De Nathalia Trouiller sur le site web de “La Vie”:
C'est l'enseignement-surprise d'un sondage effectué par le Social Weather Seasons, un institut indépendant philippin réputé pour son sérieux, rapporte Eglises d'Asie. "Dans cette enquête réalisée en février dernier, le SWS révèle en effet que les catholiques seraient les moins pratiquants parmi les croyants des différentes religions présentes aux Philippines. Une surprise dans un pays où l’Eglise considère pouvoir s’appuyer sur une très écrasante majorité de catholiques pratiquants, particulièrement dans le cadre de son combat contre la RH Bill (loi sur la santé reproductive). Plus troublant encore, un catholique sur onze se poserait 'parfois' la question de quitter l’Eglise. L’institut a expliqué que cette investigation inhabituelle dans le domaine du sentiment religieux (et non pas du taux de pratique ou d'affiliation confessionnelle) lui a été suggérée par un billet publié par un prêtre jésuite, le P. Joël Tabora, sur son blog, très suivi par la communauté philippine catholique. Dans un article publié le 7 février dernier, le prêtre s’exprimait sur 'les difficultés de l’Eglise' face aux fidèles qui désertent les églises. Le post avait été abondamment commenté, aussi bien par les croyants que les non-croyants, mais surtout par un très grand nombre de catholiques philippins qui affirmaient se retrouver dans ' les propos courageux et clairvoyants' du prêtre, le félicitant de briser un tabou et de révéler enfin la vraie nature de l’Eglise philippine d’aujourd’hui".
Ici: Les Philippins ne seraient plus très catholiques
Ce sentiment est partagé par un prêtre de la Communauté de Frères de Saint-Jean, qui a aujourd’hui rejoint le Prieuré « Regina Pacis » de Banneux (Belgique ) après un long apostolat aux Philippines : nous l’avions interrogé voici quelques semaines déjà à ce sujet. Il est grand temps que toute l’Eglise se ressaisisse et ne renoue pas avec les vieilles querelles « conciliaires » que Benoît XVI a tenté d’apaiser par son « herméneutique de continuité ». …
« François, répare ma maison ! » : c'est l'appel que Dieu adresse à François d'Assise dans les Fioretti. De la même manière, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a reçu ce message lors de son élection en mars dernier. Cet ouvrage montre, à travers les textes, les idées, les mots du pape François, comment ce fils d'immigrés, à la fois simple et érudit, fait de l'exigence évangélique et de la non-violence, les piliers de sa pastorale. Une biographie complète, qui donne les clefs pour comprendre cette personnalité plus complexe qu'il n y paraît et révèle un pasteur qui incarne le renouvellement et la « purification » de l'Église.
Ne faites pas attention à ce titre, Je crois en l'homme, sous lequel a été traduit en français le livre d'entretien donné en 2010 par le cardinal Bergoglio archevêque de Buenos aires. Le titre originel, argentin, est Le Jésuite. Cette phrase - je crois en l'homme - ne se trouve dans le livre que sur les lèvres des interviewers (p. 191), et elle n'est pas reprise par l'archevêque lui-même. Que dit-il, quand on lui représente qu'"il est parfois difficile de croire en l'homme" ? "L'histoire semble une calamité, un désastre moral, un chaos de possibilités holistiques". Non pas : je crois en l'homme, mais quelque chose de beaucoup plus prosaïque : "On dit des Chinois qu'ils sont comme des bouchons. Dans certaines circonstances ils s'enfoncent et dans d'autres ils réapparaissent.Je crois que c'est aussi applicable en général à la nature humaine".