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  • Le document de travail pour la phase continentale du Synode : un appel à une réforme des structures de l'Eglise qui n'a pas lieu d'être

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    De Joan Frawley Desmond sur le National Catholic Register :

    Le document de travail pour la phase continentale du Synode appelle à une réforme des structures de l'Eglise

    ANALYSE DES NOUVELLES : Les canonistes ont réservé un accueil mitigé au texte publié le 27 octobre, certains considérant que son appel à des réformes majeures n'a pas lieu d'être.

    Synod on Synodality logo for the working document for the continental stage.
    7 novembre 2022

    Le Synode sur la synodalité du Vatican a publié un document de travail destiné à établir un cadre pour la deuxième étape, ou " continentale ", du processus mondial de trois ans lancé par le pape François en 2021. Mais l'appel explicite du texte à la transformation des structures de l'Église a suscité la controverse (...).

    Intitulé "Élargissez l'espace de votre tente", le document invite les responsables catholiques à réfléchir aux demandes d'une Église plus inclusive et plus accueillante qui ont été exprimées au cours de la première phase du processus synodal, lorsque les diocèses locaux ont parrainé des enquêtes et des sessions d'écoute. 

    Une partie du texte va cependant beaucoup plus loin. Il appelle explicitement à la transformation de toutes les structures de l'Église par l'incorporation d'un modèle synodal d'écoute et de discernement priant qui aurait un impact sur la gouvernance de l'Église.

    "Toutes les institutions de l'Église, en tant qu'organes pleinement participatifs, sont appelées à examiner comment elles pourraient intégrer l'appel à la synodalité dans la manière dont elles exercent leurs fonctions et leur mission, en renouvelant leurs structures et leurs procédures", indique le texte, appelé de manière informelle le DCS ("Document pour l'étape continentale"), publié le 27 octobre.

    "L'Église doit également donner une forme et une manière synodale de procéder à ses propres institutions et structures, notamment en matière de gouvernance. Le droit canonique devra accompagner ce processus de renouvellement structurel, en créant les changements nécessaires aux dispositions actuellement en place." 

    Les évêques américains contactés pour cette histoire ont déclaré qu'ils n'avaient pas eu suffisamment de temps pour digérer le document de 44 pages et examiner ses ramifications. Ils discuteront probablement du texte lors de leur prochaine réunion à Baltimore, du 14 au 17 novembre, qui est prévue environ six semaines avant le début de l'étape continentale en 2023.

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  • Le wokisme : un "fantasme de la droite conservatrice". Vraiment ?

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    D'Aymeric de Lamotte en contribution externe sur le site de La Libre:

    "Le wokisme est la purge culturelle en cours"

    Réponse à l’opinion de Margherita Romengo publiée sous le titre "Quand la droite conservatrice fabrique le wokisme".

    Une chronique "J’assume !" d’Aymeric de Lamotte, avocat et Directeur général adjoint de l’Institut Thomas More.

    Dans une chronique parue le mois dernier consacrée au wokisme, Margherita Romengo écrivait en substance que ce nouveau phénomène serait un fantasme de la “droite conservatrice” — l’expression est répétée à sept reprises dans un texte de trente lignes sans n’être jamais définie. Sa pensée reflète celle de la gauche francophone belge. Quant à la France, nous ignorions que le centre où l’on pourrait placer Emmanuel Macron — “Je suis contre la woke culture”, a-t-il dit —, en passant par l’intégralité de la gauche universaliste — dont Caroline Fourest fait partie, n’en déplaise à Madame Romengo —, jusqu’au communiste Fabien Roussel appartenait à cette fameuse “droite conservatrice”. Ils seront ravis de l’apprendre.

    Certes, il s’agit d’un concept théorique nouveau, protéiforme, en mouvement, parfois invoqué à tort ou à travers, que les intellectuels sont en train de scruter un sourcil froncé l’autre interrogatif, mais il n’empêche qu’il existe bel et bien et qu’il sévit quotidiennement. Il est un dérivé du mot “woke” qui signifie “éveillé” en anglais. Il peut être défini comme une vaste entreprise de déconstruction et de destruction de tous nos référents occidentaux (histoire, langue, repères anthropologiques et civilisationnels), qui pointe du doigt systématiquement le même coupable prédésigné : l’homme blanc hétérosexuel occidental. Le wokisme se ramifie en plusieurs concepts : théorie du genre, décolonialisme, islamo-gauchisme, racialisme, écriture inclusive, antispécisme, culture de la censure et de l’intimidation, etc. Ces concepts servent une idéologie que l’on pourrait qualifier de “néoprogressisme”, qui s’affranchit dangereusement de la réalité.

    Quelle est cette tendance, si ce n’est du wokisme, qui consiste à préférer systématiquement le mot genre au mot sexe, jusqu’à vouloir supprimer ce dernier du Code civil comme le plaide à demi-mot Sarah Schlitz, secrétaire d’État fédéral chargé de l’Égalité des genres avec la complicité d’Alexander De Croo ? Un Petit guide pour une écriture respectueuse du genre, distribué récemment par le gouvernement fédéral conseille à l’administration de ne plus débuter ses courriers par Madame ou Monsieur. Quelle est cette attitude, si ce n’est du wokisme, assumée par la présidente de Disney, Karey Burke, qui consiste à considérer la transidentité chez les mineurs comme une avancée sociétale et qui pousse chaque enfant à s’interroger sur la pertinence du sexe qu’il a reçu à la naissance ? Est-ce que la gauche pense sérieusement que l’ostracisation de J.K. Rowling (elle n’a pas été invitée aux vingt ans d’Harry Potter, sa propre création) et les menaces de mort qu’elle reçoit parce qu’elle a ironisé sur le fait que “les personnes qui ont leurs règles” appartenaient sans doute au sexe féminin est un fantasme de la “droite conservatrice” ?

    Le wokisme s’exprime aussi par la pensée décoloniale ardemment défendue par Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral chargé de la Politique scientifique. Celle-ci n’opère pas un rééquilibrage fécond entre les apports européens et africains, mais s’échine plutôt à rejeter aveuglément — même à diaboliser — les premiers au profit des seconds. La justice l’a reconnu en condamnant récemment l’État belge, car il était impensable pour le Musée royal de l’Afrique centrale de relater simplement et justement un sauvetage héroïque des soldats belges en République Démocratique du Congo. En 2021, la sociologue française Nathalie Heinich a publié un tract aux éditions Gallimard, intitulé Ce que le militantisme fait à la recherche, qui montre bien que la neutralité axiologique — posture méthodologique essentielle dans un cadre scientifique — ne guide plus les chercheurs dans leur travail.

    Vivons-nous dans le même monde que nos néoprogressistes ? Ne voient-ils pas, comme nous, le pistolet braqué sur la tempe de celui dont la marche s’apprête à dévier du chemin goudronné par la doxa ambiante ? N’ont-ils pas assisté, comme nous, au spectacle macabre de ces réputations broyées par les meutes d’aristarques auto-proclamés ? Oseraient-ils aller dire aux collègues enseignants de Samuel Paty à qui l’on prie — encore maintenant, après la décapitation — de “ne pas faire de vagues”, que le wokisme est un fantasme ? Car, oui, la tyrannie des minorités est l’une de ses chevilles ouvrières. Margherita Romengo mentionne “la justice sociale” comme remède à la situation ; peut-être, mais pas n’importe laquelle de justice sociale, car c’est trop souvent par l’utilisation de cette notion que l’individu se victimise et que le corps social se fragmente davantage.

  • Est-ce maintenant que vient le “dernier pape” des persécutions de la fin ?

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    De la Revue Cardinalis via le site Riposte Catholique :

    L'”Antéchrist” aurait-il déjà pris pied ?

  • L'affaire Mazzucato ou quand la foi n'est plus une vertu au Vatican

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Affaire Mazzucato : la foi n'est plus une vertu au Vatican

    8-11-2022

    A son retour de Bahreïn, le pape François annonce la nomination de Mariana Mazzucato à l'Académie pontificale pour la vie. Cette nomination est paradoxale en raison des déclarations pro-avortement et de l'athéisme de l'enseignante, mais pour le pape, il s'agit d'une "bouffée d'air frais d'humanité". Pourtant, jusqu'à Benoît XVI, l'athéisme était un préjudice pour l'homme et la société.

    Les avorteurs au Vatican : la question n'est pas anodine car elle signifie qu'à l'avenir les pro-vie devront travailler de plus en plus "malgré" le Vatican. Non seulement sans son soutien, mais aussi contre ses positions. Après tout, n'est-ce pas aussi le cas pour la procréation et l'homosexualité ? La situation est objectivement époustouflante et inquiétante dans sa paradoxalité. S'il s'agit de signes des temps, il faut décider de réviser quelque peu la doctrine théologique des "signes des temps".

    Athée et avorteur à l'Académie Pontificale pour la Vie : un paradoxe voulu par le Pape pour la Professeure Mariana Mazzucato comme membre de l'Académie Pontificale pour la Vie. On lui a demandé comment cette nomination était possible, étant donné que Mazzucato est une athée avouée et qu'elle est favorable à l'avortement d'État. François a confirmé que c'est lui-même qui a décidé de cette nomination, affirmant qu'il voulait ainsi injecter un souffle d'humanité dans l'Académie ["donner un peu d'humanité" ont été ses mots]. Il est très difficile de déchiffrer cette phrase selon la logique normale.

    Si Mazzucato représente un souffle d'humanité dans l'Académie parce qu'elle est athée et pro-avortement, alors cela signifie que ne pas être athée et être contre l'avortement dénote un manque d'humanité. Ceux qui ont été membres dans le passé, et ceux qui le sont encore sans être ni athées ni pro-choix, auraient une humanité pauvre ou du moins stagnante qui aurait besoin d'air frais. Mais l'humanité seule - à supposer que cela soit possible - est-elle capable d'apporter cet air pur, sans se référer au vrai Dieu ? Benoît XVI écrit dans Caritas in veritate : "Sans Dieu, l'homme ne sait pas où aller et ne peut même pas comprendre qui il est". Dans l'Église, on a toujours pensé que c'était Jésus qui apportait un souffle de (pleine) humanité, car sans Lui l'humanité n'est même pas capable de comprendre ce qu'elle est.

    L'affaire Mazzucato n'est pas seulement l'affaire Mazzucato. Si le principe s'applique à sa nomination à l'Académie de la vie, pourquoi ne s'appliquerait-il pas partout ? Deux parents devraient être heureux que leur fille se marie avec un athée, car cela apporterait un souffle d'humanité ; ils devraient être heureux que le catéchiste de la paroisse ou l'enseignant à l'école soit athée et favorable à l'avortement, car cela apporterait un souffle d'humanité. Et pourquoi pas un athée comme président de l'Académie pontificale pour la vie ? La logique, même la plus étrange, a ses propres exigences en matière de cohérence.

    En parlant de cohérence. En 2016, François a approuvé le nouveau statut de l'Académie pontificale pour la vie. L'article 1 dit qu'elle "a pour finalité la défense et la promotion de la vie humaine", l'article 5 dit systématiquement que les membres en font partie "uniquement pour l'accomplissement de ses tâches spécifiques" [c'est-à-dire la défense et la promotion de la vie], et qu'ils sont nommés par le pape sur la base d'un "...service fidèle dans la défense et la promotion du droit à la vie de toute personne humaine". Elle stipule également que les membres "s'engagent à promouvoir et à défendre les principes relatifs à la valeur de la vie et à la dignité de la personne humaine, interprétés de manière conforme au Magistère de l'Église". Le même article stipule également que la qualité de membre peut être révoquée "en cas d'action ou de déclaration publique et délibérée manifestement contraire à ces principes". La logique et la cohérence exigeraient soit que François modifie le statut, soit qu'il retire la nomination de la professeure Mazzucato. La logique aristotélicienne, la logique naturelle de la pensée humaine, s'applique également à l'Église. La fiabilité du témoin dans toutes ses autres déclarations en dépend. Le premier principe de la logique est celui de la non-contradiction : on ne peut pas affirmer et nier la même chose en même temps et du même point de vue. Or, écrire que les membres de l'Académie doivent défendre et promouvoir la vie et nommer ensuite un membre qui, en raison de ses propres positions déclarées, n'entend ni défendre ni promouvoir la vie, est logiquement une contradiction.

    Et là s'ouvre un autre problème d'une gravité sans précédent. Jean-Paul II, dans Centesimus annus, affirme que "la négation de Dieu prive la personne de son fondement et, par conséquent, conduit à la réorganisation de l'ordre social sans tenir compte de la dignité et de la responsabilité de la personne". Tout le magistère social de l'Église jusqu'à Benoît XVI a toujours soutenu les dommages que l'athéisme cause à la société, étant donné que sans Dieu, l'homme est également perdu et qu'avec le déclin de la transcendance, l'immanence proclamée s'effondre également. L'avortement et l'athéisme sont donc étroitement liés. Ils ne le sont pas seulement dans les convictions de la professeure Mazzucato, mais ils le sont en eux-mêmes. Et maintenant, ils le sont aussi pour l'Académie créée par Jean-Paul II le 11  février 1994.

  • Le cardinal Sarah : un succès éditorial manifeste

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    Du Père Danziec sur le site de l'Homme Nouveau :

    CARDINAL ROBERT SARAH, UN SUCCÈS ÉDITORIAL MANIFESTE

    cardinal robert sarah

    Le père Danziec revient sur la trajectoire littéraire du cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la congrégation du Culte Divin, à l’occasion de la « journée internationale de l’écrivain Africain », et pose son regard vif sur ses ouvrages majeurs.

    30 ans, ça se fête ! Au regard de la vie du Christ, il s’agit de l’âge apostolique par essence. En 1992, l’Association Panafricaine des Ecrivains décidait de créer une journée internationale de… l’écrivain Africain. Sans nul doute, encore aujourd’hui, l’ancien Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor reste pour le grand public la figure emblématique de l’homme de lettre africain. Elu en 1983 au fauteuil n°16 de l’Académie Française, l’auteur d’Ethiopiques devint alors le premier africain « Immortel » et le… 666ème membre de l’Académie.

    Depuis, et au-delà de ce que peut laisser entendre ce fameux chiffre de la bête, une personnalité africaine singulière a su empiler les succès éditoriaux ces dernières années. Au point même de faire la Une de Paris Match l’été passé. Cette journée internationale de l’écrivain Africain, nous donne l’occasion, en ce lundi 7 novembre 2022, de revenir sur ces ouvrages majeurs du cardinal guinéen Robert Sarah.

    Le plus personnel : Dieu ou rien, entretien sur la Foi, Cardinal Robert Sarah (Fayard, 2015, 424 p.)

    A 70 ans, le cardinal Sarah revient sur sa vie hors des sentiers battus, de la brousse africaine qui l’a vu naître à la Ville éternelle où le pape Benoît XVI lui a remis la barrette rouge. Confidences intimistes où se dévoilent une liberté de ton inhabituelle pour un homme d’Eglise de son rang.

    Le titre seul « Dieu ou rien » est évocateur d’une savoureuse radicalité évangélique qui manque tant à l’esprit missionnaire dans l’Eglise. Quant au sous-titre « entretien sur la Foi », il s’agit d’une référence explicite au cardinal Ratzinger dont le livre éponyme « Entretien sur la Foi », publié en 1985, avait fait grand bruit. Dans cet ouvrage, celui qui était alors le plus proche collaborateur du Pape Jean-Paul II jetait un premier pavé dans la marre de l’autosatisfaction des années post Vatican II.

    Le plus antimoderne : La force du silence, contre la dictature du bruit, Cardinal Robert Sarah (Fayard, 2016, 347 p.)

    Un an après le succès de Dieu ou rien, le cardinal guinéen s’attaque à la face la plus pernicieuse du monde moderne : sa conspiration implacable contre toute espèce de vie intérieure pour reprendre Bernanos dans La France contre les robots (1947).

    Alors que des hommes d’Eglise s’inquiètent de la montée des populismes, cherchent à modifier le contenu même du dépôt révélé ou se font les apôtres des énergies renouvelables pour sauver la planète, le cardinal Sarah se penche sur la racine du mal être occidental, un cancer intérieur qui ne dit pas son nom : la dictature du bruit et de l’immédiateté.

    Le plus prophétique : Le soir approche et déjà le jour baisse, Cardinal Robert Sarah (Fayard, 2019, 448 p.)

    Profitant résolument de son aura grandissante, le cardinal reprend sa plume à l’image d’un lanceur d’alerte. Crise de la Foi, confusion dans l’Eglise, déclin de l’Occident, trahison des élites, consommation débridée, montée de l’islamisme : notre monde serait-il aux portes de la barbarie ?

    Dans Le Dialogue des Carmélites, au chevalier qui lui dit : « Je sais que le crépuscule vous rend mélancolique », Blanche de la Force répond : « C’est qu’il n’y a jamais eu qu’un seul matin, Monsieur le chevalier : celui de Pâques. Mais chaque nuit où l’on entre est celle de la Très Sainte Agonie… ».

    Trois ans après la publication du Soir approche et déjà le jour baisse, le sentiment qui domine est celui d’être entré dans la nuit. Devant les coups de boutoir du wokisme, les vexations liturgiques et les scandales récurrents qui traversent l’Eglise, l’audace de la Foi invite, encore et toujours, chacun de nous à travailler à l’avènement d’un nouveau matin de Pâques.

    Le plus polémique : Des profondeurs de nos cœurs, Cardinal Robert Sarah (Fayard, 2020, 180 p.)

    Nous sommes en 2020, en pleine incertitude quant aux conséquences du synode sur l’Amazonie. La rumeur laisse entendre que ce dernier pourrait être l’occasion de remettre en cause le célibat sacerdotal. Le cardinal Sarah décide d’adresser au grand public un grand cri en défense de la vision traditionnelle du prêtre, et ce, avec la collaboration de Benoît XVI. Certains commentateurs perplexes estiment que le pape émérite est sorti de sa réserve en s’associant à la démarche du préfet du Culte Divin. La polémique intense, et la confusion qui s’en est suivie, quant à l’apposition de la signature au bas de l’ouvrage témoigne de la gravité des luttes d’influence au cœur du Vatican.

    Il n’empêche, les mêmes qui adulaient le pape François pour avoir ouvert le débat sur le célibat sacerdotal furent ceux qui honnir le pape émérite pour y avoir pris part. La Croix n’hésite pas à voir alors en Ratzinger un être « disruptif », voire d’évoquer un « méchant coup dans le dos du Pape François ». L’hebdomadaire La Vie s’inquiète sur le risque « d’un magistère parallèle ».

    En vérité, indépendamment de la question de la collaboration de Benoît XVI, le cardinal Sarah, n’est pas sorti de son silence mais s’est attaché à nous en livrer le fruit. « Je ne peux pas me taire, ni feindre l’ignorance » invoque l’auteur en citant Saint Augustin. Refuser de garder le silence pour invectiver le Pape François ? Le propos de l’exposé théologique Des profondeurs de nos cœurs ne consistait pas tant à lutter contre Bergoglio qu’à servir l’Eglise. Et par là même justement, d’aider son chef suprême à garder sauf l’un des trésors du christianisme. Et non l’un de ses boulets.

    Le plus sacerdotal : Pour l’éternité, Cardinal Robert Sarah (Fayard, 2021, 300 p.)

    En s’appuyant sur des textes de souverains pontifes ou de saints, le cardinal Sarah poursuit son plaidoyer initié dans Des profondeurs de nos cœurs, mais en le prolongeant cette fois-ci avec l’assise de la Tradition. Le prélat offre au lecteur ses propres méditations spirituelles sur le ministère presbytéral. Précise et enracinée dans le concret et l’expérience d’un pasteur d’âmes, sa réflexion va à rebours de ce que l’on entend habituellement dans les assemblées diocésaines, commissions et autres chemins synodaux.

    Non le prêtre n’est pas un homme comme un autre. Il est un homme à part, pauvre pécheur certes, mais choisi par Dieu pour être son médiateur entre les trésors des bienfaits divins et l’humanité en route vers son éternité. En outre, le grand intérêt du livre est de remettre à l’honneur – et en lumière ! – l’apport de certaines figures méconnues ou oubliées, comme saint Jean Chrysostome ou le pape Pie XII.

    A lire également : Dieu ou rien ! Grand entretien avec le cardinal Robert Sarah – L’Homme Nouveau

    Pour retrouver les livres du Cardinal Sarah : Recherche | Fayard

  • « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Primatologue de renommée mondiale : « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

    Le primatologue de renommée mondiale, Frans de Waal, publie un nouveau livre consacré au genre chez les primates.

    Que peuvent nous dire les grands singes des différences entre les sexes et au sein de chacun d’entre eux ? C’est à cette question, éminem­ment d’actu­a­lité, que s’est attelé le grand primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal dans Différents. Le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent). En s’intéressant en particulier aux chimpanzés et aux bonobos, les plus proches des humains, le professeur de psychologie à l’université Emory (États-Unis) et spécialiste du comportement social des primates montre à la fois que le genre n’est jamais complètement séparé du sexe, mais qu’y compris chez les singes, il en existe des expressions distinctes. Un voyage nourri de nombreuses études de cas, par un chercheur qui voit « dans les animaux des traits culturels, et dans les humains, naturels ». Extraits ci-dessous d’un entretien qu’il a accordé à L’Express.

    L’Express — Vous avez consacré près de cinquante ans à l’étude des grands singes. La question du « genre » est centrale dans l’étude des espèces. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de consacrer un ouvrage entier à la question ?

    Frans de Waal — La question du genre rencontre de plus en plus d’intérêt depuis quelques années. Mais en effet, elle était présente dans mes recherches depuis le départ. Par ailleurs, les gens sont d’ordinaire très curieux des différences de comportement entre mâles et femelles d’un point de vue biologique, qu’il s’agisse des grands singes ou des humains. La plupart du temps, les médias mettent l’accent sur l’aspect culturel de ces différences, comme l’éducation et la socialisation, mais leur aspect biologique reste un tabou. Dans les départements de psychologie, certains chercheurs ne veulent même pas toucher au sujet. Ils sont capables, par exemple, de donner tout un cours sur le comportement des enfants sans différencier les garçons des filles dans leur analyse.

    —  Quelle est la différence entre le sexe et le genre chez les grands singes ?

    — Le genre est l’expression comportementale et culturelle du masculin ou du féminin en fonction de modèles sociaux. Il n’est jamais complètement séparé du sexe. Penser le contraire, et dire par exemple que le genre est purement culturel, est une illusion. C’est la même chose pour l’humain : il n’y a rien dans l’humain qui soit purement culturel. Nous sommes des organismes, nous avons une biologie, un cerveau, des hormones, des organes génitaux.

    [...]

    — Dans votre livre, vous vous concentrez sur les deux espèces de grands singes les plus proches de nous, les chimpanzés et les bonobos. Ces derniers sont dominés par les femelles. Est-ce une exception chez les mammifères ?

    — Il existe quelques espèces chez les mammifères à être dans ce cas. Chez les primates, c’est rare — hormis par exemple, outre les bonobos, les lémuriens. Dans la plupart des cas, les groupes de singes sont dominés par les mâles. Mais le problème est que ce cas majoritaire a été considéré pendant longtemps comme s’appliquant à tous les primates. Il y a un siècle, une expérience célèbre a été menée sur les babouins de Monkey Hill au zoo de Regent’s Park à Londres. Les mâles se sont entretués, ce qui a popularisé l’idée que la dominance et le gouvernement masculins étaient naturels et généralisés. Or les conditions de cette expérience étaient complètement artificielles, ne reproduisant pas le cadre de vie naturel des babouins. Par ailleurs les babouins sont distants des humains, le mâle étant deux fois plus gros que la femelle et possédant deux grosses canines.

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  • La grande pitié de l'Egllise de France : 11 évêques, dont le cardinal Ricard, ont quelque chose à se reprocher

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    "... les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire." (Benoit XVI aux journalistes dans l'avion vers Fatima - 11 mai 2010)

    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Abus dans l’Église : combien d’évêques mis en cause ?

    C’est un nouveau coup de massue que vient de recevoir l’Église catholique. Onze évêques ou anciens évêques ont été ou sont actuellement mis en cause « devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique » pour des faits d’abus a indiqué ce lundi 7 novembre le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figure Mgr Michel Santier, évêque émérite de Créteil, dont les faits ont été révélés en octobre et le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, qui a reconnu dans un communiqué lu ce lundi 7 novembre s’être conduit de façon « répréhensible » avec une jeune fille de 14 ans il y a trente-cinq ans, alors qu’il était curé.

    Outre ces deux prélats, « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique et qui sont connus de vous », a indiqué Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figurent le cardinal Philippe Barbarin, relaxé en 2020 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles, Mgr Pierre Pican (décédé en 2018) et Mgr André Fort condamnés respectivement en 2001 et 2018 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles également, Mgr Emmanuel Lafont (Cayenne), Mgr Hervé Gaschinard et Mgr Jean-Michel Di Falco pour des accusations d’abus. 

    Deux autres, qui ne sont plus en fonction, « font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique », a-t-il détaillé. Un troisième fait quant à lui l’objet d’un signalement au procureur « auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

    Diversité « des faits commis ou reprochés »

    Réunis en assemblée plénière jusqu’à ce mardi 8 novembre, les évêques membres du conseil permanent et la présidence « ont pu vérifier avec les responsables concernés, l’état des procédures et de la situation concrète de chacun de ces évêques ». Sans donner d’autre détail quant à l’identité des personnes en question, le président de la CEF a insisté « sur la grande diversité des situations, des faits commis ou reprochés ».

  • "Et le Verbe s'est fait idéologie". Au Synode : une Église falsifiée

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Et le Verbe s'est fait idéologie". Au Synode, une Église falsifiée

    7-11-2022

    Le document de travail pour le Synode sur la synodalité, présenté le 27 octobre, est une répétition de la formulation typique de l'idéologie pseudo-chrétienne avec laquelle les hiérarchies ecclésiastiques martèlent continuellement les fidèles : inclusion, Église sans portes, rejet de la division entre croyants et non-croyants.

    Le 27 octobre, le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Secrétariat général du Synode, a été le premier à prendre la parole lors de la conférence de presse présentant le document de travail pour la phase continentale du Synode, un document résumant les résultats des consultations. En fait, "Élargissez l'espace de votre tente", le titre du document, est la synthèse des synthèses. Les différentes réponses des fidèles ont en effet été envoyées par les diocèses respectifs à la conférence épiscopale compétente, qui a préparé un premier recueil. Ces résumés ont ensuite été envoyés au Secrétariat du Synode, qui, par l'intermédiaire d'un groupe d'"experts", a préparé un autre résumé, c'est-à-dire le document qui a été rendu public. Selon le cardinal Jean-Claude Hollerich, 112 des 115 conférences épiscopales, 15 églises catholiques orientales, 17 dicastères romains, l'Union des supérieurs majeurs et quelques mouvements et associations ont répondu. Rien n'a été dit sur le nombre de catholiques en chair et en os qui ont envoyé des commentaires.

    Le cardinal Grech a exprimé sa surprise et celle du "groupe qui a collaboré à la lecture de la synthèse et à la rédaction du Document" en raison de la "convergence singulière sur de nombreux points de contributions provenant de contextes ecclésiaux et culturels très différents". Mais ce qui est plus suspect que surprenant, c'est l'uniformité expressive, dans un strict "synodalisme", des citations citées. Grech s'avance en reconnaissant que "le Document a été rédigé à partir des synthèses des Conférences épiscopales et non pas directement à partir des contributions des Églises particulières" ; mais en même temps il revendique la fidélité aux contributions originales, excluant catégoriquement la possibilité "que toutes les Conférences épiscopales aient volontairement étouffé la prophétie du Peuple de Dieu", un soupçon qui serait "tout aussi idéologique que de supposer le contraire". Une déclaration qui implique, et peut-être que le Cardinal ne s'en est pas rendu compte, que même l'hypothèse qu'il n'y a pas eu de falsification est idéologique.

    En effet, l'hypothèse la plus probable, si l'on considère les résumés rapportés, est qu'une falsification substantielle et profonde est en cours dans l'Église dans deux directions : de l'institution vers les fidèles (ou au moins une partie d'entre eux), et de ces derniers vers l'institution. Le cardinal Grech l'appelle la "dynamique de restitution" ; en substance, un passage continu : "en écoutant le Peuple de Dieu, chaque évêque pourra vérifier si et dans quelle mesure son Église se reconnaît dans le Document ; les éventuelles observations sur le Document pourront être envoyées par les Églises individuelles aux Conférences épiscopales, qui pourront à leur tour produire une synthèse plus organique, qui contribuera au discernement de l'Assemblée continentale".

    Pourquoi s'agit-il d'un processus de falsification ? Parce que de nombreux membres du peuple de Dieu, en particulier ceux qui sont "engagés", ont été atteints non pas par la prédication de l'Évangile, mais par la formulation typique de l'idéologie pseudo-chrétienne. On renvoie donc à leurs pasteurs les désirs qui ont été en fait préalablement induits par le martelage idéologique des pasteurs eux-mêmes (à quelques exceptions près) et de leurs diverses commissions diocésaines et paroissiales. Les pasteurs ont ensuite envoyé aux bureaux concernés des conférences épiscopales ces réponses, qui ont été convenablement synthétisées, c'est-à-dire mieux amalgamées à l'idéologie ecclésiale dominante. Ainsi reformulés, ils retourneront vers les pasteurs et le peuple, afin qu'ils puissent encore mieux "intérioriser" l'idéologie et sa phraséologie. Et ainsi de suite, dans une dynamique que l'on appelle " dynamique circulaire de prophétie-discernement ", selon précisément un vocabulaire idéologique désormais bien rodé.

    Ce qui émerge, par conséquent, n'est pas du tout le sensus fidei, comme le suggère le document au n. 9, c'est-à-dire le consentement des fidèles, en vertu de la vertu théologale de la foi, infusée en eux au baptême, mais plutôt une consultatio fidelium, menée et rapportée de manière idéologique.

    Voyons concrètement quelques exemples de l'idéologie à l'œuvre, en citant certaines de ces citations qui, selon le document, "tentent de donner une idée de la richesse des matériaux reçus, faisant résonner la voix du Peuple de Dieu de toutes les parties du monde".

    Commençons par une citation de la synthèse proposée par la Conférence des Evêques d'Italie, qui serait l'une des voix appelant à l'inclusion totale dans l'Église : " La maison-Église n'a pas de portes qui se ferment, mais un périmètre qui s'élargit continuellement ". Ou encore, celle de la CE portugaise : "Le monde a besoin d'une 'Église sortante', qui rejette la division entre croyants et non-croyants, qui tourne son regard vers l'humanité et lui offre, plutôt qu'une doctrine ou une stratégie, une expérience de salut, un 'débordement du don' qui répond au cri de l'humanité et de la nature". Ou encore cette formulation alambiquée de la CE argentine : " Il est important de construire un modèle institutionnel synodal comme paradigme ecclésial de déconstruction du pouvoir pyramidal qui favorise la gestion unipersonnelle.

    Face à de telles formulations, il n'y a que deux possibilités : soit les réponses initiales ont été largement déformées pour se conformer à la formulation actuelle de l'église synodale, soit les réponses sont authentiques, mais proviennent de cette infime partie de catholiques engagés (que l'on trouve pourtant - toujours eux - dans tous les conseils pastoraux, conseils diocésains, commissions, etc.) suffisamment idéologisés. Cette " portion élue " qui, pour être clair, soutient l'autorisation de l'avortement, mais enseigne le catéchisme ; est un ministre extraordinaire, mais ne croit pas à la transsubstantiation ; retourne la paroisse pour enlever les cierges de cire et sauver la planète du réchauffement climatique, mais garde au moins 24 degrés dans la maison.

    Un autre aspect omniprésent dans le document est le martèlement de l'inclusivité. Au §13, il est affirmé que " l'Église synodale [...] apprend de l'écoute comment renouveler sa mission évangélisatrice à la lumière des signes des temps, afin de continuer à offrir à l'humanité une manière d'être et de vivre dans laquelle tous peuvent se sentir inclus et protagonistes ". Qui sont les exclus qui doivent être "inclus et protagonistes" ? Qui sont ceux qui ne se sentent pas représentés dans l'Église ? La lecture du § 39 soulève plus que le soupçon qu'il s'agit de personnes qui vivent et pensent d'une manière qui contredit la foi sur des aspects substantiels ; et qui n'ont pas l'intention de changer, mais attendent plutôt un changement de la part de l'Église, afin qu'elle puisse reconnaître comme inspiré par l'Esprit Saint, comme une voix prophétique, ou un signe des temps - selon la phraséologie synodale déjà plus qu'éprouvée - ce qui exprime simplement un sentiment, un désir, un mode de vie qui doit être corrigé et purifié : "Parmi ceux qui demandent un dialogue plus incisif et un espace plus accueillant, nous trouvons également ceux qui, pour diverses raisons, ressentent une tension entre l'appartenance à l'Église et leurs propres relations affectives, comme par exemple : les divorcés remariés, les parents isolés, les personnes vivant dans un mariage polygame, les personnes LGBTQ, etc. " Indication accompagnée d'une citation du résumé idéologiquement correct envoyé par la CE des USA : "Les gens exigent que l'Eglise soit un refuge pour les blessés et les brisés, et non une institution pour les parfaits. Ils veulent que l'Église rencontre les gens là où ils sont, qu'elle marche avec eux plutôt que de les juger, et qu'elle établisse de vraies relations grâce à la bienveillance et à l'authenticité, et non à un sentiment de supériorité".

    Dans la même veine, on trouve les paragraphes consacrés à la question de l'exclusion présumée des femmes de la vie de l'Église : " De nombreuses synthèses [...] demandent à l'Église de poursuivre son discernement sur certaines questions spécifiques : le rôle actif des femmes dans les structures de gouvernance des organismes ecclésiaux, la possibilité pour les femmes ayant une formation adéquate de prêcher dans le cadre paroissial, le diaconat féminin ". Des positions beaucoup plus diversifiées sont exprimées en ce qui concerne l'ordination sacerdotale des femmes, que certaines synthèses souhaitent, tandis que d'autres considèrent qu'il s'agit d'une question fermée " (§ 64). La contribution des instituts de vie consacrée sonne la charge : " Dans les processus de décision et le langage de l'Église, le sexisme est répandu [...]. En conséquence, les femmes sont exclues des rôles importants dans la vie de l'Église et souffrent de discrimination parce qu'elles ne reçoivent pas un salaire équitable pour les tâches et les services qu'elles accomplissent. [...] Dans certaines Eglises, il y a une tendance à exclure les femmes et à confier les tâches ecclésiales aux diacres permanents ; et aussi à sous-évaluer la vie consacrée sans habit".

    Qui sait si la sous-estimation de la vie consacrée sans habit est le principal problème de l'Église aujourd'hui. Il est certainement logique que le document soit silencieux sur ce qui est maintenant sous les yeux des plus aveugles parmi les aveugles : l'apostasie de masse, les liturgies régurgitées, l'effondrement des vocations sacerdotales et religieuses, le mépris de la vie humaine, les familles brisées. Et un pontificat qui est de plus en plus la cause de la désorientation des fidèles.

  • "Dé-transition" : Oli London,  témoigne de sa conversion au christianisme

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    De Edie Heipel sur The Catholic World Report :

    Dé-transition : Oli London,  témoigne de sa conversion au christianisme

    5 novembre 2022

    Alors que de plus en plus d'hommes et de femmes partagent publiquement leurs histoires sur la façon dont ils ont "dé-transitionné", ou inversé leurs transitions de genre, un homme parle de la façon dont son expérience l'a conduit au Christ.

    Le chanteur britannique et influenceur viral sur les médias sociaux Oli London attribue à la Bible la nouvelle vie qu'il mène et le fait d'avoir pu "s'accepter" tel que Dieu l'a fait. "En fait, cela a en quelque sorte sauvé ma vie. Elle m'a ramené à qui je suis en tant que personne, en trouvant Dieu", a déclaré London à CNA jeudi.

    Les "problèmes d'identité" sont à l'origine de la transition

    Dès l'âge de 13 ans, London a expliqué à CNA qu'il a lutté contre la dysmorphie corporelle et les "problèmes d'identité", ce qui l'a conduit à détester son apparence. Il a été victime d'intimidation à l'adolescence parce qu'il était en surpoids.

    London, qui a maintenant 32 ans, réside à Londres, en Angleterre.

    "Je suis sûr que beaucoup de jeunes peuvent s'identifier à cela. À l'école, parfois, nous sommes tous victimes d'intimidation à cause de notre apparence ou de ce que nous sommes", a déclaré London. "Mais c'est un peu ce qui a stimulé mon parcours au départ - le fait d'avoir cette sorte de haine de moi-même."

    Après avoir déménagé en Corée du Sud pour enseigner l'anglais en 2013, London dit avoir été "bombardé" de messages sur la façon dont la chirurgie plastique pouvait transformer ceux qui étaient "jugés pas beaux".

    La Corée du Sud est la "capitale mondiale de la chirurgie plastique", réalisant 24 % des retouches esthétiques dans le monde.

    London a commencé à consulter des médecins spécialistes de la chirurgie plastique pour changer l'aspect de son visage, et a finalement subi 32 opérations. "C'est en quelque sorte la raison pour laquelle j'avais des problèmes avec mon identité. Je n'étais pas sûr : suis-je censé être féminin ? Suis-je censé être un garçon ? Plus je subissais d'opérations, plus je voulais avoir l'air féminin."

    London a fait l'objet de critiques pour avoir pratiqué des chirurgies de féminisation du visage à l'image des pop stars coréennes. Un article récent de Fox News disait de London que "son désir de ressembler à un Coréen provenait de sa vie en Corée du Sud et de son amour pour le peuple et la culture de ce pays".

    Le désir de revenir à "ce que Dieu a fait de moi".

    London a déclaré qu'au début de 2022, il a commencé à être "heureux" de son apparence après avoir subi de multiples opérations chirurgicales, notamment une chirurgie du menton, un lifting du visage, un lifting du cou, une chirurgie des yeux et le rasage de la graisse des joues et de l'os du front pour rendre son visage plus féminin.

    "Quand j'ai vu les résultats de tout cela, j'étais super, super heureux. Je me suis dit : 'vous savez quoi, je suis mieux. En tant que femme, je suis plus belle. Je pense que je vais me sentir plus heureuse. Peut-être que c'est la raison pour laquelle j'ai eu toutes ces luttes d'identité toute ma vie, [parce que] je suis piégée dans le mauvais corps.'"

    C'est alors que London a commencé sa transition sociale en femme, portant des vêtements, des chaussures et du maquillage féminins. Mais il a dit qu'il "ne se sentait pas bien".

    Puis, en août, London est entré dans une église catholique. "Il y a trois mois, j'ai commencé à lire la Bible après avoir visité une église catholique", a déclaré London - qui était auparavant athée - ajoutant que la gentillesse accueillante de chacun l'a encouragé à continuer à y aller.

    London se souvient qu'il a parlé avec un prêtre après le service, qui lui a donné une Bible. "J'ai commencé à y aller plusieurs fois par semaine. J'ai commencé à lire la Bible moi-même à la maison", a-t-il déclaré. "J'ai réalisé que Dieu m'avait fait d'une certaine façon, qu'il m'avait fait tel que je suis. Pourquoi diable voudrais-je changer cela ? Pourquoi est-ce que je me soumets à toutes ces procédures extrêmes ? Ce n'est pas ainsi que Dieu m'a fait, ce n'est pas ce que je devais être dans la vie".

    London a déclaré que son expérience à l'église catholique lui a fait comprendre que changer son apparence n'était pas important - ce qui était important était "à l'intérieur". "Laisser Jésus et Dieu entrer dans mon cœur [a] sauvé ma vie. Cela m'a ramené à qui je suis en tant que personne, en trouvant Dieu."

    Son prochain plan ? Se faire baptiser.

    "Je me considère comme chrétien mais je penche plutôt vers le catholicisme. J'aimerais me faire baptiser bientôt", a déclaré London. Il a ajouté qu'il aimerait être baptisé en Amérique par un "prêtre très respecté [qui] a une bonne connexion avec Dieu et [un] système de croyance solide".

    London pense que le baptême l'aidera à guérir des "traumatismes" passés de ses opérations chirurgicales et de la "mentalité" de vivre en tant que personne trans. "L'une des choses que j'ai le plus appréciées dans la Bible est l'histoire du traitement du lépreux par Jésus", a déclaré London. "Cette personne était rejetée par la société. Personne ne voulait aller vers cette personne parce qu'ils pensaient qu'elle était infectée. Et puis Jésus ... a voulu aider cette personne. Il l'a lavée."

    Depuis que London a parlé de son histoire sur les médias sociaux et dans des interviews, il a dit avoir reçu "des milliers et des milliers de messages de chrétiens et de catholiques" priant pour lui et envoyant des encouragements. Il a exhorté les catholiques à tendre la main aux personnes atteintes de dysphorie de genre, en particulier les enfants, et à les inviter à l'église. "Si vous pouvez leur apporter un soutien moral et prier pour eux, je pense que cela les aidera incroyablement et les aidera à changer de vie. La plupart de ces enfants sont perdus, ils sont désorientés", a-t-il dit. Tout à coup, vous avez une personne chrétienne qui vous dit : "Tiens bon, reste fort". Je suis vraiment reconnaissant aux catholiques et aux chrétiens qui ont fait cela jusqu'à présent."

    Et pour son avenir ? London a déclaré qu'il prévoit d'utiliser sa plate-forme pour aider les personnes sans foi, en particulier les adolescents et les enfants qui luttent contre la dysphorie de genre, à s'accepter pour la façon dont "ils ont été destinés par Dieu." "Je veux essayer de diffuser ce message d'acceptation de soi, [que] nous sommes tels que Dieu nous a faits. Acceptons-le. Aidons-les à s'en rendre compte."

    À Londres, en Angleterre, où London vit actuellement, le service national de santé du pays a arrêté ce mois-ci les traitements transgenres pour les enfants après avoir déterminé que la dysphorie de genre est le plus souvent une "phase transitoire" et que les bloqueurs de puberté et les médicaments hormonaux ont de graves effets sur la santé.

    London "remercie Dieu" de ne pas avoir pris d'hormones féminisantes ni subi d'autres interventions chirurgicales. "On pousse les enfants dès l'âge de 12 ans à prendre des bloqueurs de puberté et des traitements hormonaux de substitution. Je ne crois pas que ce soit bien. Les enfants ont besoin d'être des enfants", a-t-il déclaré.

  • Comme ma mère autrefois

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    Comme ma mère autrefois
     
    "Mes yeux ne te contemplaient pas
    et mon esprit ne te saisissait pas
    en ces neuf mois où tu me portas
    endormi dans ta paix fragile.
    Je vivais, mère, au fond de ton être
    ne connaissant de toi
    que les battements de ton coeur
    où de furtives impressions
    par lesquelles je te devinais un peu.
    Mais ta présence me restait imprécise
    au point que j'en doutais parfois.
    Un jour, contre toute attente
    quand vint mon heure de naître au temps
    ton visage jusque là inconnu
    tendrement s'est penché sur moi.
    Alors, mes yeux se sont éclairés,
    j'ai vu avec éclat
    que je ne m'étais pas trompé
    que ta vie timidement perçue
    était vraiment réalité.
    Vierge Marie, Mère du ciel,
    jamais je ne t'ai vue.
    Tu sais combien très pauvrement
    malgré mes doutes et mes échecs
    j'essaye de te deviner
    par ma prière indocile
    et les signes discrets que tu donnes.
    Mais un jour viendra, je le sais,
    quand sonnera l'heure de l'éternité
    où je verrai ton visage.
    Telle ma mère autrefois,
    sur mon corps encore chaud
    tendrement tu te pencheras
    et d'un sourire tu l'envelopperas.
    Alors, tremblant de joie je te dirai:
    Mère, dans la nuit je te pressentais
    mais aujourd'hui mes yeux te voient
    et mon coeur te reconnaît bien..."
     
    Jean-Pierre Snyers

  • Bruxelles (Stockel), 12 novembre : Grande Veillée des Familles avec Jubilate

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    La famille d'Hébrail vient à Stockel le samedi 12 novembre prochain à 18h pour un grand concert et une veillée de prière. 
     
     
    Grande soirée tout public, concert, adoration, confession.

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  • La conférence de presse du pape dans l'avion au retour de Bahrein

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    De KTO :

    La video n'est plus accessible.

    Voici la traduction automatique du texte (en italien) figurant sur le site officiel du Vatican :

    PENDANT LE VOL DE RETOUR

    Vol papal - Dimanche 6 novembre 2022

    Pape François

    Bonjour, merci beaucoup pour la compagnie ces jours-ci, pour votre travail. Merci beaucoup. Je suis maintenant disponible pour vos questions. Je vais essayer de répondre à tout ce que je sais ! Merci.

    Matteo Bruni

    Eh bien, Votre Sainteté, la première question est posée par une journaliste bahreïnienne, Fatima Al Najem, de la Bahrain News Agency.

    Fatima Al Najem (Agence de presse du Bahreïn)

    Votre Sainteté, c'est Fatima Al Najem de l'Agence de presse de Bahreïn. Je dois juste dire quelque chose avant de commencer ma question. Vous avez une place très spéciale dans mon cœur, non seulement parce que vous avez visité mon pays mais aussi parce que lorsque vous avez été annoncé comme le Pape du Vatican, c'était mon anniversaire ! J'ai donc une question. Comment évaluez-vous les résultats de votre visite historique au Royaume de Bahreïn et comment trouvez-vous les efforts de Bahreïn pour consolider et promouvoir la coexistence entre toutes les couches de la société, de toutes les religions, sexes et races ?

    Pape François

    C'était, je dirais, un voyage de rencontre. Parce que le but était précisément d'être en dialogue interreligieux avec l'Islam et en dialogue œcuménique avec Bartholomée. Les idées que le Grand Imam d'Al-Azhar a exposées allaient précisément dans ce sens de la recherche de l'unité, l'unité au sein de l'Islam en respectant les nuances, les différences, mais avec l'unité ; l'unité avec les chrétiens et avec les autres religions.

    Et pour entrer dans le dialogue interreligieux ou le dialogue œcuménique, il faut avoir sa propre identité. Vous ne pouvez pas partir d'une identité diffuse. "Je suis islamique", "je suis chrétien", j'ai cette identité et je peux donc parler avec cette identité. Quand on n'a pas d'identité propre, ou qu'elle est un peu " dans l'air ", c'est difficile de dialoguer parce qu'il n'y a pas de va-et-vient, c'est pourquoi c'est important. Et ces deux personnes qui sont venues, le grand imam d'Al-Azhar et le patriarche Bartholomée, ont une grande identité. Et c'est bien.

    Du point de vue islamique, j'ai écouté attentivement les trois discours du Grand Imam et j'ai été frappé par la manière dont il a tant insisté sur le dialogue intra-islamique, entre vous, non pas pour effacer les différences mais pour se comprendre et travailler ensemble, non pas pour être les uns contre les autres. Nous, les chrétiens, avons une histoire de différences assez laide qui nous a conduits à des guerres de religion : les catholiques contre les orthodoxes ou contre les luthériens. Maintenant, grâce à Dieu, après le Conseil, il y a un rapprochement, nous pouvons dialoguer et travailler ensemble et c'est important, témoigner pour faire du bien aux autres. Ensuite, les spécialistes, les théologiens discuteront de choses théologiques, mais nous devons marcher ensemble comme des croyants, comme des amis, comme des frères, en faisant le bien.

    J'ai aussi été frappé par les choses qui ont été dites au Conseil des sages musulmans, sur la création et la protection de la création : c'est une préoccupation commune à tous, musulmans, chrétiens, tout le monde.

    Or, dans le même avion, le secrétaire d'État du Vatican et le grand imam d'Al-Azhar vont de Bahreïn au Caire, ensemble, comme des frères. C'est quelque chose qui est assez émouvant... C'est important, c'est quelque chose qui a bien marché. La présence du patriarche Bartholomée, qui fait autorité dans le domaine œcuménique, a également fait du bien. Nous l'avons vu dans l'acte, dans le service œcuménique que nous avons fait, et aussi dans les mots qu'il a prononcés plus tôt. En résumé, ce fut un voyage de rencontre.

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