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  • 2017, l’année de deux anniversaires

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    De Philippe Maxence, le 16 janvier 2017, sur le site web de « L’homme nouveau » :

    L’année 2017 ne sera pas seulement une année électorale pour la France. Elle est aussi celle de deux anniversaires importants, même s’ils ne sont pas à mettre sur le même plan. Le premier concerne le 500e anniversaire de la publication des 95 thèses que le moine Martin Luther afficha à la porte de l’église de la Toussaint à Wittemberg. Le second est celui des apparitions de Notre Dame à Fatima, au Portugal, il y a cent ans.

    Le premier anniversaire signe une révolte contre l’Église et fut le point de départ d’un renversement total au plan religieux, philosophique, politique et social. Comme l’écrit le théologien protestant Michel Grand­jean, la réforme protestante a constitué le « matin du monde moderne » et nous vivons encore des effets de ce tragique évènement. À l’inverse, la venue de Notre Dame à Fatima est un rappel pressant et miséricordieux de la nécessité de la prière, de la conversion et du sacrifice, non seulement en vue d’obtenir son propre salut, mais aussi celui de nos frères et du monde. C’est aussi l’assurance, pleine d’espérance, de la victoire du Cœur immaculé de Marie (« Mais à la fin mon Cœur immaculé triomphera »). 

    Étrangement, nous assistons aujourd’hui dans les milieux catholiques, y compris au plus haut niveau, à une tentative de réhabilitation non seule­ment de la personnalité de Martin Luther mais également de ses positions considérées comme bénéfiques pour l’Église catholique aujourd’hui. En sens inverse, à l’exception de quelques initiatives (saluons notamment l’Association des Enfants de Fatima, 13, rue du Gat, 31820 Pibrac – enfantsdefatima@gmail.com), un véritable silence entoure Fatima, alors même que 2017 devrait être une année entièrement consacrée à en méditer le message et à reprendre l’initiative pour répondre aux demandes de la Vierge, notamment la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. Signalons à ce sujet que le Pape François a d’ailleurs accordé aux conditions habituelles l’indulgen­ce plénière pour toute l’année jubilaire de Fatima. 

    Un rappel de l’Évangile

    Dans ses aspects essentiels, Fatima n’est que le rappel du message de l’Évangile. Par la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, il propose, en outre, un moyen efficace à mettre en œuvre, à la portée de tous. Lors de l’apparition du 13 juillet 1917, la Vierge Marie avait annoncé : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. » Le 10 décembre 1925, accomplissant sa promesse, Notre Dame précisait à Lucie : « Toi, du moins, tâche de me consoler, et dis qu’à tous ceux qui durant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant les quinze mystères du Rosaire dans le but de me faire réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. » Consoler Notre Dame n’est jamais une perte de temps. Si le Christ est l’unique médiateur, la Vierge Marie est la médiatrice toute maternelle entre les hommes et son Fils. Sa place, son rôle et sa vocation sont inscrits dans l’histoire et dans l’économie du salut. Loin de nous détourner du Christ, son but est de nous y conduire sans cesse.

    Foi et raison 

    1517-1917 ! Ces deux dates se répondent l’une à l’autre. Ou, plus exactement, 1917 répond à 1517. Celle-ci fut l’année de l’orgueil, de la révolte et de la révolution. 1917, à Fatima, fut celle de l’humilité, de la prière et de la confiance en Dieu. Les deux dates tracent pour nous paradoxalement un véritable programme. Il consiste d’abord à répondre à l’appel de Notre Dame en méditant le message de Fatima et en le mettant en application pour ce qui nous concerne. Il s’agit ensuite d’entreprendre un véritable travail de formation pour retrouver en nous le sens de la vérité. Il y a, en effet, un doute originel chez Luther envers la capacité de la raison à accéder à la vérité. De ce fait, toute science cohérente du dogme est impossible, tout recours à la raison au plan théologique constitue un véritable danger. C’est donc la porte ouverte à la liberté de conscience et à terme, au plus absolu des relativismes. La négation de la vérité, de la possibilité de la vérité, est certainement l’un des grands fléaux de notre époque. Nous la favorisons souvent par notre paresse et cet anti-intellectualisme qui a envahi trop souvent les cercles catholiques. 2017 nous offre donc l’occasion d’unir à la fois une vraie piété catholique (Fatima) à un effort de redressement intellectuel nécessité par les effets désastreux de la modernité, qui nous effraient sans que nous sachions toujours remonter aux causes. Au moins pour ces raisons, 2017 peut être une très belle année, si nous savons en profiter…

    Ref. Notre quinzaine : Fatima, pour le salut du monde

    JPSC

  • Ordre de Malte: le point sur la "saga" des chevaliers

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    L’éclairage de Raphaël Zbinden,  sur le site cath.ch, le 18 janvier 2017 :

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    « Le conflit entre l’Ordre de Malte et le Saint-Siège se poursuit. Cath.ch fait le point sur la “saga” qui trouble depuis plus d’un mois le monde catholique.

    Le Saint-Siège a confirmé, le 17 janvier 2017, sa confiance dans la commission papale chargée d’enquêter sur la démission forcée de l’ancien Grand Chancelier de l’Ordre, Albrecht Freiherr Von Boeselager.

    L’aristocrate allemand a été démis de son poste début décembre. Selon un communiqué de l’Ordre de Malte du 13 décembre, il était, en sa position de Grand chancelier, l’objet d’une “situation extrêmement grave et intenable”. Le Grand maître Matthew Festing, la plus haute autorité de l’Ordre, l’aurait convoqué à une réunion avec le Grand commandeur, Ludwig Hoffmann von Rummerstein, ainsi que le représentant pontifical, le cardinal Raymond Leo Burke, afin de lui demander sa démission. Après deux refus de se soumettre à cette injonction, Albrecht von Boeselager a été “avec le soutien du Conseil souverain et de la plupart des membres de l’Ordre dans le monde entier”, révoqué dans le cadre d’une “procédure disciplinaire” prévoyant la possibilité de suspendre un membre de l’Ordre.

    Les préservatifs de la discorde

    La raison de l’éviction de l’Allemand était, selon le communiqué des Chevaliers, “due à de graves problèmes s’étant produits alors qu’Albrecht von Boeselager était Grand hospitalier de l’Ordre de Malte et à sa volonté de les dissimuler au Grand maître, comme un rapport mandaté par le Grand maître l’a démontré l’année dernière”.

    Les raisons exactes de la mise à l’écart d’Albrecht von Boeselager restent floues. Elle serait due à un programme auquel la branche humanitaire de l’Ordre a participé il y a quelques années. Ce programme aurait compris une aide à des esclaves sexuelles au Myanmar. Une partie de cette assistance aurait inclus la distribution de préservatifs à des femmes, afin de les protéger contre le sida. Albrecht von Boeselager a cependant argué que les préservatifs avaient été, à ce moment-là, distribués par d’autres programmes d’aide que le sien.

    Selon l’agence d’information américaine Catholic News Agency (CNA), le Vatican a été informé de l’incident et l’Ordre a cessé d’être impliqué dans le programme. Un comité d’éthique a ensuite été établi afin d’assurer que de telles erreurs ne soient plus commises dans de futurs projets.

    Le 14 décembre, l’Ordre a annoncé la nomination ad interim de John Edward Critien en tant que Grand chancelier. Albrecht von Boeselager a fait appel de son éviction au sein du système juridique interne de l’Ordre, dénonçant des vices de procédures. Des accusations démenties par le Grand maître.

    Le bouclier de la souveraineté

    Fra’Matthew Festing et le cardinal Burke ont à l’époque affirmé que la destitution d’Albrecht von Boeselager avait été faite selon le souhait du Vatican. Mais le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a assuré après coup que le pape François n’avait jamais voulu la démission de quiconque.

    Le 22 décembre, le pontife a alors créé une commission chargée de faire la lumière sur cette affaire. Le jour suivant, l’Ordre rejetait cependant la légitimité de la commission pontificale. Le Grand maître affirmait dans un communiqué: “le remplacement de l’ancien Grand chancelier est un acte de gouvernement interne de l’Ordre souverain de Malte et, par conséquent, relève uniquement de sa compétence”. Un point auquel Ed Condon, spécialiste britannique de droit canon souscrit. Sur le site du journal anglais Catholic Herald, il explique: “Bien que l’Ordre souverain de Malte n’ait plus de caractère militaire et ne gouverne plus l’île de Malte, il reste cependant une entité souveraine reconnue comme telle par le droit international”. Il s’agit bien d’un ordre religieux catholique, mais contrairement à tous les autres, il ne dépend pas de la Congrégation vaticane pour les Instituts de vie consacrée, ni d’un autre département du Saint-Siège. Ed Condon remarque que la Constitution de l’Ordre est claire à ce sujet, stipulant notamment que “la nature religieuse de l’Ordre n’exclut pas l’exercice des prérogatives souveraines lui revenant en sa qualité de sujet de droit international reconnu par les Etats (par.6)”. Bien que ses membres fassent vœux d’obéissance, leur obéissance religieuse reste strictement dans le cadre de l’Ordre lui-même, affirme Ed Condon. “Il peut sembler déconcertant à la plupart des gens qu’il existe une entité explicitement catholique aussi vaste et internationalement importante qui ne réponde pas du Vatican”, remarque l’expert. La souveraineté de l’Ordre a néanmoins été originellement accordée par le pape et la Constitution de l’Ordre garde un mécanisme légal qui permet au pontife de l’abroger. Ed Condon souligne cependant que cela ne pourrait se faire qu’au prix d’une procédure lourde et diplomatiquement hasardeuse.

    Bataille sur la légitimité

    La commission établie par le pape a néanmoins considéré, le 11 janvier, qu’elle était “complètement légitime et autorisée” à enquêter et à informer le pape. Le droit du pontife en ce sens provient de “l’autorité qu’il exerce directement et immédiatement sur tout fidèle baptisé, qu’il s’agisse des clercs, des laïcs ou des ordres religieux”, a relevé la commission. Elle précise également “qu’il ne s’agit pas d’intervenir dans les affaires internes de l’Ordre, car le but de la commission, comme il est évident, est de rendre compte au Saint-Père des procédures (utilisées pour démissionner Albrecht von Boeselager) et rien d’autre”.

    La commission d’enquête est notamment composée de Mgr Silvano Tomasi, ancien observateur du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, et du jésuite Gianfranco Ghirlanda, ancien auditeur du Vatican auprès des Légionnaires du Christ après l’affaire Maciel.

    Le bras de fer n’est cependant pas terminé puisque la hiérarchie de l’Ordre a confirmé, le 14 janvier, son refus de coopérer avec le Saint-Siège. Il a de plus affirmé qu’il existait “de sérieuses accusations de conflit d’intérêt” concernant trois des cinq membres de la commission. Les trois personnes en question seraient, selon Fra’Matthew Festing, liées à un fonds basé à Genève dans lequel l’Ordre possède des intérêts financiers. Il ne serait en conséquence pas possible de s’assurer que les “enquêteurs” restent objectifs dans leur mission.

    Le 17 janvier, le Saint-Siège a répondu en confirmant sa confiance dans les membres de la commission. Le Vatican a rejeté également “au vu de la documentation en sa possession, toute tentative de discrédit sur les membres de ce groupe et sur leur travail“.

    La commission pontificale n’a quoiqu’il en soit pas l’intention de renoncer à ses prérogatives et a déjà commencé le 16 janvier, d’après le journal britannique The Tablet, à auditionner des témoins. Elle devrait remettre un rapport dès la fin du mois.

    La suite des événements est difficile à prévoir. Christopher Lamb, correspondant à Rome pour The Tablet liste quelques options que le pape pourrait suivre:

    1. Réinstaller Albrecht von Boeselager à son poste et promouvoir une réconciliation à l’intérieur de l’Ordre. C’est l’issue idéale pour le pape François, qui souhaite que la commission rétablisse l’unité parmi les chevaliers. Le problème est que le Grand maître est certainement très peu enclin à accepter le retour de l’Allemand.
    2. Nommer un administrateur externe. Cela placerait tous les secteurs religieux de l’Ordre sous l’autorité du Vatican, qui seraient ainsi séparés des branches caritative et diplomatique. Le Saint-Siège examinerait la vie religieuse des Chevaliers afin de s’assurer qu’elle est en conformité avec les enseignements de l’Eglise. Cela restreindrait également le pouvoir du cardinal Burke, dont le rôle est de représenter le pape auprès des Chevaliers: avec un administrateur en place, le prélat américain aurait un niveau d’autorité au-dessus de lui. Ce scénario impliquerait la démission de Matthew Festing.
    3. Dispenser le Grand maître et ses alliés de leurs vœux religieux. Si Matthew Festing refusait de démissionner, le Vatican pourrait le dispenser de ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ce qui ne lui permettrait plus de rester dans sa fonction. Selon les règles de l’Ordre, le Grand maître doit être un membre profès, comme le sont les Chevaliers exerçant des fonctions dirigeantes. Mais sur les plus de 14.000 membres de l’Ordre, seulement 50 ont fait ces vœux. Le fait d’en dispenser quelques uns n’aurait pas un impact très important sur la vie de l’Ordre et pourrait aussi préparer la voie à la réforme de la vie religieuse parmi les Chevaliers.
    4. Déplacer le cardinal Burke. Le pape a nommé en 2014 le prélat américain- l’un de ses plus virulents critiques- au poste de patron de l’Ordre de Malte. Il pourrait ainsi juger que Mgr Burke a échoué à communiquer ses intentions à l’Ordre et doit en conséquence être à nouveau déplacé. Le risque étant de faire du cardinal un martyr et d’aviver les tensions au sein de l’Eglise.
    5. Ne rien faire. Il existe toujours l’option de laisser les choses en l’état. Le problème est que le Vatican verrait ses souhaits non réalisés et que cela laisserait l’opportunité aux adversaires du pape de crier victoire.

    En dernier lieu, il est également dans le pouvoir du pape de rompre les relations diplomatiques du Saint-Siège avec l’Ordre, de le supprimer ou d’abroger sa Constitution, note Christopher Lamb. “Trois options qui équivaudraient à presser le bouton nucléaire”, souligne le journaliste. (cath.ch/ag/arch/tab/rz)

    Ref. Ordre de Malte: le point sur la "saga" des chevaliers

    Sauf erreur, le précédent conflit de pouvoirs entre cet Ordre Souverain et le Saint-Siège -tous deux dotés d’une personnalité juridique de droit international-  date des années 1950, sous le règne du pape Pie XII.

    JPSC

  • L'abeille fait son miel des fleurs qu'elle rencontre

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    De l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « metablog » : 

    J’écris dans Monde et Vie que la France est encore un peu chrétienne, même quand elle est «mal» chrétienne. J’entends par là qu’il existe une culture, un substrat chrétien. Vous pouvez être athée autant que vous voudrez, votre athéisme ne sera jamais celui d’un athée japonais de culture shinto. Et je cite en exemple le «christianisme laïcisé» de Jaurès, «comme celui de Mélenchon». J’avoue avoir pensé aussi à Michel Onfray. Le hasard fait que je tombe cette semaine sur deux citations – à moins que ce ne soit l’inverse et qu’elles ne me tombent dessus, pour illustrer mon propos. Je vous les donne, vous jugerez. 

    Jean-Luc Mélenchon, dans Famille Chrétienne: «Avant de commencer notre entretien, nous offrons à Jean-Luc Mélenchon le dernier numéro de Famille Chrétienne. Il l’ouvre, son doigt tombe sur l’Evangile de Noël, le Prologue de Jean. Le texte est en français, mais lui le traduit instantanément: ‘‘In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum…’’. Il récite avec naturel, presque évidence, la voix plus basse que de coutume. Ancien servant de la messe tridentine, Jean-Luc Mélenchon n’a rien perdu de son latin. Ni de son enthousiasme : ‘‘ça c’est trop beau! C’est tellement… C’est vrai!’’»

    Michel Onfray, qui publie DécadenceLe Point en offre quelques extraits dont celui-ci:

    «La civilisation du rock, de la BD, du cinéma et de la télévision, de la boîte de nuit et de la tabagie, de la pilule et du divorce, de l’alcool et des produits stupéfiants, du Frigidaire et de l'automobile, de la bombe atomique et de la guerre froide, de l'amour libre et des loisirs, de l'argent et des objets, avance en broyant tout sur son passage. Vatican II ne peut rien y faire. II semble même qu'en ayant voulu être un remède le concile a augmenté la maladie: en faisant de Dieu un copain à tutoyer, du prêtre un camarade à inviter en vacances, du symbolique une vieille lune à abolir, du mystère de la transcendance une plate immanence, de la messe une scénographie décalquant le schéma de l'émission télévisée, du rituel une aventure puisant indistinctement dans le succès des chansons du moment ou dans l'art naïf des croyants les plus allumés, du message du Christ un simple tract syndicaliste, de la soutane un déguisement de théâtre, des autres religions des spiritualités valant bien celle du christianisme, l'Eglise a précipité le mouvement en avant qui annonçait sa chute.»

    Qu’on ne s’y méprenne pas. Comme Michel Onfray, Jean-Luc Mélenchon défend «des positions à l’extrême opposé de celles de l’Eglise catholique» (Famille Chrétienne dixit). Mais de même que le philosophe: «lorsqu’il parle de foi, Jean-Luc Mélenchon évoque une réalité qu’il connaît en sa chair» (Famille Chrétienne toujours). Identité chrétienne…

    Le plus souvent, c’est là qu’arrive un intégriste. Peu importe sa méthode: colère ou ricanement, elle sent toujours la même aigreur. L’intégriste fonctionne par grand système: «Vous qui êtes des nôtres, vous n’avez pas le droit de goûter Pius Parsch, qui célébrait avant l’heure ad populum». Ou encore «Puisque je vous désigne comme catholique-de-droite, vous n’avez pas le droit d’apprécier etc, etc». Peu importe que cela vienne de dedans ou de dehors: c’est le même intégriste, le même gardien de camp intellectuel, qui vous interdit de quitter le sien – ou d’y poser le pied. 

    Ref. L'abeille fait son miel des fleurs qu'elle rencontre

    L’odeur du parfum subsiste quelque temps, alors même que celui-ci s’est évaporé du flacon. Mais pour combien de temps ? Quant à la remplacer par celle du vinaigre…

    La source  du « bonus odor » est évidemment ailleurs. 

    JPSC   

  • Le Saint-Siège déterminé à poursuivre son enquête sur l'Ordre de Malte

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    De Radio Vatican :

    Le Saint-Siège réaffirme son soutien à la commission d'enquête sur l'Ordre de Malte

    D’un communiqué à l’autre. Les rapports entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte se sont tendus ces dernières semaines, autour du licenciement début décembre, du numéro trois de l’ordre. Pour « l’informer sur la crise de la Direction centrale actuelle de l’Ordre », le Pape a nommé une commission. François lui réitère aujourd’hui son soutien.

    Au moment de sa création par le Pape, la commission a tout de suite été rejetée par le grand maître de l’Ordre depuis 2008. Fra’ Matthew Festing estimait que l’ordre étant souverain, le remplacement de son numéro 3 était une affaire interne, relevant donc de sa compétence. Le Saint-Siège n’avait alors pas réagi. Il le fait ce mardi, car le noble britannique a d’abord exprimé son refus de collaborer avec la commission pontificale dans un communiqué paru le 10 janvier, puis, remis en cause la composition de l’équipe dans une lettre interne à l’Ordre mais publiée ce mardi dans la presse.

    Face aux critiques du grand maitre de l’Ordre, le Saint-Siège rejette aujourd’hui « au vu de la documentation en sa possession, toute tentative de discrédit sur les membres de ce groupe et sur leur travail ». Il réaffirme espérer « la pleine coopération de tous dans cette étape délicate et attend le rapport dudit Groupe pour adopter, dans les domaines de sa compétence, les mesures propres à assurer le bien de l’Ordre Souverain Militaire de Malte et de l’Eglise » dont il vante à nouveau le « travail remarquable » en diverses parties du monde en défense de la foi et au service des plus pauvres.

    Le 6 décembre dernier, le grand chancelier de l’Ordre de Malte depuis 2014, a été démis de ses fonctions ; suspendu en raison d’une procédure disciplinaire lancée contre l’Allemand Albrecht von Boeselager, car il refusait de démissionner. Frère d’un nouveau membre du conseil de surveillance du IOR, nommé le 15 décembre dernier, Albrecht von Boeselager est accusé selon la presse spécialisée d’être « un catholique libéral » qui « refuserait l’enseignement de l’Eglise ». Il aurait fermé les yeux sur la distribution de préservatifs en Birmanie. Le grand maître Fra'Matthew Festing n’a désigné aucun fait concret, mais lui reproche « une situation extrêmement grave et intenable », à l’époque où Albrecht von Boeselager était grand hospitalier.

    La commission pontificale est formée de cinq personnalités : Mgr Silvano Tomasi, membre du Conseil pontifical Justice et Paix, et ancien observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, le père jésuite Gianfranco Ghirlanda, et trois laïcs, Jacques de Liedekerke, Marc Odendall et Marwan Sehnaoui. 

    Ce communiqué a été publié ce mardi 17 janvier 2017 ; nous en reproduisons ici l'intégralité : 

    « En ce qui concerne les événements de ces dernières semaines relatifs à l’Ordre Souverain Militaire de Malte, le Saint-Siège tient à réitérer son soutien et ses encouragements pour le travail remarquable ques ses membres et ses bénévoles réalisent en diverses parties du monde, en conformité avec les objectifs de l’Ordre: la “Tuitio Fidei” (défense de la foi) et l’”Obsequium pauperum” (services des pauvres, des malades et des personnes les plus vulnérables).

    Pour soutenir et développer cette mission généreuse, le Saint-Siège confirme la confiance qu’il met dans les cinq membres du groupe nommés par le Pape François, le 21 décembre 2016, afin de l’informer sur la crise de la Direction centrale actuelle de l’Ordre, et il rejette, au vu de la documentation en sa possession, toute tentative de discrédit sur les Membres de ce Groupe et sur leur travail.

    Le Saint-Siège espère la pleine coopération de tous dans cette étape délicate et attend le rapport dudit Groupe pour adopter, dans les domaines de sa compétence, les mesures propres à assurer le bien de l’Ordre Souverain Militaire de Malte et de l’Eglise ».

    (MD-MA)

  • Proposer une perspective humaniste chrétienne renouvelée à la techno-humanité qui émerge

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    Une opinion de Sébastien Morgan sur aleteia.org :

    Redonner du sens à un monde qui bientôt n’en aura plus

    Il est urgent de proposer une perspective humaniste chrétienne renouvelée à la techno-humanité qui émerge.

    Curieusement, les théologiens catholiques qui se penchent sur les questions soulevées par le transhumanisme sont pour l’instant peu nombreux. C’est sans doute une erreur, d’autant plus que le transhumanisme parle souvent de religion, soit pour la dénigrer de manière virulente, soit pour y greffer une spiritualité inspirée du new-age. Il est donc important que les théologiens des religions établies réfléchissent sur les changements majeurs qui risquent d’advenir et les conséquences théologiques qu’ils impliquent.

    Il n’est pas question d’opposer stérilement une vision réactionnaire du monde à une vision progressiste. Le progrès veut dire aller vers un mieux disait C.S. Lewis, et lorsque quelqu’un se rend compte que ce que l’on définit comme progrès n’en est pas un, qu’il freine et qu’il fait marche arrière pour revenir à l’embranchement où l’on s’est trompé, il est de facto plus proche du but que celui qui continue bêtement à rouler tout droit dans la mauvaise direction.

    Plutôt que de se servir de son génie pour améliorer ses conditions d’existence, ce qui est totalement juste, l’homme semble créer quelque chose susceptible de le détruire. C’est le désenchantement et le mécanisme qui dissout l’homme. Fatigué d’être lui-même et non roi juste et volontaire, l’homme s’efface progressivement. Plutôt que de se servir de la projection dans Internet afin d’élargir sa conscience du monde qui l’entoure, il est happé par la Toile et en vient à se considérer comme une cellule impersonnelle d’un corps. Ce corps n’est pas celui du Christ, il est horizontal et immanent, c’est un organisme collectif comme une fourmilière, c’est un corps sans âme…

    Et C.S. Lewis toujours, de prophétiser : « L’étape ultime sera atteinte lorsque l’Homme, par l’eugénisme, par le conditionnement prénatal et par une éducation et une propagande fondées sur une psychologie parfaitement appliquée, sera parvenu à exercer un contrôle total sur lui-même. La nature humaine sera la dernière composante de la Nature à capituler devant l’Homme. La bataille sera alors gagnée. Nous aurons ôté le fil de la vie des mains de la Parque et serons désormais libres de façonner notre espèce conformément à notre bon vouloir. La bataille aura, certes, été gagnée, mais qui, exactement, l’aura remportée ? Car, le pouvoir qu’à l’Homme de faire de l’espèce humaine ce qui lui plaît est de fait le pouvoir qu’ont certains hommes de faire des autres ce qui leur plaît. »

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Le grand imam d’Al Azhar considère que la dhimmitude est anachronique

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    De Radio Vatican :

    Pour le grand imam d'Al-Azhar, la dhimmitude est un concept anachronique

    C’est un entretien qui marque une date importante dans l’histoire des relations interreligieuses en Egypte. Lors d’une interview télévisée le 13 janvier dernier, le grand imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayyeb est revenu sur le concept de la dhimma, la protection que l’Etat musulman accordait aux minorités non-musulmanes à l’époque médiévale. La principale autorité du sunnisme a expliqué que ce terme était devenu anachronique. Un discours salué par le site terrasanta.net qui y voit «un petit pas important sur la voie du renouveau du discours religieux».

    La dhimma impliquait que les non-musulmans devaient s’acquitter d’un impôt (la jizya) en contrepartie d’une protection des autorités civiles. Ce qui revenait, de fait, à instaurer une inégalité administrative entre les citoyens. Mais selon le grand imam, appliquer la dhimma aujourd'hui, dans un contexte profondément différent, constituerait une «forme d'injustice et un manque de raisonnement scientifique». Pour le cheikh Al Tayyeb, tous les citoyens sont égaux, et les chrétiens, précise-t-il, «ne peuvent être considérés comme une minorité, un terme chargé de connotations négatives».

    Réchauffement des relations avec le Saint-Siège

    Le cheikh d’Al Azhar faisait, dans sa déclaration, essentiellement référence aux coptes, les chrétiens d’Egypte, souvent victimes de discriminations. «La citoyenneté, réclamée par les manifestants de la révolution de 2011, est la seule garantie de l'égalité et de stabilité pour la société d'aujourd'hui » a-t-il expliqué.

    Ahmed Al Tayyeb avait rencontré le Pape François le 23 mai 2016 au Vatican. Une visite historique qui avait confirmé le réchauffement entre l’institution du Caire et le Saint-Siège. A l’issue de cet entretien, le cheikh avait fait l’éloge du Souverain Pontife. Il avait aussi expliqué que les musulmans et les chrétiens souffraient ensemble de la violence et du terrorisme, qui frappe l’Egypte.

  • Les évêques suisses créent un service spécialisé en soins palliatifs

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    De Radio Vatican :

    Suisse : les évêques créent un service spécialisé en soins palliatifs

    Les évêques suisses créent un service spécialisé en soins palliatifs, et plus spécialement, en soins spirituels. La responsable de ce service a pris ses fonctions au début de cette année 2017 ; il s’agit de Jeanine Kosch-Vernier, une théologienne de 59 ans.

    Selon un communiqué publié sur le site internet de la conférence épiscopale, «les soins palliatifs se développent fortement en Suisse et font désormais partie intégrante du système de santé». L’Eglise veut participer à l’accompagnement spirituel et religieux de ces soins assurés à des personnes souffrant de maladies incurables. «En créant ce service spécialisé, la Conférence des évêques suisses veut contribuer à accroître l’importance de la pastorale dans la santé publique».

    Ce service sera secondé par la  nouvelle commission catholique d’experts en soins palliatifs et spirituels, dont les membres seront nommés au cours de la prochaine assemblée plénière de la conférence épiscopale.

    A la tête de ce nouveau service, une théologienne : Jeanine Kosch-Vernier. Agée de 59 ans, elle a exercé plusieurs activités pastorales en paroisses et dans plusieurs hôpitaux. Forte d’une expérience politique et médiatique, elle a par ailleurs été envoyée en mission en Italie, afin de soutenir, entre autres, la fondation d’une communauté de femmes.

  • 18-25 janvier : Semaine catholique de l’Unité

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    Dans cette perspective, Jean-Marie Dumont (FC) et Maria Chiara Biagioni (agence SIR) ont interviewé le métropolite Hilarion  responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou :

    hilarion alfeyev of volokolamsk-vienna.jpg« EXCLUSIF MAG – Pour le responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, catholiques et orthodoxes doivent se rapprocher pour faire face ensemble aux défis actuels.

    Alors que se déroule du 18 au 25 janvier, dans l’Église catholique, une semaine de prière pour l’unité des chrétiens, quel regard portez-vous sur l’état des relations œcuméniques entre Moscou et Rome ?

    Nous avons de très bonnes relations, très constructives, et un dialogue constant. Quels que soient les sujets, il existe plusieurs niveaux de discussions. Il y a eu cette rencontre entre le patriarche Cyrille de Moscou et le pape, à Cuba, en février 2016. Je rencontre régulièrement le cardinal Kurt Koch [président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, Ndlr]. Et il y a d’autres instances où sont abordés tous les sujets qui nous concernent.

    L’Église orthodoxe russe s’associe-t-elle à cette semaine pour l’unité ?

    Nous n’avons normalement pas de célébrations en dehors de notre calendrier liturgique. En effet, la constitution de notre calendrier s’est plus ou moins terminée il y a mille ans. Bien sûr, nous y avons ajouté des mémoires de saints, des célébrations. Mais chez nous, cela ne fonctionne pas comme dans l’Église catholique.

    Le thème de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est « Nous réconcilier. L’amour du Christ nous y presse ». Que vous inspire ce thème, en lien avec l’état du monde ?

    Je pense que c’est le Christ qui nous réconcilie. Si nous vivons dans le Christ, nous pouvons faire face aux défis de notre monde et donner le témoignage de notre unité.

    Après la rencontre de Cuba, se sont développés  des projets communs aux catholiques et aux orthodoxes pour venir en aide aux chrétiens et à toute personne en difficulté dans le monde, notamment en Syrie. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    Nous avons choisi la Syrie, car les gens souffrent dans ce pays. C’est un pays où il y a la guerre, des victimes, des réfugiés, et ils ont besoin d’aide. Nous avons organisé des missions humanitaires communes. Nos représentants se sont rendus dans différentes communautés, villes et villages pour analyser la situation et identifier les besoins réels. Bien sûr, ce n’est pas suffisant pour résoudre les problèmes de ce pays. Pour y arriver, il faut des solutions politiques. Mais nous y travaillons également. Le pape François a des échanges avec des responsables de différents pays à ce sujet, et le patriarche Cyrille fait de même.

    Souhaitez-vous renforcer ces liens avec l’Église catholique, aller vers plus de collaboration pratique  ?

    Oui ! Je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble, sans être administrativement unifiés. Nous sommes confrontés aux mêmes changements et nous pouvons toujours améliorer notre coopération. Très souvent, nous agissons séparément. Par exemple, le pape fait une déclaration et le patriarche Cyrille fait de même. Cependant, le message qui émane de chacun d’eux a plus de portée quand ils parlent d’une seule voix.

    C’est ce qui s’est passé à La Havane. Ils n’ont rien dit de révolutionnaire ou de nouveau. Mais ce qui était important, c’est qu’ils étaient ensemble et qu’ils aient dit cela d’une seule voix, qu’ils aient été capables de discuter et d’entreprendre des actions communes. Je crois que, de cette manière, nous serons toujours plus forts.

    Le 16 décembre dernier, vous avez rencontré le pape François comme vous l’avez fait à plusieurs reprises depuis son élection. Pouvez-vous nous dire quelques mots de cette rencontre ? 

    J’ai rencontré le pape six fois depuis son élection. En décembre, je suis venu le féliciter pour ses 80 ans. En effet, celui-ci avait lui-même envoyé un de ses représentants, le cardinal Koch, quelques semaines avant, pour féliciter le patriarche Cyrille pour ses 70 ans. Ils ont une différence de dix ans. Cela a été l’occasion pour moi de lui parler et de discuter des sujets d’intérêt commun.

    Quelle impression avez-vous du pape François ?

    Le pape est une personne très humble. Il est aussi très bien informé : je n’ai pas besoin de faire de grandes explications, car il connaît beaucoup de choses. C’est donc très facile de discuter avec lui.

    Après la rencontre de Cuba, pensez-vous qu’il serait possible d’avoir une autre rencontre entre le pape et le patriarche Cyrille ?

    Cela pourrait être possible. Mais, actuellement, nous ne travaillons pas à planifier une telle rencontre. Cela ne fait pas partie des projets.

    Et qu’en est-il d’une visite en Russie ?

    Elle n’est pas à l’ordre du jour.

    On parle beaucoup, en Europe occidentale, d’une religion chrétienne où le Christ n’est pas présent, d’une foi sans le Christ. Cette question est-elle également présente en Russie ? 

    Dans son livre Jésus de Nazareth, Benoît XVI évoque le fait que, bien souvent, l’Église est plus centrée sur elle-même que sur Jésus-Christ. Cela peut être le cas aussi dans la dévotion populaire : ainsi, il arrive que les gens s’intéressent surtout aux signes extraordinaires et passent à côté de ce qui est vraiment important dans le christianisme, à savoir Jésus-Christ. J’admire le pape Benoît pour sa capacité à faire connaître la personne du Christ à travers ses livres, et pas seulement celui sur Jésus de Nazareth.

    En Russie, comment l’Église et la foi des fidèles se portent-elles ? 

    Durant les vingt-huit dernières années, l’Église dans notre pays a vécu une résurrection. Cela a commencé en 1988 avec la célébration du millénaire du baptême de la Russie. À ce moment-là, l’Église orthodoxe russe avait 6 000 paroisses. Aujourd’hui, elle en a 36 000. Cela signifie qu’en vingt-huit ans, nous avons ouvert plus de 28 000 églises, soit, en moyenne, 1 000 par an ou trois églises par jour. Je ne pense pas qu’il existe d’autre exemple d’une croissance aussi rapide dans l’Église. Peut-être à l’époque de Constantin, mais nous n’avons pas de statistiques sur cette époque. 

    En 1988, on répertoriait vingt et un monastères pour toute l’Église orthodoxe russe. Maintenant, on en compte environ quatre cents. J’entends souvent dire que nous vivons un déclin des vocations monastiques, que les jeunes gens ne veulent pas choisir la vie monastique. Or, dans chacun de ces quatre cents monastères, il y a des moines et des moniales, parfois trois cents, quatre cents ou cinq cents. 

    Parmi les défis communs, celui de la sécularisation. Comment les chrétiens peuvent-ils, selon vous, y faire face ensemble ? 

    Le cardinal Koch, lorsqu’il était évêque en Suisse, a dit que nous ne devions pas craindre un islam fort, mais un christianisme faible. Je crois que si nous sommes forts en tant que chrétiens, nous n’avons pas à craindre l’islam ou d’autres menaces. En effet, notre identité chrétienne nous donne une force qui vient directement de Dieu et du Christ.

    Les sociétés sécularisées, telles qu’elles existent dans beaucoup de pays de l’Europe, sont des sociétés très faibles d’un point de vue spirituel : il n’y existe pas de valeurs pour lesquelles les gens sont prêts à sacrifier leurs vies. Or, vous ne pouvez pas sacrifier votre vie pour des valeurs séculières. Et si vous n’êtes pas prêt à sacrifier votre vie, vous allez perdre la bataille. Je pense que ce n’est que lorsque nous renouerons avec nos racines chrétiennes et notre identité chrétienne que nous serons assez forts pour faire face aux défis de notre temps.  

    Ref. le site de l’hebdomadaire  « famille chrétienne » Aujourd'hui, catholiques et orthodoxes doivent témoigner de leur unité

    JPSC

  • Allemagne : religio depopulata

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    De Vittorio Messori dans la revue « Il vivaio » citée par notre confrère « Diakonos.be » :

     Munich, en Bavière, est un archidiocèse qui compte presque deux millions de baptisés. Séminaristes en 1959: 390. Séminaristes en 2015: 0. Vous avez bien lu, zéro. Pas un seul ! Le bureau diocésain des statistiques - autant l'Eglise allemande regorge d'argent et d'organismes, autant elle souffre d'une grande pauvreté de perspectives spirituelle et d'orthodoxie - vient de publier un document qui compare les chiffres de l'année 1959 (l'année où Jean XXIII a annoncé l'ouverture d'un concile) et 2015. En voici les chiffres, impitoyables et impressionnants: 

     Prêtres: 7.000 contre 2015 aujourd'hui

     Eglises: 3139 contre 1200 aujourd'hui.

     Catholiques déclarés à l'époque où la Bavière était considérée comme un bastion historique de la foi: 99,8% contre 48% aujourd'hui.

     Le document diocésain informe que la moitié des églises encore ouvertes et actives fermeront d'ici cinq ans. Commentaire de la curie diocésaine: "Si cette tendance baissière se poursuit dans les mêmes proportions, la survie du diocèse ne pourra être garantie que pour les 10 prochaines années seulement". Ecclesia fuit. 

     Ce diocèse est gouverné depuis dix ans par le cardinal Reinhard Marx qui est catalogué comme "progressiste" et qui a été nommé 2013 par le pape Bergoglio au sein du groupe de cardinaux censé le conseiller pour gouverner l'Eglise universelle. Ne soyons pas idiots au point d'ignorer que l'état de pré-agonie de l'Eglise de Munich cadre parfaitement avec la crise que nous savons. Il faut tout de même sincèrement se demander quels "conseils" pour une relancer l'Eglise pourrait donner un cardinal archevêque qui dans son propre diocèse, après plus de dix ans en tant qu'évêque, n'a même plus un séminariste et dont on annonce la disparition à brève échéance.

    Note: en juin 2016, la Croix révélait que le diocèse de Munich était le plus riche d'Allemagne avec 5,5 milliards d'euros d'actifs. ...

    Ref. le diocèse de Munich est menacé de disparition

    JPSC

  • France : un catholique pratiquant sur deux voterait François Fillon

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    Un sondage exclusif Ifop pour Famille Chrétienne confirme une certaine adéquation entre François Fillon et le vote catholique pratiquant, à hauteur de presque 50 %. Mais Marine Le Pen reste en embuscade avec 25 % de suffrages. De Samuel Pruvot  dans l’hebdomadaire ‘Famille chrétienne » :

     

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    « Le match devrait se jouer entre François Fillon et Marine Le Pen. Selon un sondage exclusif Ifop pour Famille Chrétienne, le candidat LR totaliserait au premier tour de la présidentielle 49 % du vote des catholiques pratiquants (allant à la messe au moins une fois par mois) contre 25 % en faveur de Marine Le Pen. « Ce qui est nouveau dans ces résultats, » explique Jérôme Fourquet Directeur du Département Opinion d’Ifop, « c’est moins le tropisme des catholiques à droite que la répartition des voix entre François Fillon et Marine Le Pen. » Si le candidat de la Sarthe capte l’essentiel du vote catholique pratiquant, il perd presque 20 points chez les catholiques en général. « Les chrétiens pratiquants ont reçu cinq sur cinq tous les signaux envoyés par Fillon », analyse Jérôme Fourquet. Le dernier en date étant sa profession de foi de « gaulliste et chrétien » sur le plateau de TF1. On observe un phénomène inverse chez la candidate du Front national qui séduit plus les catholiques non pratiquants que les autres.

    Le vote catholique en faveur du FN est une relative nouveauté. « C’est le fruit du travail d’une Marion Maréchal-Le Pen », estime Jérôme Fourquet, « mais aussi l’impact des récents attentats en France. » Lors de la présidentielle 2012, un sondage Ifop pour Famille Chrétienne montrait que le vote des catholiques pratiquants pour le candidat FN était inférieur de 3,5 points à celui de la moyenne nationale. Tel n’est plus le cas aujourd’hui. Lors des élections départementales, en mars 2015, les catholiques pratiquants votaient à 15 % en faveur du FN. La percée du FN remonte aux régionales, en décembre 2015, avec un score de 25 %. Marine Le Pen bénéficie donc d’une sorte de marée montante, alimentée par le tsunami émotionnel des attentats notamment l’assassinat du Père Hamel. « Un quart du vote catholique va en direction de Marine Le Pen », résume Jérôme Fourquet. « Ce vote est stabilisé. C’est sans doute l’effet Fillon qui a entravé sa progression. »

    Le candidat Macron obtient certes 9 % des suffrages des catholiques pratiquants, mais cela reste très inférieur à sa moyenne nationale (17 %).

    On peut se demander où sont passés les catholiques de gauche. Les résultats sont cruels, à l’image des affres de la rue Solférino. Le candidat Valls obtient 7 % du vote catho pratiquant. « La gauche totalise à peine 20 % des suffrages si on compte Macron dedans », reprend Jérôme Fourquet. « Il faut dire que Macron a essayé d’envoyer des signaux aux catholiques, mais en usant des codes de la droite : Jeanne d’Arc à Orléans, le Puy du Fou ou encore la basilique Saint-Denis. Il aurait pu parler des migrants ou visiter Emmaüs ! »

    Dans le cas d’un second tour entre Marine Le Pen et François Fillon, ce dernier arriverait largement en tête chez les catholiques pratiquants avec 71 % de suffrages (63 % pour la totalité des catholiques).

    Cette photographie de l’opinion catholique est forcément mouvante. « Le scrutin peut réserver des surprises », admet Jérôme Fourquet. Sondages ou pas, les événements restent nos maîtres, comme disait le personnaliste Emmanuel Mounier.   »

    Ref. Présidentielle : un catholique pratiquant sur deux voterait François Fillon

    JPSC

  • A Bruxelles : Questions de bioéthique et Media Training

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    Questions de bioéthique et Media Training 

    Vous arrive-t-il de ne pas pouvoir vous positionner comme chrétien par rapport à toutes ces questions de bioéthique ? Et surtout, vous vous demandez peut-être comment communiquer en vérité, trouver les mots justes et aussi rejoindre la personne en souffrance dans son questionnement ?

    Ce cycle « Questions de Bioéthique » donne les outils et les arguments pour ouvrir le dialogue !

    Thèmes abordés : La grossesse et son arrêt – les tests prénataux et pré-implantatoires – la recherche sur les embryons – les soins palliatifs et l’euthanasie, …

    Approche :

    1.Comment s’approprier les questions d’aujourd’hui en matière de bioéthique ?

    2. Pourquoi certaines questions fâchent-elles ?

    3. Comment y répondre ? Est-ce encore possible de dialoguer et quels arguments utiliser ?

    4. Décryptage sémantique et formatage médiatique

    Par des exercices interactifs et une mise en situation (intervention écrite ou en public, entre amis, en radio, etc,…) ce cycle de 12 cours permettra à chacun de s’approprier les bases de la communication paisible autour de ces questions de vie et de mort, de la souffrance, de la vision de l’homme et de la place de la médecine en bioéthique.

    Cours animé par Carine Brochier

    Lieu : Institut d’Etudes Théologiques – Blvd St Michel, 24 – 1040 Bruxelles (Metro Montgomery)

    Horaire : les lundis de 13h30 à 15h30 à partir du 13 février 2017. (pas durant les congés scolaires)

    PAF : 50 euros à régler au compte de l’Institut Sophia : IBAN : BE65 363 005 515 296

    Infos : Tél : 0477 042 367

    Inscriptions par mail : carinebrochier@yahoo.fr

  • Sort bientôt : un album de 13 chansons françaises, écrites, composées et chantées par le Père Michel-Marie

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    "Par-ci, par-là", bande-annonce de l'album du Père Michel-Marie qui sortira le 24 mars 2017

    Le Père Michel-Marie chez Warner Music !

    Découvrez la bande-annonce du premier album du Père Michel-Marie Bonjour la vie qui sortira le 24 mars ! Un album de 13 chansons françaises, écrites, composées et chantées par le Père Michel-Marie.

    « Pendant des années, au temps de ma jeunesse, j’ai chanté de cabarets en piano-bars les plus belles chansons françaises, et j’ai vu de mes yeux le pouvoir bienfaisant et recréateur des mots quand ils sont revêtus de mélodies. Sur cette terre, nous ne chantons pas assez ! »