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BELGICATHO - Page 1753

  • Le drame de l'élimination massive des petites filles à naître en Inde

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLisa Correnti a assisté à une séance parlementaire au Congrès sur les avortements des petites filles en Inde. La séance était présidée par le député américain du New Jersey, Chris Smith.

    Le congrès se penche un génocide féminin en Inde

    WASHINGTON DC, 13 septembre (C-FAM) L’élimination massive des petites filles en Inde par le biais de l’avortement sélectif et de l’infanticide peut être mis sur le compte des programmes coercitifs institués sur le fondement des prévisions alarmistes des démographes, des agences de l’ONU, et des militants de l’avortements des pays riches, dont les Etats-Unis.

    « L’avortement sélectif pratiqué en raison du sexe, une politique violente, vile et délibérée, et imposée au monde par le mouvement favorable au contrôle des populations et à l’avortement, n’est pas arrivé par accident », déclarait Chris Smith, député américain siégeant au sous-comité du Congrès sur l’Afrique, la santé mondiale et les droits de l’homme.

    La séance sur les affaires étrangères à la Chambre des représentants abordait le thème « les filles qui manquent à l’Inde ». Les députés se sont penchés sur les pratiques discriminatoires et sur les conséquences du taux de répartition des sexes faussé dans la population indienne. Ce taux fait suite à 37 millions de morts de petites filles, partagés entre les d’avortements et les infanticides de nouvelles-nées par leur mère ou un membre de la famille.

    « La sélections de l’enfant en fonction du sexe, rampante ces dernières décennies, a créé un véritable génocide, a déclaré le Dr Sabu George. Il y a plus de petites filles éliminées chaque année en Chine et en Inde que de naissances de petites filles aux Etats-Unis. » Le Dr George a travaillé en Inde pendant 28 ans pour protéger les petites filles des négligences, de l’infanticide et de la sélection en fonction du sexe.

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  • La lettre du pape aux incroyants; François aurait-t-il trébuché dans la « cour des gentils » ?

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    La traduction de la lettre du pape à Scalfari, et à travers lui aux incroyants, publiée dans le Repubblica, figure sur le site "Liberté politique".

    Le site « Benoît et moi » publie la traduction française d’ une réflexion publiée en italien sur le site « Settimo Cielo » de Sandro Magister:

    http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2013/09/12/nel-gentile-cortile-di-la-repubblica/ 

    Il n’y a pas, en effet, que le « buzz » suscité par les déclarations de  Mgr Parolin, son futur secrétaire d’ Etat, sur le célibat sacerdotal : voici que le pape François lui-même occupe à nouveau la scène médiatique « 
    avec sa réponse par voie de presse à deux lettres ouvertes que le très laïc Eugenio Scalfari lui avait écrites dans "La Repubblica" : la première, le 7 Juillet, avec un titre qui ne présageait rien de bon:  Les réponses que les deux papes ne donnent pas  et la seconde le 7 Août:  Les questions d'un non-croyant au pape jésuite nommé François « 

    Sandro Magister poursuit :

    « Cette dernière lettre comportait notamment un passage qui attribuait au nouveau pape trois innovations très appréciées:"Votre mission comporte deux scandaleuses nouveautés: l'Église pauvre de François, l'Église horizontale de Martini. Et une troisième: un Dieu qui ne juge pas, mais pardonne. Il n'y a pas de damnation, il n'y a pas d'enfer. " Mais encore une fois exprimant du scepticisme: "Je ne pense pas que vous répondrez."

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  • Parole, parole, parole... Mgr Parolin a-t-il manqué une occasion de se taire ?

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    Gérard Leclerc (France Catholique) est interviewé sur Atlantico :

    Atlantico : Le nouveau numéro deux du pape François, Mgr Pietro Parolin, a rappelé au quotidien vénézuélien El Universal que le célibat des prêtres "n’était pas un dogme" et que cette question "pouvait être discutée". Qu'entend-il par-là ? Est-il vraiment possible de revenir sur cette question ?

    Gérard Leclerc : Les propos du nouveau numéro deux du Saint-Siège ne sont pas une révélation. On a toujours su que le célibat des prêtres était une question de discipline ecclésiastique. A l’intérieur même de l’Église catholique, des "secteurs" orientaux comptent en leur sein des prêtres mariés. L’Église n’a jamais vu dans le mariage des prêtres une anomalie, mais dès les origines du christianisme, il apparaît que la chasteté constitue un impératif. Une logique établie par des ouvrages particulièrement savants a amené le sacerdoce catholique à adopter définitivement le célibat, en raison d’exigences propres. Ce sujet est souvent abordé de manière très légère, suivant le postulat selon lequel tout serait résolu si les prêtres pouvaient se marier. Pourtant, les hommes mariés désireux de devenir prêtres sont rares.  Ceux qui prônent cette solution n’ont aucune idée du problème. Chez les Orthodoxes et les Catholiques de rites orientaux, le sacerdoce se fait « à deux vitesses ». Les prêtres mariés ne peuvent accéder à l’épiscopat. Seuls les moines, qui sont célibataires, le peuvent. Et ce dont on n’a pas vraiment conscience non plus en Occident, c’est que la structure de l’Église orthodoxe est fortement monastique. Le monachisme a une importance considérable pour les Orthodoxes, par conséquent le célibat reste prééminent. Par ailleurs, le mariage des prêtres pose des problèmes, ne serait-ce que dans l’éducation des enfants. Les pasteurs protestants le savent. A cela s’ajoute le fait que prêtres et pasteurs ont des statuts différents. Un problème de double autorité du père se pose. De par son sacerdoce, il aura des relations difficiles avec ses enfants, qui auront du mal à s’identifier à un père dont l’autorité excède celle des pères dits normaux.

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  • L'impasse : du mariage gay au mariage laïc

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    Essayiste et journaliste catholique « enraciné », Jacques de Guillebon se situe dans la ligne des publicistes  qui aiment bousculer leur monde en jouant des contrastes : à la fois provoquant et tendre, sévère et miséricordieux. Il signe aussi des éditoriaux dans « La Nef », un mensuel indépendant, proche des milieux traditionalistes. Lui-même se définit comme un anarchiste chrétien. Dans « L’impasse » (1), un essai paru cette année aux éditions de l’Oeuvre, il aborde un sujet d’actualité qui fâche : la famille.

    Parmi les quelques archétypes jalonnant l’histoire, la famille nucléaire lui apparaît comme le plus abouti.  C’est elle, estime-t-il, la plus conforme au prototype voulu par Dieu selon le Livre de la  Genèse, celle encore où le Christ a grandi, celle où se lient un homme et une femme, librement, en dehors des injonctions patriarcales et des traditions écrasantes, bref, la plus désirable. Même si le mariage n’a plus toujours la cote, c’est aussi celle qui, après les discours déstructurants de l’hédonisme soixante-huitard, est redevenue l’idéal . 

    Nonobstant l’instabilité majoritaire des couples, la famille « nucléaire », sous ses différents avatars, est plébiscitée par tous les sondages et c’est aussi ce qu’expriment les revendications homosexuelles, trans, queer et autres genres.  Cet « amour immodéré » pousse en effet les idéologues du jour à la pervertir dans une nouvelle alliance improbable du libéralisme et de l’étatisme : le gay du jour, considéré comme le seul maître de ses destinées psychiques, physiques, sexuelles a désormais le droit, en tant que gay, d’édifier une famille protégée par les structures sociales classiques immémoriales.  

    Cette rivalité mimétique, inédite dans l’histoire de l’humanité,  est vouée à l’échec et ces familles fantasmatiques que sont celles des couples de même sexe n’ont aucun avenir. Elles demeurent suspendues à l’artificialité technique et à l’aide de l’Etat. La tragédie de leur prolifération est celle de la présence d’enfants adoptés, fabriqués ou échangés.

    Il ne s’agit pas de défendre la famille faussement traditionnelle du XIXe siècle, oppressante pour les femmes qui furent alors déclassées, ravalées au rang de mineures dans une structure à la fois paterne et  bourgeoise de plus en plus sécularisée : à cet égard, la famille dans le sens médiéval est en effet bien plus désirable, libre, productrice et éducatrice.   

    Sans titre.pngDans le sens vrai, le catholicisme a une tendance à prôner la famille nucléaire, regroupée autour du père et de la mère, égalitaire et exogame. Cette famille comme protection, mais surtout comme libération, doit réapprendre aux parents qu’ils ne sont pas les propriétaires d’enfants produits et à ceux-ci qu’ils doivent savoir quitter leur père et leur mère, prendre femme, et préférer à tout cela le Christ. Il n’est pas sûr que le triste état des familles, même dans les pays latins de tradition catholique comme l’Italie où l’Espagne, y corresponde encore : on n’y procrée plus, on y chérit l’enfant unique dévoré par l’amour de soi, la vanité et le désir du confort. Et que dire des autres ? 

    Le problème de base, qu’il faut identifier avec précision, c’est l’idéologie libérale (de gauche ou de droite) qui conduit nos sociétés occidentales vers l’explosion du lien social, en unissant le pire des deux traditions idéologiques issues des fausses « Lumières » du XVIIIe siècle. 

    JPSC, d’après une interview réalisée par Laurent Ottavi pour le site « Liberté politique ».

    __________

    (1) Jacques de Guillebon. L’impasse. Du mariage gay au mariage laïc. L’Oeuvre éditions, 2013, 120 pp. br., 21x12 cm, 18 €

  • Quand le pape invite les Italiens à défendre la famille

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    Radio Vatican : Le Pape invite les Italiens à défendre la famille

    Le pape souhaite que soit mis « en évidence le lien unissant le bien commun à la promotion de la famille fondée sur le mariage, au-delà des préjugés et des idéologies ». François a envoyé jeudi 13 septembre une lettre au président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Bagnasco à l’occasion de la 47ème Semaine sociale des catholiques italiens qui s’est ouverte à Turin, dans le nord de l’Italie sur le thème de « La famille, espérance et futur de la société italienne ». 

    « Plus qu’un thème » sur lequel discuté, la famille « c’est la vie, le chemin de générations qui se transmettent la foi, l’amour et les valeurs morales fondamentales, une solidarité concrète, la fatigue, la patience, mais aussi projet, espérance, avenir ». Pour le pape la famille est le « levain dans la pâte de la société tout entière ».

    La famille, l'unité dans la différence entre homme et femme

    « En tant qu'Eglise, nous proposons une conception de la famille qui est celle du Livre de la Genèse, de l'unité dans la différence entre homme et femme. Dans cette réalité, nous reconnaissons un bien pour tous, la première société naturelle, comme elle est aussi reconnue dans la Constitution de la République italienne », écrit le pape François qui, partant ce constat, souhaite réaffirmer que la famille « ainsi conçue » reste le « premier et le principal sujet qui construit la société et une économie à mesure d'homme, et, comme telle, mérite d'être effectivement soutenue ».

    Quelles conséquences quand on touche à la famille

    Sans évoquer le mariage homosexuel, le pape rapelle dans cette lettre que « les conséquences, positives ou négatives, des choix de caractère culturel et politique concernant la famille touchent à divers pans de la société ». François évoque le problème démographique qui est « grave pour tout le continent européen et en particulier pour l'Italie », mais sont également affectés la question de l’économie ou du travail, de la croissance des enfants et même la « vision anthropologique à la base de notre civilisation ». 

    La question de la famille ne concerne pas seulement les croyants poursuit le pape, mais toutes les personnes de bonne volonté. « Soutenir et défendre la famille, valoriser son rôle fondamental et central, c’est œuvrer pour un développement équitable et solidaire ».

    Soutenir les familles en souffrance

    Le pape invite à se montrer fraternels et solidaires, « à être proches, avec respect, des familles en souffrance », frappées par « le manque de travail, le problème du logement », « l'impossibilité pratique de mettre en œuvre ses choix éducatifs », « les faillites de l'expérience conjugale et familiale », et « la violence hélas qui fait son nid et provoque des dégâts à l'intérieur des maisons ». Le pape n’ignore pas ces souffrances mais tient à rappeler que tant de familles vivent l’expérience du mariage ou de la parentalité dans la joie et sans peur d’affronter les moments de la croix, vécu en union avec celle du Seigneur. Ces épreuves peuvent rendre l’amour plus fort, assure le pape.

    Les premières Semaines sociales des catholiques italiens eurent lieu en 1907. Un de ses principal promoteur fut Giuseppe Toniolo, un laïc qui fut béatifié le 28 avril dernier. Le pape lui rend enfin hommage dans ce message.

  • Que faire de ses enfants adoptés lorsqu'on n'en veut plus ?

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    Lu ICI :

    Des Américains refourguent sur Facebook leurs enfants adoptés

    De plus en plus de parents américains proposent sur les réseaux sociaux des enfants qu’ils ont adoptés mais dont, quelques années après, ils ne veulent plus. Cette pratique, facilitée par la législation américaine, ouvre la porte à toutes sortes d’abus.

    Une journaliste de Reuters a mené l’enquête pendant 18 mois sur cette pratique baptisée outre-Atlantique "re-homing" (et ne concernait auparavant que le relogement d’animaux de compagnie): des parents publient des annonces sur des groupes de Yahoo ou de Facebook, proposant les enfants adoptés dont ils ne veulent plus s’occuper. Reuters a recensé 5029 annonces de ce type, qui concernaient des enfants de 6 à 14 ans, originaires de Russie, de Chine ou d’autres pays étrangers.

    La législation américaine facilite ce genre de pratique : alors qu’une adoption légale au sens strict suppose une procédure longue, qui passe obligatoirement par les tribunaux, il est possible, moyennant une simple déclaration notariée, de confier son enfant à une autre famille. Cette possibilité a été donnée afin de répondre aux cas d’urgence, mais depuis le développement d’internet, il en est fait largement usage.

    Aucune enquête n’est faite par les autorités sur les parents adoptants. Et le reportage de Reuters met à jour de trop nombreux cas de maltraitance ou d’exploitation. Yahoo a supprimé les groupes proposant des dons d’enfants. Mais il en existe toujours sur Facebook.

    A.L.

    Lire l'enquête de Reuters

  • Saint Jean Chrysostome (13 septembre)

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    A découvrir sur missel.free.fr :

    Saint Jean Chrysostome
    Evêque et docteur de l'Eglise

    Sommaire :

     La jeunesse de St Jean Chrysostome

     Biographie

     Homélie XXIII

     Homélie XXIV

     Homélie LXXXII

     

    Voir aussi : catéchèse de Benoît XVI consacrée à ce grand docteur de l'Eglise : http://www.belgicatho.be/archive/2012/09/13/evocation-de-jean-chrysostome-fete-aujourd-hui-par-benoit-xv.html

  • Célibat sacerdotal : quand Mgr Parolin, le nouveau secrétaire d'Etat du pape, évoque une "ouverture aux signes des temps"

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    A peine nommé et pas encore en fonction, Mgr Parolin, nouveau secrétaire d’Etat du pape, vient de donner  à un quotidien de Caracas (il est nonce au Vénézuéla) une interview sur les questions qui agitent l’Eglise postconciliaire : démocratisation, corruption, pédophilie et autres…

    Il était attendu, notamment, sur l’incontournable revendication de la mise en place d’un clergé marié dans l’Eglise latine. Sa réponse balancée a immédiatement été saisie au vol par les médias et autres militants pour l’abolition du célibat des prêtres . La voici : « «On peut parler, réfléchir et approfondir ces questions qui ne sont pas des définitions de la foi, et penser à quelques changements, mais toujours au service de l'unité et tout selon la volonté de Dieu ... Dieu parle de nombreuses façons. Nous devons prêter attention à cette voix qui nous oriente sur les causes et sur les solutions, par exemple la pénurie de clergé. Donc, il faut garder à l'esprit, au moment de prendre des décisions, ces critères (la volonté de Dieu, l'histoire de l'Eglise), ainsi que l'ouverture aux signes des temps », ce qui en dit trop ou pas assez. Imprudence ou ballon d’essai pour compte d’autrui ?

    La question du célibat sacerdotal, c’est comme le boléro de Ravel : on croit que c’est fini et cela recommence encore obstinément. Sans remonter aux conciles d’Elvire (IVe siècle) ou du Latran (le premier, au XIIe siècle), le thème a refait surface, une fois de plus, à la faveur de la révélation de l’épidémie pédophile dans le clergé des années postconciliaires.

    Petit rappel : dans les pays catholiques les plus éprouvés par le « sécularisme » doctrinal et moral -comme l’Autriche ou la Belgique- des évêques ont épanché publiquement leurs doutes et leur trouble. Lorsqu’à la mi-mai 2010, un  évêque autrichien, Paul Iby, d’Eisenstadt, déclare que « les prêtres devraient être libres de décider s’ils veulent se marier ou non » et que « le Saint-Siège est trop timide à ce sujet », le cardinal-archevêque de Vienne, Christophe Schönborn, commente : « les préoccupations qui ont été exprimées par l’évêque Iby, nous les ressentons tous ».Un peu plus tard, dans un contexte similaire, trois évêques flamands, NN.SS. De Kesel (Bruges), Bonny (Anvers) et Hoogmartens (Hasselt) ont, à leur tour, saisi au bond la balle des scandales pédophiles, pour pousser l’amalgame encore un peu plus loin. Dans une interview à la radio flamande VRT, Mgr De Kesel a déclaré (18 septembre 2010): « Je pense que l'Eglise doit se poser la question de savoir s'il convient de conserver le caractère obligatoire du célibat » et, poursuivant sur sa lancée: « on pourrait dire qu'il y a des prêtres célibataires mais que des personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre » pour conclure: « la discussion sur le célibat [des prêtres] pourrait avoir une suite bien plus rapide que celle sur l'accès des femmes à la prêtrise" ».

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  • La lettre du pape publiée dans la Repubblica

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    Zenit revient sur cette publication d'une lettre répondant aux interpellations d'Eugenio Scalfari dont elle donne une synthèse exhaustive :

    Lettre du pape François aux non croyants; il explique la force de Jésus (Zenit.org - Antonio Gaspari)

    Le pape François nous étonnera toujours. Mercredi 11 septembre, le quotidien italien La Repubblica a publié dans ses quatre premières pages une lettre que le pape a adressée à Eugenio Scalfari, fondateur, éditorialiste et ancien directeur du quotidien.

    Le pape a répondu à deux éditoriaux d’Eugenio Scalfari publiés le 7 juillet et le 7 août, dans lesquels l’ancien directeur de La Repubblica, qui s’est lui-même défini un « non croyant qui ne cherche pas Dieu », commentait l’encyclique Lumen fidei et posait des questions au pape et à l’Eglise catholique.

    De manière inattendue et insolite le pape répond au journaliste, cordialement, sur un ton qu’il qualifie « d’affectueusement fraternel ».

    Le pape salue de manière très positive la possibilité de dialoguer sur « une réalité aussi importante que la foi, qui renvoie à la prédication et à l’image de Jésus ».

    Il explique ce paradoxe auquel on est confronté de siècle en siècle : « La foi chrétienne, dont la nouveauté et l’incidence sur la vie de l’homme  dès le début s’exprimait à travers le symbole de la lumière, a souvent été accusée d’être une ombre de la superstition qui s’oppose à la lumière de la raison ».

    « D’où cette incommunicabilité  qui est née entre l’Eglise et la culture d’inspiration chrétienne d’une part, et la culture  moderne imprégnées d’illuminisme, de l’autre ».

    Selon le pape François l’heure est venue d’ouvrir un dialogue sans préjugés pour réaliser une rencontre sérieuse et fructueuse.

    A ce propos le pape cite le n. 34 de l’encyclique Lumen Fidei où il écrit : « Il résulte clairement que la foi n’est pas intransigeante, mais elle grandit dans une cohabitation qui respecte l’autre. Le croyant n’est pas arrogant; au contraire, la vérité le rend humble, sachant que ce n’est pas lui qui la possède, mais c’est elle qui l’embrasse et le possède. Loin de le raidir, la sécurité de la foi le met en route, et rend possible le témoignage et le dialogue avec tous. ».

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  • Le célibat sacerdotal au risque de la communication

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    Alors que les journaleux de tout poil glosent à tort et à travers sur l'abandon "du dogme du célibat sacerdotal", les observations de Philippe Maxence sur l'Homme Nouveau se révèlent d'une cruciale opportunité :

    Pendant longtemps, la discrétion fut la marque distinctive de la diplomatie et cette vertu fut portée à son plus haut degré d'incandescence par la diplomatie pontificale. Certes, les rapports entre l'Église et les États, entre les Princes de l'Église et les Grands de ce monde ne se réglaient pas forcément dans l'obscurité des confessionnaux. Mais, pendant des siècles, on préféra privilégier la lettre personnelle ou l'entretien tranquille aux bruits de la rue. Les temps ont-ils changé ?

    La question est vaine parce qu'elle est positive. Et elle l'est au moins depuis le XXe siècle quand les papes se sont mis à répondre aux questions des journalistes, ce qui fut le cas, par exemple pendant la Première Guerre mondiale et que les pères Lombardi de l'époque furent mobilisés en toute hâte pour en rattraper les effets désastreux.

    Le tout-médiatique, qui est comme l'âme profonde de notre monde actuel, n'épargne pas l'Église. Alors même qu'il n'entrera en fonction que le mois prochain, Mgr Pietro Parolin, nouveau Secrétaire d'État, a accordé un entretien dont la teneur nous est notamment présentée par Jean-Marie Guénois du Figaro. Il faut certes toujours vérifier à la source les propos rapportés. Gageons, cependant, que le chroniqueur religieux du Figaro, qui n'a rien d'un anti-romain, est resté fidèle à la teneur des propos de Mgr Parolin. Il tente même de désamorcer à sa manière les effets destructeurs que pourrait avoir l'exploitation des propos de Mgr Parolin. Ainsi il écrit à propos du nouveau bras droit du Pape : « Il ne dit pourtant rien de révolutionnaire et reste d'une grande prudence, mais il reconnaît que ce débat du célibat des prêtres pourrait être ouvert dans le cadre du nouveau pontificat. »

    Alors, de quoi s'agit-il exactement ? À une question posée sur le célibat des prêtres, le prélat aurait répondu qu'il ne s'agissait pas d'un dogme, mais d'un effet de la tradition, renforcé par le concile de Trente et que de ce fait, on peut en discuter. Mais cette discussion, précise-t-il, ne peut pas aller dans n'importe quel sens : « L'on ne peut pas simplement dire que cela appartient au passé ».

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  • Edith Piaf, une croyante attachée à sainte Thérèse de Lisieux

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    La foi d’Edith Piaf et sa dévotion pour sainte Thérèse de Lisieux (aleteia.org - Isabelle Cousturié))

    Pour les 50 ans de la mort d’Edith Piaf, sortie en avant-première du film « Edith Piaf – Je crois tout simplement », au sanctuaire de Lisieux le 27 septembre

    Le 27 septembre prochain, à l’occasion des 50 ans de la mort d’Edith Piaf, Le Jour du Seigneur CFRT (Comité Français de Radio – Télévision) présentera le film documentaire « Edith Piaf  - Je crois tout simplement » en avant première au cinéma du Sanctuaire Sainte-Thérése de Lisieux.  

    Ce documentaire, réalisé par Marie-Christine Gambart, auteur de nombreux magazines et documentaires TV, sera ensuite diffusé le 6 octobre à 11h30 sur France 2, dans le Jour du Seigneur, puis pendant 15 jours sur le site.

    C’est un film qui « revisite  le  mythe Piaf sous l'angle de la foi. À l'aide de séquences tournées dans divers lieux où son souvenir est toujours vivant,  de chansons, d'images d'archives et de témoignages, on  découvre Piaf sous l’un de ses aspects les plus secrets. Celui  d’une femme qui a consacré sa vie à la dévotion de Sainte  Thérèse de Lisieux. Celui d’une artiste qui, avec ses moyens  propres, sa saga voire sa légende, tendait vers l’essentiel : l’amour absolu. Une poignante incursion  dans l'univers spirituel d'un « monstre sacré » de la chanson française », explique le bureau de presse du sanctuaire dans un communiqué.  

    La projection sera suivie d'un échange avec Marie-Christine Gambart, qui parlera des relations « discrètes » de la chanteuse avec le sanctuaire, et dira comment lui est venue l’idée de traiter cet aspect si intime de sa vie, ce qu’elle en ressort pour elle-même.

    « J’ai grandi avec Piaf et je pensais bien la connaître, sauf qu’en allant voir le film « La Môme » d’Olivier DAHAN, une très courte scène fait mention de sa guérison à Lisieux. Cette partie de la vie de Piaf m’était inconnue et cela m’a fort intrigué. Pour en savoir plus je me suis plongée dans le livre d’Hugues VASSAL et Jacqueline CARTIER « Édith et Thérèse ». Cela m’a ouvert les yeux au point de m’interroger : « Et si Édith n’avait pas été croyante, Piaf aurait-elle existé ? » C’est devenu le fil conducteur de mon film », anticipe déjà la réalisatrice aux internautes dans une interview sur le site du  sanctuaire de Lisieux.

    Tout le monde se souvient de « Mon Dieu », « L’hymne à l’amour », « Les trois cloches », « Mea Culpa »… Ces chansons ne témoignent-elles pas de la foi profonde de la « môme Piaf » ?

    Marie-Christine Gambart montre dans ce film comment la chanteuse, par suite d’une guérison reçue enfant à Lisieux,  fut toute sa vie reconnaissante à la « petite Thérèse », et comment elle la mit au cœur de sa vie et de ses choix. Pour la réalisatrice, même si Edith Piaf n’en parlait pas, tout transparaissait dans son œuvre :

    « De fait, je me suis attachée à revisiter Piaf sous cet angle spirituel. Par exemple, sa gestuelle sur scène les bras ouvert. Certains m’ont confié que ses concerts étaient comme une messe. Tel un prêcheur elle avait une véritable aura spirituelle et embarquait les gens avec elle. Relisez les textes de ses chansons - par exemple « Mon Dieu », c’est explicite. Même sa célèbre « petite robe noire » disait quelque chose de sa foi. », Explique-t-elle dans cette même interview.

    Pour aller plus loin sur sainte Thérèse, Edith Piaf et ses liens avec le sanctuaire avant d'aller voir le film : un petit tour sur le site du Jour du Seigneur qui propose toute une série de vidéos.

  • Sans peur, sans honte, sans triomphalisme...

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    Des chrétiens sans peur sans honte ni triomphalisme (Osservatore Romano)

    Aujourd’hui il y a dans le monde « beaucoup de chrétiens sans résurrection ». C’est à eux que le Pape François, lors de la Messe célébrée le matin du mardi 10 septembre, à Sainte-Marthe, a adressé l’invitation à retrouver la route pour aller vers Jésus ressuscité en se laissant « toucher par lui, par sa force », parce que le Christ « n’est pas une idée spirituelle », mais il est vivant. Et avec sa résurrection « il a vaincu le monde ».

    En commentant les lectures de la liturgie du jour, le Pape a rappelé certains passages de la lettre aux Colossiens dans lesquelles saint Paul parle de la figure de Jésus, décrit à travers le texte comme « la totalité, le centre, l’espérance, parce qu’il est l’époux ». Dans le passage d’aujourd’hui (2, 6-15) l’apôtre ajoute un autre tasseau, en définissant le Christ comme « le vainqueur », celui qui « l’a emporté sur la mort, sur le péché, sur le diable ». Le message paulinien contient donc une invitation à cheminer dans le Seigneur ressuscité, bien enracinés et construits sur lui, sur sa victoire, solides dans la foi.

    Jésus est « celui qui gagne, il est le ressuscité ». Et toutefois – a averti l’évêque de Rome – souvent « nous ne l’entendons pas, nous ne l’écoutons pas bien », tandis que la résurrection de Jésus « est justement le point clé » de notre foi. Le Pape s’est référé en particulier à ces « chrétiens sans le Christ ressuscité », ceux qui « accompagnent Jésus jusqu’au tombeau, pleurent, ont tant de bons sentiments pour lui », mais sont incapables d’aller au-delà. Et à ce propos, il a identifié trois catégories : les craintifs, les honteux et les triomphalistes.

    Les premiers, a-t-il expliqué, « sont ceux du matin de la résurrection, ceux d’Emmaüs qui s’en vont, parce qu’ils ont peur » ; ce sont « les apôtres qui s’enferment au Cénacle par crainte des juifs » ; ce sont même « ces femmes bonnes qui pleurent », comme Madeleine en larmes « parce qu’on a emporté le corps du Seigneur ». Du reste, « les craintifs sont ainsi : ils craignent de penser à la résurrection ». Et les apôtres aussi devant Jésus qui est apparu au Cénacle « se sont effrayés, craignant de voir un fantôme ».

    La seconde catégorie est celle des « honteux, pour qui confesser que le Christ est ressuscité procure un peu de honte dans ce monde si avancé dans les sciences ». Selon le Pape François c’est à eux que pense Paul quand il met en garde : « Faites attention que personne ne vous trompe avec la philosophie et avec les manigances inspirées de la tradition humaine, selon les éléments du monde et non selon le Christ ». En pratique il s’agit de ces chrétiens qui déforment la réalité de la résurrection : pour eux « il y a une résurrection spirituelle, qui fait le bien pour tout le monde, une bénédiction de vie » ; mais au fond « ils ont honte de dire que le Christ, avec sa chair, avec ses plaies, est ressuscité ».

    Enfin le troisième groupe est celui des chrétiens qui au fond d’eux-mêmes « ne croient pas dans le ressuscité et veulent faire eux-mêmes une résurrection plus majestueuse que celle » de Jésus. Le Pape les a appelés « les triomphalistes », car « ils ont un complexe d’infériorité » et assument « des attitudes triomphalistes dans leur vie, dans leurs discours, dans leur pastorale et dans la liturgie ».

    Pour le Pape François il faut alors retrouver la conscience que Jésus est le ressuscité.