De KTO : "Cette semaine, nous entrons dans l´Avent et comme chaque année, nous vous proposons une série d´Avent. Nous retrouvons cette année la patristique. Après la série sur les Pères de l´Église grecs et celle sur les Pères de l´Église latins, nous vous invitons à découvrir les Pères orientaux. Et nous commençons cette semaine par un merveilleux poète qui nous fait découvrir un christianisme original et très touchant : Éphrem le Syrien, peut-être l´un des plus grands pères de l´Église syriaque. Quelle est cette Église syriaque et quelle fut son importance ? Et qui fut cet Éphrem, diacre de Nisibe, né en 303 et mort en 373 ? Pour le savoir, retrouvez nos deux invités : Muriel Debié, directeur d'études, section des Sciences Religieuses, à l´École Pratique des Hautes Études, et Françoise Briquel Chatonnet, directeur de recherches au CNRS, dans l´équipe Mondes sémitiques."
BELGICATHO - Page 1051
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Sur KTO : une découverte des pères chrétiens d'Orient
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L'Eglise a-t-elle inventé le Purgatoire ?
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Quand des évêques cessent d'être catholiques...
Lu sur le site "Riposte catholique" :
Ces évêques qui ont perdu la foi
Les éditions Golias publient “Les confessions de Mgr X”. Un évêque se confie sur des sujets qui concernent l’Église.
“Certes, beaucoup de confrères se reconnaîtront dans mes mots, j’en suis sûr. Mais je ne veux pas les engager dans cette entreprise : nous sommes si divisés entre nous”.
La division de l’épiscopat… Quand on n’a pas la même foi catholique, nous sommes évidemment divisés.
Quelques morceaux choisis :
“Notre Église a toujours accueilli les candidats homosexuels, nos structures leur permettent de s’épanouir presque naturellement. De même, c’est une erreur de parler de l’homosexualité comme “moralement désordonnée”. Du reste, nous poussons le bouchon car le Code de droit canonique prend un malin plaisir à presque décrire les “formes très variables à travers les siècles qu’elle revêt (can. 2357), preuve qu’il s’agit d’un sujet que nous maîtrisons. Sur ce sujet en particulier, nous n’avons aucun conseil à donner tant que n’aurons pas fait notre petit ménage.”
“Dans dix ou vingt ans, quand on s’apercevra que la Manif pour tous nous a fait un tort considérable, on formulera nos discours autrement.”
“De ce que je vois sur le terrain, ce sont les femmes qui portent nos communautés et je me dis parfois, en voyant certaines d’entre elles, que si je pouvais les ordonner, je n’hésiterai pas une seule seconde.”
“Nous ne savons faire qu’une chose : des prêtres comme hier. Mais ces prêtres sont inutiles pour ces temps que nous vivons. Il faut être aveugle et sourd pour persister dans ces choix.”
“Le catholique affiché et revendiqué, “décomplexé” comme on le dit aujourd’hui, fait peur, il apparaît comme un illuminé. Cela a toujours existé mais les manifs autour du Pacs, puis du mariage pour tous ont décuplé ce côté exalté, fondamentaliste même. Il y a un effet repoussoir et que nous ne voulons pas trop analyser car ce serait reconnaître que nous nous trompons depuis au moins deux décennies.”
“Sur les divorcés remariés, je peux vous dire que finalement Amoris Laetitia entérine une pratique déjà bien ancrée en paroisses. J’avoue qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de refuser la communion à qui que ce soit.”
“Une chose pas très difficile que nous pourrions faire : enlever nos cols romains et nos soutanes, nous débarrasser de certains signes qui nous rendent certes visibles mais qui nous mettent à part, encore et toujours.”
“Nous devons être capables d’appeler des gens mariés et célibataires. Nous ne sommes pas plus grands que Paul et Paul n’a jamais empêché une communauté de se choisir un homme marié pour présider l’eucharistie. Il était pourtant célibataire !’
Avortement
“Un embryon est-il une personne ? Officiellement, je dis oui mais là, je vais être honnête avec vous : c’est non ! Il n’y a pas de conscience dans un embryon. Un homme ou une femme n’est pas qu’un être naturel, entre en lui de la culture; il y a aussi des attributs pour le dire philosophiquement, des accidents qui permettent à l’homme et à la femme d’être une personne.”
Humanae vitae
“La Tradition qu’ils défendent n’est qu’un élément de tradition. En cela, les appeler “traditionalistes” est une erreur de langage car ils ne respectent pas la totalité de la Tradition vivante, toujours en mouvement. Le christianisme, à la différence du judaïsme ou de l’islam, ne fait pas de ses textes un élément fondateur ; à ce titre, le christianisme n’est pas une loi et ceux qui le pensent devraient sérieusement se poser la question sur la vérité de leur foi.
“On le voit sur Humanae vitae et Monique (Baujard) a eu bien raison de rappeler comment cet épisode a été vécu et les égarements de l’Église à ce moment-là. C’est rare de voir une institution qui choisit délibérément de se couper d’une partie des siens pour des raisons idéologiques et philosophiques datées ! Car la vision de la femme qui est portée dans Humanae vitae n’avait déjà plus aucun sens à l’époque, alors aujourd’hui…”
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Tous pour le pacte migratoire de l'ONU ?
Déclaration du Président de la COMECE rappelant le soutien de l’Église Catholique au Pacte mondial sur la migration
“L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un israélite de souche, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu” (Lévitique 19:34).
Le pape François réaffirme que notre responsabilité commune, en tant qu’Église catholique en Europe, est d’accueillir, de protéger, de promouvoir et d’intégrer les migrants et les réfugiés dans nos sociétés. Ce ne sont pas de simples chiffres ou tendances, mais « avant tout des personnes avec un visage, un nom et une histoire personnelle » et qui méritent d’être traitées conformément à la dignité inhérente à leur personne et à leurs droits fondamentaux.
À cet égard, les principes de la centralité de la personne humaine et de ses besoins réels et du bien commun doivent présider aux politiques internes et externes de l’UE et des États membres, y compris en matière de migration. Alors que le Pacte mondial des Nations Unies pour les migrations et les réfugiés est sur le point d’être adopté, nous encourageons également les autorités politiques nationales, pour reprendre les termes du pape François, « afin que la responsabilité de la gestion mondiale et partagée de la migration internationale trouve son point de force dans les valeurs de la justice, de la solidarité et de la compassion ».
Le 11 décembre, un pacte mondial des Nations Unies doit être signé à Marrakech. Fruit d'une vaste négociation, il reconnaît la responsabilité partagée des autorités et des sociétés des pays de départ, de transit et d'arrivée pour encadrer et réglementer les migrations dans l'intérêt de toutes les personnes et communautés concernées. Il vise à assurer la sécurité et la protection des personnes migrantes ainsi que des sociétés d’accueil en promouvant des voies de migration légales, empêchant ainsi le trafic d’êtres humains, les voyages meurtriers, les bouleversements familiaux et la violence.
Rappelant les exhortations du Saint-Siège sur ce sujet, la COMECE encourage les États membres de l'Union européenne à faire de ce pacte mondial un accomplissement pour le bien commun d'une humanité partagée.
+ Jean-Claude Hollerich S.J.
Archevêque de Luxembourg
Président de la COMECE
... mais, pour Alexandre del Valle sur le site de Valeurs actuelles :
Le Pacte mondial pour les migrations ou l’offensive onusienne va contre le principe de souveraineté nationale
Le Pacte “Global Compact” vise à favoriser une immigration extra-européenne massive, tant légale qu’illégale. Alexandre del Valle souligne ici les postulats tiersmondistes et anti-souverainistes qui sous-tendent ce texte.
Le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » lancé en avril 2017 par l’Assemblée générale des Nations Unies et que les États du monde entier sont invités à ratifier avant le 11 décembre 2018, suscite depuis des semaines des débats houleux entre « immigrationnistes » et « populistes », mais pas seulement, car le Pacte, de son vrai nom « Global Compact », vise en fait à favoriser une immigration extra-européenne massive, tant légale qu’illégale (les deux étant confondues de façon perverse), que les pays d’accueils européens sont sommés d’accepter et d’organiser sous peine d’être qualifiés de « racistes » et « xénophobes ». Alexandre del Valle souligne ici les postulats tiersmondistes et anti-souverainistes qui sous-tendent le texte mais que les 193 États de l’Assemblée générale de l’ONU, à l’anti-occidentalisme revanchard, ont d’autant plus facilement adopté qu’ils ont intérêt à se débarrasser de populations excédentaires sans travail et que seuls les Etats européens en respecteront réellement les termes « non-contraignants » pour se donner bonne conscience. Sauf si les désistements en chaîne observés ces dernières semaines - Hongrie, Pologne, Slovaquie et République Tchèque en tête – et les demandes d’amendements formulés par nombre d’États occidentaux non-dupes se multiplient.
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Italie : les crucifix et les crèches de Noël ont leur place dans les écoles
Du site "Pour une école libre au Québec" :
Le ministère italien de l’Éducation italien a autorisé l’installation de crucifix et la réintégration de crèches de Noël dans les écoles du pays.
« Le crucifix est pour moi le symbole de notre histoire, de notre culture et de nos traditions », a déclaré le ministre de l’Éducation, Marco Bussetti, devant la Fédération des écoles catholiques. « Je ne vois pas comment cela peut être offensant, cela peut au contraire aider les écoliers à réfléchir à notre histoire. » Il a ajouté « Le crucifix et la crèche sont des symboles de nos valeurs, de notre culture et de nos traditions, expression de notre identité. Je ne vois pas comment cela peut poser problème à l’école. Ceux qui pensent que pour pratiquer l’inclusion il faut les cacher font fausse route ».
Après qu’une école de Terni, au nord-est de Rome, a annulé la crèche vivante traditionnelle sous le prétexte de respecter les enfants d’autres cultures, le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini a qualifié la mesure d’« IDIOTIE ».
« Il ne s’agit pas seulement de religion », a déclaré Salvini sur Facebook, « mais de l’histoire, des racines, de la culture. Vive nos traditions. Je ne lâche pas ! » a-t-il ajouté.
Samedi dernier, Salvini s’est exclamé au sujet d’un autre incident du même type quand une école avait interdit le mot offensant de « Jésus » qu’il ne voyait pas comment le mot « Jésus » dans un Noël pouvait offenser quiconque pour conclure par « exceptionnelle écolière [qui s’est rebellée], lamentables institutrices. »
Dans ce dernier incident, les institutrices d’une école primaire du Nord de l’Italie avaient demandé aux élèves d’omettre le nom de Jésus dans le cantique de Noël afin de ne pas offenser la sensibilité de leurs camarades non catholiques. Mais une écolière se rebella, recueillit les signatures de ses camarades et obtint à la fin que la chanson soit chantée dans sa version originale lors du Récital de Noël. Le fait s’est produit dans une école élémentaire de la Riviera del Brenta, à la frontière entre les provinces de Venise et de Padoue. La fille a 10 ans et est en 5e année.
Sources : Corriere de la Sera, Il Gazzettino (de Padoue), Facebook de Salvini
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Italie : l'effondrement démographique d'un peuple catholique
De Sandro Magister en traduction sur diakonos.be :
Effondrement des naissances et des mariages religieux en Italie. Après deux synodes sur la famille
Le jour même l’Université pontificale urbanienne organisait une exposition (voir photo) consacrée à l’héroïque famille polonaise Ulma – « cette famille nombreuse », disait le Pape François, « fusillée par les nazis allemands pendant la deuxième guerre mondiale pour avoir caché et aidé des juifs » -, en Italie, l’Institut national des statistiques vient de publier les données des naissances et des mariages pour l’année 2017.
Et on est loin des familles « nombreuses », comme celle de ces martyrs polonais ou comme tant d’autres familles de l’Italie du siècle dernier. En 2017, l’effondrement de la natalité est à son niveau le plus bas jamais atteint. Dans un pays de 60,5 millions d’habitants, seuls 458.151 bébés sont nés l’an dernier, soit à peine plus de 7 pour 1.000 habitants, soit 30% sous la moyenne de l’Union européenne qui est déjà la région du monde qui détient le record de la dénatalité.
Si l’on considère que le taux de fécondité – ou « total fertility rate » – qui permet d’assurer la croissance zéro, c’est-à-dire le maintien de la population, se situe à 2,1 enfants par femme, les statistiques italiennes sont nettement en-dessus depuis des décennies et, en 2017, il s’est écroulé à 1,32 avec des régions où les naissances sont encore plus rares, comme la Sardaigne où ce taux n’est plus que de 1,06.
Ces chiffres à eux seuls attestent déjà par eux-mêmes de l’inexorable marche vers l’extinction de tout un peuple. Mais les données qui concernent les mariages sont encore plus impressionnantes. Ils y en avait encore 203.000 en 2016 et ils sont tombés à 191.000 en 2017, soit une baisse de 6% en à peine un an, ce qui correspond à une chute qui n’a d’égal dans l’histoire que celle de 1975, l’année de la légalisation du divorce en Italie.
Mais attention. Les mariages avec au moins un conjoint étranger ne diminuent pas, pas plus que les remariages de divorcés et de veufs. Ce sont les premiers mariages qui s’effondrent – moins 7,3% – et plus encore les mariages religieux qui ont baissé de 10,5% entre 2016 et 2017.Voici comment le démographe Roberto Volpi, qui n’est pas catholique, commente cette dernière donnée dans le quotidien « Il Foglio » du 29 novembre :« La raison pour laquelle ce repli du mariage religieux est encore plus inquiétant que tout le reste s’explique aisément. Aujourd’hui encore, en Italie, 70% des naissances surviennent au sein du mariage mais c’est le mariage religieux qui assure nettement plus de naissances par rapport au mariage civil. Ce dernier est en effet surtout le mariage contracté par les divorcés, les veufs et les couples mixtes d’italiens et d’étrangers, contrairement au mariage religieux qui reste de loin préféré par les célibataires et les jeunes filles qui sont davantage susceptibles d’avoir des enfants. »
Et il conclut :« En Italie, un taux de mariage élevé en Italie a marqué les années de la reconstruction de l’après-guerre, du miracle économique, de l’entreprenariat et de la confiance des italiens en l’avenir. Ce sont les mariages qui nous disent si nous sommes malades ou en bonne santé. Pour le moment, nous en sommes à un stade quasiment terminal. Ce ne serait pas un mal si l’Église, qui est la première à en faire les frais, pouvait le comprendre et se bouger un peu. » Cette dernière boutade semble paradoxale après un double synode que l’Église catholique vient justement de consacrer au thème de la famille.
Paradoxal mais vrai, vu la façon dont ce double synode a été dès le départ intentionnellement détourné vers une controverse sur la communion des divorcés-remariés et sur l’admission à miséricordieuse de ce que le mariage n’est pas, de la cohabitation aux couples homosexuels.
Une controverse qui a laissé le champ libre aux adversaires du véritable mariage. Comme le dit le célèbre dicton de Tite-Live : « Dum Romae consulitur, Saguntum expugnatur ». Pendant qu’à Rome on bavarde, l’ennemi est en train d’envahir la ville.
Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.
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Sénégal : un député dénonce les profanations répétées contre des lieux de culte et appelle l'Etat à agir
De Charles Senghor sur Africa (site d'actualité religieuse du journal La Croix) :
Au Sénégal, un député appelle l’État à agir contre la profanation des lieux de culte
Le député sénégalais Toussaint Manga a invité, mardi 27 novembre 2018, l’État du Sénégal à prendre des mesures fermes pour lutter contre les profanations de lieux de culte dont la multiplication inquiète les fidèles.
De nombreux lieux de culte, notamment des églises, ont été profanés, ces dernières années au Sénégal. Cette situation inquiète de nombreux fidèles catholiques.
Lors du vote, mardi 27 novembre, du budget du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, le député Toussaint Manga, de confession chrétienne, a interpellé le ministre Ali Ngouille Ndiaye, sur la question des profanations de lieux de culte. « Je m’inquiète de la récurrence des profanations des églises, a-t-il affirmé. Nous demandons à l’État du Sénégal de prendre des mesures fermes contre ceux qui tenteraient de profaner les églises. » Pour le jeune parlementaire, le Sénégal est une référence en termes de dialogue islamo-chrétien. « Il ne faut pas laisser certaines personnes malintentionnées écorner cette image », a-t-il ajouté.
Des cas fréquents
Les cas de profanation de lieux de culte catholiques sont fréquents au Sénégal.
Le dernier cas remonte au 24 octobre à Kaolack (Centre). Ce jour-là, un homme a fait irruption dans la cathédrale Saint-Théophile, saccageant les deux statues qui se trouvaient au cœur du lieu de culte, traitant les catholiques de païens.
En mai 2017, une église catholique de Mbao, dans le diocèse de Dakar, avait été profanée par des inconnus. En mars 2016, des cimetières musulmans et catholiques ont été profanés à Rufisque et à Pikine, dans le même diocèse. En 2014, sept actes de cambriolage et de profanation, notamment de tabernacles, avaient été enregistrés au sein des différentes églises du diocèse de Ziguinchor, en l’espace d’un mois, entre le 15 mars et le 15 avril sans que les coupables ne soient identifiés. En 2013, l’église Marie-Immaculée des Parcelles assainies, à Dakar, avait connu le même sort. Un jeune qui avait apostasié est entré dans l’église pour casser des statues.
Après la profanation de la cathédrale de Kaolack, de nombreux catholiques avaient exigé de l’État le renforcement de la sécurité dans les lieux de culte catholiques.
Charles Senghor (à Dakar)
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Quand les journalistes se muent en inquisiteurs et les médias en instruments du totalitarisme
Du site "Pour une école libre au Québec" :
Médias: la nouvelle Inquisition ?
Docteur de la Sorbonne en langue et littérature françaises, Ingrid Riocreux étudie dans son nouvel ouvrage le désamour généralisé envers les médias.
Enclins à orienter l’information au gré des vents qui leur conviennent, les médias colportent et imposent une vision du monde qui leur est propre, souligne Ingrid Riocreux.
À l’heure des infox et des médias alternatifs, des polémiques à deux sous et des « buzz » pilotés, « médiatiquement nous sommes entrés dans l’ère du soupçon », indique Ingrid Riocreux. Après un premier ouvrage consacré au langage propre aux médias, l’agrégée de lettres modernes et docteur de la Sorbonne en langue et littérature françaises analyse dans son nouvel opus comment les médias et journalistes qui colportent la suspicion sont devenus indignes de confiance.
Mêlant témoignages et décryptages, l’ouvrage dévoile une parole dominante qui cherche à s’imposer dans le discours médiatique au détriment de la recherche de la vérité et du pluralisme.
— Pourquoi, après un premier livre qui étudiait le langage des médias, consacrer à nouveau un ouvrage à ceux que vous appelez, citant Maupassant, les « marchands de nouvelles » ?
— Le point de départ de la Langue des médias était la démonstration de l’existence d’un sociolecte journalistique : une manière de parler propre aux journalistes. Je m’attachais à la diction, au repérage de formules récurrentes, pas toujours marquées idéologiquement, que ce soient les anglicismes ou les métaphores clichés.
Je voulais surtout insister sur le glissement qui conduit de l’absence de réflexion sur le langage à l’imprégnation idéologique. Dans ce second volume, c’est cette imprégnation idéologique qui est au cœur de mon analyse, de deux manières, puisque je montre que le discours médiatique est porté par une vision du monde qui préexiste à l’observation du réel et la modèle, et parallèlement, que cette manière de dire le monde oriente totalement notre compréhension des choses, en profondeur.
Méthodologiquement, Les Marchands de nouvelles diffère beaucoup de La Langue des médias sur trois points : j’y ai mis beaucoup de moi, alors même que je m’étais effacée le plus possible de mon premier livre.
J’ai voulu montrer l’impact de l’idéologie portée par les médias sur la vie, sur le quotidien, au travers d’anecdotes personnelles. J’ai suivi en cela l’exemple de Klemperer, précisément parce que, entre-temps, j’ai lu LTI [la langue du IIIe Reich de Victor Klemperer] et d’autres ouvrages que je cite abondamment. C’est la deuxième différence avec mon autre livre : le second est beaucoup plus nourri que le premier parce que, grâce aux conseils de lecteurs qui m’ont écrit, j’ai découvert Sternberger, Klemperer, Armand Robin, etc. Et le travail fascinant de Michel Legris (Le Monde tel qu’il est, Pion, 1976). Enfin, je reviens, dans ce nouveau livre, sur la réception du précédent : comment la Langue des médias a été accueilli et ce que cela dit de notre temps. J’ai traqué le off des journalistes, leurs confidences hors plateau, notamment sur la dégradation de leurs conditions de travail, directement en lien avec la pression idéologique qu’ils subissent et dont beaucoup se plaignent.
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François : pas d'homosexualité dans le clergé (extraits de "La force de la vocation")
Extrait de "La force de la vocation"
Le pape François: non aux prêtres homosexuels
Il est opportun de prendre en compte la maturité humaine et émotionnelle des candidats.
Nous publions un extrait du livre "La force de la vocation". Le texte fait partie du chapitre intitulé "Bien gérer les limites" dans lequel la question de l'homosexualité est traitée. Dans le volume, François répond aux questions du religieux clarétain Fernando Prado.
Y at-il des limites qui ne devraient pas être dépassées dans la formation ?
C'est évident. Quand il y a des candidats avec des névroses et des déséquilibres graves, difficiles à canaliser, même avec une aide thérapeutique, il ne faut les accepter ni au sacerdoce ni à la vie consacrée. Nous devons les aider à suivre d’autres chemins, sans les abandonner. Nous devons les diriger, mais nous ne devons pas les admettre. Nous nous souvenons toujours qu'il s'agit de personnes qui vivront au service de l'Église, de la communauté chrétienne, du peuple de Dieu. N'oublions pas cette perspective. Nous devons veiller à ce qu'ils soient en bonne santé psychologique et émotionnelle.
Ce n'est un secret pour personne que, dans la vie consacrée et dans le clergé, il y a aussi des personnes à tendance homosexuelle. Qu'en est-il?
C'est quelque chose qui m'inquiète, car peut-être qu'à un moment donné, le problème n'a pas été bien traité. Toujours dans la ligne de ce que nous disions, je dirais que dans la formation, nous devons prendre grand soin de la maturité humaine et affective. Nous devons sérieusement discerner et écouter la voix de l'expérience vécue par l'Église. Lorsque le discernement n'est pas pris en compte dans tout cela, les problèmes grandissent. Comme je l'ai déjà dit, il se peut que pour le moment elles ne soient pas évidentes, mais elles se manifestent plus tard. L'homosexualité est une question très grave, qui doit être discernée correctement dès le début avec les candidats, si tel est le cas. Nous devons être exigeants. Dans nos sociétés, il semble même que l'homosexualité soit à la mode et cette mentalité, d'une certaine manière, affecte également la vie de l'Église.
J'ai eu devant moi un évêque scandalisé, qui m'avait dit qu'il s'était rendu compte que, dans son diocèse, un très grand diocèse, il y avait plusieurs prêtres homosexuels, et qu'il devait faire face à tout cela en intervenant avant tout pendant leur formation afin de former un autre clergé différent. C'est une réalité que nous ne pouvons pas nier. Les cas ne manquent pas non plus dans la vie consacrée. Un religieux m'a dit que lors d'une visite canonique dans l'une des provinces de sa congrégation, il avait été surpris. Il a vu que de bons jeunes étudiants et même des religieux qui avaient déjà fait leurs voeux étaient homosexuels. Lui-même avait des doutes sur la chose et m'a demandé s'il y avait un problème avec ça. "En fin de compte - at-il dit - ce n’est pas si grave; ce n'est qu'une forme d'expression d'affection ". C'est une erreur. Ce n'est pas simplement une expression d'affection. Dans la vie consacrée et dans la vie sacerdotale, ce genre d'affection n'a pas sa place. Pour cette raison, l'Église recommande que les personnes ayant cette tendance enracinée ne soient pas acceptées dans le ministère ou dans la vie consacrée. Le ministère ou la vie consacrée ne sont pas leur place. Les prêtres, les religieux et les religieuses devraient être exhortés à vivre pleinement le célibat et, surtout, à être parfaitement responsables, en essayant de ne pas créer de scandale dans leurs communautés ou dans le saint peuple fidèle de Dieu en vivant une double vie. Il vaut mieux qu'ils quittent le ministère ou la vie consacrée plutôt que de vivre une double vie.S'agissant de la formation continue, la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique semble percevoir un certain intérêt pour les cas d'hommes et de femmes qui ont déjà déjà prononcé leurs engagements qui ont abandonné la vie consacrée ou le ministère ... Comment soutenir la formation continue? Comment aider à maintenir sa vocation en temps de crise et de difficulté?
Je reviens aux quatre piliers susmentionnés: la prière, la vie en communauté, l’étude et l’apostolat. Ils doivent être soutenus dans ces quatre dimensions, mais toujours accompagnés. Le religieux ou les religieux doivent essayer de marcher avec le compagnon plus âgé ou avec un compagnon qui a plus d'expérience. La société est nécessaire. Il faut aussi demander la grâce de savoir accompagner et écouter. Dans la vie consacrée, à plusieurs reprises, l'un des plus gros problèmes d'un supérieur ou d'un supérieur provincial est de veiller à ce qu'un frère ou une sœur ne soit seul ou ne marche seul. Quoi de neuf ? Personne ne l'accompagne ? Après tout, on ne peut pas grandir dans la vie consacrée ni se former sans l’accompagnement de sa personne. Nous devons veiller à ce qu'aucun religieux ou religieux ne marche seul. Et ceci, évidemment, ne s'improvise pas. C'est une habitude qu'il faut prendre au noviciat. Il est bon de s’y habituer, car si on n’a pas une bonne compagnie, on peut en trouver une mauvaise. Les personnes seules ne peuvent pas marcher. Une personne consacrée doit rechercher une compagnie de ce type, l'accepter… une compagnie qui la contrariera, qu'elle pourra écouter. Il n’est peut-être pas facile de rencontrer la personne idéale, mais il y a toujours quelqu'un qui peut jouer un peu le rôle de "grand frère", avec qui vous pouvez parler et vous confier.
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Suivre une retraite d'Avent en ligne
Retraites d’Avent (source)
Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël ou premier dimanche de l’Avent, en 2018 le 2 décembre. L’Avent est la période durant laquelle les baptisés se préparent à célébrer Noël, événement décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes. Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur. Dans ce but, divers sites catholiques proposent des retraites à domicile ou des documents pour faciliter un effort spirituel. On trouvera ici six propositions de retraite d’Avent à effectuer chez soi (tous gratuits).
1- Notre-Dame du web. Le site jésuite propose de vivre chaque jour une méditation…
Un itinéraire de prière durant le temps fort liturgique de l’Avent.
Thématique : Cette retraite est un parcours dont le but est de :
– vivre le temps fort liturgique qui précède Noël
– vivre l’Avent autrement,
– en Église, en union avec les chrétiens du monde entier,Pédagogie : Une fois par semaine, durant le temps de l’Avent, seront proposés :
– une introduction au thème de l’étape,
– une image à contempler,
– des pistes pour prier personnellement à partir d’un texte de la Parole de Dieu du dimanche suivant
– un chant, une musique
– des exercices pratiques,
– un texte pour poursuivre la réflexion,Une boite aux lettres spéciale, lue seulement par les animateurs de la retraites, permet de répondre à des questions plus personnelles.
2- Retraite dans la ville. Le site dominicain propose une retraite à domicile, chaque jour de l’Avent…
L’Avent, c’est le temps pour se préparer à la venue de Dieu chez nous. Cette attente est joyeuse : la terre et le ciel se réjouissent, un nouveau monde va naître. Certes, il y aura encore la souffrance et la mort. Pour accueillir la joie de Noël, il nous faut 24 jours d’entrainement à la joie !
Cette année, Avent dans la Ville propose de méditer avec la joie de la naissance, la joie de Dieu qui est notre trésor : le frère Jean Druel, au Caire, donne la Parole aux femmes de la Bible qui ont enfanté dans la douleur et dans la joie, préfigurant la naissance du Sauveur. Cinq jeunes témoignent de la joie de la foi. La sœur Dominique, moniale, déroule comment la joie s’incarne dans une vie chrétienne. Ils méditent quotidiennement les textes de la liturgie, les textes de la Bible.
Trois mamans (et un papa !) à la maternité témoignent de la joie d’enfanter, de leur confiance et de leur proximité avec Marie (et Joseph !) dans cette aventure de donner et de recevoir la vie.
Et puis les petits chanteurs de saint Ferdinand des Ternes, à l’image des petits bergers et avec leurs voix pures qui nous donnent une idée du chant des anges autour de la crèche, interprètent les chants de Noël traditionnels qui font renaître le patrimoine séculaire du Peuple de Dieu qui célèbre la Nativité.
Et puis les enfants d’une école primaire vous offrent quotidiennement un cadeau pour inaugurer votre journée dans la joie grâce à leur calendrier de l’Avent.
3- Le site Croire, du groupe Bayard-La Croix, propose une méditation chaque jour…
Du 2 au 25 décembre 2018, Croire.com vous offre 3 minutes par jour pour vous préparer à accueillir l’enfant Jésus. Un parcours gratuit en partenariat avec les fraternités monastiques de Jérusalem.
Du 2 au 25 décembre, croire.com vous propose d’emprunter gratuitement un itinéraire original de prière qui vous mènera jusqu’à la joie de Noël. Inscriptions gratuites.
Chaque jour, offrez-vous trois minutes de sérénité, et laissez de côté vos préoccupations avec :
– Un diaporama de prière quotidien (texte lu, musique inspirante et photos)
– Deux intentions rédigées par les moines de Jérusalem
– Un chant des fraternités monastiques de JérusalemEt le dimanche, un diaporama sur une œuvre d’art, qui nous aide à entrer dans la contemplation du mystique de l’incarnation, le commentaire de l’Évangile du jour par les moines de Jérusalem, un chant des fraternités.
Avec croire.com, entrez dans l’attente confiante de la venue du Christ aujourd’hui !4- Retraite d’Avent avec les Carmes d’Avon. Vivre l’Avent avec Notre-Dame du Mont Carmel…
Cette année, la Province de Paris des Carmes Déchaux vous propose une retraite en ligne avec Notre-Dame du Mont Carmel. Qui de mieux qualifié que la mère de Jésus, la Vierge Marie, pour nous préparer à Noël ? Notre-Dame du Mont Carmel nous aide à intérioriser la Parole de Dieu et à la mettre en pratique. Nous méditerons le mystère de Marie à travers la poésie médiévale du ‘Flos carmeli’ qui l’invoque comme fleur, reine et beauté du Carmel. Ainsi nous découvrirons davantage combien le Christ nous rejoint dans notre humanité.
Du 28 novembre 2018 au 6 janvier 2019, nous suivrons une retraite biblique éclairée par la tradition du Carmel pour nous préparer à accueillir Jésus.
Après une introduction à la retraite envoyée le mercredi 28 novembre, vous recevrez chaque -vendredi un email hebdomadaire. Vous pourrez télécharger le contenu de la semaine en format word ou PDF (version PC ou mobile). Dans cet email vous trouverez :
– Une méditation spirituelle à partir de la Parole de Dieu et d’une poésie carmélitaine « Fleur du Carmel ».
– Un calendrier pour prier du lundi au samedi avec 6 courtes méditations en images, avec des citations de la Bible et de saints du Carmel, ainsi que des pistes de mise en pratique. (Pour les personnes très « connectées », vous pouvez suivre – ce calendrier chaque matin sur notre page Facebook, sur Hozana et sur notre compte Twitter « Carmes de Paris ».)Une version audio du résumé de la méditation en 3-4 minutes.
5- Préparation de l’Avent 2018 à partir des prophéties bibliques…
On répète souvent que Jésus a été annoncé par les prophètes, mais lesquels ? Quand ? Et par quelles prophéties ?
L’Association Marie de Nazareth vous invite à la découverte de ces prophéties qui annonçaient la venue du Messie.Du 25 novembre au jour de Noël, mettez-vous dans l’attente de la venue du Christ : 30 jours avec les prophéties bibliques.
Vous découvrirez à quel point cette annonce du Christ était belle, précise, forte : une attente unique au monde que nous vous invitons à revivre !6- Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophone…
Et bien sûr, le site de Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones (AELF) pour consulter ou recevoir chaque jour le texte des lectures liturgiques.
D'autres propositions sur le site de la Conférence des Évêques de France et le site des Communautés Catholiques Francophone dans le Monde. Sur ce sujet, on consultera avec intérêt Noël.catholique
Voir aussi : https://www.mavocation.org/don-seminaristes/retraites-spirituelles-sur-internet.html
Sans oublier l'irremplaçable Evangile au Quotidien
Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 1 commentaire -
Gilets jaunes : gare au chaos !
De Tugdual Derville sur le site de RCF :
Gilets jaunes : gare au chaos !
Le mouvement des "gilets jaunes" me paraît typique de l’histoire de France. Il me fait penser aux jacqueries du passé qui enflammaient le peuple exaspéré par le pouvoir central. L’ancien régime se finançait par la fameuse gabelle, l’impôt sur le sel, en monopolisant son stockage et sa distribution. Denrée nécessaire, le sel jouait le rôle de notre essence, rapportait d’indispensables revenus à la couronne… et provoquait des rébellions. Notre histoire est émaillée d’émeutes liée au sel. Connaissez-vous les Bonnets rouges ? Pas ceux qui ont fait reculer l’écotaxe, mais ceux de 1675. Déjà en Bretagne, ils contestaient les taxes sur les timbres, le tabac et le sel. Plus tôt, la gabelle avait provoqué la révolte des Nus-pieds en Normandie. Cet impôt, déjà complexe, générait des exemptions, des fraudes et une économie parallèle. Sa suppression pouvait ruiner des milliers de malheureux qui vivaient du trafic. Sur ce plan, le relais semble pris par le tabac et le cannabis.
Rien de nouveau donc sous le soleil avec nos gilets jaunes. Les réseaux sociaux ont tout de même permis à cette jacquerie d’être générale, flexible, presque impossible à canaliser. Les protestataires se sentent pressurisés et méprisés ; aucun corps intermédiaire pour les représenter ou réguler la violence. Quand on sait celle qu’un conducteur peut générer avec son véhicule, on ne s’étonne ni des morts, ni des blessés car ce sont des êtres humains fragiles qui barrent les routes. Je ne sais pas si cette idée est aussi « géniale » que l’a dit le député Lassale après avoir arboré le jaune fluo dans l’hémicycle. En voyant des scènes opposant les mêmes concitoyens – je veux dire ceux qui ont les mêmes difficultés, et qui se sentent abandonnés par les élites parisiennes – les uns tentant de se rendre à leur travail en voiture, les autres tentant de les en empêcher, en entendant les altercations devant des forces de l’ordre débordées, j’ai pensé à Ravage de Barjavel. Ce roman d’anticipation décrit une France sombrant dans l’anarchie puis la barbarie, à partir d’un incendie catastrophique. Pillages, massacres, règlements de comptes.
Nous en sommes capables, autant aujourd’hui qu’hier. Comme au temps des guerres de religion, de la Terreur et, plus récemment, pendant l’occupation nazie ou au moment de l’épuration qui suivit la Libération. Brutalité, vengeance, justice expéditive. Le peuple manque de repères. Certains n’ont rien à perdre. Les cités sont hors-la-loi. Nos chefs sont déconsidérés. Gare au chaos ! Et place aux bâtisseurs de paix.
Un autre regard, celui d'Alain de Benoist, Intellectuel, philosophe et politologue :
« Les gilets jaunes ? La revanche des ploucs émissaires ! »
La France, depuis une dizaine de jours, vit à l’heure des gilets jaunes, et les commentaires sont déjà nombreux. Feu de paille ou vague de fond ? Nouvelle fronde ? Nouvelle jacquerie ? Quel est votre sentiment ?
Il y a cinq ans, presque jour pour jour, le 23 novembre 2013, vous m’aviez interrogé sur le mouvement des bonnets rouges. J’avais alors attiré votre attention sur le fait que « tous les mouvements de protestation ou de révolte d’une certaine ampleur auxquels nous assistons aujourd’hui naissent en marge ou à l’écart des partis et des syndicats, lesquels ne sont de toute évidence plus capables d’incarner ou de relayer les aspirations du peuple ». Ma conclusion était celle-ci : « Un seul mot d’ordre : des bonnets rouges partout ! » Eh bien, nous y sommes : les gilets jaunes, ce sont les bonnets rouges partout. Après des années et des années d’humiliation, de paupérisation, d’exclusion sociale et culturelle, c’est tout simplement le peuple de France qui reprend la parole. Et qui passe à l’action avec une colère et une détermination (déjà deux morts et 800 blessés, plus qu’en mai 68 !) qui en disent long.
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L'homosexualité à la mode au sein de l'Eglise ? C'est une crainte du pape...
Du site de la station radio Europe 1 :
Le pape François inquiet qu'une "mode" de l'homosexualité gagne l'Église
Dans un livre d'entretiens paru samedi, le pape François s'est dit "inquiet" du nombre de prêtres et de religieux gays.
Le pape François s'est dit "inquiet" du nombre de prêtres et de religieux gays, estimant que l'Église catholique risquait d'être gagnée par la "mode" de l'homosexualité, dans un livre d'entretiens paru samedi en Italie.
"L'homosexualité est une question très grave qui doit faire l'objet d'un discernement adéquat des candidats" à la prêtrise et à la vie religieuse, a déclaré le pontife argentin dans ce livre intitulé "La force d'une vocation", qui doit être publié dans dix langues. "Dans nos sociétés, il semble même que l'homosexualité soit à la mode et cette mentalité, d'une certaine manière, influe aussi sur la vie de l'Église", a-t-il ajouté. "C'est quelque chose qui m'inquiète".
De nombreux évêques ferment les yeux. Dès son élection en 2013, le pape François a adopté un ton plus accueillant avec les homosexuels, lançant son désormais célèbre "qui suis-je pour juger ?" et en recevant des couples gays. Mais sa position sur l'homosexualité reste celle de l'Église. Un document officiel de 2005 interdit l'accès à la prêtrise à tout homme présentant des tendances homosexuelles, même si de nombreux évêques choisissent de fermer les yeux, en particulier en raison de la chute drastique des vocations dans une grande partie du monde occidental.
Ne pas "créer de scandales" dans la communauté. Dans le livre d'entretiens, François demande cependant aux responsables des séminaires et des noviciats de garder les yeux ouverts et de détecter même les candidats susceptibles de développer "plus tard" ces tendances. "Dans la vie consacrée et la prêtrise, il n'y a pas de place pour ce type d'affection. C'est pourquoi l'Église recommande que les personnes ayant ce type de tendance profondément ancrée ne soient pas acceptées dans le ministère ou la vie religieuse", explique le pontife argentin. Les homosexuels qui sont déjà prêtres, religieux ou religieuses "doivent être incités à vivre intégralement le célibat, et surtout à être parfaitement responsables, en cherchant à ne jamais créer de scandale dans leur communauté ou parmi les fidèles en vivant une double vie", ajoute le pape. "Il vaut mieux qu'ils abandonnent le ministère ou la vie consacrée plutôt que de vivre une double vie", insiste-t-il.
Scandale d'agressions sexuelles cet été aux États-Unis. Cet été, le Vatican a été fortement secoué par la démission du cardinal Theodore McCarrick, 88 ans, ex-archevêque de Washington, accusé d'agressions sexuelles sur un adolescent remontant aux années 1970. Le pape a ordonné une enquête approfondie dans les archives du Saint-Siège pour comprendre comment cet homme qui invitait régulièrement des séminaristes et des jeunes prêtres dans son lit avait pu faire une si prestigieuse carrière.