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  • De belles cartes de voeux bien inspirées pour Noël et le Nouvel An

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    Anne Junker est une remarquable dessinatrice; la fraîcheur de ses compositions est vraiment réjouissante. On ne peut qu'être séduit par l'art de cette jeune illustratrice très créative. Son art puise notamment son inspiration dans sa foi vive. Nous vous recommandons ses cartes de voeux pour les fêtes de Noël et de Nouvel An.

    cartes de voeux anne junker 2022 (2).jpg

    Le prix ? 

    La carte est au prix de 2.5€ l'unité, 20€ les 10 (et 35€ les 20...) + le prix de la livraison (en général : 3 timbres).
     
    Le format ? 
    Les cartes sont au format A6 4 faces pliées (épaisses : 300gr/m2) - de la même taille qu'une carte postale - et des enveloppes correspondantes à patte pointues sont également fournies.
     
    La livraison ? 
    Dès réception de votre commande, votre petit colis prendra son envol sous forme d'une grande enveloppe matelassée. Vous pouvez également venir chercher les cartes à notre domicile. J'enverrai évidemment toutes les cartes de voeux afin qu'elle vous parviennent le plus tôt possible avant les fêtes.
     
     
  • L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public aux Etats-Unis (New York Times)

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    De Ruth Graham sur le New York Times :

    L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public américain, malgré la désapprobation du pape

    Une ancienne forme de culte catholique attire de jeunes traditionalistes et conservateurs. Mais elle est le signe d'une division au sein de l'église.

    15 nov. 2022

    DETROIT - Les huit enfants d'Eric Agustin avaient l'habitude d'appeler le premier jour de la semaine "le dimanche de la fête". La famille se réveillait, assistait à une courte messe matinale dans une paroisse catholique près de leur maison, puis rentrait à la maison pour déjeuner et passer l'après-midi à se détendre et à regarder le football.

    Mais cet été, la famille a fait un "grand changement", a déclaré l'un de ses fils adolescents lors d'un récent dimanche après-midi devant le sanctuaire Saint-Joseph, la nouvelle paroisse de la famille. À Saint-Joseph, la liturgie est ornée, chorégraphiée avec précision et conduite entièrement en latin. La famille fait une heure de route aller-retour pour assister à un service qui commence à 11 heures et peut durer près de deux heures.

    La messe traditionnelle en latin, une ancienne forme de culte catholique que le pape François a tenté de décourager, connaît au contraire un renouveau aux États-Unis. Elle séduit un mélange de traditionalistes esthétiques, de jeunes familles, de nouveaux convertis et de détracteurs de François. Et sa résurgence, stimulée par les années de pandémie, s'inscrit dans le cadre de la montée de la droite au sein du christianisme américain dans son ensemble.

    La messe a déclenché une vaste bataille par procuration dans l'Eglise américaine, non seulement sur les chants et les prières, mais aussi sur l'avenir du catholicisme et son rôle dans la culture et la politique.

    Les adeptes de la messe en latin ont tendance à être socialement conservateurs et soucieux de la tradition. Certains, comme la famille Agustin, sont attirés par la beauté de la messe, son symbolisme et ce qu'ils décrivent comme une forme de culte plus respectueuse.

    D'autres ont également été attirés vers l'ancienne forme par la nouvelle rhétorique de la droite dure et la communauté qu'ils ont trouvée dans certaines communautés catholiques en ligne. Ils considèrent la tentative du pape de limiter l'ancienne messe en latin comme un exemple des périls d'un monde qui se détache des valeurs religieuses occidentales.

    La messe traditionnelle en latin, également appelée "forme extraordinaire", a été célébrée pendant des siècles jusqu'aux transformations du concile Vatican II dans les années 1960, qui visaient en partie à rendre le rite plus accessible. Après le Concile, la Messe pouvait être célébrée dans n'importe quelle langue, la musique contemporaine a fait son entrée dans de nombreuses paroisses et les prêtres se tournaient vers les gens dans les bancs.

    Mais la messe latine traditionnelle, avec toute sa formalité et son mystère, n'a jamais totalement disparu. Bien qu'elle ne représente qu'une fraction des messes célébrées dans les 17 000 paroisses catholiques des États-Unis, elle est en plein essor.

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  • L'effondrement de la civilisation chrétienne serait-il inéluctable et souhaitable comme le prétend Chantal Delsol ?

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Delsol : "la religion survit à la fin de la chrétienté". Mais ce n'est pas suffisant

    7-12-2022

    Chantal Delsol, conférencière et universitaire française, condense deux millénaires depuis Théodose jusqu'aux lois sur l'avortement qui marquent l'effondrement de la civilisation chrétienne - inéluctable et souhaitable, selon l'auteur - qui laissera place non pas à l'athéisme mais à un retour du paganisme et à un christianisme de pur témoignage. Une réflexion qui pose des questions, mais dont les réponses et les propositions sont peu convaincantes.

    Dans ce petit livre de 120 pages seulement, Chantal Delsol, conférencière et universitaire française classée parmi les penseurs catholiques les plus accrédités, affiche une prétention très exigeante : faire le bilan de deux millénaires de "chrétienté", qui vont selon elle de Théodose aux lois sur l'avortement. Une affirmation peut-être excessive, mais les philosophes sont connus pour aimer la synthèse. Une prétention toutefois réalisée, on peut le dire, mais d'une manière qui est, à mon avis, inacceptable.

    La thèse de l'auteur peut être condensée - avec un esprit de synthèse proche du sien - dans les propositions suivantes : la chrétienté a existé, la chrétienté a pris fin après une longue agonie, la chrétienté y a renoncé progressivement dans une longue série de compromis, tout a été contesté mais rien n'a été sauvé, il n'y avait pas d'autre choix possible, la bataille était perdue d'avance, quand la chrétienté est morte, la religion n'est pas morte, la chrétienté ne sera pas remplacée par l'athéisme mais par le retour du paganisme, il y aura un christianisme sans chrétienté, la mission ne sera plus synonyme de conquête, avec la fin de la chrétienté "Dieu nous a gagnés".

    Au centre de ces thèses se trouve l'interprétation de la chrétienté par Delsol. Une interprétation qui n'est pas convaincante, à commencer par l'inéluctabilité de sa fin. Pour elle, la sécularisation a été un processus régi par la nécessité : les anciens principes sont tombés "naturellement et infailliblement", ceux qui se battent pour eux sont "convaincus d'avance qu'ils n'auront pas de cause gagnante", ceux qui les défendent sont "des soldats dans une guerre perdue", "éduquer les enfants dans la foi aujourd'hui, c'est produire des soldats pour Waterloo", la chrétienté court "irrémédiablement vers l'abîme". Cette supposée inévitabilité de la sécularisation n'est pas argumentée. Delsol la décrit telle qu'elle est aujourd'hui sur le plan sociologique, mais elle ne se demande pas si elle doit exister ou non sur le plan du droit, si elle contient des vérités intimes intemporelles qui, tôt ou tard, sous telle ou telle forme, peuvent et doivent resurgir. Elle dit même que c'est "une énigme". Mais on sait que ce n'est pas un mystère, on peut citer les noms et prénoms de ceux qui ont voulu le détruire à l'extérieur et à l'intérieur de l'Eglise catholique. Cette inévitabilité procède d'une démarche historiciste et ramène Delsol à Hegel.

    Même l'idée que la fin de la chrétienté a été motivée par le christianisme lui-même révèle une approche qui n'est pas libre intellectuellement. La chrétienté est présentée comme "fondée sur la conquête", comme une "perversion du message", comme une société "saturée de dogmes", régie par la "profanation de l'idée de vérité", dans laquelle "des clercs ivres de pouvoir se laissent séduire par toutes sortes d'excès" et où s'exerce une "forme d'influence et de domination sur les âmes". On a beau dire que ce ne sont que 120 pages, il ne s'agit pas ici de résumés mais de slogans, d'ailleurs très approximatifs et procédant du paradigme de pensée qui a remplacé celui de la chrétienté. De telles phrases sont une caricature de la chrétienté et manifestent un préjugé liquidateur à son égard (...).

    Non moins problématique est la dénonciation par l'auteur du concept de "vérité" propre, selon elle, à la chrétienté, dénonciation souvent même sarcastique et irrespectueuse pour les nombreux esprits élevés et saints qui ont animé cette forme de civilisation. Selon elle, dans la chrétienté, on a voulu décrire la vérité "avec la précision d'un entomologiste" (mais Delsol pense-t-elle vraiment écarter ainsi saint Augustin et saint Thomas ?) Pour elle, en revanche, comme pour Heidegger, "l'être est événement et devenir, et non définition objective" et "la vérité est un rêve que nous poursuivons", "elle doit cesser d'être proposition et dogme pour devenir un halo de lumière, un espoir tremblant, une chose insaisissable que l'on attend avec des rêves de mendiant". La chrétienté aurait "profané l'idée de vérité, en voulant à tout prix identifier la foi à la connaissance". Ne pensez-vous pas, Delsol, que de cette manière la foi est séparée du savoir en général et qu'elle devient ainsi autre chose que la culture ? Voulons-nous éliminer l'évangélisation de la culture ? Et ne pense-t-elle pas, Delsol, que parler de la vérité comme d'un rêve manifeste indirectement la hauteur de la définition qu'en donne Thomas comme adaequatio intellectus ad rem ? Quelle disproportion abyssale entre ce que l'on veut remplacer et ce par quoi on le remplace!

    La conclusion est que "renoncer à la chrétienté n'est pas un sacrifice douloureux" car "la mission n'est pas nécessairement synonyme de conquête". A ce stade, "ce n'est pas la chrétienté qui nous quitte, c'est nous qui la quittons". Pour aller où ? Selon Delsol, "croire ou faire croire que si la chrétienté s'effondre, tout s'effondre avec lui est un non-sens", "cessons de croire que nous sommes les seuls au monde à pouvoir donner un sens au monde". Après avoir ainsi écarté l'unicité salvifique du Christ - non pas de nous, chrétiens, mais du Christ - elle affirme qu'après la chrétienté, il n'y aura pas d'athéisme mais un nouveau paganisme, car le besoin religieux de l'homme ne mourra pas et, dans cette situation, les chrétiens vivront comme des "héros de la patience, de l'attention et de l'amour humble". Une conclusion valable uniquement pour ceux qui s'en satisferont.

  • Le pragmatisme du pape François l’amène-t-il à trop se plier à l’opinion publique ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur MondayVatican (traduction de Benoît et moi) :

    Le pape François, le pragmatisme et les décisions à prendre

    L’interview que le Pape François a accordée cette semaine à la revue jésuite America est une synthèse de la vision pragmatique du monde qui est celle du Pape François. En effet, le Pape est fidèle au principe selon lequel les réalités sont plus grandes que les idées, et il regarde le monde en termes concrets, d’une manière qui est pragmatique au point de paraître cynique.

    Ce pragmatisme est aussi une façon de se révéler au monde ou d’affronter le monde. Le pape François ne donne jamais d’avis tranchés et, lorsqu’il doit en donner, il utilise l’histoire, même si elle est un peu manipulée et imprécise, pour expliquer que ce n’est pas lui qui pense d’une certaine façon, mais que son approche a déjà pris racine et que, par conséquent, de ce point de vue, elle ne peut être critiquée.

    Mais ce pragmatisme a aussi des contre-indications pratiques, qui pourraient être particulièrement dangereuses.

    Il y a deux passages de l’interview d’America qui montrent cette approche pragmatique.

    Le premier concerne la guerre en Ukraine. Depuis quelque temps, le Pape tente d’avoir une approche modérée de la question de la guerre, qui vise avant tout à ne pas offenser la partie russe. Le raisonnement du Pape semble être le suivant : si les Russes ont le sentiment de faire partie de l’histoire et ne sont pas exclus ou attaqués, ils seront plus enclins à discuter de la fin de la guerre.

    Ainsi, les déclarations du pape sur les atrocités de la guerre ont été attribuées d’abord aux mercenaires, puis aux groupes ethniques dits « non russes », tels que les Tchétchènes et les Bouriates. Le Pape a clairement souligné, peut-être pour la première fois, que l’agresseur est la Russie.

    Il est dommage que ce pragmatisme n’ait pas eu les effets escomptés. En effet, les remarques sur les Tchétchènes et les Bouriates ont suscité l’ire de ces deux populations. Même le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, a souligné que le pape avait fait des « déclarations non chrétiennes ». Si l’objectif était d’ouvrir un dialogue avec la Russie, il n’a pas été atteint.

    Et il n’a pas été atteint parce que ces déclarations manquaient de substance réelle, n’étaient pas planifiées et ont été formulées en termes « simples » par le pape. Le pape François n’aime pas l’institutionnalité. Mais malheureusement, certaines déclarations deviennent nécessairement institutionnelles.

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  • Un tribunal pénal canonique national installé en France

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    France : l’installation du premier tribunal pénal canonique national

    Il entrera en fonction en janvier 2023

    Le premier tribunal pénal canonique national (TPCN) est installé au sein de la Conférence des évêques de France (CEF) le 5 décembre 2022, indique un dossier spécial de la CEF. Le tribunal est « destiné à remplacer en matière pénale les tribunaux diocésains ou interdiocésains qui existent en France, sa compétence s’étendra à tout le territoire national. »

    Il entrera en fonction en janvier 2023 et traitera tous types de délits sauf les cas de pédophilie qui restent de la compétence du dicastère pour la doctrine de la foi. « Il s’agit d’un tribunal canonique inédit qui n’existe, sous cette forme et avec ce champ de compétences, au sein d’aucune autre conférence épiscopale dans le monde », lit-on dans le dossier.

    Treize membres du TPCN ont prêté serment hier, à l’issue d’une messe présidée par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF. Il s’agit de huit prêtres et cinq laïcs parmi lesquels, quatre femmes. P. Bruno Gonçalves est nommé promoteur de la justice : selon son mandat renouvelable de 6 ans, « il pourvoit au bien public ». P. Albert Jacquemin est nommé vicaire judiciaire qui « préside et veille au bon fonctionnement du tribunal ».

    Les évêques de France ont décidé la mise en place du TPCN pour « assurer une meilleure administration de la justice pénale au sein de l’Église en France », indique le dossier. Entre autres, « il est apparu nécessaire d’éloigner le traitement des causes des diocèses où les faits ont été commis ». La mise en place du TPCN vise également « le renforcement des compétences et l’harmonisation de la jurisprudence ». Jusqu’à présent, il était difficile pour des tribunaux locaux de disposer « de toutes les compétences spécifiques requises » et « de pouvoir s’appuyer sur une jurisprudence suffisante ».

    Le TPCN jugera les délits « contre la foi et l’unité de l’Église », « contre les autorités ecclésiastiques et l’exercice des charges (par exemple les délits financiers) », « contre la bonne renommée », ainsi que « certains délits contre la vie, la dignité et la liberté humaine (par exemple les agressions sexuelles sur majeurs) ».

    Sur le rôle et la place des laïcs au sein du TPCN il est précisé qu’ils sont déterminés « par la fonction qu’ils occupent ». Par exemple: juge, promoteur de justice, avocat ou notaire. « Seul l’office de vicaire judiciaire et de ses adjoints doit être tenu par un clerc, tout comme la présidence de chaque « tour » ».

    En ce qui concerne les évêques, ils conservent un rôle dans la procédure judiciaire : « en amont, dans le cadre de l’enquête préalable et de l’introduction de la cause » et « en aval, dans le cadre de l’exécution de la sentence ».

    En répondant aux questions de Vatican News, Mgr Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres et président du Conseil pour les questions canoniques à la CEF, explique qu’ « un des points importants est que des juges laïcs participent à ce tribunal, y compris pour juger des causes qui concernent des clercs ». « C’est une ouverture qui permet de sortir du reproche qui avait été fait d’une forme d’entre-soi », note-t-il.

    La création du TPCN avait été décidée par les évêques français en mars 2021. Elle répond à la recommandation numéro 40 du rapport de la Commission Sauvé (rapport de la Ciase).

  • Grotte, prépare-toi

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    Grotte, prépare-toi : voici venir la Brebis qui porte le Christ en son sein; Crèche, reçois celui qui d'une parole ineffable nous délivre, nous enfants de la terre ; Bergers, qui veillez la nuit, publiez le prodige; Mages, accourez de la Perse, apportez au Roi l'or, l'encens et la myrrhe; car le Seigneur est  apparu, né d'une Vierge-mère qui s'abaisse comme une humble servante, toute mère qu'elle est, l'adore et dit, le tenant en ses bras : Comment as-tu été produit, comment as-tu été engendré dans mes entrailles, mon Sauveur et mon Dieu ?

    Ecoute, ô ciel ! terre, prête l'oreille ; car voici le Fils et le Verbe du Dieu Père, qui s'avance pour naître d'une Vierge qui n'a pas connu l'homme, et qui enfante sans douleur par la vertu du Saint-Esprit. Bethléhem, prépare-toi ; Eden, ouvre tes portes : Celui qui Est devient celui qui n'était pas ; celui qui du limon forma toute créature reçoit lui-même une forme, apportant au monde une grande miséricorde.

    Nature immense, Christ Roi, comment pourra vous recevoir une chétive étable? comment la crèche vous pourra-t-elle contenir, ô Jésus ! fils d'une mère intacte,qui vous êtes fait étranger dans votre propre domaine, pour sauver ceux qui vous donneraient l'hospitalité!

    Auguste Princesse, nouveau ciel, de votre sein, ainsi que d'un nuage, hâtez-vous de faire sortir le Christ, Soleil de gloire : que dans la grotte il apparaisse avec notre chair, et répande jusqu'aux extrémités du monde le vif éclat de ses splendeurs par une immense miséricorde.

    Vous savez nos douleurs et nos misères, ô Christ débonnaire ! et vous ne nous dédaignez pas ; mais vous vous anéantissez avant même de sortir de votre mère, fixant votre demeure au sein virginal de celle qui, dans la grotte, vous enfantera sans douleur, revêtu de notre chair.

    Monts et collines, vallées et plaines, peuples et tribus, nations de la terre et tout ce qui respire, poussez des cris de victoire : voici venir la plénitude de joie divine, la Rédemption de tous approche, le Verbe de Dieu qui ne connaît point de temps, soumis au temps par sa miséricorde.

    Elle approche, la vigne céleste sur laquelle a mûri la grappe incorruptible ; elle vient enfanter le vin  d'allégresse qui, comme une vive, source , étanchera notre soif, à nous qui lui chanterons : Vous êtes béni, ô notre Dieu !

    Le vase de divins parfums qui renferme le parfum d'excellence, s'avance pour répandre en la grotte de Bethléhem celui qui remplit de sa mystique odeur ceux qui lui chantent :Vous êtes béni, ô le Dieu de nos pères !

    Marie , vous êtes semblable a l'instrument que vit autrefois lsaïe entre les mains de l'Ange : comme lui vous portez en vous le divin charbon, le Christ qui consume toute matière de péché et illumine les âmes des fidèles.

    Les chants des Prophètes ont cessé : car Celui qu'ils ont annonce devoir venir en la plénitude des temps, va paraître ; il est présent, ayant pris un corps dans la chaste Vierge : allons le recevoir avec des cœurs purs.

    HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS (Dom Guéranger, Année liturgique, mercredi de la 2ème semaine de l'Avent)