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  • Le Synode "d'écoute" du Vatican pourrait ne pas entendre l'Église persécutée

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    Du journaliste Bree A. Dail :

    Le Synode "d'écoute" du Vatican pourrait ne pas entendre l'Église persécutée

    Dans quelle mesure le Vatican est-il convaincu que les données fournies sont réellement représentatives de la voix des fidèles... en particulier de celle des persécutés ?

    14 septembre 2022

    CITÉ DU VATICAN - En octobre 2021, le pape François a annoncé une initiative mondiale au sein de l'Église catholique - un " Synode sur la synodalité ". Un an après le début de cette initiative de deux ans, les préoccupations concernant l'accessibilité et l'intégrité des réponses des églises persécutées, comme en Chine, pèsent lourdement sur le Vatican.

    Pour ce "Synode sur la synodalité", le Vatican a donné des instructions pour que, de 2021 à 2023, la hiérarchie qui dirige les quelque 2 900 diocèses catholiques dans le monde et les églises missionnaires supplémentaires encourage et "écoute" les 1,36 milliard de catholiques dont elle a la charge. Elle le fera au moyen de questionnaires adressés aux paroisses et de convocations de groupes. Les questions porteraient sur les préoccupations des fidèles concernant l'état de l'Église et du monde, leurs discernements sur les domaines dans lesquels (ou si) l'Église devrait changer et s'adapter, et leurs suggestions sur la manière dont un tel changement pourrait avoir lieu. "Il n'est pas nécessaire de créer une autre Église", a déclaré le pape à l'ouverture du synode, "mais de créer une Église différente".

    Pourtant, le flou présenté, intentionnellement, par le Vatican sur le développement de ce synode "d'écoute" a apparemment laissé en périphérie les pays où la persécution des chrétiens a conduit à des églises "souterraines" - comme en Chine, dans certaines régions d'Afrique, au Pakistan et en Iran. Le clergé, déjà accablé par le ministère d'une Église qui souffre, est maintenant contraint de rivaliser avec les riches Églises d'Europe occidentale et d'Amérique pour avoir la chance d'être entendu. Dans certaines églises, on se demande en outre si une infiltration politique musclée - comme celle du Parti communiste chinois dans son "Église patriotique" établie - produira de véritables réponses de la part des fidèles. 

    Les dirigeants du Vatican insistant sur le fait que "l'apprentissage au fur et à mesure" était le seul moyen d'obtenir une réponse authentique, quelles mesures ont été prises pour protéger l'intégrité des réponses contre la manipulation ou le filtrage ? 

    L'opportunité pour les mauvais acteurs de changer l'église de l'intérieur pourrait-elle être un prix trop important pour être gaspillée ? 

    Peut-on être sûr que les résultats actuels présentés - comme dans le cas de l'Allemagne - sont légitimement représentatifs de la "vox populi", ou sont-ils ceux d'activistes (qui ne sont pas sans rappeler ceux de la Réforme) cherchant à créer une nouvelle Église ?

    À la fin du mois dernier, les membres de la direction supervisant ce "Synode sur la synodalité" ont tenu une conférence de presse pour le corps de presse du Saint-Siège, discutant des résultats qui avaient été soumis au Vatican par des pays tels que l'Allemagne et la France ; les processus en cours à Oceana ; la clôture de la "phase diocésaine" initiale de l'initiative mondiale et le lancement de la deuxième phase (ou "continentale"). 

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  • Assemblée générale des Nations Unies : la déclaration de l'Organisation Internationale pour la Famille

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    Du site International Family News (E. Douglas Clark) :

    Alors que débute l'Assemblée générale des Nations Unies, l'OIF propose aux ambassadeurs un plan pour protéger la famille, la Déclaration de l'Organisation internationale pour la famille aux représentants permanents de toutes les missions de l'ONU à New York.

    L'Organisation internationale pour la famille a transmis la déclaration suivante aux représentants permanents de toutes les missions de l'ONU à New York.

    Un temps de réflexion et de protection

    Déclaration de l'Organisation internationale pour la famille

    22 septembre 2022

    Alors que s'ouvrent ce mois-ci la 77e session de l'Assemblée générale et le 14e Congrès mondial des familles (https://wcfmexico.org), l'Organisation internationale pour la famille (qui parraine le Congrès mondial des familles) se souvient de déclarations puissantes émises précédemment par les Nations Unies et les Congrès mondiaux.

    "La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État." -Déclaration universelle des droits de l'homme, article 16(3)

    "La famille, qui est l'élément naturel et fondamental de la société, doit bénéficier de la protection et de l'assistance la plus large possible. -Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, article 10(1).

    "L'enfant, pour l'épanouissement complet et harmonieux de sa personnalité, a besoin d'amour et de compréhension. Il doit, dans la mesure du possible, grandir sous la garde et la responsabilité de ses parents et, en tout cas, dans un climat d'affection et de sécurité morale et matérielle". -Déclaration des droits de l'enfant, principe 6  

    "La famille est la pépinière des compétences économiques, des habitudes financières, des attitudes à l'égard du travail et de l'art de l'indépendance financière. La famille est une agence de réussite éducative plus forte que l'école. La famille est un meilleur professeur d'imagination religieuse que l'église. La planification politique et sociale dans un ordre social sage commence par l'axiome suivant : "Ce qui renforce la famille renforce la société" ..... Les rôles d'un père et d'une mère, et des enfants par rapport à eux, est le centre absolument critique de la force sociale". -L'ambassadeur américain Michael J. Novak

    "La réalisation de chaque objectif de développement du millénaire doit commencer par la famille. La famille est le principal instrument de la transformation de la société." -Ambassadeur du Bangladesh, Iftekhar Ahmed Chowdhury, à l'Assemblée générale, 10e anniversaire de l'Année internationale de la famille.

    "Nous reconnaissons le rôle vital de la famille dans la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international et confirmons notre engagement à renforcer la contribution des familles aux efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable en promouvant des politiques axées sur la famille et en donnant la priorité aux besoins et aux priorités de la famille aux niveaux national et international." -Groupe des amis de la famille, Nations Unies

    "À travers les âges, les philosophes politiques, les historiens de la société et les dirigeants civiques et religieux ont fait l'éloge de la famille comme étant le fondement de l'ordre social, le socle des nations et le bastion de la civilisation..... Le fait est que la famille est une communauté universelle et irremplaçable, enracinée dans la nature humaine et à la base de toutes les sociétés de tous les temps. Berceau de vie et d'amour pour chaque nouvelle génération, la famille est la première source d'identité personnelle, d'estime de soi et de soutien pour les enfants. C'est aussi la première et la principale école de la vie, la mieux placée pour enseigner aux enfants l'intégrité, le caractère, la morale, la responsabilité, le service et la sagesse..... La première obligation de l'État... est de respecter, défendre et protéger la famille en tant qu'institution". -Le représentant américain Wade Horn à l'Assemblée générale, 10e anniversaire de l'Année internationale de la famille.

    "Dans le monde entier, les familles constituent [un] phare de liberté et la source d'aide, d'espoir et de stabilité pour les individus et les nations. En tant que l'un des piliers de la civilisation et le rempart de la liberté, les familles doivent rester fortes et nous devons les défendre." -Ancien président George W. Bush, message écrit au 10e Congrès mondial des familles, Tbilissi, Géorgie 2016.

    "Pour nous tous, la famille est l'institution sociale la plus importante. C'est la famille qui façonne la personnalité humaine. La famille est le lieu où l'expérience spirituelle, culturelle et sociale des générations précédentes est partagée..... C'est dans la famille qu'une personne apprend les concepts initiaux du bien et du mal, les personnes qui l'entourent et la raison de sa venue dans ce monde - le but de la vie". -Président Igor Dodon, discours au 12e Congrès mondial des familles, Chisinau, Moldavie, 2018.

    Excellence, afin de faciliter la protection la plus large possible de la famille, nous vous soumettons respectueusement, à vous et à votre capitale, les suggestions suivantes.

    Publiez une proclamation nationale sur la famille. Pour des modèles possibles, voir notre Déclaration mondiale de la famille (www.worldfamilydeclaration.org) et la résolution législative de l'État du Mississippi (http://billstatus.ls.state.ms.us/documents/2004/html/SC/SC0520SG.htm).  

    Si votre constitution ne reconnaît pas déjà la famille comme l'unité de groupe naturelle et fondamentale de la société, envisagez d'ajouter une telle disposition. Pour des exemples, voir les dispositions similaires dans plus d'une centaine de constitutions citées dans notre Déclaration mondiale de la famille.

    Établir des critères pour évaluer les lois, politiques et règlements proposés à la lumière de leur impact potentiel sur la famille. À titre d'exemple, voir le décret du président Ronald Reagan sur la famille (www.presidency.ucsb.edu/documents/executive-order-12606-the-family).    

    Placer la famille au centre de tous les plans de développement. Bien que les Objectifs de développement durable ne mentionnent pas la famille, son rôle central dans le développement est essentiel pour la réussite.

    Évitez les agendas ou les accords qui porteraient atteinte à la famille. Certains d'entre eux se cachent sous le nom de "droits" mais empiètent en réalité sur les droits de la famille, la seule unité de groupe reconnue par la DUDH comme ayant des droits.

    Merci beaucoup pour votre temps et votre considération.

    Sincèrement,

    Organisation internationale pour la famille

    Tags : Politique familiale Droits de l'homme Organisation internationale pour la famille Objectifs de développement durable Nations unies Déclaration universelle des droits de l'homme WCF Congrès mondial des familles

    E. Douglas Clark est avocat et directeur de l'ONU et de la politique internationale à l'Organisation internationale pour la famille. Pendant deux décennies, Doug a été à l'avant-garde de la défense de la famille aux Nations Unies en tant que lobbyiste et stratège, dirigeant des équipes et consultant des décideurs politiques à New York et dans le monde entier. Parmi ses écrits figurent la Déclaration mondiale de la famille et des articles dans The Natural Family : An International Journal of Research and Policy et Ave Maria International Law Journal. Après avoir obtenu un MBA et un JD à l'université Brigham Young, il a exercé la profession de banquier.

  • Un auteur injustement oublié : Hilaire Belloc

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    A écouter sur Radio Notre-Dame :

    L'émission "Le grand témoin" de Louis Daufresne du 22 septembre 2022 consacrée à Hilaire Belloc.

    Et, du site des Editions Artège :

    Les grandes hérésies

    L'Eglise dans la tourmente

    Benjamin Ferrando
    Hilaire Belloc

    Qu'est-ce qu'une hérésie ? Quelles ont été les grandes hérésies du passé ? Quel profit pouvons-nous encore tirer de leur étude ?
    Cet ouvrage nous offre sans doute la meilleure synthèse jamais publiée sur le sujet. La confusion et le manque de sens des proportions propres à l'esprit moderne ont rendu la question obscure voire inintelligible ; elle demeure pourtant essentielle pour qui voudrait non seulement comprendre les ressorts profonds de notre histoire, mais aussi identifier les sources de nos convulsions présentes.
    Servi par l'écriture claire et limpide, l'érudition colossale et le souffle prophétique de l'auteur, cet essai condense et met en scène les plus redoutables tentatives de subversion dont a fait l'objet l'Église catholique, depuis ses origines jusqu'à nos jours :
    • L'hérésie arienne et sa cristallisation au coeur de l'Empire romain.
    • L'islam, dont Belloc annonce l'inévitable résurgence.
    • L'hérésie albigeoise, forme médiévale de l'affection manichéenne.
    • La Réforme et l'implosion moderne de la Chrétienté.
    • L'entreprise de destruction contemporaine, manifeste à tous les plans de la vie sociale.

    Hilaire Belloc (1870-1953) est un géant oublié des lettres anglaises. Grand ami de G.K. Chesterton, cet historien, figure incontournable de la pensée catholique au XXe siècle, a laissé une oeuvre de plus de 150 ouvrages, aussi divers que substantiels.

    Cette première traduction française de The Great Heresies (1938 constitue un événement éditorial majeur. Nous la devons à Benjamin Ferrando dont le prologue particulièrement riche et savoureux nous présente un écrivain unique, un homme aussi lucide qu'attachant qui mit toute sa combativité au service de la Vérité.
     
  • Les décisions allemandes du chemin synodal : une "apostasie massive de l'Écriture Sainte et de la Tradition"

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Cdl. Brandmüller : Les décisions allemandes sur le chemin synodal sont une "apostasie massive de l'Écriture Sainte et de la Tradition".

    Mais ce qui est vraiment alarmant et consternant, c'est que les bergers consacrés et mandatés de l'Église, les évêques, ont, en si grand nombre, apparemment oublié facilement le serment qu'ils ont d'abord prêté avant leur ordination sacerdotale, puis lors de leur consécration épiscopale devant tout le peuple - et devant la face de Dieu".

    19 sep. 2022

    (LifeSiteNews) - Le cardinal Walter Brandmüller, prélat allemand et historien de l'Église, a qualifié d'" apostasie de masse " les récentes décisions prises par l'assemblée allemande du Chemin Synodal, qui s'est tenue du 8 au 10 septembre à Francfort.

    L'assemblée a approuvé l'homosexualité, l'ordination des femmes et la fluidité des genres.

    Une minorité d'évêques avait, par un vote du 8 septembre, rejeté un document hétérodoxe sur la sexualité, mais la direction de l'assemblée, qui se compose d'évêques et de laïcs, a ensuite décidé de continuer à utiliser le document rejeté et de mettre ces évêques dissidents sur la sellette en interdisant le vote à bulletin secret. La conséquence a été un effondrement de l'opposition le deuxième jour, suivi de l'approbation des sujets susmentionnés.

    LifeSite a contacté le cardinal Brandmüller - qui est également l'un des quatre cardinaux Dubia qui ont demandé au pape François en 2016 de clarifier certaines déclarations problématiques dans son document Amoris laetitia - pour un commentaire sur le chemin synodal allemand.

    Dans sa déclaration (voir le texte intégral ci-dessous), le prélat allemand affirme que les décisions des évêques allemands - dont la majorité a soutenu les déclarations hérétiques - "contredisent diamétralement l'enseignement de la Sainte Écriture et de la Tradition apostolique." Il se demande s'ils ont oublié les serments qu'ils ont faits lors de leur ordination sacerdotale, puis lors de leur consécration épiscopale. Les récentes décisions de l'assemblée allemande révèlent pour lui "une compréhension de l'Église, de la doctrine de la foi et de la morale, qui constitue une vision en contradiction de la proclamation authentique de la foi de l'Église."

    Le chemin synodal allemand semble penser qu'il peut s'adapter à l'esprit du temps, en oubliant la révélation de Dieu.

    Le cardinal Brandmüller se souvient de "cette rébellion de l'homme contre son Créateur, comme la saisie fatale du fruit de l'arbre interdit, qui, au cours de l'histoire de l'humanité, s'est répétée encore et encore, et sous des formes toujours nouvelles, et a abouti à des torrents de sang et de larmes".

    En tant qu'historien de l'Église, ce prélat de 93 ans voit également un parallèle avec les luttes des 4e et 5e siècles de notre ère, "lorsque la majorité des évêques orientaux de l'hérésie arienne ont nié la divinité de Jésus, tandis que saint Athanase, persécuté par eux, a été expulsé plusieurs fois de son siège épiscopal ou a dû fuir". Mais il met aussi en garde les évêques et les laïcs allemands contre les conséquences de l'hérésie lorsqu'il ajoute : "Bientôt les armées du prophète de la Mecque tombèrent sur ces églises, les laissant dans la fumée et les ruines....".

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  • Qui se soucie du sort de l'Arménie victime d'une nouvelle agression ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L’Arménie de nouveau agressée, qui s’en soucie ?

    Alors que l’agression de la Russie contre l’Ukraine mobilise en faveur de celle-ci l’aide humanitaire et militaire de l’Occident, l’Arménie doit faire face dans une grande solitude à de nouvelles attaques de l’Azerbaïdjan voisin. Ce pays musulman est dirigé par l’autocrate Ilham Aliyev, soutenu militairement par le président dictateur turc Erdogan. Aliyev avait reconquis les trois quarts du Haut-Karabakh en septembre 2020 en écrasant les défenseurs arméniens (4000 morts) au terme d’une guerre de 44 jours.

    Terre à forte majorité arménienne, le Haut-Karabakh (appelé Artsakh par les Arméniens) avait été rattaché à l’Azerbaïdjan musulman par Staline pour mettre au pas soviétique les Arméniens chrétiens. Après la chute de l’URSS, l’Arménie avait permis à ce territoire de recouvrer son indépendance en 1992, au terme d’une guerre victorieuse contre l’Azerbaïdjan. Mais depuis trente ans, la donne a considérablement changé. Trois fois moins peuplée que l’Azerbaïdjan et dépourvue de ressources naturelles, l’Arménie s’est affaiblie à cause de ses divisions politiques. De surcroît, son tropisme européen l’a privée du soutien de Poutine, lequel est à présent empêtré dans sa guerre contre l’Ukraine. De son côté, l’Azerbaïdjan, riche en gaz, n’a cessé de se renforcer militairement, avec l’appui totalement assumé, en armes et en mercenaires djihadistes, du protecteur turc. Ce dernier ne peut que se féliciter d’un allié collaborant avec autant de zèle au rétablissement d’un empire panturc, champion de l’islam.

    Aujourd’hui, Aliyev ne se contente plus du Haut-Karabakh. Depuis le 13 septembre, il attaque directement la République d’Arménie. Jusqu’à présent, les Arméniens ont repoussé au prix de pertes sévères les assauts terrestres des Azéris, mais ceux-ci bombardent sans retenue (canons, mortiers, drones) plusieurs régions arméniennes, au nord-est, au centre, et au sud du pays. L’objectif revendiqué du dictateur, toujours chaudement soutenu par Erdogan, est d’anéantir la plus ancienne nation chrétienne. Il s’inscrit dans la lignée du grand frère turc dont les exactions ont précédé et suivi le génocide arménien de 1915. Si l’intention générale du dictateur de l’Azerbaïdjan est bien de mettre à genoux l’Arménie et de réduire son peuple en dhimmitude (les écoliers azéris apprennent dans leurs livres scolaires que les Arméniens sont « des chiens à chasser »), l’objectif de cette nouvelle offensive est la création d’un corridor traversant le territoire arménien (la région du Syunik) reliant l’Azerbaïdjan à sa région isolée du Nakhitchevan, située entre la Turquie et l’Arménie. Ce corridor, prévu par les accords de cessez-le-feu du 9 novembre 2020, n’est pas opérationnel, l'Arménie désirant contrôler la circulation des personnes, des biens, et des marchandises sur son propre sol.

    Les Arméniens, qui ont payé leur europhilie par le désamour de leur traditionnel protecteur russe, peuvent-ils attendre un quelconque secours de l’Union Européenne ? C’est peu probable : la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen s'est rendue à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, le 18 juillet dernier pour signer triomphalement un accord doublant les importations gazières en provenance de la république caucasienne. L’UE s’est contentée d’appeler à l'arrêt des hostilités. La France (où vivent 600 000 descendants de rescapés du génocide de 1915) a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU. Les États-Unis seront-ils plus efficaces ? Connue pour ses positions pro-arméniennes, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, s’est rendue à Erevan (capitale de l’Arménie) le dimanche 18 septembre pour une visite de trois jours. « L'Arménie a une importance particulière pour nous », a-t-elle souligné, avant de condamner « les attaques illégales et meurtrières de l'Azerbaïdjan sur le territoire arménien ». Pour sa part, le président du Parlement arménien, Alen Simonian, a affirmé qu’un cessez-le-feu avait été conclu au milieu de la semaine grâce à une médiation américaine, après l'échec d'une médiation russe. Mais ce cessez-le-feu a été violé dès le 20 septembre, par des tirs azerbaïdjanais à la frontière orientale, selon le ministère arménien de la Défense…

    Pour aller plus loin :

    Les présidents azerbaïdjanais et turc menacent d’effacer l’Arménie de la carte du monde

    >>> Lire l'article sur : Nouvelles d'Arménie magazine

     

  • La Belgique : le pays où l'on planifie sa mort

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Euthanasie : Belgique, le pays où l’on planifie sa mort

    Vingt ans après sa dépénalisation, l’euthanasie est entrée dans les mœurs du royaume. Ses conditions sans cesse étendues, malgré des critiques persistantes, ont bouleversé la société dans son rapport à la fin de vie. Enquête

    21/09/2022

    Un matin de septembre 2017, Amélie, 76 ans, habitant près de Liège, dans l’est de la Belgique, reçoit un faire-part dans sa boîte aux lettres. Pas d’annonce d’une naissance ou d’un mariage, mais de l’euthanasie de son beau-frère et de sa belle-sœur, le même jour à Knokke-le-Zoute, au bord de la mer du Nord. « Nous avons pris la décision de partir ensemble », lit-elle sur la carte, en français et en néerlandais. « Quinze jours avant, nous étions chez eux, sans qu’ils nous disent rien !, s’émeut-elle. Mon beau-frère avait des problèmes de dos. Ma belle-sœur avait aussi une mauvaise santé. Ils avaient nonante (90, ndlr) et nonante-deux ans. »

    En y repensant, Amélie oscille entre colère et fatalisme. « Se tuer soi-même, c’est un crime ! Mon mari en a beaucoup souffert… Mais il y a tellement de gens qui le font que ça devient normal. »

    Depuis 20 ans, la Belgique a dépénalisé l’euthanasie : un exemple grandeur nature offert aux législateurs français, tentés de dupliquer le « modèle belge » vanté par Emmanuel Macron lors de sa réélection de 2022. A contrario, les opposants à l’euthanasie y voient un pays en proie à des dérives incontrôlables.

    A lire aussi : Euthanasie : le « modèle belge » s’exportera-t-il en France ?

    Qu’en est-il vraiment ? À la source de la loi belge, il y a la souffrance d’innombrables foyers, réelle, indéniable. « Voir souffrir ceux qu’on aime est la plaie la plus douloureuse qui soit », nous explique la veuve d’un Liégeois atteint d’un cancer et récemment euthanasié.

    Lutte culturelle traditionnelle et clivage linguistique

    Il y a aussi ces médecins comme François Damas, ancien chef du service des soins intensifs de l’hôpital la Citadelle, dominant la ville de Liège. « Quand on a commencé à débattre de la fin de vie, j’ai réagi comme tous les docteurs : de quoi se mêlent-ils ? Et puis, il y a eu un événement dans le service. »

    En 2000, il a pris la défense de collègues accusés d’avoir pratiqué une euthanasie, alors illégale. « Je me suis rendu compte qu'il y avait une insécurité juridique majeure nécessitant de réviser la loi », raconte François Damas, aujourd'hui membre de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), fer de lance de la dépénalisation de l’euthanasie.

    Et il y a cette lutte, aussi vieille que la Belgique, entre catholiques et libéraux. Unis pour s’affranchir de la domination des Pays-Bas en 1830, les deux camps ont chacun leur « pilier » culturel : l’Université catholique de Louvain (UCL), le quotidien La Libre Belgique, la démocratie-chrétienne pour les uns ; l’Université libre de Bruxelles (ULB), fondée par la franc-maçonnerie, Le Soir, le socialisme ou la droite libérale pour les autres. Un clivage complexifié par la querelle linguistique entre Flamands et Wallons, scindant les universités et les partis à la fin des années 1960.

    A lire aussi : L’euthanasie divise les électeurs chrétiens

    Mais en 1999, les élections portent au pouvoir une coalition « arc-en-ciel », entre écologistes libéraux et socialistes, sans les chrétiens-démocrates. « Nous avons bénéficié d’une fenêtre pour voter l’euthanasie, mais aussi le mariage et l’adoption pour couples de même sexe et la PMA », énumère Jacqueline Herremans, avocate bruxelloise et présidente de l’ADMD, qui a participé en coulisses à la rédaction de la loi.

    Porté au Sénat notamment par Philippe Mahoux, élu socialiste de Namur, le texte est débattu deux ans avant d’être voté à la Chambre des représentants le 16 mai 2002, faisant de la Belgique le second pays d’Europe à autoriser l’euthanasie, après les Pays-Bas en 2001. « Nous n’avions pas de comparatif, et nous étions hantés par le doute : est-ce qu’on a raison ? », se souvient la présidente de l’ADMD. Le premier malade euthanasié est Mario Verstraete, souffrant de sclérose en plaques, le 29 septembre 2002.

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  • Pour la canonisation du vénérable cardinal Thuan

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Hanoï : les catholiques vietnamiens prient pour la canonisation du vénérable cardinal Thuan

    21/09/2022

    Le 16 septembre à Hanoï, plusieurs milliers de fidèles ont commémoré le 20e anniversaire de la mort du cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), emprisonné durant treize ans dont neuf en isolement par les communistes puis exilé du Vietnam. Le cardinal Thuan a été déclaré vénérable par le pape François en 2017.

    Des catholiques vietnamiens partagent des souvenirs du cardinal Thuan, lors d’un événement organisé dans la paroisse de Giang Xa, le 15 septembre à Hanoï.

    Plusieurs milliers de catholiques vietnamiens ont prié pour la canonisation du cardinal défunt François-Xavier Nguyen Van Thuan, emprisonné par les communistes durant treize ans sans procès et exilé de sa terre natale. Des fidèles se sont rassemblés le 16 septembre dans la paroisse de Giang Xa, à Hanoï, la capitale, afin de commémorer le 20e anniversaire de la mort du cardinal Thuan. « Nous avons le sentiment qu’il a été extrêmement proche de nous depuis que la cause de sa canonisation a été ouverte en 2010 », a confié le cardinal Pierre Nguyen Van Nhon, archevêque émérite de Hanoï, durant la célébration. Le cardinal Thuan a été déclaré Vénérable par le pape François en 2017.

    Le cardinal Nhon a ajouté que le cardinal Thuan aimait l’Église au Vietnam et qu’il accueillait chaleureusement les évêques vietnamiens quand ils venaient à Rome, où il a servi à la tête du Conseil pontifical Justice et Paix. Le cardinal Nhon a également invité les catholiques présents à « prier avec ferveur pour sa canonisation prochaine, si cela plaît à Dieu et que cela sert l’Église ».

    Le père Bruno Pham Ba Que, recteur du grand séminaire Saint-Joseph de Hanoï, qui était également présent, a souligné que le cardinal Thuan a porté un témoignage de souffrance, d’espérance et de martyre dès sa nomination comme archevêque coadjuteur de Saïgon (aujourd’hui Hô-Chi-Minh-Ville) en avril 1975.

    « Il a été extrêmement proche de nous depuis l’ouverture de la cause de sa canonisation »

    Il a été arrêté le 15 août de la même année, quelques mois seulement après la prise de contrôle du Sud Vietnam par les forces communistes, notamment parce qu’il était un neveu de l’ancien président catholique Jean-Baptiste Ngo Dinh Diem, assassiné en 1963. Il a passé treize ans en prison, dont neuf en étant placé à l’isolement. Durant cette période, il a notamment été détenu durant quatre ans dans une vieille maison située près de l’église de Giang Xa.

    Tran Nang, un agent de sécurité qui a travaillé pour le cardinal Thuan à Hanoï, estime que le défunt cardinal ne haïssait pas les communistes mais qu’il les voyait comme des brebis perdues, et qu’il essayait d’aller à leur secours et de les faire revenir vers l’Église. Tran Nang ajoute que le cardinal a particulièrement souffert seul en prison, et que les siens lui manquaient.

    Né en 1928 à Hué, le cardinal Thuan a été ordonné prêtre en 1953. Il a été évêque de Nha Trang de 1967 à 1975, quand le pape Paul VI l’a nommé évêque coadjuteur de Saïgon. Mgr Thuan a été libéré de prison en 1988, mais après un voyage à Rome en 1991, il n’a pas pu rentrer au Vietnam. En 1994, il est entré dans la curie romaine après avoir été nommé vice-président du Conseil pontifical Justice et Paix par Jean-Paul II. Il a été nommé président du même conseil en 1998, puis créé cardinal en février 2001. Il est décédé le 16 septembre 2002.

    (Avec Ucanews)

  • Le procès du cardinal Zen a été reporté

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    De Michael Haynes sur LifeSte News :

    Le procès du Cdl Zen retardé après que le juge ait contracté le COVID

    Alors que le Vatican reste silencieux, un fondateur de Hong Kong Watch a souligné la "marginalisation manifeste du cardinal Zen" par le Saint-Siège et a qualifié son "dialogue" avec la Chine de "faux" et de "naïf".

    21 septembre 2022

    HONG KONG (LifeSiteNews) - Le procès de l'évêque catholique émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, a été retardé après qu'un juge a été testé positif au COVID-19.

    Le Vatican refuse toujours d'offrir un soutien public au cardinal. 

    Les médias de Hong Kong ont rapporté samedi que le procès serait reporté au moins jusqu'au 21 septembre, après que le juge, le Magistrat président Ada Him Shunyee (Shunyi), a été testé positif au COVID-19. Citant des "sources proches de l'affaire", le média catholique The Pillar a rapporté mardi dernier que le procès ne commencerait pas avant la semaine prochaine.

    Le procès devait commencer le 19 septembre et le verdict devait être rendu le vendredi 23.

    Les administrateurs du Fonds 612 risquent des amendes ou une peine de prison

    Le cardinal Zen a été arrêté en mai en vertu de la loi draconienne de 2020 sur la sécurité nationale. Il a été placé en garde à vue avec quatre autres administrateurs du Fonds d'aide humanitaire 612, aujourd'hui disparu, qui l'ont rejoint au tribunal. Ces quatre administrateurs sont l'ancienne députée de l'opposition Margaret Ngoi-yee, la chanteuse Denise Ho Wan-sze, le professeur d'études culturelles Hui Po Keung et le militant Sze Ching-wee.

    Le cinquième administrateur qui rejoint Zen au tribunal, Cyd Ho Sau-lan, était déjà en prison pour "rassemblements illégaux".

    Le fonds a été créé pour offrir "une assistance juridique, médicale, psychologique et financière d'urgence" aux personnes impliquées dans les manifestations de 2019 contre le projet de loi d'amendement de la loi sur l'extradition du gouvernement, qui visait à permettre le transfert de prisonniers en Chine continentale pour y être jugés.

    Tous les administrateurs ont plaidé non coupable lors de leur arrestation en mai. Alors qu'ils ont été arrêtés en vertu de la loi sur la sécurité nationale, ils sont maintenant accusés de ne pas avoir demandé correctement l'enregistrement du Fonds 612. 

    AsiaNews rapporte qu'"au mieux", Zen et ses 5 collègues sur le banc des accusés risquent une amende de 1 750 dollars américains. Une peine de prison pourrait néanmoins être prononcée. 

    Lors d'une audience préliminaire en août, le tribunal a décidé que le procès se déroulerait en chinois, les plaidoiries finales devant être faites en anglais.

    Le Vatican se range de plus en plus du côté de Pékin

    Malgré l'indignation croissante des catholiques concernés et même des médias grand public, le Vatican reste silencieux sur le procès de Zen. En fait, le pape François et le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, ont plutôt signalé leur alignement sur Pékin, plutôt que sur le prélat de 90 ans accablé.

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