Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • "Le chemin de l'amour" : un nouveau livre du Frère René Stockman

    IMPRIMER

    2023_06_04_09_18_41_Greenshot.png

    https://www.paroleetsilence.com/Le-chemin-de-l-amour_oeuvre_12904.html

    https://www.paroleetsilence.com/

  • La persécution religieuse se déchaîne au Mexique

    IMPRIMER

    D'Ana Paula Morales sur Catholic News Agency :

    La persécution religieuse fait des ravages dans la foi catholique au Mexique
     
    3 juin 2023

    Les récents épisodes de violence contre l'Église catholique, y compris le meurtre d'un prêtre et la tentative de meurtre d'un archevêque, mettent une fois de plus en évidence la persécution de la foi au Mexique et le pouvoir du crime organisé.

    Le 22 mai, le prêtre augustinien Javier García Villafañe a été retrouvé mort dans sa voiture sur l'autoroute Cuitzeo-Huandacareo. Le bureau du procureur général de l'État du Michoacán a déclaré qu'il avait été "tué par plusieurs coups de feu".

    Quelques jours auparavant, un agresseur de 80 ans avait tenté de poignarder à mort l'archevêque de Durango, Faustino Armendáriz, dans la sacristie de la cathédrale, à la fin de la messe. Heureusement, le prélat n'a été que légèrement blessé lors de cette tentative manquée.

    En outre, ces dernières semaines, plusieurs cas de profanation et de sacrilège ont été enregistrés dans différentes églises du pays.

    Le Mexique est-il encore un pays catholique ?

    Dans une interview accordée le 25 mai à ACI Prensa, partenaire espagnol de CNA, Marcela Szymanski, de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED), a souligné qu'il y a un peu moins d'un siècle, le Mexique a connu une intense persécution religieuse contre les catholiques de la part du gouvernement mexicain. "Il y a eu des morts, de la violence pendant des années", a déclaré M. Szymanski, titulaire d'un doctorat en politique internationale et rédacteur en chef du rapport sur la liberté religieuse.

    La période de persécution religieuse subie par l'Église catholique au Mexique au début du XXe siècle est connue sous le nom de "Cristiada". En 1926, les attaques contre la foi ont déclenché la guerre des Cristeros, l'affrontement armé entre les catholiques et l'armée mexicaine qui s'est terminé en 1929, bien que de nombreux civils et Cristeros aient été tués dans les représailles du gouvernement après la fin officielle du conflit. La "Cristiada", a-t-elle noté, "n'est toujours pas enseignée dans les écoles, dans les manuels libres. Rien sur cette persécution religieuse".

    Les gens continuent de penser et de sentir que le Mexique est un pays catholique", a-t-elle poursuivi, tout en posant la question suivante : "D'où vient cette idée ? "D'où vient cette idée ? Cette idée vient non seulement du fait qu'ils ne savent pas qu'il y a eu des persécutions, mais aussi du fait qu'au cours des 40 dernières années, le Mexique est resté un pays catholique malgré l'interdiction de pratiquer ou de vivre sa religion en public et en privé."

    Szymanski a déploré que depuis "environ 30 ans, les mariages mexicains se désagrègent", tandis que les familles ne maintiennent plus une solide formation catholique et ont abandonné l'assistance à la messe dominicale. Selon l'Institut national des statistiques (INEGI) pour l'année 2011 au Mexique, il y avait 16 divorces pour 100 mariages. En 2019, ce chiffre avait déjà doublé, avec 32 divorces pour 100 mariages. En 2021, il y aura 33 divorces pour 100 mariages au Mexique.

    "Le Mexique a été emporté par la tendance antichrétienne qui vient de l'Occident. Les actes de vandalisme contre les églises, les bâtiments, les attaques contre les religieux sont toujours dirigés contre les catholiques, et non contre les 22 mosquées qui existent dans le pays", a-t-elle souligné. "Le Mexique perd la religiosité familiale traditionnelle depuis des décennies", a-t-elle ajouté.

    En 2000, selon l'INEGI, les catholiques représentaient 89,7 % de la population. Vingt ans plus tard, ce pourcentage est tombé à 77,7 %, tandis qu'une augmentation des chrétiens protestants et des personnes "sans religion" a été constatée.

    Pour Szymanski, au Mexique, "nous avons un mélange important d'ignorance et de manque de cohésion sociale qui fait qu'il semble naturel ou normal d'attaquer les institutions, l'Église catholique et tout ce qu'elle représente". 

    Trafic de drogue et prêtres assassinés

    Le père Omar Sotelo, directeur du Centre catholique multimédia (CCM), également interviewé par ACI Prensa le 25 mai, a noté que "depuis plus de 10 ans, le Mexique est le pays le plus dangereux pour l'exercice de la prêtrise dans toute l'Amérique latine, et c'est l'un des principaux endroits dans le monde entier".

    Selon un rapport du CCM, entre 1990 et 2022, 63 prêtres ont été assassinés au Mexique, dont l'archevêque de Guadalajara, le cardinal Juan Jesús Posadas Ocampo. Au cours des quatre dernières années, sous l'administration actuelle du président Andrés Manuel López Obrador, neuf prêtres ont été tués. Selon le rapport "Missionnaires assassinés en 2022" de la fondation vaticane Fides, le Mexique a enregistré trois homicides de prêtres l'année dernière. Seul le Nigéria a enregistré un nombre plus élevé : Quatre prêtres y ont été tués. "En théorie, il ne s'agit pas d'un pays qui connaît des problèmes de guerre ou autres. Cependant, c'est l'un des principaux pays où l'exercice du sacerdoce est dangereux". "Au Mexique, nous avons compté au moins 25 ou 26 églises profanées, attaquées, volées, pillées, violées en une semaine", a-t-il expliqué. Pour Sotelo, "c'est un signe clair que le crime organisé a pratiquement pris le dessus sur les autorités".

    Il a également noté qu'il y a des endroits dans le pays où "il n'y a pas de police" parce que ce sont les trafiquants de drogue qui gouvernent ces zones. "Le trafic de drogue s'est pratiquement positionné stratégiquement sur l'ensemble du territoire national et a mis en échec de nombreuses autorités", a-t-il déploré. Dans cette situation de crise, a-t-il expliqué, un prêtre "travaille 24 heures sur 24, sept jours sur sept" en tant que "stabilisateur social", apportant "aide, défense, protection à tous et aux migrants" ainsi que des "services de santé". "Les prêtres sont en concurrence avec le crime organisé. Lorsqu'ils éliminent [un prêtre], ils envoient deux messages très forts : Premièrement, si je suis capable de tuer un prêtre, je peux tuer qui je veux. Deuxièmement, en éliminant un prêtre, ils ne tuent pas qu'une seule personne, ils s'attaquent à l'ensemble de la communauté et à sa stabilité", explique M. Sotelo. "C'est alors que se créent une narco-culture, une narco-politique et une narco-économie", a-t-il averti.

    La persécution permanente de l'Église

    Dans une déclaration à ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole, Hércules Medina Garfias, l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Morelia qui a célébré la messe des funérailles du prêtre Villafañe récemment assassiné, a souligné que l'Église catholique "a été persécutée depuis le début". "Notre Seigneur a été persécuté par Hérode, qui a fait assassiner les Saints Innocents et la Sainte Famille a dû fuir en Égypte", a-t-il déclaré. Dans la Bible, a-t-il souligné, "il y a de nombreux passages sur la persécution de la première communauté chrétienne. Les apôtres ont été persécutés". Le fait d'être persécuté, a-t-il souligné, "est un bon signe que nous faisons les choses correctement, et cela fait partie de notre histoire".

  • Dieu est amour parce qu'Il est Trinité (homélie pour la fête de la Sainte Trinité)

    IMPRIMER

    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête de la Sainte-Trinité, 4 juin 2023

    La profondità del mistero di Dio. Santissima Trinità

    Pendant des siècles, l’action de Dieu envers l’humanité a été de faire reconnaître au peuple hébreu qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Pour l’homme, c’était difficile à accepter de vivre ainsi, dans la dépendance au Dieu unique, sans se permettre de nourrir l’illusion de pouvoir se tourner vers un autre dieu si nous sommes déçus de la divinité, ou si elle nous demande une fidélité trop exigeante… On mesure bien que c’est difficile, à la tendance contemporaine d’aller manger un peu à tous les rateliers du supermarché des religions. Quel défi de servir le Dieu unique ! Mais quel défi lumineux !

    Mais Dieu ne se contente pas de cette première révélation, car il veut tout nous donner : offrir à l’homme de communier à lui-même qui est amour inouï ! Alors voilà qu’il vient lui-même dans le monde. Par l’action de Jésus, reconnu comme le Christ, les premiers disciples ont reconnu sa divinité. Ils étaient en présence du Fils bien aimé envoyé dans le monde. En vivant ces 3 années avec le Seigneur Jésus ils ont découvert l’amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père. Le fait qu’il n’y a qu’un seul Dieu était resté évident pour les premiers chrétiens, mais ils étaient en même temps mis en présence de l’amour du Père et du Fils. Quant à l’Esprit saint que le Christ leur envoie d’auprès du Père, ils ont reconnu qu’il était à la fois Dieu et l’amour qui circule entre le Père et le Fils. Ainsi naît l’Église, façonnée au feu de l’amour qui est en Dieu, qui depuis 2000 ans vit de la vie de Dieu, des Trois qui sont en Dieu et qui sont un seul Dieu. L’Église communique la vie de la Sainte-Trinité à ses enfants, elle baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Se pose tout de suite une question, à laquelle il faudra un jour revenir : comment l’accueillons-nous, cette vie, cette communion à Dieu ? Que penser de notre degré d’indifférence ?

    Revenons à la première lecture, Moïse qui rencontre Dieu lors de la réécriture des nouvelles tables de la Loi. Nous à qui la Trinité s’est révélée, nous pouvons comprendre que toute l’œuvre de Dieu peut être maintenant reconnue comme l’entreprise de son amour envers nous : s’adjoindre un peuple, même rebelle ; souffrir de son refus ; l’éduquer ; attirer son cœur vers les réalités d’en haut… Tout cela, c’est la Trinité qui propose son amitié à l’homme, et dès ce début nous apprenons que ce ne sera pas facile. Dieu se blessera à cette entreprise, à cause du refus de l’humanité, « peuple à la nuque raide » ; Dieu se blessera jusqu’à la croix. Ce qui à première vue pourrait paraître un amour conditionnel (le v. Ex34,7 qui a été passé dans la lecture aujourd’hui, où Dieu dit qu’il supporte le fautes mais ne laisse rien passer et finit par punir la faute) se révèle être un amour purificateur dont Dieu paie seul le prix : Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que le monde soit sauvé (Jn 3,17).

    Dieu paie ce prix, le Fils unique nous rachète. Et notre vie peut devenir la traduction de l’amour créateur de Dieu dans nos liens sociaux. L’amour inouï qui circule entre les personnes divines, l’amour de qui vient toute réalité, cet amour veut descendre dans nos relations humaines, et saint Paul peut dire aux Corinthiens : « encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. » (2 Co 13,12). Une telle vie, c’est une vie de joie, quoi qu’il arrive, car c’est une vie d’amour. Il me revient ce mot de saint Jean de la Croix : « l’âme qui va par amour ne cause ni n’éprouve de fatigue. » (saint Jean de la Croix, Dits de lumière et d’amour, 96). Ayant commencé à prendre au sérieux l’amour de Dieu, nous serons comblés de joie et de force. Nous pourrons tout faire par amour et pour l’amour, et nous serons recréés sans cesse.

  • Homélie pour le Dimanche de la Sainte Trinité

    IMPRIMER

    Homélie pour le Dimanche de la Trinité

    par le Père Simon Noël osb (archive 2017) (source)

    Souvent nous devrions remercier le Seigneur dans notre prière de nous avoir faits chrétiens, de nous avoir donné la foi catholique, la connaissance de Dieu et de son mystère trinitaire. Oui, quel Dieu magnifique est le Dieu en lequel nous croyons : Dieu unique en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

    Dans la première lecture, Dieu se révèle comme un Dieu tendre et miséricordieux. Dieu avait dit, la première fois qu'il était apparu à Moïse, qu'il était Celui qui est. Cela veut dire que Dieu est le seul être qui existe par lui-même, qui soit éternel. Nous, nous existons parce que nous avons été créés, parce que nous avons été désirés par Dieu, parce que nous sommes aimés de Dieu. Dieu est non seulement l'être éternel, que nous devons adorer, mais il est aussi l'amour éternel, que nous devons aimer en retour et en qui nous devons avoir une totale confiance.

    C'est ce que saint Jean nous dit dans l'évangile : Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. A l'origine, Dieu avait créé l'homme pour qu'il soit heureux sur la terre et qu'ensuite il jouisse de Dieu dans l'éternité. Mais l'homme a désobéi et s'est détourné de l'amitié divine. Le péché est entré dans le monde et avec lui la souffrance et la mort. Mais Dieu n'a pas rejeté l'homme. Il a envoyé son Fils, comme Sauveur, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais obtienne la vie éternelle.

    Beaucoup de gens croient que Dieu existe, mais Dieu reste tout de même un grand mystère. Pour nous, c'est Jésus qui nous a révélé le mystère de Dieu. Il nous a parlé de Dieu d'abord comme un Père, son propre Père à lui et aussi notre Père. Lui même s'est fait connaître comme étant le Fils. Puis il a promis la venue du Saint-Esprit. Ainsi Jésus nous a confirmé qu'il n'y a qu'un Dieu, mais que ce Dieu est Père, Fils, et Saint-Esprit. Une belle et vivante image du mystère divin est la rivière. Il y a d'abord la source, c'est la personne du Père. Ensuite la rivière qui naît perpétuellement de la source, c'est la personne du Fils. Enfin il y a le courant qui ne cesse de faire couler la rivière, c'est la personne de l'Esprit. Quant à l'eau, commune à la source, à la rivière et au courant, c'est l'unique nature ou substance divine, commune aux trois personnes. Un seul Dieu, trois personnes divines.

    Dans la deuxième lecture, saint Paul nous rappelle que la vie chrétienne doit être empreinte de joie, de paix et d'amour. La vie chrétienne est une vie qui se déroule au sein de la Trinité. C'est d'abord une vie dans la grâce du Seigneur Jésus-Christ. Parce qu'il est mort et ressuscité pour nous, le Christ nous a obtenu la grâce sanctifiante, et toutes les grâces actuelles dont nous avons besoin pour sauver notre âme et parvenir à la vie éternelle. La grâce sanctifiante fait de nous des enfants du Père, des membres du corps mystique de Jésus-Christ et des temples du Saint-Esprit.

    Ensuite Paul nous parle de l'amour du Père. Le Père est amour et cet amour demeure en nous par l'Esprit-Saint qui a été répandu dans nos cœurs. Le Père est à l'origine de tout ce que Dieu a fait pour nous et c'est par amour que Dieu a fait toutes choses. Le dessein éternel du Père est un dessein d'amour.

    Enfin, Paul nous souhaite la communion du Saint-Esprit. Par la communion eucharistique nous sommes remplis du Saint-Esprit, qui en Dieu est l'amour personnel du Père et du Fils. Cet amour nous met dans une communion intime avec les trois personnes de la Sainte Trinité. Il nous met aussi en communion les uns avec les autres et avec toute l’Église.

    Laissons-nous habiter par le mystère de la Sainte et indivisible Trinité. La Trinité au fond de notre cœur, c'est déjà le ciel sur la terre. Que la Vierge Marie, qui est la fille du Père, la mère du Fils et l'épouse du Saint-Esprit ne cesse de nous aider à grandir dans notre union aux trois personnes divines.
  • "Nous voulons rester catholiques" : un groupe de fidèles allemands rejette la "Voie synodale"

    IMPRIMER

    De Walter Sánchez Silva sur Catholic News Agency :

    Un groupe de fidèles en Allemagne rejette la Voie synodale : "Nous voulons rester catholiques".
     
    2 juin 2023

    Birgit Kelle, porte-parole du groupe laïc allemand Neuer Anfang (Nouveau départ), dans une interview accordée le 29 mai à EWTN Noticias, a expliqué que ses membres rejettent la Voie synodale initiée par l'Église en Allemagne parce qu'ils veulent "rester catholiques".

    Cette initiative laïque a été lancée il y a deux ans, alors que les évêques et divers dirigeants laïcs allemands s'étaient déjà engagés dans la voie synodale controversée.

    Organisé par le Comité central des catholiques allemands (ZdK) et la Conférence épiscopale allemande, le Chemin synodal a débuté en 2019. En mars de cette année, il a approuvé des mesures visant à intégrer l'idéologie du genre dans l'enseignement catholique, l'ordination de femmes en tant que diaconesses, la bénédiction des unions homosexuelles, la normalisation de la prédication laïque à la messe et une demande au Vatican de "réexaminer" la discipline du célibat sacerdotal.

    Kelle a déclaré à EWTN Noticias que son association cherche à faire entendre sa voix, en se concentrant "sur un véritable nouveau départ en Allemagne", car elle représente "de nombreux catholiques orthodoxes qui sont préoccupés par la voie synodale et ses décisions". La porte-parole de Neuer Anfang a également souligné que "les fonctionnaires laïcs qui faisaient partie du chemin synodal ont été nommés pour représenter les laïcs normaux, mais ce n'est pas le cas". "Les catholiques normaux qui s'assoient à l'église le dimanche ne sont pas impliqués dans ce processus, et nous n'avons donc pas été entendus", a-t-elle expliqué. Par conséquent, nous ne sommes pas "contre quelque chose", mais nous essayons d'"éduquer sur quelque chose" en nous basant sur [ce que Jésus enseigne] et sur l'unité de l'Église catholique en particulier", a-t-elle ajouté. "Nous ne suivons pas les décisions et les lignes directrices de la Voie synodale parce que nous voulons rester catholiques", a-t-elle souligné. "Le débat, les documents, les décisions, tout confirme nos craintes qu'ils [la Voie synodale] ne veulent pas une réforme de l'Église, mais une nouvelle doctrine de l'Église catholique. Et cela nous conduit, en Allemagne, à une rupture avec le reste de l'Église", a déploré la porte-parole.

    Mme Kelle a rappelé qu'en janvier, son groupe avait adressé une lettre au pape François pour lui faire part de ses préoccupations et que l'année dernière, il lui avait remis un manifeste qu'il avait préparé à ce sujet.

    En ce qui concerne leurs activités, Mme Kelle a déclaré : "Nous organisons des conférences dans le domaine académique : "Nous organisons des conférences dans le domaine académique, mais aussi des conférences spéciales pour les prêtres, car nous constatons chaque jour que certains catholiques ne veulent pas mettre en œuvre le chemin synodal et ses résolutions dans les communautés." Cependant, elle a déploré que ces catholiques "subissent beaucoup de pression lorsqu'il s'agit d'activisme pour ne pas mettre en œuvre des choses qui sont clairement contraires à l'enseignement catholique."

    La porte-parole de New Beginning a appelé "l'Église catholique dans le monde à intervenir en Allemagne". "Nous voulons faire partie de l'Église catholique mondiale et nous sommes confrontés à des évêques et à des responsables laïcs qui rejettent toutes nos objections à ce qui va à l'encontre de Rome, du pape et du Vatican", a-t-elle déclaré.

    Walter Sánchez Silva est rédacteur principal pour ACI Prensa (https://www.aciprensa.com). Avec plus de 15 ans d'expérience, il a rendu compte d'importants événements ecclésiaux en Europe, en Asie et en Amérique latine pendant les pontificats de Benoît XVI et du pape François. Courriel : walter@aciprensa.com

  • Mgr Gänswein prié de quitter le Vatican et de retourner en Allemagne

    IMPRIMER

    De AC Wimmer sur CNA :

    L'archevêque Gänswein doit quitter le Vatican et retourner dans son diocèse d'origine sans nouveau rôle

    Le rôle futur du secrétaire de feu Benoît XVI fait l'objet de rumeurs et de commérages à Rome et dans l'Église d'Allemagne depuis des mois.

    2 juin 2023

    Selon un journal allemand, le pape François a ordonné à l'archevêque Georg Gänswein de quitter le Vatican et de retourner en Allemagne avant la fin du mois de juin. 

    Le secrétaire privé de longue date du pape Benoît XVI a été prié de retourner dans son diocèse d'origine de Fribourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, mais n'a pas reçu de rôle ou de mission, a rapporté le journal Welt vendredi. 

    Selon CNA Deutsch, l'agence partenaire de CNA en langue allemande, le pape François aurait informé Mgr Gänswein, 66 ans, de sa décision lors d'une audience privée le 19 mai. 

    L'archevêque Gänswein n'avait pas répondu à une demande de CNA Deutsch au moment de la publication, et le Vatican n'a publié aucune communication à ce sujet.

    Le rôle futur du secrétaire de Benoît XVI fait l'objet de rumeurs et de commérages à Rome et dans l'Église allemande depuis des mois. Parmi les spéculations précédentes, on a pu lire que Mgr Gänswein serait l'ambassadeur du pape au Costa Rica. Ce prélat éloquent parle couramment plusieurs langues, dont l'allemand et l'italien.

    Selon le média allemand, le pape François "a fait référence à la coutume selon laquelle les anciens secrétaires privés des papes décédés ne restaient pas à Rome".

    Secrétaire de longue date du pape émérite Benoît XVI, Mgr Gänswein a également été préfet de la Maison pontificale auprès de Benoît XVI et de son successeur, le pape François, jusqu'en février 2020.

    Originaire de la région de la Forêt-Noire en Allemagne, ce fils de forgeron a été ordonné prêtre en 1984 par l'archevêque Oskar Saier à Fribourg et est titulaire d'un doctorat en droit canonique de l'université Ludwig-Maximilian de Munich. 

    Mgr Gänswein est attendu en Allemagne ce week-end. Il doit présider la messe le dimanche 4 juin, à l'occasion d'un pèlerinage annuel au monastère cistercien de Stiepel, près de Bochum, dans l'ouest de l'Allemagne.

  • Un homme nu sur l'autel de Saint-Pierre

    IMPRIMER

    De Fabrizio Peronaci sur le site du Corriere della Sera :

    Uomo nudo sale sull'altare centrale della Basilica di San Pietro per  protestare contro la guerra - Gazzetta di Parma

    Un homme nu sur l'autel de Saint-Pierre : il s'agit d'un Russe de 34 ans avec un passeport polonais.

    Le jeune homme est arrivé en Italie avec en tête l'idée d'un "geste fort" contre la guerre en Ukraine. La photo de lui de dos, nu, est devenue virale sur le web. Doutes sur l'étanchéité de la sécurité au Vatican 

    Un homme nu dans la basilique Saint-Pierre pour protester contre la guerre en Ukraine

    Un citoyen russe de 34 ans, détenteur d'un passeport polonais, souffrant d'une forme grave de dépression et de divers types de troubles psychiques, est l'homme nu qui a été le protagoniste de la descente dans la basilique Saint-Pierre, dont la photo de lui de dos (publiée par le site Welcome to favelas) est devenue virale sur le web. Arrivé en Italie avec en tête l'idée fixe de faire un geste fort contre la guerre en Ukraine, le jeune homme, né en 1989, est entré dans la basilique, symbole de la chrétienté, en fin d'après-midi du jeudi 1er juin, se mêlant aux quelques visiteurs présents à l'heure proche de la fermeture. Il s'est approché du maître-autel, s'est rapidement déshabillé et a sauté par-dessus le marbre, entre trois précieux candélabres et sous le baldaquin du Bernin. Dans son dos, on peut lire au feutre "Sauvez les enfants d'Ukraine". Aucun cri, aucune résistance aux premiers gardiens qui se sont empressés de le descendre et de l'habiller, ainsi qu'aux hommes de la gendarmerie vaticane qui l'ont emmené dans les bureaux pour l'identifier. Immédiatement après, conformément aux règles du traité Italie-Saint-Siège, l'homme dérangé a été remis par les autorités vaticanes à l'inspection de la police d'État du Saint-Siège (dans la ville léonine), où il a passé la nuit, après avoir été interrogé et avoir fait l'objet d'un rapport. Un mandat de voyage a été émis à son encontre, avec obligation de quitter le territoire italien.  

    C'est le deuxième épisode en quinze jours qui soulève des questions sur les mesures de sécurité prises à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre et aux autres entrées du territoire du Vatican, en particulier dans la perspective du Jubilé. Le 18 mai, un homme en voiture avait forcé la porte de la Porta Sant'Anna et la Gendarmerie avait été obligée de tirer sur les pneus pour l'arrêter. Là encore, il s'agissait d'un déséquilibré. Cette fois-ci, le russo-polonais réussit à mettre son plan à exécution sans rencontrer d'obstacles particuliers. Ce qui a inquiété les forces chargées de la sécurité intérieure, c'est que le Polonais-Russe a eu le temps de se déshabiller avant de sauter sur le maître-autel, sans que les fonctionnaires s'en aperçoivent. De nouvelles mesures sont actuellement à l'étude à l'intérieur des murs sacrés pour renforcer les contrôles et prévenir d'autres incursions dangereuses. Il y a toujours un élément impondérable lorsque, comme dans les deux derniers cas, des personnes qui ne sont pas en pleine possession de leurs facultés mentales entrent en action", a expliqué un fonctionnaire, "mais le problème reste entier et nous devons nous interroger à ce sujet, afin d'étudier des contre-mesures : si ce sujet avait eu un marteau dans sa poche, il aurait eu le temps de causer des dommages à la basilique ou aux touristes présents".

    Aujourd'hui, 3 juin 2023, à 12 heures, le cardinal Mauro Gambetti et le chapitre de Saint-Pierre célébreront une "messe de réparation" pour ce qui s'est passé le 1er juin 2023 sur le maître-autel.

  • Un influenceur britannique, ancien transgenre, dénonce "un prosélytisme général"

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »

    2 juin 2023

    Oli London, un influenceur britannique[1], dénonce les dérives de l’idéologie du genre à la suite de sa « détransition »[2].

    Depuis un an, Oli London est devenu lanceur d’alerte concernant l’idéologie du genre (cf. Genre : 691 médecins soutiennent ceux qui ont lancé l’alerte ). Il prend la parole pour partager son expérience et défendre les enfants. Il souhaite « avertir les autres de ne pas s’infliger des changements de vie aussi drastiques à moins d’en être absolument certain ».

    « C’est moralement répréhensible »

    « En un an, j’ai vu exploser le nombre d’enfants subir des transitions de genre médicales et sociales. Le nombre d’enfants qui changent de genre est aujourd’hui alarmant » relève-t-il.

    « Il y a un prosélytisme général aussi bien dans le système éducatif, les dessins animés, la pop culture, les réseaux sociaux et la société toute entière, pour tenter d’imposer la théorie du genre auprès des enfants » dénonce l’ancien transgenre (cf. Transition de genre : une étude documente la « contagion sociale »).

    « Je refuse que cette idéologie soit imposée aux enfants et aux personnes vulnérables » affirme-t-il. « C’est moralement répréhensible de cibler les enfants avec ces idées et de les encourager à changer de sexe alors qu’ils ne sont pas même pas en âge d’y consentir librement » (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ? ).

    Une évolution du cadre législatif pour les mineurs ?

    « Alors que l’influence des réseaux sociaux donne une visibilité nouvelle à la “dysphorie de genre”, ou au sentiment d’être né dans le “mauvais corps”, il paraît légitime que le sujet soit considéré attentivement par le législateur » ont indiqué, de leur côté, les sénateurs Les Républicains (LR).

    Ils ont créé un « groupe de travail sur la transidentification des mineurs » afin de réfléchir à « la hausse croissante des demandes de changements de sexe chez les enfants et surtout les adolescents » et « d’envisager une éventuelle évolution du cadre législatif concernant les mineurs » (cf. La théorie du genre de plus en plus présente dans la société française ?).

    Le groupe sera piloté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio. Il a entamé son travail le 31 mai.

    Préserver la « justice » dans le sport

    Oli London s’engage également pour la défense des femmes dans le sport.

    « Certaines athlètes souffrent de la concurrence déloyale de femmes trans ou de la promiscuité non voulue avec celles-ci dans les vestiaires ». « On voit de plus en plus d’hommes dans les compétitions féminines prendre injustement la place de femmes méritantes » constate-t-il.

    « Un homme biologique aura toujours un avantage significatif contre une femme » ajoute l’ancien transgenre. « Il est fondamental de maintenir les hommes et les femmes biologiques dans des catégories distinctes » afin de « s’assurer que les compétitions sportives demeurent justes » affirme-t-il.

    Protéger les enfants et les femmes

    Aux Etats-Unis, Oli London est aussi porte-parole de Fairness First, une association fondée par Caitlyn Jenner[3] pour aider à protéger les enfants, les parents et les femmes.

    Passant beaucoup de temps aux Etats-Unis, Oli London constate les changements qui s’y produisent. « Entre 2022 et 2023, on a vu des femmes être concurrencées par des trans dans les compétitions sportives, des parents perdre le droit de décider ce qui est le mieux pour leurs enfants et des adolescents être incités à faire de la chirurgie pour changer de sexe, causant ainsi des dommages incommensurables et irréversibles » dénonce-t-il (cf. Il s’interroge sur la « transition » de son fils : un juge lui en retire la garde).

    « La mission de Fairness First est de militer pour que les hommes biologiques ne puissent pas intégrer les compétitions sportives féminines, mettre un terme aux procédures médicales de changement de sexe sur les enfants et exiger que les parents conservent leurs droits parentaux » explique-t-il.

    Dire la vérité

    Son combat commun avec Caitlyn Jenner a été qualifié de « transphobie » (cf. Les partisans de la théorie du genre adoptent une position militante).

    Nous avons « simplement dit la vérité » rétorque Oli London. « Ce ne devrait même pas être un sujet de débat » ajoute-t-il.

    « N’importe quelle personne qui conteste le récit de ces idéologues est traité de “transphobe” ou de “personne haineuse”, alors que nous essayons simplement de protéger les enfants et les femmes » déplore Oli London.

     

    [1] Oli London a été nominé pour le WIBA award, un prix qui récompense les personnalités les plus influentes sur les réseaux sociaux à travers le monde.

    [2] Oli London est un homme devenu femme à l’état civil par le passé avant de faire « marche arrière » il y a un an.

    [3] Caitlyn Jenner est une femme transgenre et un ancien champion olympique.

    Sources : Valeurs actuelles, Pauline Darrieus (26/05/2023) ; 20 minutes (25/05/2023)

  • Les cardinaux désignés par le pape François constituent les deux tiers du Collège cardinalice

    IMPRIMER

    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Vatican : les cardinaux de la « génération François », en position d’élire un pape

    Enquête 

    Pour la première fois, les cardinaux désignés par le pape François depuis le début de son pontificat forment, à partir du 2 juin, les deux tiers du Collège cardinalice, c’est-à-dire la proportion nécessaire pour élire un pape. Mais constituent-ils vraiment une génération cohérente ?

    01/06/2023

    Avec sa soutane écarlate, son surplis de dentelle blanche et sa barrette rouge sur la tête, on le dirait sorti d’un film de Paolo Sorrentino. Depuis deux décennies, le réalisateur italien met en scène des cardinaux. Mais si ce dimanche matin, le cardinal qui franchit la porte centrale d’une église de la périphérie romaine, San Giuda Taddeo Apostolo, semble s’être échappé d’une fiction, c’est qu’il est jeune. Italien, Giorgio Marengo est le benjamin du Collège cardinalice. À 48 ans, et s’il vit jusqu’à 80 ans, il pourra prétendre à entrer en conclave pendant près de trente-deux ans…

    Ce 21 mai, au cours de son homélie, celui qui est préfet apostolique d’Oulan-Bator, en Mongolie, vantera comme le pape argentin, une Église qui grandit « par attraction et non par prosélytisme », et se revendiquera comme faisant partie de « la partie la moins visible de l’Église catholique ». Avant d’adresser quelques mots en mongol à ses lointains paroissiens le suivant en direct par Internet. Venu prendre symboliquement possession de la paroisse romaine qui lui est attribuée, il est l’une des figures de ces cardinaux nommés par François.

    Ces hommes en rouge créés par l’ancien l’archevêque de Buenos Aires atteignent, pour la première fois le 2 juin, les deux tiers du Collège cardinalice, c’est-à-dire la proportion nécessaire pour élire un pape.

    De ces 81 hommes désignés par François, et actuellement en position d’élire le futur pape, parmi les 121 chargés de cette lourde tâche, beaucoup disent à Rome qu’ils sont très « bergogliens », sans vraiment définir ce dont il s’agit. Certains voient dans ce basculement mathématique la preuve que le futur pape sera sur la même ligne que le pape argentin.

    Les cardinaux des « périphéries »

    De fait, les cardinaux de la « génération Bergoglio », interrogés par La Croix, évoquent tous deux mots : les « périphéries » – un concept cher à François – et l’expérience du terrain. Car dès le début de son pontificat, François a choisi de ne plus nommer automatiquement cardinaux les archevêques des grandes villes : Milan, Los Angeles, Paris, Venise n’ont plus de « princes de l’Église » à leur tête. Des pays comme le Lesotho, l’Albanie, le Timor oriental, les îles Tonga ont au contraire vu nommer le premier cardinal de leur histoire, ces dix dernières années.

    « Je me reconnais membre d’une école François, dit franchement l’un d’entre eux, venu d’un pays du Sud. Quand il parle de périphéries, d’Église en sortie, des pauvres, de la nécessité de ne pas demeurer entre quatre murs, ce sont des thèmes qui résonnent en moi. Je m’y retrouve. »

    À ceux qui affirment que le pape argentin privilégie des hommes de terrain, alors que ses prédécesseurs se seraient plutôt tournés vers des théologiens, ce cardinal s’oppose franchement. « Il faut dépasser les caricatures, dit-il. Derrière des pasteurs de terrain, il y a de la théologie. »

    « On sent une sorte d’affinité entre nous »

    « Ce qui nous réunit, c’est seulement la chronologie », estime un autre cardinal nommé par François. « Regardez, entre le cardinal Müller, qui s’oppose au pape, et le cardinal Marengo, à Oulan-Bator, qu’y a-t-il de commun ? » Il poursuit : « Quand je vois un cardinal, je ne me demande pas s’il a été nommé par François, Benoît XVI ou Jean-Paul II. Honnêtement, il n’y a pas de groupe de bergogliens. »

    Mais parlent-ils entre eux ? « Oui, on sent une sorte d’affinité entre nous, plus qu’avec les anciens », répond un cardinal européen, qui évoque même « une sorte de filiation »« Nous sommes tous des hommes de terrain », ajoute-t-il. Il souligne toutefois, comme beaucoup, la nécessité de ne pas voir dans tous les cardinaux créés par François des clones strictement identiques.

    Les futurs électeurs du pape, tous âgés de moins de 80 ans, ont aussi cette spécificité de demeurer, pour la plupart, loin de Rome et de ses rumeurs. Car 66 des 81 cardinaux électeurs de François habitent ainsi aux quatre coins du monde. Seuls 15 résident à Rome.

    « Être loin de Rome a beaucoup d’avantages et quelques inconvénients, résume un cardinal également nommé par François. D’un côté, on échappe aux intrigues romaines et on est sans doute plus conscient de la réelle diversité de l’Église. Mais de l’autre, on ne se connaît pas entre nous, ou uniquement par médias interposés. Avec le risque de caricature qui va avec. »

    Ce cardinal, d’un pays où les catholiques sont très minoritaires, poursuit : « Cela va être très difficile lorsqu’il va falloir élire un nouveau pape. On est partout dans le monde et on ne se connaît pas. »

    Le besoin de se connaître

    Le fait d’avoir tous été nommés par François confère à ces cardinaux une autre particularité : aucun d’entre eux n’a jamais, par définition, vécu de conclave. D’où une appréhension palpable chez certains.

    « J’ai eu une sorte de prise de conscience soudaine début janvier, lors des obsèques de Benoît XVI, raconte un cardinal. Alors que nous formions tous une haie d’honneur autour du cercueil, avant qu’il ne sorte sur la place Saint-Pierre, j’ai levé la tête et je me suis senti pour la première fois appartenir à un corps à part. Nous formons un même Collège, qui a une responsabilité écrasante, et en même temps, nous sommes très peu. La haie que nous formions n’allait même pas jusqu’au fond de la basilique… »

    Cette génération de cardinaux créés par François est ainsi vue avec curiosité par le reste du Collège. « Les cardinaux se sont évidemment déromanisés », dit un cardinal expérimenté qui a, lui, vécu plusieurs conclaves. Il apprécie plutôt la « catholicité » et la jeunesse qui se dégage de ce nouveau groupe, issu des quatre coins du monde.

    « Il y a une variété de pensée, d’attitude pastorale et d’origine géographique. Mais au fond, on ne les connaît pas beaucoup, ajoute la même source. Quand le cardinal Angelo Scola a été nommé par Jean-Paul II, on savait que c’était un grand ponte de l’université du Latran, mais aujourd’hui, on ne comprend pas toujours pourquoi ils ont été choisis. Aujourd’hui, qu’est-ce que je sais d’eux ? Je ne sais rien de leur parcours théologique ou de leur vision de grands sujets universels. »

    C’est précisément en raison de cette méconnaissance que ce cardinal européen dit parler « avec des anciens », mais peu « avec les jeunes ». Comme d’autres, il se renseigne, notamment en lisant les publications de ses futurs compagnons de conclave. « Il faut écouter ce qu’ils disent. Afin que, le moment venu, nous puissions nous tenir prêts, et faire notre choix. »

    -----

    Le Collège cardinalice en chiffres

    Au 2 juin, le Collège cardinalice compte 222 cardinaux, dont 121 de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave.

    Parmi les électeurs, 81 ont été nommés par François, 31 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II. François et Benoît XVI ont tous deux choisi des hommes âgés en moyenne de 67 ans au moment de leur création cardinalice.

    Ils sont 46 électeurs européens, dont 15 sont des Italiens. On compte 21 venus d’Asie, 16 d’Afrique, 16 d’Amérique du Nord et 14 d’Amérique du Sud. Cinq exercent des fonctions en Amérique centrale et trois dans un pays d’Océanie. En tout, 25 sont membres de la Curie ou en sont d’anciens responsables.

    On en compte aujourd’hui quatre électeurs français : Dominique Mamberti, Philippe Barbarin, Jean-Pierre Ricard et Jean-Marc Aveline.

  • Les saints martyrs de l'Ouganda (Charles Lwanga et ses 21 compagnons) (3 juin)

    IMPRIMER

    De Nominis (cef.fr) :

    Saints Martyrs de l'Ouganda

    Charles Lwanga et ses 21 compagnons (+ 1886)

    Charles Lwanga, mort le 3 Juin 1886, laïc - Converti par les Pères Blancs, Charles Lwanga, serviteur du roi Mwanga d'Ouganda, fut baptisé en novembre 1885 et brûlé vif au mois de juin de l'année suivante, à Namuyongo, voir aussi saint Charles Lwanda

    martyrs de l'Ouganda

    Martyr du Groupe des 22 martyrs de l'Ouganda. 
    - le 2 février 2023, Anuarite et Bakanja, modèles de foi, courage et pardon (VaticanNews.), le Pape François a mentionné Anuarite et Bakanja, ainsi que saint Kizito et ses compagnons martyrs de l’Ouganda, les présentant comme modèles de foi, de courage, de persévérance et de pardon.
    Les martyrs (+1885, +1886, +1887) - les 22 martyrs de l'Ouganda. Martyrs de la persécution du roi Mwanga de 1885 à 1887 durant laquelle périrent une centaine de jeunes chrétiens, catholiques et anglicans. A cause de la prière et de la chasteté, ils périrent dans d'atroces supplices, dont celui du feu.
    Marchant à la mort Kizito (13 ans) demandait à son aîné, Charles Lwanga: «Donne-moi la main: j'aurai moins peur». Tous les deux ont été proclamés patrons de la jeunesse africaine.
    Un autre, arrivant au lieu du supplice, déclara : «C'est ici que nous verrons Jésus!».
    - Béatifiés par la brève de Benoît XV le 6 juin 1920 (en italien), canonisés par Paul VI, le 18 octobre 1964 à Rome.
    - Album de la canonisation des 22 martyrs de l'Ouganda le 18 octobre 1964 - site des Pères Blancs.
    - Lors de son voyage apostolique en Afrique, devant une foule immense, le Pape François a honoré les martyrs de l'Ouganda, 28 novembre 2015.

    Mémoire des saints Charles Lwanga et ses douze compagnons: les saints Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l'an 1886. Âgés entre quatorze et trente ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l'épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo. Avec eux sont commémorés neuf autres: les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.

    Martyrologe romain

  • Le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster a été retrouvé intact dans son cercueil quatre ans après sa mort

    IMPRIMER

    De Peter Bannister sur la Sélection du Jour :

    Sister Wilhelmina Lancaster

    Black nuns' lives matter : un corps « incorruptible » découvert aux États-Unis ?

    Énigme pour la science ou croyance superstitieuse ? Ces derniers jours, une religieuse afro-américaine a beaucoup fait parler d’elle aux États-Unis… 4 ans après sa mort, le 29 mai 2019 à l’âge de 95 ans. Le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster, fondatrice de la communauté des Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres à Gower dans le Missouri, a été retrouvé quasiment intact dans son cercueil en bois, ouvert par ses sœurs le 28 avril 2023 afin de transférer sa dépouille mortelle vers leur chapelle.

    Cette découverte a surpris le directeur des pompes funèbres à Gower, Jack Klein, qui avait émis le certificat de décès en 2019, et qui a confirmé que la religieuse n’avait pas été embaumée. Au début, les Bénédictines n’ont pas souhaité rendre la nouvelle publique, mais suite à la divulgation d’un courriel destiné aux familles locales, l’information s’est répandue rapidement, y compris dans les médias internationaux (CNN, Newsweek, NBC NewsThe Guardian…). Fondée par Sœur Wilhelmina à Elmhurst en Pennsylvanie en 1995 mais domiciliée à Gower depuis 2006, la communauté était avant tout connue du grand public pour ses enregistrements musicaux (de chants grégoriens et d’autres morceaux catholiques, la mère supérieure actuelle ayant été corniste à l’Orchestre Symphonique de la ville de Columbus). Plus de 10 000 pèlerins sont pourtant venus de loin vers ce coin reculé du Missouri afin de voir le corps de Sœur Wilhelmina, motivés par la possibilité qu’il puisse s’agir d’un signe divin de sa sainteté. L’évêque Vann Johnston du diocèse de Kansas City-St Joseph a publié un communiqué appelant à la prudence et soulignant la nécessité d’une investigation approfondie afin d’évaluer le phénomène.

    La tradition catholique affirme la réalité de « corps incorruptibles » (plusieurs centaines de cas ayant été attestés dans le passé) d’individus réputés de leur vivant pour leur grande piété, mais dans le cas d’une évaluation positive, Sœur Wilhelmina Lancaster serait la première afro-américaine à rejoindre la liste. Née en 1924 à une époque où beaucoup de congrégations étaient fermées aux noirs, elle entra en vie religieuse en 1941 chez les Sœurs oblates de la Providence à Baltimore – le premier ordre religieux pour les femmes noires américaines, créé en 1829 par Mary Elizabeth Lange de Haïti. Sœur Wilhelmina s’en est séparée en 1995 afin de fonder les Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres, collaborant avec un prêtre français de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, P. Arnaud Devillers.

    Quant à d’éventuelles explications scientifiques concernant l’absence de décomposition du corps de Sœur Wilhelmina, certains ont argumenté que cette apparente violation des lois de la biologie n’était pas très surprenante. Nicholas Passalacqua du Western Carolina University a par exemple estimé qu’il faudrait normalement 5 ans pour qu'un corps (sans cercueil) soit réduit en squelette. D’autres spécialistes du secteur funéraire, dont David Hess de Salt Lake City et Barry Lease de Pittsburgh, ont par contre affirmé qu’on aurait dû s'attendre à ce que le corps de Sœur Wilhelmina soit au moins sérieusement décomposé 4 ans après son enterrement. On a par ailleurs attiré l’attention sur l’absence d’odeurs putrides émanant du corps, son poids inhabituel (34-40 kilos plutôt que les 10 attendus dans des circonstances pareilles) et sur le fait que le voile de la religieuse est resté intact tandis que le revêtement du cercueil, fait d’un matériel semblable, s'était complètement détérioré. Le tout dans des conditions humides (le cercueil étant fissuré et le cadavre couvert d’une fine couche de moisissure provoqué par la condensation) qui auraient naturellement favorisé la décomposition.

    Quelle que soit la décision finale de l’Église dans le cas de Sœur Wilhelmina, les « corps incorruptibles » continuent à interroger la science matérialiste. Surtout quand il s’agit de corps retrouvés intacts plusieurs décennies après leur ensevelissement, comme celui du Padre Pio en 2008, 40 ans après son décès en 1968, ou même des siècles après, comme dans le cas de la Vénérable Mariana de Jésus Torres à Quito en Equateur : enterré en 1635, son corps a été découvert intact le 8 février 1906. En France, un cas très connu – mais pas unique – est celui de sainte Catherine Labouré, ensevelie le 3 janvier 1877 et exhumée totalement intacte et souple le 21 mars 1933. Son corps est toujours visible, quoique recouvert d’un masque de cire, dans la Chapelle de la Rue du Bac à Paris.

    Le 29 mai, les Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres ont mis le corps de Sœur Wilhelmina Lancaster dans une châsse en verre à l’Abbaye Ste Marie d’Ephèse, où leur vie quotidienne est rythmé par la messe en latin selon la forme « extraordinaire » du missel de 1962. Il est peut-être intéressant de citer ici les propos d'un commentateur sous un long article consacré à Sœur Wilhelmina dans The Pillar, suggérant qu'elle pourrait réconcilier de manière posthume les catholiques américains de tendance « TLM » (Messe traditionnelle en latin) et « BLM » (Black Lives Matter).

    Pour aller plus loin :

    Des milliers de pèlerins pour voir le corps incorrompu de Sœur Wilhelmina

    >>> Lire l'article sur : cath.ch

  • L'Église catholique est en "terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays" si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur son site :

    Professeur Seifert : l'Église catholique est en " terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays " si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas.

    30 mai 2023

    Le philosophe catholique Josef Seifert a déclaré qu'il voyait un "terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays" à moins que les cardinaux ne s'expriment sur une "crise énorme" au sein de l'Église, une crise qui, selon lui, est peut-être la plus grande à laquelle elle ait jamais été confrontée.

    Dans les commentaires qui ont suivi la publication d'une lettre ouverte qu'il a écrite le 30 avril, appelant tous les cardinaux, évêques et dirigeants de l'Église à défendre la vérité de l'enseignement catholique face au relativisme et à l'éthique situationnelle qui prévalent, Seifert a observé ce qu'il a décrit comme le "silence effrayant" des cardinaux sur cette crise unique qui va "du sommet de l'Église jusqu'en bas".

    Le professeur autrichien respecté, qui a fondé en 2017 l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille pour faire contrepoids à l'Académie pontificale pour la vie, autrefois respectée et aujourd'hui dirigée par l'archevêque dissident Vincenzo Paglia, a déclaré que c'est son amour pour la vérité et l'Église, et le fait que des éléments clés de l'enseignement du pape François vont à l'encontre du pape saint Jean-Paul II, qui l'ont incité à mettre la plume à l'encre.

    Il a rappelé que dans son encyclique de 1993 sur l'enseignement moral de l'Église, Veritatis Splendor, Jean-Paul II avait "magnifiquement élucidé" la vérité de la reconnaissance des "actes mauvais non négociables", la défendant contre les positions éthiques relativistes qui "cherchent des échappatoires partout" afin de tenter de justifier "l'adultère, la sodomie, la contraception, l'idolâtrie, l'apostasie, la négation du purgatoire, de l'enfer et du jugement dernier."

    Faisant remonter cette dissidence aux critiques formulées à l'encontre de l'encyclique Humanae Vitae (1968) du pape Paul VI, qui soulignait que l'utilisation de la contraception artificielle était intrinsèquement mauvaise, le professeur Seifert a souligné que l'enseignement de l'Église sur ce sujet avait des racines profondes.

    "La pilule anti-bébé et d'autres, qui sont déjà décrites dans l'Ancien Testament comme gravement désordonnées, sont intrinsèquement mauvaises", a-t-il déclaré. Il a également déclaré que même les anglicans avaient publié des déclarations contre la contraception artificielle, pour ensuite apporter une "contradiction flagrante" à leur enseignement précédent lors de la conférence de Lambeth en 1930, lorsqu'ils sont devenus la première communion ecclésiale à autoriser la contraception.

    En conséquence, a-t-il dit, "une pression énorme" a été exercée sur le pape Paul VI pour qu'il adopte le même changement, mais "l'Esprit Saint l'en a empêché" et Humanae Vitae a été rédigé en maintenant l'enseignement pérenne de l'Église. En outre, a ajouté M. Seifert, "de nouvelles études montrent" que Jean-Paul II, puis Karol Wojtyla, ont "profondément influencé" cette encyclique que les catholiques pratiquants fidèles au Magistère considèrent depuis longtemps comme prophétique. Veritatis Splendor a en effet été rédigée pour contrer la dissidence contre Humanae Vitae.

    Mais le professeur Seifert, maître de conférences en métaphysique et épistémologie à la Ludwig Maximilians Universität de Munich, a déclaré que ces dissensions ont réapparu après la publication en 2016 de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François, et François lui-même "a commencé à jeter des doutes, voire à nier, le contenu essentiel de l'Écriture sainte et de l'enseignement de l'Église."

    "Il est devenu incompréhensible pour moi qu'aucun des cardinaux, à part les quatre cardinaux dubia, ne se soit clairement exprimé contre de telles erreurs et contre l'obscurcissement de l'enseignement catholique", a expliqué le professeur Seifert. "C'est pourquoi, comme lors de la crise arienne, lorsqu'un évêque, saint Athanase, et de nombreux laïcs se sont précipités pour défendre la vérité, il était nécessaire que même les miseri laici [nous, misérables laïcs] se lèvent pour défendre la vérité".

    Seifert a expliqué que la lettre qu'il a envoyée au Collège des cardinaux a d'abord été envoyée il y a deux ans et demi à un cardinal avec lequel il était en bons termes et qui avait dit que la critique du pape François était un "grand mal qui devrait être éradiqué."

    Lorsque le cardinal a répondu respectueusement mais n'a pas agi, le professeur Seifert a décidé d'adresser la lettre à tous les cardinaux et évêques, "non pas pour qu'elle atterrisse dans des corbeilles à papier", mais parce qu'ils ont le "saint devoir" de mettre en garde leurs frères, en particulier en Allemagne, et le pape "contre toute déviation de l'enseignement perpétuel de la vérité dans l'Église."

    Compte tenu de ce qu'il appelle le "silence effrayant de la majorité des cardinaux et des évêques sur cette crise unique, du sommet de l'Église jusqu'à la base, pendant toute une décennie", il n'est pas optimiste quant à la réponse à son appel.

    Mais il a dit avoir "l'espoir que le Dieu tout-puissant, qui est la vérité, réveillera le feu de l'amour pour la vérité et pour l'Église dans le cœur de tous les cardinaux et évêques, et accordera le don du saint courage à beaucoup d'entre eux, comme il l'a déjà fait pour certains cardinaux et évêques".

    "Je ne suis pas du tout optimiste, mais j'espère vraiment que les cardinaux et les évêques n'assisteront plus passivement à la chute de l'Église que seule une intervention divine peut empêcher", a-t-il ajouté. "Dieu veut se servir de nous tous, mais il choisit surtout les cardinaux et les évêques, tout comme il a choisi saint Paul pour répandre l'Église et saint Athanase pour la sauver de l'arianisme et de la destruction.

    Interrogé sur les conséquences possibles d'une telle décision, M. Seifert a répondu : "Je vois un terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays, et même de sa destruction totale dans certaines régions du monde".

    Mais il ajoute qu'il sait, non par la raison mais par une foi "cruellement éprouvée", que cela n'est "pas possible parce que la vérité elle-même nous a dit que les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre l'Église".

    Lettre ouverte du professeur Seifert aux cardinaux et aux évêques de l'Église catholique.