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  • Europe : les évêques condamnent la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens sur le continent européen

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    Du Salon Beige :

    Les évêques dénoncent les discriminations subies par les chrétiens en Europe

    La rencontre annuelle du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) qui, cette année, fête ses 45 ans, a eu lieu dans la Principauté de Monaco, à l'invitation de l'Archevêque local, Mgr. Bernard Barsi. A Monaco, les Présidents des Conférences épiscopales ont élu la nouvelle Présidence du CCEE pour le quinquennat 2016-2021. Pour le Président, le choix s’est porté sur le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne. Les Vice-présidents élus sont le Cardinal Vincent Nichols, Archevêque de Westminster et Président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, et l'Archevêque de Poznan, Mgr. Stanisław Gądecki, Président de la Conférence épiscopale polonaise.

    L'Assemblée plénière a voulu remercier les membres de la Présidence sortante, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Président de 2006 à2016) et l'Archevêque de Scutari-Pult, Mgr. Angelo Massafra, pour leur travail en faveur du bien l'Eglise et pour leur dévouement dans la promotion de la communion fraternelle entre les épiscopats européens.

    Parmi les sujets abordés cette année:

    • la mission du CCEE dans l'Eglise en Europe;
    • la situation des chrétiens dans le monde, notamment en Terre Sainte;
    • les relations avec les Eglises orthodoxes, à la lumière de la récente rencontre de Cuba et de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Kirill.

    A cet échange on participé également les représentants des organismes ecclésiaux continentaux pour l'Afrique (SECAM), l’Amérique latine (CELAM), l’Asie (FABC) et l’Océanie (FBCO) qui ont également informé les participants des défis auxquels l'Eglise doit faire face dans leurs continents respectifs.

    La Conférence a pris fin avec l'adoption d'un message clair et fort visant à condamner la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens en Europe. Message adopté par l’Assemblée Plénière

    "En tant qu’Evêques Présidents des Conférences épiscopales d’Europe, réunis dans la Principauté de Monaco pour notre Assemblée annuelle, nous avons abordé le thème urgent et dramatique de la persécution des chrétiens, un phénomène qui sévit de plus en plus de par le monde. Nous condamnons très fortement ces évènements qui lèsent les droits de l’homme et notamment la liberté religieuse. Ce sont des manifestations irrationnelles alimentées, trop souvent, par un rappel à des motivations religieuses qui constituent un abus et un affront au Nom de Dieu.  

    Saisissons donc le magistère éclairé du Pape François qui, maintes fois, a dénoncé l’injuste référence à Dieu dans la pratique de la violence; un concept soulignée même dans la déclaration conjointe entre le Pape François et le Patriarche Kirill (12 février 2016) et que nous avons voulu examiner dans le cadre de nos travaux.

    Nous, les Evêques, réunis à Monaco, sous l’élan d’une préoccupation pastorale, demandons à tous ceux qui sont préposés aux gouvernements des peuples et des nations au niveau national et international, d’œuvrer pour garantir la dignité et l’intégrité des personnes et des communautés, notamment les plus vulnérables. Les religions, lorsqu’elles sont authentiques, essayent toujours d’être un facteur de croissance humaine et de développement intégral. En ce sens, nous souhaitons que même en Europe, où de nombreux signes socio-culturels vont dans le sens d’attribuer au christianisme un rôle marginal per le biais de pratiques discriminatoires, l’on considère avec attention le fait qu’une laïcité saine implique la reconnaissance de la juste valeur de la religion dans la société et dans la vie des peuples. 

    Le fait d’ôter ou de nier la citoyenneté au Dieu de Jésus Christ n’est pas une garantie de développement mais c’est plutôt une attitude qui est à l’origine de l’appauvrissement spirituel et moral qui caractérise notre époque et qui, à la longue, génère également un appauvrissement social, économique et culturel.

    A nos frères et sœurs chrétiens qui subissent la marginalisation et la discrimination, et notamment à tous ceux qui sont persécutés, nous voulons assurer notre proximité. Nous n’allons pas nous taire et surtout nous n’allons pas vous abandonner. En gardant à l’esprit tous ceux qui sont morts en confessant leur foi en Jésus Christ, nous rappelons la valeur éclairante de leur témoignage et l’engagement du nôtre. 

    Dans cette Année de la Miséricorde, nous savons que notre espérance est enracinée dans la personne de Jésus Christ, Evangile du pardon et de paix pour tous ceux qui l’annoncent avec joie aux peuples du continent."

  • Le mal-être des prêtres

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    Lu sur le site du journal La Croix (Samuel Lieven) :

    Les raisons du mal-être chez les prêtres

    Une enquête inédite menée dans un diocèse de Belgique francophone, dont La Croix publie le contenu en exclusivité, identifie les principales sources de souffrance chez les prêtres. L’institution et le manque de « perspectives d’avenir » apparaissent comme la première cause de mal-être, loin devant la vie affective ou la charge de travail.

    De quoi souffrent les prêtres ? Et qu’est-ce qui, a contrario, les rend heureux dans leur mission ? Les résultats d’une enquête sans précédent menée auprès de 110 prêtres du diocèse de Liège, en Belgique, renversent les représentations les plus communes. Alors que la vie affective, le sentiment de solitude ou la surcharge de travail passent pour les principaux facteurs de mal-être ou de dépression parmi les prêtres, c’est le manque de perspective d’avenir et l’institution qui génèrent le plus de souffrance.

    Sur la base de 46 questionnaires dépouillés – soit 247 citations recueillies et classées par thèmes selon une échelle d’intensité bien-être/mal-être – par les soins de Jean-Luc Joly, ancien cadre en ressources humaines à la SNCF, l’absence de « perspectives d’avenir » apparaît en effet, et de loin, comme la première cause de mal-être chez les prêtres, talonnée par une organisation (le « système de paroisses » couvrant tout le territoire) jugée à bout de souffle. S’ensuivent, toujours sur l’échelle du « mal-être », le sentiment d’une absence d’écoute ou de reconnaissance par la hiérarchie, l’éloignement à l’égard de l’Église en tant qu’institution, ou encore les relations difficiles entre prêtres.

    Le ressourcement spirituel en tête des sources de bien-être

    À l’inverse, les différentes formes de ressourcement spirituel (retraites, vie de prière, accompagnement spirituel) arrivent en tête des sources de bien-être, à égalité avec la vie affective : relations avec les fidèles, avec l’entourage… Le sentiment d’être utile à la communauté et la possibilité de prendre du temps pour soi figurent également dans la partie positive du classement, à égalité avec le sentiment d’être « respecté, reconnu et apprécié » par les autres. Œuvrer à l’évangélisation de la société contribue aussi à la bonne santé morale des prêtres.

    Enfin, dans la zone grise du classement (intensité proche de zéro, en positif ou en négatif) figurent le sentiment de solitude ou la perception par les prêtres de leur propre état de santé. La charge de travail et la gestion des personnes qui les aident apparaissent aussi dans la partie négative, mais loin derrière le malaise qu’engendrent le manque de perspective et l’institution.

    Un psychologue, un théologien et un ancien DRH

    L’initiative de ce questionnaire revient à trois prêtres du diocèse de Liège soucieux d’établir un état des lieux après avoir observé, ces dernières années, « des confrères qui vivent des soucis de santé, qui ont quitté le ministère, qui ont choisi une autre orientation que celle de la paroisse ou ne sont pas épanouis dans leur ministère ». L’un d’eux, en particulier, explique être « resté sur sa faim » après avoir exprimé son « mal-être » et sa« préoccupation devant les difficultés de plusieurs confrères ».

    Avec l’assentiment de leur évêque, Mgr Jean-Pierre Delville, ces trois prêtres ont diffusé l’an dernier un questionnaire auprès de leurs confrères et sollicité trois professionnels pour en établir la synthèse : un psychologue, un théologien et l’ancien DRH basé à Metz, Jean-Luc Joly. Ce dernier est déjà engagé de longue date – depuis le suicide d’un prêtre de son diocèse en 2006 – dans une « démarche de progrès » pour un mieux-être des prêtres dans les diocèses de Metz, Liège et Avignon. « Le fait que cette enquête émane de la base, avec la possibilité de répondre anonymement, a permis de libérer la parole hors de toute pression hiérarchique », explique cet ancien professionnel, qui a présenté son travail la semaine dernière devant le conseil presbytéral en présence de l’évêque. « Il est frappant de constater que même dans ces conditions, les prêtres hésitent à nommer leurs souffrances et usent souvent de formules prudentes du style : Je crois pouvoir affirmer que… »

    Si elle ne concerne qu’un diocèse parmi d’autres et demande à être enrichie par ailleurs, la démarche intéresse au plus haut point Mgr Delville, théologien de l’université de Louvain-la-Neuve, proche de la communauté de Sant’Egidio. « Ce désaveu à l’égard de l’institution est d’autant plus surprenant que le pape François s’emploie à insuffler renouveau et confiance dans l’Église, commente l’évêque de Liège. L’aspect positif, en revanche, est qu’un évêque a plus de prise sur les problèmes institutionnels que pour régler des difficultés d’ordre personnel ou affectif. » La balle est à présent dans le camp du conseil presbytéral, où des groupes de travail se constituent pour tenter d’apporter des réponses.

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    En France, un accompagnement encore limité

    En France, les évêques prennent peu à peu conscience du mal-être ressenti chez certains prêtres, qui dans les cas les plus extrêmes peut conduire au suicide (La Croix du 20 février 2014).

    Pourtant, peu de diocèses se dotent des outils nécessaires au dépistage et à l’accompagnement de ces situations. Parmi ces derniers, on peut citer la « démarche de progrès » lancée par Jean-Luc Joly à Metz, adoptée depuis à Liège et à Avignon. Le but ? Apprendre à s’écouter entre prêtres, à se fixer des objectifs réalistes, à mieux gérer sa relation avec les fidèles et la hiérarchie. Autre initiative née en 2005, Talenthéo, un réseau de coachs chrétiens bénévoles : www.talentheo.net

  • Pourquoi la célébration de la messe « ad orientem » n’a pas été abolie par la réforme de Paul VI

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    De Cyrille Dounot sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :


    messe cardinal sarah.jpgAprès l’appel du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, invitant les prêtres à célébrer la messe tournés vers l’orient, le Père Lombardi a publié un communiqué, le 11 juillet, renvoyant à la Présentation générale du Missel romain (PGMR), instruction servant de guide à la célébration du saint sacrifice de l’autel (l’édition typique officielle, la troisième depuis 1969, date de 2002). Le porte-parole du Saint-Siège, cherchant à contrer le cardinal, et passer outre sa compétence propre en matière liturgique, a excipé du n. 299 de cette PGMR qui dispose : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Une lecture plus attentive de l’intégralité de ce texte permet de mieux comprendre l’intention du cardinal Sarah, qui s’inscrit dans la tradition de l’Église d’une célébration ad orientem, nullement supprimée par la réforme de la liturgie menée par Paul VI. Nous verrons d’abord quelle place occupe ce numéro 299 dans ladite instruction, ensuite quelles sont les autres règles contenues dans l’instruction qui corroborent la justesse de l’appel formulé par le garant de la liturgie catholique.

    Le numéro 299 auquel il est fait mention est situé dans le cinquième chapitre du document, consacré à la construction et à l’aménagement des églises. Au sein de ce chapitre, il prend place dans une section intitulée « Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire ». Il reprend ici l’instruction Inter oecumenici du 25 septembre 1964 (n. 91), dans le passage intitulé « Comment construire les églises et les autels ». Il concerne donc directement l’aménagement spatial de l’autel, et indirectement la célébration de la messe. De ce point de vue, il ne fait que rendre possible une nouvelle forme de célébration « face au peuple ». Le texte latin en fait foi, voulant que tout nouvel autel soit séparé du mur « pour qu’il soit plus facile d’en faire le tour, et que la célébration face au peuple puisse (possit) s’y accomplir ». C’est une possibilité offerte légalement depuis 1964, et rien d’autre. Cela veut donc dire que la règle d’une célébration « face à Dieu » n’a pas été abrogée ; elle comporte une exception depuis 1964, permettant un autre type de célébration « face au peuple ».

    Une exception

     

    Cette exception demeure, en droit, une exception. Si, dans les faits, l’exception a remplacé le principe, cela n’est qu’un détournement des règles édictées par le Saint-Siège. La partie directement consacrée à la « célébration de la messe » (chapitre IV, nn. 115-287) confirme pleinement que le missel de Paul VI, et les règles qui l’accompagnent, n’ont pas changé l’usage d’une célébration orientée. Examinons ce quatrième chapitre. À toutes les étapes de la messe, il est indiqué explicitement quand le prêtre doit se retourner vers les fidèles pour leur adresser la parole, précision qui serait évidemment superflue si le mode normal (normatif) de célébration était « face au peuple ».

    Le n. 124, al. 2, indique la manière de débuter la messe, par le chant d’entrée et le signe de la croix, « Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées ». Pendant l’offertoire, selon le n. 146, « le prêtre, en se tournant vers le peuple, et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant: “Orate, fratres” ». Après le canon et le Pater, « il étend puis joint les mains et il dit, tourné vers le peuple “Pax Domini sit semper vobiscum” » (n. 154). Une fois l’Agnus Dei récité, et avant sa propre communion, « le prêtre fait la génuflexion, prend l’hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : “Ecce Agnus Dei” » (n. 157). Le numéro suivant indique la position du prêtre au moment de se communier, « demeurant tourné vers l’autel » (stans ad altare conversus), le participe présent ainsi que le verbe stare renforcent le caractère habituel et normatif de cette position. Surtout, une telle indication n’aurait aucun sens si le mode ordinaire de célébration était « face au peuple », le peuple et l’autel étant toujours face au prêtre (idem au n. 244). Après la communion des fidèles, et le chant de communion, « le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes : “Oremus”, puis il prononce, les mains étendues, la prière après la communion » (n. 165).

    Pour « la messe avec diacre », de semblables indications existent, montrant elles aussi que la célébration normale se fait face à Dieu, et que le clergé doit, à certains moments seulement, se tourner vers son peuple. Ainsi, à la conclusion du canon, le diacre « invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : “Offerte vobis pacem” » (n. 181), et pour rite de conclusion, « le diacre envoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers lui : “Ite, missa est” » (n. 185).

    Pour la messe concélébrée (dont il serait bon de relire les rares cas où elle est recommandée, au n. 199, al. 2), « le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit: “Ecce Agnus Dei” » (n. 243). Les règles pour la messe « avec participation d’un seul ministre » reprennent ces recommandations. Le prêtre « fait la génuflexion, prend l’hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l’hostie un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice : “Ecce Agnus Dei” » (n. 268). Ce même numéro poursuit : « Ensuite, tourné vers l’autel, il consomme le Corps du Christ. Si toutefois le ministre ne reçoit pas la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l’hostie et, tourné vers l’autel, dit à voix basse : “Domine, non sum dignus” ».

    L’ensemble de ces règles, inscrites dans la partie de la Présentation générale du Missel romain décrivant ce qu’il faut faire pendant la messe (et non seulement l’emplacement de l’autel), éclaire d’une lumière « juridique » la lumineuse tradition liturgique et symbolique d’un positionnement commun du prêtre et des fidèles vers l’Orient. Malheureusement, elles sont souvent oubliées ou méprisées par ceux-là même qui devraient les offrir au peuple de Dieu. La question de l’orientation rejoint, à son corps défendant, d’autres aspects du culte extérieur qui ont subi les coups d’une triste révolution anti-liturgique. À titre d’exemple, cette PGMR impose (vainement ?) que « tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession » (n. 274, al. 4).

    Ces règles méconnues en rejoignent d’autres, pourtant traitées avec autorité par le concile Vatican II : celle de l’usage de la langue latine, qui « sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum concilium, n. 36, al. 1) ; celle du chant grégorien, que l’Église reconnaît comme « le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place » (Sacrosanctum concilium, n. 116). On sait ce qu’il est advenu de ces prescriptions conciliaires. On aimerait, avec le cardinal Sarah, que la liturgie retrouve sa splendeur, fut-ce avant le premier dimanche de l’Avent… »

    Cyrille Dounot est Professeur d'histoire du droit (Université d'Auvergne) et avocat ecclésiastique près l'Officialité de Lyon.

    Ref. Pourquoi célébrer ad orientem ?

    JPSC

  • À lire quand l’Église te fait souffrir

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    Lu sur le site « Aleteia » ce texte de Carlo Carretto (1910, † 1988), membre de la congrégation catholique des Petits Frères de Jésus, conduit au désert sur les traces du Père de Foucauld à l’appel du Christ :

    « Ô Église

    Ô Église, combien tu m’apparais contestable, et cependant combien je t’aime ! Combien tu m’as fait souffrir et cependant combien je te dois ! Je voudrais te voir détruite, et cependant j’ai besoin de ta présence. Par toi, sont arrivés tant de scandales, et cependant tu m’as fait comprendre la sainteté. Je n’ai rien vu au monde de plus obscurantiste, de plus compromis, de plus faux, et je n’ai rien touché de plus pur, de plus généreux, de plus beau. Que de fois j’ai eu le désir de te fermer au nez la porte de mon âme, et que de fois j’ai prié pour mourir entre tes bras qui offrent toute sécurité.

    L’Église est celle du Christ

    Je ne puis me libérer de toi parce que je suis toi, même si je ne suis pas complètement toi. Et puis, où irais-je ? En construire une autre ? Je ne pourrais la construire qu’avec les mêmes défauts, car ce sont les miens que je porte en moi. Et si je la construis, elle serait mon Église et non celle du Christ.

    L’autre jour, un ami a écrit dans un journal : « Je quitte l’Église parce qu’avec son engagement envers les riches, elle n’est pas crédible ». Il me fait de la peine ! Ou c’est un sentimental sans expérience et je l’excuse ; ou c’est un orgueilleux qui se croit meilleur que les autres. Aucun d’entre nous n’est crédible tant qu’il est sur cette Terre… La crédibilité n’est pas des hommes, elle est seulement de Dieu et du Christ.

    L’Église composée de pécheurs

    L’Église a le pouvoir de me donner la sainteté, et elle est composée complètement, du premier jusqu’au dernier, de purs pécheurs, et quels pécheurs ! Elle a la foi toute-puissante et invincible de renouveler le mystère eucharistique et elle est composée d’hommes faibles qui marchent à tâtons dans l’obscurité et se battent chaque jour contre la tentation de perdre la foi. Elle porte un message de pure transparence et est incarnée dans une pâte sale, comme est sale le monde.

    Elle parle de la douceur des maîtres, de leur non-violence, même si dans l’Histoire elle a envoyé des armées étriper les « infidèles » et torturer des hérésiarques. Elle transmet un message de pureté évangélique et cherche argent et alliances avec les puissants.

    Ceux qui rêvent de choses distinctes de cette réalité montrent qu’ils n’ont pas compris l’homme. Parce que ceci est l’homme, tel que l’Église visible le voit, dans sa méchanceté, et en même temps son courage invincible que la foi en le Christ lui a donné et que la charité du Christ lui fait vivre.

    Lorsque j’étais jeune, je ne comprenais pas pourquoi Jésus, malgré le reniement de Pierre, l’a voulu comme chef, son successeur, le premier Pape. Aujourd’hui cela ne me surprend plus et je comprends de mieux en mieux qu’avoir fondé l’Église sur la tombe d’un traître, d’un homme qu’effrayaient les commérages d’une servante, était un avertissement perpétuel pour maintenir chacun de nous dans l’humilité et dans la conscience de sa fragilité

    Dieu est plus grand que notre faiblesse

    Non, je ne quitte pas l’Église fondée sur un roc aussi faible, car j’en fonderais une autre sur la pierre encore plus faible que je suis.

    Je dirais, en pensant à l’Église et à ma pauvre âme, que Dieu est plus grand que notre faiblesse… Ce qui compte, c’est la promesse du Christ, c’est le ciment qui unit les pierres, qui est l’Esprit Saint. Seul l’Esprit Saint est capable de faire l’Église avec des pierres qui n’ont pas été taillées comme nous…

    Et le mystère est là. Ce mélange de bien et de mal, de grandeur et misère, de sainteté et de péché qu’est l’Église, au fond c’est moi… Chacun d’entre nous peut sentir avec des frissons et avec une joie infinie que ce qui se passe dans la relation Dieu-Église est quelque chose qui nous appartient intimement. En chacun de nous résonnent les menaces et la douceur avec laquelle Dieu traite son peuple d’Israël, l’Église…

    Mais peut-être qu’il existe une chose encore plus belle. L’Esprit Saint, qui est l’Amour, est capable de nous voir saints, immaculés, beaux, même alors que nous sommes déguisés en vauriens et adultères. Le pardon de Dieu, quand il nous touche, rend transparent Zachée, le publicain, et immaculée Marie Madeleine, la pécheresse. Comme si le mal n’avait pas pu atteindre la profondeur la plus intime de l’homme. Comme si l’Amour avait empêché de laisser pourrir l’âme éloignée de l’amour…

    En ceci Dieu est véritablement Dieu, autrement dit le seul capable de faire « les choses nouvelles ». Parce que peu importe qu’Il fasse les cieux et la terre nouveaux, il est plus nécessaire qu’il « renouvelle » nos cœurs.

    Et ceci est le travail du Christ…

    Dans le corps vivant de Son l’Église. »

    Ref. À lire quand l’Église te fait souffrir

    JPSC

  • Prochain consistoire: des choix partisans ?

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    Commentaire de Sandro Magister sur son blog Settimo Cielo, reproduit en traduction par notre confrère diakonos.be (extrait) :

    «  TREIZE NOUVEAUX CARDINAUX PLUS QUATRE. 

    (…) Lors des précédents consistoires, le refus du pape Maria Bergoglio de créer cardinal Mgr Léonard malgré l’importance de sa fonction et ses qualités personnelles avait fait couler beaucoup d’encre. On avait dit à l’époque que le nouveau pape ne souhaitait plus privilégier les diocèses qui fournissaient traditionnellement les cardinaux afin de favoriser davantage les « périphéries ». Mais avec la nomination de De Kesel, cet argument ne tient plus la route. Le principal mérite du nouveau cardinal est d’être le dauphin de Godfried Danneels, prédécesseur de Léonard et chef de file de la « mafia » – selon ses propres termes – de Saint-Gall, le lobby des électeurs de Bergoglio ayant échoué lors du conclave de 2005 avant de triompher lors de celui de 2013. 

     Mais cette annonce de la nomination de treize cardinaux plus quatre ayant dépassé l’âge de participer au conclave n’est pas le seul fait marquant annoncé par le Pape François à l’issue de l’angélus de ce dimanche 9 octobre.

     Il est vrai qu’il y a quelques promotions en « périphérie » comme celle de l’archevêque de Bangui en Centrafrique, Dieudonné Nzapalainga, de l’archevêque de Dacca au Bangladesh, Patrick D’Rozario, de l’archevêque de Port-Louis à l’Île Maurice, Maurice Piat et de l’archevêque de Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée, John Ribat. 

     Mis à part ces quelques cas, il semblerait que certains diocèses traditionnellement cardinalices aient été à nouveau mis à l’honneur. Par exemple celui de Madrid, dont l’archevêque Carlos Osoro Sierra, nommé par le pape Bergoglio en personne a obtenu ses galons malgré qu’il ait laissé deux de ses évêques suburbicaires en pâture à la vindicte publique sans bouger le petit doigt après qu’ils aient critiqué l’idéologie du gender.

     Mais ce qui est encore plus troublant, c’est la nomination du titulaire d’un autre grand diocèse traditionnellement cardinalice, celui de Chicago. Le nominé est Blase J. Cupich, c’est- à-dire l’homme sur lequel Bergoglio a misé pour renverser à son avantage l’équilibre des forces au sein de la conférence épiscopale américaine. De plus, il y a en tout trois américains parmi les nouveaux cardinaux dont Joseph W. Tobin, l’archevêque d’Indianapolis, qui vient d’obtenir sa revanche après avoir été en 2012 écarté de la curie vaticane où il était le numéro deux de la congrégation pour les religieux pour avoir ouvertement pris le parti de religieuses américaines ultra-progressistes. 

     Le troisième cardinal américain, bien qu’il soit d’origine irlandaise, c’est Kevin J. Farrell, récemment appelé à Rome pour prendre la tête du tout nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie créé par le Pape. A son sujet, on ne manquera pas de remarquer qu’il avait soufflé ce poste – et donc la barrette de cardinal – à Mgr Vincenzo Paglio, le numéro un de la Communauté Sant’Egidio qui est donc l’une des grandes perdantes de ce consistoire, tout comme l’Opus Dei dont l’archevêque le plus en vue, José Horacio Gómez, est l’évêque titulaire de Los Angeles – un autre diocèse historique – mais dont les positions sont diamétralement opposées à celle de son confrère ultrabergoglien Blase J. Cupich.

     Parmi les autres promus, on ne manquera pas de s’étonner du fait que le Venezuela dispose à présent d’un second cardinal pour la première fois de son histoire, alors que d’autres pays d’Amérique latine n’en ont pas, sans doute pour contrebalancer la position dominante du Cardinal de Caracas, Jorge L. Urosa Savino qui était l’un des treize auteurs de la célèbre pétition qui irrita tant François au début du synode sur la famille d’octobre dernier. 

     La nomination de l’actuel nonce en Syrie, Mari Zanari est quant à elle plus consensuelle tout comme celle des vénérables Renato Corti, archevêque émérite de Novare, par le passé très proche du cardinal jésuite Carlo Maria Martini quand dernier était évêque de Milan. Ces deux derniers ont toutefois plus de quatre-vingt ans.

    Ref. Le pape François nomme Mgr De Kesel Cardinal

  • 17 nouveaux cardinaux

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    Lu ICI :

    Le pape François a annoncé dimanche la tenue le 19 novembre d'un consistoire au cours duquel il créera 17 nouveaux cardinaux, dont 13 sont âgés de moins de 80 ans.

    Les cardinaux doivent être âgés de moins de 80 ans pour siéger au conclave chargé de l'élection du souverain pontife.

    "Treize nouveaux cardinaux venant de onze nations différentes représenteront les cinq continents et l'universalité de l'Église. François a également décidé de créer cardinaux deux archevêques et un évêque émérites qui se sont distingués dans leur service pastoral ainsi qu'un prêtre qui a rendu un clair témoignage chrétien", dit le Vatican dans un communiqué.

    Les 17 promus viennent d'Italie, de République centrafricaine, d'Espagne, des Etats-Unis, du Brésil, du Bangladesh, du Venezuela, de Belgique, de l'île Maurice, du Mexique et de Papouasie-Nouvelle Guinée.

    L'archevêque italien Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, fait partie des 17, mais sera maintenu à son poste pour exprimer l'inquiétude de l'Eglise quant au sort de ce "pays martyr".

    La liste des 17 :

    1- Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie

    2- Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (RCA)

    3- Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid (Espagne)

    4- Sérgio da Rocha, archevêque de Brasilia (Brésil)

    5- Blase J. Cupich, archevêque Chicago (Etats-Unis)

    6- Patrick D'Rozario, archevêque de Dacca (Bangladesh)

    7- Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Merida (Venezuela)

    8- Jozef De Kesel, archevêque de Bruxelles (Bruxelles)

    9- Maurice Piat, archevêque de Port-Louis (Maurice)

    10- Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

    11- Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla (Mexique)

    12- John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée)

    13- Joseph William Tobin, archevêque d'Indianapolis (États-Unis)

    Evêque et archevêques émérites :

    1- Anthony Soter Fernandez, archevêque émérite de Kuala Lumpur (Malaisie)

    2- Renato Corti, archevêque émérite de Novara (Italie)

    3- Sebastian Koto Khoarai, évêque émérite de Mohale's Hoek (Lesotho)

    4- Ernest Simoni, prêtre de l'archidiocèse de Shkodrë-Pult (Scutari - Albanie). (Philippe Pullella, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

  • Barrette rouge pour Jozef De Kesel

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    Lu sur le site de la Libre.be :

    Mgr. Jozef De Kesel, primat de Belgique et futur cardinal

    Mgr Jozef De Kesel, qui sera créé cardinal par le pape François le 19 novembre prochain, occupe le siège de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles depuis le 6 novembre 2015, date à laquelle il a succédé à Mgr André-Joseph Léonard. Ce dernier, atteint par la limite d'âge, avait renoncé à sa charge de primat de Belgique le 6 mai de la même année. Né à Gand le 17 juin 1947, sixième d'une famille de onze enfants, Jozef De Kesel occupait avant cela le siège épiscopal de Bruges en remplacement de Mgr. Roger Vangheluwe poussé à la démission après avoir été mis en cause dans une affaire de pédophilie.

    Auparavant, Mgr De Kesel avait occupé pendant huit ans les fonctions d'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles pour le vicariat de Bruxelles, puis, en 2010, pour quelques semaines, celles d'évêque auxiliaire pour le vicariat de Malines et du Brabant flamand.

    Mgr De Kesel, entré au séminaire en 1965, a décroché un diplôme de candidat en Philosophie et Lettres de l'Université catholique de Louvain avant de poursuivre, de 1968 à 1972, sa formation à l'Université pontificale grégorienne de Rome dont il est sorti licencié en théologie. A la fin de ses études, il est ordonné prêtre par son oncle, Leo-Karel De Kesel, évêque auxiliaire de Gand.

    De 1974 à 1980, il a été professeur de religion au collège Saint-Vincent à Eeklo où il avait fait ses études secondaires et y était responsable de la pastorale scolaire. Parallèlement, de 1977 à 1980, il a enseigné dans une école sociale à Gand.

    De 1980 à 1996, Jozef De Kesel a été professeur au Grand Séminaire de Gand où il enseignait la théologie dogmatique et la théologie fondamentale. Il a également donné des cours à l'Institut supérieur de Sciences religieuses de Gand, dont il est devenu président. Enfin, il a été chargé de cours à la KU Leuven de 1989 à 1992.

    En février 1992, il est devenu vicaire épiscopal responsable de la formation théologique et pastorale.

    En 2002, Mgr Jozef De Kesel devient évêque auxiliaire pour le vicariat de Bruxelles, avant d'être nommé, en mars 2010, par Mgr André-Joseph Léonard, au poste d'évêque auxiliaire pour le vicariat du Brabant flamand et de Malines.

    Le 25 juin 2010, le pape Benoît XVI nomme ce proche de l'ancien primat de Belgique, Godfried Danneels, à la tête du diocèse de Bruges dont il devient le 26e évêque en succédant à Roger Vangheluwe, démissionnaire après avoir reconnu des faits d'abus sur un mineur de son entourage. L'annonce de sa nomination intervenait en outre au lendemain d'une série de perquisitions qui ont visé le coeur de l'Eglise catholique de Belgique.

    En septembre 2010, soit quelques semaines après son intronisation, le nouvel évêque avait soulevé la question du maintien du caractère obligatoire du célibat des prêtres, estimant notamment que les "personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre", une vision du sacerdoce partagée par les évêques de Hasselt, Patrick Hoogmartens, et d'Anvers, Johan Bonny.

    Mgr De Kesel est également très impliqué dans la problématique des réfugiés et a effectué au début de l'année 2016 une mission de solidarité en Irak. En tant que primat de Belgique, Mgr De Kesel est aussi "évêque aux Forces armées."

    Le commentaire de Sandro Magister

  • Le cardinal Bagnasco est le nouveau président du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe

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    De Radio Vatican :

    Le cardinal Bagnasco, nouveau président de la CCEE

    (RV) Le cardinal italien Angelo Bagnasco a été élu samedi 8 octobre président de la CCEE, le Conseil des Conférences Episcopales d'Europe, lors de l'assemblée plénière qui se tient ces jours-ci dans la principauté de Monaco. Actuellement archevêque de Gènes et président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Bagnasco, succède à l'archevêque de Budapest le cardinal Peter Erdö dont il était jusqu'ici le vice-président. Il a été élu pour un mandat de cinq ans, jusqu'en 2021.

    Au menu de l'assemblée plénière qui s'est ouverte le 6 octobre et qui s'achèvera ce dimanche, les membres de la CCEE devaient notamment réfléchir sur les défis de l'Eglise d'Europe aujourd'hui mais aussi de celle sur les autres continents ainsi que sur le dialogue avec l'Eglise orthodoxe. Le 7 octobre, le président de l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations des chrétiens en Europe a présenté son rapport 2015, mettant notamment en avant les discrimination d'ordre légal comme la fermuture de 10 sur 12 agences catholiques d'adoption en raison de leur opposition à l'adoption pour des couples homosexuelles.

    Les évêques participant à cette assemblée se sont par ailleurs rendus à Nice dans la soirée du 7 octobre pour se recueillir devant le mémorial improvisé en hommage aux 86 victimes de l'attentat terroriste du 14 juillet. (OB) 

  • Le colloque annuel de la Société Médicale Belge St. Luc sera sous le signe de l’Islam

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    Islam et pratique médicale occidentale

    Le colloque annuel de la Société Médicale Belge St. Luc sera cette année sous le signe de l’Islam. Deux spécialistes du terrain introduiront le thème, chacun de leur point de vue :

    - le Père Charbel Eid, supérieur du Monastère Saint Charbel à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac et chrétien maronite du Liban : “La science et l’Islam, ce qui en découle pour la pratique médicale”. Cette conférence sera donnée en français.

    - Dr. Amal Marogy, spécialiste du monde arabe à l’Université de Cambridge : “l’Identité de l’Islam et la Culture occidentale : Comment le musulman ordinaire voit-il l’Occident et pourquoi ?” Cette conférence sera donnée en néerlandais.

    - Le Dr. Henri Marechal, médecin généraliste à Anderlecht montrera la pertinence de ce thème pour la pratique médicale (en néerlandais et français).

    Le colloque aura lieu le 15 octobre 2016 de 8h30 à 13h à l’Abbaye de Grimbergen, Kerkplein 1, salle Batenburg. Les frais de participation s’élèvent à 15 euros, à verser sur le compte bancaire BE22 4376 1125 6147 de la ‘Belgische Artsenvereniging Sint-Lucas’, Waasmunster. Accréditation demandée.

    Info : www.cathmed.be

  • Egypte : la persécution des Coptes ou la mise en oeuvre d'une idéologie de haine et de violence

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    D'Adel Guindy, juriste international, sur le site eecho.fr :

    Persécution des Coptes, idéologie de haine et de violence

    L’étendue des attaques anti-coptes

    Depuis trois décennies, les Coptes ont vécu sous la persécution de l’ère Moubarak, au cours de laquelle ils ont subi plus de 1500 agressions. Pendant le règne des Frères musulmans (FM), les attaques sont devenues plus barbares, et depuis la chute de leur gouvernement, les Coptes ont payé le prix cher du conflit en cours.

    • Dans la période difficile, sous la présidence du Frère Musulman Mohammed Morsi (juin 2012- juillet 2013), les Coptes ont vu le retour des graves persécutions de leur longue histoire. L’ancien guide des Frères musulmans, Mohammad Mahdi Akef , a déclaré dans une conférence publique : « Il n’y a pas de droits pour les Coptes, sauf ce qui a été indiqué dans le Coran » – en référence au statut de dhimmi-s qui doivent payer la jiziyah [qui est un droit de vivre]. Ce Guide a précisé qu’il n’y a pas de droit à la citoyenneté dans un État gouverné selon la charia. En outre , les dirigeants FM ont déclaré à plusieurs reprises que si les Coptes ne veulent pas vivre dans un État islamique , ils ont toujours un « quatrième option » : quitter l’Égypte [les trois autres étant : renier sa foi, payer aux musulmans la jiziyah, ou mourir].
    • Les Coptes sont soumis à une guerre d’usure. Pas un jour ne passe sans qu’un Copte ne soit tué, une fille copte enlevée , ou un bien de Coptes détruit ou volé . Plus de 500 coptes ont été tués dans des incidents séparés, depuis le 25 Janvier 2011 – c’est-à-dire depuis la révolution – et près de 500 jeunes filles coptes ont disparu.
    • Plus de 100 églises et institutions chrétiennes ont été brûlées ou détruites dans la même période, dont 80 qui ont été détruits le 14 août 2013 après le sit-in de FM dirigé à la place Rabaaal-Adawiyaa été dissous. Ce jour-là (le « Kristallnacht » des Coptes) , une attaque de grande envergure a eu lieu de la part des partisans des FM. En plus, 390 habitations privées coptes ont été attaquées, vandalisées ou incendiées. Parmi les destructions des Islamistes, on compte un monastère vieux de 1400 ans dans Dalga, au Gouvernorat de Minya, et une église vieille de dix siècles.
      Pire encore, huit mois après ces attaques, et malgré des «promesses» de l’armée à reconstruire les églises détruites ou endommagées, une seule église est signalée en réels travaux de reconstruction. Comme un signe d’humiliation ultime, les Coptes sont invités à donner de l’argent pour réparer les dégâts, parce que l’État « n’a pas le budget pour faire le travail »!

    egypte_carte-des-destructions-islamistes_14-08-2013

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  • Unifier sa vie avec le parcours Zachée

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    "Zachée, descends de ton arbre..."

    Faisons largement la promo du parcours Zachée qui mérite d’être plus connu.

    Ce parcours permet de découvrir de façon très abordable la DSE, la Doctrine Sociale de l’Eglise, et a déjà transformé des centaines de vie.

    unnamed (1).jpgUnifier sa vie avec le parcours Zachée. Marc Fichers, expert en agro-bio, fait partie de l’équipe des parcours Zachée en Belgique. Plus de 200 personnes ont déjà suivi ce parcours en quelques années afin d’unifier vie de foi et vie de tous les jours. Explications et témoignage.

    Ecoutez le podcast (replay de l’émission) sur votre ordinateur ou en voiture ou … :

    Rejoignez les pages Facebook

    de l’émission sur RCF : https://www.facebook.com/rcfgodstalents/

    du parcours Zachée :  https://www.facebook.com/zacheeofficiel/?fref=ts

  • Belgique : sortir l'avortement du code pénal

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (7 octobre) :

    Belgique : vers une sortie de l'avortement du code pénal ?

    Un Colloque académique intitulé « Sortir l’avortement du Code Pénal » a été organisé ce vendredi 30 septembre dans les auditoires de la VUB, à l’initiative de Centre d’Action laïque (CAL) et de son homologue néerlandophone, DeMens.nu, ainsi que par les Universités ULB et VUB.

    L’objectif de ce colloque est, comme son titre l’indique, la sortie de l’avortement du Code Pénal au motif que l’avortement volontaire est un choix de la femme et que le maintenir dans le Code Pénal peut s’avérer culpabilisant. Les organisateurs pointent également du doigt la fragilité du droit à l’avortement dans les législations européennes, certains pays ayant des législations très restrictives (Irlande, Chypre, Malte, Grèce, Croatie…) tandis que d’autres sont en débats parlementaires pour durcir les conditions d’accès à l’avortement (Pologne).

    Sortir l’avortement du Code Pénal en Belgique, comme cela a été fait récemment par la France et le Luxembourg, permettrait donc, selon les organisateurs, de consolider les acquis et conférer aux femmes est vrai droit à l’avortement considéré comme un simple acte de santé publique.

    Nicole Gallus, avocate et professeur de droit de la famille à l’ULB, préconise d’introduire l’avortement dans la loi sur le droit des patients, du 22 août 2002. Cette loi, votée concomitamment aux législations sur l’euthanasie et sur les soins palliatifs est une loi générale qui énonce les principaux droits du patient, tels le droit à des prestations de qualité, le libre choix du praticien, le droit à l’information médicale… Le droit à l’avortement serait inséré à la suite de ces droits généraux des patients. Les propositions de loi déposées par la formation politique DéFi et par le Parti Socialiste les 10 et 31 mai 2016 vont dans ce sens.

    Les organisateurs souhaitent également voir supprimées bon nombre des conditions légales actuelles, comme l’état de détresse, l’exigence d’un délai de réflexion de 6 jours, l’obligation de parler des possibilités d’accueil de l’enfant à naitre, ainsi que demander une prolongation du délai pour avorter, qui est actuellement de 12 semaines à partir de la conception.

    Les gynécologues invités à participer aux tables rondes de ce colloque témoignent par ailleurs que la suppression de ces conditions prévues par la loi serait finalement une simple consécration légale de ce qu’ils pratiquent déjà actuellement. Beaucoup d’entre eux assument n’avoir jamais respecté le délai de réflexion de 6 jours, vérifié la condition d’état de détresse, ou avoir rédigé un rapport selon lequel la grossesse mettrait en péril la santé de la femme pour autoriser l’avortement au-delà du délai de 12 semaines. Une quinzaine de représentants du monde politique étaient présents. A ce jour, 4 partis politiques de l’opposition ont déposé des propositions de loi adoptant tout ou partie de ces demandes, tandis que le MR, présent aussi au congrès, a dit y travailler.

    Un colloque semblable sera organisé à Liège au mois de novembre et une réunion est prévue dans les bâtiments du Sénat au mois de janvier.