore chez les fidèles qui participent à la liturgie « avec les dispositions appropriées », comme le dit Sacrosanctum Concilium . 

    Au lieu de designs simples et abstraits, la constitution du Concile sur la liturgie sacrée demande que tous les espaces et designs sacrés « s'efforcent d'atteindre la noble beauté ». Le concept de « noble beauté » par opposition à « noble simplicité » est l'un des éléments les plus mal compris de Sacrosanctum Concilium . Le terme « noble simplicité » est souvent utilisé pour prouver que Vatican II a imposé des églises et des meubles abstraits et sans ornements. Ce même terme a été utilisé par l'archidiocèse de Paris pour expliquer le nouveau mobilier.  

    Cependant, dans ce contexte, ce terme ne fait pas référence à l'art et au design. Il désigne plutôt les rites de l'Église, appelant à des révisions pour les rendre plus clairs et plus compréhensibles pour les fidèles, tout en rappelant leur but dans le culte de Dieu.  

    Lorsque les Pères du Concile abordent la question de la conception sacrée quatre chapitres plus loin, on ne trouve nulle part la « noble simplicité » ; on utilise plutôt le terme « noble beauté ». Dans les deux contextes, « noble » signifie une beauté grandiose, impressionnante et excellente dans tous les domaines. C’est l’opposé de la tendance moderne vers l’abstraction et le minimalisme qui se manifeste dans le nouveau mobilier.  

    L’Église ne prescrit pas des « lignes épurées » et un design humble, mais plutôt le contraire. Comme l’écrit le pape Jean-Paul II dans Ecclesia de Eucharistia , « comme la femme qui a oint Jésus à Béthanie, l’Église n’a pas eu peur de l’extravagance, consacrant le meilleur de ses ressources à exprimer son émerveillement et son adoration devant le don insurpassable de l’Eucharistie ». Pour une cathédrale historique, resplendissante de vitraux et de voûtes en pierre, associée à une rénovation de 760 millions de dollars, il est difficile de concilier le nouveau mobilier avec un semblant de « noble beauté ». 

    Enfin, Bardet a raison de dire que le mobilier liturgique doit être « centré sur l’éternel ». L’art et le design sacrés sont censés être transcendants, faire sortir les gens d’eux-mêmes et les amener dans le royaume de Dieu. Cette « surnaturelité » est d’autant plus accomplie que « toutes les choses mises à part pour être utilisées dans le culte divin [sont] vraiment dignes, convenables et belles, signes et symboles du monde surnaturel », selon Sacrosanctum Concilium . L’Église catholique utilise de nombreux signes et symboles pour exprimer que son culte transcende le temps et l’espace, reliant le ciel et la terre.  

    Par exemple, l’autel transcende son identité de « meuble » et se connecte de manière mystique à l’autel du Temple juif, à la table de la Cène, au tombeau du Christ, au corps du Christ et au banquet éternel de la Jérusalem céleste. Comme l’explique le Comité international d’anglais dans le rite de la dédicace d’une église et d’un autel de la liturgie , citant saint Jean Chrysostome, « l’autel, c’est le Christ ».  

    Le nouvel autel de bronze de Notre-Dame tente ce symbolisme transcendantal et est décrit comme symbolisant « une pierre tirée de la terre pour le sacrifice, se préparant comme table fraternelle pour la Sainte Cène ». Bien que cela ait été voulu, la relation entre le symbole et le symbolisé est confuse : cet autel de bronze est censé symboliser la pierre, alors que l'Église demande un autel « en pierre naturelle » qui est censé symboliser le Christ (Instruction générale du Missel romain , 301 ).  

    Au lieu du riche symbolisme envisagé par l'Église, l'autel de Notre-Dame témoigne d'une incompréhension de la théologie sacramentelle et liturgique, ainsi que d'une similitude troublante avec les tables basses profanes également conçues par Bardet. Ce mobilier et d'autres répartis dans la cathédrale ne présentent ni le symbolisme surnaturel ni la dignité et la beauté requises par Sacrosanctum Concilium pour la transcendance .  

    L’Église catholique a une vision liturgique et sacramentelle puissante en ce qui concerne les espaces sacrés. Cette vision est souvent diluée par ce que les gens « pensent » que le Concile Vatican II a dit plutôt que par ses textes réels ou les documents magistériaux qui ont suivi. Une lecture attentive de ces documents révèle une vision de la splendeur centrée sur le Christ et la liturgie et remplie de noble beauté et de transcendance. Cette vision peut et doit être réalisée par les paroisses, les artistes et les architectes du monde entier.  

    Tel que décrit par le Rite de consécration d'une église et d'un autel de l'ICEL comme un « signe de l'Église pèlerine », un « symbole des réalités célestes » et un « temple de Dieu », l'édifice de l'église et son mobilier doivent pointer vers leur fin ultime avec chaque fibre de leur création : la glorification de Dieu et la sanctification de l'homme. 

     

    Michael J. Bursch est un architecte sacré à Washington, DC Après avoir étudié l'architecture et la théologie à l'Université de Notre Dame, il travaille désormais avec le studio d'architecture sacrée de Harrison Design, spécialisé dans la conception d'églises traditionnelles et classiques à travers le pays. 

  • Se consacrer à la Sainte Famille

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    sainte_famille.jpgOn fête aujourd'hui la Sainte Famille, l'occasion rêvée de se consacrer à elle.
     
    Consécration à la Sainte Famille
     
    Auteur : Frère Marc (Fraternité de Tibériade)
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    je me consacre à toi
    pour que tu me conduises à la Sainte Trinité.
    En elle, je renouvelle mon alliance d'amour
    et reçois le don de l'Esprit.

    Je me glisse dans votre très Sainte Famille
    pour aimer et enfanter l'Eglise.
    Avec vous, Joseph, Marie et Jésus,
    je désire cultiver la douceur, l'humilité,
    le pardon, la joie du service.
    Découvrir la force de la vie cachée
    et sa fécondité dans la patience du temps.

    Je me consacre à vous,
    pour être enfant de votre famille,
    recevoir Jésus comme frère,
    Toi Marie, comme maman,
    Et toi, Joseph, comme gardien.

    Votre proximité attire l'Esprit Saint.
    Je vous dépose ma famille
    pour qu'elle devienne un atelier de sainteté,
    une petite église domestique,
    un cénacle où le feu de l'Esprit nous embrase tous.

    Qu'une Pentecôte permanente éclaire notre maison
    et transfigure nos épreuves,
    qu'elle enflamme de douce charité notre quartier et notre paroisse.

    Marie, doux feu de charité,
    Joseph, gardien du foyer,
    Jésus, fleuve d'eau vive,
    je me donne à vous.

    Amen

  • La grandeur de la famille (dimanche de la Sainte Famille)

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    La grandeur de la famille

    homélie de la fête de la Sainte-Famille 2018 par l'abbé Christophe Cossement

    Lorsqu’on fait un sondage sur les valeurs des gens, la famille arrive très souvent en tête. Et pourtant, rarement comme de nos jours la famille a été soumise à des épreuves qui la menacent et risquent de la faire couler. Pourquoi alors défendre la famille contre tous les dangers ? Parce que — et c’est ainsi que je résumerai les lectures de ce jour — elle nous permet ni plus ni moins que de devenir quelqu’un, devant les hommes et devant Dieu, un protagoniste de l’avenir, un habitant du ciel.

    La famille est le lieu où on apprend que la vraie vie c’est de s’aimer les uns les autres, comme le Christ nous l’a commandé (1 Jn 3,23). On y est unis dans les bons comme les mauvais moments, comme Marie et Joseph souffrant ensemble dans leur recherche de l’enfant Jésus (Lc 2,48). Dans la famille, on apprend à se donner soi-même, et que le sens de la vie est de se donner. La famille est école d’amour. Et de sacrifice, le sacrifice exigé par l’amour. Dans la famille, on apprend à se consacrer à un autre : les conjoints l’un à l’autre, les parents à leurs enfants, les enfants à leurs parents, et chacun à Dieu. On y apprend à accepter les renoncements imposés par la présence de l’autre, le respect qui lui est dû, ou les renoncements imposés par les épreuves de la vie. Par tout cela, la famille est la « cellule de base de la société »1.

    Par la famille, on peut apprendre à connaître Dieu et découvrir qu’on est son enfant (1 Jn 3,1). Ce n’est pas facile de connaître Dieu dans un monde aseptisé de transcendance comme le nôtre. La famille peut rendre concrète la relation avec Dieu. On peut y apprendre la prière, l’écoute du Saint-Esprit, à vivre dans la présence de Dieu, à tenir compte de lui. C’est une grande chose que de transmettre cela en famille. Quand je célèbre des baptêmes, j’insiste pour que les parents apprennent à leur enfant la prière du Notre Père en même temps que les premiers mots. Quand j’étais enfant, il me semble que nous allions à la messe comme nous allions voir nos grands-parents. Cela ne se discutait pas, cela faisait partie de l’écologie familiale. Dieu était un membre de la famille.

    Les aventures de la sainte Famille au temple nous montrent aussi que la famille est le lieu où on apprend à prendre en compte la vocation de chacun devant Dieu. Chacun compte pour Dieu, chacun est unique. Il y a d’abord la mise en valeur des dons mutuels. Et l’encouragement à se dépasser, à mener le combat spirituel contre le découragement, contre la tendance au dénigrement ou à l’apitoiement sur soi-même. Il faut aussi cultiver la conviction que chacun dans la famille a un avenir immense : il est appelé à servir Dieu et ses frères. C’est bien de rappeler cela aux jeunes. Qu’en cherchant à faire ce qui nous plaît nous puissions voir plus loin et désirer ce qui sert Dieu qui nous aime tant.

    La famille est aussi tout simplement le lieu où chacun vient à la vie. Parfois, c’est pour les époux une attente douloureuse de cette vie qui ne vient pas, comme pour Elcana et Anne. Heureux ceux qui ont l’audace de patienter sans s’engouffrer alors dans toute sorte de techniques médicales très lourdes ! Dieu leur montrera leur fécondité et ils deviendront source de paix, comme le roi Baudouin et la reine Fabiola, comme plusieurs parmi nous.

    Je voudrais terminer cette brève homélie par la prière du pape François à la fin de sa lettre Amoris lætitia :

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous, nous contemplons la splendeur de l’amour vrai, 
    en toute confiance nous nous adressons à vous.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    un lieu de communion et un cénacle de prière,
    d’authentiques écoles de l’Évangile
    et de petites Églises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que plus jamais il n’y ait dans les familles
    des scènes de violence, d’isolement et de division ; 
    que celui qui a été blessé ou scandalisé 
    soit, bientôt, consolé et guéri.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais prendre conscience à tous 
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    de sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph,
    Écoutez, exaucez notre prière
    Amen !

    1 Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio № 46, reprenant le décret Apostolicam actuositatem № 11 du Concile Vatican II.

  • Prier pour toutes les familles du monde

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    (Zenit.org). Benoît XVI a fait « une prière spéciale pour toutes les familles du monde », lors de l’angélus qu’il a présidé place Saint-Pierre au Vatican, le 30 décembre 2012, en la fête de la sainte Famille. Il a fait observer que la sainte famille était « modèle des valeurs humaines et familiales » et que « la préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus est la même que celle de tout parent qui éduque un enfant, qui l’introduit à la vie et à la compréhension de la réalité ».

    Paroles de Benoît XVI avant l’angélus (en italien) :

    Chers frères et sœurs,Aujourd’hui c’est la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Dans la liturgie, le passage de l’évangile de Luc nous présente la Vierge Marie et saint Joseph qui, fidèles à la tradition, montent à Jérusalem pour la Pâques avec Jésus âgé de 12 ans. La première fois que Jésus est entré dans le Temple du Seigneur, c'était quarante jours après sa naissance, lorsque ses parents ont offert pour lui « un couple de tourterelles ou deux petites colombes » (Lc 2,24), c’est-à-dire le sacrifice des pauvres. « Luc, dont l’Evangile tout entier est empreint d’une théologie des pauvres et de la pauvreté, nous fait comprendre … que la famille de Jésus était comptée parmi les pauvres d’Israël; il nous fait entendre que c’était justement parmi eux que pouvait mûrir l’accomplissement de la promesse » (L’enfance de Jésus, p. 117). Jésus aujourd’hui est à nouveau dans le temple, mais cette fois-ci il a un rôle différent, qui l’implique en premier lieu. Il accomplit, avec Marie et Joseph, le pèlerinage à Jérusalem selon ce qui est prescrit par la loi (cf. Ex 23,17; 34,23ss), bien qu’il n’ait pas encore atteint l’âge de 13 ans : un signe de la religiosité profonde de la Sainte Famille. Mais lorsque ses parents repartent pour Nazareth, il arrive quelque chose d’inattendu : Jésus, sans rien dire, reste dans la ville. Marie et Joseph le cherchent pendant trois jours et le retrouvent au Temple, en dialogue avec les docteurs de la loi (cf. Lc 2,46-47); et quand ils lui demandent des explications, Jésus répond qu’ils ne doivent pas s’en étonner, car il est à sa place, cette maison est sa maison, auprès du Père, qui est Dieu (cf. L’enfance de Jésus, p. 177). « Il professe, écrit Origène, être dans le temple de son père, ce Père qu’il nous a révélé et duquel il a dit être le Fils » (Homélie sur l’évangile de Luc, 18, 5).

    La préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus est la même que celle de tout parent qui éduque un enfant, qui l’introduit à la vie et à la compréhension de la réalité. Par conséquent il est juste aujourd’hui de faire une prière spéciale pour toutes les familles du monde. En imitant la sainte Famille de Nazareth, que les parents se préoccupent sérieusement de la croissance et de l’éducation de leurs enfants, afin qu’ils mûrissent en tant qu’hommes responsables et honnêtes citoyens, sans jamais oublier que la foi est un don précieux à entretenir en ses enfants par l’exemple personnel. Dans le même temps, prions pour que tout enfant soit accueilli comme don de Dieu, et soit soutenu par l’amour d’un père et d’une mère, pour pouvoir grandir comme le Seigneur Jésus « en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.» (Lc 2,52). L’amour, la fidélité et le dévouement de Marie et Joseph sont un exemple pour tous les époux chrétiens, qui ne sont pas les amis ou les maîtres de la vie de leurs enfants, mais les gardiens de ce don incomparable de Dieu.

    Le silence de Joseph, homme juste (cf. Mt 1,19), et l’exemple de Marie, qui gardait toutes choses en son coeur (cf. Lc 2,51), nous font entrer dans le mystère plein de foi et d’humanité de la Sainte Famille. Je souhaite à toutes les familles chrétiennes de vivre en présence de Dieu avec le même amour et la même joie que la famille de Jésus, Marie et Joseph.

    © Libreria Editrice Vaticana - Traduction de Zenit, Anne Kurian

    Lire, à propos de cet Angelus : un-cactus-pour-etre-piquant.html

  • La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC), par Arnaud Dumouch

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    La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC) (76 mn) L'histoire de ces enfants tués par Hérode. L'histoire des millions d'enfants morts sans baptême, soit par fausse couche, soit par IVG. Comment reconstituer leur sort après la mort, à l'aide des trois canaux de la foi catholique : Tradition, Ecriture et Magistère. L'hypothèse très solide de leur passage par des limbes provisoires où ces enfants sont préparés à leur entrée libre dans la Vision béatifique.

    SAINTS ET TÉMOINS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE https://www.youtube.com/playlist?list... Par Arnaud Dumouch, 2012-2019.

    Un site Internet parle en détail de cette question des millions d'enfants avortés : http://visitationpourlavie.free.fr/

    Il donne même l'idée de plusieurs idées de rituels pour demander à Dieu le baptême pour son petit enfant mort. http://visitationpourlavie.free.fr/fichiers/Charte.htm