Très tôt, les chrétiens ont eu le pressentiment que la Mère de Dieu, préservée de tout péché, ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition qui sera ensuite approfondie par les théologiens, à travers les siècles.
C’est ainsi, par exemple, que l’évêque Théotecno de Livias (Livias est une ville proche de la Mer Morte, située sur une colline au-dessus de la plaine de Jéricho) précisa, aux alentours de l’an 600, les fondements dogmatiques de l’Assomption. Marie a donné un corps au Fils de dieu ; il a demeuré en son sein. Marie a été l’arche, le temple, le tabernacle dans lequel le Seigneur a pris domicile. Une dignité semblable explique sa glorification finale.
Sa virginité et sa sainteté extraordinaire, inséparables pour les premiers chrétiens, expliquent que son corps eût une espèce d’exigence à être préservé de la corruption du sépulcre.