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  • Les manuels scolaires sont dangereusement sexistes

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    Vous ne vous en étiez pas aperçu? Vous dormiez ? Fort heureusement, la police du culturellement correct veille et débusque la propagande sexiste omniprésente dans les manuels scolaires. Jugez-en plutôt :

    "Maxime est fier de son nouveau vélo, Elise a reçu une poupée et un landau. Sophie aide sa maman à faire la vaisselle, tandis qu’Arthur aide son papa à réparer la voiture. Julie est attentive en classe et a reçu un 10/10. Philippe n’écoute pas la leçon, il sera puni. La maman de Théo est institutrice, le papa de Théo est docteur".

    Verdict : "autant de clichés sexistes, de représentations stéréotypées qui existeraient toujours bel et bien dans les manuels scolaires des écoliers, rythmant ainsi leurs apprentissages d’images non égalitaires." Tel est "l’avis de la direction de l’Egalité des chances du ministère de la Communauté française qui vient de publier une brochure de plus de cent pages intitulée : "Sexes et Manuels". Un ouvrage qui entend promouvoir une représentation égalitaire des femmes et des hommes, des filles et des garçons dans les manuels scolaires."

    "L’objectif de la démarche ? Faire connaître aux inspectrices et inspecteurs, aux enseignantes et enseignants, aux formatrices et formateurs de futurs enseignants et aux acteurs de la chaîne du manuel scolaire les résultats des recherches récentes en la matière, et surtout, leur transmettre des clés de lecture pour détecter les représentations stéréotypées afin de promouvoir l’égalité des sexes dans les supports pédagogiques." 

    Il s'agit bel et bien d'une nouvelle offensive des partisans de la théorie du genre très présents dans les organes qui président aux orientations pédagogiques. Il s'agit notamment de pourfendre tout ce qui pourrait asseoir la différence sexuelle dans l'éducation :

    "Parmi ces valeurs (qui agissent sur les représentations mentales de l'apprenant), le genre, les relations femmes/hommes, filles/garçons, les rôles qu’on leur attribue sont fondateurs de la construction de l’identité de l’élève. "On a tendance à naturaliser la différence des sexes, et a se référer au savoir dit ‘de sens commun’ c’est-à-dire aux choses apprises socialement parce que liées à la conduite des pairs", expliquent-elles. Ces valeurs participent à la construction de l’image de soi, des comportements et préoccupations, des modes relationnels et des projets d’avenir personnels et professionnels."

    Ainsi faut-il encore dénoncer "les attributs scolaires - jupe rose et cheveux longs pour les filles, pantalon bleu et cheveux courts pour les garçons - ostentatoirement plus donnés aux garçons qu’aux filles. "Par exemple, c’est le garçon qui tient le stylo, la fille n’a rien dans les mains." 

    Mais, heureusement, la nouvelle police des esprits veille "à constituer un éventail de recommandations sur des clichés à éviter et met l’accent sur des démarches à encourager, que ce soit lors de la conception d’un ouvrage (illustrateurs, éditeurs), lors de son agrément (inspecteurs) ou encore lors de son utilisation (professeurs)."

    L'article est ici : Un guide pour détecter le sexisme dans les manuels scolaires

  • La métaphore du désert

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    Sur son blog "paposcopie", Jean Mercier revient sur l'image du désert évoquée par le pape :

    Benoît XVI propose une image pour faire comprendre les enjeux de la foi aujourd'hui, entre l'épreuve de la sécularisation et la marche du peuple de Dieu dans le dépouillement et la confiance radicale.

    Nous sommes le jeudi 11 octobre 2012, cinquante ans exactement après l’ouverture du Concile Vatican II. En compagnie des Pères synodaux venus des quatre coins de la planète pour plancher sur la nouvelle évangélisation, Benoît XVI, dans son homélie inaugurale de l'Année de la Foi, utilise l’image du désert pour parler du monde de ce temps. Pas celui de 1962, où le christianisme - ou tout du moins ses valeurs, en particulier dans le domaine éthique - formait encore la toile de fond des références communes. Celui de 2012, l’époque où le christianisme constate son “exculturation” pour reprendre les mots de Danielle Hervieu-Léger, du moins en son berceau moyen-oriental et occidental.

    L’image du désert est puissante. L’intime de la Bible qu’est Ratzinger sait bien ce qu’il fait en l’utilisant. Le désert est d’abord ce lieu des 40 ans passés par les fils d’Israël entre l’Egypte - la terre d’accueil devenue celle de la servitude - et la Terre Promise. L’histoire d’une épreuve majeure où s’est manifestée la fidélité de Dieu.

    Voilà ce que dit le pape :  “Les dernières décennies ont connu une « désertification » spirituelle. Ce que pouvait signifier une vie, un monde sans Dieu, au temps du Concile, on pouvait déjà le percevoir à travers certaines pages tragiques de l’histoire, mais aujourd’hui nous le voyons malheureusement tous les jours autour de nous. C’est le vide qui s’est propagé”

    Le vide ? Certains objecteront ici un jugement trop négatif du pape sur l’univers qui nous entoure. Le monde occidental n’a-t-il jamais été aussi bruissant de mille initiatives humaines ? Mais la frénésie créatrice ou le bruit médiatique ne tiennent pas forcément lieu de terre nourricière ou de source rafraîchissante, estime Benoît XVI. 

  • Europe : le pape dit ses raisons d'espérer

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    Du Vatican Information Service (VIS) (mardi 16 octobre 2012) : CHRISTIANISME ET EUROPE

    Cité du Vatican, 16 octobre 2012 (VIS). Hier, après la session de l'après-midi, a été projeté devant les pères synodaux le film intitulé Bells of Europe (les cloches de l'Europe), traitant du lien entre l'Europe et le christianisme, la culture européenne et l'avenir du continent. Il propose des extraits d'interview des leaders chrétiens que sont notamment Benoît XVI, la Patriarche oecuménique de Constantinople, le Patriarche orthodoxe russe, l'Archevêque anglican de Canterbury, l'ancien Président de la Fédération évangélique d'Allemagne. Le fil conducteur du film est donné par le son des cloches de différentes régions et la fusion d'une cloche dans la fonderie historique d'Agnone (Italie). La bande-son reprend des oeuvres du célèbre compositeur estonien Arvo Pärt. Arvo Pärt, inspirées par le tintement des cloches. Le film a été réalisé par le Centre de Télévision du Vatican sur une idée du P.Germano Marani, avec le soutien de plusieurs autres institutions dont la Fondation Grégorienne. Rai Cinema détient les droits d'émission télévisuels et vidéos. Voici le passage proposant l'interview du Saint-Père:

     
    Sainteté, vous proposez dans vos encycliques une anthropologie forte, celle d'un homme habité par l'amour de Dieu, d'un homme dont l'expérience est élargie par la foi, d'un homme socialement engagé grâce à la charité reçue et donnée. Dans une dimension humaine où le message de l'Evangile offre tous les éléments de la dignité de la personne humaine...,vous avez dit à plusieurs reprises que la redécouverte des valeurs évangéliques, des racines profondes de l'Europe est une source de grande espérance pour le continent, et pas seulement. Pouvez-vous expliquer les raisons de votre espoir?
     
    "La première raison de mon espoir est que le désir de Dieu, la recherche de Dieu, est profondément inscrite dans toute âme humaine et ne saurait disparaître. Bien sûr, pendant un certain temps, vous pouvez oublier Dieu, le mettre de côté, faire autre chose, mais Dieu ne disparaît jamais. Il est tout aussi vrai, comme l'a dit saint Augustin, que les hommes sont inquiets tant qu'ils ne trouvent pas Dieu. Cette préoccupation existe encore aujourd'hui. C'est l'espoir de voir l'homme se mettre en chemin vers Dieu. Ma deuxième raison d'espérer est que l'Evangile de Jésus-Christ, la foi dans le Christ, est tout simplement vrai. La vérité ne vieillit pas. Si vous pouvez oublier pendant un certain temps, si vous pouvez vous intéresser à d'autres choses, mais la vérité ne disparaît pas. Les idéologies ont compté un temps. Elles semblaient fortes, irrésistibles. Or, elles se sont épuisées à bout de consommation parce qu'elles n'étaient pas une vérité profonde. Elles ne contenaient que des parcelles de vérité, qui se sont épuisées. A l'inverse, l'Evangile est vrai, et par conséquent il ne s'use jamais. A chaque période de l'histoire il apparaît avec de nouvelles dimensions, dans toute sa nouveauté, répondant aux attentes du cœur et de la raison humaine, qui peut marcher vers cette vérité et s'y reconnaître. C'est pourquoi je suis convaincu qu'il y a un nouveau printemps du christianisme. Une troisième raison, empirique, est que nous voyons cette préoccupation oeuvrer dans la jeunesse. Les jeunes, qui ont vu tant de choses, de propositions idéologiques et matérialistes, sont saisis par le vide de tout cela, leur échec. L'homme est créé pour l'infini. Le fini est trop petit. On voit parmi les jeunes cette anxiété qui les interpelle et les pousse à entreprendre un parcours à la redécouverte de la beauté du christianisme, d'un christianisme exigeant, radical et profond. Il me semble donc que l'anthropologie en tant que telle démontre qu'il y aura toujours de nouveaux éveils au christianisme. Les faits le confirment, le fondement solide est le christianisme. Il est vrai, et la vérité a toujours un avenir".

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  • L'Asie du Sud où les chrétiens sont persécutés et discriminés

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    ASIE - Selon un militant catholique, l'Asie du Sud est terre de persécution pour les chrétiens »

    Rome (Agence Fides) - « L'Asie du sud est une zone de fortes persécutions pour les chrétiens, qui sont soumis à la violence des radicaux islamiques hindous ou même bouddhistes » : c'est ce qu'affirme dans un entretien accordé à Fides John Dayal, laïc catholique indien, militant des droits humains et collaborateur de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale d'Inde. Intervenu à Rome dans le cadre de la présentation du Rapport sur la Liberté religieuse dans le monde de la Fondation pontificale Aide à l'Eglise en Détresse, Dayal livre à Fides une analyse sombre : « J'ai beaucoup voyagé et j'ai étudié les pays d'Asie du Sud tels que l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka et les Maldives. Dans chacun de ces pays, les chrétiens font l'objet de pressions : ils manquent de la pleine liberté de foi ou souffrent de discriminations et de persécutions. Au Pakistan, en Afghanistan, au Bangladesh et aux Maldives, le danger est l'islamisme militant. Mais en Inde et au Népal, l'hindouisme radical ne l'est pas moins et prend des connotations poussées d'intolérance religieuse et de nettoyage ethnique et religieux. Au Bhoutan, le bouddhisme d'Etat n'admet pas d'autres communautés de foi et au Sri Lanka, des franges de bouddhistes radicaux pénalisent les chrétiens, notamment sur base ethnique ».

    Selon Dayal, « l'extrémisme hindou en Inde ne doit pas être sous-évalué au niveau international, notamment parce que l'Inde est une puissance nucléaire ». « Violences, diffusion de la haine, crimes contre les minorités religieuses - poursuit-il - sont en hausse et frappent les communautés chrétiennes : la moyenne est de trois délits enregistrés par jour contre les chrétiens, surtout dans les Etats tels que l'Orissa, le Karnataka, le Rajasthan, le Gujarat, le Madhya Pradesh et le Chhattisgarh. Selon des données officielles, plus de 6.000 cas de violence antichrétienne ont été recensés au cours des dix premières années du XXI° siècle. Actuellement, on compte des milliers d'évacués chrétiens et de femmes victimes de la traite après les massacres de Kandhamal, en Orissa, en 2007 et 2008 ».

    Les organisations auxquelles Dayal appartient, la All India Catholic Union et le All India Christian Council, demandent aux gouvernements des différents Etats indiens et au gouvernement fédéral de l'Inde de « sauvegarder les garanties constitutionnelles en ce qui concerne la liberté de foi, en combattant les discriminations de caste ou de religion » et en éliminant surtout « les formes structurelles de persécution », c'est-à-dire les lois qui interdisent la conversion d'une foi à une autre. (PA) (Agence Fides 16/10/2012)

  • Quand la boussole s'affole

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    Sur tradinews.blogspot.be : 

    Une boussole, vraiment ?

    SOURCE - SPO - 13 octobre 2012

    Les anniversaires donnent toujours lieu à un débordement d’hyperboles et le cinquantenaire de l’ouverture du concile Vatican II n’y manque pas. Reprenant les paroles même de son prédécesseur, le pape Benoît XVI vient de rappeler que « Vatican II est une boussole pour notre temps ».

    Il n’est pas de mon propos ni de mon dessein d’entrer dans des discussions théologiques qui dépassent ma compétence. En revanche, il me tient à cœur d’essayer de comprendre les évolutions de l’Église et certaines affirmations des autorités compétentes. Or, je l’avoue franchement, cette image de la boussole, utilisée par deux papes, ne me semble pas pertinente. 

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  • Avortement : quand un hôpital catholique et un archevêché cultivent l'ambiguïté

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L'hôpital catholique Saint-Paul de Barcelone ne fera plus d'avortements… quoique

    Après avoir longtemps fait la sourde oreille face aux protestations des pro-vie demandant qu'il n'y eût plus d'avortements à l'hôpital Sant-Pau de Barcelone, où l'archevêché catholique de cette ville est partie prenante, ledit établissement vient indirectement d'avouer qu'on pouvait naguère y obtenir « l'ivg » à la demande en décidant officiellement de renvoyer sur d'autres hôpitaux, sans engagement confessionnel, toutes les femmes demandant un avortement dans le cadre de la loi qui en fait un droit jusqu'à douze semaines de gestation.
    C'est une décision de la Fondation dirigeant l'hôpital qui, selon EuropaPress, a institué un nouveau protocole avec l'accord de l'archevêché qui en est membre : il s'agit d'interdire les « avortements volontaires » ; protocole qui aurait été adopté l'an dernier.
    Bravo ? Enfin ? Les choses ne sont pas si simples. Outre que le protocole ne semble pas prévoir d'intervenir auprès des femmes pour les aider à faire le choix de la vie pour leur enfant, outre qu'il participe à la procuration de l'avortement en les renvoyant vers un établissement où elles l'obtiendront à coup sûr, il est prévu de faire malgré tout à Sant-Pau des « interruptions médicales de grossesse » dans les situations dites « extrêmes ». Toujours selon EuropaPress, cette décision a reçu le blanc-seing de l'Eglise.
     
  • L’Eglise bloque-t-elle la conversion des musulmans au christianisme ?

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    imagesCAV757SE.jpgDialoguer : mieux que se convertir ? Bonne question pour le Synode sur la « nouvelle » évangélisation. Livrons donc aux pères synodaux cette interpellation de Magdi Cristiano Allam, ce musulman converti d'origine égyptienne que Benoît XVI avait baptisé publiquement à Saint-Pierre de Rome lors de la veillée pascale 2008. C’est le « salon beige » qui en reproduit le texte :

    De Magdi Cristiano Allam (source de la traduction) :

    "Je demande au Pape qui a eu le courage de me donner le baptême, surmontant à la fois la peur de la vengeance islamique et la résistance interne de l’Église, d’accueillir une délégation de musulmans convertis au christianisme en Europe et dans le monde. L’idée, que j’ai immédiatement reçue avec enthousiasme, est de Mohammed Christophe Bilek, franco-algérien qui a fondé l’association Notre-Dame de Kabylie. Grâce à son site web elle favorise la mission de conversion des musulmans au christianisme par un dialogue fondé sur la certitude de notre foi et sur l’exhortation de Jésus à laquelle on doit se conformer : “Allez dans le monde entier et prêchez l’Évangile à toute créature” (Marc 16, 15-18).

    Comme le phénomène [des conversions] est entouré de secret il est donc difficile de préciser avec certitude leur nombre, mais à partir de diverses sources on peut dire que de nombreux musulmans embrassent la foi au Christ. En 2006, le cheikh Ahmad al-Qataani, interviewé par Al-Jazira, a donné les chiffres suivant : Chaque heure, 667 musulmans se convertissent au christianisme. Chaque jour, 16 000 musulmans se convertissent au christianisme. Chaque année, 6 millions de musulmans se convertissent au christianisme. S’exprimant hier à Paris, Bilek a dit que même en Arabie Saoudite, berceau de l’Islam et le gardien des deux principaux lieux de culte islamiques, il y aurait 120 000 musulmans convertis au christianisme. Les données de 2008 indiquent que les musulmans convertis étaient de 5 millions au Soudan, 250 000 en Malaisie, plus de 50 000 en Égypte, de 25 à 40 000 au Maroc, 50 000 en Iran, en Iraq 5 000, 10 000 en Inde, 10 000 en Afghanistan, 15 000 au Kazakhstan, 30 000 en Ouzbékistan.

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  • La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas

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    Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

    La Flandre que nous aimons,

    c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

    c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

    c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

    c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

    c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

    Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

    c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

    c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

    c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

    c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

    c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.

  • Quand le "Tradiland" s'émiette

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    L'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur Métablog, analyse les divisions qui affectent la galaxie "tradi"

    Diviseurs et divisions : la fatalité

    L'Institut du Bon Pasteur se déchire publiquement depuis trois mois et demi. La Fraternité Saint Pie X a pris le même chemin, avec l'éviction programmée (non encore actée à ce jour) de Mgr Williamson et la fondation par l'abbé Chazal d'une "Fraternité Saint-Pie X" (bis) aux Etats unis. Mauvais temps sur le Tradiland. 

    On peut évidemment se dire : ils sont fous ces tradis, mais quelle mouche les a piqués ? On peut aussi penser, comme moi, que les tradis ne sont pas pires que les autres et essayer d'expliquer le "syndrome Caïus Detritus" (pour ceux qui connaissent leurs classiques) qui a saisi le milieu. 

    "Existe-t-il une communion sans transcendance ? " se demandait Malraux dans la préface qu'il a donnée à L'enfant du rire de Pierre Bockel. Il laissait la question pendante, comme pour répondre par la négative : non il n'existe pas de communion sans transcendance. Personnellement je répondrait par l'affirmative avec René Girard : lorsqu'il n'y a pas de transcendance positive et enthousiasmante qui puisse cimenter une unité, on peut avoir une unité négative, celle dans laquelle on découvre que si différents que l'on soit les uns des autres, on est tous contre. Contre quoi ? Peu importe. Il faut seulement que cette commune opposition relève d'une forme d'évidence. Ainsi à la FSSPX, on était tous contre le Concile. Et puis Benoît XVI nous explique que le Concile, c'est plus compliqué que cela, qu'il y a la lettre (positive) et l'esprit (négatif), que pour tout le reste c'est l'inverse, la lettre tue mais l'esprit vivifie, mais pour le Concile, il importe d'être conciliaire à la lettre et de vomir l'esprit (un faux esprit) du Concile. Bref ça devient très compliqué. Il y en a qui sont tout à fait d'accord avec lui, d'autre partiellement, d'autres encore pas du tout. Et voilà l'unité perdue. 

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  • Quand l'expansion islamique s'invite au synode...

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    Le spectacle de nos rues où la présence musulmane se fait de plus en plus manifeste interpelle. La fécondité évidente des couples immigrés venant de pays islamiques contraste avec la raréfaction des naissances dans la société européenne "de souche". Certains y voient un processus d'invasion qui devrait nous submerger à très court terme. Du coup, les messages d'alerte se multiplient avec des outrances que l'on peut difficilement accepter. On n'imaginait pas qu'un cardinal prendrait l'initiative de présenter aux pères du synode une video sensationnaliste à ce sujet. Cela a peut-être le mérite de déclencher une prise de conscience salutaire et la volonté de prendre la mesure de ce phénomène, en toute sérénité et toute objectivité. Zenit.org rend compte de cette projection et des réactions qu'elle a suscitées :

    LE DIALOGUE AVEC L'ISLAM, SELON LE SYNODE

    Une vidéo peu crédible qui a le mérite de faire réagir

    Anita Bourdin

    ROME, lundi 15 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le synode appelle à la conversion des chrétiens pour qu’ils soient « cohérents » avec l’Evangile qu’ils annoncent, et se refuse à entrer dans une dynamique de « peur » face à l’islam.

    En effet, une vidéo anonyme, en anglais, de 7 mn 32, en libre accès sur YouTube, sur la « démographie musulmane » (« Muslim demographics ») en Europe de l’Ouest (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Hollande, Espagne et Italie), au Canada et aux Etats-Unis, a été visionnée par les participants du synode sur la Nouvelle évangélisation, samedi dernier, 13 octobre, en marge du programme officiel du synode, pendant l’heure d’échanges « libres », à l’initiative du cardinal Peter Kodwo Turkson, Ghanéen, président du Conseil pontifical « Justice et Paix ». 

    Partant du principe qu’en-dessous d’un certain seuil de fécondité (2,11 enfants par femme), une civilisation disparaît, la vidéo annonce à échéance de 15, 25 ou 50 ans, l’islamisation de l’Europe (dont les contours ne sont pas délimités : on ne sait si l’on parle de l’Union européenne ou de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural…) et de l’Amérique du Nord.

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  • Elections communales: particratie à la belge

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    Voici la dernière recette du « meltingpot » à la sauce bruxelloise (selon belga) :  

    « Il n'y a pas de négociations en cours pour constituer un accord de majorité Olivier à Molenbeek-Saint-Jean, a-t-on appris lundi à bonne source. Les différents partis étudient pour le moment les diverses possibilités d'alliance.

    Dimanche soir, la liste du bourgmestre Philippe Moureaux (PS), le cdH-CD&V (chrétiens-humanistes, ndb) et Ecolo-Groen ont pourtant annoncé qu'ils allaient commencer dès lundi des pourparlers en vue de constituer une majorité dans la commune bruxelloise.

    Lundi midi, les rumeurs ont toutefois commencé à courir, qui faisaient état de suspension de ces négociations. La façon dont le PS a sorti le cdH de la majorité à la Ville de Bruxelles, le maintien de Philippe Moureaux, bourgmestre depuis plus de 20 ans, et les exigences de celui-ci en termes de compétences semblent avoir provoqué des crispations dans les rangs des futurs partenaires. Le socialiste n'est pas considéré par certains comme susceptible d'apporter le changement réclamé dans cette commune sous les feux de l'actualité ces derniers mois.

    De plus, ces négociations seraient liées à une discussion de la majorité à Uccle, où le MR pourrait remplacer son partenaire PS par le cdH.

    Selon certaines sources fiables, il nous revient que des discussions sont donc en cours entre Ecolo, le cdH et le MR à Molenbeek. Si ces trois partis devaient parvenir à un accord, cela signifierait que Philippe Moureaux serait déchu de son poste de bourgmestre.

    A Molenbeek, la liste du bourgmestre est sortie en tête du scrutin avec 29,2% (seize sièges), devant le MR (27,3%, quinze sièges), le cdH (11,6%, six sièges) Ecolo-Groen (9%, quatre sièges). Le PTB, les FDF, la N-VA et islam recueillent chacun quelque 4% des voix et un siège.

    La liste Islam, qui se présentait dans trois communes de la région de Bruxelles-Capitale, avec à chaque fois seulement un candidat par liste, a décroché un siège de conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean et un autre à Anderlecht.

    Islam a ainsi obtenu 4,12% des voix à Molenbeek et 4,13% à Anderlecht. A Bruxelles-ville, cette liste n'a recueilli que 2,9% des votes, ce qui ne lui permet pas de décrocher un siège au conseil communal. »

    Voir ici:  Alliance MR/cdH/Ecolo contre Moureaux à Molenbeek? et lire aussi pour le fun :  Molenbeek: des sympathisants de Moureaux auraient influencé des électeurs en arabe . Feuilleton à suivre.

    Pendant cet amusant spectacle bruxellois, style quatrième république revu et corrigé par Toone, le leader de la Flandre nationaliste nous offre à Anvers une grande parade rétro au parfum des années trente. Mais en Wallonie, tout va bien. Là, c’est encore la Belgique profonde : on prend toujours les mêmes et on recommence. À peu de choses près.

    Et le bien commun dans tout cela ?

  • France : l'Académie nationale de médecine se prononce sur l'euthanasie

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    Fin de vie : l’Académie nationale de médecine se prononce (genethique.org)

    Dans un entretien au quotidien La Croix, le Pr Denys Pellerin, président honoraire de l’Académie nationale de médecine expose la position que soutiendra l’Académie lorsqu’elle sera auditionnée par la mission Sicard sur la fin de vie.

    En premier lieu, interviewé sur la position exacte de l’Académie nationale de médecine, le Pr Denys Pellerin explique qu’ "A l’heure actuelle, on parle de ‘fin de vie’, mais personne n’est dupe : la question posée à la mission Sicard est de savoir s’il faut ou non dépénaliser l’euthanasie en France. […] Autrement dit" ajoute-t-il, "demander à un médecin de donner la mort à une personne sous certaines conditions".       
    A cette question, le Pr Denys Pellerin précise que "la position de l’Académie est claire : elle est formellement opposée à toute évolution de la loi qui viserait à dépénaliser un tel geste. Nous considérons en effet qu’un médecin qui donne la mort n’est pas un médecin. Son rôle est de soigner et d’accompagnerLes conséquences d’une telle dépénalisation seraient très graves : tout d’abord, cela engendrerait une perte de confiance du patient dans le personnel soignant ; ensuite, l’assistance médicalisée pour mourir ouvrirait une dangereuse brèche, menaçant en premier lieu les personnes les plus vulnérables. Il est de notre devoir de dénoncer le risque d’une grave dérive pour notre société".

    En second lieu, à la question de savoir si la loi Léonetti de 2005 suffit à résoudre les situations de fin de vie difficiles qui perdurent aujourd’hui, le président honoraire de l’Académie nationale de médecine précise que la loi de 2005 "est une loi remarquable, qui a marqué un grand progrès dans la prise en charge de la fin de vie", ajoutant que "comme toute loi dans ce domaine, elle ne pouvait qu’instaurer un cadre" et "qu’il n’est pas possible de légiférer de façon précise car la fin de vie de chacun est nécessairement unique et singulière. Elle a donc maintenu un flou nécessaire qui a toutefois rendu son appropriation difficile. […] Ce qui explique qu’il reste des situations apparemment inextricables".

    Pour remédier à ces difficultés, le Pr Denys Pellerin explique qu’il faut distinguer quatre situations très différentes : "les deux premières ont trait à la fin de vie proprement dite, soit en raison d’une maladie devenue incurable […] soit du vieillissementDans ces situations, la loi actuelle est parfaitement suffisante, à la condition qu’elle soit appliquée et donc connueLe texte de 2005 dit : ‘pas d’obstination déraisonnable’ ".         
    Il ajoute : "Mais cela signifie aussi qu’il ne faut pas être dans un excès déraisonnable de prise en charge, même dans le cas où le patient ne dépend plus de thérapeutiques actives : est-il raisonnable, lorsqu’une personne est en phase terminale d’une maladie, qu’elle n’a plus aucune sensation de faim, de vouloir la nourrir artificiellement à tout prix ?". Dans ces situations, le Pr Denys Pellerin explique que "l’une des pistes de réflexion" que propose l’Académie est "d’introduire dans le code de déontologie médicale la notion ‘d’obstination de soins’ quand les soins devenus inutiles et disproportionnés sont imposés au patient".

    Les autres situations à prendre en compte sont liées "à l’arrêt de la vie, plutôt qu’à la fin de vie", englobant ici les accidents tels que les AVC, mais aussi la néonatalogie, "lorsqu’il s’avère qu’en dépit de tous les efforts médicaux, la personne – ou le grand prématuré – est victime de séquelles gravissimes et irréparables". Dans ces cas, le Pr Denys Pellerin précise que "L’Académie s’interroge sur le ‘triomphalisme médical’ et considère qu’une réflexion sur le sujet mérite d’être lancée", ajoutant que "là encore, la notion d’obstination de soins peut être évoquée".