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  • "Amoris laetitia" sans langue de buis: une émission de KTO

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    JPSC

  • Mgr De Kesel bientôt porte-parole autorisé du Pape François en Europe ?

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    D'après Pro Liturgia qui invoque "plusieurs informations" :

    Mgr De Kesel, l’Archevêque de Malines-Bruxelles récemment créé cardinal, sera le porte-parole autorisé du Pape François en Europe.

    Le Cardinal de Kesel a un grand avenir devant lui : il a, en effet, la réputation d’être un homme courtois, affable, favorable à la communion pour tous et au mariage des prêtres. Ce qui plaît beaucoup à ceux qui se moquent totalement de ce qu’enseigne l’Eglise pour sauver les âmes.

    Seul (petit) bémol : lors de l’interview qu’il a donnée immédiatement après avoir reçu la barrette rouge, Mgr De Kesel a déclaré qu’il avait “beaucoup de respect pour les gays, y compris pour la façon dont ils vivent leur sexualité.”

  • France : petit poisson deviendra grand ?

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    Le président du Parti chrétien démocrate a mis en avant ses différences avec les six autres prétendants à l’investiture pour la présidentielle lors du débat jeudi soir. Lu dans « Le Monde » du 14 octobre 2016 :

    « Jean-Frédéric Poisson, lors du débat télévisé sur TF1, le 13 octobre.

    Lui n’avait rien à perdre et tout à gagner. Jeudi 13 octobre, Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien démocrate (PCD), a pu exposer sa ligne politique devant des millions de téléspectateurs lors du premier débat entre les candidats à la primaire de la droite. L’occasion était belle de mettre en avant ses différences en défendant le syndicalisme ou en critiquant la sortie des 35 heures prônée par tous ses concurrents.

    « Il faut se méfier de la complexité de cette opération. Je ne sens pas une liesse collective chez les entrepreneurs à modifier la durée du temps de travail », a expliqué le député des Yvelines. Ou encore sur l’interdiction du burkini à laquelle il s’oppose par crainte de la « police des vêtements » et surtout au nom de la liberté religieuse. « La loi de 1905 garantit la liberté religieuse. C’est pour ça que je suis contre l’interdiction du burkini. L’Etat doit respecter la liberté de s’exprimer », a poursuivi M. Poisson sur BFMTV, vendredi 14 octobre.

    Lire aussi :   Une primaire, deux postures

    Ce proche de Christine Boutin n’est donc pas venu pour faire de la figuration et il n’a pas hésité à critiquer la droite au pouvoir qui n’aurait fait « qu’aménager des pauses, des parenthèses dans les projets que conduisait la gauche  ». « Je n’ai pas participé à ces renoncements », a-t-il lancé lors du débat. Il profite en revanche à fond de sa participation à la primaire. Une opportunité qui lui a été offerte car son parti est allié au parti Les Républicains. Il n’a pas eu besoin de récolter les parrainages qui ont bloqué la route d’autres prétendants, comme Hervé Mariton, député de la Drôme, ou Nadine Morano, député européenne.

    Un traditionaliste pur 

    Au fur et à mesure du débat, certains téléspectateurs ont dû se demander s’il n’était pas le plus à gauche. Impression trompeuse. M. Poisson est fidèle à la tradition du catholicisme social : il se méfie du libéralisme, des dérives de la mondialisation et est opposé à l’Union européenne actuelle – il a voté contre le traité de Maastricht. « Je ne suis pas libéral, je suis plus à gauche qu’Emmanuel Macron », a-t-il affirmé fin septembre à L’Express. Mais ce député est un traditionaliste pur.

    Lors de cette primaire, il est le seul à défendre l’abrogation du mariage pour tous, une cause pour laquelle il s’est fait connaître en ferraillant à l’Assemblée nationale ou en battant le pavé dans les premiers rangs de la Manif pour tous. Dans son programme, il fait de la baisse des avortements un « objectif de santé publique », promet « d’enterrer cet esprit soixante huitard, fossoyeur depuis presque cinquante ans de la vitalité française » et s’emporte contre l’islam « dans la mesure où ses déclinaisons sociales et politiques entrent en collision avec les principes fondateurs de notre société, en tout cas avec notre mode de vie ».

    Lire aussi :   Les sujets qui divisent les candidats de la primaire à droite

    Poisson est l’héritier politique de Christine Boutin, combattante acharnée du Pacs qui n’avait pas hésité à brandir la bible à l’Assemblée. Il a été son suppléant aux législatives de 2007 avant de récupérer son siège en 2007 quand elle était devenue ministre de la ville. Il a longtemps été son numéro 2 au sein du PCD avant d’en devenir président en 2013. Croyant fervent, il a rédigé une thèse de philosophie avec comme sujet « Bioéthique, éthique et humanisme » et est docteur en philosophie à la Sorbonne.

    A l’Assemblée, cet ancien DRH dans une entreprise de métallurgie est respecté pour sa connaissance du droit social. Vice-président de la commission des lois, il a aussi été vice-président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi Macron. Pilier gauche de l’équipe de rugby parlementaire, il est plutôt apprécié à l’Assemblée, notamment pour son humour. Le 1er avril 2013, il avait annoncé dans Le Parisien qu’il allait déposer une proposition de loi « pour protéger les députés portant nom d’animal aquatique ». Un Poisson d’avril.

    Matthieu Goar

    Journaliste au Monde »

    Ref. Jean-Frédéric Poisson profite du débat de la primaire à droite pour se faire un nom

    JPSC

  • Croire en Dieu ou dans son aide? Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 29e dimanche du temps ordinaire

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 29e dimanche du temps ordinaire (Lc 18, 1-8) (archive du 20 octobre 2013)

    http://www.delamoureneclats.fr/ Références bibliques : http://aelf.org/

    Évangile : Parabole de la veuve qui demandait justice (Luc 18, 1-8)

    Jésus dit une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : ‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’ Longtemps il refusa ; puis il se dit : ‘Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m’ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.’ » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » 

  • A Rome : un étrange climat ?

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    Lu ICI :

    Épuration à l’Institut Jean-Paul II

    La mise à l’écart brutale de Mgr Livio Melina, une des personnalités importantes de la Curie wojtylo-ratzinguérienne est symptomatique du climat romain de l’après Amoris lætitia.

    Livio Melina dirigeait un des lieux majeurs de feue la politique de « restauration », l’Institut Pontifical Jean-Paul II d’études sur le Mariage et la Famille. Cet organisme avait été fondé en 1981, dans le cadre de l’Université pontificale du Latran à Rome, comme une sorte d’Institut Humanæ vitæ. Son premier président avait été Carlo Caffarra, depuis archevêque de Ferrare puis de Bologne et cardinal. En 2002, lui avait succédé Angelo Scola, depuis archevêque de Venise puis de Milan et cardinal.

    En face, le Conseil pour la Famille, dirigé depuis 2012 (une des désastreuses nominations de Benoît XVI) par Mgr Vincenzo Paglia, aumônier de San Egidio, plus tard postulateur de la cause de Mgr Romero. Avec le cardinal Lorenzo Baldisseri, Mgr Bruno Forte, Mgr Semeraro, et quelques autres, Vincenzo Paglia a été l’un des organisateurs du torpillage de la morale catholique auquel on vient d’assister. Du coup, Melina est devenu l’homme à éliminer.

    Livio Melina, grand ami de Caffarra et jadis de Scola, de très solide ligne morale, dirigeait donc cet Institut dont les étudiants, à l’origine, se recrutaient majoritairement dans les rangs de l’Opus Dei et de Communion et Libération. Aujourd’hui encore, ils sont tous de jeunes clercs classiques, bien formés à la théologie morale.

    Amoris lætitia a cependant introduit la zizanie dans le monde qui entoure l’Institut. À l’étonnement général, le philosophe Rocco Buttiglione, professeur émérite, est devenu pro Amoris lætitia, ce qui a provoqué un débat public avec son confrère Joseph Seifert, le critiquant, pour faire bref, sur le thème : jusqu’ici, en 2000 ans de christianisme, jamais la fornication et l’adultère n’avaient été qualifiés de conformes dans certains cas à la volonté de Dieu.

    Mais il était impossible que Paglia, l’anti-Melina puisse recevoir la barrette cardinalice. Mis en examen en 2015 pour association de malfaiteurs, entrave à une enquête, fraude contre la ville de Narni, ville d’Ombrie dont il a été l’évêque, exercice abusif du crédit, Mgr Paglia était accusé d’avoir utilisé indûment les fonds de son diocèse, déjà largement endetté (plus de vingt millions d’€). Par ailleurs, le personnage était trop manifestement peu sérieux pour figurer parmi une promotion cardinalice, même de nos jours. Du coup, au creux de l’été, le 15 août, le pape François l’a placé sur deux fauteuils dorés, celui de président de l’Académie Pontificale pour la Vie, et celui, créé pour lui sur mesure, de grand chancelier de l’Institut Jean-Paul II, d’où il pourra servir efficacement la cause de la morale amorislætitienne. Et le même jour, Mgr Melina, 64 ans, était remplacé à la tête de l’Institut Jean-Paul-II par Mgr Pierangelo Sequeri, 72 ans, qui n’a pas de compétences particulières en théologie morale, mais qui est, en revanche, un musicologue et un musicien de grande réputation.

    Le 27 octobre aura lieu le début officiel de l’année académique à l’Institut Jean-Paul II. Mgr Melina avait demandé au cardinal Sarah de présider cette ouverture. Comme on s’en doute, le cardinal a été prestement décommandé : c’est le pape en personne qui ouvrira l’année nouvelle de l’Institut reformaté.

    Il règne décidément un étrange climat dans les Palais et les Auberges pontificales. Les méthodes de gouvernement, disent les “opposants”, sont celles transplantées de Buenos Aires : court-circuitage systématique des canaux hiérarchiques, disgrâces et promotions surprenantes. Anecdotique, mais symptomatique, est le fait que des fonctionnaires ecclésiastiques de Curie reçoivent au petit matin un coup de téléphone du pape leur demandant tout à trac : « Pourquoi dis-tu du mal de moi ? » Et le clerc de sentir tout son avenir se dérober sous ses pieds. « C’est une ambiance morale de Corée du Nord, s’exclame un prélat » ! Sauf tout de même que l’“opposition” s’exprime beaucoup, malgré le mouchardage. Et même de plus en plus fort. Cette grogne qui monte est d’ailleurs l’une des explications du raidissement de François et de cette promotion progressiste monocolore de nouveaux cardinaux, qui a tétanisé, dit-on, jusqu’au secrétaire d’État.

  • Saint Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

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    De Radio Vatican :

    Frère Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    Le père Salomon Leclercq - RV

    (RV) Entretien - Canonisé avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre 2016 par le Pape François, Salomon Leclercq est un frère des Écoles chrétiennes qui fut exécuté lors des « massacres de septembre », en 1792, pour avoir refusé de faire allégeance à l’État et être resté ainsi fidèle à sa vocation.

    L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, et a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ».

    Frère Jean-Paul Aleth, visiteur provincial de France des Frères des Écoles chrétiennes, revient avec Hélène de Vulpian sur la vie du Frère Salomon Leclercq et sur la manière dont ce nouveau saint s’inscrit pleinement dans l’institution à laquelle il a consacré toute son énergie

  • France : la gauche s'acharne contre la liberté de choix des femmes

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    De Madeleine Bazin de Jessey sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Délit d'entrave numérique à l'IVG : l'incompréhensible acharnement de la gauche

    Crédits Photo: capture d'écran du site «ivg.net».

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Une nouvelle proposition de loi veut interdire les sites dits «anti-IVG». Pour Madeleine de Jessey, cette rétention d'informations, loin de libérer les femmes, les dépossèdent progressivement de toute liberté de choix.

    Madeleine de Jessey est agrégée de Lettres classiques. Porte-parole de Sens Commun, elle est déléguée nationale des Républicains en charge des programmes de formation.

    On l'apprenait il y a dix jours: la mesure par laquelle Laurence Rossignol entendait régler leur compte aux sites «anti-IVG» était rejetée par le Sénat, qui jugeait l'amendement en question sans lien direct ou indirect avec le projet de loi dans lequel la ministre avait taché de l'inclure. L'affaire aurait pu s'arrêter là. C'était sans compter sur l'opiniâtreté du ministre et de ses acolytes, qui reviennent à la charge avec un nouveau texte.

    Nous étions prévenus, Bruno Le Roux l'avait annoncé il y a une semaine: son groupe (PS) déposerait «très rapidement» une proposition de loi «afin d'élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse aux sites internet de désinformation sur l'avortement». Il préconisait même «un examen de la future proposition de loi en procédure accélérée» - tant qu'à faire, sur des sujets aussi anodins que l'interruption volontaire de grossesse ou la liberté d'expression en France, autant aller vite en besogne ; pour un peu, Bruno Le Roux supprimerait aussi le délai de réflexion préalable au vote des lois à l'Assemblée. De fait, le texte promis ne s'est pas fait attendre: Catherine Coutelle, députée PS de la Vienne, a déposé ce matin une proposition de loi visant à «l'extension du délit d'entrave contre l'interruption volontaire de grossesse» afin de rendre illégaux les «sites anti-IVG».

    Cette qualification de «sites anti-IVG», reprise sans le moindre discernement par les principaux médias, est pourtant l'arme la plus habile de Laurence Rossignol et de ses satellites. L'expression suggère en effet que ces sites seraient hostiles à la loi Veil et s'efforceraient d'entraver le droit à l'avortement. Mais qu'en est-il vraiment? Considérons les adresses que la ministre accuse des maux présentés plus haut: ivg.net, sosbebe.org, Testpositif, Parlerdemonivg, les survivants… Aucun ne condamne ni ne conteste le recours à l'avortement Comme l'observait Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, dans une tribune remarquable d'objectivité, «sauf procès d'intention, on ne trouve pas sur les sites pointés une hostilité au droit à l'IVG ; aucune apologie de l'entrave à l'IVG, laquelle serait inacceptable» ; de fait, leur objectif est moins de dissuader les femmes d'avorter que de leur permettre de poser un choix libre qui ne génère pas de regrets, notamment en leur fournissant une information que le site officiel du gouvernement se refuse obstinément à apporter sur les conséquences d'une IVG et les alternatives à l'avortement, au cas où la jeune femme hésiterait à garder son bébé, comme c'est souvent le cas. Pour poser un choix libre, encore faut-il pouvoir initier une démarche de réflexion, de recul, de discernement ; ce que ces sites permettaient de faire, en complément salutaire du site officiel du gouvernement. Mais voilà: le gouvernement ne tolère pas qu'on puisse peser autre chose que le pour, de sorte que les intéressées n'auront bientôt plus ni liberté, ni droit à l'information. Ou comment maintenir les femmes dans une minorité dont on prétendait pourtant les extraire.

    Bien plus, la disposition prévue par ce nouveau texte de loi assimile le fait d'exprimer son opposition à l'IVG au fait d'empêcher physiquement une femme d'accéder à un établissement pratiquant une IVG, comme si la liberté d'expression d'une personne entravait la liberté physique d'une autre. En dehors de son caractère liberticide, le sophisme grossier sur lequel s'articule l'extension du délit d'entrave revient donc à considérer la femme comme un être mineur, incapable de réfléchir par elle-même, de se forger sa propre opinion ou de prendre de distance vis-à-vis du contenu d'un site web.

    C'est la désinformation sur l'avortement qu'il s'agit de condamner à travers ce délit d'entrave, nous rétorque-t-on. Mais de quelle désinformation parle-t-on? Est-ce désinformer les femmes que de parler des conséquences éventuellement lourdes d'une IVG en publiant les témoignages de jeunes femmes qui en ont fait les frais? Oui, nous dit le gouvernement, qui affirme sur son site web qu'«il n'y a pas de syndrome post-traumatique qui persisterait à distance, plusieurs années après un avortement». Ou comment fermer les yeux sur la souffrance de milliers de femmes qui ont eu le mauvais goût de vivre une tout autre expérience. Est-ce désinformer les internautes, par ailleurs, que de réaffirmer leur droit de décider par elle-même et de résister aux pressions psychologiques ou physiques de leur famille, belle-famille ou conjoint dont elles sont encore trop souvent victimes? Faut-il rappeler le cas récent de Claire, néo-mayennaise de 39 ans, qui était licenciée par ses employeurs, il y a quelques semaines, parce qu'elle était enceinte? «Ce qui m'a le plus choquée, c'est quand ils m'ont dit que si je perdais mon bébé, ou si je décidais d'interrompre ma grossesse, ils me garderaient.» Si le gouvernement s'active avec une persévérance proche du fanatisme contre des entraves qui n'en sont pas, que fait-il pour protéger les femmes de ces situations de harcèlement qui se multiplient partout en France? La vérité, c'est qu'à force d'avoir voulu ériger l'avortement en un droit fondamental et sacrosaint, les ayatollahs de l'IVG, loin d'avoir libéré la femme, l'ont soumise à des pressions et à une rétention d'information qui la dépossèdent progressivement de toute liberté de choix.

    Au terme de ces remarques, qu'on pardonne à la pauvre femme que je suis d'avoir eu l'audace de raisonner sur un sujet qu'il eût été plus simple, sans doute, de résumer suivant les termes du gouvernement:

    La Réflexion, c'est l'Esclavage.
    La Libre Expression, c'est l'Entrave.
    L'Avortement, c'est le Chemin.

  • Aux Pays-Bas : l'aide au suicide après "une vie accomplie" ?

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    D'Alliance Vita.org :

    Pays-Bas: l’aide au suicide après « une vie accomplie » ?

    Les Pays-Bas envisagent d’autoriser l’aide au suicide pour les personnes âgées qui ont le sentiment d’avoir « accompli » leur vie, même si elles sont en parfaite santé.

    Les ministres de la santé et de la justice ont adressé une lettre en ce sens au Parlementdans laquelle ils expriment que « les personnes qui pensent, après avoir mûrement réfléchi, avoir achevé leur vie, doivent, sous de strictes conditions et selon des critères très précis, être autorisées à finir leur vie d’une manière qui leur semble digne ». Les personnes concernées « ne voient plus de possibilité pour donner un sens à leur vie, vivent mal leur perte d’indépendance, ont un sentiment de solitude », assure le gouvernement.

    Ce futur texte, qui n’est pas encore finalisé, ne concernerait que les personnes âgées, mais le gouvernement n’a pas évoqué d’âge spécifique. Un « assistant à la mort », une personne avec une éducation médicale et des formations spécifiques, devra autoriser la procédure après avoir exclu qu’un traitement puisse effacer ce « souhait de mort ». Le processus sera examiné après le décès par une commission spécialisée.

    Plusieurs partis de l’opposition ont critiqué le projet, craignant qu’un éventuel texte conduise à « une pression sur les autres personnes âgées qui vont se sentir de trop dans la communauté ». Certains Néerlandais éprouvent la même inquiétude évoquant « les personnes fragiles, solitaires, désespérées ».

    Les Pays-Bas ont légalisé l’euthanasie en 2002. Les dispositions mises en place sont régulièrement sujettes à interprétations et génèrent des polémiques, en particulier concernant l’euthanasie des personnes souffrant de maladies mentales ou de démence, et celle des enfants à partir de 12 ans.

    Depuis que l’euthanasie est légalisée, leur nombre ne cesse d’augmenter : en 2015, les Pays-Bas ont enregistré 5.516 cas d’euthanasies, soit 3,9% des décès dans le pays, contre 3.136 cas cinq ans plus tôt. Parmi ces personnes, plus de 70% souffraient de cancer et 2,9% de maladies psychiatriques ou de démence.

    Pour Henri de Soos, Secrétaire général d’Alliance VITA :

    « Ce pays est sur une pente glissante. La légalisation de l’euthanasie imprègne inévitablement la culture de fin de vie d’un pays. Il est inquiétant de voir que selon un sondage publié début 2016, 64% des Néerlandais seraient favorables à la mise à disposition d’une « pilule de fin de vie » ! Selon ce projet de loi, les personnes pourraient demander le suicide assisté, sans aucune raison médicale, seulement en démontrant que leur opinion est mûrement réfléchie, et que leur vie est terminée ? Il y a urgence qu’un sursaut éthique s’exprime pour accompagner et soutenir les personnes seules, âgées, dépendantes. Celles-ci ont certes besoin d’aide, mais il est indigne d’une société de n’avoir que le suicide à proposer comme solution à leurs difficultés.

  • Jean Sévillia : libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org

    Les médias nous manipulent-ils ?

    Rien de tels que les essais de Jean Sévillia pour libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »… C’est décapant, passionnant, revigorant.

    Depuis une quinzaine d’années, les essais de Jean Sévillia ont fortement contribué à débarbouiller l’histoire de l’épaisse couche idéologique qui l’a défigurée. Voici réunis en un volume ses trois principaux essais historiques dont le succès en France et à l’étranger a nourri les débats contemporains en contestant les dictats décrétés au nom d’un prétendu « sens de l’histoire » : Le Terrorisme intellectuel (2000), Historiquement correct (2003, Grand Prix catholique de littérature) et Moralement correct (2007). Du Moyen Age à nos jours, des croisades à la guerre d’Algérie en passant par les guerres de religion, la Révolution française, la défaite de 1940 et Mai 68, ou s’agissant de l’instauration contemporaine d’idéologies mortifères -théorie du genre, hédonisme, eugénisme glaçant-, Jean Sévillia démonte les clichés propagés par la doxa marxisante ou libertaire (elles font bon ménage) dans l’enseignement et dans les grands médias.

    L’histoire comme une sève

    Comme Simone Weil, Jean Sévillia estime que l’histoire est « la sève » qui nourrit la civilisation et éclaire l’action politique. Encore faut-il qu’elle ne soit pas manipulée et asservie par une idéologie quasi officielle mais reste une quête permanente de la vérité des faits et des mentalités. Voilà pourquoi ses essais ne sont pas seulement des écrits « historiques » mais aussi de « combat ». Sur ce front, Jean Sévillia fut un précurseur. Mais comme lui-même le constate dans la préface générale qu’il a donnée à ce recueil, il se sent de moins en moins isolé dans cette entreprise de réappropriation de l’histoire et de sa vulgarisation au meilleur sens du terme : des essayistes, journalistes, écrivains¸ philosophes, venus d’horizon divers, ont conquis depuis le début de ce siècle une audience qui semblait inimaginable dans les dernières décennies du XXe siècle en raison du verrouillage des médias.

    Lire aussi : « La France fut et demeure la Fille aînée de l’Église ». Critique du livre de Jean Sévillia, La France catholique, 2015.

    On compte parmi ces penseurs non conformistes et rebelles à la « pensée unique » qui ont aujourd’hui accès aux grands médias, des « anciens » tels Marcel Gauchet, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Philippe Muray, Philippe de Villiers, Eric Zemmour, et des « jeunes » qui assurent la relève, tels François Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Gabrielle Cluzel, Eugénie Bastié, Natacha Polony… (pardon pour ceux qu’on oublie !).  Ils sont en outre efficacement relayés par les réseaux sociaux qui ne sont pas pour rien dans la conversion plus ou moins sincère des médias grand public à un peu plus de liberté intellectuelle. Néanmoins, remarque Jean Sévillia, ces éclaireurs restent minoritaires face à un système médiatique et à un enseignement qui peinent à sortir du moule post-soixante-huitard et qui restent contrôlés par la bien-pensance adossée à la puissance publique -l’annonce faite ces jours-ci par Laurence Rossignol d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG » est une nouvelle illustration de la pente liberticide du « camp du Bien » (Philippe Muray) encore installé au pouvoir.

    Les idoles contemporaines sont ébranlées

    Pour le meilleur ou pour le pire, les idées mènent le monde. Si le communisme, grande idole politique de la deuxième moitié du XXe siècle, est tombé de son piédestal, le matérialisme totalitaire est loin d’être mort. Le terrorisme intellectuel inculqué à des générations par la pensée marxiste sert aujourd’hui un individualisme libertaire, un « tout à l’ego » (Régis Debray) badigeonné d’un vernis humanitaire « droit-de-l’hommisme » qui associe, gauche et droite confondues, le « droit de jouir sans entraves » et le « il est interdit d’interdire » de mai 68 à une laïcité sectaire et à un multiculturalisme européiste ou mondialiste dont on commence à mesurer les ravages sous les coups de boutoir de la crise économique et du terrorisme islamique.

    Peut-être sommes-nous en train d’assister à la chute de ces idoles de la « postmodernité »… en tout cas à leur ébranlement. Sans rien concéder aux approximations et aux facilités de la polémique, les essais de Jean Sévillia auront contribué à libérer les esprits de la camisole que leur imposaient un enseignement officiel et des medias au garde à vous devant le « politiquement et le moralement correct ». On est heureux de disposer désormais en un seul tome du fruit de ce vaste et courageux travail qui allie l’honnêteté et la rigueur intellectuelles de l’historien à la fluidité stylistique de l’écrivain.

    @ PERRIN
    @ PERRIN

    Écrits historiques de combat, Jean Sévillia, Perrin, 840 pages, 25 euros.

     
  • A quoi sert « Amoris laetitia » ?

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    De Sandro Magister sur le site « Chiesa » (extrait) :

    « ROME, le 14 octobre 2016 – Dès les premières lignes d’"Amoris lætitia", le pape François l’a dit clairement  : "dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent".

    Par conséquent "dans chaque pays ou région, des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux, peuvent être cherchées ".

    Et en effet c’est bel et bien ce qui se produit, au vu et au su de tout le monde. Dans chaque région, dans chaque diocèse, dans chaque paroisse, chacun applique "Amoris lætitia" comme il l’entend.

    Par exemple, à Rome, dans le diocèse du pape, le cardinal vicaire Agostino Vallini a décidé – avec l'approbation de son supérieur direct – que les divorcés remariés pourront, avec l’autorisation de leur confesseur, recevoir la communion même s’ils ne vivent pas "dans la continence", c’est-à-dire comme frère et sœur, "si ce choix est difficile à pratiquer pour la stabilité du couple" :


    > Buenos-Aires et Rome. D’après François, ce sont les diocèses modèles

    En revanche, à Florence, il n’en est pas de même. Samedi 8 octobre, le cardinal Ennio Antonelli, ancien président du conseil pontifical pour la famille et spécialiste estimé en la matière, a dicté aux prêtres de ce diocèse – en plein accord avec le cardinal Giuseppe Betori, archevêque du lieu – des lignes directrices pour l'interprétation et l'application d’"Amoris lætitia" qui sont dans la parfaite continuité du magistère de l’Église de toujours et qui, par conséquent, ne permettent pas l’accès à la communion aux divorcés remariés qui vivent "more uxorio", sauf dans un cas très particulier déjà prévu par la théologie morale classique, c’est-à-dire le "cas difficile où l’on constaterait l’absence temporaire d’une ferme volonté en ce qui concerne la continence sexuelle".

    De quelle manière cette exception apparente est abordée et résolue : c’est ce que l’on peut voir dans les lignes directrices proposées par le cardinal, qui sont reproduites partiellement ci-dessous.

    Cependant il faut préalablement mentionner le fait que, jeudi 13 octobre, Antonelli a également proposé aux prêtres du diocèse de Trieste cette interprétation qu’il donne d’"Amoris lætitia". Et qu’il va aussi le faire dans d’autres diocèses, au cours des semaines à venir…

    De plus le texte intégral de ces lignes directrices est disponible, en cinq langues, sur le site du Pontificium Consilium pro Familia, à la disposition de quiconque voudra l’utiliser, partout dans le monde … »

    > "Amoris laetitia": pour l'interpretation et mise en oeuvre

    Tout l’article ici :  À Rome oui, à Florence non. Voici comment "Amoris lætitia" divise l’Église »

    Le péché mignon de l’Eglise catholique c’est de vouloir tout réguler…même pour déréguler.

    JPSC

  • Alain Juppé regrette la dimension émotionnelle et esthétique de la liturgie catholique

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    Du site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne"; propos recueillis par Samuel Pruvot :

    Alain Juppé nostalgique de la messe de son enfance

    Formé à l'école de la Croisade eucharistique*, Alain Juppé a grandi à l'ombre de l'église Sainte-Marie Madeleine à Mont-de-Marsan où il était enfant de chœur. Mais celui qui se dit désormais « catholique agnostique » reste un nostalgique des belles liturgies.

    « J'ai reçu une éducation catholique dans ma famille. Ma mère était très pratiquante. Je fréquentais régulièrement l'église de la Madeleine à Mont-de-Marsan (construite au 19e siècle, Sainte-Marie-Madeleine est la principale église de la ville, ndlr). Plus tard je suis devenu membre d'une association qui s'appelait "Les chevaliers du Christ" (elle dépend de la Croisade eucharistique de France fondée par le père Bessières en 1916). J'étais très actif à la sacristie. J'ai lu que certains s'amusaient de me voir aller à Lourdes le 15 août dernier, mais je connais Lourdes depuis mon enfance ! J'aimais la liturgie et j'aime toujours les grandes pompes liturgiques. Je trouve dommage que la réforme liturgique ait renoncé à cette dimension émotionnelle et esthétique. Mes émotions les plus fortes remontent à cette période où j'étais enfant de chœur. Je devais avoir environ 9 ans. À l’époque, la messe de Minuit avait lieu à minuit pile à Mont-de-Marsan ! J'entrais dans l'église et j'entendais un ténor entonner le Minuit chrétien. Sa voix était retentissante et l'église était pleine à craquer. Ensuite je suis devenu cérémoniaire. J'ai passé tous les "grades" du service de l'autel. Je suis resté enfant de chœur très longtemps…

    Aujourd'hui, je me définis comme un catholique agnostique pour reprendre une expression de Jean d'Ormesson. Je suis attaché à l'Église catholique, à ses rites, même si ma foi se cherche… Les Évangiles me parlent énormément. Peu de textes me touchent autant que celui du Sermon sur la montagne qui a une force extraordinaire. »

    *Ancêtre du Mouvement eucharistique des jeunes axé sur la spiritualité eucharistique et la liturgie.

     
  • Paradoxal : "la gauche laïcarde, insolente et libertaire" en phase avec les évêques de France

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    De Grégoire Biseau sur Libé :

    Messieurs les évêques, la République vous remercie

    • Messieurs les évêques, la République vous remercie

    Que vous soyez, laïcard, agnostique, catho ou musulman, il faut lire ce texte. «Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique», la conférence des évêques de France a pris la plume pour parler de la crise du politique, de la République et du contrat social. Et il faut dire clairement : c’est un texte qui fait du bien. Certes le diagnostic général(«la politique dans notre pays ne cesse de voir son discrédit grandir, provoquant au mieux du désintérêt au pire de la colère») n’est pas franchement neuf. Et les solutions pas vraiment renversantes. Mais ce texte a le grand mérite de rappeler l’ambition d’un «vivre ensemble» fraternel.

    L’expression a toujours fait ricaner les pisse-vinaigre. Mais à tous ceux (à gauche comme à droite) qui théorisent le risque de guerre civile, nos évêques affirment très calmement que la véritable exigence de nos politiques devrait être de répondre à cette seule question : «Comment gérer la diversité dans notre société ? Comment l’identité nationale peut-elle perdurer avec des revendications d’appartenances plurielles et des identités particulières ?»

    L’Eglise ne réclame rien sauf que nos gouvernements se hissent enfin au niveau de l’ambition républicaine «liberté, égalité et fraternité». Des valeurs souvent «brandies de manière incantatoire» et qui «semblent sonner creux pour beaucoup de nos contemporains sur le sol national». Curieuse époque, où l’Eglise catholique devient la première avocate notre République sociale.

    Mais nos évêques n’en restent pas là. Ils ont même le courage d’administrer une leçon de républicanisme à une grande partie de la droite, embarquée dans son affolante surenchère identitaire et antimusulmane. Aux racines chrétiennes de la France glorifiées à chaque meeting par Nicolas Sarkozy, les évêques ont la sagesse de répondre :«La foi chrétienne coexiste avec une grande diversité de religions et d’attitudes spirituelles. Le danger serait d’oublier ce qui nous a construits ou à l’inverse de rêver à un âge d’or imaginaire ou d’aspirer à une Eglise de purs.»

    Tout en revendiquant la légitimité de ce débat sur l’identité, les évêques de France mettent tout de suite en garde : «Il ne faudrait pas que les recherches et affirmations d’identités débouchent sur des enfermements identitaires.» Alors, Messieurs les évêques, veuillez pour une fois accepter que la gauche laïcarde, libertaire et insolente vous dise sincèrement, sans aucune arrière-pensée, merci.