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  • Bienvenue au "Passé Belge", un blog consacré à notre histoire

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    header-blog3.jpgNous saluons l'apparition d'un nouveau blog sur la toile; il est consacré à l'histoire de notre pays et s'intitule "Le Passé Belge; l'actualité de la recherche historique". Son initiateur, Paul Vaute, qui est aussi rédacteur en chef des pages liégeoises de la Libre ("La Gazette de Liège") le présente en ces termes :

    Faire connaître de multiples facettes, souvent ignorées, de notre passé, refléter la richesse des travaux les plus novateurs de nos historiens de niveau professionnel, rendre accessibles au plus grand nombre les résultats des recherches scientifiques: telles sont les ambitions de ce blog dont l'auteur, journaliste de profession, est aussi historien de formation.

    Toutes les études dont il est ici question enrichissent notre savoir relatif au passé belge. Passé belge ?... Il faut simplement entendre par là les faits humains de portée sociale, culturelle, politique, économique, technique... qui se sont déroulés, de la préhistoire à nos jours, sur le territoire actuel de la Belgique. Ainsi procède-t-on dans tous les pays, même si la plupart ont revêtu leur forme étatique actuelle bien plus récemment que le nôtre. Ce faisant, on n'ignore certes pas les espaces et les cadres politiques différents dans lesquels vécurent nos ancêtres: Gaule, empire romain, royaume franc, empire carolingien, morcellement féodal, Pays-Bas bourguignons puis habsbourgeois, principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy, régimes français puis hollandais, royaume de Belgique...

    Si ce recueil se veut des plus diversifiés, attentif aux apports venus des deux côtés de la frontière linguistique - et aussi des pays et régions limitrophes qui ont, un temps, partagé nos destinées -, il n'est pas possible d'être exhaustif, tant la masse est considérable. Nous faisons donc des choix dans les revues, colloques, communications, thèses et TFE, ouvrages collectifs, éditions de sources, rapports de fouilles archéologiques... les plus récents, sans nous interdire de temps à autre une incursion dans des textes plus anciens mais qui ont conservé toute leur valeur. Nous espérons ainsi jouer notre rôle de passeur entre le monde des chercheurs et le grand public.

    A celles et ceux que l'une ou l'autre de nos présentations a mis en appétit, nous ne manquons pas de fournir les références des documents complets: articles, livres, sites, pdf...

    L'ensemble fait en outre l'objet d'un classement par thèmes et d'un classement par époques, les deux pouvant être croisés.

    Les sujets qui ont déjà été abordés sur ce blog sont d'un intérêt évident; jugez-en :

    De Godefroid Kurth (1847-1916), on connaît surtout l'œuvre historique et l'action politique, de l'importation des méthodes de travail allemandes dans nos universités à la promotion du catholicisme social dans notre vie politique. Mais bien peu savent que l'auteur de Clovis, le fondateur, de La cité de Liège au Moyen Age ou de La nationalité belge prit aussi à cœur la cause de Sitting Bull et des Amérindiens en général. ...

    Le 18 juin 1316, après des années d'affrontements, le prince-évêque de Liège Adolphe de la Marck et les représentants des corps constitués (chanoines, grands chevaliers, villes importantes appelées "bonnes villes") s'entendaient pour mettre fin aux hostilités dans le village de Fexhe-le-Voué, aujourd'hui Fexhe-le-Haut-Clocher. S'il faut mettre bien des nuances à une certaine vision romantique prompte à exagérer la portée de ce compromis établissant un équilibre entre les pouvoirs, il n'en a pas moins fourni une sorte de base "constitutionnelle" à...

    Ce n'est pas sans raison qu'une statue équestre de Charlemagne se dresse à Liège, au boulevard d'Avroy, comme à Paris, sur le parvis de Notre-Dame, pour ne citer que ces lieux emblématiques. A des titres divers, le roi franc devenu empereur s'est vu ou se voit encore octroyer un rôle de pionnier, voire de père, de la Belgique ou de la France mais aussi de l'Allemagne, de l'Europe, de l'Occident chrétien… "

    La maison L. Hoeberechts fils a duré presque un siècle, jusqu'en 1910. Pas de chauvinisme: c'est à des Allemands que nous devons l'implantation d'une industrie du piano, comme ce fut aussi le cas en France et en Angleterre. Et à en juger par l'étude que Pascale Vandervellen consacre à cette naissance, les anciens Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège ont démarré plutôt petitement. Alors que les concepteurs du mariage du clavier et des cordes...

    "Pardonnez-moi, Prince, si je / Suis foutrement moyenâgeux", chantait Brassens. Il aurait pu le dire aussi de ces écrits pour lesquels notre signature est fréquemment sollicitée et par lesquels une plainte ou une demande est adressée à telle ou telle autorité. Rien de plus ordinaire de nos jours que le recours à la pétition comme mode d'action politique. La Constitution belge (article 28) comme la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (article 44) en font un droit qu'organisent notamment les...

  • Un tiers des élèves néerlandophones de la Région Bruxelloise suit les cours de religion islamique

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    D'après Het Nieuwsblad (10 janvier), près d'un tiers des élèves de langue néerlandaise de la Région Bruxelloise suit les cours de religion islamique. C'est presque le double des chiffres d'il y a une dizaine d'années quand ce pourcentage s'élevait à 16,6%. Cette année scolaire, 5420 élèves néerlandophones dans les écoles primaires et 4.331 dans l'enseignement secondaire suivent les cours de religion islamique. La majorité des élèves suivent encore les cours de religion catholique : dans l'enseignement primaire le pourcentage s'élève à 55% (plus de neuf mille étudiants), dans les écoles secondaires, il est de 57%, ce qui équivaut à environ huit mille étudiants.

  • La présidence maltaise de l'UE se propose de revivifier la foi dans le projet européen

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    Du service Presse de la Comece :

    Présidence maltaise de l'UE: revivifier la foi dans le projet européen

    Le vendredi 6 janvier, une délégation conjointe de la Conférence des Églises européennes (CEC) et de la Commission des Conférences épiscopales de l'Union européenne (COMECE) a été reçue le Premier ministre de Malte, M. Joseph Muscat, et des représentants de son gouvernement alors que Malte vient d’endosser pour six mois la présidence du Conseil de l'Union européenne. La réunion avait pour objectif d’échanger sur des sujets de préoccupation commune, en particulier les priorités de la présidence maltaise, notamment la migration, la politique de voisinage et l'inclusion sociale.

    "La Présidence maltaise du Conseil de l'Union européenne offre à notre pays l'occasion de donner une impulsion forte visant à revivifier la foi dans le projet européen", a déclaré l'archevêque de Malte, Mgr Charles J. Scicluna.

    Les questions relatives à la migration et à l'accueil des réfugiés en Europe ont dominé les discussions. Les représentants du gouvernement et des églises ont souligné la nécessité de recadrer le débat public, en parlant notamment des avantages de la migration pour les sociétés européennes et en soulignant les opportunités d'accueillir en Europe ceux qui ont besoin de sécurité. Les Eglises ont également réitéré leur appel à l'amélioration des voies sûres et légales vers l'Europe, l'importance centrale de l'unité et de la réunification familiales, et le travail fourni par les Eglises dans les contextes locaux qui favorisent des rencontres enrichissantes avec les réfugiés.

    La délégation de la CEC-COMECE a également encouragé le gouvernement maltais à adopter une approche holistique et globale lors de la mise en œuvre de ses priorités. Les réponses apportées aux problèmes de migration et à l'accueil des réfugiés devraient prendre en compte les causes profondes à l’origine du déplacement des populations, y compris les crises écologiques. Mettre en cohérence des politiques de l'Union européenne avec les objectifs de développement durable des Nations Unies constituerait une piste pour l'élaboration d'une approche plus solide et équilibrée en la matière.

    La rencontre de la CEC et de la COMECE avec la présidence maltaise du Conseil de l'Union européenne s’est tenue sous l’égide de l'article 17 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Celui-ci engage l'UE à un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises et les communautés religieuses. Les Eglises sont très reconnaissantes de l'occasion qui leur a été offerte d’être reçues au tout début de la présidence maltaise, qui a commencé le 1er janvier 2017.

    Télécharger le document de réflexion de l’Eglise de Malte sur la présidence maltaise de l’UE (en anglais).

    Communiqué de presse de l’Eglise catholique de Malte

    Voir les photos 

    Liste des participants :

    Représentants du Gouvernement maltais

    • Dr Joseph Muscat, Premier Ministre
    • Louis Grech, Vice Premier Ministre et Ministre des Affaires européennes
    • Dr George Vella, Ministre des Affaires étrangères
    • Dr Ian Borg, secrétaire pour les relations avec le Parlement pour la présidence maltaise et les fonds européens

    Représentants de la COMECE et de la CEC

    • Mgr. Charles J. Scicluna, archevêque de Malte et membre de la COMECE
    • Mgr. Mario Grech, évêque de Gozo
    • Révérend Dr Robert Innes, évêque de Gibraltar en Europe, Church of England
    • Mgr Joseph Galea Curmi, Vicaire général
    • Rev. Prof. Emanuel Agius, Doyen, Faculté de Théologie de l’Université de Malte
    • Mme Doris Peschke, secrétaire générale, Churches’ Commission for Migrants in Europe
    • Fr Olivier Poquillon OP, secrétaire général de la COMECE
    • Mme Erin Green, Chargée de Communication, CEC
  • La confusion persiste autour de la réception d'Amoris Laetitia

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    De Thibaut Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    Réception d’Amoris lætitia : la confusion demeure

    Faisons un premier bilan de la réception d’Amoris lætitia. Deux lignes interprétatives s’opposent : la première est représentée par les évêques argentins de la province de Buenos Aires. Dans leur texte daté du 5 septembre 2016, la discipline de Familiaris consortio (la continence complète lorsque, pour de graves raisons, les concubins ne peuvent se séparer) est rappelée mais elle n’est présentée que comme une proposition possible et non comme une exigence. Le texte continue : « En d’autres circonstances plus complexes, et lorsqu’il n’a pas été possible d’obtenir une déclaration de nullité, l’option évoquée peut ne pas être mise en œuvre dans les faits. Nonobstant, un chemin de discernement est également possible. Si on en arrive à reconnaître que, dans un cas concret, il y a des limitations qui atténuent la responsabilité et la culpabilité, particulièrement lorsqu’une personne estime qu’elle tomberait dans une nouvelle faute en faisant du tort aux enfants de la nouvelle union, Amoris laetitia ouvre la possibilité de l’accès aux sacrements de la réconciliation et de l’eucharistie. Ceux-ci à leur tour disposent la personne à continuer de mûrir et de croître avec la force de la grâce. » Remarquons ici l’étrange argument pointant un soi-disant conflit de devoirs déjà utilisé pour court-circuiter la norme d’Humanæ vitæ : en quoi, en effet, la continence entre les concubins pourrait-elle mettre en danger leurs enfants ?

    La deuxième ligne d’interprétation est représentée par le texte de l’archevêque de Philadelphie, daté du 1er juillet. Après avoir rappelé le nécessaire accompagnement auquel Amoris lætitia invite les pasteurs, Mgr Chaput en cite le § 300 : « Ce discernement ne pourra jamais s’exonérer des exigences de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l’Église ». Puis il pose la question controversée : « Les divorcés remariés civilement ­peuvent-ils recevoir les sacrements ? D’une manière générale, les baptisés membres de l’Église sont, en principe, toujours invités aux sacrements. Les portes du confessionnal sont toujours ouvertes à ceux qui se repentent et qui ont le cœur contrit. Qu’en est-il de la communion ? Tout catholique, et pas seulement les divorcés remariés, doit, avant de recevoir l’Eucharistie, confesser sacramentellement tous les péchés graves dont il ou elle a conscience et prendre la ferme résolution de changer. Dans certains cas, la responsabilité subjective de la personne pour une action passée peut être diminuée. Toutefois la personne doit tout de même se repentir et renoncer à son péché, avec une ferme volonté de se corriger. » Et Mgr Chaput de rappeler la nécessité pour les concubins vivant comme frère et sœur de communier dans la plus grande discrétion « de manière à éviter le scandale ou de donner à penser que l’enseignement du Christ peut être laissé de côté. (…) Cet enseignement paraîtra dur à beaucoup de gens, mais être moins explicite serait induire les gens en erreur quant à la nature de l’Eucharistie et de l’Église ».

    Garder tout le magistère

    Ces deux interprétations sont contradictoires. Pour sortir de cette confusion quatre cardinaux, dont Mgr Caffarra très proche collaborateur de saint Jean-Paul II, ont demandé au Saint-Père qu’il exerce sa charge de pasteur en résolvant les doutes. Il s’agit de rejeter clairement les interprétations d’Amoris lætitia remettant en cause le magistère rappelé par saint Jean-Paul II dans Veritatis splendor, notam­ment l’impossibilité de légitimer des actes intrinsèquement mauvais tels que l’adultère en en appelant aux circonstances. La lettre, d’abord privée, a été rendue publique lorsque les quatre cardinaux ont eu l’assurance que le Pape ne leur répondrait pas.

    Quel est le sens d’un tel silence officiel ? On peut en faire deux lectures. La première, humaine, consiste à dire que le Pape refuse de répondre car il considère que le texte de l’exhortation est en lui-même clair. Il a chargé le cardinal Schönborn d’expliquer ce que le cardinal Kasper nomme un « nouveau paradigme », celui de l’accompagnement des personnes. Reste à expliquer comment ce nouveau paradigme s’articule avec l’ancien. C’est sur ce point que les quatre cardinaux ont demandé des précisions qui leur ont été refusées. Le Pape a cependant répondu indirectement en déclarant au journal Avvenire le 18 novembre : « Il y a des gens qui continuent à ne pas comprendre, qui raisonnent en noir ou blanc, même si c’est dans le flux de la vie qu’il faut pratiquer le discernement. » Et dans une lettre privée (opportunément publiée) aux évêques de Buenos Aires, il répond à leur texte : « L’écrit est très bon et il explicite parfaitement le sens du chapitre 8. Il n’y a pas d’autres interprétations. » Enfin le cardinal Farrell, préfet du nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a critiqué publiquement son compatriote Mgr Chaput pour son interprétation rigoriste de l’exhortation.

    La deuxième lecture est surnaturelle et consiste à dire que si le Pape ne répond pas officiellement mais par des biais privés ou par médiateurs interposés, c’est qu’il ne peut s’opposer frontalement au magistère antérieur et à la Parole de Dieu. N’est-ce pas Jésus lui-même (Mt 19, 3-12) qui a rappelé aux pharisiens, enfermés dans le paradigme casuistique, le caractère normatif de la vérité sur le mariage tel que Dieu l’a institué « à l’origine » ? La doctrine de l’Église, explicitation de la Parole de Dieu, n’est donc pas abstraite ou déconnectée des personnes comme le répètent à l’envi de nombreux « pasteurs ». La loi de Dieu n’est pas non plus un idéal, devenant pour les fidèles, si on leur demande de lui obéir, un fardeau insupportable. Elle est source de vie dans le concret de l’existence de chacun. Dieu donne toujours la grâce de vivre ce qu’Il commande. Rappelons enfin que le discernement cher à saint Ignace ne peut porter que sur des actes bons et jamais sur des actes intrinsèquement mauvais. Il n’y a pas une manière prudente d’être adultère.

    L’Église est aujourd’hui confrontée à une nouvelle étape de la crise systémique qui a explosé à l’occasion d’Humanæ vitæ. Le fait que, le 24 octobre, le Pape ait fait dans ce contexte un éloge appuyé du Père Bernard Häring, contestataire majeur du bienheureux Paul VI et de saint Jean-Paul II sur les questions de morale sexuelle et familiale, manifeste que la crise atteint aujourd’hui le sommet même de l’Église.

  • Quand Jean-Claude Guillebaud salue le courage d'Yves Calvi

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    De Jean-Claude Guillebaud sur le site du Nouvel Obs :

    Le courage d'Yves Calvi

    Mi-décembre, l'ancien présentateur de "C dans l'air" désormais sur LCI a fait preuve de probité journalistique, qualité moins répandue qu'on ne le croit. 

    C'est un paradoxe : quand un journaliste pose un acte de courage, on en parle dix fois moins que quand un autre "dérape" (comme on dit maintenant). La chose vient d'arriver au détriment d'Yves Calvi qui reprend désormais sur LCI, sous le titre "24 Heures en questions" (du lundi au vendredi, à 18h10), une émission comparable à son ancien "C dans l'air" de France 5. De quel courage s'agit-il ? On pourrait tout aussi bien parler de probité journalistique, qualité moins répandue qu'on ne le croit. L'auteur de ces lignes a d'autant plus envie de saluer cette probité que, dans "TéléObs", il a plusieurs fois dénoncé le néolibéralisme subliminal qui ressurgissait dans l'ancien "C dans l'air" dès qu'il était question d'économie.

    Cet acte de courage mérite donc d'être raconté. Tout commence le 15 décembre. L'émission est intitulée "Alep seule au monde". Dans sa présentation, Calvi reprend la rhétorique en usage sur le martyre de la ville, l'agonie de sa population au milieu des ruines et l'impuissance collective. Ses quatre invités sont les suivants : Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe à "la Croix", le général Vincent Desportes, ancien patron de l'Ecole supérieure de Guerre, Frédéric Pons, journaliste et professeur à Saint-Cyr, et Frédéric Pichon, auteur d'un livre remarqué sur la Syrie ("Syrie, pourquoi l'Occident s'est trompé", éditions du Rocher, 2014).

    Dès les premiers échanges, les remarques de chacun des invités ont tout pour surprendre l'animateur tant elles prennent le contre-pied des "éléments de langage" en usage, à ce moment-là, dans les médias. On explique d'abord que ces bombardements, en effet effroyables, ne concernent pas "la ville d'Alep" mais seulement deux ou trois quartiers de l'est de la cité. Un invité précise même qu'ils correspondent à un ou deux arrondissements de Paris. Le reste de la ville - Alep-Ouest - n'est pas touché, et ses habitants se félicitent ouvertement de la reconquête annoncée des quartiers Est par l'armée syrienne. Isabelle de Gaulmyn, dont le journal a suivi de très près cette actualité, ajoute qu'il fut un temps où la tragédie était dans l'autre sens. L'Ouest - notamment les chrétiens - recevait les obus et les missiles tirés par la rébellion des quartiers Est, dont les djihadistes. A ce moment-là, ajoute-t-elle, l'opinion occidentale ne s'était guère émue. Le général Desportes enfonça le clou en ajoutant qu'aujourd'hui, l'émotion — compréhensible — suscitée par les bombardements des lointains quartiers Est concernait une population civile prise en otage par les djihadistes, ces derniers, pour une bonne part, étaient les mêmes que ceux que la France bombarde avec ses avions Rafale à Mossoul, en Irak. Très vite, on sentit Yves Calvi désarçonné par la convergence de ces témoignages qui, tous, illustraient une faillite de la diplomatie française (et des grands médias hexagonaux). Laquelle diplomatie était aussi confuse et changeante que celle de Vladimir Poutine fut déterminée et constante.

    Au final, répondant à la question d'un téléspectateur, Vincent Desportes rappela que, dans l'Histoire, les sièges des grandes villes furent à la fois très longs et très meurtriers : Leningrad, Stalingrad, Sarajevo, Falloujah, etc. Après avoir argumenté pied à pied avec ses invités, Calvi ne dissimula plus son embarras. Il confessa même sa crainte d'avoir organisé une émission "révisionniste". Du coup, moins d'une semaine plus tard, le 21 décembre, Yves Calvi choisit de revenir sur le sujet d'Alep avec, cette fois, un seul invité : Eric Denécé, directeur du Centre français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Or, non seulement ce dernier confirma les analyses de l'émission précédente, mais il en rajouta sur les médias, en parlant d'une "énorme falsification de l'information", allant jusqu'à dire crûment : "On s'est fait rouler dans la farine avec Alep."

    Il ajouta bien sûr que quand nos grands médias dénonçaient dix fois par jour les crimes commis en Syrie, ils étaient moins prolixes pour parler de  ceux commis au Yémen par nos "amis" saoudiens, lesquels bombardent à l'aveugle la totalité du territoire et des villes yéménites.

    Précision importante, capitale même. On a réécouté ces différents témoignages recueillis par Calvi au sujet d'Alep. A aucun moment il ne fut question de trouver des excuses à Bachar el-Assad ou de minimiser les crimes commis par son régime. Lequel restera - et reste, hélas - comme l'un des plus barbares qu'ait connu le Proche-Orient depuis le coup d'Etat de Hafez el-Assad (père de Bachar) en 1970. Soit quarante-six ans d'une tyrannie abjecte. Mais pour combattre une tyrannie, il faut s'interdire de mentir ou de truquer la vérité. Pour cette raison, merci et bravo, Yves Calvi !

  • Liberté, égalité, fraternité : des notions dévoyées

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    De Marie-Pauline Deswarte, Professeur de droit public, en tribune libre sur le site de l'Homme Nouveau :

    Liberté, égalité, fraternité : des notions dévoyées

    1. Liberté !

    Telle est la première valeur de notre République qui s’est fondée sur le thème du Contrat social selon lequel il n’est de société que voulue. Les hommes s’associent en corps politique pour ne pas périr et se conserver dans leur nature d’homme libre.

    Le problème réside dans la façon de comprendre la liberté.

    La liberté telle que l’entendaient les révolutionnaires en 1789 était inspirée par la philosophie des Lumières. Ainsi ils considéraient, avec Sieyès, la société comme une machine ordinaire composée de rouages qu’il fallait « rejoindre » pour parvenir à l’harmonie. Dans ces conditions la liberté était la suppression de toute entrave qui empêchait le mouvement naturel de la machine. L’image de la machine et de ses rouages renvoyait à celle de la nation et de ses membres ; elle laissait entendre que la liberté de la première ne pouvait aller sans celle des seconds. Ainsi les constituants entreprirent-ils, dans la Déclaration de 1789, non seulement d’apporter des limites à l’exercice du pouvoir, mais de supprimer toute entrave à l’épanouissement de chacun en lui reconnaissant le libre exercice des droits de nature. C’est pour cela que, dès le début des évènements, des droits ont été reconnus à chacun avant même toute nouvelle constitution.

    La Déclaration de 1789 dit bien que la liberté individuelle ne peut exister que dans une nation également libre et souveraine. (art. 3 et 6). Elle ne supporte aucune autre auto­rité qu’elle soit naturelle ou religieuse (art. 3). La légitimité de toute action politique repose désormais sur sa conformité à la liberté individuelle, c’est ce qu’exprime l’article 16 qui subordonne l’existence d’une constitution à celle de la « garantie des droits ».

    La liberté révolutionnaire, on l’aura compris, est la liberté-émancipation individuelle.

    De République en République

    Ce parti pris émancipateur est repris par les constitutions qui vont suivre. C’est lui qui donne sa cohérence et son unité à la succession de nos diverses Républiques. Chaque fondation républicaine correspond à un nouvel obstacle à renverser. La Première République a détruit avec violence l’institution monarchique et son autorité pour faire de chaque citoyen une part du souverain. La Deuxième République de 1848 a renversé la monarchie oligarchique qui la précédait, jugée contraire à la liberté du peuple, par son affirmation du suffrage universel elle a manifesté le refus de tout privilège social. La Troisième République a rejeté l’Empire autoritaire de Napoléon III, ainsi que la tentative de restauration monarchique chrétienne. La Quatrième République s’est levée contre la République qui avait été asservie par les Allemands, en même temps elle a rejeté la tentative contre-révolutionnaire du régime de Vichy. La Cinquième République a détruit une certaine idée de la république à caractère organique défendue par les partisans de l’Algérie française mais jugée contraire à la république-liberté.

    Il est difficile de refuser de lutter pour la liberté tant elle est une exigence de notre nature. Mais ce choix comporte sa propre logique et nous en souffrons. En effet, une société qui se propose de réaliser un tel objet accepte difficilement de se lier par un quelconque lien. Cela explique la difficulté qu’a la République à s’enraciner de façon institutionnelle. Le désir de liberté est par nature infini, différent d’un individu à l’autre, chacun étant seul juge de sa satisfaction. Il introduit le subjectivisme dans le discours politique et par conséquent le relativisme. Nous avons simplement oublié que la liberté était non pas une fin en soi mais un moyen pour réaliser notre vocation.

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  • Le projet transhumaniste : une utopie

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    « LE PROJET TRANSHUMANISTE N’EST QU’UNE UTOPIE »

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Pour Dominique Folscheid, philosophe, codirecteur du Département d’Ethique biomédicale du Collège des Bernardins, « le projet transhumaniste n’est qu’une utopie reprenant les thèmes les plus puissants de l’imaginaire humain ». Toutefois, le posthumanisme a de quoi nous inquiéter, car il « opère au niveau du discours et cherche à nous persuader que l’éthique humaniste est l’obstacle au progrès, l’ennemi à abattre ».

    Le mouvement transhumaniste est « multiforme », mais « il trouve son unité dans son projet, qui est d’améliorer voire de métamorphoser la condition humaine ». Il s’appuie pour cela sur « la combinaison d’avancées scientifiques et d’innovations techniques déjà acquises ou promises pour demain ». Si ces avancées sont employées par la médecine « pour le plus grand profit de ses patients, pour prendre soin des humains tels qu’ils sont, tels que la ‘nature’ les a faits », pour le projet transhumaniste, il s’agit de modifier cette « nature », « pour en finir avec la maladie, le vieillissement et la mort ». L’enjeu pour la médecine est donc de « médicaliser ces nouveaux moyens au lieu de se laisser instrumentaliser par eux ».

    En effet, le risque est là, car « forgés par la technoscience ils [ces nouveaux moyens] recèlent un potentiel opératoire outrepassant les fins médicales ». Et l’exemple de la PMA « nous montre déjà ce qu’on risque à se laisser happer dans un processus strictement technicien » : « du palliatifs à l’infécondité d’un couple, on en est déjà à la ‘production’ d’enfants pour des couples de même sexe ou pour des femmes ménopausées, avec recours à des ‘mères porteuses’ – en attendant l’utérus artificiel, voire le clonage ».

    Mais le projet transhumaniste ne peut aboutir : « on aura beau multiplier les implants qui feront de l’homme ordinaire un bioman, il aura toujours affaire à sa propre humanité ». Le transhumanisme oublie de prendre en compte la « différence radicale entre ce qui est techniquement modifiable en l’homme et ce qui fait de lui un homme, un être humain ».

    Sources: La Croix, Dominique Folscheid (07/01/2017)

  • Le discours du pape au Corps diplomatique (9 janvier 2017)

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    Radio Vatican Vœux du Pape au corps diplomatique : le texte intégral

    (RV) Le Pape François a reçu ce lundi matin, 9 janvier 2017, l'ensemble des ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, pour le traditionnel discours des vœux au Corps diplomatique, qui permet de faire le point sur les grands dossiers internationaux. En voici la traduction intégrale.

    Discours au Corps diplomatique - janvier 2017

    «Excellences, chers Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue et je vous remercie pour votre présence si nombreuse et attentive à ce traditionnel rendez-vous qui permet de nous échanger mutuellement le vœu que l’année commencée depuis peu soit pour tous un temps de joie, de prospérité et de paix. Je remercie particulièrement le Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les paroles déférentes qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, qui s’est récemment agrandi suite à l’établissement des relations diplomatiques avec la République islamique de Mauritanie, réalisé il y a un mois. Je désire également exprimer ma gratitude aux nombreux Ambassadeurs résidents à Rome, dont le nombre s’est accru au cours de la dernière année, comme aussi aux Ambassadeurs non-résidents, qui par leur présence aujourd’hui entendent souligner les liens d’amitié qui unissent leurs peuples au Saint-Siège. En même temps, il me tient à cœur d’adresser particulièrement mes condoléances à l’Ambassadeur de la Malaisie, faisant mémoire de son prédécesseur, Dato’ Mohd Zulkephli Bin Mohd Noor, décédé en février dernier.

    Au cours de l’année passée, les relations entre vos pays et le Saint-Siège ont eu l’occasion de s’approfondir ultérieurement grâce aux visites appréciées de nombreux chefs d’État et de gouvernement, en concomitance aussi avec les divers rendez-vous qui ont constellé le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, conclu depuis peu. Divers ont aussi été les Accords bilatéraux signés ou ratifiés, qu’ils soient de caractère général, en vue de reconnaître le statut juridique de l’Église avec la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Bénin et avec le Timor Oriental, ou de caractère plus spécifique comme l’Avenant signé avec la France, ou la Convention en matière fiscale avec la République Italienne, récemment entrée en vigueur, auxquels s’ajoute le Memorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Gouvernement des Émirats Arabes Unis. En outre, dans la perspective de l’engagement du Saint-Siège à être fidèle aux obligations engagées par les accords souscrits a été aussi réalisée une pleine mise en œuvre du Comprehensive Agreement avec l’État de Palestine, entré en vigueur il y a une année.

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  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

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    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • L'art de la miséricorde enseigné par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    FIC124204HAB0.jpgDe Maëlys Delvolvé sur aleteia.org :

    La résolution du nouvel an ? Se laisser étreindre par la miséricorde divine

    Avec le livre "Bonté Divine !", le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rend hommage à la miséricorde et à ceux qui l’ont représentée.

    À tous ceux qui ont pris la résolution de vivre et de se laisser étreindre par la miséricorde divine dans l’élan de l’année jubilaire achevée, Bonté Divine ! vous accompagnera bienveillamment. Dans ce nouveau livre, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine met sa plume, pleine de finesse et de panache, au service de l’amour infini de Dieu pour chacun des hommes.

    Composé de deux parties, ce bel ouvrage s’ouvre sur un magnifique texte autour de la miséricorde, « La miséricorde. Atout cœur dans le jeu de Dieu ». S’ensuit une série de tableaux, personnellement choisis et commentés par le père Zanotti, intitulée « L’Art de la miséricorde », pour aider chaque lecteur à contempler et rentrer davantage dans le mystère du Dieu d’Amour.

    Vivre la miséricorde

    Tout a-t-il été dit sur la miséricorde ? Le père Zanotti l’affirme lui-même d’emblée, dans son texte introductif : « […] il faut bien reconnaître qu’en cette année, le mot de miséricorde a repris ses lettres de noblesse et retentit comme jamais. Chacun y est allé de son couplet et même de ses refrains. » Mais n’est-ce pas le propre des mystères ? Plus nous cherchons à les commenter et à les comprendre, plus nous prenons conscience des limites de notre intelligence face à leur incommensurabilité ; une explication, une recherche en appelle une autre.

    Pour autant, loin de chercher à nous donner une compréhension rationnelle de la miséricorde divine, l’auteur nous invite à contempler sensiblement les preuves d’amour de Dieu envers les hommes, à travers plusieurs passages de l’évangile, comme la résurrection de Lazare, la multiplication des pains, ou la parabole du fils prodigue.

    Dans ce texte poétique et exalté, largement inspiré de la conférence donnée par Michel-Marie Zanotti-Sorkine en l’église Saint-Sulpice à Paris, le 4 avril 2016, ce dernier nous exhorte à reconnaître notre propre misère pour vivre la miséricorde divine envers nos frères, et aller au-delà de la justice des hommes. Il ajoute : « Si nous sommes le sel de la terre, si nous sommes la lumière du monde, nous devons vivre dans le monde tel qu’il est, et non à côté du monde. Nous ne sommes pas, nous chrétiens, des Amish, nous ne sommes pas une société dans la société […] », et affirme que la conversion de nos prochains dépend de l’amour miséricordieux que nous avons-nous-mêmes à leur offrir.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Bonté divine ! L’art de la miséricorde, Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Éditions Artège, 150 pages, 17,90 euros.

  • L'avènement d'un monde nouveau

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    De Roland Hureaux sur Magistro.fr :

    Nous entrons dans un monde nouveau

    Quand l'ambassadeur de France à Washington, dépité, tweete après l'élection de Donald Trump : "un monde s'effondre devant nos yeux", c'est "la fin d'une époque, celle du néolibéralisme", il contrevient certes aux usages diplomatiques, mais il dit la vérité.

    Un monde nouveau était né en 1945, qui devait devenir bientôt celui de la guerre froide : une confrontation idéologique sur fond de menace nucléaire ; les États-Unis et l'URSS ont su heureusement éviter un affrontement majeur.

    Le monde a connu un premier grand changement avec la fin du communisme en 1990. Il vient d'en connaître un second.

    Ivres de leur victoire sur le marxisme, les cercles dirigeants américains ont, après la chute du rideau de fer, rêvé de la "fin de l’histoire" par le triomphe universel de la démocratie libérale et du libéralisme économique. C'est là l'émergence de l'école néo-conservatrice (qu'on peut aussi bien appeler néo-libérale) une idéologie qui se joue du clivage gauche-droite : elle a inspiré autant l'action d'un démocrate comme Bill Clinton (et surtoutd'Hillary Clinton entièrementacquise à cette idéologie) que d'un républicain comme George Bush fils et, à un moindre degré, de Barack Obama. Elle s'impose de fait aux classes dirigeantes européennes, avec l’appui des médias dont l'unanimité (le "politiquement correct") n'est pas sans rappeler celle des régimes totalitaires.

    Partisans de la démocratie libérale, du libre échange, y compris des capitaux, les néoconservateurs en vue vont plus loin : ils préconisent aussi la libre circulation des hommes, au point d'encourager les migrations et la disparition à terme des États au bénéfice d'une gouvernance mondiale. Ils prônent non seulement la liberté politique mais le libertarisme dont le symbole est le mariage homosexuel, aujourd'hui imposé de force aux pays du Tiers monde par un chantage aux subventions.  

    Les résistances des peuples à ce monde nouveau sont diaboliséescomme du "populisme". L'Union européenne, selon le vœu de Jean Monnet lui-même, est conçue de plus en plus comme le banc d'essai de ce monde nouveau.

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  • L’Esprit de la Liturgie selon Benoît XVI : une explication de Mgr Aillet, évêque de Bayonne

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    JPSC