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  • BXL, 9 octobre : "l'importance de la prière pour la défense de la Vie" par Mgr Reilly

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  • Quand des musulmans libéraux plaident en faveur de la construction d'une église en Arabie Saoudite

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    Nous lisons ICI :

    "Des musulmans libéraux d'Autriche demandent la construction d’une église en Arabie Saoudite

    Afin de consolider et promouvoir la tolérance religieuse, une association autrichienne baptisée « l'Initiative des musulmans libéraux d'Autriche » (Ilmö),  a demandé la construction d'une église en Arabie Saoudite.  Cette association a indiqué que  l’Arabie Saoudite prend part à plusieurs projets de construction de mosquées dans des pays chrétiens. Selon un principe de réciprocité elle devrait penser à construire une église pour les ressortissants de confession chrétienne vivant en Arabie Saoudite.

    En effet, une lettre a été envoyée à l'ambassadeur d'Arabie Saoudite Mohammed al-Salloum, précisant que « de nombreux diplomates, hommes d'affaires et travailleurs sont chrétiens sur le territoire saoudien et ne peuvent pas pratiquer leur religion ».

  • L’Eglise et l’Etat : indépendants mais pas séparés

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    243.jpgLe cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a prononcé une conférence intitulée « Laïcité de l’Etat, laïcité de la société ? », au Centre Saint-Louis de Rome, jeudi 27 septembre. Extraits :

    Déjà, Pie XII avait parlé d’une « saine laïcité ». Il affirmait dans un discours, le 23 mars 1958 : « Il y a des gens, en Italie, qui s'agitent parce qu'ils craignent que le christianisme enlève à César ce qui est à César. Comme si donner à César ce qui lui appartient n'était pas un commandement de Jésus ; comme si la légitime et saine laïcité de l'État n'était pas un des principes de la doctrine catholique ; comme si ce n'était pas une tradition de l'Église, de s'efforcer continuellement à maintenir distincts, mais aussi toujours unis, selon les justes principes, les deux Pouvoirs ».

    Mais c’est surtout avec le Concile Vatican II que cette  conception allait être développée. On lit dans la Constitution Pastorale Gaudium et Spes au n° 76, 3 :

    « Sur le terrain qui leur est propre, la communauté politique et l’Église sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais toutes deux, quoique à des titres divers, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes. Elles exerceront d’autant plus efficacement ce service pour le bien de tous qu’elles rechercheront davantage entre elles une saine coopération, en tenant également compte des circonstances de temps et de lieu »

    Le Concile souligne l’indépendance mutuelle de l’Église et de la communauté politique. Mais cette indépendance n’implique pas ignorance ou hostilité. Au contraire, elle appelle connaissance mutuelle et collaboration. De plus, cette indépendance  ne saurait cependant pas  soustraire l’État à l’autorité d’un ordre moral qui s’impose à lui et à celle de principes fondamentaux dont le respect  garantit son autorité. L’Église a toute légitimité pour intervenir si elle pense que cet ordre moral ou ces principes sont menacés. [...]

    Puis vient l'évolution plus récente de la laïcité :

    [...] Il y a la vieille laïcité de combat qui voit dans les religions un obscurantisme dont il faut libérer les esprits. Ses revendications en direction du pouvoir portent, entre autres, sur l’abrogation du statut concordataire de l’Alsace-Moselle, sur l’abrogation de la Loi Debré (« A Argent public, École publique »), sur le statut de certaines aumôneries. On trouve une éclairante expression de ces revendications dans la réponse publique du Grand Orient à la Commission Machelon. Il ne faut pas majorer ce courant même s’il peut de temps en temps donner de la voix. [...]

    Il y a une forme de laïcité qui n’est pas de l’ordre du combat idéologique mais qui se traduit dans les faits par une politique contribuant à accélérer un certain effacement du religieux. Nous sommes en présence de certaines évolutions de mentalité liées au phénomène de sécularisation de notre société. J’entends par là un processus d’éloignement de notre société vis-à-vis de sa référence chrétienne et de son lien, en particulier, à l’Église catholique. Il n’y a pas forcément hostilité ou lutte ouverte mais beaucoup plus ignorance et indifférence. Cela s’accompagne aussi d’un affaiblissement de la surface sociale de l’Église et de sa difficulté à assurer aujourd’hui un quadrillage au plus près du terrain. [...]

    Il y a aujourd’hui tout un courant militant qui  souhaite étendre la référence à la laïcité, non plus seulement à l’État mais à la société toute entière, réduisant ainsi l’expression publique et sociale des religions. Il s’agit d’une forme de laïcisme qui veut enfermer le religieux dans le domaine du privé et de l’intime et lui interdire toute forme d’expression dans l’espace public. Notons d’ailleurs que beaucoup de nos contemporains n’aiment pas les religions qui expriment avec force et passion militante leurs propres convictions. D’où ce sens négatif donné au mot « prosélytisme ». Certes, si une expression du contenu religieux non respectueuse de la liberté doit être refusée, la possibilité de proposer sa foi à d’autres ne fait-elle pas partie de la liberté d’expression ?

    Nous voyons ce courant laïciste s’exprimer dans un certain nombre de réactions vis-à-vis de prises de position publiques des responsables de l’Église, en particulier dans les domaines qui touchent la vie sociale et politique, que soit à propos de l’expulsion des Rom ou de la proposition de loi sur le mariage et l’adoption entre personnes du même sexe. [...] Il en va de même des manifestations publiques organisées par des catholiques, en particulier des marches pour la défense de la vie. Si ces manifestations sont pacifiques et ne troublent pas l’ordre public, pourquoi certains groupes voudraient-ils les faire interdire ou les empêcher de se dérouler normalement ? L’expression dans l’espace public serait-il sélectif : pourquoi applaudir une Gay Pride et combattre un autre type de manifestation ? Le religieux ou l’ecclésial ne pourraient-ils plus avoir une expression publique ? Nous sommes là devant une conception indue de la laïcité. [...] Nous voyons aussi s’exprimer des propositions visant à modifier le calendrier des fêtes chômées. Certains le font par hostilité ou indifférence à l’histoire de la France, qui a été fortement marquée par le catholicisme. D’autres le font par désir de donner à chaque religion la possibilité de fêter (avec un jour chômé) leurs propres fêtes religieuses. [...] Mais, c’est l’inscription de l’Islam dans la société française qui a amené les déplacements d’accent les plus forts, concernant la laïcité, dans l’opinion publique et chez un certain nombre de leaders politiques. Dans les dernières décennies, l’Islam ne s’est plus présenté comme une religion pour des gens en transit sur notre sol national mais comme une religion de gens qui étaient français, qui vivaient en France et n’envisageaient pas de partir ailleurs. Nous avons vu se construire des mosquées qui se sont inscrites dans notre paysage urbain et l’Islam est devenu la deuxième confession religieuse de France après le catholicisme. [...]

    [I]l faut s’opposer à cette tendance visant à étendre la laïcité de l’État à l’ensemble de la société. L’expression publique et sociale de sa foi fait partie du droit de chaque croyant. Celle-ci doit être possible dans toute société, car une société démocratique est une société plurielle, où, dans le respect de l’ordre établi, toutes ces expressions publiques des religions doivent pouvoir se manifester. Il en va du respect  du droit à la liberté religieuse, qui est, comme l’ont rappelé les papes Jean-Paul II et Benoît XVI au fondement de tous les autres droits de l’homme. L’État est laïc. Notre société ne l’est pas. Elle a une autre ambition : être une société, non pas où on musèle les religions, mais une société qui permet à celles-ci d’apporter toutes leurs composantes et d’enrichir ainsi la vie sociale elle-même. [...]"

    Tout l’article ici : Il faut s’opposer à l'extension de la laïcité de l’État à l’ensemble de la société

    Est-ce qu’un Etat confessant le Christianisme est nécessairement un Etat qui musèle l’expression publique d’une autre croyance « intra debitos limites » (c'est-à-dire dans les limites de l’ordre public) ?

  • Namur, 2 octobre : "La science a-t-elle tué Dieu" par Dominique Lambert

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  • Aujourd'hui 29 septembre, fête de saint Michel archange

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     Avant le concile Vatican II, on récitait -à la fin des messes basses- les « prières de Léon XIII », parmi lesquelles cette invocation à l’archange saint Michel :

    Sancte Michael Archangele, defende nos in proelio ; contra nequitiam et insidias diaboli esto praesidium. Imperet illi Deus, supplices deprecamur : tuque, Princeps militiae caelestis, Satanam aliosque spiritus malignos, qui ad perditionem animarum pervagantur in mundo, divina virtute in infernum detrude. Amen.

    Faut-il traduire ?

    Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours
    contre la perfidie et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui Son empire, nous le demandons en suppliant ; et vous, prince de la milice céleste,
    refoulez en enfer, par la Vertu divine, Satan et les autres esprits malins qui errent dans le monde pour la perte des âmes. Amen.

    Commentaire de Jean-Paul II :

    « Que la prière nous fortifie pour la bataille spirituelle dont il est question dans la Lettre aux Éphésiens : « Devenez forts dans le Seigneur, grâce à sa force et sa puissance » (Ep 6, 10). Le Livre de l’Apocalypse parle de cette même bataille, rappelant à notre mémoire l’image de saint Michel Archange (Ap 12, 7). Le Pape Léon XIII a certainement eu un vif rappel de cette scène lorsque, à la fin du dernier siècle, il a introduit une prière spéciale à saint Michel dans toute l’Église. Même si cette prière n’est plus récitée à la fin de la Messe, je demande à tous de ne pas l’oublier et de la réciter pour obtenir de l’aide dans la bataille contre les forces des ténèbres et contre l’esprit de ce monde » (Jean-Paul II, place Saint-Pierre, lors du Regina Coeli du dimanche 24 avril 1994).

  • Non !

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     C’est le titre d’un livre publié par Monseigneur Lefebvre en 1977. Et non, c’est toujours non en 2012.

    A certains égards, il en va de la Fraternité Saint-Pie X comme, autrefois, des Religieuses de Port-Royal. L’objet de la controverse n’est pas le même mais le processus se répète et finira probablement de la même façon : un refus obstiné  de signer le « Formulaire ». Par certains côtés admirable aussi, le Jansénisme est entré dans l’histoire de l’Eglise du XVIIe pour en sortir au XVIIIe (avec la Bulle « Unigenitus » qui le condamne en 1713).  Des avatars de cette petite Eglise subsistent encore de nos jours…  

    L’abbé Franz Schmidberger, Supérieur du District d’Allemagne de la Fraternité Saint-Pie X et ancien Supérieur général, fait le point sur les relations de la Fraternité avec Rome, dans un entretien daté du 18 septembre 2012 et publié en français dans regards sur le monde le 28 septembre (extraits) :

    Question : On n’entend plus beaucoup parler des échanges entre la Fraternité Saint-Pie X et Rome. Le Chapitre Général d’Ecône est le dernier événement important en date. En tant que supérieur de district, vous y avez participé. Comment jugeriez-vous l’impact qu’il a eu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Fraternité ?

    Abbé Schmidberger : Tout d’abord, ce Chapitre Général a renforcé l’unité dans nos rangs, laquelle avait un peu souffert au cours des derniers mois. Je considère comme une grande grâce que nous ayons pu trouver un terrain d’entente. Cela nous aidera à continuer notre œuvre pour l’Eglise avec une force et une détermination renouvelées. Cela est à mon avis l’effet interne (du Chapitre). A l’extérieur, je pense que nous pourrions nous concentrer sur ces éléments importants qu’il nous faut absolument demander à Rome dans le cas d’une normalisation. Ces éléments peuvent être formulés en trois points : premièrement, qu’il nous soit permis de continuer à dénoncer certaines erreurs du concile Vatican II, c’est-à-dire d’en parler ouvertement ; deuxièmement, qu’il nous soit accordé de n’utiliser que les livres liturgiques de 1962, en particulier le missel ; troisièmement, qu’il y ait toujours un évêque dans les rangs de la Fraternité, choisi dans son sein.

    Aux alentours de la Pentecôte, il semblait qu’une reconnaissance légale était imminente. Il apparaît à présent que nous nous trouvons bien éloignés d’un tel dénouement. Que s’est-il passé au cours des dernières semaines ? Quand et comment ce changement est-il survenu ?

    Ce changement est survenu le 13 juin à Rome, lors de la rencontre entre notre Supérieur général, Mgr Fellay et le cardinal Levada, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ce jour-là, le cardinal Levada présenta à Mgr Fellay un nouveau document doctrinal, qui, d’un côté, acceptait le texte proposé par Mgr Fellay, mais de l’autre, contenait des changements significatifs qui nous posent un vrai problème – ce qui créait une situation entièrement nouvelle.

    Des bruits courent sur une lettre que le pape a personnellement écrite au Supérieur général.

    Cette lettre est très probablement la réponse à une demande que nous avons faite au pape, où nous voulions savoir si ces nouvelles exigences avaient réellement été ajoutées avec son approbation, si elles étaient vraiment de lui ou de certains de ses collaborateurs. Il nous assura que c’était son souhait propre que nous acceptions ces nouvelles exigences.

    Et quelles sont ces nouvelles exigences du 13 juin ?

    En particulier, il nous est demandé que nous reconnaissions la licéité de la nouvelle liturgie. Je crois que l’on entend par là la légitimité de la nouvelle liturgie. Egalement, qu’il soit possible de poursuivre les discussions sur certaines nuances du concile Vatican II, mais aussi que nous soyons prêts à accepter sa continuité tout simplement, c’est-à-dire à considérer le concile Vatican II dans la ligne ininterrompue des autres conciles et enseignements de l’Eglise. Et cela pose problème. Il y a des incohérences dans le concile Vatican II qui ne peuvent être niées. Nous ne pouvons reconnaître une pareille herméneutique de continuité.

    Quelle sera la réaction de la Fraternité face à ces nouvelles exigences, inacceptables ?

    Je pense que nous dirons aux autorités romaines que nous pouvons difficilement les accepter et qu’il leur faudra les abandonner s’ils souhaitent réellement une normalisation. Il est apparu évident, au cours des entretiens qui se sont déroulés d’octobre 2009 à avril 2011, qu’il y a des points de vue très différents au sujet du concile Vatican II, certains textes du concile et le magistère postconciliaire. Tous ont reconnu qu’il ne serait pas aisé de trouver un accord entre les vues du magistère postconciliaire et celles que nous soutenons avec les papes du XIXe siècle et les enseignements constants de l’Eglise. Et je pense que tant que ces blessures n’auront pas été soignées avec le remède adéquat, qui serait de parler ouvertement de ces points qui ne s’accordent pas, il n’y aura aucune solution réelle à la crise dans l’Eglise.

    La suite ici , reproduite par la revue « Item » :

    Un entretien de l’abbé Schmidberger sur les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome

  • Brésil: Les catholiques sont désormais moins des deux tiers de la population

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    De Jean-Claude Gerez, correspondant en Amérique latine pour l’Apic (extraits) :

    Brasilia, 28 septembre 2012 (Apic) Les catholiques au Brésil sont désormais moins des deux tiers de la population, même s’ils demeurent néanmoins largement majoritaires dans le pays, avec plus de 123 millions de fidèles. Les évangéliques sont par contre en forte croissance. Les évêques brésiliens formant le Conseil épiscopal pastoral (CONSEP) se sont réunis le 25 septembre au siège de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) pour réfléchir aux moyens pour en finir avec l’hémorragie de leurs fidèles.

    Les évêques ont analysé la cartographie des religions du pays, présentée dans le cadre du recensement 2010 effectué par l’Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE). La réflexion a notamment porté sur les initiatives pastorales qui doivent être prises ou renforcées pour faire face à la baisse confirmée du nombre de fidèles.

       Selon l’IBGE, les résultats du recensement démographique 2010 ont démontré la montée de la diversité des groupes religieux au Brésil. Le nombre de catholiques a continué à baisser, passant de 70,2% à 64,6% de la population entre 2000 et 2010. Ces données confirment ainsi une tendance observée ces deux dernières décennies. Les catholiques demeurent néanmoins largement majoritaires dans le pays, avec plus de 123 millions de fidèles. Parallèlement, la croissance de la population évangélique s’est consolidée, passant de 15,4% de la population en 2000 à 22,2% en 2010. L’étude révèle également que le nombre de "sans religion" représente aujourd’hui 8% de la population.

    Dépasser le clivage entre catholiques et évangéliques

    Le Père Thierry de Linard de Guertechin, président de l’Institut brésilien de développement, (IBRADES), un organisme lié à la CNBB, a présenté un résumé de la situation mise en lumière par cette nouvelle cartographie religieuse. Selon lui, il faut dépasser l’observation du clivage existant entre catholiques et évangéliques. "Il y a en effet de nouvelles communautés chrétiennes qui ont connu un essor important, a-t-il souligné. Sans oublier le nombre croissant de personnes déclarant être sans religion" (…).

    "Si nous ne prenons pas en compte la profondeur de la réalité sociale, nous courons le risque de faire de bonnes analyses sans pour autant que cela ait une incidence sur notre travail pastoral", a enfin mis en garde Mgr Sergio da Rocha, archevêque de Brasilia, la capitale, et président de la Commission épiscopale pastorale pour la doctrine et la foi. "Former de vrais chrétiens, c’est cela le grand objectif de l’évangélisation et cela se concrétisera, sans nul doute, dans les statistiques." En espérant freiner l’hémorragie, car il y a urgence: en dix ans, l’Eglise catholique brésilienne a perdu plus de 15 millions de fidèles.

    Les évangéliques constituent le segment religieux qui a le plus augmenté au Brésil, passant de 26,2 à 42,3 millions de personnes, d’après l’IBGE. Parallèlement, le nombre de catholiques n’a cessé de chuter, en particulier dans les grandes villes et dans les régions les plus pauvres, au bénéfice des évangéliques. Autre point notable dans cette cartographie religieuse du Brésil, la montée des spirites (adeptes du spiritisme). S’ils ne représentent que 3,8 millions de personnes, soit 2% (sur une population totale de 195 millions), leur essor est notable puisqu’ils n’étaient que 2,3 millions en 2000 (1,3%). Enfin, si le nombre de personnes se déclarant adeptes de l’umbanda et du candomblé (religion afro-brésiliennes) se sont maintenus à un taux de 0,3% de la population, le nombre de "sans religion", lui, est passé, en 10 ans, de 12,5 à 15 millions de personnes. (apic/jcg/be)

    Ici : La Conférence épiscopale réfléchit aux moyens pour en finir avec l’hémorragie de ses fidèles   

    Dépasser les clivages ? Ben voyons. Après l’engouement pour la théologie de la libération, le catholicisme post-conciliaire sud-américain s’est lancé dans la pastorale « pentecôtiste » Il en récolte les fruits : pourquoi en effet acheter la copie alors qu’on peut disposer de l’original ?  Et si l’on commençait par être soi-même. A cet égard, le catholicisme africain pourrait donner de bonnes leçons aux « maîtres à penser » (souvent européens) de l’Eglise d’Amérique latine.  Un dossier pour le synode sur la « nouvelle » évangélisation. Espérons-le.

  • Un « buzz » qui fait « pschiit »

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    Lu sur le blog du quotidien gratuit d’information générale « 20 minutes » :

    Un fragment de papyrus évoquant la «femme de Jésus», découvert par une universitaire américaine, est un faux, a déclaré vendredi le Vatican. L'Osservatore Romano publie une longue analyse de ce morceau de papyrus en copte ancien menée par un spécialiste, Alberto Camplani, de l'Université de La Sapienza à Rome. «Des raisons solides conduisent à conclure que le papyrus est en fait une contrefaçon maladroite», écrit dans un éditorial Gian Maria Vian, le rédacteur en chef du journal du Vatican. «De toute façon, c'est un faux.»

    «Et Jésus leur a dit, ma femme...» dit la phrase découverte par Karen King, professeur à la Harvard Divinity School à Cambridge, dans le Massachusetts, sur ce fragment d'évangile du IVe siècle. Pour Francis Watson, professeur à l'Université de Durham interrogé par Reuters, "il est vraiment peu probable que ce papyrus soit authentique". Selon lui, le texte est un simple agencement de phrases tirées d'un texte ancien copte très connu. Le professeur Watson pense que le texte a été écrit au siècle dernier, ou même il y a seulement quelques années, sur un morceau de papyrus ancien par un faussaire désireux de se faire de l'argent sur le marché des antiquités.

    Selon Karen King [ndb : une « spécialiste » américaine du rôle de la femme dans l’Eglise primitive], c'est vers 200 après J-C que l'on a commencé à affirmer, notamment le théologien Clément d'Alexandrie, que Jésus n'était pas marié. «Ce fragment suggère que d'autres chrétiens de la période affirmaient qu'il était marié», a déclaré la chercheuse. L'analyse du document sera publiée dans la revue théologique d'Harvard en janvier 2013. Selon Christian Askeland, un autre spécialiste des antiquités chrétiennes, les deux tiers des experts sont très sceptiques sur l'authenticité de ce papyrus, tandis que les autres sont bien persuadés que c'est un faux.

    «Je n'ai rencontré personne qui soutienne son authenticité», écrit-il sur internet en pleine session du Xe congrès des études coptes, où Karen King a rendu public son document. L'authenticité du papyrus a cependant quelques avocats, comme Anne Marie Luijendijk, professeur associée de religion à l'Université de Princeton.

    Avec Reuters

    Ici : Le papyrus évoquant «la femme de Jésus» est un faux

    Quand bien même le papyrus serait authentique, quel crédit peut-on accorder aux apocryphes qui ont pullulé à partir du IIe siècle, en rivalisant de fantaisies les plus saugrenues ?…

  • Un colloque sur Pie XII aux Facultés de Namur les 24 et 25 octobre prochains

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                    FE_DA_081114_pius_vertical.jpg                          Lu sur le Blog consacré à Pie XII: un colloque sur ce pape éminent se tiendra les 24 et 25 octobre prochains à Namur. Il débutera par une soirée (à partir de 18h) avec la projection du film "Amen" (longuement étudié sur ce blog) et d'un documentaire réalisé par la télévision allemande ZDF, suivis d'un débat.

    Une matinée sera ensuite consacrée à évaluer les images de la papauté dans l'histoire du XXe siècle, les modifications de ces représentions et les raisons de ces modifications. La question de fond que cette matinée voudrait aborder est surtout la suivante : quel rôle joue l'image que chaque époque se fait du Pape dans cette demande qui lui est adressée de s'exprimer ou de pas s'exprimer publiquement sur des questions qui touchent la communauté humaine ? Enfin, l'après-midi sera consacrée à explorer d'autres facettes de la personnalité de Pie XII, avec plusieurs interventions portant sur les rapports de Pie XII et la science, la liturgie, la philosophie.

    Le colloque veut proposer un approfondissement de la figure et de l'œuvre de Pie XII en croisant la question qui est controversée aujourd'hui, à savoir son supposé 'silence' face à la déportation et à l'extermination des juifs dans les camps de concentration nazis. Après avoir été fort actuelle dans les années 60, suite à la diffusion de la pièce de Hochhuth, Le Vicaire, en 1963, cette question revient dans l'actualité après la reprise de la pièce de Hochhuth par le metteur en scène Costa Gavras dans le film Amen, et ensuite à cause de la récente discussion autour de l'ouverture du procès de béatification.

    Ce colloque, tout en étant de niveau scientifique, sera ouvert au grand public et accessible aux étudiants. Trois axes y seront particulièrement développés :

    - Pie XII, l’image de la papauté au XXe siècle et ses répercussions sur la fonction papale

    - Pie XII et la controverse : le 'silence' du pape

    - Pie XII et la nouveauté (théologie, liturgie, science, philosophie)

    Informations pratiques:

    Dates: du 24 octobre 2012 à 18h au 25 octobre 2012 à 18h

    Lieu: Faculté de Philosophie et Lettres, FUNDP, rue Grafé, 1, 5000 Namur

    La journée du 25 octobre se déroulera à l’Aula Maior de la Faculté de Lettres (rue Grafé 1) de 9h30 à 17h30. Les projections du mercredi 24 auront lieu à l’auditoire Pedro Arrupe. Il est possible de participer au Colloque même pour une seule conférence ou pour la seule soirée du mercredi. La participation au Colloque est gratuite, mais toute personne souhaitant participer est priée de s’inscrire via le site web ou par mail à l’adresse de contact.

    Orateurs : Jean Dominique Durand, Axel Tixhon, Dominique Lambert, Jean-Pierre Delville, Muriel Naudin, André Haquin, Anne Roekens, Laura Rizzerio, Michel Hermans.

    Organisateurs : Départements de Philosophie et d’Histoire, Faculté de Philosophie et Lettres , FUNDP, Namur. En partenariat avec le FNRS.

    Contacts : www.pie12-et-ses-images.be - 081/724090laura.rizzerio@fundp.ac.be

    Source : Le blog consacré à Pie XII

    Pour en savoir plus : Pie XII et ses images

  • Saint Jacques de Compostelle : un chemin de conversion

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    Lu sur ZENIT.org

    A quarante-six ans, Marco Deambrogio est connu comme « l’homme qui traverse les déserts à moto ». Ses entreprises, toujours en solitaire, sont devenues légende. A cheval sur sa moto, il a fait le tour du monde en parcourant 57 mille kilomètres, a voyagé de Milan à Kaboul en temps de guerre, a traversé l’Océanie et les déserts australiens et est allé jusqu’à Pékin par l’antique « route de la soie ».

    Celui qui avait fait de la liberté absolue son style de vie était quasiment paralysé depuis deux ans par une mauvaise inflammation aux pieds. Il raconte l’histoire de sa guérison, qui est aussi celle d’une conversion.

    Zenit - Vous aviez donc un problème aux pieds ?

    Marco Deambrogio - Oui. Une fascite plantaire des deux côtés, une mauvaise inflammation des tendons de la plante des pieds. J’étais allée chez différents orthopédistes, et j’avais tout essayé : anti-inflammatoires, thérapie au laser, ondes de choc, semelles anatomiques, traitements ostéopathiques, massages plantaires… Sans aucun résultat et toujours ces douleurs extrêmement fortes.

    Et vous avez quand même décidé de partir ?

    C’était plus fort que moi. C’était le 13 juin de l’année dernière et je venais de recevoir le énième rapport médical qui m’imposait le repos le plus absolu. Ce matin-là, je me suis levé avec une idée fixe, un clou dans la tête. Je me disais : « Il faut que je fasse le Chemin de Saint Jacques ». Mais je ne savais pas très bien de quoi il s’agissait et je me suis donc documenté. J’ai découvert que c’était un pèlerinage ancien, sacré pour le christianisme, et qu’il avait même été parcouru au Moyen-Âge par saint François et Charlemagne. Il traverse la France et l’Espagne et arrive jusqu’à Saint Jacques de Compostelle, où se trouve la tombe de saint Jacques, un des douze apôtres. Un parcours très long, difficile, de plus de huit cents kilomètres à pied. Aujourd’hui, de plus en plus de pèlerins se lancent sur ce chemin, à tel point que le sanctuaire de Saint Jacques est en train de devenir une des grandes destinations religieuses.

    Et vous vouliez faire la même chose dans votre état ?

    Oui. J’étais fou mais je sentais une force irrésistible qui me poussait à me mettre en marche. Je précise qu’il n’y avait aucune dévotion dans ma démarche. Cela faisait au moins trente ans que je n’étais pas entré dans une église et ma vie avait toujours été assez éloignée de la foi. Malgré cela, je sentais que le « Chemin » m’appelait.

    Ce jour-là, j’ai chargé ma voiture et je suis parti en direction de la petite ville de Saint-Jean Pied-de-Port, dans les Pyrénées, d’où part officiellement le Chemin de Saint Jacques. Le lendemain, j’ai mis un pied sur le chemin. J’avais sur les épaules un sac de vingt kilos, un fardeau si l’on sait que j’en pèse soixante. La première étape était de 25 kilomètres en montagne. Mais dès les premiers mètres, j’ai cru m’évanouir de douleur.

    Qu’est-ce que vous avez fait ?

    J’ai serré les dents. Je marchais lentement, je m’arrêtais tout le temps. J’avais des élancements terribles, j’avais peur que mes tendons ne se rompent. Je voyais les autres pèlerins avancer rapidement, je les voyais prier. Je me demandais pourquoi j’étais là mais la seule réponse que j’entendais en moi était que je devais avancer. J’ai mis douze heures à faire ces 25 kilomètres, jusqu’à Roncevaux, en Espagne. C’était une souffrance inouïe. A peine entré dans la ville,  je me suis aussitôt rendu dans la structure d’accueil pour les pèlerins. Je me suis jeté sur le lit : j’étais rompu de douleur des pieds à la tête. Quelqu’un m’a dit qu’il y avait ce soir-là au programme la bénédiction des pèlerins. C’est comme ça que, par curiosité, je me suis traîné jusqu’à l’église. Et là, il m’est arrivé quelque chose de merveilleux.

    Que s’est-il passé ?

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  • Projet Obama: les cliniques catholiques doivent intervenir dans les frais d’avortement et de contraception

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    Lu sur le site de “La Vie”

    C'est un échec assez important pour l'administration Obama: sa réforme-phare de l'assurance santé, le HHS Mandate, a provoqué dès son annonce l'an passé une levée de bouclier chez les responsables catholiques et évangéliques: le projet prévoit en effet, on s'en souvient, de contraindre tous les employeurs du territoire américain à prendre une couverture sociale pour leurs employés incluant le remboursement des frais d'avortement et de contraception.

     Sans succès, les évêques ont demandé au gouvernement une exemption pour les employeurs catholiques individuels mais aussi pour les structures comme les écoles et universités catholiques, ainsi que pour les établissements de santé confessionnels. Refus du président, qui a entrepris assez vite une opération-séduction auprès de la Catholic Health Association, qui regroupe les principaux hôpitaux catholiques.Celle-ci s'était déclarée favorable à une négociation, qui a été entreprise et menée ces derniers mois dans une grande discrétion.

     Mais voilà: la Catholic Health Association a fait savoir hier qu'elle ne souhaitait plus négocier avec l'administration Obama et qu'elle se retirait du jeu. C'est un coup important qui est porté là à la réforme, et une remise en ordre de bataille qui s'opère côté catholique, à quelques mois d'élections présidentielles à l'issue incertaine. Le revoilà pris en tenaille entre les tenants de la liberté religieuse qui ne comprennent pas de quel droit le gouvernement les forcerait à souscrire une assurance qui finance ce qu'ils considèrent comme un péché, et les défenseurs des droits des femmes qui souhaitent que toutes les femmes puissent avoir accès à la contraception et à l'avortement quelles que soient les opinions de leur employeur.

    Une chose est certaine: les évêques dans leur majorité ne souhaitent guère que Obama retrouve un second mandat. L'un d'entre eux a même fait sensation hier: Mgr Thomas John Paprocki a déclaré dans une vidéo postée sur le site de son diocèse de Sprinfield, Illinois qu'il "y a beaucoup de points positifs et bénéfiques dans le programme du Parti démocrate, mais [qu'il en] signale [certains] qui approuvent explicitement des maux intrinsèques. Mon travail n'est pas de vous dire pour qui vous devez voter. Mais j'ai le devoir de m'exprimer sur les questions morales. Je renoncerais à cette obligation si je me taisais, de peur de paraître 'politique'. [...] J'ai lu le programme du Parti républicain et il n'y a rien dedans qui soutient ou promeut un mal intrinsèque ou un péché grave".

    Mais les évêques ne semblent guère suivis par la base: selon les derniers sondages, le président sortant aurait même gagné 15 points d'avance dans l'électorat catholique ces derniers mois, malgré le choix par son rival Mitt Romney d'un colistier catholique pratiquant.

    Ici :Les cathos resserrent les rangs: coup dur pour Obama

    La question reste de savoir si Romney est une alternative présidentielle crédible.

  • Caroline Pigozzi, interviewe le Cardinal Barbarin pour « Paris-Match »

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    La « spécialiste » religieuse des magazines à grand tirage fait un petit tour de l’actualité française avec l’archevêque de Lyon (extraits) :

    Paris Match. Eminence, revenons sur la polémique au sujet du mariage homosexuel qui a déchaîné les passions…

    Cardinal Barbarin. J’ai expliqué la rupture de société que représenterait le mariage de deux personnes du même sexe. En mesurons-nous bien les conséquences ? Je ne sais pas si j’ai choisi de bons exemples, l’autre jour, car certains mots ont blessé et ont créé un tel “buzz” que ce que je voulais dire n’a pas été entendu. Pourtant, on peut poser la question de savoir comment on répondra aux demandes qui viendront ou qui apparaissent déjà : “Pourquoi toujours deux ? Nous, nous voulons nous marier à trois, à quatre.” Comment vont répondre ceux qui ont promis “le mariage pour tous” ! Lorsque des repères majeurs de la société disparaissent, on ne sait plus comment se situer. Mais revenons à la question telle qu’elle se pose aujourd’hui, c’est là le fond du problème. On nous dit que cette loi est indispensable au nom de l’égalité. Mais a-t-on bien compris qu’elle va créer de nouvelles inégalités ? Qu’est-ce qu’on répondra à un enfant qui dira : “Pourquoi, moi, j’ai deux papas et pas de maman ?” Et quand sur le livret de famille, on verra écrit “Parent 1, Parent 2”, beaucoup diront : “Attendez, moi, je ne suis pas le parent 1, je suis la maman !” Ce n’est pas l’enseignement de la morale chrétienne ; il en va de l’équilibre de nos vies et de nos familles. Ce projet suscite d’ailleurs de grandes oppositions chez les juifs (je pense notamment à la déclaration de M. Joël Mergui, président du Consistoire) et chez les musulmans (à celle de M. Tarek Oubrou, imam de Bordeaux) et aussi chez certaines personnes homosexuelles qui m’ont envoyé des messages très touchants, ces jours derniers. Nous, responsables chrétiens, juifs et musulmans de Lyon, avions signé en 2007 une déclaration rappelant cette vérité simple et fondamentale pour toutes les cultures et les civilisations : le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. Si on modifie ce pivot, ce sera la source de profonds déséquilibres. Le “mariage pour tous” aura de lourdes conséquences : il ne s’agit pas là seulement d’un vote pour satisfaire le désir de quelques-uns, mais d’une redéfinition majeure de notre vie en société… Un Parlement qui change ce fondement doit mesurer ce qu’il fait et savoir que c’est tout un peuple qui aura à en assumer les conséquences.

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