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  • Pape François : Interview du Prélat de l’Opus Dei

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    ordopusdei.jpgNous avons reçu du vicariat régional de l’Opus Dei en Belgique le texte d’une interview accordée par Mgr Xavier Echevarria, Prélat de l’Opus Dei (photo), à José Beltrán, du journal « La Razón », en Espagne, publiée le dimanche 24 mars. Extraits :

    - Dans le communiqué que vous avez publié il y a quelques jours, vous avez souligné l’appel du Pape François à évangéliser. Comment cette invitation du Saint-Père se traduit-elle dans le cas du charisme concret de l’Opus Dei ? Quels sont les défis dans ce sens ?

    La devise du cardinal Bergoglio a été « miserando et eligendo ». Elle vient d’un texte de saint Bède le Vénérable, que nous lisons chaque année dans la liturgie des heures. Il s’agit d’un commentaire à l’appel de Matthieu. Jésus avait de la pitié, de la miséricorde, et en même temps il appelait ses disciples pour qu’ils le suivent. La vocation contient une marque d’amour : elle naît du cœur divin plein de miséricorde. Saint Bède commente que Jésus a regardé « plus avec le regard intérieur de son cœur qu’avec ses yeux corporels ».

    Saint Josémaria, avec le message reçu de Dieu, a rappelé que nous sommes tous appelés à la sainteté, et il commentait souvent : « Que je voie avec tes yeux, mon Christ, Jésus de mon âme ». Je pense que l’urgence d’évangéliser —qui est toujours actuelle dans l’Église— se traduit en une invitation à regarder les gens, tous, avec une vision apostolique, avec miséricorde et avec affection, avec le désir de les aider à recevoir le grand don de la connaissance et de l’amour du Christ.

    L’esprit de l’Opus Dei pousse les fidèles de la Prélature —prêtres et laïcs— à prendre conscience que dans la vie ordinaire, dans le monde professionnel, dans la famille, dans les relations sociales, nous devons nous efforcer pour découvrir que les autres ont besoin de nous, non parce que nous sommes meilleurs, mais parce que nous sommes des frères. Comme saint Josémaria l’a dit, précisément pendant une catéchèse à Buenos Aires, « lorsque vous travaillez et aidez votre ami, votre collègue, votre voisin, de façon qu’il ne le remarque pas, vous êtes en train de le guérir, vous êtes le Christ qui guérit, vous êtes le Christ qui partage l’existence sans faire mine de dégoût avec ceux qui ont besoin de la santé, comme il peut nous arriver à nous-mêmes n’importe quel jour ».

    Tout cela signifie aussi porter et aimer la croix, dont la Pape François a parlé aussi dans sa première homélie. Et, comme le disait le cardinal Bergoglio dans l’homélie de sa dernière messe chrismale, il faut « avoir de la patience envers les gens » pour enseigner, pour expliquer, pour écouter, en comptant toujours sur la grâce de l’Esprit Saint.

    - Comment le fait de savoir que le Pape émérite Benoît XVI est près de lui peut-il aider le Pape François ?

    Je pense que le Pape ressentira surtout la force et la compagnie spirituelle de son prédécesseur. Et qu’il pourra s’appuyer souvent sur le magistère de Benoît XVI, si riche et si actuel. L’affection que nous avons tous dans l’Église envers lui devient plus grande, parce que nous savons qu’il prie pour nous dans sa messe et dans son oraison, et qu’il soutient notre union inconditionnelle au Pape François. En ce sens, je pense qu’il est important de respecter la volonté de Benoît XVI de disparaître aux yeux du monde, pour qu’il soit clair qu’il n’y a qu’un seul Pape, et que l’on ne désoriente pas des gens qui ont peut-être une formation chrétienne moindre ou peu de culture théologique. Le Souverain Pontife est maintenant le Pape François, à qui le Pontife antérieur a promis une vénération et une obéissance joyeuses et totales.

    - Est-ce que vous connaissez le Pape actuel ?

    « Je l’ai rencontré à plusieurs reprises ici, à Rome (par exemple, à l’occasion des assemblées du Synode des évêques) et à Buenos Aires. C’est une personne affectueuse, un prêtre austère et souriant en même temps. Proche des malades et de ceux qui sont dans le besoin aussi bien matériel que spirituel. Il possède une forte personnalité. Il sait avec la clarté des fils de Dieu ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Il est bien connu de tous qu’il demande toujours des prières pour lui-même et qu’il prie beaucoup pour les autres. En une occasion il est venu au siège de l’Opus Dei il y a déjà quelques années, pour visiter la tombe de saint Josémaria, qui se trouve dans l’église Prélatice de Sainte Marie de la Paix. Le cardinal Bergoglio est resté agenouillé environ 45 minutes. Sa capacité de prier —sans être pressé— est un exemple pour tous, parce que dans la prière le chrétien trouve aussi la lumière et le réconfort du Seigneur ».

     Toute l’interview ici : http://fr.be.opusdei.org/art.php?p=52958

  • Benoît XVI : le sacré et le saint

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    De Stefa_D2X0140cover.jpgno Fontana (La nuova Bussola), ce commentaire traduit sur le site web de notre consoeur « Benoît et moi » :

    « La douloureuse décision de Benoît XVI de quitter le pontificat a immédiatement été interprétée de différentes façons. Parmi celles-ci également la version dé-sacralisante: la papauté allait devenir une charge comme tous les autres, laïcisée, dans le temps, et dans un but fonctionnel. Le pape «un des nôtres». La Nuova Bussola a tout de suite mis en garde contre ces interprétations qui sont toutefois assez fréquentes, même dans l'Église, et surtout à la base, à travers les hebdomadaires diocésains.

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  • Basilique de Bonne-Espérance : reprise des célébrations en grégorien

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     BONNE-ESPÉRANCE(Estinnes, à Vellereille-les-Brayeux)

    La saison pastorale reprend à la Basilique

    Célébrations mariales, messes chantées en grégorien, accueil de chorales… voilà les grands axes de la saison 2013. Elle débute par l’Annonciation, célébrée ce lundi 8 avril à 18h30.

    En raison de la semaine sainte, la solennité de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie sera célébrée le lundi 8 avril. A Bonne-Espérance, lieu de pèlerinage marial depuis le XIVe siècle, c’est également la fête patronale de l’abbaye. L’Eucharistie de 18h30 sera présidée par l’abbé Philippe Pêtre, doyen principal de la région pastorale de Mouscron-Comines, et aumônier des Anciens du Collège de Bonne-Espérance.

    L’Assomption de la Vierge Marie, célébrée le jeudi 15 août, est l’autre grand rendez-vous marial de l’année. La messe, précédée du chapelet à 16h40, sera présidée à 17h par l’abbé José Bouchez, doyen principal de la région du Centre-Soignies.

    Ces deux célébrations mariales seront animées liturgiquement par la chorale paroissiale de Jumet Gohyssart.

    La messe dominicale reprend aussi : elle sera célébrée à la  Basilique du 14 avril au 15 octobre à 17h, avec chaque fois la prière du chapelet à 16h40. 

    Comme l’an dernier, la messe du premier dimanche du mois sera chantée en grégorien. 

    En juillet et août, les chorales qui veulent venir passer une après-midi d’été à Bonne-Espérance sont invitées à chanter la messe de 17h.

    Plus d’infos sur la saison ici

  • Audience générale : les femmes, premières à croire

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    Source : http://fr.radiovaticana.va/news/2013/04/03/audience_g%C3%A9n%C3%A9rale_:_les_femmes,_premi%C3%A8res_%C3%A0_croire/fr1-679268

    Lors de l’audience générale place Saint-Pierre ce mercredi matin, le pape François, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, a poursuivi sa catéchèse sur l’Année de la Foi.

    « Sans la foi dans la mort et dans la Résurrection de Jésus, notre espoir sera faible mais ne sera même pas de l’espoir. C’est justement la mort et la Résurrection de Jésus qui sont le cœur de notre espoir » a-t-il notamment déclaré. Mais le Pape a insisté, et ce n’est pas fréquent, sur le rôle « primordial » des femmes dans la transmission de la foi chrétienne.

    Devant le tombeau vide du Christ, « Pierre s’arrête. Thomas, lui, doit, toucher de ses mains pour croire ». Or ce n’est pas le cas des femmes. Au contraire des apôtres, les femmes ont su, face à la tombe vide, croire à la Résurrection. Poussées par l’amour, elles y croient et tout de suite transmettent la nouvelle, elles ne la gardent pas pour elle.

    « Dans la loi judaïque à l’époque de Jésus, les femmes ne sont pas considérées comme des témoins crédibles, et pourtant, souligne le pape François, dans l’Evangile elles ont un rôle primordial et fondamental ». « C’est parce que Dieu ne choisit pas selon des critères humains ». « Pour Lui, c’est le cœur qui compte » ajoute le Pape.

    Or, dit le Pape, « les femmes n’ont pas peur d’aimer Dieu ». Dans l’Eglise, souligne-t-il, « les femmes ont eu et ont encore un rôle particulier pour ouvrir les portes du Seigneur, pour le suivre et communiquer son visage, car le regard de la foi a toujours besoin du regard profond et simple de l’amour ». « C’est beau ! » s’est exclamé le pape. « C’est un peu la mission des femmes, des mamans, de donner ce témoignage » : « la résurrection du Christ est notre force » et « le trésor le plus précieux » puisqu’il ouvre à l’espérance la plus grande, à la certitude que le mal, le péché et la mort peuvent être vaincus. Si le Pape exhorte les femmes à poursuivre la transmission de ce trésor et cette lumière, il invite tous les fidèles à avoir le courage de sortir pour annoncer la joie de la résurrection dans leurs lieux de vie. « Avec les Ecritures, l’eucharistie, les autres sacrements et la charité », il les encourage continuellement à nourrir leur foi.

    Ici le résumé de sa catéchèse en français lue aux pèlerins francophones :

    Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous reprenons les catéchèses de l’année de la foi. Dans le credo nous disons : « il ressuscita le troisième jour, conformément aux écritures ». C’est la résurrection qui nous ouvre à l’espérance, parce qu’elle ouvre notre vie et la vie du monde à l’avenir éternel de dieu, au vrai bonheur, a la certitude que le mal, le péché, la mort peuvent être vaincus. Avoir foi dans le christ ressuscité veut dire vivre avec confiance les réalités quotidiennes, les affronter avec courage. La résurrection du christ est notre force ! Et nous voyons que les premiers témoins de cet évènement furent les femmes. Elles croient et aussitôt elles transmettent ce message, elles ne le gardent pas pour elles. La joie de savoir Jésus vivant, l’espérance qui remplit le cœur, ne peuvent se contenir. Ne gardons pas pour nous la joie d’être chrétiens ! Ayons le courage de « sortir » pour porter cette lumière partout dans notre vie. Dieu ne choisit pas ses témoins selon des critères humains. Pour lui c’est le cœur qui compte. Il est important de savoir que Dieu nous aime, de savoir lire les signes de son amour dans notre vie et de ne pas avoir peur de l’aimer. Il y a des signes par lesquels le ressuscite se fait reconnaitre: l’écriture, l’eucharistie et les autres sacrements, ainsi que la charité ; ces signes alimentent notre foi.

    XXX

    N.d. Belgicatho : « si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et notre foi vaine », lit-on dans la première lettre de St Paul aux Corinthiens (XV, 12-19). La résurrection du Christ est bien le centre de la foi chrétienne. Le Pape l’a parfaitement exprimé. Or, l’Evangile rapporte précisément que c’est une femme, Marie-Madeleine, qui, la première, est témoin du tombeau vide. A une époque où, selon le droit romain et le droit juif, le témoignage d’une femme est quasi nul.

    En termes de pure rationalité, d’interrogations sur la véracité de l’Evangile, voilà de quoi s’interroger, en relation avec les faiblesses des disciples du Christ, qui ne sont pas minimisées, mais qui se retrouvent transcendées par la miséricorde du Seigneur.

    P.R.

  • A écouter absolument : le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine sur la guérison du coeur humain

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    http://fr.gloria.tv/?media=419599

    Voir également : http://www.belgicatho.be/archive/2013/03/09/koekelberg-quand-la-foi-souleve-les-montagnes.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2013/03/10/opter-pour-la-radicalite-evangelique-ici-et-maintenant.html

  • Des larmes qui purifient le regard

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    Les larmes peuvent devenir des lunettes, pour voir Jésus

    Messe quotidienne du pape François

    Source : Zenit.org - "Parfois dans notre vie, fait observer le pape François, les larmes peuvent devenir comme des lunettes qui nous permettent de voir Jésus." 

    Des membres de la Gendarmerie du Vatican ont participé, ce mardi matin, 2 avril, à la messe quotidienne du pape François en la chapelle de sa résidence au Vatican, la Maison Sainte-Marthe, indique Radio Vatican.

    Dans une brève homélie, le pape a commenté l’évangile de la rencontre entre le Christ ressuscité et Marie-Madeleine, une femme "dont tous les espoirs ont été déçus et qui pleure".

    On retrouve dans cette homélie une caractéristique de saint Ignace de Loyola qui avait reçu "le don des larmes".

    Le pape lui-même a souligné "la nécessité de savoir pleurer". Il a invité à "demander au Seigneur la grâce des larmes", en ajoutant: "C’est une belle grâce de pleurer pour tout : pour le bien, pour nos péchés, pour les grâces, pour la joie (...). Les larmes nous préparent à voir Jésus."

    "Que le Seigneur nous donne la grâce de pouvoir dire que nous L’avons vu dans notre cœur et de témoigner par notre vie : je vis ainsi parce que j’ai vu le Seigneur", a conclu le pape.

    Il est des jours où dans son Journal spirituel saint Ignace de Loyola ne note que ce mot: "larmes". Il précise parfois, comme le 5 avril 1544: "Avant la messe, larmes. Pendant, beaucoup". Elles reviennent presque chaque jour.

    Il note parfois les fruits spirituels de ce don: "Avec beaucoup d'intelligences et de sentiments intérieurs". Ou bien: "Se terminant à conforter ma volonté à la volonté divine". Et encore: "Avec locution intérieure".

  • Pape ou évêque de Rome ?

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    François, Evêque de Rome

    Le titre d’évêque de Rome correspond à la plus antique et traditionnelle théologie sacramentelle, souvent oubliée de nos jours.

    A l’origine, le collège des Cardinaux était composé de diacres et de prêtres du diocèse de Rome, plus les évêques des diocèses suburbicaires, à savoir les diocèses qui entourent la ville de Rome. Ils élisaient leur évêque, l’évêque de Rome. C’est la raison pour laquelle encore aujourd’hui, bien qu’en pratique tous les cardinaux du récent conclave étaient évêques, ils sont toujours divisés en trois « ordres » : les cardinaux « diacres », les cardinaux « prêtres » et les cardinaux « évêques ».

    C’est en tant que premier des cardinaux « diacres » que le Cardinal Tauran devait annoncer la nouvelle de l’élection, parce que l’annonce d’une bonne nouvelle, dans la liturgie, est une mission du diacre. C’est en tant que premier des cardinaux « prêtres » que le Cardinal Danneels se trouvait en première ligne à la chapelle Sixtine, juste après les patriarches et cardinaux évêques,  et proche du Pape après l’élection. C’est en tant que premier des cardinaux « évêques » que le Cardinal Re présidait le Conclave.

    Contrairement à ce que l’on croit souvent, les cardinaux n’élisent donc pas le Pape qui, parce que Pape, deviendrait aussi l’évêque de Rome ; ils élisent l’évêque de Rome qui, en tant qu’évêque de Rome, devient le Successeur de Pierre et donc Pape. De ce point de vue, l’insistance sur « évêque de Rome » est juste théologiquement et le situe dans la succession apostolique de Pierre. D’où la formule qu’il avait utilisée pour la messe du 19 mars : « inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome ».

    On notera encore que le Pape François a choisi le Dimanche de la Miséricorde pour prendre possession de sa cathédrale, Saint Jean de Latran.

  • Le pape tel qu'il est

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    Sandro Magister nous invite à comprendre le pape à la lumière de ce que nous savons de lui avant qu'il ne s'asseye sur le siège de Pierre. Cela peut aider notamment à comprendre pourquoi le pape ne chante pas, pourquoi il ne s'exprime qu'en italien, pourquoi il semble vouloir faire tout lui-même, etc.

    Peu de surprises. François est comme ça

    Les premiers actes du nouveau pape réexaminés à la lumière de son autobiographie. Les motifs de son silence en ce qui concerne les questions qui opposent le plus l'Église aux puissances profanes: naissance, mort, famille, liberté religieuse

    ROME, le 3 avril 2013 – Sauf en Argentine, très peu de textes de Jorge Mario Bergoglio avaient été publiés avant qu’il ne soit élu pape.

    Mais actuellement les traductions de ses écrits, de ses discours, de ses interviews, se multiplient rapidement. Et ils aident à rendre moins surprenants les gestes du pape François.

    Voici donc quelques-unes de ces "surprises", petites ou grandes, qui cependant n’apparaissent plus comme telles lorsqu’on les examine à la lumière de son autobiographie, qui a été publiée en 2010 en Argentine sous forme d’un livre-interview réalisé par Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti, intitulé "El Jesuita", et qui est maintenant également en vente dans d’autres pays, au nombre desquels l'Italie.

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  • Les disciples d'Emmaüs

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    images.jpgHomélie sur l'évangile du jour : les disciples d'Emmaüs.

    Homélie (homelies.fr - Archive 2007)

    On ne sait guère avec certitude où se situe le « village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem ». Il aurait sans doute sombré depuis longtemps dans l’oubli s’il n’y avait pas eu deux pèlerins, bientôt rejoints par un troisième, qui s’y étaient rendus « le troisième jour après la mort de Jésus ». Nous ne connaissons le nom que d’un de ces deux hommes : Cléophas ; l’autre pourrait être chacun de nous aux heures sombres du doute, de la tristesse, de la lassitude, du découragement. N’avons-nous pas tous connu des jours où, suite à certains évènements, tout devient absurde ; notre vie nous apparaît comme un échec, et rien ne semble pouvoir changer le cours des évènements ? La tentation qui nous guette alors est la fuite : partir, en laissant derrière nous nos problèmes - comme si nous ne les portions pas d’abord en nous-même - tourner le dos à la réalité devenue un fardeau trop pesant ou un sac de nœuds trop complexes, et fuir par le chemin d’Emmaüs.

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  • Un merveilleux bouquin de François

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    Bien inspiré, l'abbé de Tanoüarn, sur Metablog, nous partage son émerveillement à la lecture d'un texte du futur pape François :

    François ou Ignace ?

    Je suis tombé tout à l'heure à la Procure sur un merveilleux bouquin du pape François - pas celui que le cardinal Vingt-Trois nous a recommandé à la messe chrismale, recueillant des textes de l'archevêque de Buenos Aires (Seul l'amour nous sauvera, éd. Parole et Silence), mais un texte publié par Magnificat, qui reprend une retraite de saint Ignace prêchée en 2006 par le cardinal Bergoglio à "ses frères évêques". Un texte simple, citant abondamment Evangelii nuntiandi, cette invitation à évangéliser lancée par le pape Paul VI en plein relativisme post-conciliaire, mais citant d'abord saint Ignace, à commencer par le célèbre Principe et fondement : "L'homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu notre Seigneur et par ce moyen sauver son âme". Surprise : pas de citation de Vatican II.

    Qu'y découvre-t-on ? Dès les premières pages, une merveilleuse apologie de l'espérance, placée au-dessus de la foi et de la charité, parce qu'elle est plus urgente : "elle nous dispose à mener le bon combat de la foi et de l'amour" ; et surtout "elle fait la différence entre le bien et le mal". Redire à notre société nihiliste que sans espérance, on ne peut plus distinguer le bien et le mal, c'est d'une importance souveraine. Attention ! Cette espérance n'est pas forcément... optimiste. Le pape François tonne contre "ceux qui déguisent en richesse la pauvreté des solutions qui sont à leur disposition". La première qualité de l'espérance (ce qui est la pierre de touche pour distinguer vraie et fausse espérance), c'est la lucidité. Mais cette lucidité nous met pareillement en garde contre "le défaitisme". Ce défaitisme des clercs qui est "une forme de vanité".Un passage est très beau et prend une force particulière quand on connaît la suite de l'histoire et le cardinal devenu pape, c'est celui qui porte sur la "première grâce" de Pierre apôtre. Cette notion de première grâce (que j'ai rencontrée naguère chez Saint-Cyran) me semble particulièrement importante dans la vie spirituelle. Elle est "celle sur laquelle se fonderont toutes les nouvelles conversions, vécues grâce aux nouvelles corrections offertes par le Seigneur"... Vous avez bien lu ! Le Seigneur nous corrige, et parfois d'importance, notait le cardinal Bergoglio : qu'importe ! Ces corrections sont encore des grâces. Comment les déchiffrer ? En revenant à la première grâce, à la première conversion, aux premières impressions spirituelles qui se sont gravées en nous, aux premières impulsions, aux premiers mouvements de l'âme, à l'évidence chrétienne telle qu'elle s'est imprimée, chacun, dans notre propre coeur.

    Mais quelle est la première grâce de Pierre ? "Ce que l'on appelle la première confession de Simon Pierre" en Luc 5, 8-10. "Eloigne toi de moi Seigneur car je suis un homme pécheur - Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras". Commentaire bergoglien : "Simon Pierre ne dissociera jamais plus ces deux dimensions de sa vie : il se dira toujours pécheur et prêcheur". La première grâce en nous aussi provient toujours du péché... pardonné et de l'impulsion devinée...

    Il y aurait beaucoup d'autres choses à relever. Autant vous inviter à lire! Mais je ne veux pas quitter ce petit ouvrage sans vous signaler la formule bergoglienne sur "l'originalité de l'Evangile". Oui, l'Evangile, pris à coeur, fait de nous des originaux. Prendre à coeur l'Evangile, "recouvrer la puissance de l'Evangile, c'est l'objectif de ces exercices spirituels"... Puissions nous être des originaux dans le Seigneur en refusant de "nous conformer à ce monde" (formule de saint Paul citée sous cette forme dans le chapitre sur le monde). Nous avons un pape original! Les termes même dans lesquels se pose sa spiritualité font de lui un original, prenant ses leçons dans l'Evangile plutôt que dans le monde. Où sont les accents du Concile sur la nécessité de s'ouvrir au monde? Il faut sortir de nos sacristies, nous dit François, mais pas pour aller au monde : "Notre foi est révolutionnaire"!

  • Au nom du fils : quand on en remet une couche...

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    Un ami dont la vigilance n'est jamais prise en défaut nous fait part de la promotion par RTL du film de Vincent Lannoo qui exploite le filon de la pédophilie ecclésiastique sur l'air de "quand il n'y en a plus, il y en a encore" :

    RTL TVI en a fait l'annonce « urbi et orbi », ce dimanche de Pâques, au JT de 19h :

    « Présentation du film "Au nom du fils" de Vincent Lannoo qui sort mercredi »

    http://www.rtl.be/videos/video/438598.aspx

    En voici une présentation 'édifiante' lors du FIFF 2012 :

    http://cineuropa.org/nw.aspx?t=newsdetail&l=fr&did=226824

    « Au nom de la mère, du fils, et du malsain esprit »
    avec entre autre venin : « Il est question d’Église, il sera donc question de pédophilie. » 
    Si le réalisateur en est Vincent Lannoo, et le producteur Lionel Jadot, le financement en est assuré par le CCA (Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Fédération Wallonie Bruxelles).

    Or , c'est cette même Fédération Wallonie Bruxelles qui a interdit à Child Focus en 2012 d'aider les centaines de mineurs, victimes d'abus sexuels en Wallonie et à Bruxelles, à oser se faire connaître et à oser porter plainte. Ces gens prouvent donc qu'ils se moquent du problème des abus sexuels sur mineurs dans la société belge, mais ne visent qu'à salir l'Église, par tous les moyens.

    Et RTL semble bien décidée à collaborer à tout prix pour éviter que ne se propage en Belgique la vague de sympathie pour l'Église, initiée par le Pape François.

  • Vous avez dit "islamophobe" ?

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    Une opinion parue dans la Libre durant le Semaine Sainte mérite que l'on s'y arrête; elle est de la plume de Alain Destexhe(député MR) et nous paraît fort à propos :

    Alain Destexhe: "Islamophobes?"

    L'antiracisme est aujourd'hui devenu une escroquerie intellectuelle et financière. Elle vise à nous convaincre que notre société est fondamentalement raciste et xénophobe.

    Selon un titre de "La Libre" de ce mardi (26/3/2013), "les Européens (sont) toujours islamophobes". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, nous découvrions, stupéfaits, l’horreur de la Shoah. La Solution finale fut un traumatisme tel que les démocrates européens se firent la promesse de ne plus jamais vivre pareille tragédie. Des mouvements antiracistes émergèrent et imposèrent au fil du temps une ligne rouge invisible : le politiquement correct.

    Ces trente dernières années, concomitamment à l’explosion de nos flux migratoires, celui-ci n’a cessé de censurer tout débat sur des sujets de société pourtant fondamentaux : la neutralité, l’immigration, l’intégration, la sécurité. Le combat antiraciste, créé pour servir de garde-fou contre la résurgence de l’extrême-droite, devenait soudain le porte-drapeau d’une idéologie vouant à l’excommunication quiconque tenterait de remettre en cause la fuite en avant initiée par la gauche dans les domaines précités.

    L’antiracisme est aujourd’hui devenu une escroquerie intellectuelle et financière. Elle vise à nous convaincre que notre société est fondamentalement raciste et xénophobe. Il faut être vigilants, sinon la bête nauséabonde, l’hydre du fascisme serait prête à resurgir. Drapée d’une légitimité établie grâce au soutien de la gauche (avec des objectifs électoralistes évidents), son idéologie est petit à petit devenue la doctrine officielle de nos institutions.

    L’antiracisme s’est également mué en un business totalement subventionnné. Les organisations qui s’en font une spécialité ont comme caractéristique de ne compter quasiment aucun militant bénévole mais d’être animées par des permanents salariés qui ne vivent que de la générosité publique. Ils utilisent ces fonds pour convaincre ceux qui les financent, les contribuables, que ces derniers sont bourrés de préjugés, des salauds potentiels plus ou moins (in) conscients de cet état, tout en véhiculant leur propre idéologie (dans laquelle se retrouvent, pêle-mêle, la régularisation des sans-papiers, les accommodements raisonnables ainsi qu’une promotion du multiculturalisme, du relativisme culturel, de relents de tiers-mondisme ainsi que la promotion d’une société fondée sur le communautarisme).

    Les partis du centre ou de droite n’osent pas remettre en cause ces subventions inutiles. Le traumatisme de la Shoah évoqué plus haut les convainc inconsciemment qu’ils doivent, eux aussi, absolument apparaître à la pointe de l’antiracisme. D’autant plus que les "gardiens du politiquement correct" les soupçonnent en permanence d’avoir des arrières-pensées troubles et de flirter avec le racisme (alors que la pureté des intentions est consubstantielle à la gauche). De soi-disant rapports objectifs, largement relayés par les médias, cherchent régulièrement à nous culpabiliser en nous démontrant à quel point nous serions fondamentalement et ouvertement racistes et xénophobes.

    Des concepts aux objectifs politiques dissimulés finissent aussi par émerger. Tel est le cas de l’"islamophobie", qui tend à mettre sur le même pied le racisme et la critique d’une religion, remettant ainsi en cause le droit au blasphème. En France, on citera, parmi ces publications récentes, le dernier rapport sur "L’inquiétante montée de l’intolérance" de la Commission nationale consultative des droits de l’homme; en Belgique celui d’une nouvelle organisation Muslim Rights qui s’inscrit dans la même ligne que le "think tank" communautariste "Vigilance musulmane" et, en Europe, celui de la fédération européenne des organisations antiracistes. Des pseudo-enquêtes sont censées donner un vernis "scientifique" aux thèses de ces associations antiracistes.

    De nombreux auteurs, à commencer par la spécialiste française de l’immigration Michèle Tribalat, ont pourtant démontré les approximations, les erreurs méthodologiques ainsi que le recours à des questions racistes (punissables par la loi) pour tenter de nous convaincre du bien-fondé de leurs thèses. Rien n’y fait : presque tous les médias, y compris "Le Figaro", reprennent tels quels ces rapports sans aucune analyse critique; la seule exception étant à ma connaissance le journal en ligne Atlantico.fr.

    Le problème principal n’est pas la résurgence du racisme. Au contraire, notre pays est particulièrement tolérant et accueillant. Beaucoup d’éléments convergents le prouvent. Il n’empêche qu’il devient fondamental de lancer un débat public sur l’importance de cette "mouvance" antiraciste, l’idéologie qu’elle véhicule ainsi que le coût qu’elle engendre pour la collectivité. L’affaire du MRAX, que j’ai été le premier a dénoncer voilà plus de trois ans, n’est jamais, me semble-t-il, que l’arbre qui cache une forêt bien touffue...