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  • Bruxelles et Liège ont participé à l'Université de la Vie sur le thème "Panser la Société"

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    12301651_1666536956961680_6570431628359242090_n.png« Panser la société » : un événement suivi en direct par plus de 6 000 participants dans 122 villes en France et à l’étranger

    L’édition 2016 de l’Université de la vie, organisée par Alliance VITA, a rassemblé cette année plus de 6000 personnes dans 122 villes autour du thème : « Panser la société. Comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Elle s’est clôturée lundi 1e février 2016, par l’intervention de Tugdual Derville sur le thème « Choisir l’Homme ! » qui était également proposée en direct sur Youtube.

    Pour la troisième année consécutive, l’Université de la vie s’est déroulée simultanément par un système de visioconférence en direct. Au total, plus de 6 000 personnes se sont inscrites à cet événements dans 111 villes de France et 11 villes à l’étranger : Berlin, Bruxelles, Liège, Luxembourg, Londres, Rome, Zürich, Lausanne, Mohammedia au Maroc, New-York et au Québec. Le succès de cette formation dénote un grand désir de formation et d’engagement chez les participants, et de leur soif d’agir au service d’un changement culturel. Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « Cette année, nous avons proposé aux participants d’effectuer un parcours personnel pour leur offrir la chance d’ajuster leur implication dans la société selon leur compétence, leur histoire personnelle et leurs désirs. Les premiers retours nous confirment la pertinence de notre projet : grâce à de multiples initiatives, un ‘tissu d’humanisation’ diversifié est en train de couvrir notre pays. Il est fondé sur une anthropologie solide. La boussole de l’humanisme intégral qui nous donne la direction à prendre s’exprime en effet en deux expressions à la fois simples et exigeantes : ‘tout l’homme et tous les hommes’, ‘toute la vie et la vie de tous’. Il s’agit finalement de travailler ensemble à ce que personne ne soit exclu de l’Humanité. »

    Le programme

    Sur le thème « Panser la société – comment agir en faveur d’une culture de vie ? », les 4 soirées ont permis d’approfondir :

    • Les ressorts personnels de l’action (identité, histoire, compétences, aspirations de chacun) ;
    • L’action humanitaire auprès des plus fragiles ;
    • L’action politique pour le droit et la justice ;
    • L’action globale pour une culture de vie.

    Ce programme a été abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute des personnes confrontées aux épreuves de début ou de fin de vie, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs. François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, le docteur Xavier Mirabel ainsi que Blanche Streb qui animait les soirées, ont partagé leurs analyses et les façons d’agir de l’association.

    Les temps fort de ces soirées

    Ces interventions ont été complétées par l’apport de cinq experts : les philosophes François-Xavier Bellamy, Thibaud Collin et Martin Steffens, la spécialiste en accompagnement Anne Davigo-Le Brun et le docteur en droit Grégor Puppinck. Ils ont pu éclairer plusieurs concepts indispensables à l’action, comme par exemple : épreuve, deuil, démocratie, loi naturelle, droits de l’homme, culture…

    Alliance VITA a également demandé à quatre fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles ou fragilisées de témoigner de leur parcours et de leur regard sur la société : Laurent de Cherisey (Simon de Cyrène), Etienne Villemain (Association Lazare), Christian de Cacqueray (Service catholique des funérailles) et Jean-Marc Potdevin (Réseau Entourage). La façon dont leurs innovations sociales sont nées et ont été conduites contient pour tous une valeur d’exemple et d’émulation.

    Plus de 100 experts et témoins (médecins, universitaires, professionnels) sont intervenus localement dans de nombreuses villes, à l’issue des séances nationales, chaque soirée se terminant par un temps de « décrochage en région » permettant d’animer une phase locale dans chaque ville qui le souhaitait.

    Le grand direct de la dernière soirée

    L’Université de la vie a eu un fort rayonnement sur les réseaux sociaux, portant l’évènement en tête des tendances twitter lors des 3 dernières soirées. Et devant le succès de ce cycle de formation original, la toute dernière intervention a été proposée en direct depuis le site Internet d’Alliance VITA afin de partager au plus grand nombre les enjeux bioéthiques d’aujourd’hui qui se posent à notre société. Tugdual Derville a donc conclu le cycle sur le sujet “Choisir l’homme !”, un enjeu crucial, à la fois personnel et collectif, auquel l’Humanité est aujourd’hui confrontée. Au total : plus de 1 200 internautes s’y sont connectés venant s’ajouter aux 6 000 inscrits, soit un bond de participation de 15%.

  • Le grand péché, c'est de colmater la brèche que nous sommes (Martin Steffens)

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    A lire sur lerougeetlenoir.org (Henri de Begard):

    Martin Steffens : « le XXe siècle est la terrible histoire de cette volonté de clore la création sur elle-même »

    Agrégé de philosophie, Martin Steffens est professeur de philosophie en khâgne. Auteur de plusieurs ouvrages dont« Petit traité de la joie, consentir à la vie », « La vie en bleu » et « Rien que l’amour. Repères pour le martyre qui vient », il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Comment sont perçues la souffrance et la maladie dans notre société moderne ?

    Martin Steffens : Je ne sais pas s’il y a une façon propre à notre temps de percevoir la souffrance et la maladie : quand on voit, dans la Bible, les figures de Job ou de Rachel, laquelle, ayant perdu ses enfants, ne voulait pas être consolée ; quand on considère d’autre part les sagesses humaines et cette volonté qui les travaille d’en avoir un jour fini avec la souffrance (voyez le stoïcisme ou l’épicurisme), on se dit que maladie et souffrance sont et seront toujours d’abord perçues par l’homme comme un scandale, comme un mal auquel il est difficile, peut-être impossible, de se faire. C’est peut-être la réponse à ce scandale qui change : quand Job crie vers Dieu son innocence, quand le psalmiste dit, dans sa prière, « Je crie, mon Dieu, alors réponds-moi », on est loin de la soumission à la nécessité des Stoïciens ou aux stratégies d’évitement de la souffrance développées par Épicure.

    Du côté juif, puis chrétien, la souffrance fait à l’homme une blessure qui le contraint de crier vers Dieu ; du côté grec, ou plus généralement païen, elle est davantage un défi qui est lancé à l’homme et qui appelle une réponse technique, une sagesse. Étant sorti du christianisme, je veux dire d’une façon chrétienne de recevoir le monde, nous revenons aujourd’hui à la réponse la plus naturelle à l’homme : celle païenne. Sauf que la réponse technique n’est pas du côté d’une sagesse, via une École philosophique, mais à travers des dispositifs technologiques. On espère, par la science, guérir l’homme de sa blessure, cette blessure que le christianisme, au risque du dolorisme, percevait comme un chemin vers Dieu. Et quiconque refuse de se laisser ainsi guérir apparaît aujourd’hui comme quelqu’un de morbide. Je pense à ces femmes qui ont le courage de s’opposer à un milieu médical parfois fermé et dogmatique, et qui choisissent de porter, jusqu’au terme de leur grossesse, l’enfant dont la fragilité a été dépistée, considérant qu’une vie, même courte, reste une vie à vivre et à partager. En général, quand leur enfant, au bout d’un, deux ou six mois, décède, on leur fait porter la responsabilité de cette mort, comme si elles avaient inventé la mort ! C’est que, accueillant un enfant qui vivra peu, non seulement elles rappellent le scandale de la finitude humaine, mais elles suggèrent que nous avons aussi contre lui autre chose qu’une réponse technique.

    R&N : Nous sommes donc passés de la volonté de soigner et d’améliorer les conditions de vie humaine à la recherche de l’élimination de toute faiblesse. Comment expliquer ce glissement ?

    Martin Steffens : Si l’on suit ce que je viens de dire, on en conclut que ce “glissement” est plutôt un retour à la normale : c’est un glissement qui nous fait rebasculer dans un ordre plus humain (et moins divin) des choses. C’est un glissement qui corrige un premier glissement. Quel premier glissement ? Celui qui a consisté, à partir de l’ère chrétienne, à lire la finitude humaine comme un bien, parce qu’elle nous destine à plus que nous-mêmes, parce qu’elle nous confie à Dieu. C’est l’idée chrétienne qu’il ne faut pas guérir de la souffrance humaine si, pour la guérir, il fallait faire taire ce cri que chacun de nous est. “Ou souffrir, ou mourir” dit Sainte Thérèse d’Avila : si ma faiblesse me confie à l’amour de Dieu et à celui de mon prochain, elle m’est un trésor. Ma faiblesse est comme ce manque inscrit en Adam afin qu’il ne demeure pas seul : une côte lui est enlevée, un creux est fait en l’homme pour que l’autre (en l’occurrence Eve) soit. Le glissement moderne dont vous parlez, et qui consiste à vouloir éliminer toute faiblesse, est donc le rejet d’un premier glissement, de ce renversement de perspective qui fait de la faiblesse de l’homme sa force, qui révèle cette faiblesse comme le lieu où Dieu peut se révéler comme le dit Saint Paul (2 Cor 12,9) : « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse ».

    Le véritable glissement, ce n’est donc pas notre époque qui le vit, puisqu’elle revient en quelque sorte à la façon antique, humaine, naturelle, de lire la souffrance. Le grand glissement, hors d’une façon seulement « mondaine » de voir les choses, est la façon chrétienne de lire la chair comme ce sur quoi viennent s’imprimer le mal et la caresse, la blessure et la joie, de telle sorte que toutes les tentatives pour se protéger de la souffrance (et je mettrai dans un même sac les thérapies du détachement et l’armure techno-scientifique) apparaissent comme des refus de s’incarner, des refus de la vie.

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  • Une institution de soins peut-elle refuser l'euthanasie?

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    Récemment Mgr Joseph De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, a pris position en faveur de l’objection de conscience institutionnelle vis-à-vis de l’euthanasie. Il y a peu, une maison de repos d’inspiration chrétienne de Diest a refusé de laisser pratiquer l’euthanasie dans ses murs. 

    La loi belge reconnaît l’objection de conscience personnelle, mais la question est de savoir si des hôpitaux, des homes et d’autres institutions de soins jouissent également de ce droit. Dans une interview du 6 janvier, publiée sur Gènéthique, Grégor Puppinck éclaire le débat à la lumière des droits fondamentaux. Didoc.be y fait écho ici :

     — Que pensez-vous de la polémique belge sur l’objection de conscience ?

    Le fait que la maison de repos ait refusé l’accès à un médecin venant pratiquer l’euthanasie sur l’un de ses résidents n’est en soi pas étonnant. La polémique qui a suivi est une conséquence de la libéralisation de l’euthanasie et manifeste une confrontation des « valeurs », de plus en plus fréquente dans la société. Aujourd’hui, nous vivons dans une société qui se veut tolérante et pluraliste, et qui, de ce fait, instaure un double niveau de moralité.

    L’esprit démocrate contemporain incite à accepter une extension du champ de la liberté individuelle contre la morale dite traditionnelle, ce qui conduit à une grande tolérance au niveau collectif. En effet, les individus tolèrent la légalisation de l’euthanasie, de l’avortement ou du « mariage homosexuel », car ils estiment ne pas être individuellement légitimes pour s’opposer à ce qui est présenté comme la liberté d’autrui. Mais cela ne veut pas dire pour autant que ces individus adhèrent à ces pratiques. C’est d’ailleurs souvent en invoquant la tolérance et le respect de la diversité que ces pratiques sont légalisées. On assiste donc à un double niveau de moralité : un niveau collectif qui se veut tolérant, pluraliste et finalement assez neutre, et un niveau individuel, où chaque personne individuellement conserve ses convictions.

    Ce double niveau de moralité suscite des conflits. C’est le cas dans cette polémique, où une personne invoque la loi collective contre les convictions de la maison de repos religieuse. Ce faisant, cette personne va à l’encontre de l’esprit du pluralisme, en prétendant obliger une institution catholique à collaborer à une euthanasie.

    — Les établissements de santé ont-ils le droit de faire objection de conscience ?

    Au sens strict, le droit à « l’objection de conscience » n’est garanti qu’aux personnes qui ont une conscience morale. Les institutions n’ont pas cette conscience ontologique. Cela étant, les institutions fondées sur des convictions morales ou religieuses ont le droit de fonctionner conformément à leurs convictions.

    Ainsi, en l’espèce ce n’est pas vraiment le droit à l’objection de conscience qui est en cause, mais la combinaison de deux droits fondamentaux : le droit d’association, et le droit à la liberté de religion.

    Ils garantissent aux entreprises ou aux associations le droit de fonctionner conformément à leurs convictions. Ce droit garantit en particulier « l’autonomie des institutions et des communautés religieuses ». Ce droit est reconnu au niveau international et européen. A de nombreuses reprises, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a reconnu ce droit, notamment celui des hôpitaux catholiques de s’opposer à l’avortement. C’est applicable à l’euthanasie. D’ailleurs, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a elle aussi affirmé ce droit dans sa résolution relative au « Droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux ». Cette résolution pose, en son paragraphe premier que : « Nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l’objet de pressions, être tenu responsable ou subir des discriminations d’aucune sorte pour son refus de réaliser, d’accueillir ou d’assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie (…) quelles qu’en soient les raisons » (APCE, Résolution 1763 [2010] du 7 octobre 2010 sur « Le droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux »).

    — Un des arguments invoqués contre l’objection de conscience des établissements repose sur le fait qu’ils sont financés par la collectivité. Qu’en est-il ?

    Un établissement privé n’est pas obligé de faire tout ce que la loi permet au seul motif qu’il est subventionné. Plus encore, l’accord qui lie l’Etat et l’établissement de santé ne peut le priver totalement de la jouissance de ses droits fondamentaux. Il est clair que cet établissement n’a jamais renoncé à la jouissance de la liberté religieuse, et je n’imagine pas que le gouvernement belge ait eu l’intention de violer cette liberté.

    L’objection de conscience n’est pas liée à une question de financement. Le fait d’être subventionné ne change rien au jugement moral que l’on peut porter sur l’euthanasie. Dans certains pays, une large proportion des médecins est payée par l’Etat ; ils conservent néanmoins leur droit à l’objection de conscience.

    — Comment résoudre les conflits issus du double niveau de moralité ?

    Il faut adopter une démarche de conciliation et non pas d’opposition des droits. C’est l’approche de la Cour européenne : il revient à l’Etat de garantir à la fois le droit fondamental à l’objection de conscience (et par analogie le respect du principe d’autonomie), et en même temps, le droit de recourir à des pratiques légalisées, en l’occurrence l’euthanasie. La CEDH l’a affirmé au sujet de l’avortement. C’est au gouvernement d’organiser le système médical ou social de façon à respecter à la fois l’un et l’autre droits. Mais en aucun cas, le « droit d’avorter » reconnu dans un pays ne peut restreindre le droit fondamental à l’objection de conscience garanti par les droits de l’homme. C’est la même chose pour l’euthanasie : la liberté de religion et de conscience est un droit de l’homme, elle prime donc le « droit d’être euthanasié » qui n’est qu’une valeur légale interne à la Belgique.

    En l’occurrence, le résident de cette maison de retraite a choisi la confrontation afin de contraindre cette institution religieuse à se plier à ses propres convictions pour faire prévaloir son droit sur celui de cette institution : c’est tout sauf tolérant et pluraliste. C’est d’autant plus choquant qu’il devrait savoir, en demandant à être admis dans une institution catholique, que celle-ci s’opposerait à accueillir une euthanasie. Cette attitude n’est pas correcte.

    A l’inverse, c’est bien une approche de conciliation qu’il faut choisir. La conciliation, en l’espèce, ce serait, pour cette personne, de choisir un autre endroit pour se faire euthanasier, comme cela lui a été proposé.

    Choisir la confrontation revient à vouloir faire dominer le droit de la majorité sur celui de la minorité. Or dans une société démocratique, ce n’est pas toujours le droit de la majorité qui prime — sinon il s’agit d’une dictature de la majorité — mais la recherche de l’égalité des personnes dans leur faculté d’exercer de façon effective leurs droits fondamentaux.

    Grégor Puppinck est, depuis 2009, Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ-Strasbourg). Il est expert au Conseil de l'Europe. Cette interview a été publiée le 6-1-16 sous le titre « Objection de conscience des établissements de santé : entre morale collective et morale personnelle ».

    Source :http://genethique.org/fr/objection-de-conscience-des-etablissements-de-sante-entre-morale-collective-et-morale-personnelle.

    JPSC

  • F.-X. Bellamy : « Vivons-nous la fin de notre civilisation ? ».

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    François-Xavier Bellamy est professeur de philosophie et maire adjoint de Versailles. Il est l’auteur d’un essai intitulé Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (aux éditions Plon) sur la crise de la culture occidentale.

    À l’occasion de cette conférence  donnée à Moscou, François-Xavier Bellamy a développé le thème de la crise de la culture vue comme une crise de la transmission. La « fin de notre civilisation » : c’est le diagnostic que le philosophe pose sur la crise de confiance des sociétés occidentales

     

    Ref. Vivons-nous la fin de notre civilisation ?

    JPSC

  • Banneux (Communauté Saint-Jean), 12-14 février, retraite de carême : l'appel à la sainteté dans la miséricorde

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  • Les circonstances perturbantes de l'euthanasie d'une femme de 38 ans : amateurisme et désinvolture

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    Le sur le site du Vif :

    Un témoignage glaçant pousse le CD&V à demander une révision de la loi sur l'euthanasie

    Le partenaire chrétien-démocrate (CD&V) de la majorité fédérale souhaite une révision de la loi sur l'euthanasie. La législation actuelle ne prévoit pas de barrières suffisantes pour des "cas extrêmes", a réagi le sénateur Steven Vanackere, chef de groupe CD&V, suite à un reportage diffusé dans l'émission flamande Terzake (VRT) à propos de l'amateurisme de l'euthanasie, selon les dires de ses proches.

    L'euthanasie de Tine Nys, 38 ans, a été approuvée il y a cinq ans sur base de souffrances psychiques, liées à une séparation. Selon ses soeurs, Tine a pris conseil auprès de trois médecins qui n'ont pas échangé d'informations entre eux. Tine ne bénéficiait plus d'un suivi psychiatrique depuis 15 ans. Les soeurs dénoncent l'amateurisme de l'euthanasie qui a été pratiquée.

    Selon elles, Tine ne souffrait pas d'une maladie psychique incurable. Deux mois avant son décès, les médecins avaient posé un diagnostic d'autisme. Les soeurs estiment que les médecins sont passés trop rapidement à l'euthanasie et déplorent qu'ils n'aient pas proposé d'autres traitements.

    Interrogées par la VRT, elles qualifient le médecin qui a pratiqué l'euthanasie de "nonchalant". Ce dernier aurait en effet comparé l'euthanasie de Tine à une "injection létale administrée à un animal domestique favori pour mettre fin à ses souffrances".

    Le médecin aurait également négligé d'apporter le matériel nécessaire et à moment donné la perfusion serait même tombée sur le visage de la mourante. "Tremblant, mon père a dû tenir la seringue, parce que le médecin n'avait pas pensé prendre des pansements" explique une des soeurs de Tine. Et comble de la perversion, estiment les soeurs, après le décès, le médecin a demandé aux parents d'écouter le coeur de leur fille à l'aide de stéthoscope, afin de les assurer qu'elle était bien morte".

    Il est absolument nécessaire d'évaluer la loi

    Aussi pour le CD&V, qui n'a pas soutenu la législation, une évaluation de la loi est-elle "absolument" nécessaire. "Il y a beaucoup de manquements dans la loi, ce qui signifie que ceux qui font preuve de négligence connaissent la protection de cette loi", a clarifié M. Vanackere sur Radio 1. La loi prescrit que trois médecins doivent être consultés, mais ne reconnaît pas, selon lui, la nécessité d'un suivi à plus long terme. Le libéral Jean-Jacques De Gucht (Open Vld), partisan de la loi, se dit prêt à ouvrir le débat. "Mais les barrières que nous avons prévues existent", avance-t-il. "Trois médecins professionnels doivent, en leur âme et conscience, poser le diagnostic que le patient n'est plus en mesure d'être traité et c'est toujours le patient lui-même qui décide."

    Le sp.a estime pour sa part que la législation laisse aussi place "à trop d'incertitudes", et souhaite les diminuer autant que possible. Mais "le droit à l'euthanasie pour des souffrances psychiques doit demeurer", souligne la députée Karin Jiroflée. La socialiste pense se tourner vers la commission d'évaluation qui peut enquêter sur des problèmes et transmettre les dossiers problématiques au Parquet.

    M. Vanackere s'interroge pour sa part sur la commission d'évaluation. "Je pense que nous avons établi une commission qui est trop juge et partie et n'est pas suffisamment indépendante", estime le chrétien-démocrate dans une antienne chère à son parti. Il insiste sur le fait que la commission d'évaluation doit se pencher sur le suivi des procédures pour une décision, et pas sur l'octroi concret de l'euthanasie.

  • A l'occasion du Nouvel An chinois, le pape a accordé une longue interview à l'Asia Times

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    Sur le site de zenit.org, cette interview qui suscite un certain scepticisme :

    Entretien avec le pape François publié par l’Asia Times de Hong Kong (traduction complète)

    À l’approche du Nouvel An chinois, ce 2 février, le pape François a accordé une longue interview au quotidien en ligne l’Asia Times (Hong Kong), réalisée par le journaliste Francesco Sisci.

    Le pape a saisi cette occasion pour adresser ses vœux au Président Xi Jinping et à tout le peuple chinois, et pour exprimer toute son estime pour ce peuple et sa culture, dans l’espoir que la contribution chinoise au dialogue entre les peuples pourra contribuer à la paix et au développement intégral de la famille humaine.

    Voici notre traduction complète de l’interview du pape François.

    Francesco Sisci – Que représente la Chine pour vous ? Comment imaginiez-vous ce pays lorsque vous étiez jeune, étant donné que, pour l’Argentine, la Chine n’est pas à l’Est mais très loin à l’Ouest. Qui est pour vous Matteo Ricci ?

    Pape François – Pour moi, la Chine a toujours été un point de repère de grandeur. Un grand pays. Mais plus qu’un pays, une grande culture, avec une sagesse inépuisable. Pour moi, jeune garçon, quand je lisais quelque chose sur la Chine, cela avait la capacité de m’inspirer de l’admiration. J’avais de l’admiration pour la Chine. Plus tard, je me suis penché sur la vie de Matteo Ricci, et j’ai vu que cet homme éprouvait exactement les mêmes sentiments que moi, de l’admiration, et qu’il avait été capable d’entrer en dialogue avec cette grande culture, avec cette sagesse millénaire. Il avait été capable de la « rencontrer ».

    Quand j’étais jeune, et que j’entendais parler de la Chine, nous pensions à la Grande Muraille. Le reste n’était pas connu dans mon pays. Mais je m’y suis intéressé de plus en plus et j’ai fait l’expérience d’une rencontre qui était très différente, dans le temps et dans la manière, de celle de Ricci. Et je suis tombé sur quelque chose que je n’imaginais pas. L’expérience de Ricci nous enseigne qu’il est nécessaire d’entrer en dialogue avec la Chine, parce cela permet d’accumuler sagesse et histoire. C’est un pays qui a reçu de nombreuses bénédictions. Et je dirais que l’Église catholique, dont l’un des devoirs est de respecter toutes les civilisations, a devant cette civilisation, le devoir de la respecter avec un grand « R ». L’Église a une grande capacité à accueillir la culture.

    L’autre jour, j’ai eu l’occasion de voir les peintures d’un autre grand jésuite, Giuseppe Castiglione – qui avait aussi le virus jésuite. [Il rit.] Castiglione savait exprimer la beauté, l’expérience de l’ouverture dans le dialogue : recevoir des autres et donner de soi, sur une longueur d’ondes civilisée, entre civilisations. Quand je dis « civilisé », je ne parle pas seulement de civilisations « éduquées », mais aussi de civilisations qui se rencontrent mutuellement. Et puis, je ne sais pas si c’est vrai, mais on dit que c’est Marco Polo qui a rapporté les pâtes en Italie. [Il rit.] Ce sont donc les Chinois qui les ont inventées. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je dis cela au passage.

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  • Où vont les droits de l’homme ?

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    Une réponse de Gregory Puppinck, directeur du centre européen « Droit et Justice », lors de l’ Université de la vie organisée par Alliance Vita:

    JPSC

  • Le pape est-il à notre goût ?

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    De Randall Smith (Catholic Thing) traduit sur le site de France Catholique :

    Vous n’avez pas à aimer un pape

    Voyons si je peux apporter quelque éclaircissement. Vous n’avez pas à aimer un pape. Vous n’avez pas à aimer la façon dont il parle aux journalistes, la façon dont il s’adresse aux gens en public, ou la sorte de chaussures qu’il porte. Vous n’avez même pas à aimer son approche de certains sujets. Mais vous avez en revanche à respecter l’autorité d’enseignement de sa fonction quand il exerce cette autorité officiellement.

    En disant cela, je me contente de faire écho au saint pape Jean Paul II qui, dans Ad Tuendam Fidem, un document composé avec l’intention explicite « de protéger la foi (ad tuendam fidem) de l’Église catholique contre les erreurs qui se font jour chez certains fidèles », considérait comme « absolument nécessaire d’ajouter aux textes existants du code de Droit Canon... des normes nouvelles qui imposent expressément l’obligation de soutenir les vérités proposées de façon définitive par le Magistère de l’Église. »

    Ainsi dans la Profession de foi de l’Église on trouve cette affirmation : « En outre j’adhère avec soumission de la volonté et de l’intelligence aux enseignements que le Pontife Romain ou le Collège des évêques énoncent quand ils exercent leur Magistère authentique, même s’ils n’envisagent pas de proclamer ces enseignements par un acte définitif. » Certes, selon Lumen Gentium, cette soumission de la volonté et de l’intelligence « doit être montrée de façon que le magistère suprême [du Saint Père] soit reconnu avec respect, et qu’on adhère avec sincérité aux jugements qu’il fait, selon son esprit et sa volonté manifestes... [ce qu’on] peut connaître ou par le caractère des documents, par sa fréquente répétition de la même doctrine, ou par sa manière de parler. »

    Un catholique qui est déçu par le pape est un catholique déçu. C’est une chose assez commune dans l’histoire de l’Église. Mais un catholique qui imagine qu’il ou elle participe au charisme de l’autorité magistériale accordée au pape par l’Esprit Saint plus pleinement que ne le fait le pape lui-même - et qui décide qu’il ou elle a l’autorité d’établir la norme spirituelle qui permet de juger (et de condamner comme erreur) l’enseignement officiel des papes - fait l’erreur que fit Martin Luther. C’est la même erreur que font beaucoup de théologiens libéraux de notre temps. Ils se sont faits eux-mêmes autorité, pierre de touche, norme ; et le pape, quel qu’il soit, devrait, ils insistent là-dessus, se mettre lui-même en accord avec ce qu’ils pensent ou être recraché comme un morceau de fruit pourri. C’est la voie de la sottise et de la division. Glanez dans les enseignements de l’Église officielle tout passage de sagesse que vous pouvez trouver. « Appuyez-vous dessus », si l’on peut dire. Imprégnez-vous en, mettez-vous en question. Spécialement quand il répète quelque chose qui a été enseigné par des papes dont la sainteté et la sagesse sont incontestables.

    Et tout à fait franchement, si vous avez quelque désaccord avec cet enseignement, vous devriez être prêt à fournir de sérieux contre-arguments plutôt que vous contenter de donner libre cours à quelques expressions puériles d’antipathie ou de déception.

    On a à peine besoin d’ajouter que citer hors contexte, pour convaincre les catholiques contemporains qu’ils font partie d’une Église pervertie, des « textes-preuves » venant de papes qui traitaient de problèmes vieux de centaines d’années, n’est pas plus convainquant que ce que font les protestants évangéliques qui citent sélectivement hors de leur contexte des « textes-preuves » pour convaincre l’ensemble des catholiques qu’ils appartiennent à une église pervertie.

    Certes, les ressemblances entre les protestants et beaucoup de formes contemporaines de « traditionalisme » antipapal sont plus fortes qu’on ne l’attendrait. Il est important de se souvenir que Luther n’avait pas d’intention de fonder une église « protestante » ; il se pensait lui-même plutôt comme un conservateur réformant la vraie Église qui s’était égarée en pervertissant par des additions la tradition authentique.

    Dans une veine semblable, beaucoup de ce qu’on appelle les « traditionalistes » se voient comme préservant la tradition authentique catholique qui s’est pour une raison ou pour une autre perdue quelque part en route - même si beaucoup de ces « traditionalistes » ne font que se reporter à une période de l’histoire de l’Église (le plus souvent relativement récente) ou vers un document spécial comme seul et unique modèle pour définir « la tradition », exactement comme Luther se reportait à une Église « pure » qu’il imaginait avoir existé dans les années qui suivirent la mort du Christ (mais qui n’exista jamais) et vers les épîtres de Paul (telles que lui, Luther, les entendait).

    Si vous êtes un conservateur et mettez le fait d’être un « conservateur » modèle américain au-dessus du fait d’être un catholique, c’est votre choix. Mais alors vous n’avez pas à blâmer le libéral qui place le fait d’être un « libéral » modèle américain au-dessus du fait d’être un catholique. Si vous êtes un catholique, soyez catholique. Et les catholiques ont une tradition apostolique, magistériale. L’Église n’est pas un club fermé, une secte, ou un parti politique.

    Pour ces raisons et d’autres, vous ne pouvez vous autoriser de votre mécontentement du style personnel d’un pape particulier, même s’il fait des choses que vous et moi peuvent considérer comme insensées, pour vous détourner de l’enseignement officiel de cette papauté ou de quelque autre. Vous n’avez pas toujours le pape que vous désirez. Parfois vous avez un pêcheur idiot qui nie par trois fois avoir jamais connu le Christ au moment où le Christ avait le plus grand besoin de lui. Nous ne croyons pas en l’homme, quelle que soit sa sagesse ou sa sainteté. Notre foi est dans la promesse du Christ d’être avec Son Église jusqu’à la fin des temps et d’envoyer Son Esprit pour la guider.

    Si vous sentez qu’il y a des problèmes dans l’Église (et il y en a toujours ; nous sommes un « peuple pèlerin »), alors jeûnez et priez. Redoublez vos efforts pour vivre votre vocation à la sainteté. Mais si vous pensez que vous allez aider l’Église par des spéculations interminables sur la politique du Vatican ou en vous lamentant sans cesse sur différentes personnes de la Cuire, vous laissez l’esprit de division pénétrer là où devrait être l’esprit d’union et de charité.

    Laissez l’Esprit Saint guider l’Arche de l’Église à travers les tempêtes actuelles. Nous avons déjà fort à faire pour cultiver notre vignoble dans notre propre clos derrière chez nous.

    Jeudi 28 janvier 2016

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • "Choisir l'homme" : la conclusion de l'Université de la Vie par Tugdual Derville

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    Université de la vie : évènement live avec Tugdual Derville (replay)

    Lundi 1er février 2016, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, concluait la dernière soirée de l’Université de la vie sur le sujet : Choisir l’homme ! Cette question cruciale qui se pose à l’Humanité mais surtout à chacun de nous.
     
    Déjà suivie en direct par 6.000 participants, plus de 1.200 internautes nous ont rejoints pour cette courte séquence inédite diffusée sur note site. Une innovation imaginée par Alliance VITA pour répondre à l’engouement suscité par ce cycle de formation original, et exposer à un plus grand nombre encore, les enjeux bioéthiques qui se posent d’aujourd’hui à notre société.

    Ce cycle de formation bioéthique portait cette année sur le thème « Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Rappelons que cette 11ème édition était retransmise pour la troisième année consécutive dans plus de 120 villes en France mais aussi à l’étranger : Canada, Etats-Unis, Angleterre, Belgique (Bruxelles et Liège), Allemagne, Suisse et Maroc.

  • Trisomie 21 : retour sur les propos choquants de Jacqueline Herremans

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    De genethique.org :

    TRISOMIE 21 ET PRÉJUGÉS 

    Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité de Belgique (ADMD), a tenu la semaine dernière sur Twitter des propos suggérant que la personne trisomique est un poids pour l’ensemble de la société. Qu’elle ne mériterait pas de vivre. Plus loin, elle affirme que mettre au monde un enfant trisomique, c’est « créer du malheur ». Ce discours, culpabilisant pour les parents qui ont décidé de garder leur enfant trisomique, nie les nombreux témoignages de familles heureuses qui vivent avec des enfants trisomiques. En outre, « la sélection anténatale massive », dont ces enfants sont la cible, trouve dans ce discours sa justification.

    Jacqueline Herremans n’est pas la première à tenir de tels propos, condamnant les personnes trisomiques et leur famille. Jean Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dans son dernier livre « Les premières victimes du transhumanisme » publié ce jeudi, cite la réaction d’un présentateur radio, il y a quelques années : « Mais pourquoi faut-il conserver les trisomiques qui sont quand même un poison dans une famille, il faut bien le dire ?! » Ce discours offensant, hélas répandu, impose une culpabilité injuste aux personnes atteintes de trisomie 21 et à leurs proches. L’idée du bonheur d’une personne atteinte de trisomie 21 est elle insupportable ?

    Derrière ces déclarations se profile en effet la question du bonheur d’une personne vivant avec une trisomie 21 et celui de sa famille. Une étude[1] menée par le Pr Skotko souligne que ces familles, malgré les difficultés réelles auxquelles elles sont confrontées au quotidien, conviennent dans leur très grande majorité que les aspects positifs sont plus nombreux et plus importants, notamment en termes de perspectives d’avenir, de solidité de la famille et du couple, de sens donné  à la vie.« Beaucoup de parents décriraient en priorité les joies et les récompenses qu’ils tirent de leur enfant atteint de trisomie 21 ».

    Voir la personne trisomique 21 comme source de malheur, n’est ce pas le résultat de préjugés et du rejet social plutôt que de ces caractéristiques en tant que telles ? L’accès au bonheur est-il proportionnel à l’état physique ou mental ? « Ma définition de normal a changé », « Je considère les gens avec moins de préjugés, mais vois le potentiel de chacun » témoignent des parents, considérant que leur perception de la vie est plus positive grâce à leur fils ou fille atteint de trisomie 21.

    [1] Having a son or daughter with Down Syndrome: perspectives from mothers and fathers, Brain G. Skotko, Susan P. Levine et Richard Goldstein. (29 juillet 2011)

  • Foliamusica à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à Liège) : violon et harpe, le dimanche 7 février 2016 à 16h30

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    Duo ZERBINA   

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    Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans  

    Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

       FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  

     

     JPSC