Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Synode - Page 3

  • Les paroles fortes du cardinal Zen pour le temps de l'Avent et le temps d'aujourd'hui

    IMPRIMER

    De OnePeterFive :

    Le cardinal Zen parle de Dubia et de la synodalité pendant l'Avent

    12 décembre 2023

    Le temps de l'Avent et de Noël a toujours été l'un des moments les plus intenses de l'année liturgique, car nous nous souvenons de l'Incarnation du Fils de Dieu qui vient nous sauver. L'évêque émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, nous offre un beau témoignage en proposant dans un nouveau livre ses méditations sur ce temps liturgique.

    Nous avons récemment interrogé Son Éminence sur son nouveau livre et sur bien d'autres sujets.

    Aurelio Porfiri : Votre Éminence, comment allez-vous ?

    Cardinal Zen : Je dirais que je vais plutôt bien, ma santé n'est pas trop mauvaise pour mon âge, j'approche les 92 ans et je suis donc très reconnaissant à Dieu qui m'a permis d'arriver jusqu'à aujourd'hui en assez bonne forme. En toute chose, nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce qu'il nous offre. Après des moments difficiles, je sens que je reprends des forces et j'espère que je pourrai bientôt reprendre mes activités antérieures, comme la visite des prisonniers, un apostolat qui me tient à cœur et que j'exerce maintenant depuis plus de 20 ans.

    Vous tenez-vous informé de l'actualité ?

    Il est certain que je me tiens très au courant des nouvelles, surtout celles qui concernent l'Église et qui, naturellement, m'intéressent et me concernent d'une manière toute particulière. Aujourd'hui, avec les moyens de communication modernes, il est très facile de se tenir au courant de tout ce qui se passe. Il faut savoir en faire bon usage et naturellement, s'agissant de nouvelles qui nous parviennent de sources multiples et disparates, il faut savoir en faire une lecture critique, en faisant preuve d'une saine prudence. Pensons aux informations contradictoires qui nous parviennent, par exemple, sur les guerres en cours, qui ne sont pas seulement des guerres de territoires, mais surtout des guerres de propagande.

    Lire la suite

  • Le document pour le #synode 2024 vient de sortir...

    IMPRIMER

    Du Père Yves-Marie Couët, prêtre de l'Emmanuel (diocèse de Vannes) (sur twitter) (son site web):

    Le document pour le #synode 2024 vient de sortir et il n'est pas venu à l'idée de ses rédacteurs d'inviter à se mettre à l'écoute de la Parole Dieu !

    Heureusement, nous nous préparons à Noël et nous nous avons soif de Dieu ! Il est la clé du vrai bonheur ! La seule mention dans ce document : Dieu nous enverrait en mission synodale. Comme si Dieu était utilisé pour avaliser nos propres idées.

    Reviennent en force le diaconat des femmes et "les questions controversées" (pourtant ces dernières avaient été mises un peu de côté par le rapport final du synode d'octobre 2023, une question de tactique).

    Voici le document pour l'assemblée #synodale d'octobre 2024 : synod.va/content/dam/sy

  • Le cardinal Müller : tout le contraire d'un chien muet

    IMPRIMER

    Deux entretiens récents du cardinal Müller qui dit clairement les choses tant en ce qui concerne le Synode que le mondialisme :

  • "Ce ne sont pas les traditionalistes qui risquent de provoquer un schisme dans l’Église, mais bien la frange la plus progressiste"

    IMPRIMER

    Une tribune de Jean Bernard sur le site du journal la Croix :

    « Si schisme il doit y avoir, ne viendrait-il pas plutôt du côté progressiste ? »

    Pour Jean Bernard, ce ne sont pas les traditionalistes qui risquent de provoquer un schisme dans l’Église, mais bien la frange la plus progressiste, et en particulier l’Église d’Allemagne. Si des évêques allemands en venaient par exemple à ordonner des femmes, excommunication et schisme deviendraient « inévitables ».

    05/12/2023

    Il n’est pas sans paradoxe de constater que, à l’heure même où l’Église catholique est engagée dans un Synode des évêques dont le thème central est la synodalité et l’accueil inconditionnel de tous (« para todos, todos, todos »), les avertissements se multiplient concernant la possibilité d’une « implosion » ou d’un « schisme ». Dernière intervention en date, celle de J.‑L. Schlegel, pour lequel une rupture pourrait survenir chez les traditionalistes dans le cas où des réformes audacieuses devraient être adoptées à l’issue du synode.

    À lire aussi : Jean-Louis Schlegel : « Si les réformes évoquées sont décidées, les tradis feront-ils un schisme ? »

    À cet égard, nul ne conteste le fait que la frange la plus conservatrice de l’Église éprouve une réserve marquée à l’égard de certaines initiatives du pape François en ce qui concerne, notamment, les questions de morale (Amoris Laetitia), les mesures adoptées contre la messe traditionnelle (Traditionis Custodes) ou encore les engagements politiques du Souverain Pontife. Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer les déclarations chaque jour plus virulentes d’un cardinal Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de Benoit XVI.

    La stratégie des traditionalistes

    Toutefois, jusqu’à maintenant, cette réserve ne s’est traduite par aucun schisme (le cas de la Fraternité Saint-Pie X mis à part), notamment parce que les traditionalistes n’y auraient trouvé aucun intérêt.

    En effet, de la même manière que, après le Concile, de nombreux prêtres progressistes ont exercé leur ministère sans avoir égard au Magistère romain, les traditionalistes vivent tout simplement leur appartenance ecclésiale sans considération des réformes encouragées ou tolérées par le pape François. En outre, ils pensent, à tort ou à raison, que le temps joue en leur faveur : ils constatent que l’effet paradoxal de Traditionis Custodes a été de vider encore davantage les séminaires diocésains au profit de leurs propres maisons de formation ou, à tout le moins, de celle de la Communauté Saint-Martin. Et ils connaissent les conclusions de l’enquête approfondie menée récemment aux États‑Unis, qui a mis en évidence le profil conservateur, voire très conservateur, de la très grande majorité des jeunes prêtres.

    Peut-on néanmoins prédire un schisme de cette partie de l’Église dans l’hypothèse où le Synode sur la synodalité déciderait, à l’issue de ses travaux, d’adopter des réformes substantielles, telles que l’ordination des hommes mariés, l’ouverture des ordres sacrés aux femmes, la procédure de nomination des évêques ou encore l’accueil des personnes LGBT ?

    En fait, la prémisse sur laquelle est fondée une telle prédiction – l’adoption de réformes substantielles – reste très largement incertaine.

    Ordination d’hommes mariés

    Certes, sur plusieurs thèmes, Rome a déjà bougé. L’homosexualité ou le remariage après un divorce ne sont plus des obstacles dirimants à la réception des sacrements. De même, le choix du pape de désigner 70 laïcs parmi les membres votants de l’actuel Synode sur la synodalité témoigne d’une volonté assumée d’associer davantage les laïcs à la définition des grandes orientations de l’Église. Enfin, il n’est pas exclu que, à l’issue de la clôture du Synode en octobre 2024, la règle du célibat sacerdotal soit assouplie et que l’ordination de viri probati devienne possible.

    Lire la suite

  • Synode sur la synodalité : nouveau printemps ou boîte de Pandore ? L'analyse d'Edward Pentin

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur son blog :

    Synode sur la synodalité : Un nouveau printemps ou la boîte de Pandore ?

    27 novembre 2023

    Société de la messe latine d'Arlington

    8 novembre 2023

    Edward Pentin

    Par où commencer ? Une fois de plus, nous avons eu un mois à Rome avec beaucoup d'acrimonie et de contestation, beaucoup de chaleur et, selon la personne à qui vous parlez, pas beaucoup de lumière.

    Attendue avec impatience par certains, redoutée par d'autres, la première assemblée du Synode sur la synodalité sur le thème "Pour une Église synodale : Communion, Participation, Mission", est terminée.

    Elle s'est déroulée du 4 au 29 octobre à huis clos, selon les règles de Chatham House, et donc effectivement en secret, avec des parties soigneusement sélectionnées partagées avec les médias. Elle s'est achevée par un long rapport de synthèse de 42 pages, rédigé comme par magie en l'espace de trois jours, dans lequel chaque paragraphe, après amendements, a été adopté à la majorité des deux tiers ou plus.

    L'assemblée a été marquée par la controverse avant même d'avoir commencé. On s'interrogeait sur sa légitimité en tant que synode d'évêques - questions qui n'ont pas encore trouvé de réponse adéquate - étant donné que près d'un cinquième des votes provenaient, pour la première fois, de laïcs, dont beaucoup avaient des perspectives nettement modernistes et hétérodoxes.

    L'instrumentum laboris du synode, ou document de travail, a donné une idée assez précise de ce que les responsables avaient à l'esprit en matière de synodalité. Le synode lui-même, qui a débuté en 2021 et s'achèvera en octobre prochain, a été présenté comme une occasion pour l'Église catholique de réfléchir à sa propre vie et à sa mission à la suite de consultations avec le "peuple de Dieu" au niveau diocésain, national et continental.

    L'objectif général de la synodalité, nous a-t-on dit, est de favoriser une Église plus inclusive, participative et missionnaire, une chance d'écouter, de marcher ensemble en tant que peuple de Dieu et d'accueillir les voix qui se sont historiquement senties marginalisées par l'Église et, en fait, rejetées par l'enseignement de l'Église.

    Mais pour ses détracteurs, le processus synodal est apparu comme une simple couverture pour introduire l'hétérodoxie dans l'Église, qu'il s'agisse de la normalisation de l'homosexualité, des femmes diacres, d'un changement radical dans la gouvernance de l'Église et d'autres questions qui ont longtemps été privilégiées par les dissidents mais toujours bloquées par les pontificats précédents. Le défunt cardinal George Pell a qualifié l'instrumentum laboris d'"effusion de bonne volonté du Nouvel Âge", assortie de déclarations bienveillantes qui plaisent au monde entier.

    Lire la suite

  • Quelle est la portée du conflit entre Bätzing et Gadecki ?

    IMPRIMER

    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Bätzing c. Gądecki : Qu'est-ce qui se cache derrière l'affrontement ?

    27 novembre 2023

    Le différend qui couvait entre le président de la conférence épiscopale allemande et son homologue polonais s'est dramatiquement envenimé dimanche.

    Le journal polonais Rzeczpospolita a publié le 26 novembre le texte intégral d'une lettre de l'évêque Georg Bätzing et de l'archevêque Stanisław Gądecki.

    Dans la lettre du 21 novembre, Mgr Bätzing a vivement critiqué Mgr Gądecki pour avoir écrit une lettre au pape sur la "voie synodale" controversée de l'Allemagne sans le consulter, décrivant cela comme un "comportement très peu synodal et peu fraternel".

    Qui sont ces deux dirigeants de l'Église ? Pourquoi sont-ils en désaccord ? Est-ce vraiment important ? Et que va-t-il se passer ensuite ? 

    The Pillar y jette un coup d'œil.

    De qui s'agit-il ?

    Mgr Bätzing, évêque de Limbourg âgé de 62 ans, préside la puissante conférence épiscopale allemande depuis mars 2020, date à laquelle il a été élu pour un mandat de six ans.

    Mgr Gądecki, l'archevêque de Poznań âgé de 74 ans, doit terminer son deuxième mandat de cinq ans en tant que président de la conférence épiscopale de Pologne au printemps 2024.

    L'Allemagne et la Pologne ayant une frontière commune, Bätzing et Gądecki sont des voisins ecclésiastiques. Bien que l'élection de Mgr Bätzing ait coïncidé avec la fermeture de l'Europe lors du coronavirus, les deux hommes se sont rencontrés fréquemment depuis la levée des restrictions.

    Lorsque Mgr Bätzing a rendu visite à Mgr Gądecki à Poznań en novembre 2021, les deux hommes espéraient poursuivre le dialogue sensible mais fructueux entre les évêques allemands et polonais, lancé après la Seconde Guerre mondiale et poursuivi par leurs prédécesseurs.

    Mais deux ans plus tard, leurs relations sont manifestement difficiles. 

    Pourquoi s'opposent-ils ?

    Lorsque Mgr Bätzing a succédé au cardinal munichois Reinhard Marx à la présidence de la conférence épiscopale, la voie synodale allemande était déjà engagée. 

    L'initiative réunissant les évêques du pays et des laïcs triés sur le volet pour discuter des changements radicaux à apporter à l'enseignement et à la pratique de l'Église dans le contexte d'un scandale d'abus démoralisant prenait de l'ampleur.

    Bien que Bätzing soit moins connu que Marx, il s'est rapidement imposé comme un défenseur énergique et éloquent de la méthode synodale qui, selon ses détracteurs, risquait de conduire l'Église catholique d'Allemagne au schisme.

    Gądecki fait partie des personnes concernées par l'expérience allemande. Le 22 février 2022, il met ses inquiétudes par écrit dans une lettre de près de 3 500 mots adressée à Bätzing.

    "L'Église catholique d'Allemagne est importante sur la carte de l'Europe, et je suis conscient qu'elle rayonnera sa foi ou son incroyance sur tout le continent", écrit-il. 

    "C'est pourquoi je regarde avec inquiétude les actions du 'chemin synodal' allemand jusqu'à présent. En observant ses fruits, on peut avoir l'impression que l'Évangile n'est pas toujours la base de la réflexion."

    Lire la suite

  • Le Synode : un antidote aux pressions schismatiques ?

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur le Monday Vatican :

    Pape François, et si le Synode répondait au risque de schisme ?

    27 novembre 2023

    La réponse du pape François à quatre anciens délégués de la " Voie synodale " allemande a mis une nouvelle fois en lumière l'inquiétude du pape François face au chemin entrepris par l'Église d'Allemagne. Une inquiétude partagée au Vatican, au point que le risque de schisme est souvent évoqué. D'un certain point de vue, cependant, la réponse du pape François, combinée aux différentes actions concernant le Synodaler Weg allemand, laisse une question ouverte : Et si le pape François avait voulu mettre l'Église en état de synode permanent précisément pour éviter le schisme ?

    La question va au-delà des prétendues concessions doctrinales possibles du pape François.

    Le pape agit de manière pragmatique et cherche toujours à éviter les chocs frontaux, fidèle à l'idée que "le temps est supérieur à l'espace." La voie synodale allemande, dans son entêtement, aurait pu sembler un défi dangereux si elle avait été prise de front. Le pape François aurait alors tenté de trouver un moyen de contourner l'obstacle.

    Il s'agit de remonter dans le temps et de comprendre comment le pape François a agi, afin de trouver quelques confirmations à cette théorie. Il y a d'abord la lettre que le pape a envoyée au peuple de Dieu lors de son voyage en Allemagne en 2019. C'est une lettre qui encourage la discussion ouverte mais souligne que les décisions doctrinales n'appartiennent qu'à Rome et demande de ne pas tomber dans les dérives fonctionnalistes et les dérives idéologiques.

    Durant cette période, le cardinal Jean-Claude Hollerich a lancé l'idée d'un synode européen, ainsi que d'une série de synodes continentaux qui pourraient nous permettre de discuter ensemble et de surmonter globalement les différentes crises déclenchées dans les Églises locales.

    Le pape François doit décider d'un thème pour le synode des évêques, célébré en 2023. Le Pape lui-même dit que la première place parmi les demandes était de discuter du rôle du prêtre au Synode. La synodalité était le deuxième thème favori. Le pape François a choisi la synodalité. Et il semble qu'il y ait aussi l'idée sous-jacente d'absorber la tempête qui éclate en Allemagne dans un débat plus large.

    Un débat est déjà en cours sur certaines questions. Le cardinal Hollerich est nommé rapporteur général du synode. Il accueillera dans son archidiocèse de Luxembourg une rencontre entre le cardinal Grech et Mgr Baetzing, président de la Conférence épiscopale allemande, afin d'encourager la mise en place d'un groupe de travail qui réconcilie le Synodaler Weg allemand avec l'Église universelle.

    Et c'est toujours Hollerich qui se fait le porte-parole des questions les plus populaires dans les discussions du Synode, du rôle des femmes au changement de la doctrine de l'Église concernant les unions homosexuelles.

    Certaines positions autour du Synode semblent avoir pour objectif final de faire taire toute contestation possible, de jeter un rameau d'olivier à l'aile progressiste, et de tout absorber dans un nouvel équilibre.

    Lire la suite

  • Perspectives romaines : comment comprendre la crise et trouver la voie à suivre

    IMPRIMER

    Edward Pentin a pris la parole à la Catholic Identity Conference à Pittsburgh le 30 septembre dernier : 

    Perspectives romaines : Comprendre la crise et trouver la voie à suivre

    14 novembre 2023

    Introduction

    Grâce en grande partie au Covid, cela fait 6 ans que j'ai eu l'honneur de prendre la parole à la CIC et, comme nous le savons, beaucoup de choses ont changé depuis.

    Sauf une chose : le Pape François mène toujours sa révolution, et avec plus d'ardeur que jamais, ce qui entraîne des divisions de plus en plus profondes, des persécutions de l'intérieur et du sommet, une atmosphère de peur omniprésente, l'encouragement de la médiocrité et de l'hypocrisie, et la menace imminente d'un schisme formel.

    Le refrain "Jusqu'à quand, Seigneur ?" est devenu de plus en plus fréquent, alors que les fidèles pratiquants regardent, désespérés et impuissants, alors qu'ils sont exclus et marginalisés et que nous sommes plongés dans une crise qui pourrait s'avérer pire que la controverse arienne, selon certains historiens de l'Église.

    Il y a six ans, il semblait que les choses allaient se précipiter. Nous avions eu toutes les retombées des synodes sur la famille et d'Amoris Laetitia ; un groupe d'éminents universitaires et membres du clergé catholique venait d'accuser le pape François d'hérésie ; et nous venions d'apprendre que le cardinal Carlo Caffarra était décédé et que, quelques jours plus tard, le pape François avait effectivement vidé de sa substance l'Institut du pape saint Jean-Paul II pour le mariage et la famille que le cardinal avait fondé. Cette année-là, c'était aussi le 100e anniversaire des apparitions mariales de Fatima, et l'on espérait qu'une intervention divine pourrait mettre un terme à cette sombre période.

    Mais, comme nous le savons, la Vierge a demandé pénitence et réparation à Fatima et, avant cela, à Lourdes. Cela ne s'est pas produit et les bouleversements se sont poursuivis à un rythme soutenu, qu'il s'agisse de la messe traditionnelle qui a été supprimée, de la voie synodale allemande qui a été autorisée à se poursuivre sans contrôle, ou des scandales, liés au pape ou non, qui semblent ne jamais prendre fin.

    Entre-temps, ceux qui soutiennent pleinement cette révolution se réjouissent qu'elle semble être passée à la vitesse supérieure au cours des derniers mois. Bien qu'en réalité, ils n'aient pas encore atteint la plupart de leurs objectifs (un changement clair dans la gouvernance de l'Église, les femmes diacres, le clergé marié et la normalisation de l'homosexualité), avec le Synode sur la synodalité, ils sont plutôt étourdis à l'idée que ceux-ci semblent enfin être à portée de main.

    Bien sûr, il est impossible de savoir avec certitude pourquoi tout cela se produit, ou plutôt pourquoi on le laisse se produire, mais dans cet exposé, j'examinerai quelques théories tirées de sources dignes de confiance à Rome et ailleurs pour explorer ce que tout cela pourrait signifier et vers quoi nous pourrions nous diriger. J'espère qu'ainsi, je pourrai oser offrir au moins quelques lueurs d'espoir au bout de ce tunnel apparemment interminable.

    La grande révélation

    Il y a quelques mois, Joseph Bevan, un ami anglais, fervent catholique et père de dix enfants - dont deux prêtres et une religieuse - a fait un commentaire intéressant et stimulant dans un article qu'il avait écrit pour des médias catholiques.

    "La crise actuelle est absolument essentielle pour le triomphe final de l'Église catholique", a-t-il déclaré. Une partie du plan de Dieu, poursuit-il, doit être d'écraser l'hérésie moderniste au cœur de l'Église, et pour cela, il faut laisser libre cours à l'hérésie pour qu'elle puisse enfin s'éteindre d'elle-même. Ceux qui souhaitent que le pape François soit remplacé par un autre pape Benoît, a-t-il ajouté, ont fondamentalement mal compris la situation."

    Lire la suite

  • Le synode transmettra-t-il la foi ou l'incrédulité ? Entretien avec le chef de la Conférence épiscopale polonaise

    IMPRIMER

    Du Catholic World Report :

    Le synode transmettra-t-il la foi ou l'incrédulité ? Entretien avec l'archevêque Stanisław Gądecki

    Aujourd'hui, dit le chef de la Conférence épiscopale polonaise, nous avons "une rencontre entre les Églises de l'excès et les Églises de la pénurie". ... "La menace de dilapider les acquis de deux millénaires de christianisme nous concerne directement, nous, représentants de l'Occident."

    13 novembre 2023

    Mgr Stanisław Gądecki a été nommé archevêque de Poznań, en Pologne, en mars 2002 par le pape Jean-Paul II. En mars 2014, il a été élu président de la Conférence épiscopale polonaise pour le premier mandat, et en mars 2019, il a été élu pour le second mandat. Il effectue actuellement un second mandat en tant que membre du Dicastère pour la doctrine de la foi.

    Mgr Gądecki a participé au Synode des évêques à Rome consacré à la proclamation de la Parole de Dieu (2008), à la nouvelle évangélisation (2012), à la famille (2014 et 2015) et à la jeunesse (2018), ainsi qu'à l'Assemblée synodale qui s'est tenue à Rome en octobre.

    Il s'est récemment entretenu avec Catholic World Report au sujet de la récente Assemblée synodale, des aspects positifs et négatifs de l'Assemblée, de la pression actuelle en faveur de la bénédiction des couples homosexuels et de l'extrémisme du Synodale Weg allemand.

    CWR : Excellence, c'est le cinquième Synode auquel vous participez. Qu'est-ce qui vous a surpris lors de l'Assemblée synodale à Rome le mois dernier ?

    Mgr Stanisław Gądecki : Le processus de consultation lancé par le pape François aux niveaux paroissial, diocésain, national et enfin continental a été une expérience nouvelle et intéressante. Tout le monde a été invité à participer, quelle que soit son attitude à l'égard de la foi et de l'Église catholique. En conséquence de cette approche, la voix "non-catholique" était parfois plus audible que la voix "catholique". Cependant, ce n'est pas ce que signifie la recherche de la volonté de Dieu. Nous avons vu une grande variété de points de vue, les plus extrêmes étant exprimés en Allemagne, où le Synodale Weg s'est déroulé parallèlement au processus synodal.

    La diversité des opinions et l'équilibre à la limite de l'orthodoxie ont également été entendus à Rome, ce qui s'est en partie reflété dans le document final. En outre, la clause de confidentialité pour tous concernant ce qui s'est passé dans la salle du Synode était une nouveauté. En effet, à l'exception de James Martin, qui a enfreint cette règle lors d'une réunion avec les ambassadeurs de l'Union européenne, tous les autres l'ont respectée.

    Le synode a offert beaucoup de temps pour la prière et la méditation. Nous avons passé beaucoup de temps en petits groupes, mais il n'y avait pas de possibilité de conversation authentique. L'exigence était d'"écouter sans préjugés" l'interlocuteur et de ne pas entrer dans la polémique. C'est une expérience intéressante, mais qui ne sert pas le dialogue, c'est-à-dire la recherche rationnelle de la vérité, même si dans mon groupe, tout le monde était très sympathique. En outre, des thèmes spécifiques étaient assignés à chaque table à l'avance, de sorte que le fait d'être assigné à un groupe particulier équivalait à être exclu de la conversation sur d'autres sujets. Il y avait également des sessions plénières où l'on pouvait faire entendre sa voix. Trois puis deux minutes étaient allouées pour les déclarations. Certains participants ont réussi à parler trois ou quatre fois. Curieusement, je n'ai pas eu cette chance. Nous avons été encouragés à envoyer des positions au secrétariat, mais personne ne semble les avoir lues jusqu'à présent.

    CWR : La participation des laïcs au Synode sur la synodalité a-t-elle donné un style différent aux travaux ?

    Mgr Gądecki : La participation des fidèles laïcs au processus de consultation était naturelle. C'est une pratique courante dans les Églises locales.

    Lire la suite

  • Quelle direction a pris le pontificat de François ?

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur le Monday Vatican :

    Pape François, quel sera son pontificat ?

    13 novembre 2023

    Il y aura plus de théologiens et de canonistes parmi les membres de la deuxième étape du Synode des évêques, qui se tiendra en octobre prochain. C'est ce qu'a déclaré le cardinal Matteo Zuppi lors d'une rencontre à Bologne sur les quarante ans de la promulgation du Code de droit canonique, et c'est un fait intéressant. Après un synode qui a abouti à un texte particulièrement controversé, amendé 1215 fois, nous pensons à un synode où les experts seront appelés à donner forme et substance aux textes, qui seront ensuite publiés à l'issue de la réunion.

    Il fut un temps où la nouvelle d'avoir plus de canonistes et de théologiens aurait été accueillie avec optimisme, car il s'agit en définitive d'une excellente nouvelle. Il est nécessaire d'harmoniser les décisions de l'Église avec le corpus juridique et théologique pour que ces décisions aient un sens. Mais cette même nouvelle suscite aussi une certaine inquiétude. Et c'est dans cette inquiétude que l'on peut comprendre comment le pontificat de François est perçu.

    Au cours de ces dix années, le pape François a été un pape très législateur. Il a promulgué 48 motu proprio, diverses lettres apostoliques, divers appels, faisant et défaisant des lois dans ce qu'il a appelé la "réforme en cours". En même temps, à chaque changement de paradigme, le pape François a trouvé une justification théologique ou historique, extrapolant des phrases ou des décisions de contextes passés pour démontrer une continuité entre ses décisions et celles qui ont existé auparavant, pour signaler que sa théologie n'est pas une rupture avec le passé.

    C'est ce qui s'est passé, par exemple, dans la lettre aux prêtres du diocèse de Rome en août dernier, lorsqu'il a utilisé la pensée du grand théologien français de Lubac, en en reprenant certaines parties et en n'en considérant pas d'autres. Mais il y a d'autres exemples de ce genre, de la simplification du thème de la condamnation de l'esclavage par l'Église à celui de la réforme de la Curie, souvent écarté par une plaisanterie sur l'efficacité de la Curie elle-même.

    Cette simplification se retrouve aujourd'hui dans les réponses aux dubia envoyées par le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi. L'idée est de transmettre les vérités de la foi dans un langage familier. Pourtant, le sentiment d'une certaine ambiguïté demeure, à tel point que le dubia a été envoyé deux fois, les premières réponses n'ayant pas été jugées satisfaisantes.

    La simplification répond à la nécessité de s'adresser directement au peuple. En dix ans de pontificat, le pape François a éliminé les "corps intermédiaires". Il n'y a plus d'élite de fonctionnaires, de managers, d'officiels du Vatican et de cardinaux prêts à aider le pape ou à agir comme un filtre dans les situations les plus difficiles.

    Il y a le pape, et puis il y a le peuple. La Curie est marginalisée, utilisée lorsqu'elle donne une idée de collégialité avec des réunions interdicastérielles et laissée quelque peu à son sort. Le pape a le peuple qu'il écoute, même s'il décide ensuite directement. À ses côtés, il veut un Conseil des cardinaux pour définir la réforme de la Curie et l'aider à gouverner l'Église. Mais au cours de ces dix années, la vie a souvent pris le pas sur les propositions du Conseil.

    Le pape François a donc déconstruit l'institution ecclésiale, en maintenant certaines structures vivantes tout en les affaiblissant. C'est par exemple le cas de la Secrétairerie d'État, qui a perdu des compétences et de l'autonomie financière au fil des ans, se transformant de plus en plus en "Secrétariat pontifical".

    Si le peuple est le premier interlocuteur du Pape, s'il n'y a pas d'élite, le Pape se retrouve seul à prendre toutes les décisions. Le Pape François est un Pape qui se retrouve à faire de la micro-gestion, qui veut toujours être informé, qui veut tout savoir. C'est un Pape qui préfère parler aux gens de la rue plutôt qu'aux cardinaux parce que, des premiers, il apprend la situation de l'Église et veut apporter des corrections.

    La question est toutefois plus large. Si les cardinaux et les fonctionnaires ne sont pas pris en compte, comment feront-ils partie d'un gouvernement et comment pourront-ils l'aider ? Un pontificat qui supprime les corps intermédiaires non seulement oblige le pape à un travail ardu de discernement constant et continu, même sur des questions qu'il ne connaît pas, mais met aussi en péril l'avenir même de l'institution ecclésiale.

    Surtout, un pape qui supprime les corps intermédiaires peut difficilement, en fin de compte, faire des choix qui ne soient pas dictés par des émotions personnelles. Cela fonctionne au niveau des gouvernements, et cela fonctionne au niveau des idées. C'est pourquoi l'annonce d'avoir plus de théologiens et de canonistes au prochain Synode inquiète. Le problème ne réside pas tant dans le profil des personnes qui seront choisies que dans leur approche idéologique.

    On pense immédiatement à ceux qui seront capables de porter les idées du Pape et de vaincre ce que le cardinal Jean-Claude Hollerich, orateur général du Synode, a appelé les "résistances".

    Le risque est de se retrouver non pas face à un débat mais à la recherche d'un cadre interprétatif qui justifie les décisions et les choix du Pape. La nomination de Victor Manuel Fernández comme préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, puis sa création comme cardinal, ont constitué un premier "avertissement" à cet égard. Fernández s'est engagé, ces derniers mois, à donner un cadre théologique aux choix du pape, même les plus controversés, donnant ainsi le feu vert à la révolution culturelle, que le pape François a ensuite concrétisée avec la réforme de l'Académie pontificale de théologie, qui n'a fait que s'inspirer de la constitution pastorale Veritatis Gaudium sur les facultés pontificales.

    L'absence - ou la non-considération - d'une classe dirigeante conduit à des choix qui risquent parfois de suivre la longue vague de l'opinion publique (comme ce fut le cas lorsque le Pape changea d'avis sur la gestion de la question des abus au Chili). L'organisation institutionnelle est en danger car le pape François la réforme non pas de l'intérieur mais selon la méthode des commissions et commissaires inaugurée depuis le début de son pontificat.

    Le prochain synode des évêques devient donc un test essentiel pour comprendre quelle direction a pris le pontificat. Les choix du pape en diront long sur l'Église qu'il veut laisser en héritage à son successeur. Il aura deux choix : continuer à détruire les "corps intermédiaires" ou tout reconstruire.

  • Tout sauf synodale; telle est l’image que l’Église est en train de donner d’elle-même...

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Niklas Luhmann, prophète inécouté

    (s.m.) Tout sauf synodale. Telle est l’image que l’Église est en train de donner d’elle-même, après quatre semaine de débats à huis clos entre 365 évêques et non-évêques, de « conversations dans l’Esprit » consignées dans un rapport final aussi encyclopédique qu’évasif, mais avec un Pape François qui a entretemps pris les devants, dans un absolutisme monarchique complet, et publié ses propres réponses à une série de questions qui relèvent plus de la comédie que du débat de fond, sur les cohabitants, les homosexuels, les transsexuels en prises avec les communions, les baptêmes, les mariages et autres parrainages.

    Mais surtout, on donne l’image d’une Église qui perd de vue l’essentiel, c’est-à-dire cette proximité avec Dieu qui est au cœur du « Credo » chrétien. Et tout cela alors que la foi s’étiole et s’éteint chez les hommes, et que Dieu disparaît, même là où l’on croyait la catholicité florissante.

    Ce qui est frappant, c’est que la voix de Joseph Ratzinger, théologien et pape, n’a pas été la seule à s’être élevée pour rappeler depuis longtemps à l’Église cette priorité absolue, il y a également eu – et de manière très originale – celle d’un non-croyant : son compatriote Niklas Luhmann (1927-1998), qui a été l’un des penseurs les plus importants et controversés de la seconde moitié du vingtième siècle.

    On commémore actuellement le vingt-cinquième anniversaire de la mort de Luhmann. Et à cette occasion, son portrait détaillé vient de sortir dans la collection « Classici contemporanei » des éditions IBL Libri, signé par l’un des chercheurs les plus averti, Sergio Belardinelli, professeur de sociologie des processus culturels à l’Université de Bologne et, de 2008 à 2013, coordinateur scientifique du Comité pour le projet culturel de la Conférence épiscopale italienne.

    Pour Luhmann, il faut considérer la politique, l’économie, l’art, la science, la religion, les médias de masse et bien d’autres domaines comme étant des systèmes sociaux autonomes, chacun spécialisé dans la résolution d’une catégorie bien déterminée de problèmes, dans une société toujours plus complexe comme celle d’aujourd’hui.

    Et la fonction spécifique de la religion est de communiquer une ouverture à la transcendance, à ce Dieu qui aide à comprendre que tout est contingent, et donc à s’opposer à toute forme de fondamentalisme, de moralisme et de politique qui mettrait la religion à son service. Une religion dans laquelle « tout dépend de la foi », et certainement pas une sorte de service social contre les dérives du marché capitaliste, telle que l’Église essaye de le devenir aujourd’hui.

    C’est ce que Luhmann écrit et défend dans l’un de ses essais lui aussi publié pour la première fois cette année en version italienne, aux éditions Franco Angeli : « La religion de la société ».

    Laissons la parole au professeur Belardinelli, pour illustrer la pensée de ce grand maître, d’une actualité étonnante pour l’Église d’aujourd’hui.

    Lire la suite

  • La "méthode Tucho Fernandez" : tordre le cou à la doctrine en transformant la doctrine en pratique

    IMPRIMER

    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La "méthode Tucho" : tordre le cou à la doctrine par la pratique

    Dans une frénésie de fuite en avant, ce qui était perçu hier encore comme hérétique, sera jugé évangélique par la conscience collective. Synodalement ou non, à condition de rompre avec le passé...

    11_11_2023

    Revenons au document signé par le pape François et le cardinal Víctor Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, et intitulé 'Réponses à certaines questions de S.E. Monseigneur José Negri, évêque de Santo Amaro, concernant la participation au sacrement du baptême et du mariage des transsexuels et des personnes homo-affectives' (3 novembre 2023). De nombreuses réflexions pourraient être formulées à ce sujet : nous n'en proposons ici que quelques-unes.

    À première vue, il semblerait que la réponse du cardinal Fernández soit la mise en œuvre de l'esprit du Synode qui vient de s'achever. Et ce, principalement pour deux raisons. La première concerne le thème très cher aux pères, frères et sœurs synodaux : l'homosexualité et la transsexualité. La deuxième raison concerne l'approche du problème : pas d'interdiction, seulement de la permission. Une approche également typique du Synode, ouvert à l'accueil, pour dire la vérité, pas indiscriminé, mais très discriminant : feu vert pour le nouveau ; feu rouge pour tout ce qui sent l'ancien.

    En réalité, les paroles de Mgr Fernández ne sont pas la mise en œuvre du synode, bien au contraire. C'est à ce dernier, ainsi qu'à son second volet en octobre prochain, qu'il incombe de mettre en œuvre ce qui a été décidé au sommet. Essayons de mieux nous expliquer. Depuis des années, le Magistère ordinaire adopte des positions, disons, désinvoltes à l'égard de la doctrine saine et droite. Cette orientation, pleine d'orientations hétérodoxes, qui est le fait non seulement du Pontife, mais aussi des dicastères, des conseils pontificaux, etc., doit devenir la sève de la pastorale universelle, doit être mise en œuvre de manière capillaire du Brésil à l'Australie, de la Pologne au Canada. Par conséquent, l'une des tâches du Synode est de faire de ce que le Magistère ordinaire a enseigné ces dernières années une pastorale universelle concrète. Et cela se fera, comme beaucoup l'ont déjà compris, en initiant des processus, c'est-à-dire non pas tant en changeant la doctrine, mais en commençant à transformer la doctrine en pratique.

    A force de fuir en avant, ce qui était perçu comme hérétique hier encore, la conscience collective le jugera évangélique. Dans cette perspective, les paroles du préfet sont une indication pastorale précise que tous les évêques, appelés à marcher ensemble, devront mettre en œuvre. Le post-synode doit donc traduire les commandements d'en haut en actions concrètes et diffusées dans le monde entier. Le magistère ordinaire est la tête, les évêques sont le bras. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons dire que le Synode sera parmi nous.

    Lire la suite