Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Théologie - Page 20

  • "Foi et raison" propose deux videos sur 'sciences et preuves de Dieu' avec Dominique Lambert

    IMPRIMER

    Sur la chaine youtube de "Foi et raison" (voir ICI) :

    Interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie, et plus spécifiquement, dans cette 1ère partie, sur la question des preuves de l’existence (ou de l’inexistence) de Dieu à partir des sciences de la nature.

    00:00 Intro

    00:55 Peut-on prouver l’existence de Dieu à l’aide des sciences naturelles ?

    6:50 La philosophie peut-elle proposer des arguments rationnels et convaincants ?

    14:30 Les sciences répondent à la question « comment ? » et la religion à la question « pourquoi ? » : vraiment ?

    Seconde partie de l'interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie.

    00:00 Intro

    00:10 George Lemaître

    07:35 Commencement et Création

    14:10 Jean Ladrière ; Dialogue entre sciences et théologie ; Blondel

    20:32 D’où vient cette tendance à faire du concordisme ?

  • Trente-six textes qui résument la foi catholique

    IMPRIMER

    Du site de l'Opus Dei :

    36 textes qui résument la foi catholique

    Nous proposons 36 textes qui abordent certaines des principales vérités de la foi. Ces textes ont été préparés par des théologiens et des canonistes avec une approche principalement catéchétique, se référant à l'Écriture Sainte, au Catéchisme de l'Église Catholique, aux enseignements des Pères et au Magistère.

    Thème 1 : Le désir de Dieu

    Dans les profondeurs de l'esprit humain, nous trouvons une aspiration au bonheur qui renvoie à l'espoir d'un foyer, d'une patrie définitive.

    Thème 2 : Le pourquoi de la Révélation

    Il existe chez l'homme un désir naturel d'atteindre une pleine connaissance de Dieu, qu'il n'est pas en mesure de connaître sans l'aide de Dieu.

    Thème 3 : Le développement de la Révélation

    Dieu s'est révélé petit à petit à l'homme et sa révélation a culminé dans l'incarnation.

    Thème 4 : Dieu Créateur

    La création est à la fois un mystère de la foi et une vérité accessible à la raison.

    Thème 5 : La providence de Dieu

    Il est légitime de s'interroger sur la possibilité et l'efficacité des interventions divines dans notre monde.

    Thème 6 : L'être humain, à l’image de Dieu

    L'homme est la seule créature capable de connaître et d'aimer au-delà du matériel et du fini.

    Thème 7 : Liberté humaine

    L'Église considère que la liberté est un signe éminent de l'image divine dans l'homme.

    Thème 8 : Dominer la création. Le travail. L'écologie.

    Dieu donne à l'homme la domination sur le monde et lui ordonne de l'exercer. La protection de l'environnement est une obligation morale qui incombe à chaque personne et à l'ensemble de l'humanité.

    Thème 9 : L'homme a été créé par Dieu en tant qu’homme et femme

    L'être humain est une personne parce qu'il est humain. L'égalité des personnes doit s'exprimer dans le respect de chaque individu et de la collectivité.

    Thème 10. Le péché et la miséricorde de Dieu

    La perte du sens du péché a conduit à la perte du besoin de salut, et donc à l'oubli de Dieu par indifférence.

    Thème 11. Témoignage évangélique

    Jésus a envoyé les apôtres dans le monde entier pour "prêcher la bonne nouvelle à toute créature". Le contenu de cet Évangile était ce que Jésus a dit et fait dans sa vie terrestre.

    Thème 12. L'Incarnation

    Jésus est le Fils unique de Dieu qui s'est fait homme pour notre salut. Il est le Dieu parfait et l'homme parfait.

    Thème 13. Passion, mort et résurrection de Jésus-Christ

    Jésus a accepté librement les souffrances physiques et morales imposées par l'injustice des pécheurs.

    Sujet 14. L’Esprit Saint et son action dans l'Église

    L'action de l'Esprit Saint se réalise dans l'Église par les sacrements. Nous disons souvent que l'Esprit Saint est comme l'âme de l'Église.

    Thème 15. L'Église, fondée par le Christ

    L'Église est la communauté de tous ceux qui ont reçu la grâce régénératrice de l'Esprit par laquelle ils sont enfants de Dieu.

    Thème 16. La constitution hiérarchique de l'Église

    L'Église est une société structurée où certains ont la mission de diriger les autres.

    Thème 17. L'Église et le monde

    L'Église est inséparablement humaine et divine. Elle vit et agit dans le monde, mais sa fin et sa puissance ne sont pas sur la terre, mais dans le Ciel.

    Thème 18. La doctrine sociale de l'Église

    La bonne nouvelle du salut exige la présence de l'Église dans le monde. L'Évangile est en effet une proclamation de la transformation du monde selon le plan de Dieu.

    Thème 19. La résurrection de la chair

    L'énigme de la mort de l'homme ne peut être comprise qu'à la lumière de la résurrection du Christ et de notre résurrection en Lui.

    Thème 20. Les sacrements

    Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce. La grâce sanctifiante est une disposition stable et surnaturelle qui perfectionne l'âme pour la rendre capable de vivre avec Dieu.

    Sujet 21. Baptême et Confirmation

    Le chrétien baptisé et confirmé est destiné à participer à la mission évangélisatrice de l'Église en vertu de ces sacrements.

    Sujet 22. L'Eucharistie (I)

    L'Eucharistie rend Jésus-Christ présent : il nous invite à accepter le salut qu'il nous offre et à recevoir le don de son corps et de son sang comme nourriture de la vie éternelle.

    Thème 22. L'Eucharistie (II)

    La Sainte Messe rend présent dans la célébration liturgique actuelle de l'Église l'unique sacrifice de notre rédemption.

    Thème 23. Pénitence et Onction des malades

    La pénitence est un sacrement spécifique de guérison et de salut.

    Sujet 24. Mariage et ordres sacerdotaux

    Le mariage est une sage institution du Créateur pour réaliser dans l'humanité son projet d'amour. Le sacrement de l'Ordre confère une participation au sacerdoce du Christ.

    Thème 25. La vie chrétienne : la loi et la conscience

    La loi éternelle, la loi naturelle, la nouvelle loi ou loi du Christ, les lois humaines politiques et ecclésiastiques sont des lois morales dans un sens très différent, bien qu'elles aient toutes quelque chose en commun.

    Thème 26. Le sujet moral. La moralité des actes humains

    Seules les actions volontaires sont soumises à une évaluation morale en tant que telle. L'éducation du monde complexe des sentiments est une partie fondamentale de la formation et de la vie chrétienne.

    Thème 27. L'action de l'Esprit Saint : la grâce, les vertus théologales et les commandements.

    La vie chrétienne est la vie de l'homme en tant qu'enfant de Dieu dans le Christ par le Saint-Esprit.

    Sujet 28. Premier et deuxième commandements

    Le premier commandement du Décalogue revêt une importance existentielle : c'est le seul fondement possible pour façonner une vie humaine réussie.

    Sujet 29. Le troisième commandement

    L'homme, qui est appelé à participer à la puissance créatrice de Dieu en perfectionnant le monde par son travail, doit également cesser de travailler le septième jour afin de le consacrer au culte et au repos divins.

    Point 30. Quatrième commandement. La famille

    Le quatrième commandement est un point de connexion et de transition entre les trois commandements précédents et les six suivants : dans les relations familiales, l'interpénétration mystérieuse entre l'amour divin et l'amour humain, qui est à l'origine de chaque personne, se poursuit d'une certaine manière.

    Point 31. Le cinquième commandement

    Personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer le droit de tuer directement un être humain innocent.

    Point 32. Le sixième commandement

    La sexualité touche au cœur intime de la personne humaine. Une véritable éducation à la chasteté aide à réfléchir sur les valeurs personnelles et morales qui entrent en jeu dans les relations affectives avec d'autres personnes.

    Thème 33. Les septième et huitième commandements

    La vie chrétienne s'efforce d'ordonner les biens de ce monde à Dieu et à la charité fraternelle. La tempérance, la justice et la solidarité sont importantes.

    Thème 34. Les neuvième et dixième commandements

    Les neuvième et dixième commandement font référence aux actes internes correspondant aux péchés contre les sixième et septième commandements. Les péchés internes peuvent déformer la conscience.

    Sujet 35. La prière dans la vie chrétienne

    Le Catéchisme fait la distinction entre la prière vocale, la méditation et la prière contemplative. Toutes trois ont en commun une caractéristique fondamentale : le recueillement du cœur.

    Sujet 36. La prière du Notre Père

    Avec la prière du Notre Père, Jésus veut faire prendre conscience à ses disciples de leur statut d'enfants de Dieu.

  • Liturgie : la crise en préparation dans les années qui précèdent Vatican II (1945-1965) (Denis Crouan) 

    IMPRIMER

    Liturgie 25 : La crise en préparation dans les années qui précèdent Vatican II (1945-1965) (46 mn) 

    https://youtu.be/FLQlEfjpI4w 

    On se demande souvent si la crise est venue de Vatican II. Le Docteur Crouan rappelle que Raïssa et Jacques Maritain écrivaient pendant le Concile, en 1964, alors que des théologiens dits de la « mort de Dieu » étaient entrés en scène tant en Amérique qu’en Europe depuis 1950  « Il me paraît bien significatif que dans le même temps où au Concile, le Saint Esprit fait proclamer des changements d’attitude qui représentent un progrès immense (et qui ont beaucoup trop tardé), dans le même temps un ouragan de bêtise et d’abjection d’une puissance extraordinaire et apparemment irrésistible souffle tout autour sur la vaste étendue du monde catholique et spécialement ecclésiastique. Cette crise me paraît une des plus graves que l’Église ait connue. Elle a à mes yeux un caractère eschatologique et semble annoncer de larges apostasies.  ».  

    Pourtant, en préparation à la convocation du Concile, le pape Jean XXIII était clair : « il existe entre la liturgie et le dogme (les vérités de la foi) un lien tellement indéfectible que celui qui touche à la liturgie sans avoir reçu un mandat de l’Église touche également au dogme et, par ricochet, à la morale ».  

     

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Mgr Eleganti : "Je n'attends rien de bon du synode"

    IMPRIMER

    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    D'un évêque suisse : Je n'attends plus rien de bon du prochain synode

    L'évêque Marian Eleganti affirme que les discussions autour du synode sur la synodalité se concentrent sur "les mêmes vieux refrains réchauffés pour la énième fois depuis les années 1970".

    10 novembre 2022

    " Hypocrisie sans bornes ", " confusion ", " instrumentalisation de Dieu " - Mgr Marian Eleganti, ancien évêque auxiliaire de Coire en Suisse, peine à trouver des mots assez durs pour exprimer sa désapprobation sans équivoque du contenu des discussions entourant le synode de 2023 sur la synodalité.

    Dans une récente tribune publiée par le magazine catholique en ligne autrichien Kath.net, Mgr Eleganti s'est livré à une longue critique du prochain Synode qui vient de conclure sa phase diocésaine pour entrer dans la phase continentale, laquelle doit se dérouler jusqu'en mars 2023.

    Figure populaire et emblématique des trois dernières Journées mondiales de la jeunesse à Madrid, au Brésil et à Cracovie, Mgr Eleganti a été l'évêque des jeunes de la Conférence des évêques suisses pour la région germanophone de la Suisse entre 2011 et 2018. Il aurait démissionné en raison de désaccords avec les évêques suisses sur les orientations du Synode mondial des jeunes qui s'est tenu la même année.

    En effet, le franc-parler et les positions orthodoxes de Mgr Eleganti lui ont souvent valu d'être évincé par ses pairs. Le missionnaire bénédictin, qui a été abbé de l'abbaye de Saint Otmarsberg de 1999 à 2009, a également contribué au lancement de la première Rencontre mondiale des familles en Suisse alémanique en 2019.

    "L'Église n'était pas sur la mauvaise voie depuis 2000 ans et nullement dans le besoin d'être éclairée et corrigée par un processus synodal au 21e siècle", écrit Mgr Eleganti dans sa chronique, regrettant qu'au lieu d'aborder la synodalité comme un nouveau modus operandi dans l'Église, la discussion se concentre plutôt sur "tous les mêmes refrains réchauffés pour la énième fois depuis les années 1970" : démocratie, participation, implication dans le pouvoir, femmes dans toutes les fonctions, diaconat ou sacerdoce pour les femmes ; révision de la morale sexuelle concernant les relations extraconjugales, le remariage et l'homosexualité, abandon du centrage sur le prêtre dans la liturgie, etc. "

    Du vieux vin dans de nouvelles bouteilles

    " Les propositions maintes fois avancées sont versées encore et encore dans de nouvelles bouteilles sur lesquelles les étiquettes 'Écoute', 'Inclusivité', 'Accueil', 'Diversité', 'Égalité' sont maintenant collées dans une sorte de campagne de marketing qui vend les nouvelles d'hier comme les dernières nouvelles [...]", a-t-il déclaré. "Ce sont tous des termes qui sonnent bien et qui sont émotionnellement positifs, mais ce sont des phrases vides par rapport à la vérité".

    C'est précisément le type de relation à Dieu que véhiculent ces concepts que l'évêque suisse a remis en cause - celui d'un "amour global qui approuve et bénit tout ce que les gens font parce que tous sont enfants de Dieu", un Dieu qui s'arrête alors à être la "vérité et la justice" qui "excluent l'erreur et le péché."

    Rappelant que les enseignements de l'Église - y compris ceux qui concernent la vie conjugale et la sexualité - sont "immuables parce qu'ils sont vrais", il a affirmé qu'on ne pouvait s'attendre à des changements que dans la communication de la foi, et non dans sa doctrine. "Historiquement, les innovations dans la foi ont toujours été des hérésies qui ont conduit à de nouvelles divisions", a-t-il déclaré.

    "Nous avons oublié que l'Église est une Église 'enseignante' (ecclesia docens), une 'mater et magistra', 'mère et maîtresse' de la vérité, de la morale et de la foi - et non un somnambule que l'esprit du temps prend par la main."

    Pour lui, "parler constamment du Saint-Esprit et le revendiquer pour soi n'est rien d'autre que de la propagande, de l'(auto)tromperie, et fondamentalement une instrumentalisation de Dieu."

    Un résultat prédéterminé

    Un autre aspect central de sa critique est le contexte défavorable à un discernement approprié par le Saint-Esprit, qui est censé être impliqué dans un processus synodal.

    "Ce [processus synodal] n'a rien à voir avec un processus de réforme rempli par l'Esprit", poursuit-il. "Ce n'est rien de plus que la politisation interne à l'Église de ces sujets, en contraste avec le discernement de l'Esprit, qui n'est même pas entrepris à cet égard ou qui a déjà été entrepris et conclu, comme dans le cas du sacerdoce des femmes."

    "Le discernement, cependant, ne semble se produire que parce que les agendas ont été fixés dès le début et doivent maintenant être avancés universellement [...]", a-t-il affirmé.

    Dénonçant une "hypocrisie sans limites", il conclut en disant qu'il n'attend "rien de bon du prochain synode."

    "Je n'ai tout simplement plus confiance. La confusion que les synodes ont déjà instillée depuis 2014 est indubitable et me rend pessimiste quant au discernement de l'Esprit lors de ces événements."

    Solène Tadié est la correspondante pour l'Europe du National Catholic Register. Elle est franco-suisse et a grandi à Paris. Après avoir obtenu un diplôme en journalisme à l'université Roma III, elle a commencé à faire des reportages sur Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, où elle a successivement travaillé pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a également collaboré avec plusieurs médias catholiques francophones. Solène est titulaire d'une licence en philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin, et a récemment traduit en français (pour les Éditions Salvator) Défendre le marché libre : The Moral Case for a Free Economy du Père Robert Sirico de l'Acton Institute.

  • "Dieu n'est pas présent dans ce processus synodal"

    IMPRIMER

    De Mgr Robert Mutsaerts évêque auxiliaire du diocèse de 's Hertogenbosch (Pays-Bas) (source) :

    La traduction de Jeanne Smits, sur son blog :

    8 novembre 2022

    Le processus synodal est-il un instrument pour transformer l’Église ?

    Le jeudi 27 octobre à Rome, le Secrétariat du Synode des évêques à Rome a présenté le document de travail en vue de la « phase continentale » du synode Pour une Église synodale : communion, participation et mission. La présentation eut lieu à l’occasion d’une conférence de presse à la Salle de presse du Saint-Siège, présidée par le cardinal Grech. Le document s’intitule Elargis l’espace de ta tente (Is 54, 2). Le Secrétariat du Synode des évêques doit par la suite, en s’appuyant sur l’ensemble des documents finaux issus des rencontres qui se sont tenues sur les différents continents, établir l’Instrumentum Laboris, le document de travail qui servira aux réunions synodales de 2023 et 2024.

    Un mot sert de mantra à ce processus : « écouter ». Ecouter qui ? Tout le monde. Le document de travail contient un nombre important de citations. « Ces citations ont (…) été choisies parce qu’elles expriment de manière particulièrement puissante, heureuse ou précise un sentiment qui revient dans de nombreux résumés. (…) L’expérience du synode peut être lue comme un parcours de la reconnaissance pour ceux qui ne se sentent pas suffisamment reconnus dans l’Église. » Les contours du processus synodal se font de plus en plus nets. Celui-ci sert de mégaphone aux opinions non conformes à l’enseignement de l’Eglise. Le document souligne ce à quoi devra aboutir le chemin synodal : « une Église synodale qui apprend de l’écoute comment renouveler sa mission évangélisatrice à la lumière des signes des temps, afin de continuer à offrir à l’humanité une manière d’être et de vivre dans laquelle tous peuvent se sentir inclus et protagonistes ».

    Lire la suite

  • Comment surmonter la polarisation dans l'Eglise ?

    IMPRIMER

    De Carlo Lancellotti  sur le National Catholic Register :

    La polarisation dans l'Eglise : Comment la surmonter ?

    Le serviteur de Dieu Luigi Giussani peut nous aider à voir que le chemin pour dépasser la division ecclésiale ne passe pas par une sorte de compromis politique, mais par une conscience plus profonde du cœur de notre foi.

    5 novembre 2022

    Dans sa récente homélie commémorant le début du concile Vatican II en 1962, le pape François a regretté la " polarisation " de certains catholiques à la suite du concile. "Combien de fois ont-ils préféré encourager leur propre parti plutôt que d'être les serviteurs de tous ?" a-t-il demandé. "Être progressistes ou conservateurs plutôt que d'être frères et sœurs ? Être à 'droite' ou à 'gauche' plutôt que d'être avec Jésus ?" 

    La polarisation a en effet été une blessure douloureuse et, franchement, un scandale, qui a considérablement entravé la mission de l'Église à notre époque. Elle touche surtout ce que l'on pourrait appeler le "visage public" de l'Église : ses écrivains et ses intellectuels, mais aussi de nombreux membres du clergé, catéchistes et éducateurs. 

    Si beaucoup de gens reconnaissent le problème, les remèdes proposés semblent souvent génériques et inefficaces. Les appels à la civilité ou à une plus grande charité ne résoudront pas les divisions qui découlent, en fin de compte, de visions radicalement divergentes de la situation de l'Église dans le monde d'aujourd'hui.

    D'un côté, de nombreux catholiques "libéraux" aspirent à une Église non autoritaire. Au fond, ils pensent que l'Église doit aujourd'hui minimiser les enseignements "dépassés", qui étaient appropriés dans le passé mais qui sont incompréhensibles pour nos contemporains. Elle doit cesser d'être obsédée par des questions de morale individuelle (notamment sexuelle) et rejoindre les grands combats moralo-politiques de notre temps : contre la pauvreté, le réchauffement climatique, le racisme, la traite des êtres humains, la peine de mort, etc. 

    Autant de causes louables, bien sûr, sauf qu'on ne voit pas bien pourquoi il faut être catholique pour se battre pour elles. Le rôle de l'Église est-il simplement de donner un "encouragement moral" à un monde qui n'a pas besoin d'elle ? Et son magistère doit-il vraiment "s'adapter" afin de tenir compte des priorités éphémères des différentes périodes historiques ? 

    De l'autre côté, les "conservateurs" catholiques répondent à la "fluidité doctrinale" des libéraux en réaffirmant la recta doctrina (l'enseignement correct), avec un accent particulier sur les enseignements qui ont été sapés par la révolution sexuelle (sur l'avortement, le mariage, la contraception, etc.). 

    C'est une réponse compréhensible, mais est-elle suffisante ? L'orthodoxie est-elle en soi ce que le christianisme apporte au monde ? En fait, on pourrait soutenir que notre problème aujourd'hui n'est pas tant un simple rejet de la vérité, mais que la vérité et la vie sont divisées. Soit la vie est affirmée comme valeur première, soit la vérité est affirmée dans l'abstrait, mais a du mal à devenir vie, à être vérifiée comme vérité dans l'expérience. Personnellement, je soupçonne que c'est la raison pour laquelle de nombreuses personnes trouvent de l'aide dans la liturgie traditionnelle, car la vérité chrétienne s'y manifeste dans le geste, le son, la vision et l'expérience. Mais encore une fois, est-ce suffisant ?

    Lorsque ces questions surgissent, je pense souvent à Mgr Luigi Giussani (1922-2005), prêtre et éducateur italien dont le centenaire de la naissance vient de se produire le 15 octobre. Il est surtout connu comme le fondateur du mouvement ecclésial Communion et Libération (auquel je dois ma propre éducation à la foi), mais nombre de ses intuitions sont précieuses pour toute l'Église. 

    Je veux ici en rappeler une en particulier : L'insistance inébranlable de Mgr Giussani sur le fait que l'Église doit s'approcher du monde en suivant la méthode propre à Dieu, qui est résumée dans le mystère de l'Incarnation. 

    Au début du christianisme, Jésus n'a pas d'abord proposé un ensemble de doctrines ou une liste de principes moraux. Il s'est avant tout proposé comme "le Chemin, la Vérité et la Vie". Les disciples n'ont pas seulement rencontré un enseignant et un modèle moral, ils ont rencontré Dieu en chair et en os. 

    Pour souligner ce point, Mgr Giussani (inspiré par le poète français Charles Péguy) a utilisé le mot "événement" : Avant toute chose, le christianisme a été (et est) un événement, un fait ; Jésus-Christ est entré dans l'histoire et l'a bouleversée. Ceux qui ont vécu cet événement ont dû lui donner un sens, ce qui a généré une doctrine. Ils ont dû vivre à la lumière de cet événement, ce qui a donné lieu à une moralité. Mais tant la doctrine que la morale étaient existentiellement en aval, pour ainsi dire, de l'événement de l'Incarnation.

    L'intuition simple mais profonde de Mgr Giussani était que l'expérience des premiers disciples reste le paradigme du christianisme à chaque époque. La nature de l'Église est d'être la continuation de l'Incarnation, et sa fonction est de nous montrer le Christ ressuscité, qui reste notre contemporain "chaque jour jusqu'à la fin du monde". Elle le fait par la liturgie et les sacrements, mais aussi par le simple fait d'être là, en tant qu'ecclesia (assemblée) humaine, dans laquelle on peut faire l'expérience de la promesse de Jésus : "Quand deux ou trois d'entre vous seront réunis en mon nom, je serai au milieu d'eux." 

    Nous considérons souvent cela comme allant de soi, mais Mgr Giussani le prenait très au sérieux. Jeune professeur de religion dans un lycée public très laïc, il s'est rendu compte que le signe objectif par lequel il pouvait suivre le Christ était l'unité de la petite bande de "perdants" qui avait commencé à le suivre. Il s'est rendu compte que, avant toute chose, l'Église apporte au monde le Christ lui-même et qu'elle le fait simplement en étant présente, en existant simplement au milieu du monde, remplie de la mémoire de l'événement de l'Incarnation. 

    Si l'on prend cette affirmation au sérieux et que l'on en vérifie la véracité par soi-même, de nombreux problèmes se dissipent, ou du moins se relativisent. Parmi eux, la polarisation idéologique, qui est souvent le signe que le christianisme s'est "désincarné", qu'il s'est réduit à un ensemble d'idées religieuses et de principes éthiques, sans lien avec l'expérience de la présence émouvante du Christ sous le manteau des signes sacramentels. La foi est alors de plus en plus considérée comme allant de soi, et les différentes préférences intellectuelles, éthiques et même politiques des personnes (qui, en soi, sont tout à fait naturelles) se figent en agendas et en viennent à dominer la vie de l'Église. 

    À l'inverse, lorsque les gens aiment et vivent l'unité de l'Église comme le signe de la présence du Christ, les autres désaccords (y compris les désaccords politiques) deviennent relatifs, et un véritable élan missionnaire est possible. Les préoccupations politiques ou théologiques des gens ne dominent pas leur attention parce que leur attention est concentrée sur "quelque chose qui vient avant", comme le disait Mgr Giussani. 

    Aujourd'hui, il nous dirait certainement que la voie qui permet de dépasser la polarisation ne passe pas par une sorte de compromis politique, mais par une conscience plus profonde de ce qu'est notre foi. Comme c'est souvent le cas, on ne peut aller de l'avant qu'en allant plus en profondeur. 

    Carlo Lancellotti est professeur de mathématiques au College of Staten Island et membre de la faculté du programme de physique du CUNY Graduate Center. Outre ses travaux d'érudition en physique, il a traduit en anglais et publié trois volumes d'œuvres du philosophe italien Augusto Del Noce. M. Lancellotti a également écrit ses propres essais sur Del Noce et d'autres sujets, qui ont été publiés dans Communio, Public Discourse et Church Life Journal.

  • Liturgie 24 : Au XX° s, les artisans du mouvement liturgique avant le Concile Vatican II (Denis Crouan)

    IMPRIMER

    Liturgie 24 : Au XX° s, les artisans du mouvement liturgique avant le Concile Vatican II (49 mn) 

    https://youtu.be/Ri4oGItyTfU   

    Le Docteur Crouan rappelle que le « mouvement liturgique » amorcé au XIXe siècle ne se limite pas aux travaux de Dom Guéranger osb ou aux déclarations des papes. Ce serait insuffisant. Pour porter des fruits, il faut que les principes énoncés par ces grandes figures puissent trouver des applications concrètes dans les paroisses, chez les fidèles. Plusieurs personnages de grande importance méritent d’être cités en raison du rôle qu’ils vont jouer dont Dom Odon Casel osb (1886-1948), le chanoine régulier autrichien Pius Parsch (1884-1954), Dom Lambert Beauduin osb (1873-1960) et le Père Romano Guardini (1885-1968) qui décrit plusieurs déviations possibles de la liturgie. 

    A la veille de Vatican II, la recherche historique a fait de grands progrès et a permis de découvrir et d’étudier de nombreux documents qui étaient ignorés jusqu’ici. Mais, bien avant le Concile, on voit apparaître les premiers signes d’une volonté de se couper liturgiquement de ce que veut l’Eglise. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Il n'est pas vrai que la liturgie réformée soit la seule forme valide du rite romain

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Burke et l'évêque Schneider réitèrent leurs inquiétudes quant aux restrictions imposées à la liturgie traditionnelle

    Cardinal Raymond Burke (l) and Bishop Athanasius Schneider

    Le cardinal et l'évêque ont offert leurs commentaires pour une conférence que l'auteur a donnée récemment à Londres.

    4 novembre 2022

    Le cardinal Raymond Burke a remis en question le fondement des efforts menés par le pape pour restreindre et finalement éliminer la messe traditionnelle en latin, tandis que l'évêque Athanasius Schneider a déclaré que le " trésor millénaire " ne peut pas être détruit, car il est l'œuvre du Saint-Esprit.

    Le cardinal et l'évêque ont aimablement partagé leurs commentaires dans le cadre d'une conférence que j'ai donnée à la Latin Mass Society à Londres le 21 octobre.

    Alors que les nouvelles restrictions du pontificat concernant la liturgie traditionnelle suscitent de plus en plus d'inquiétudes, le cardinal Burke a déclaré que "dans la mesure où la raison et la saine théologie prévaudront, la sauvegarde et la promotion de l'Usus Antiquior [l'ancienne liturgie en usage avant les réformes de 1970] se poursuivront". 

    Le préfet émérite de la signature apostolique a déclaré que cela se passait "malgré les difficultés et même la persécution" inspirées par Traditionis Custodes, la lettre apostolique du pape François de 2021 publiée motu proprio (décret) restreignant l'ancienne liturgie, et les Responsa ad Dubia, les directives sur la mise en œuvre du décret publiées cinq mois plus tard.

    Mais le cardinal Burke a souligné qu'en tant que "motu proprio", Traditionis Custodes n'a pas une force suffisante car il n'a d'autorité que dans la mesure où il est fondé sur des motifs justes. Il a ajouté que les motifs du décret, et la lettre du pape François aux évêques qui l'accompagnait, "ne sont pas vrais et justes" lorsqu'ils sont pris ensemble, et il a donné ses raisons.

    La première, a-t-il dit, est qu'il n'est "tout simplement pas vrai" que la liturgie réformée est la seule forme valide du rite romain. Il a souligné que, comme l'ont reconnu les papes Saint-Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, l'Usus Antiquior n'a "jamais été supprimé" et, en fait, a continué à être célébré depuis l'époque de la promulgation du Missel du pape Saint-Paul VI.

    Lire la suite

  • Qui est l’homme de François au sein de l’Académie pontificale pour la Vie ?

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Il y a encore un autre jésuite dans l’équipe de François. À l’Académie pour la vie, on le connaît bien

    Dans cette escouade de jésuites que le Pape François a installé aux manettes de l’Église, dont pas moins de trois sont cardinaux, il faut encore ajouter un nom, que Settimo Cielo a coupablement omis dans son article précédent.

    C’est un nom qui circule peu. Et personne ne l’a cité, ces derniers jours, au plus fort des critiques qui se sont abattues sur l’Académie pontificale pour la Vie, alors que la personne qui porte ce nom en était en fait à l’origine.

    La polémique avait éclaté à la suite de la nomination, faite par le Pape le 15 octobre, de nouveaux membres de l’Académie, dont certains ne correspondaient que peu, voire pas du tout avec la finalité « pro vie » de l’Académie elle-même.

    La nomination la plus contestée avait été celle de l’économique américaine Mariana Mazzucato, ouvertement « pro choice » en matière d’avortement. Mais ensuite également d’un autre Américain, Alberto Dell’Oro, de Sheila Dinotshe Tlou du Botswana et du jésuite argentin Humberto Miguel Yáñez, professeur à l’Université pontificale grégorienne. C’est à ce dernier, spécialiste en pastorale de la famille, qu’on a reproché en particulier la désobéissance à l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI qui interdit le recours aux contraceptifs artificiels.

    Face à ces critiques, l’Académie pontificale pour la Vie, présidée par l’archevêque Vincenzo Paglia, membre historique de la Communauté de Sant’Egidio, a réagi le 19 octobre par un communiqué pour s’autojustifier, à l’enseigne du « dialogue » et de la « confrontation » entre thèses différentes, et ensuite une fois encore par un autre communiqué dans lequel on faisait savoir que Paglia, reçu en audience par le Pape François le jour même, avait reçu de lui « une pleine appréciation ».

    Aucun doute, en fait, que Paglia et le Pape soient en fait à l’origine de ces nominations. Par ailleurs, l’appréciation personnelle de Jorge Mario Bergoglio pour les positions de Mme Mazzucato en économie sont de notoriété publique.

    Mais bien peu savent qu’à l’Académie pontificale pour la Vie, il y a un autre jésuite qui, pour le Pape François, vaut et pèse bien plus que Paglia. Il se nomme Carlo Casalone. Il a 66 ans. Entre 1995 et 2008, il a été rédacteur de la revue des jésuites de Milan « Aggiornamenti Sociali » et de 2008 à 2014 supérieur de la Province d’Italie de la Compagnie de Jésus. Il enseigne aujourd’hui la théologie morale et la bioéthique à l’Université pontificale grégorienne et depuis 2013, il est Président de la Fondation Carlo Maria Martini, le célèbre jésuite et cardinal qui dans son dernier livre n’avait pas hésité à accuser « Humanae vitae » d’avoir, par son interdiction de la contraception artificielle, causé « un grand dommage » à l’Église, alors qu’il aurait fallu en revanche « une nouvelle culture de la tendresse et une approche de la sexualité plus libérée des idées préconçues ».

    Lire la suite

  • Une théologie fracturée dans une Eglise polarisée

    IMPRIMER

    Une interview de Peter John McGregor par Carl E. Olson sur The Catholic World Report :

    La fracture de la théologie dans une Église polarisée

    La "séparation entre la foi et la raison", déclare Peter John McGregor, co-éditeur de Healing Fractures in Contemporary Theology, "est une séparation du divin et de l'humain dans la théologie. C'est le Saint-Esprit qui peut ramener ces deux éléments à l'harmonie."

    4 novembre 2022 

    Peter John McGregor est maître de conférences en théologie dogmatique et spiritualité à l'Institut catholique de Sydney, en Australie. Lui et Tracey Rowland - qui est titulaire de la chaire de théologie Saint-Paul II à l'université de Notre Dame (Australie) et a reçu le prix Ratzinger en 2020 - sont coéditeurs de Healing Fractures in Contemporary Theology (Cascade Books, 2022).

    McGregor a récemment correspondu avec Carl E. Olson, rédacteur en chef de Catholic World Report, au sujet de la fracture de la théologie, de la polarisation dans l'Église, de l'importance et de la place de la pensée de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, des tensions sur la liturgie et de sujets connexes.

    CWR : Dès le début, dans le titre du livre et dans l'introduction, vous soulignez la nature fracturée de la théologie aujourd'hui. Comment la théologie est-elle fracturée ? Est-ce qu'une partie du problème est une dispute, ou des désaccords, sur la nature de la théologie elle-même ?

    McGregor : La "fracture" est une métaphore. C'est l'image d'une certaine "désintégration" de la théologie, une désintégration qui, je pense, est en cours depuis au moins la fin du Moyen Âge, bien que l'on puisse peut-être identifier cette tendance tout au long de l'histoire de l'Église.

    En disant que la théologie est "fracturée", je ne veux pas dire qu'il existe différentes "écoles" théologiques. Le mystère de Dieu et de notre relation avec lui est si grand qu'il ne peut y avoir une seule école, un théologien parfait et complet. Les deux seuls qui peuvent prétendre être des "théologiens" parfaits sont Jésus et Marie. Jésus est le Theou Logos, le Verbe de Dieu, la théologie incarnée, et Marie est celle qui a parfaitement médité tout ce que Dieu lui a révélé. Tous les autres, même les grands saints érudits, sont des théologiens moins que parfaits.

    Cela dit, je pense que certaines "écoles" ont plus de problèmes que d'autres, et que certaines sont fatalement défectueuses. Je placerais dans cette dernière catégorie ce que j'appelle les écoles orthopratiques de personnes comme Edward Schillebeeckx. Sur ce point, je répéterais l'adage selon lequel "toutes les métaphores boitent". Je suis donc d'accord avec ce que le père Aidan Nichols a dit dans sa critique parue sur First Things, à savoir qu'il ne s'agit pas seulement de "guérir des fractures". Plutôt, si l'on changeait la métaphore pour reconstituer un puzzle, certaines pièces du puzzle sont irrémédiablement endommagées.

    Je pense que la question théologique fondamentale depuis Vatican II est : "Qu'est-ce que la théologie ?" Alors, oui, cette dispute fait partie du problème, c'est une exacerbation du problème. Mais le problème est bien plus ancien que Vatican II.

    Je considérerais ce que font certains théologiens récents et contemporains comme n'étant pas du tout de la théologie, mais autre chose. Par exemple, je travaille actuellement sur ce qui sera, je l'espère, un livre critiquant la théologie d'un certain théologien "postmoderne" et j'ai conclu que ce que cette personne fait n'est pas du tout de la théologie, mais une sorte de philosophie du langage. Les raisons en sont que, pour lui, tous les problèmes humains, y compris la relation entre l'homme et le divin, sont réduits à des problèmes linguistiques, mais, plus important encore, l'Esprit Saint ne joue absolument aucun rôle ni dans sa méthode ni dans son contenu, c'est-à-dire dans la manière dont il théologise et sur quoi il théologise.

    Mais comment peut-on théologiser sans que le Saint-Esprit y soit pour quelque chose ?

    Lire la suite

  • Célébrer Vatican II ?

    IMPRIMER

    De l'Homme Nouveau sur youtube :

    60 ans après, que retenir du Concile Vatican II ? Pourquoi le pape François tient-il à célébrer cet anniversaire ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec, Guillaume de Thieulloy et Laurent Dandrieu.

  • Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) par Denis Crouan

    IMPRIMER

    Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) (50 mn) 

    https://youtu.be/Pk8lo2pZnf0  

    Le Docteur Crouan commence par rappeler le contexte de la fin du XIX° s : c’est l’époque des idéologies imprégnées d’athéisme. Le pape Pie IX (1846-1878) s’efforce de les dénoncer et de les bloquer (Syllabus). Il convoque le Concile Vatican I qui, arrêté par la guerre franco-prussienne, n’aborde que peu la question liturgique (1870). Avant la grande Guerre, les papes du XX° s. entament le travail de restauration de la liturgie romaine. Saint Pie X commence par en confier la préparation aux bénédictins de Solesmes avec la directive suivante : « la liturgie ne consiste pas à organiser de belles cérémonies permettant de cajoler sa sensibilité par un cérémonial devenu complexe au fil des siècles, mais à pratiquer aisément les rites exprimant et « illustrant » la foi reçue des Apôtres, afin de se laisser docilement guider et informer par le message spirituel ». La réforme liturgique de Vatican II est en germe.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.