Ce vendredi 31 mai, à midi, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a présenté à la presse le nom du nouvel évêque de Liège. Il s’agit de l’abbé Jean-Pierre Delville, professeur d’histoire du christianisme à l’UCL.
Les Liégeois connaissent désormais le nom de leur nouvel évêque. Le pape François a effectivement demandé à l’abbé Jean-Pierre Delville de succéder à Mgr Aloys Jousten, atteint par la limite d’âge. Né dans la Cité ardente le 29 avril 1951 et ordonné prêtre le 6 septembre 1980, cet homme est relativement peu connu du grand public, bien qu’il ait été porte-parole de la Conférence épiscopale de Belgique de la fin des années 90 à 2002. Discret par nature, il n’occupait d’ailleurs que la 168e position dans le classement des catholiques les plus influents élaboré par « Le Soir » en 2010.
Proche des gens, et surtout des plus pauvres
Pourtant, l’abbé Jean-Pierre Delville mérite d’être connu. Sur le plan humain, tout d’abord, celles et ceux qui ont eu l’occasion de le fréquenter soulignent tous sa capacité d’écoute, sa jovialité, son sens de l’accueil, son ouverture d’esprit et sa profonde gentillesse. Pour eux, il ne fait aucun doute qu’il sera un évêque accessible et proche des gens, à l’image de son prédécesseur.
Accompagnateur spirituel de la communauté Sant’Egidio à Liège depuis de nombreuses années, il ne manque pas non plus une occasion pour marquer sa solidarité envers les plus pauvres. Un aspect qui aura certainement retenu l’attention du pape François, lui qui souhaite « une Église pauvre au service des pauvres ». Jean-Pierre Delville adhère évidemment aussi aux autres piliers de cette communauté fondée à Rome en 1968, à savoir: la prière, la communication de l’Évangile, l’œcuménisme et le dialogue.
Un brillant intellectuel
Polyglotte (il parle néerlandais, italien, anglais et allemand) et organiste chevronné, le nouvel évêque de Liège est avant tout un brillant intellectuel. Il compte à son actif pas moins de quatre diplômes universitaires: une licence en histoire de l’Université de Liège, un baccalauréat en théologie de l’Université Grégorienne à Rome, une licence en sciences bibliques de l’Institut biblique pontifical de Rome et un doctorat en philologie biblique de l’UCL. Ses domaines de recherche sont essentiellement: l’histoire de l’exégèse, l’histoire du christianisme en Belgique, l’histoire du dialogue interreligieux et l’histoire du christianisme social. Il enseigne ces différentes matières à la Faculté de théologie de l’UCL depuis près de vingt ans. Notons également qu’il a été président du Séminaire Saint-Paul à Louvain-la-Neuve, puis directeur du Collège Saint-Paul, une maison destinée à accueillir les prêtres belges et étrangers en formation.
Secrétaire de rédaction de la « Revue d’histoire ecclésiastique », il est aussi président de l’Institut « Religions, Spiritualités, Cultures et Sociétés ». Des fonctions qu’il devra très prochainement abandonner, puisque Rome l’appelle aujourd’hui à prendre les commandes de son diocèse.
Pascal ANDREpour les Médias Catholiques