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  • 33e dimanche : ce qui doit vraiment nous inquiéter

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    Du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr) (archive 2013)

    Sans aucun doute, le Temple devait être très beau, avec ses colonnes et ses boiseries sculptées, ses draperies brodées, ses revêtements d’or. Commencé par Hérode le Grand en 19 avant notre ère pour tenter de gagner la faveur des juifs, il était en voie d’achèvement du temps de Jésus. Il sera terminé en 63 et… détruit en 70 par les armées du général romain Titus. Les pèlerins devaient rester bouche-baie, un peu comme nous le sommes devant la Basilique Saint Pierre de Rome, ou un Hindou devant le Taj Mahal. Il est vrai que la contemplation d’un édifice imposant et beau donne une impression de sécurité, comme si les pierres défiaient l’histoire et que pour un instant nous échappions nous aussi à l’usure du temps.

    L’intervention de Jésus vient rompre le charme : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit ». Pour les Juifs, ces paroles sont blasphématoires : le prophète Jérémie n’avait échappé que de justesse à la mort pour moins que cela. D’ailleurs, ce sera le motif de condamnation de notre Seigneur.

    Pourtant, quoi de plus normal que l’énoncé de Jésus : tout comme les plus hautes montagnes finissent par être érodées par les vents et se transformer en collines, puis en plaines, ainsi ce monde passe et ses plus beaux édifices sont éphémères, surtout lorsque la furie des hommes s’acharne sur eux. Jésus ne fait que nous arracher à nos rêveries de toute puissance et d’immortalité terrestre, pour nous ramener à la réalité de ce monde où tout est vanité.

    Mais l’auditoire du Seigneur ne l’entend pas ainsi : il croit comprendre que le Rabbi fait allusion aux événements de la fin du monde : pressons-le et demandons-lui de nous révéler le temps et les signes avant-coureurs ! Les sectes contemporaines n’ont décidément rien inventé : la fièvre apocalyptique est de tous les temps. 

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  • Défense de la vie : déception aux Etats-Unis

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    De kath.net/news :

    États-Unis : les évêques catholiques déçus par les votes sur l'avortement dans les États américains

    12 novembre 2022

    Les électeurs de plusieurs régions du pays ont voté contre les amendements à la constitution sur la protection de la vie et pour la réglementation de l'accès impuni à l'avortement

    Washington DC (kath.net/KAP/red) Lors des élections de mi-mandat, les électeurs de plusieurs États américains se sont prononcés en faveur de la protection du droit à l'avortement et ont rejeté les restrictions à l'accès impuni à l'avortement. Par exemple, les votes dans les États de gauche de la Californie, du Michigan et du Vermont mardi ont abouti à des majorités pour l'inscription d'un droit à l'avortement dans la constitution de l'État respectif. À l'inverse, dans le Kentucky et le Montana, la question était de savoir si la constitution devait protéger la vie à naître, ce que les électeurs des deux États ont rejeté de justesse.

    Les évêques catholiques locaux ont exprimé leur déception tout en réaffirmant leur engagement à poursuivre la lutte pour abolir l'avortement et soutenir les femmes et les familles dans le besoin. "L'avortement est désormais légal dans le Michigan à une échelle sans précédent, et des millions de vies sont en jeu", a écrit l'archevêque de Detroit Allen H. Vigneron dans une lettre aux catholiques de son archidiocèse, selon le Catholic News Service (CNS). Dans l'État, 55 % des électeurs ont voté pour l'accès gratuit à l'avortement. Les croyants sont "profondément attristés par cette grave atteinte à la dignité et au caractère sacré de la vie humaine innocente à naître", a déclaré Vigneron.

    L'archevêque de Detroit a appelé les catholiques à "renouveler leur engagement à accompagner les femmes et les familles dans le besoin avec une détermination plus grande que jamais". Vigneron a assuré que l'Eglise poursuivra ses efforts pour construire une "culture de la vie" "où l'avortement est impensable, toutes les familles reçoivent le soutien dont elles ont besoin et la dignité de tous les êtres humains est reconnue".

    Dans le Kentucky plus conservateur, les évêques catholiques ont été déçus par le rejet d'environ 52 % d'un projet d'amendement à la constitution pour la protection complète de la vie humaine, qui visait à garantir les restrictions existantes sur les avortements. "Cela ne signifie pas la fin du débat ni la nécessité de travailler avec diligence pour accroître le respect de la dignité de chaque vie humaine", ont-ils déclaré dans un communiqué. "Nous continuerons à travailler avec les législateurs pour adopter des lois qui protègent la vie à naître, soutiennent les femmes et les familles et respectent la vie et la dignité humaines à toutes les étapes de la vie."

    Pendant les mi-mandats, les 435 sièges de la Chambre des représentants et 34 des 100 sièges du Sénat du Congrès américain étaient à gagner, et de nombreux sièges de gouverneur étaient également à pourvoir. Sur la base des résultats et des prévisions disponibles jusqu'à présent, les républicains ont de bonnes chances de remporter la majorité à la Chambre des représentants. La majorité au Sénat, qui est actuellement à peine contrôlée par les démocrates, ne pourrait éventuellement être déterminée qu'après un second tour des élections dans l'État de Géorgie en décembre.

  • Contraception : "Le changement est possible"; quand Paglia rouvre le front

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Contraception : "Le changement est possible"; Paglia rouvre le front

    12-11-2022

    Changer la doctrine sur la contraception ? Pour Monseigneur Paglia "le jour viendra où le Pape le fera, il faut y penser". L'interview déconcertante du président du Président de l'Académie pontificale pour la Vie (APV) avec The Tablet qui revient sur les souhaits de la Civiltà Cattolica d'une encyclique qui surpasserait définitivement Humanae vitae. Dans un concentré de réponses pathétiques, les sondages et les dissidences sont confusément amalgamés, présentés comme de la doctrine. Et l'une d'elles invente même le néologisme de "pro-vie non idéologique". 

    Une encyclique du Pape viendra-t-elle bouleverser l'enseignement de l'Eglise sur la vie, notamment sur la contraception ? Le 2 juillet dernier, Jorge José Ferrer, professeur de théologie morale à l'Université catholique pontificale de Porto Rico, dans les colonnes de La Civiltà Cattolica, avait lancé l'idée, à la fin d'un long article saluant l'air de renouveau introduit par la publication du volume Éthique de la vie, par l'Académie pontificale pour la vie : "Il est légitime de se demander si le pape François nous livrera une nouvelle encyclique ou exhortation apostolique sur la bioéthique, qu'il pourrait peut-être intituler Gaudium vitae", puisque, avait rappelé Ferrer, Evangelium Vitae a vingt-cinq ans.

    Christopher Lamb, vaticaniste pour The Tablet, a dû particulièrement apprécier l'idée. C'est ainsi qu'il a organisé un tête-à-tête avec Mgr Vincenzo Paglia (APV), dont il rend compte, de manière assez pathétique, dans un article du 10 novembre. Pour être honnête, M. Lamb parle de "rumeurs croissantes" concernant un "nouveau document qui pourrait assouplir l'interdiction de la contraception artificielle par l'Église". Plus précisément, selon ces rumeurs, le pape, "qui a souligné à plusieurs reprises la primauté de la conscience formée et le rôle du discernement dans la prise de décision morale, pourrait faire évoluer la position selon laquelle les couples mariés ne peuvent en aucun cas recourir à la contraception artificielle".

    Son interlocuteur, interrogé, a toutefois répondu : "Je crois que le jour viendra où le pape François, ou le prochain pape, le fera". Mais qu'est-ce que je peux dire ? Il est certain que nous devons l'envisager". En substance, Lamb et Paglia préparent le terrain, suggérant déjà la ligne à suivre et même le titre de l'encyclique ; il n'apparaît pas clairement s'ils ont un commanditaire plus haut placé qu'eux, peut-être habillé en blanc. En fait, ce n'est pas un mystère que le pape François, face aux ouvertures du texte de base de l'APV, a défendu la liberté des théologiens de débattre à 360 degrés, parce qu'alors le Magistère décidera, oubliant ce détail que le Magistère, en ce qui concerne la contraception, l'insémination artificielle et la fin de vie, a déjà pris position.

    L'article de Lamb est plutôt banal : Paglia serait l'homme pacifique à l'esprit large qui veut être plus "pro-vie" plutôt que de simplement réaffirmer l'opposition traditionnelle de l'Église à l'avortement et à la contraception. D'autre part, il y a les méchants, ceux qui veulent "entraîner l'Église dans les guerres culturelles", comme certains évêques américains qui tentent "d'empêcher deux éminents politiciens catholiques" de recevoir la communion, ou comme ces obstinés qui prétendent que remettre en question l'enseignement d'Humanae Vitae sur la contraception reviendrait à "trafiquer l'enseignement irréformable de l'Église".

    Mais l'interlocuteur de Lamb est Paglia, l'impassible, pas du tout "contrarié par le débat agité qui a vu l'Académie fortement critiquée par une partie des médias catholiques", mais déterminé à atteindre son objectif. Écoutez, dit Mgr Paglia, ce qui est important aujourd'hui, c'est d'être vraiment "pro-vie d'une manière non idéologique" [...]. Nous sommes intéressés à battre en brèche - pour ainsi dire - les préjugés idéologiques qui contaminent la réflexion, qui contaminent l'opinion publique. Et ils empêchent une large participation à tous les niveaux". Soupe habituelle : être pour la vie signifie combattre les guerres, s'occuper de la faim dans le monde, de la hausse des suicides, de la peine de mort, des immigrants. Selon Paglia, l'axe doit être déplacé vers ces questions car, répète-t-il, le débat "sur l'avortement et l'euthanasie s'est idéologisé".

    La rencontre entre Paglia et Lamb a porté sur deux sujets très chauds. Le premier est la nomination de Mariana Mazzuccato en tant que membre de l'APV. Mgr Paglia ne voit aucun problème à cette nomination, puisque Mazzucato, selon lui, n'est pas réellement pro-avortement, mais pro-choix.  Le pouvoir des mots... En outre, la nomination d'un économiste serait justifiée par le fait que l'APV ne peut ignorer "les atteintes à la vie que constituent les inégalités". La question que Lamb aurait dû poser était facile : n'y avait-il pas un autre économiste préoccupé par les inégalités mais opposé à l'avortement ? Mais il est vrai aussi que Lamb n'était pas là pour saper Paglia, mais pour ouvrir la fenêtre d'Overton pour l'autorisation de la contraception.

    Et pour atteindre cet objectif, tout est permis. A commencer par Paglia, qui s'amuse à jeter de la poudre aux yeux et à brouiller les cartes ; d'abord, en effet, il fait l'éloge d'Humanae Vitae pour la parentalité responsable, puis il met en garde contre le risque d'appliquer l'encyclique "de manière strictement légaliste". Comme, par exemple, ceux qui ont recours aux "méthodes naturelles de contraception" pour ne pas avoir d'enfants ; ils "pourraient être très corrects dans l'application des méthodes naturelles" ; ils pourraient dire qu'ils "respectent la règle", mais trahissent la substance de l'enseignement de l'Église. Que quelqu'un lui explique que le recours aux périodes infertiles n'est pas contraceptif et que la question n'est pas de savoir si une chose est naturelle ou artificielle, mais de voir s'il s'agit d'un acte destiné à empêcher la procréation. Le coitus interruptus n'est pas artificiel, mais il est clairement contraceptif. Est-ce trop demander que de demander la démission d'un homme qui est à la tête de l'APV et qui ne connaît pas ces distinctions ? Ou, pire encore, fait-il délibérément semblant de ne pas les connaître ?

    Puis il évoque respectivement : l'oracle des sondages mondiaux qui, explique Lamb, montrent que la majorité écrasante des catholiques n'accepte pas que l'utilisation de contraceptifs soit moralement mauvaise ; Maurizio Chiodi, qui pontifie sur la possibilité d'une dissidence concernant l'enseignement de Humanae Vitae ; Benoît XVI, qui, dans les rêves agités de Lamb, aurait dit que "la contraception artificielle peut être utilisée lorsque l'intention n'est pas d'empêcher la conception mais d'arrêter la propagation d'une maladie mortelle". Sur ce dernier point, rappelons que la note d'éclaircissement de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait clos le dossier : Benoît XVI n'avait en aucun cas ouvert la porte à la contraception dans certains cas, ni à la prostitution, ni au principe du moindre mal. Lamb ne peut pas l'ignorer, mais manifestement, certains saboteurs de la doctrine de l'Eglise ont particulièrement besoin de faire semblant de s'appuyer sur l'autorité de Benoît XVI : ils le détestent, mais ils ne peuvent pas se passer de lui.

    Même Saint John Henry Newman est appelé à la cause : son essai sur le développement de la doctrine est devenu le livre le plus cité (de manière détournée) par ceux qui, à supposer qu'ils l'aient lu, ne l'ont pas du tout compris, prenant pour du développement ce que Newman appelait en fait la corruption de la doctrine. (...)

    Paglia conclut l'entretien par un message d'amour et d'écoute : "Je dis à ceux qui s'opposent à la discussion de ces questions : je pense qu'il y a un profond problème de fidélité à l'Esprit. Et c'est qu'il s'agit d'une pathologie, d'une foi malade. Une foi dans la lettre et non dans l'Esprit. Je dirais que cela risque de "bloquer l'Esprit". Pas moins. En tout cas, Paglia, l'homme pacifique aux vues larges, invite les opposants " malades " à débattre, mais sans " tomber dans la tentation d'être le Magistère ". Nous l'invitons donc à une interview avec La Bussola, avant la sortie de Gaudium vitae. Seulement il n'y aura pas de Mr Lamb à ses côtés.

  • Qui sont les anges ? (club des "Hommes en noir")

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    De l'Homme Nouveau sur youtube :

    Peut-on nommer son ange gardien ? Comment se défendre des mauvais anges ? L'analyse du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés Barthe et Benoît, les pères Danziec et Viot.

  • Relèvement de la Confrérie du Saint Sacrement à Liège

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    On nous communique :

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    Relèvement de la Confrérie du Saint Sacrement de Liège

    Liège, Saint-Martin, Vendredi 11 novembre 2022. En marge de la messe d’ouverture liégeoise du Festival Venite Adoremus qui regroupe plus de 200 temps d’adoration dans le diocèse de Liège et bien plus partout en Belgique, une quinzaine de membres fondateurs ont signé ce jeudi soir 10 novembre les statuts renouvelés de la confrérie du saint Sacrement de Liège.

    Fondée en 1575 à la basilique Saint-Martin, la Confrérie a compté jusqu’à environ 600 membres au XVIIe siècle. La Confrérie est de nature spirituelle. Elle est encouragée et placée sous le haut patronage de l’évêque de Liège. Elle a pour objet de glorifier Jésus-Christ présent dans le Saint-Sacrement de l’Eucharistie et de conférer ampleur et ferveur aux différentes solennités organisées à Liège durant la semaine de la Fête-Dieu, aussi appelée fête du Corps et du Sang du Christ ou encore Corpus Domini. Celle-ci fut révélée à sainte Julienne du Mont Cornillon au début du XIIIe siècle. Elle fut célébrée pour la première fois aux confins de la principauté de Liège à Fosses-la-Ville en 1246 puis pour la seconde fois et ensuite fidèlement chaque année à Saint-Martin depuis 1251. Le pape Urbain IV, qui fut un archidiacre de la principauté, a étendu cette solennité à l’Eglise universelle en 1264. C’est devenu une des plus grandes fêtes dans le monde catholique, offrant d’ailleurs un jeudi férié 60 jours après Pâques à des centaines de millions de personnes.

    Mgr Jean-Pierre Delville a dit dans son homélie : « Nous voici rassemblés pour ouvrir le Festival Venite Adoremus dans le diocèse de Liège et relever la confraternité du Saint Sacrement fondée en 1575. En devenir membre, c’est prier en étant concentré sur la figure du Christ, lui qui est à l’origine de notre fraternité. Il y a une grande valeur à nous unir pour L’adorer, comme nous le faisons lors du Festival Venite Adoremus. Le dernier repas de Jésus est son testament. Au lieu de désespérer, il prend le pain, le fractionne et le partage. Quel signe d’espérance ! En célébrant et adorant l’Eucharistie, nous reproduisons le geste de Jésus. Un bout de pain peut sembler minable mais ce bout de pain est le corps du Christ donné et partagé, pour le grand bonheur de notre fraternité partagée. Remercions le Seigneur pour cette mission d’adoration. Il nous donne la joie, l’espérance et la ferveur pour tout notre diocèse. » 

    Roger Dumont, président de la Confrérie du Saint Sacrement, a fait un petit discours dont voici un extrait: « En 1575, dans le contexte tumultueux de l’après-réforme, des catholiques liégeois ont décidé de se regrouper à Saint-Martin pour prier silencieusement face à Jésus réellement présent dans le Saint Sacrement. Le contexte actuel présente des similitudes et nous semble propice au relèvement de cette confrérie du Saint Sacrement à Liège. Bienvenue à chacune et à chacun dans la Confrérie pour nous unir silencieusement à Jésus présent dans l’hostie consacrée ainsi que pour participer et soutenir les festivités de la Fête-Dieu. » 

    La messe s’est poursuivie par un temps d’adoration en lien avec le Festival Venite Adoremus et une séance de signature des statuts renouvelés de la Confrérie.

    Alors qu’il développait l’histoire de sainte Julienne place Saint-Pierre à Rome le 17 novembre 2010, le pape Benoit XVI affirmait « avec joie qu'il y a aujourd'hui dans l'Eglise un «printemps eucharistique»: combien de personnes demeurent en silence devant le Tabernacle, pour s'entretenir en une conversation d'amour avec Jésus! ». Le pape François a dit lors de la fête du Corpus Domini en 2015 : « Aujourd’hui, en cette fête, nous avons la joie non seulement de célébrer ce mystère, mais aussi de le louer et de le chanter dans les rues de notre ville. Puisse la procession que nous ferons à l’issue de la Messe exprimer notre reconnaissance pour tout le chemin que Dieu nous a fait faire à travers le désert de nos pauvretés, pour nous faire sortir de notre condition de servitude, en nous nourrissant de son amour par le sacrement de son Corps et de son Sang. » Enfin, Saint Jean-Paul II, dans l'encyclique Ecclesia de Eucharistia, constatait que « dans beaucoup d'endroits, l'adoration du Saint-Sacrement a une large place chaque jour et devient source inépuisable de sainteté. » (n° 10). Le relèvement de la Confrérie s’inscrit dans cette dynamique.

    Les membres de la Confrérie s’efforcent de répandre le culte eucharistique dans leurs paroisses et communautés respectives. Ils donnent l’exemple de l’assiduité aux cérémonies célébrées en l’honneur du Saint-Sacrement. Outre la participation attendue de tout baptisé à la messe dominicale, les membres s’engagent d’abord à prononcer chaque jour une oraison brève pour s’unir à Jésus-Christ présent dans le Saint-Sacrement. Chaque mois, ils participent à un temps d’adoration du Saint-Sacrement organisé dans le diocèse de Liège ou ailleurs. Enfin, chaque année, ils participent de façon significative aux solennités organisées dans le diocèse de Liège durant la semaine de la Fête-Dieu. L’adhésion à la Confrérie est gratuite.

    Les grandes orientations des activités de la Confrérie sont définies par l’assemblée qui se réunit environ un mois avant la Fête-Dieu. Un Bureau est constitué au sein de la Confrérie. Nommé par l’évêque de Liège, il est composé d’un directeur, qui est d’office le curé de la paroisse Saint-Martin à Liège, actuellement l’abbé Marek Adamczuk, d’un président, Roger Dumont, d’une vice-présidente, Annette Colson, d’un secrétaire Jean-François Lahaye, d’un trésorier : Nicolas Dumont ainsi que de plusieurs experts en leurs domaines, Stephan Junker, liturgie & chant, Jacques Galloy, communication et l’abbé Marc-Antoine Dor, théologie. Les mandats ont une durée de trois ans.

    Comment devenir membre ?

    Les personnes désireuses de rejoindre la Confrérie peuvent se manifester auprès du secrétaire de la Confrérie, gestionnaire du registre des membres : Jean-François Lahaye secretaire.confrerie@liegefetedieu.be 
    Téléphone du secrétariat de la paroisse saint Martin, siège de la Confrérie : +32 476 96 06 14

    Le plus simple est de remplir ce formulaire en ligne : https://bit.ly/ConfrerieStSacrementLiege
    Vous pouvez aussi télécharger ce 
    Formulaire d’adhésion, le compléter, le signer et le renvoyer au secrétaire.

    En partenariat avec https://veniteadoremus.be - www.liegefetedieu.be

    Vidéo du relèvement :

    Vidéo sur Youtube : https://youtu.be/_JSj49PEhd8
    Vidéo sur Facebook : https://fb.watch/gK0xUpHfnd/

    Pour en savoir plus :

    Qu’est-ce que la Confrérie du Saint Sacrement de Liège ?
    Pourquoi le relèvement de la Confrérie du Saint Sacrement de Liège ?
    Que disent les statuts renouvelés de de la Confrérie du Saint Sacrement de Liège ?
    Comment devenir membre de la Confrérie du Saint Sacrement de Liège ?
    Quelle est l’histoire de cette Confrérie du Saint Sacrement de Liège depuis 1575 ?
    Qu’en disent les papes ?

    Voyez l’album photos complet en cliquant ici

  • Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

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    De Stefano Gennarini sur le Friday Fax :

    Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

    11 novembre 2022

    NEW YORK, 11 novembre (C-Fam) Un combat majeur a éclaté cette semaine au sein de la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations unies, opposant les pays traditionnels aux puissants gouvernements occidentaux sur les questions de l'avortement, de l'homosexualité et de l'idéologie transgenre.

    Le débat s'est déroulé lors de l'examen d'une résolution sur la "violence contre les femmes".

    Les délégués occidentaux ont été choqués de voir les pays traditionnels bouleverser l'adoption de la résolution de l'ONU. Ce qui aurait dû être une adoption de routine d'une résolution progressiste de l'ONU, comme beaucoup d'autres, s'est transformé en une bataille procédurale d'amendements et de rhétorique politisée.

    Le Guatemala a proposé la suppression d'un paragraphe entier sur la santé sexuelle et reproductive parce qu'il liait de manière ambiguë "l'accès à un avortement sûr" aux droits de l'homme. L'amendement a échoué, mais 36 délégations l'ont soutenu. L'ambassadeur du Guatemala a déclaré que son pays protège la vie humaine dès la conception et que "l'avortement n'est codifié dans aucun traité".

    La Fédération de Russie, l'Égypte, la Libye, le Nigeria, l'Arabie saoudite et le Yémen ont proposé des amendements visant à remplacer les termes "formes multiples et croisées de discrimination" et "les femmes dans toute leur diversité", qui ont reçu le soutien de 61 pays.

    Les pays traditionnels ont déclaré que le large soutien apporté aux amendements, même s'ils échouaient, prouvait que les puissants gouvernements occidentaux ne menaient pas les négociations de bonne foi et qu'ils ignoraient délibérément toute opinion différente de la leur. L'argument est que, dans la tradition des Nations unies, les documents sont obtenus par consensus, ce qui manquait manifestement et abondamment dans la résolution sur la violence à l'égard des femmes.

    "Les amendements prouvent que notre point de vue est réaliste", a déclaré une déléguée égyptienne, qui a appelé les gouvernements occidentaux à défendre un "véritable multilatéralisme". Un consensus peut être atteint, a-t-elle insisté, si seulement les pays occidentaux cessent d'alimenter la division et recherchent plutôt l'unité.

    Un délégué de l'Indonésie a déclaré que les amendements étaient un "reflet solide que certaines parties du projet de résolution n'ont pas bénéficié d'un consensus" et a appelé les délégations occidentales à adopter un esprit différent "pour avancer ensemble."

    Plusieurs délégations d'Asie et d'Afrique se sont plaintes du fait que les principaux promoteurs de la résolution soutenue par l'UE ont abandonné des conventions diplomatiques de longue date pour faire passer la résolution à l'Assemblée générale avec des termes controversés promouvant l'avortement, l'homosexualité et l'idéologie transgenre.

    Les termes ambigus, qui incluent "formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité", "contrôle de la sexualité" et "avortement sans risque", ont été controversés lors de précédentes négociations de l'ONU parce que le système des Nations unies utilise ces termes pour promouvoir l'avortement et les droits des LGBT, mais la France et les Pays-Bas ont insisté pour inclure ces termes dans la résolution malgré les objections des pays traditionnels.

    Plus grave encore, ils n'ont pas fait circuler la version finale de la résolution avant qu'elle ne soit présentée pour adoption à l'Assemblée générale, une courtoisie diplomatique courante destinée à donner aux délégations un préavis suffisant et le temps de préparer une réponse officielle.

    Un délégué de la Malaisie a qualifié ces actions d'"irresponsables" et a déclaré qu'elles porteraient "gravement atteinte" aux droits de l'homme internationaux.

    Le délégué du Nigeria a déclaré que les auteurs de la résolution avaient fait preuve d'une "indifférence et d'un mépris flagrants" à l'égard des opinions divergentes.

    Ce n'était pas la première fois que les délégations occidentales tentaient cette tactique à l'Assemblée générale. L'année dernière, les délégations ont été pareillement aveuglées par une résolution parrainée par les États-Unis qui comprenait l'expression "orientation sexuelle et identité de genre".

    Les pays européens, les pays nordiques et les États-Unis ont rétorqué que les négociations avaient été "ouvertes, transparentes et inclusives" et que la résolution finale représentait un "équilibre" de toutes les opinions exprimées lors des négociations. Ils ont accusé les pays traditionnels de sabotage et de ne pas faire assez pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.

    Le Guatemala, la Fédération de Russie, l'Égypte, l'Indonésie, le Soudan, l'Irak, le Sénégal, l'Iran, l'Érythrée, la Malaisie, la Libye, le Nicaragua, le Mali, le Pakistan, le Bélarus, le Bangladesh, le Cameroun, l'Éthiopie, la Gambie, le Yémen, le Nigeria, la Mauritanie, le Saint-Siège et l'Arabie saoudite au nom des Émirats arabes unis, d'Oman, du Qatar et du Koweït sont intervenus pour défendre le droit souverain des nations à défendre les enfants à naître et la famille contre des politiques sociales controversées.

    La Hongrie et la Pologne, favorites des conservateurs américains, continuent de décevoir. La Pologne s'est abstenue de soutenir les amendements visant à supprimer le langage controversé. La Hongrie, en revanche, a voté en faveur du langage controversé "woke".

  • Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

    Après les révélations faites par le cardinal Jean-Pierre Ricard en personne aux évêques de France sur son comportement «répréhensible» avec une mineure, le Saint-Siège a décidé d’ouvrir une investigatio previa. Les modalités sont en cours d’examen.

    Une investigatio previa, une enquête préliminaire, va être ouverte sur les événements évoqués par le cardinal Jean-Pierre Ricard, a indiqué ce vendredi 11 novembre le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions de quelques journalistes. La décision a été prise après la déclaration de l’ancien président de la Conférence des évêques de France sur des faits qu’il a qualifiés lui-même de «répréhensibles» sur une mineure âgée de 14 ans il y a trente-cinq ans. Cette enquête a été décidée afin de «compléter l’examen» des éléments qui sont apparus cette semaine.

    Pour le moment, le Saint-Siège évalue «la personne la plus apte à la mener, avec l’autonomie, l’impartialité et l’expérience nécessaires, compte tenu également du fait que les autorités judiciaires françaises ont ouvert un dossier sur cette affaire.»

    Une enquête préliminaire a été en effet ouverte par le parquet de Marseille pour «agression sexuelle aggravée afin de vérifier dans un premier temps la nature exacte des faits dénoncés ainsi que leur datation» a précisé mardi 8 novembre la justice française.

    Les faits avaient fait l’objet d’un signalement au procureur avait annoncé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France lundi 7 novembre lors d’une conférence de presse.

    Dans un communiqué, le cardinal Ricard avait expliqué : «Il y a trente-cinq ans donc, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de quatorze ans», sans donner plus de précisions sur ses actes. «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables», reconnait-il avant d’ajouter: «Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, ainsi qu’à toute sa famille».

    Lire : Eglise de France, ça suffit !

  • Liturgie : la crise en préparation dans les années qui précèdent Vatican II (1945-1965) (Denis Crouan) 

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    Liturgie 25 : La crise en préparation dans les années qui précèdent Vatican II (1945-1965) (46 mn) 

    https://youtu.be/FLQlEfjpI4w 

    On se demande souvent si la crise est venue de Vatican II. Le Docteur Crouan rappelle que Raïssa et Jacques Maritain écrivaient pendant le Concile, en 1964, alors que des théologiens dits de la « mort de Dieu » étaient entrés en scène tant en Amérique qu’en Europe depuis 1950  « Il me paraît bien significatif que dans le même temps où au Concile, le Saint Esprit fait proclamer des changements d’attitude qui représentent un progrès immense (et qui ont beaucoup trop tardé), dans le même temps un ouragan de bêtise et d’abjection d’une puissance extraordinaire et apparemment irrésistible souffle tout autour sur la vaste étendue du monde catholique et spécialement ecclésiastique. Cette crise me paraît une des plus graves que l’Église ait connue. Elle a à mes yeux un caractère eschatologique et semble annoncer de larges apostasies.  ».  

    Pourtant, en préparation à la convocation du Concile, le pape Jean XXIII était clair : « il existe entre la liturgie et le dogme (les vérités de la foi) un lien tellement indéfectible que celui qui touche à la liturgie sans avoir reçu un mandat de l’Église touche également au dogme et, par ricochet, à la morale ».  

     

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Le pape François rencontre le père James Martin au Vatican : la rencontre au Palais apostolique a duré 45 minutes.

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    Conclusion : « perge ut instituisti », continue comme tu as commencé. Lu ce 11 novembre sur le national catholic register :

    francois_james_martin_0.jpg« CITÉ DU VATICAN — Le pape François a reçu vendredi le père jésuite James Martin, en audience privée au palais apostolique à l'intérieur du Vatican.

    Dans un tweet publié après la rencontre, le père Martin a écrit qu'il était « profondément reconnaissant de rencontrer le pape François au Palais apostolique ce matin pendant 45 minutes ».

    La conversation a porté sur « les joies et les espoirs, les chagrins et les angoisses des catholiques LGBTQ », a ajouté le père Martin, écrivant : « Ce fut une réunion chaleureuse, inspirante et encourageante que je n'oublierai jamais. "

    Le Vatican ne commente pas habituellement les réunions papales avec des prêtres ou des évêques individuels.

    Le père Martin est l'auteur de Building a Bridge: How the Catholic Church and the LGBT Community Can Enter into a Relationship of Respect, Compassion, and Sensitivity , et parle fréquemment de questions relatives à l'homosexualité et au catholicisme.

    Le pape François a rencontré le père Martin en 2019 et a exprimé son soutien au ministère du jésuite américain dans une lettre un an plus tard, l' encourageant à « continuer sur cette voie. "

    Ref.Le pape François rencontre le père James Martin au Vatican : la rencontre au Palais apostolique a duré 45 minutes.

    Lire aussi : Pope Francis once again receives pro-LGBT Fr. James Martin in meeting at the Vatican

  • Le Patriarche arménien catholique : "Mon peuple est victime de l'injustice internationale"

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Le Patriarche arménien catholique : Mon peuple est victime de l'immoralité mondiale

    A l'occasion de l'inauguration d'un centre paroissial arménien en Hongrie, le patriarche Raphaël Bedros XXI Minassian évoque la situation de son peuple, qui a récemment été confronté à de nouvelles attaques azerbaïdjanaises de grande ampleur.

    10 novembre 2022

    BUDAPEST, Hongrie - Le centre paroissial arménien de Budapest, qui vient d'être rénové grâce aux fonds alloués par le gouvernement hongrois, a été inauguré le 2 novembre, en présence du patriarche arménien catholique Raphaël Bedros XXI Minassian et du cardinal Peter Erdő, primat de Hongrie, qui a béni les nouveaux locaux.

    La partie rénovée du bâtiment est destinée à accueillir des projets éducatifs et culturels, ainsi que les archives de la communauté hongroise-arménienne.

    L'événement s'est déroulé en présence d'officiels hongrois, dont Azbej Tristan, secrétaire d'État à l'Aide aux chrétiens persécutés et au programme Hungary Helps, l'agence gouvernementale qui a financé les travaux de restauration, dans le but de donner un nouvel élan à la communauté arméno-catholique dans le contexte difficile du conflit actuel entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

    Les relations entre l'Arménie et la Hongrie ont elles-mêmes été marquées par des tensions ces dernières années. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été suspendues en 2012, après qu'un officier azéri condamné à la prison à vie par un tribunal hongrois pour le meurtre d'un officier arménien à Budapest en 2004 ait été extradé vers les autorités azerbaïdjanaises et immédiatement gracié.

    D'un point de vue diplomatique, ce récent geste d'amitié du gouvernement hongrois envers sa communauté arménienne est considéré comme une nouvelle étape dans le processus de réchauffement des relations entre les deux nations.

    Avant de bénir le nouveau centre paroissial, le patriarche arménien s'est félicité de cette occasion de renforcer les liens entre son pays et la Hongrie, dont il a salué le retour aux racines chrétiennes depuis la chute du régime soviétique.

    Raphaël Bedros XXI Minassian, élu lors du synode de l'Église catholique orientale à Rome en 2021, est le 21e Catholicos-Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques. Auparavant, il était l'évêque des Arméniens catholiques d'Europe orientale depuis 2011. Le Register l'a interviewé en marge de l'événement du 2 novembre.

    Vous êtes ici à Budapest pour l'inauguration du bâtiment de la paroisse arménienne nouvellement rénové, grâce à un financement du gouvernement hongrois. Que représente cet événement pour vous, à la lumière des relations fluctuantes entre votre pays et la Hongrie au cours de la dernière décennie ? Qu'attendez-vous de cette visite ?

    Les relations entre ces deux peuples existent depuis des siècles. Nous avons de nombreux projets communs, notamment par le biais d'organisations caritatives. En venant ici pour l'inauguration de notre centre paroissial, qui illustre aussi l'enracinement historique de notre communauté en Hongrie, je veux montrer ma gratitude à ce pays pour ce beau geste d'amitié envers les Arméniens. Ces dernières années, face à la persécution des chrétiens découlant des différentes guerres au Moyen-Orient, mais aussi en Arménie, la Hongrie a fait preuve d'une charité vraiment chrétienne en aidant les fidèles, qui se trouvaient dans d'énormes difficultés sociales, médicales et humanitaires.

    C'est donc un moment de remerciement pour ce gouvernement, qui a vraiment donné beaucoup, au-delà de l'aspect financier, également sur le plan moral et symbolique. Ce pays a joué ces dernières années un rôle de véritable témoignage chrétien, malgré la diversité de ses communautés. L'Évangile est le dénominateur commun.

    Est-ce ce dénominateur commun qui rapproche l'Arménie et la Hongrie dans l'actuelle assemblée des nations ?

    Les relations entre la Hongrie et l'Arménie sont renforcées par cette fidélité concrète au christianisme. Mais il y a un mouvement international qui commence à se réveiller et à recentrer l'attention sur nos frères et sœurs chrétiens qui souffrent. Au-delà de cette aide morale de la Hongrie, des organisations comme L'Oeuvre d'Orient en France font la même chose.

    Il y a une prise de conscience que les chrétiens d'Orient sont en danger et qu'ils ont besoin de ce soutien des chrétiens occidentaux. C'est l'Église universelle qui commence à se rassembler, ce qui est encourageant.

    Vous avez récemment pris vos fonctions de patriarche de Cilicie des Arméniens, dans un contexte particulièrement sensible pour votre pays. Quel bilan tirez-vous de cette première année de mission ? Quels ont été vos plus grands défis ?

    Dès le début, les difficultés étaient évidentes. L'Eglise catholique arménienne est une petite Eglise, avec quelques centaines de milliers de fidèles [environ 600.000, selon L'Oeuvre d'Orient]. Malheureusement, nous avons été les victimes de l'immoralité du monde, de l'injustice internationale. En tant qu'Arméniens, nous avons subi un génocide en 1915 qui a fortement et définitivement appauvri notre pays.

    Nous avons placé notre espoir dans une réaction mondiale à l'agression azérie, mais aujourd'hui nous nous sentons seuls. Et par-dessus le marché, nous sommes tués avec les armes de pays amis. C'est très difficile. ...

    En plus de la guerre, le COVID a ajouté beaucoup de difficultés car nous avons dû fermer les églises, et les relations avec les communautés, les parents, ont été suspendues.

    Mais au milieu de cette situation cauchemardesque, nous avions encore la grâce de la persévérance, qui nous a permis de continuer à avancer coûte que coûte, malgré toutes les attaques contre notre pays, qui travaille pour la paix. Je peux dire aujourd'hui que cette première année n'a pas été pour rien car la grâce de Dieu a vraiment fait son œuvre et a béni nos fidèles et nos communautés.

    Après le cessez-le-feu de 2020 dans le Haut-Karabakh, le recteur de la cathédrale apostolique arménienne de Chouchi, le père Andreas Taadyan, a dénoncé la poursuite de la destruction du patrimoine chrétien arménien par les Azéris. Comment se présente la situation aujourd'hui ?

    Je n'ai pas été personnellement présent sur le théâtre du conflit ces derniers mois, mais je peux confirmer d'après les informations que je reçois du terrain qu'il y a une entreprise de destruction des symboles de notre culture, de notre appartenance religieuse chrétienne. Il existe une véritable haine envers les chrétiens dans la région. Malgré l'image d'humanité que les Azéris donnent dans la presse, c'est une réalité.

    Êtes-vous d'accord avec les commentateurs qui suggèrent qu'il existe une volonté, de la part de l'Azerbaïdjan et de la Turquie, son allié ethnique, d'éradiquer la présence arménienne chrétienne de la région, comme en 1915 ?

    Parfois, les formulations, les images véhiculées peuvent changer, mais le contenu reste le même. Nous comprenons le but précis, les rêves de ces gens par la cohérence de leurs déclarations et de leur comportement. Fondamentalement, rien n'a changé, nous sommes confrontés au même phénomène qu'en 1915, bien que l'Arménie soit un peuple qui recherche la paix et n'a pas de visées expansionnistes.

    L'Azerbaïdjan a attaqué plusieurs villages arméniens les 13 et 14 septembre, dans le silence étonnant de nombreux médias et dirigeants politiques occidentaux. Vous avez dénoncé ce silence à de nombreuses reprises. Comment expliquez-vous cette inertie internationale, voire cette indifférence, face aux souffrances de votre pays ? Est-ce entièrement dû aux enjeux actuels du pétrole et du gaz, puisque l'Union européenne a décidé d'importer des hydrocarbures azéris pour remplacer à l'avenir le gaz russe ?

    Il y a beaucoup de politique en jeu, beaucoup d'intérêts en jeu. Par conséquent, aucune nation ou puissance mondiale ne s'intéresse au peuple arménien à l'heure actuelle. Je parle souvent avec les dirigeants politiques. Je leur dis ce que j'ai à dire, conformément à mon rôle d'ecclésiastique.

    Il y a des forces qui nous attaquent, qui violent nos frontières ; tout le monde sait ce qui se passe, et pourtant, on les laisse nous détruire.

    Quand je vois cette injustice internationale qui se déroule, et que les chrétiens d'Arménie mais aussi du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie, souffrent dans une totale indifférence, je ne peux raisonnablement pas me taire. Le terme "cinquième colonne" est utilisé pour décrire une force secrète que l'on ne peut pas vraiment identifier. C'est bien une sorte de cinquième colonne qui travaille actuellement à la destruction de ce peuple fidèle.

    Tout cela se passe alors que, partout dans le monde, tous les fondamentaux sont remis en question - la religion, l'appartenance à une patrie, l'identité. ... Les gens ne savent plus qui ils sont, et c'est une partie décisive du problème.

    Quelle est la situation dans le Haut-Karabakh en ce moment ?

    Les choses sont plutôt calmes en ce moment. Mais le danger aux frontières demeure. Lorsque les intérêts de deux peuples [l'Azerbaïdjan et la Turquie] convergent, ils forment naturellement une seule force pour vaincre le troisième, qui entrave leurs intérêts. Ils ne s'arrêteront pas là.

    Quel message souhaitez-vous adresser aux dirigeants du monde occidental ?

    Je veux leur dire de se réveiller. Soyez vraiment justes. Défendez les faibles et donnez-leur une voix. Rendez justice à ceux qui en sont privés. Pensez au-delà des tactiques politiques - pensez aux êtres humains qui souffrent. C'est ce que nous attendons, surtout de l'Europe, qui est notre voisine et qui partage les mêmes racines chrétiennes.

    Solène Tadié est la correspondante pour l'Europe du National Catholic Register. Elle est franco-suisse et a grandi à Paris. Après avoir obtenu un diplôme en journalisme à l'université Roma III, elle a commencé à faire des reportages sur Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, où elle a successivement travaillé pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a également collaboré avec plusieurs médias catholiques francophones. Solène est titulaire d'une licence en philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin, et a récemment traduit en français (pour les Éditions Salvator) Défendre le marché libre : The Moral Case for a Free Economy du Père Robert Sirico de l'Acton Institute.

  • Le pape rappelle la primauté de la conscience sur n'importe quel pouvoir de ce monde

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCOIS à la Communauté du Séminaire saint Jean Népomucène

    Salle du Consistoire - Jeudi, 10 novembre 2022

    Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

    (...)

    Je voudrais partager avec vous quelques réflexions en commençant par le témoignage de votre Patron, St Jean Népomucène. C'est là que se trouve une racine solide, une racine toujours vivante, capable de nourrir le présent et l'avenir de votre communauté, comme elle l'a fait dans le passé.

    Il est toujours frappant de constater qu'il a été tué parce qu'il voulait rester fidèle au secret de la Confession. C'est touchant. Il a dit "non" au roi pour confirmer son "oui" au Christ et à l'Église. Et cela fait penser à ce que tant de prêtres, tant d'évêques ont dû endurer au cours de l'histoire sous divers régimes autoritaires ou totalitaires. Vous en avez fait l'expérience dans votre propre histoire. Pour votre collège, cela s'est passé pendant les quarante années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Et aujourd'hui, je salue avec vous la mémoire de tant de prêtres et d'évêques, d'hommes et de femmes consacrés, mais aussi de tant de laïcs, qui, avec la grâce de Dieu, ont eu le courage de dire "non" au régime pour rester fidèles à leur vocation et à leur mission. Cette multitude de martyrs cachés, nous ne la connaissons pas. Derrière votre vie, derrière votre histoire, il y a des martyrs.

    Cette racine de courage et de fermeté évangélique - qui remonte à votre saint patron - ne doit jamais devenir pour vous comme une plaque à mettre au mur, comme un objet de musée, comme un petit tableau, non, elle doit rester une racine vivante, car aujourd'hui encore nous avons besoin de sa sève ! Aujourd'hui encore, en Europe et dans toutes les parties du monde, être chrétien, et en particulier être des ministres de l'Église, des hommes et des femmes consacrés, exige de dire "non" aux pouvoirs de ce monde pour confirmer "oui" à l'Évangile. Il s'agit parfois de pouvoirs politiques, parfois de pouvoirs idéologiques et culturels, et leur conditionnement est plus subtil, passant par les médias, qui peuvent exercer des pressions, discréditer, faire du chantage, isoler, etc. ou, pire encore, vous amener à vivre dans la mondanité. Méfiez-vous de la mondanité spirituelle, qui est le pire qui puisse arriver à l'Église, le pire qui puisse arriver à un homme consacré, à une femme consacrée. Méfiez-vous de la vie mondaine, avec des critères mondains.

    Le témoignage de saint Jean Népomucène nous rappelle, aujourd'hui plus que jamais, la primauté de la conscience sur tout pouvoir mondain ; la primauté de la personne humaine, de sa dignité inaliénable, qui a son centre précisément dans la conscience, comprise non pas dans un sens purement psychologique, mais dans sa plénitude, comme ouverture au transcendant. Je souhaite que le Collège Pontifical qui porte le nom du grand prêtre et martyr bohémien soit toujours une maison et une école de liberté, de liberté intérieure, fondée sur la relation avec le Christ et l'Esprit Saint. (...)

  • Bruxelles, 15 novembre : Petite histoire des vertus cardinales de Platon à saint Thomas avec Stéphane Mercier

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