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  • Georges Rouault, un peintre mystique à (re)découvrir

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    Georges Rouault
    1871- 1958

    Mystique inspiré par sa foi religieuse

    source : http://art-deco.france.pagesperso-orange.fr/rouault.htm

         
    Un solitaire né au milieu des massacres et incendies

    Ce farouche solitaire n'avait connu que les aspects les plus durs de la vie : la tristesse des quartiers pauvres, la douleur, la fatigue. Il naquit dans une cave le 27 mai 1871 au son du canon de la commune. L’idée qu’il devait se faire par la suite des circonstances de sa propre naissance ne pouvait que marquer sa vision du monde, à jamais dramatique, et éclairer d’un jour particulier le sens de sa destinée : « Je crois [...], au milieu des massacres, des incendies et des épouvantements, avoir, de la cave où je suis né, gardé dans les yeux et dans l’esprit la matière fugitive que le bon feu fixe et incruste » (lettre à A. Suarès, 27 avril 1913).
    A 14 ans il devint apprenti chez un peintre de vitraux où il apprit à apprécier les teintes brillantes accrues par le ruban de plomb qui cerclait les couleurs.


    Crise morale et découverte de la Foi


    A 20 ans , Georges s'inscrit à l'école des beaux-arts et devint un des élèves les plus appréciés de Gustave Moreau. D'ailleurs ce grand professeur qui eut aussi Matisse pour élève aida et encouragea Rouault. De l’enseignement de Gustave Moreau se dégageaient deux grands principes : sincérité de l’expression – contre les poncifs de l’art académique –, « richesse nécessaire » de la couleur et de la matière. Le premier était, pour ainsi dire, inhérent à la personnalité de Rouault qui le prouva dès l’école des beaux-arts (et l’on sait la douleur que lui causa, en 1930, l’implacable jugement du critique Camille Mauclair : « Sous l’épileptique, on sent le chiqué »).
    Georges Rouault comprit à la mort de son professeur en 1898 à quel point la solitude pouvait être accablante. Cette disparition ouvrit pour l’artiste une période de crise, morale et physique à la fois, durant laquelle il se tourna résolument vers l’art moderne (Toulouse-Lautrec, Cézanne) ; puis, vers 1901, sa « conversion » au Christ – quoique baptisé, il n’avait pas reçu d’instruction religieuse – qui l’amena à se lier d’amitié avec des écrivains chrétiens en renom, J.-K. Huysmans et Léon Bloy, dont l’influence devait en partie décider de son évolution ultérieure

    Mystique inspiré par sa foi religieuse


    Dans les années1910 à Paris, en matière de. peinture religieuse c'est le désert. Rien depuis <Christ aux anges>>et la " flagellation" peints par Manet il y a quarante ans! Défiant un siècle à son goût trop libéral, Rouault témoigne d'une foi qui tirera de. plus en plus vers le jansénisme. II laisse tomber son habit de Justicier pour se consacrer aux thèmes de la mort, de la vie et de la passion du Christ. Contrairement à Rembrandt qui se. représentait comme acteur dans les scènes du Nouveau Testament, le. peintre vivra désormais la religion directement par l'intermédiaire de son double,celui qui souffre et se sacrifie pour l'humanité le Christ.

    Il trouva l'inspiration dans les sujets les plus mystiques ou les plus humbles. La figure du Christ qu'il exécuta un nombre incalculable de fois s'ajouta l'image de clowns et saltimbanques vivant en marge de la société. A travers des thèmes tels que les Filles, les Fugitifs, les Clowns, les Bourgeois et autres Têtes à massacre, il exprima son indignation douloureuse face à la déchéance humaine, et la colère que lui inspirèrent l’hypocrisie, l’injustice et la bassesse d’existences que n’éclaire aucune vie spirituelle

    Au début, les couleurs de ses tableaux étaient sombres et ténébreuses. Au cours des premières expositions auxquelles
    Rouault prit part, des critiques le traitèrent ironiquement de « fumiste ». Peu à peu, l'artiste peignit par « taches brillantes qu'il appliquait sur la toile en couches superposées, obtenant ainsi des rapprochements précieux. Un épais trait noir cernait les figures, faisant mieux ressortir la splendeur des coloris. Tel était le secret que les maîtres des verrières. anciennes avaient légué à Rouault.

     
    "Malheur de l'homme sans Dieu" sa conception de la vie


    Cette formule célèbre de Pascal aurait pu résumer sa conception de la vie. c'était en fait l'homme déchu et misérable que suscitaient ses pinceaux, un homme en proie à la férocité de la vie, à la rigueur du destin de la Société. Georges Rouault s'en prit avec violence à l'égoïsme, la suffisance, l'orgueil, la cruauté, le pharisaïsme des riches et les montra imbus de leur personne, obscènes, répugnants. Georges Rouault dressa contre la Société athée un réquisitoire aussi implacable que le procès qu'il intenta à la justice humaine, lorsqu'il montra les juges grotesques,
     

       Notes biographiques

    27 mai 1871Naissance de georges Rouault, 51 rue de la Villette, pendant la commune, au cours d'un bombardement.1885 Rouault apprenti chez un peintre verrier suit les cours du soir à l'École des Beaux-arts dans l’atelier d’Elie Delaunay, avant de passer chez Gustave Moreau, dont il deviendra le disciple préféré. Après deux tentatives infructueuses, il renonce à briguer derechef le Prix de Rome et quitte l’école. Pendant six années de suite, il va exposer aux Artistes français. C’est à la Bible et à la Mythologie qu’il demande de préférence, à l’époque, ses sujets. 1898 A la mort de son maître, ( il est nommé conservateur du Musée Gustave Moreau. Au retour d’un séjour prolongé en Haute-Savoie, auquel l’a contraint son mauvais état de santé, Rouault inaugure une nouvelle manière. Délaissant simultanément les sujets académiques, il traite avec une expression intense et tourmentée, d’une palette où dominent les bleus profonds, des motifs empruntés pour la plupart aux mondes du cirque, de la prostitution et du prétoire. Il expose désormais au Salon d’automne, dont il fut un des fondateurs.1910 La première exposition générale de ses oeuvres a lieu chez Druet . 1913 Vollard achète son atelier. Après la guerre de 1914-1918, Rouault use de teintes plus éclatantes et plus diverses qu’auparavant et se plaît à puiser dans les évangiles ses thèmes d’inspiration. Maintes techniques l’attirent. Il s’adonne à la gravure, illustre de nombreux livres, pratique la céramique, exécute des vitraux, réalise des émaux pour l’abbaye de Ligugé et les décors du Fils prodigue de Prokofiev! à l’usage des Ballets russes de Diaghilev. La gloire lui est enfin venue. Rouault veille à ne pas la laisser compromettre. Ainsi obtiendra- t-il que les héritiers d’Ambroise Vollarcl soient astreints par jugement à rendre à leur auteur huit cents et quelques de ses toiles inachevées, dont il fera détruire par le feu plus de trois cents devant huissier. 1948 A la Biennale de Venise,  la France envoya officiellement vingt-six peintures et douze gravures de Rouault. Un hommage solennel fut, sur l’initiative du Centre catholique des intellectuels français, rendu, le 6 juin 1951, au vénérable artiste, à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire.1958 mort à Paris

    300 tableaux d'un des plus grands peintres modernes sont jetés au feu
    A mesure qu'il vieillissait, les visages de ses personnages perdaient leur air sombre et désespéré pour acquérir une expression plus sereine, paisible, résignée. Il peignit ainsi, 800 tableaux qui étaient par contrat spécial aux mains d'un seul marchand. Dés la fin de la deuxième guerre mondiale, à 77 ans, Rouault fit un inventaire de son oeuvre et considéra que certains de ses tableaux étaient imparfaits ; il n'avait plus le temps de les retoucher ou de les refaire. Il obtint du tribunal la restitution des tableaux au terme du retentissant procès qui, de 1939 à 1947, l’opposa aux héritiers de son marchand, Ambroise Vollard. Ayant obtenu gain de cause, Rouault brûla 300 peintures inachevées qui venaient de lui être restituées, voulant signifier par là l’absolue liberté de l’artiste face à son œuvre et l’éminente dignité de la création.
    Ainsi, fidèle a lui-même et à son art, Georges Rouault, réduisit en fumée 300 tableaux évalués de nos jours à plus d'un demi milliard de francs.


    <<pitre c'était moi, c'était nous>>...


    << J'ai vu clairement, a-t-il écrit, que le "pitre" c'était moi, c'était nous... Cet habit riche et pailleté, c'est la vie qui nous le donne... Mais si on nous surprend comme j'ai surpris le vieux pitre, oh alors, qui osera dire qu'il n'est pas pris jusqu'au fond des entrailles par une incommensurable pitié. J'ai le défaut de ne jamais laisser à personne son habit pailleté. Fût-il Roi ou Empereur, l'homme que j'ai devant moi; c'est son âme que je veux voir>>.
    De là cette suite de clowns tragiques, dont le regard chargé de douleur et d'amour est celui-là même de l'homme qui, souffrant, implore, espère quand même et AIME malgré tout.

    LE VITRAIL UNE PARABOLE DU VERBE DIVIN
    Le vitrail, qui fut au Moyen Age une parabole commode illustrant le verbe divin, la lumière traversant le verre, Rouault le connaissait bien: en 1885, il suivait les cours du soir à l'École des Arts décoratifs. La journée, il la passait comme apprenti chez le verrier Tramoni, puis chez Hirsch où il apprit à restaurer des vitraux anciens. Si ceux d'Assy furent réalisés par Paul Bony, des ateliers Hébert Stevens, Rouault en surveillait de près l'exécution, comme le rapporte le Père Couturier dans ses "Mémoires", relatant une visite qu'il lui fît le 22 mars 1949 ; Rouault fait une critique très pré- cise et très gentille du travail de Bony: " On dit que je suis un coloriste, mais je suis très exigeant pour la forme, je suis terrible pour la forme..." Ainsi, il apporta aux vitraux cette apothéose pour un artiste chrétien, toute l'attention qu'il donnait dans le secret de son atelier à ses tableaux : le vitrail, dont il disait que, s'il était resté beau comme au Moyen Age, lui, Rouault, ne serait peut-être pas de- venu peintre.

    Galerie de tableaux« La peinture est pour moi le moyen d'oublier la vie. » Exposition de 15 Tableaux

  • Des profanations, encore et encore...

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    • Profanation de l’église abbatiale de Marmoutier

    Dans la nuit du 7 au 8 octobre 2012, l’église abbatiale de Marmoutier, dont les orgues datant de 1710, connues dans le monde entier, sont les deux seules que l’ont ait conservées du célèbre facteur d’orgues André Silbermann, a été profanée.


    Les portes sécurisées ont été fracturées, le tabernacle a été profané, les hosties jetées au sol et éparpillées, et sept calices dorés ont été dérobés. ...


    (Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info)

    • ...et en Mayenne :

    Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus se sont introduits dans deux églises situées dans les cantons de Grez et Meslay. Dans le lieu de culte de la cité meslinoise, les intrus ont fracturé une porte secondaire avant de s’emparer de plusieurs cierges, d’ouvrages religieux et d’une statue de la Vierge Marie. Laissés à l’abandon sur le bord de la route jusqu’au rond point de Bergault, les objets ont tous été retrouvés par les gendarmes en plus ou moins bon état. Les individus ont ensuite récidivé à quelques kilomètres de là en s’attaquant à l’église du Bignon-du-Maine aux alentours de minuit. Les intrus ont cependant été interrompus par l’arrivée d’un riverain qui a déclenché leur fuite. Des mégots de cigarette ont été retrouvés dans l’enceinte et sont analysés par la gendarmerie. (Source : Haut Anjou)

    Via l'Observatoire de la christianophobie

  • 15 regards sur les Apparitions de Beauraing

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    couverture livre.jpgPrésentation par l'auteur : 15 regards sur les apparitions de Beauraing

    Le livre du quatre-vingtième anniversaire

    Depuis un peu plus de quatre ans, les apparitions de Beauraing habitent ma vie. Le livre du quatre-vingtième, 15 regards sur les apparitions de Beauraing, est le fruit de ma prière, de mon expérience de terrain aux sanctuaires, de mes réflexions personnelles, de mes lectures et de nombreuses heures d’écoute de dizaines de conférenciers dont les propos, tenus à Beauraing ces vingt-cinq dernières années, ont été accueillis dans un cœur, j’espère, à la fois hospitalier et à l’écoute de la voix de Dieu. Une bonne trentaine d’entre eux sont cités au fil des quinze regards que je pose sur le message des apparitions de la Vierge au cœur d’or. Ils sont de sensibilités variées.

    présentation.jpgCes quinze regards sont autant de méditations spirituelles, théologiques et philosophiques sur quinze thèmes qui, à mon sens, structurent le déroulement des apparitions de Beauraing, dont je montre le fil rouge : de la peur à la confiance en Dieu, le lieu des apparitions et le sens de la vie, la sagesse, l’Immaculée Conception, creuser en soi le désir de Dieu : l’Avent, « une chapelle », « Je suis la Vierge Immaculée », « qu’on vienne ici en pèlerinage », présence plus brillante et absences plus parlantes, « parlez, nous vous écoutons », le cœur d’or de Marie, « priez, priez beaucoup, priez toujours ! », « Je convertirai les pécheurs », « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux » et enfin l’amour. En ces années où nous allons fêter le cinquantième anniversaire du concile Vatican II, j’ai voulu, en particulier, citer des extraits de ce dernier concile œcuménique qui a changé le visage de l’Eglise et que nous avons à lire ou à relire aujourd’hui. Chaque méditation est suivie de pistes pastorales liées au thème médité, à vivre à Beauraing et, parfois, dans tout autre lieu de dévotion.

    Mon propos est précédé par une préface du cardinal Julien Ries, du diocèse de Namur, qui nous raconte comment il a vécu les apparitions de Beauraing alors qu’il était enfant et nous livre quelques réflexions sur les événements de 1932-33 et leur reconnaissance par l’Eglise. Il est suivi par deux témoignages oubliés de Gilberte et Fernande Voisin, deux des cinq voyants, témoignages qu’elles ont écrits dans les semaines qui ont suivi immédiatement les apparitions. Ces deux textes intéresseront au plus haut point les pèlerins !

    Le livre, de 248 pages, est publié aux éditions Fidélité et peut être acheté dans les librairies religieuses ainsi que sur internet. Bonne lecture !

    Abbé Christophe Rouard

  • Le témoignage d'un nouveau prêtre

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    Les "nouveaux prêtres" que l'on ordonne aujourd'hui n'ont vraiment plus rien à voir avec ceux qui ont désolé Michel de Saint-Pierre dans les années soixante. On s'en rendra compte en lisant le témoignage d'Edmond, ordonné hier à Lyon  publié sur 20minutes.fr :

    Église : Quatre jeunes, dont Edmond, ont été ordonnés dimanche à Eurexpo

    Enfant, Edmond Barbieux se rêvait avocat. Mais à 25 ans, sa maîtrise de droit en poche, c'est une toute autre voie qu'il décide d'épouser. Celle du Seigneur. « J'ai changé le code civil contre la bible », explique ce jeune Béarnais de 33 ans, ordonné prêtre dimanche à Eurexpo comme trois autres jeunes hommes, lors d'une immense fête organisée par le diocèse de Lyon à l'occasion des cinquante ans du concile de Vatican II. Tout un symbole en cette journée festive, célébrant l'ouverture de l'Eglise au monde. « Il est évident qu'avec la crise des vocations que connaît la prêtrise, le cardinal Philippe Barbarin a voulu donner un signal fort, en montrant qu'il y a encore des jeunes qui donnent leur vie pour l'Eglise », explique Pierre Durieux, chargé de la communication du diocèse. Signe de cette « crise de foi », en 2010, un seul prêtre a été ordonné à Lyon, huit en 2011 et quatre cette année.

    Appelé en lisant la Bible

    Edmond, fils unique de parents « peu pratiquants » a reçu l'appel de Dieu, « la plus grande surprise de sa vie », dit-il, à la lecture de la Bible. « Lors de mes études dans le public, mes enseignants m'ont incité à lire ce livre formidable. J'ai été touché par ce message », ajoute Edmond, qui en entrant au séminaire à Lyon, n'a pas eu le sentiment de sacrifier sa vie. Le célibat des prêtres ? « Cela fait partie des règles du jeu, répond le jeune homme. Cela permet d'être disponible pour ses paroissiens. Et puis dans nos emplois du temps chargés, la solitude nous permet de nous reposer, de nous recentrer », explique Edmond, qui doute que cette question ait un rôle majeur dans la désaffection des jeunes pour la vie sacerdotale. « Les protestants ont le droit de se marier et connaissent la même crise », explique le prêtre qui officiera à la paroisse Saint-Paul en Roannais. Avec le même dévouement que ces aînés pour transmettre la foi, mais « des outils plus modernes », précise le prêtre qui, s'il n'est pas encore sur Facebook, est branché sur le Net. « C'est un moyen dont on ne peut pas se passer pour permettre la nouvelle évangélisation ».

    Elisa Riberry-Frisullo

    La plus grande fête depuis trente ans

    Près de 20 000 fidèles du Rhône et du Roannais ont assisté dimanche à la fête célébrant le concile de Vatican II, événement marquant de l'histoire de l'église catholique au XXe siècle. Du jamais-vu à Lyon depuis la venue du pape Jean-Paul II en 1986, qui avait alors célébré une messe à Eurexpo.

  • Newman au Concile Vatican II

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    De Gérard Leclerc sur le site de « France Catholique » :

    « Jean Guitton avait remarqué un jour que Vatican II avait été inspiré par un grand théologien, un peu comme le concile de Trente au XVIe siècle avait été guidé par la pensée de saint Thomas d’Aquin. Et pourtant le nom de ce théologien ne figurait dans aucun des textes du dernier concile. Il s’agissait du cardinal John-Henry Newman, béatifié par Benoît XVI lors de son voyage en Grande-Bretagne. Cette belle figure de l’Église du XIXe siècle a, en effet, marqué le renouveau de la théologie à l’âge moderne. Les principales thématiques de Vatican II peuvent se recommander de son œuvre, notamment les questions d’ecclésiologie et celles qui concernent la Révélation. Sur un point particulier, abondamment débattu, la liberté religieuse elle-même liée à la liberté de conscience, le recours au cardinal Newman est particulièrement suggestif. Il a toujours défendu la dignité et la liberté de la conscience, mais nullement dans le sens redouté par les traditionalistes, qui ont toujours craint un dérapage du côté relativiste. Pour Newman, la conscience est la voix impérative qui commande d’obéir à ce qui est vrai et à ce qui est bien, non sans crainte et tremblement. Par ailleurs, dans son apologie, qui constitue son autobiographie spirituelle, et notamment le récit de son passage de l’anglicanisme au catholicisme, il souligne que ses adversaires ont toujours été les « libéraux ». Les libéraux au sens théologique, ceux qui s’opposaient à sa recherche de la cohérence de la Tradition chrétienne.

    On retrouve dans la déclaration Dignitatis Humanae ces deux dimensions newmaniennes : l’accent mis sur la conscience personnelle qui est à l’origine de l’acte de foi et en même temps l’insistance sur l’obligation d’être en règle avec la vérité. La liberté religieuse, ce n’est pas la mise à égalité du vrai et du faux, du bien et du mal, c’est la capacité d’être en règle avec la voix de sa conscience. Et celle-ci ne saurait être l’objet d’une coercition extérieure qui viendrait se substituer à sa règle propre. « La vérité, dit le concile, ne s’impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance. » Newman se serait reconnu spontanément dans une pareille formule ! »

    Ici: Newman au Concile Vatican II

    Cette déclaration conciliaire constitue-t-elle en soi une doctrine nouvelle ?

    Relisons les textes de Dignitatis Humanae  : «  La personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.  Ce droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même . Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. »

    Mais en même temps : « chacun a le devoir et, par conséquent le droit, de chercher la vérité en matière religieuse, afin de se former prudemment un jugement de conscience droit et vrai, en employant les moyens appropriés" et, à cet égard le texte précise un peu plus loin  «  les fidèles du Christ, pour se former la conscience, doivent prendre en sérieuse considération la doctrine sainte et certaine de l’Église.. De par la volonté du Christ, en effet, l’Église catholique est maîtresse de vérité ; sa fonction est d’exprimer et d’enseigner authentiquement la vérité qui est le Christ, en même temps que de déclarer et de confirmer, en vertu de son autorité, les principes de l’ordre moral découlant de la nature même de l’homme. En outre, les chrétiens doivent aller avec sagesse au-devant de ceux qui sont au-dehors, et s’efforcer « dans l’Esprit saint, avec une charité sans feinte, dans la parole de vérité » (2 Co 6, 6-7) de répandre la lumière de vie en toute assurance  et courage apostolique, jusqu’à l’effusion de leur sang. Car le disciple a envers le Christ son maître le grave devoir de connaître toujours plus pleinement la vérité qu’il a reçue de lui, de l’annoncer fidèlement et de la défendre énergiquement, en s’interdisant tout moyen contraire à l’esprit de l’Évangile. Mais la charité du Christ le presse aussi d’agir avec amour, prudence, patience, envers ceux qui se trouvent dans l’erreur ou dans l’ignorance de la foi »

    Revenons alors  aux fondamentaux: pas de foi ni d’amour sans liberté. La dignité ontologique de la personne humaine, à distinger de sa dignité "opérative" éventuellement viciée (par la faute) requiert l’absence de coercition, c'est-à-dire de contrainte physique, psychologique ou autre -ceci naturellement dans les limites de la raison, sous peine de tomber dans l’anarchie.

    C’est Saint Thomas qui l’enseigne : « le suprême degré de la dignité dans l’homme consiste à ne pas être déterminé à faire le bien par les autres, mais de le faire soi-même » (Commentaire de l’Epître aux Romains, 2, 14) En d’autres termes, cela signifie que, per se, la dignité de l’homme consiste à faire le bien de soi-même et non en étant mû par un autre. Il y a là une réflexion très profonde. Dieu a en effet donné à l’homme la capacité de faire le bien librement, à l’inverse des autres créatures qui ne peuvent qu’accomplir la volonté de Dieu sans autre possibilité. De même donc que la liberté a été donnée à l’homme pour faire le bien, malgré la possibilité de faire le mal, de même la liberté religieuse est accordée à l’homme pour adhérer à la Vérité, malgré la possibilité d’adhérer à l’erreur. Si l’on poursuit la comparaison, on voit par là que ce que vise Dieu en accordant la liberté à l’homme c’est n’est pas que l’homme fasse le mal, c’est qu’il se détermine librement à faire le bien. C'est une contre partie absolument nécessaire, car Dieu ne peut pas faire une liberté qui ne défaille pas par nature. Comme l’ a écrit justement le cardinal Journet, Dieu « tient tant à ce libre amour de préférence qu’il passe dessus le risque d’être refusé. » Analogiquement, il en est de même pour la liberté religieuse. Ce qui est visé, c’est la libre adhésion de l’homme à la vérité religieuse, libre adhésion qui implique l’absence de toute forme de coercition aussi bien celle qui force à agir contre sa conscience que celle qui empêche d’agir contre sa conscience.

    Dans cette perspective, l’adhésion à l’erreur n’est pas le but de la liberté religieuse, mais le risque qu’implique une adhésion véritable à la Vérité.

    Est-ce si difficile à comprendre ?

    JPS

  • Nouvelle évangélisation, quézaco ?

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur Metablog :

    La nouvelle évangélisation est le grand refrain que nous allons entendre cette année. Il faut aller au monde, il faut partir en eau profonde (duc in altum) : n'ayez pas peur ! On connaît ces invitations libératrices du pape Jean-Paul II. Sont-elles suffisante ?

    Je suis frappé de ce que la teneur du discours dominant en ce moment (je viens d'entendre sur le sujet un membre éminent de l'Opus Dei) soit l'idée que la nouvelle évangélisation, c'est uniquement un appel à la sainteté.

    Qu'est-ce que la sainteté ? La naissance en nous de l'homme nouveau, vivant de la vie de Dieu, de la divine charité et  non des concupiscences qui forcément agitent l'animal humain. Voilà ce que nous savons de notre sainteté, parce que c'est ce que nous enseigne saint Paul à longueur d'épîtres... Mais, sur notre sainteté, il y a tout ce que nous ne savons pas. Et ce que nous ne savons pas et ne pouvons pas savoir de notre sainteté est plus grand, plus important que ce que nous en savons. La sainteté, c'est la réalisation de soi selon Dieu. La sainteté, c'est la volonté de Dieu sur chacun d'entre nous. Nous en savons quelque chose, nous ne savons pas tout sur elle.

    Alors... Chercher à être saint ? Gare aux postures... qui sont toujours des impostures. Chercher à être un saint, c'est croire que nous savons ce que Dieu attend de nous et c'est poser... oui comme on pose pour son portrait en pied, "tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change" dit le Poète... C'est devancer l'éternité, et le Jugement... et Dieu. Devancer Dieu ? Aïe...

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  • Islamisme : quand l'Occident fait preuve de naïveté et de maladresse

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    François Martin, sur Liberté Politique, commente cette video du Père Boulad :

    "Parmi les nombreux intellectuels qui tentent de mettre en garde les opinions occidentales contre leurs erreurs d’appréciation par rapport à l’islamisme, et le piège dans lequel nos peuples s’enferment en ce moment peu à peu, le Père Henri Boulad n’est pas le moindre. Jésuite égyptien né à Alexandrie,  ancien professeur de théologie au Caire et ancien provincial des Jésuites du Proche Orient, il a écrit une trentaine de livres. Il a écrit au Pape Benoît XVI en 2009, pour demander rien moins qu’une réforme théologique et catéchétique, une réforme pastorale et un renouveau spirituel. Très au fait des questions de l’islam évidemment, il est aussi sensible au dialogue des religions et aux aspirations des peuples qu’il est critique vis-à-vis des fondamentalismes religieux. Ce n’est donc pas n’importe qui, et c’est aussi un homme profondément au fait de la question, et légitime pour nous donner son avis. ..."

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  • Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer

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    Commentaire du jour proposé par Evangile au Quotidien  : 


    Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre 
    Sermon «A Particular Providence as Revealed in the Gospel » PPS vol. 3,   n°9

    « Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer »

                Dieu te regarde, qui que tu sois. Et il « t'appelle par ton nom » (Jn 10,3). Il te voit et te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il y a en toi, il le sait : tous tes sentiments, tes pensées, tes inclinations, tes goûts, ta force et ta faiblesse... Ce n'est pas seulement que tu fais partie de sa création, lui qui a souci même des moineaux (Mt 10,29)...; tu es un homme racheté et sanctifié, son fils adoptif, gratifié d'une part de cette gloire et de cette bénédiction qui découlent éternellement de lui sur le Fils unique.

                Tu as été choisi pour être sien... Tu es un de ceux pour qui le Christ a offert au Père sa dernière prière et y a mis le sceau de son sang précieux. Quelle pensée que celle-là, pensée presque trop grande pour notre foi ! Quand nous y réfléchissons, comment ne pas réagir comme Sara qui a ri d'émerveillement et de confusion (Gn 18,12). « Qu'est-ce que l'homme », que sommes-nous, que suis-je, pour que le Fils de Dieu « ait de moi un si grand souci ? » (Ps 8,5) Que suis-je...pour qu'il m'ait refait à neuf..., et pour qu'il ait fait de mon cœur sa demeure ?

  • Un pape accusé de laxisme

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    Saint Callixte 1er, pape et martyr

    Missel.free.fr propose une note biographique qui nous présente la figure d'un pape accusé de laxisme et d'indulgence outrancière :

    La principale source biographique de saint Callixte, le livre IX des Philosophoumena, attribuées à saint Hippolyte, est un pamphlet, une caricature qui le présente comme homme industrieux pour le mal et plein de ressources pour l'erreur, qui guettait le trône épiscopal.

    D’abord esclave de Carpophore, chrétien de la maison de César, qui lui confia des fonds importants pour ouvrir une banque dans le quartier de la piscine publique (les futurs thermes de Caracalla). Des chrétiens lui remirent leur économies qu’il dilapida avant de fuir pour s'embarquer à Porto. Rejoint par Carpophore, Callixte se jeta à l'eau, mais repêché, il fut condamné à tourner la meule. Carpophore, poursuivi par les créanciers de Callixte, l’envoya récupérer de l'argent déposé chez des Juifs. Les Juifs traînèrent Callixte comme chrétien et perturbateur de l'ordre public devant le préet Fuscien (185-189) ; Carpophore protesta que Calliste n'était pas chrétien, mais seulement banqueroutier. Callixte fut flagellé et envoyé comme forçat aux mines de Sardaigne.

    Marcia, maîtresse de l'empereur Commode et chrétienne de cœur, demanda au pape Victor la liste des déportés en Sardaigne. Un eunuque, le prêtre Hyacinthe, se rendit dans l'île et fit libérer tous les détenus mais Callixte qui était absent de la liste n’obtint que plus tard son élargissement. Le pape Victor lui donna une pension mensuelle et l’envoya à Antium où, pendant une dizaine d'années, Callixte se cultiva. Le successeur de Victor, Zéphyrin, fit rentrer Calliste à Rome, l'inscrivit dans son clergé et le nomma diacre, chargé de gérer le cimetière. Callixte organisa un nouveau cimetière via Appia, sans pour autant fermer les catacombes de Priscille sur la via Salaria. Calliste lui a laissé son nom.

    Financier, un homme d'action, d'administration et de gouvernement, plutôt que théologien, Callixte était l’opposé d’Hippolyte, prêtre de brillante doctrine. Lorsque Callixte fut élu à la succession de Zéphyrin, Hippolyte rallia une partie du clergé romain et fit opposition jusqu'en 235.

    Pour parer les accusations d'Hippolyte qui l’accusait de montrer le Père comme souffrant avec le Fils, Callixte condamna Sabellius, père du monarchianisme où l’on distinguait mal les personnes de la Trinité. Sans condamner Hippolyte à proprement parler, Callixte s'éleva contre ses théories qui semblaient subordonner le Logos, le Christ, à Dieu : elles lui paraissaient suspectes de dithéisme, c’est-à-dire d'introduire une dualité entre la nature divine du Père et celle du Fils. De son mieux, avec une terminologie encore incertaine, Callixte proclamait la foi traditionnelle.

    Selon Hippolyte, Callixte était d'un laxisme écœurant, pardonnant sur tout pour grossir son parti ; il accueillait les transfuges des sectes, admettait dans son clergé les bigames (les remariés), laissait des clercs prendre femme, reconnaissait (contre la loi civile) les mariages entre hommes de vile condition et femmes nobles. Autant d’accusations dont nous n’avons pas de preuves.

    Callixte mourut très probablement le 14 octobre 222, si l’on en croit la table philocalienne des Depositiones martyrum (336) où il est mentionné avec les papes Pontien, Fabien, Corneille, et Xyste II. Callixte mourut sous l'empereur Alexandre Sévère, qui ne persécuta point les chrétiens, mais sa Passio le fait jeter dans un puits, au Transtévère, par des furieux.

    Il se pourrait donc que saint Callixte ait péri lynché dans une bagarre : cela expliquerait son absence, vraiment surprenante, du cimetière qui était sa chose, son entreprise de prédilection, de la catacombe où reposent les papes du troisième siècle.

    Les chrétiens le portèrent au plus près, via Aurelia, au cimetière de Calépode, le iuxta Callistum où le pape Jules I° (337-352) éleva la basilique Sainte-Marie au Transtévère. Son corps aurait été porté en France à Cysoing (Nord) au IXe siècle. Avant 900, un abbé de Cysoing le donna à Notre-Dame de Reims.

  • Le Père Zanotti et les personnes portant en elles "le désir de similitude"

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    Nous tâchons, sur ce blog, d'éviter les discours "carrés" sur l'immigration, l'Islam, l'homosexualité, etc., et nous évitons de relayer les appels de mouvements qui semblent ne pas toujours bien distinguer le prochain de ses erreurs ou de ses fautes. La lecture de ces paroles fortes du Père Zanotti-Sorkine dans une interview que nous avons recensée rendent un son très évangélique et nous y souscrivons pleinement.

    "Ces personnes, qui portent en elles le désir de «l'amitié de similitude», terme qu'employaient les grecs et que je préfère à celui d'homosexualité, sont des enfants de Dieu et ne sont pas laissées en bord de route. Elles ne sont pas condamnées non plus à ne pas aimer. Leurs vies, en toutes leurs composantes, peuvent être réussies, surtout dans la mesure où leurs cœurs se tourneraient vers Jésus et Marie qui les aiment comme ils aiment tous les hommes de la terre, sans faire de différence aucune, s'adaptant à leur être sans doute plus que nous, rêvant de les guider sur un chemin juste et beau. Voilà ce que je crois que nous devrions dire avant toute autre considération, nous qui, normalement, à cause du Christ, estimons chaque personne au-delà de ses caractéristiques particulières. Si tous les hommes se regardaient entre eux avec le regard profond du Christ, personne ne se sentirait exclu, floué dans ses droits, et chacun serait heureux de la place qu'il occupe sans rêver d'en occuper une autre qui, en l'occurrence, ne lui va pas. Mais dans ce débat, ce qui me révolte aussi c'est de voir les êtres se définir ou être définis en fonction d'une tendance, fût-elle déterminante! A bas les groupes, à bas les chapelles! Vive les hommes qui se ressemblent beaucoup plus qu'on ne le croit!"

  • Les statistiques de l'Eglise catholique révèlent une Eglise en croissance

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    Fides.org communique ces statistiques en "édition spéciale" :
    VATICAN - Journée missionnaire mondiale 2012: les Statistiques de l'Eglise catholique

    En vue de la Journée Mondiale des Missions, qui a lieu cette année le Dimanche 21 octobre, l'Agence Fides présente des statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l'Église missionnaire dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier « Annuaire des Statistiques de l'Église » publié (mis à jour au 31 décembre 2010), et concernent les membres de l'Église, ses structures pastorales, ses activités dans le domaine de la santé, de l'assistance et de l'éducation. Entre parenthèses, est indiquée la variation, augmentation (+) ou diminution (-) par rapport à l'année précédente, suivant la comparaison effectuée par l'Agence Fides.

    Population mondiale

    Au 31 décembre 2010, la population mondiale s'élevait à 6.848.550.000 personnes, avec une augmentation de 70.951.000 par rapport à l'année précédente. L'augmentation concerne aussi cette année tous les continents et en particulier : l'Asie (+ 40.510.000) et l'Afrique (+ 22.144.000) suivis par l'Amérique (+ 5.197.000), l'Europe (+ 2.438.000) et l'Océanie (+ 662.000).

    Catholiques 
    A la même date du 31 décembre 2010, le nombre des catholiques était de 1.195.671.000, avec une augmentation totale de 15.006.000 par rapport à l'année précédente. L'augmentation concerne tous les continents et se trouve être plus importante en Afrique (+ 6.140.000), en Amérique (+ 3.986.000) et en Asie (+ 3.801.000), suivent l'Europe (+ 894.000) et l'Océanie (+ 185.000). 
    Le pourcentage des catholiques a augmenté de 0,04%, arrivant à 17,46%. Par rapport aux continents, on enregistre des augmentations partout sauf en Europe : l'Afrique à hauteur de + 0,21%, l'Amérique de +0,07, l'Asie de + 0,06 et l'Océanie de +0,03, l'Europe se trouvant à -0,01.

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  • Pakistan : le courage de Malala, une adolescente face aux talibans

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    Malala défie les talibans (Osservatore Romano)

    Sans crainte, elle a ouvertement critiqué les talibans après la violence déchaînée dans la vallée de Swat, et les militants l'ont prise pour cible, la touchant à la tête et au cou. Malala Yousafzai, 14 ans, a survécu à l'attaque et a été opérée avec succès à Peshawar. Dans les jours à venir, elle sera transférée à l'étranger pour un traitement ultérieur. Malala - à l'âge de onze ans - avait déjà écrit une chronique en ourdou pour la BBC pour dénoncer les atrocités commises par les talibans. Elle est devenue le symbole d'un courage indomptable qui, même au risque de sa propre vie, ose défier la logique de la violence et des abus. Le Premier ministre, Raja Pervez Ashraf, a déclaré que Malala est comme sa fille. Elle a le courage de combattre la culture du silence, dit-il, mais de se demander ensuite : "Si cette culture persiste, de tels enfants pourront-ils vivre en sécurité?" C'est précisément à cause de son engagement que Malala avait déjà remporté un prix national. Et maintenant, le Pakistan, mais pas seulement ce pays, reconnaît en elle un véritable modèle.