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  • A propos des "trois religions du Livre"...

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    De "Jejomau" sur le Forum catholique

    ELLUL Jacques, Islam et judéo-christianisme, Paris, PUF, coll. Que sais-je ?, 2006, 109 p. 

    " Islam et judéo-christianisme est préfacé par Alain Besançon qui rappelle que Jacques Ellul n’a pu achever son ouvrage avant son décès en 1994 (p. 13). L’auteur établit un constat d’« incompatibilité théologique » entre l’islam et le judéo-christianisme (p. 11). De plus, il affirme qu’il n’y a pas de « continuité » entre la Bible et le Coran (p. 18), et récuse ainsi les expressions suivantes : « les trois religions abrahamiques », « les trois religions monothéistes »…, « les trois religions du Livre ». Écrit par Dominique Ellul, fille de l’auteur, l’avant-propos d’Islam et judéo-christianisme présente l’ouvrage. 

    Intitulé par l’auteur « Les trois piliers du conformisme », le texte central de l’ouvrage de Jacques Ellul est constitué de trois chapitres de « nature théologique » (p. 36). 

    Le premier, Nous sommes tous des fils d’Abraham, comprend une analyse de l’histoire d’Abraham et de ses descendants Ismaël et Isaac. L’auteur souhaite démontrer « l’opposition complète » entre Ismaël et Isaac, entre filiation arabe et filiation judéo-chrétienne… : il considère que c’est Isaac qui a reçu une « bénédiction éternelle », « une promesse universelle », en somme « l’Alliance entre Dieu et l’homme », tandis qu’Ismaël n’a reçu qu’une « bénédiction temporelle », « une promesse séculière » de Dieu (p. 55-56). Pour l’auteur, la formule "Nous sommes tous des fils d’Abraham" ne signifie rien (p. 58). 

    Dans le deuxième, intitulé "Le monothéisme", l’auteur réfute l’expression « les trois religions monothéistes » : d’abord, il énonce que, pour l’islam, le christianisme n’est pas un monothéisme à cause de la Trinité ; ensuite, il souligne la différence, « la rupture » entre le Dieu biblique et Allah. Une différence du fait de l’Incarnation : le Dieu biblique « sort de son ciel » pour « devenir homme », alors qu’il n’y a pas d’incarnation imaginable de Dieu en islam (p. 70). 

    Dans son troisième chapitre, Des religions du Livre, l’auteur développe une autre opposition entre islam et judéo-christianisme. Elle concerne l’origine de la Bible et du Coran : pour l’islam inspiré par Dieu, le Coran a été révélé à un seul homme, Muhammad, tandis que la Bible a été écrite par « des dizaines d’auteurs ». En outre, ces deux Livres sont opposés dans leur conception : la Bible serait un livre de « liberté » et d’ « amour » ; le Coran est un livre de « devoir » et de « contrainte » (p. 80-87). "

  • Nouvelle évangélisation : pour conclure, le Synode a chaussé les lunettes roses de Vatican II

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    (Divine ?) surprise pour le blog du journal « Le Monde » (extraits) :  

    A l’issue de trois semaines d’un synode consacré à la nouvelle évangélisation au cours desquelles 260 évêques ont livré, à Rome, un diagnostic souvent sombre de la situation de l’Eglise catholique à travers le monde, les prélats ont délivré, vendredi 26 octobre, un message appelant les catholiques à ne pas céder   « au pessimisme ».(…)

    Dans un texte faisant une grande part à « la force de l’esprit saint et à la conversion» pour mettre en œuvre la nouvelle évangélisation, ils estiment qu’il « n’y pas de pessimisme dans les esprits et dans les cœurs » des croyants. (…) Les évêques estiment parallèlement que le nouvel environnement mondial –les migrations, la sécularisation, les nouvelles formes de pauvreté- peuvent être des « occasions de diffusion de la foi », et l’opportunité pour l’Eglise de « repenser sa présence dans la société ». « Même dans les formes les plus âpres de l’athéisme et de l’agnosticime », les évêques veulent voir « non pas un vide mais une nostalgie, une attente qui espère une réponse adéquate ».

    Sans surprise, ils voient aussi dans la famille un lieu privilégié de la transmission de la foi. Y compris dans celles non conformes au modèle chrétien, s'adressant notamment aux divorcés-remariés (…).

    Alors que les relations avec l’islam ont alimenté de vifs débats durant le synode, le message des évêques reste sur cette question particulièrement lénifiant. « Le dialogue entre les religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants », écrivent-ils.

    Dans quelques mois, le pape publiera sur ces sujets une exhortation apostolique, sur la base de propositions plus concrètes émises par les évêques.

    Ici : Nouvelle évangélisation : un message final plus consensuel que les débats

     Aujourd’hui, une méthode, certes bien connue : celle du docteur Coué. Mais des propositions concrètes, demain, vraiment ?

  • Lettonie : une campagne créative rouvre le débat sur l'IVG

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    LETTONIE, 26 Octobre (C-FAM) Des sculptures représentant des bébés couchés par terre attirent les passants. Aux côtés de chaque enfant, un message rédigé en letton, anglais et russe raconte la véritable histoire de l’enfant avorté, et les raisons du « choix de sa mère ». 

    Les 27 bébés sont un symbole des IVG accomplies quotidiennement en Lettonie, un pays au taux d’avortement très élevé et au taux de natalité très faible.

    avortements-lettonie.jpgCette exposition créative dans ce petit pays balte est partie d’une plus large campagne pro vie visant à rouvrir le débat sur l’avortement. La campagne a été lancée en août, mais a culminé avec la conférence officielle du parlement letton le 16 octobre sur le thème « La protection du droit à la vie ».

    Un des objectifs de la campagne est de légiférer sur le principe selon lequel « l’enfant est protégé dès le moment de sa conception », et de rendre routinière la consultation médicale préalable à toute IVG.

    La campagne a commencé par le lancement d’un site internet et d’une ligne téléphonique publique. Chaque jour a vu se multiplier les expressions de soutien de la part de célèbres artistes lettons, de musiciens, d’acteurs et de journalistes, prêtres et politiciens, sportifs ou autres.

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  • Marie et les apôtres des derniers temps

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    Sur le site "Marie de Nazareth", nous découvrons un exposé consacré aux "apôtres des derniers temps" - n'y sommes-nous pas ? - inspiré par saint Louis Marie de Montfort :

    Le rôle de Marie dans les derniers temps est longuement expliqué par saint Louis Marie de Montfort, qui revient sur ce sujet non seulement dans le "Traité" (VD), mais aussi dans le "Secret de Marie" (SM) et dans la "Prière embrasée" (PE).

    La maternité spirituelle dans les derniers temps

    Saint Louis Marie de Montfort considère que la maternité spirituelle de Marie sera encore plus importante à la fin de l'histoire du monde. 

    « Quand Marie a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâces qu’elle seule peut produire parce qu’elle est seule la Vierge féconde qui n’a jamais eu ni n’aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité.

    Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps.

    La formation et l’éducation des grands saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée ; car il n’y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires. » (VD 35)

     « Les derniers temps coïncident avec la pleine révélation de Marie, non dans le sens d’une connaissance abstraite plus grande, mais en autant qu’elle sera connue dans le déploiement de son action miséricordieuse envers les pécheurs, dans sa lutte contre les ennemis de Dieu et dans son soutien aux fidèles disciples du Christ : "Marie doit éclater, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce dans ces derniers temps" (VD 50,6e)

    Vis-à-vis des apôtres des derniers temps, particulièrement des missionnaires de la Compagnie de Marie, la Mère de Dieu exerce une activité mystagogique. Montfort l’affirme en appliquant à Marie le symbolisme de la montagne : qui demeure en elle grandit en sainteté, apprend la contemplation et l’intercession, est introduit dans la logique des béatitudes évangéliques et participe aux mystères du Christ qui ont eu lieu sur la montagne : la transfiguration, la crucifixion et l’ascension (PE 25).

    La victoire sur l'antique serpent

    Marie aura un rôle éminent dans la lutte extrême contre l’anté-Christ qui adviendra dans les derniers temps : la race de Marie écrasera la tête de l’antique Serpent (Gn 3, 15) (VD 51) ; c’est sans doute pourquoi celui qui cultive en son âme Marie l’arbre de vie sera vainqueur des attaques (SM 77). 

    "Un siècle de Marie"

    Montfort est convaincu que le règne de Dieu en Jésus-Christ ne doit pas être projeté dans l’au-delà mais doit se réaliser sur la terre, en ce monde :

    « Ne faut-il pas que […] votre règne arrive ? » (PE 5).

    Et « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde» (VD 1 ; cf. VD 13, 22, 49, 157, 217, 262).

    Avant le déluge de feu qui réduira toute la terre en cendres (PE 16-17), avant le jugement universel (SM 58) et l’entrée dans l’éternité, il y a donc place pour un avènement très particulier de Jésus dans les cœurs et dans le monde, en un siècle de Marie (VD 217) et par Marie arbre de vie (VD 218), qui s’enracine et fructifie dans « les derniers temps » de façon « extraordinaire » (VD 35).


    Oeuvres de saint Louis Marie de Montfort : VD : Traité de la vraie dévotion; SM : Secret de Marie; PE : Prière embrasée


    S. de Fiores - F. Breynaert

    S. DE FIORES, article « Derniers temps », dans Dictionnaire de spiritualité montfortaine sous la direction de S. de FIORES, Novalis, Outremont (Quebec), 1994, p. 353

    F. BREYNAERT, L’arbre de vie, symbole central de la spiritualité de Saint Louis-Marie de Montfort, Parole et silence, Paris 2006. Thèse de doctorat.

    Lire plus sur saint Louis-Marie de Montfort

  • Le message final du Synode, un message qui déçoit

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    Ci-dessous, on trouvera le résumé du message final du synode. Un message assez décevant comme le constate Jean-Marie Guénois dans Le Figaro :

    "...cette interminable et quasi parfaite copie d'élève appliqué - douze pages -, qui veut traiter de tout et n'oublier personne, semble avoir perdu, en chemin, ce feu sacré que Benoît XVI voulait ranimer. De plus, l'économie du texte ne va pas dans le sens de l'audace du chrétien évangélisateur à laquelle le pudique Benoît XVI avait appelé dans sa première intervention en choisissant le joli terme latin de sobria ebrietas, l'ivresse sobre! Le message final refroidit cette ardeur: «Partout est ressenti le besoin de raviver la foi qui risque de s'obscurcir», reconnaît-il mais «il ne s'agit pas de tout recommencer à zéro.» Et de marteler: «Il ne s'agit pas d'inventer on ne sait quelles stratégies, comme si l'Évangile était un produit à placer sur le marché des religions».

    Tout s'est donc passé, pendant ce synode, comme si l'Église «structure» avait pris le pas sur les innovations lancées par les nouvelles communautés, elles qui semblaient pourtant incarner «la nouvelle évangélisation». Un évêque ponctue: «Si certains voyaient en ce synode, un trait d'union entre la nouvelle évangélisation et les communautés nouvelles, ils se sont lourdement trompés». (...)

    Lourde machine donc que ce synode. La critique la plus acerbe aura été publiquement décochée, jeudi, par le général des jésuites, le père Adolfo Nicolas, un Espagnol. Il répondait à une question sur la faible présence de laïcs et l'absence de non-croyants dans cette assemblée: «Ce synode m'a rappelé une phrase de Steve Jobs: “je suis davantage intéressé par les questions des consommateurs que par celles des producteurs”. Or, dans ce synode, nous étions tous des producteurs.» 

    Nous aussi, nous nous sommes surpris à beaucoup espérer lorsque nombre d'interventions ont fait preuve de lucidité devant le terrible effondrement que vit le christianisme depuis un demi-siècle. Surtout lorsque le lien a été fait entre la mentalité provenant de Vatican II et la baisse du tonus évangélisateur. Mais il faut déchanter à présent; la vieille génération des inconditionnels de Vatican II a repris le dessus et nous endort à nouveau en entonnant ses refrains rabâchés. Non, le sursaut attendu ne viendra pas de ce synode...

    Le MESSAGE FINAL DU SYNODE (Vatican Information Service)

    Cité du Vatican, 26 octobre 2012 (VIS). Ce midi, près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence et Président de la commission ad hoc, Mgr.Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier et Secrétaire spécial, et Mgr. Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille et Vice Président de la même commission, ont présenté le Message final de la XIII Assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la nouvelle évangélisation. Voici une synthèse de ce document:

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  • Le cardinal Burke appuie là où ça fait mal

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    Nous lisons ici :

    Le cardinal Raymond L. Burke, préfet de la Cour suprême de la signature apostolique, a jeté un pavé dans la mare le 23 octobre au cours du synode sur la nouvelle évangélisation. Selon lui, l’abandon de la discipline interne à l’Eglise a rendu vains les efforts de mettre en place les réformes du Concile Vatican II.

    Pour ce prélat, ancien archevêque de Saint-Louis aux Etats-Unis, la faute serait à chercher du côté de l’antinomianisme, qui, selon lui, infecte la vie ecclésiale post-Vatican II. Il s’agit de la croyance selon laquelle la grâce exempte les chrétiens d’obéir à la loi morale, ce qui serait une des plus graves blessures de la société aujourd’hui. Ainsi la légalisation de tout ce qui est « intrinsèquement mal » : avortement, recherche sur les cellules-souches, euthanasie, mariage gay, etc.. « Après le Concile, tout le monde était enthousiaste devant la perspective d’établir une nouvelle Eglise qui enseigne la liberté et l’amour », explique le cardinal Burke. D’où une attitude d’indifférence à l’égard de la discipline de l’Eglise, et même d'hostilité. Les réformes de la vie ecclésiale espérées par les pères du Concile auraient été, pour cette raison, entravées, sinon trahies. « Dans un travail de nouvelle évangélisation, conclut-il, l’Eglise devrait restaurer la tradition disciplinaire de l’Eglise et le respect de la loi dans l’Eglise. » Un point de vue décalé qui a de quoi susciter des réactions !

  • Un portrait nuancé de Pie XII, vraiment ?

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    Le site des "médias catholiques", après le colloque organisé à "l'université de Namur" sur "Pie XII et ses images" nous annonce un  portrait de Pie XII "tout en nuances", pour aussitôt reproduire tous les poncifs habituels sur un pape auquel d'autres historiens rendent pourtant justice. 

    Ainsi, peut-on lire sur ce site :

    "En privilégiant la discrétion, Pie XII a refusé de dénoncer clairement le nazisme et ménagé les tendances totalitaires. (...)

    ou encore :

    "Selon Muriel Naudin (EPHE, Paris), la prudence de Pie XII est contestée, en interne, dès le début de son pontificat, avant même le début du conflit de 40-45. On lui reprochera ensuite d’avoir « trop peu parlé » pendant le conflit et « trop parlé après ». (...) Des silences du pape, certains en arrivent au silence de Dieu…

    heureusement, Dominique Lambert sauve une part de la mise :

    "Avant d’être Pie XII, le secrétaire d’État a joué un rôle central dans la fondation de l’Académie pontificale des Sciences, en 1936. Ce faisant, il a défendu« l’autonomie du savoir scientifique » et refusé de faire de ce sénat scientifique une académie réservée aux seuls catholiques. Car, comme l’a souligné Dominique Lambert, cette Académie pontificale des sciences « a joué un rôle important de résistance au fascisme », en nommant des académiciens juifs ou en publiant des textes de savants juifs."

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :

  • RTBF : Deborsu au placard

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    Voici le texte que la rédaction de « La Libre » vient de mettre en ligne avec Rédaction en ligne avec Belga :

     « Avant, nous n'avions rien à reprocher à Frédéric que nous considérions comme un excellent reporter »

    Frédéric Deborsu prétendait dévoiler à travers son livre Question(s) royale(s) « la vraie personnalité de la famille royale ». Mal lui en a pris. Devant les réactions indignées qui ont accompagné la sortie de son opus, son employeur, la RTBF, ne souhaite plus le voir réintégrer (il était en congé sans solde pour la rédaction du livre) l'équipe du Journal Télévisé.

    « Vu l'ampleur qu'a prise cette affaire, nous avons préféré l'écarter provisoirement de l'antenne pour sa sérénité et celle de ses collègues », a déclaré Bruno Deblander, porte-parole de la radiotélévision de service public à moustique.be. « Il sera muté dès son retour, lundi matin, à Infodoc (département de documentation), pour une durée d'un mois. »

    De son côté, Frédéric Deborsu a confirmé sa mise à l'écart. Il s'est confié à l'agence Belga. Le journaliste parle d'« un service moins exposé, le temps que les tensions se calment». « J'accepte la décision. Je pense qu'il s'agit de la meilleure solution. En attendant, je m'intéresserai à l'envers du décor », a-t-il encore ajouté.

    Inutile de dire que les prochains jours du journaliste ne risquent pas d'être des plus joyeux à la RTBF. Son avenir à long terme reste d'ailleurs très flou au sein d'une rédaction fort sceptique quant au sérieux de son travail, et qui s'était déjà désolidarisée de lui en début de semaine.

    « Depuis la sortie de Question(s) royale(s), nous sommes assaillis de critiques sur notre façon de traiter l'information », témoigne encore un journaliste à moustique.be. « On remet notre crédibilité en question et cela suscite un profond malaise parmi nous. »

    « Avant, nous n'avions rien à reprocher à Frédéric que nous considérions comme un excellent reporter » conclut ce journaliste. « Mais là, il est clair que, dans sa recherche de la lumière, il s'est brûlé les ailes. Depuis longtemps, Frédéric est en manque de reconnaissance à la RTBF. Nous le sentons en compétition avec son frère Christophe qui s'est distingué avec son livre Dag Vlaanderen! et son départ pour devenir journaliste vedette sur la chaîne flamande Vier. »

    Concernant les rumeurs sur Twitter selon lesquelles le journaliste aurait été approché par RTL, Frédéric Deborsu dément et assure que ce n'est pas dans ses projets.

    Enfin, le journaliste ajoute que depuis la sortie de son livre, il a reçu beaucoup de témoignages confirmant ses écrits sur la famille royale. Ses sources restant toutefois secrètes.

    Ici :La RTBF met Frédéric Deborsu au placard

    Voilà donc une sanction administrative, somme toutes assez bénigne (elle ne dit même pas son nom). Naturellement, des poursuites judiciaires sont toujours possibles. Pour ce qui est du droit civil, le célèbre article 1382 du code Napoléon stipule que " tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer » : à charge du plaignant de démontrer le préjudice, la faute et le lien de causalité. Et dans ses articles 443 et suivants, le Code pénal belge énumère une série de délits spécifiques qui constituent des infractions au droit au respect de la vie privée, en ce que les faits incriminés ont pour effet notamment de ternir la réputation ou d’attenter à l’honneur d’une personne. Il s’agit en l’occurrence de la calomnie, de la diffamation, de l’injure, de la dénonciation calomnieuse et de la divulgation méchante. Lorsque la presse se rend coupable de tels délits, on parle de manifestations délictueuses d'opinion par voie de presse ou plus simplement, de délits de presse. Comme cela a déjà été évoqué, l’article 150 de la Constitution prévoit un privilège de juridiction pour ces délits de presse: ils ne peuvent être jugés que par une cour d’assises,

    L’offense faite au Roi et aux membres de la famille royale justifie-t-elle un traitement particulier ? Quel que soit l’état des législations nationales sur ce point,la circonspection est de mise car  la Cour européenne des droits de l'homme a déjà estimé (dans une affaire concernant le Roi d’Espagne) qu' « une protection accrue par une loi spéciale en matière d'offense n'est, en principe, pas conforme à l'esprit de la Convention européenne » et que « l'intérêt d'un État de protéger la réputation de son propre chef d'État [...] ne pouvait justifier de conférer à ce dernier un privilège ou une protection spéciale vis-à-vis du droit d'informer et d'exprimer des opinions à son sujet » . A fortiori s’il s’agit de membres de sa famille…

    En tout état de cause, la question reste entière de savoir si les hautes personnalités publiques ont intérêt à livrer en pâture à l’opinion, devant la cour d’assises, un délit commis par la voie de la presse : le remède risque quelquefois d’être pire que le mal.  Les « royals » britanniques (orfèvres en la matière) ont une expression désabusée, qui remonte à Edouard VII : « never complain, never explain » (Ne jamais se plaindre et ne jamais expliquer) et toujours garder son self-control.  

    JPS 

  • Syrie : un attentat lors des funérailles du prêtre martyrisé

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    SYRIE : UNE BOMBE EXPLOSE AUX FUNÉRAILLES DU P. HADDAD

    UN « MARTYR DE LA RÉCONCILIATION ET DE L'HARMONIE »

    ROME, vendredi 26 octobre 2012 (ZENIT.org) – Une bombe a explosé ce matin lors des obsèques du P. Fadi Jamil Haddad, le prêtre orthodoxe enlevé et retrouvé mort hier à Damas, déplore l’agence vaticane Fides : un « martyr de la réconciliation et de l'harmonie ». L'explosion aurait causé la mort de deux civils et d'un certain nombre de militaires. La messe des funérailles était célébrée en l'église Saint-Elie de Qatana par le Patriarche grec orthodoxe Ignace IV Hazim, en présence de milliers de fidèles chrétiens bouleversés par la mort tragique de ce pasteur.

    Un communiqué du Patriarcat grec orthodoxe d'Antioche, reconnaît le P. Haddad comme un « martyr de la réconciliation et de l'harmonie », car il « s'était engagé dans une noble mission humanitaire visant à faire libérer un membre de sa paroisse qui avait été enlevé quelques jours auparavant ».Au cours de la médiation, le P. Haddad a été à son tour enlevé en compagnie d'un autre intermédiaire. Les ravisseurs ont demandé une importante rançon avant de les tuer.
La note du Patriarcat orthodoxe raconte cette « terrible tragédie » : « Le corps du P. Fadi Haddad a été retrouvé le 25 octobre au matin dans la zone de Drousha. Sur celui-ci se trouvaient des signes indescriptibles de tortures et de mutilations. Il a été identifié par le P. Elias el-Baba, prêtre de la ville de Hina, avant d'être transporté à la clinique de la ville. Le Patriarcat a été informé de son martyr, son sang innocent et sans tache est un sacrifice pour la réconciliation et l'harmonie ».


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  • Cela pue le pourri dans le Royaume de Belgique

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    La liberté d’expression peut-elle tout autoriser ? Est-il pensable qu’elle puisse s’en prendre à votre intimité ? Que l’on puisse insinuer n’importe quoi sur la nature des relations que vous entretenez avec votre conjoint ? Que l’on puisse aller jusqu'à répandre n'importe quelle rumeur sur la façon dont ont été conçus vos enfants ?

    Imagine-t-on les conséquences que de telles allégations pourraient produire dans votre famille, dans votre cercle de relations, dans les classes fréquentées par vos enfants ?

    Est-il concevable que tout cela puisse être jeté en pâture à l’opinion publique sans qu’aucun magistrat ne s’en émeuve ? Sans que leurs auteurs ne doivent répondre de ces atteintes à la dignité des personnes et au droit au respect de la sphère privée ? Sans que des éditeurs ne soient inquiétés pour la part de responsabilité qu’ils prennent dans ces déversements malodorants ?

    Nous sommes scandalisés, outrés, horrifiés par les publications des Deborsu et consorts qui ne répugnent pas à porter de telles atteintes à la réputation et à la dignité des personnes qu’ils outragent dans leurs écrits. A l’offense s’ajoute la lâcheté car ces scribouilleurs savent que leurs victimes s’interdisent de réagir par des voies légales.

    Nous savions jusqu’à quel point de délabrement nous sommes arrivés dans ce triste pays, mais ce nouvel épisode nous montre que les frontières de l’abject peuvent être repoussées toujours plus loin. Rien ne semble décidément devoir faire obstacle aux coups bas les plus sordides, aux propos minables et autres manigances indignes.

    Y.W.

    P.S. : Et que vous répond l'éditeur lorsque vous lui reprochez de propager ces insanités ? Lisez plutôt, c'est édifiant, surtout quand il ose se réfèrer à une "éthique" (?!) et à des "valeurs" :

    Monsieur

    Nous avons besoin d'une démocratie forte, ce qui dans un monde idéal suppose la possibilité de débattre sur des informations concrètes, validées et admises par tous. Manifestement, la stratégie du Palais est de n'en divulguer aucune et de se borner à des sourires crispés guimauves et très loin de la réalité quotidienne du Palais. Le dernier communiqué est à cet égard éloquent, son message bizounours soulignant encore s'il le fallait que le Palais est incapable de prendre la perche qui lui était tendue, malgré un consensus quasi unanime de tous les journalistes rencontrés à la conférence de presse sur le caractère forcé de ce mariage. Je me dois aussi de souligner que comme beaucoup vous êtes dans la plus totale confusion : les valeurs de la monarchie ne sont pas abordées dans ce livre, mais bien l'éthique personnelle des gens qui sont payés pour incarner ces valeurs. Ils ne sont manifestement pas à la hauteur, tous les témoins le stipulent. Et s'ils sont anonymes, c'est précisément à cause du système mis en place par la monarchie qui empêche tout commentaire officiel. C'est d'autant plus dommage que dans ce contexte, une Flandre allant vers l'indépendance ne fera qu'une bouchée des défenseurs de la royauté s'ils sont aussi mal armés lors des négociations. Je pense donc qu'il est éminement démocratique et nécessaire d'amener ce débat sur la place publique afin précisément d'imposer à la monarchie l'exemplarité de ses valeurs. Pour chacun d'entre eux individuellement. Jouer à l'autruche en tuant le messager pour ne pas écouter le message ne vous apportera rien de bon dans les années qui viennent.

    L'Editeur

  • La Bible serait-elle née "écrite" ?

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    EEChO met en ligne une réponse à cette théorie défendue dans "Le monde de la Bible" :

    ——"Il en est encore qui croient que la Bible est sortie du calame d’écrivains inspirés ou, pour ce qui est des écrits du Nouveau Testament, de communautés chrétiennes produisant des textes des dizaines d’années après les événements liés à la vie de Notre Seigneur._Nous ne résistons pas au plaisir de reproduire la réponse d’Yves Beaupérin à l’article paru dans le hors-série d’automne 2012 de la revue « Le monde de la Bible », où l’on trouve ce genre de croyance exégétique."

    « LA BIBLE EST NEE ECRITE… »

    ____Telle est l’affirmation de Benoît de Sagazan que nous lisons dans le hors série d’automne 2012 de la revue « Le Monde de la Bible », p. 23. Il semblerait, toutefois, que la Bible née écrite dont parle cette revue vise spécialement l’Ancien Testament, si l’on en juge par les articles qui y sont contenus.

    Une tradition orale « techniquement impossible », dixit Pierre Gibert…

    ____Cette affirmation de Benoît de Sagazan est la conclusion qui s’impose après la lecture de l’article du Pierre Gibert, dans la même revue, que de Sagazan résume ainsi : « L’écriture de la Bible a-t-elle été précédée d’une longue tradition orale ? L’exégète Pierre Gibert réfute catégoriquement cette supposition et met en évidence qu’elle n’a jamais été démontrée et qu’elle se révèle techniquement impossible. C’est l’écrivain qui élabore l’oral et non l’inverse… ».

    ____La démonstration de Pierre Gibert s’appuie d’abord sur une affirmation de Jean Astruc, « l’un des pères fondateurs de l’exégèse moderne » au XVIIIe siècle, dont toute la solidité de la démonstration repose sur l’argument suivant : « il est difficile de se persuader que, dans une tradition plusieurs fois répétée, on ait pu se souvenir exactement [suivent quelques exemples] ».

    _____Il est difficile, en effet, à des gens de style écrit, dépourvus de toute mémoire digne de ce nom, d’imaginer que d’autres personnes de style global-oral puissent avoir une mémoire différente et efficace, capable, comme le fait la mémoire des griots africains, de retenir la généalogie de tous les membres de la tribu et de permettre, par exemple, à Alex Haley, ce descendant d’esclave africain exporté aux Etats-Unis et auteur du livre Racines, de retrouver l’histoire de son lointain ancêtre Kounta Kinté. Ou encore comme la mémoire de la caste des historiens Achantis retenant les généalogies depuis des temps immémoriaux, sans aucune variation possible du texte oral, puisque toute variation est sanctionnée par la mise à mort de son auteur. En cette matière, ce n’est pas d’impressions personnelles, d’homme blanc lettré, dont on a besoin mais de faits observés sur le terrain.

    suite de la réponse d’Yves Beaupérin

    Dans le même ordre d'idées, on écoutera avec intérêt les Emissions de radio avec Frédéric Guigain

    6 octobre 2011 : Radio Notre Dame, émission « A quoi ça sert l’Eglise » avec Sylvain Sismondi : Quel crédit accorder aux récits bibliques ?

    18 octobre 2011 : Radio Notre Dame, émission « A quoi ça sert l’Eglise » avec Sylvain Sismondi : Qui étaient vraiment les 12 apôtres ?

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  • « Vatileaks » : point final

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    ROME, jeudi 25 octobre 2012 (ZENIT.org) – « L’affaire Vatilieaks est close », dit en substance un communiqué de la Secrétairerie d’Etat ce 25 octobre 2012. Paolo Gabriele est en effet incarcéré ce jour, n’ayant pas fait appel de sa condamnation à 18 mois de prison.

    Une note du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, confirme de son côté que le jugement prononcé le 6 octobre dernier est désormais définitif : le tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican a décidé la réclusion de l’ex-majordome de Benoît XVI dans une cellule de la gendarmerie vaticane, dans le cadre de l'affaire de fuite de documents réservés (cf.Zenit du 7 octobre 2012).

    L’affaire est close

    Cette sentence « met un point final à ce triste évènement, qui a eu des conséquences très douloureuses », peut-on lire dans le communiqué de la Secrétairerie d’Etat.

    Le texte dénonce en l’occurrence « une offense personnelle au pape », le « viol » du « droit à la confidentialité de nombreuses personnes », un « préjudice causé au Saint-Siège et à ses diverses institutions ».

    Tout cela finalement été un « obstacle à la communication entre les évêques du monde et le Saint-Siège » et a été motif de « scandale » auprès des fidèles, tandis que la « sérénité » de ceux qui travaillent « au service quotidien du Successeur de Pierre » a été « perturbée durant plusieurs mois », poursuit-il.

    Pas d’implication d’autres personnes

    Pour la Secrétairerie d’Etat, l'enquête a mis en lumière que « M. Gabriele a mis en acte son projet criminel sans instigation ou incitation de la part de quiconque », mais en se fondant sur des « convictions personnelles » que l’on ne peut « d’aucune façon partager ».

    En ce sens, elle redit fermement que « les conjectures variées sur l’existence de complots ou l’implication d’autres personnes » sont « sans fondement ».

    Les conditions d’une grâce

    Outre la période de détention de 18 mois, une procédure de destitution de son emploi, selon le règlement de la Curie romaine, est ouverte à l’encontre de Paolo Gabriele.

    Le communiqué précise que « l'éventualité qu’il soit gracié » par Benoît XVI est possible. Mais cette grâce suppose cependant « la contrition du coupable » et sa « demande de pardon sincère au pape et à ceux qui ont été injustement blessés », souligne-t-il.

    La Secrétairerie d’Etat salue par ailleurs la « transparence », l’ « impartialité », et le « plein respect du droit à la défense » dont a fait preuve la procédure judiciaire. Grâce à la « particularité du système juridique qui l’a émise », la peine est à la fois « douce et équitable », comparée au dommage causé, fait-elle observer.

     « VATILEAKS » : PAOLO GABRIELE INCARCÉRÉ

    Justice est donc faite : le domestique indélicat purgera sa peine dans la prison de la gendarmerie vaticane. Benoît XVI ne l’a pas gracié. Il faut aussi savoir punir. Et cesser de fantasmer sur cette affaire ridicule, comme nous l'avons toujours dit dès le départ.