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  • Mgr Aupetit a été reçu par le pape

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    « Victime de l’hypocrisie et du cléricalisme »: le pape reçoit Mgr Aupetit

    « Un échange long et chaleureux »

    Mgr Aupetit revient régulièrement à Rome, notamment pour les rencontres de la Congrégation pour les évêques, dont il est membre, confirmé par le pape. A l’une de ces occasions, il a eu avec le pape un « échange long et chaleureux », comme il l’indique dans une interview publiée ce 4 février 2022 par Radio Vatican.

    Le pape estime Mgr Aupetit « victime du cléricalisme »: « J’ai eu l’occasion d’être reçu par le Saint-Père cette semaine, nous avons pu avoir un échange chaleureux et nous avons pu aborder différents sujets. Tout d’abord, le Pape François m’a renouvelé son soutien après ma démission en tant qu’archevêque de Paris. Il a répété qu’il m’estimait victime de l’hypocrisie et du cléricalisme. Il a tenu aussi à manifester sa confiance en me demandant de demeurer à la Congrégation romaine pour les évêques dont vous le savez, je fais partie déjà, et où je viens tous les quinze jours. »

    Mgr Aupetit a aussi évoqué la situation de l’Eglise, en France et à Paris: « Nous avons parlé longuement de la situation de l’Église de France qui inquiète le Pape et celle du diocèse de Paris, ainsi que de mes projets, parce que j’ai quelques projets d’accompagner les nombreuses initiatives de jeunes baptisés laïcs au service des plus pauvres et de la mission d’évangélisation qui touchent beaucoup le Pape. »

    L’archevêque a illustré cette dynamique qui est en route partout en France: « Il y a des choses qui émergent. Vous savez, quand on regarde les choses d’un peu loin, on a l’impression qu’il y a des feuilles mortes. Mais il y a plein de perce-neige qui sont partout, notamment des initiatives de colocation de jeunes professionnels avec les personnes de la rue que j’ai accompagnées pendant la période de Noël, celles de Lazare, l’APA, l’Association pour les amis. Le projet aussi de la «Maison de François», près de Toulouse, la maison Sainte-Marie du désert, où on va accueillir différentes personnes en situation de vulnérabilité ou que la vie a blessées, des personnes qui vivent dans la rue, des personnes âgées qui seraient en Ehpad, des personnes handicapées, des personnes qui veulent sortir de la prostitution avec des familles pour faire en sorte de vivre une fraternité, se mettre au service d’une écologie intégrale. Et puis de faire surtout le lien aussi avec les gens localement. Ce qui me paraît important parce que si nous réussissons cela, c’est peut-être ensuite modélisable pour d’autres endroits. Et puis aussi d’autres projets comme Misericordia que j’ai rencontré, que j’ai été voir donc dans la banlieue parisienne, à Aubervilliers. Ce sont des jeunes qui s’engagent pour un an, pour deux ans, auprès des personnes qui vivent dans les cités, pour s’occuper des enfants, pour les rencontrer. Et là, j’ai vécu une belle journée. Je vois qu’il y a vraiment des initiatives formidables de jeunes baptisés qui prennent au sérieux leur baptême et la mission d’évangélisation. »

    Le 2 décembre 2021, le pape avait accepté la démission de Mgr Aupetit après ce que l’archevêque appelait une « cabale » l’ayant poussé à remettre son avenir dans les mains du pape.

    L’archevêque s’est expliqué à Radio Notre Dame, le 27 novembre, puis lors de ses adieux à son diocèse, à Saint-Sulpice, le 11 décembre, et dans une interview publiée par Le Parisien, le 13 décembre.

    Le 29 juin 2018, Mgr Aupetit a reçu des mains du pape François le « pallium » qui est le signe de la communion spéciale des archevêques métropolitains avec le successeur de Pierre.

  • Le cardinal Marx est-il encore catholique ?

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    Une brève de Smart Reading Press :

    Église allemande : deux déclarations du cardinal Marx

    À la veille d’une nouvelle assemblée du synode allemand, le cardinal Reinhard Marx a tenu une conférence de presse à Munich, dans laquelle il répondait au rapport l’accusant, ainsi que plusieurs de ses prédécesseurs (y compris Mgr Josef Ratzinger), de mauvaise gestion de cas d’abus sexuels en tant qu’archevêques de Munich et Freising. Il a affirmé que la synodalité était «la condition de base pour une nouvelle Église» et que l’homosexualité ne devrait pas être une restriction à la «capacité de devenir prêtre». Il a ajouté ces propos : «Comment faire face à l’homosexualité des prêtres ? […] Tout le monde n’est pas obligé de déclarer [aux autres] son propre penchant sexuel, qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel. C’est à lui de décider. Mais s’il le fait, alors cela doit être respecté et il ne s’agit pas d’une restriction de sa capacité à devenir prêtre. C’est ma position et nous devons la défendre.»

    Par ailleurs, le même cardinal Marx, s’est prononcé en faveur de l’abolition du célibat des prêtres : «Pour beaucoup de prêtres, ce serait mieux s’ils étaient mariés. […]. Je me demande si (le célibat sacerdotal) doit être posé comme une condition de base pour chaque prêtre. […] Je le dis toujours aux jeunes prêtres. Vivre seul ce n’est pas si facile. Et si certains disent : sans obligation de célibat, ils vont tous se marier ! Ma réponse est : et alors ? Si tous se marient, ce serait pour le moins un signe montrant que les choses telles qu’elles sont ne fonctionnent pas».

    Source : La Presse

  • À l’école canoniale de saint Augustin : vie commune, liturgie, activité pastorale

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    Chanoine régulier de Saint-Victor (rattaché à la grande branche des chanoines réguliers de Saint-Augustin), le Père Martin de La Roncière a œuvré pour l’unité des chrétiens en Roumanie et en France. Il nous parle de son Ordre, de son ministère et de ses écrits, de la liturgie et du motu proprio « Traditionis custodes » du pape François,  triste et inquiétant. Lu dans le mensuel « La Nef » :

    La Nef – Vous êtes chanoine régulier de saint Augustin : pourriez-vous nous dire un mot sur votre Ordre ? Quand a-t-il été fondé et par qui ?
    Père Martin de La Roncière
     – Notre Ordre n’a pas de fondateur à proprement parler. Les chanoines réguliers sont apparus au IVe siècle, lorsque certains évêques comme saint Eusèbe à Vercelli (en Italie) et saint Augustin à Hippone (en Afrique du Nord) ont organisé la vie commune de leur clergé. Bien plus tard, le futur pape Grégoire VII, au Synode du Latran de 1059, a obtenu que tous les chanoines réguliers adoptent la Règle de saint Augustin, d’où le nom actuel de notre Ordre.

    Pourriez-vous nous expliquer les trois piliers de la vie canoniale ?
    La vie canoniale est effectivement structurée autour de trois piliers qui sont : 1) la vie commune fraternelle dans la charité ; 2) la liturgie, dans laquelle se ressource constamment la communion fraternelle ; elle comprend l’Office divin, célébré au chœur avec une certaine solennité, et la célébration de l’Eucharistie, « signe de l’unité et lien de la charité », selon la belle expression de saint Augustin ; 3) l’activité pastorale, qui se vit dans une grande diversité de ministères : charge de paroisses, mais aussi aumôneries diverses, prédication de retraites, enseignement théologique, accompagnement de camps de jeunes et de pèlerinages, etc.

    Vous vous réclamez du grand saint Augustin : que vous a-t-il apporté, en quoi êtes-vous ses héritiers et en quoi parle-t-il encore aux hommes d’aujourd’hui ?
    Saint Augustin nous a donné avant tout sa Règle, fondement de notre vie commune, mais aussi son esprit, dont nous nous efforçons de vivre et qui se caractérise par la cordialité des relations et un grand amour de l’Église. Un certain nombre de laïcs, que nous appelons des « familiers », nous sont associés spirituellement.
    Saint Augustin reste très actuel, notamment du fait qu’il n’a pas eu une trajectoire rectiligne. Dans sa jeunesse, il a tourné le dos au catholicisme de son enfance, il s’est laissé séduire par des courants non-chrétiens tels que le manichéisme et a vécu en concubinage. Il avait plus de trente ans quand il s’est converti, a été baptisé et s’est consacré entièrement au Christ. Sa pensée et son langage parlent au cœur et sont donc accessibles à nos contemporains.

    Pourriez-vous nous dire un mot de l’importance pour votre Ordre du bienheureux Alain de Solminihac ?
    Le bienheureux Alain de Solminihac (1593-1659), malheureusement trop peu connu, est une belle figure du grand renouveau spirituel qu’a connu l’Église catholique en France au XVIIe siècle. Nommé très jeune abbé de Chancelade, près de Périgueux (où notre Congrégation est aujourd’hui présente), il a fait revivre cette abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin où la vie religieuse avait cessé durant les guerres de Religion. Nommé évêque de Cahors, il s’est donné sans compter au service des âmes, visitant inlassablement son immense diocèse et fondant l’un des premiers séminaires de France. Il est donc pour nous un modèle à la fois comme religieux et comme pasteur.

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  • L’esprit de la liturgie dans l’Eglise d’aujourd’hui : un dialogue de sourds ?

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  • Pakistan : forte augmentation des conversions forcées de chrétiennes

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    Lu sur Kath.Net/News :

    Pakistan : forte augmentation des conversions forcées de chrétiennes

    4 février 2022

    Le ministère des droits de l'homme a documenté 60 cas d'enlèvements et de mariages forcés avec des maris musulmans et de conversions forcées l'année précédente.

    Berlin (kath.net/KAP) Au Pakistan, le nombre d'enlèvements de chrétiennes et de leur conversion forcée à l'islam est en augmentation. C'est ce qui ressort des données du ministère pakistanais des droits de l'homme, comme l'a rapporté jeudi l'agence de presse allemande dpa. Selon ces données, environ 60 chrétiennes ont été enlevées en 2021, mariées de force à des musulmans sunnites et contraintes de se convertir à l'islam. L'année précédente, seuls 15 cas de ce type avaient été enregistrés.

    Les organisations de défense des droits de l'homme estiment toutefois à au moins 1.000 par an le nombre de jeunes filles chrétiennes et hindoues victimes de conversion forcée à l'islam.

    Près des trois quarts des chrétiennes concernées officiellement enregistrées en 2021 n'avaient pas encore 18 ans, a déclaré le ministre des droits de l'homme et des affaires des minorités de la province centrale du Punjab, Ejaz Alam Augustine. Les femmes hindoues sont également concernées par les conversions forcées. Ces données ne sont toutefois pas encore disponibles, a indiqué le ministère.

    Le Pakistan est un pays islamique majoritairement conservateur. Plus de 94 pour cent des 220 millions d'habitants sont des musulmans sunnites, tandis que les hindous représentent environ 2,1 pour cent et les chrétiens 1,27 pour cent de la population. Le reste appartient aux minorités islamiques des chiites et des ahmadis ainsi qu'à la communauté religieuse des sikhs. Ces derniers groupes sont régulièrement confrontés à l'intimidation et à la persécution et se plaignent de ne pas être considérés comme des citoyens à part entière.

    Selon les analystes pakistanais, l'un des principaux moteurs de la forte augmentation des conversions forcées, mais aussi des cas de blasphème au Pakistan, est la prise de pouvoir des talibans militants islamistes en Afghanistan voisin. Celui-ci a encouragé les islamistes dans le pays et leur a donné le sentiment de pouvoir écraser l'Etat et la loi, explique l'analyste en sécurité Fida Khan.

  • Traditionis custodes : sortir de la crise par le haut

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    De Jean Bernard sur le site de La Nef :

    Sortir de la crise par le haut

    Traditionis custodes a provoqué de fortes secousses dans l’Église, un peu comme l’avait fait la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV. Point de vue et propositions – à débattre – pour sortir de cette crise.

    Lorsque, en 1685, Louis XIV révoqua l’édit de Nantes, cette décision, motivée par la volonté d’assurer l’unité religieuse et politique du Royaume, fut accueillie par un concert de louanges émanant de la très grande majorité des catholiques français. Pourtant, chacun s’accorde à dire que la révocation de ce qui constituait un édit de tolérance religieuse fut non seulement une faute morale et une catastrophe économique, mais également un piteux échec : la destruction des temples et les dragonnades n’empêchèrent nullement la reconstitution d’un protestantisme clandestin (« le Désert ») et provoquèrent même des révoltes sporadiques, la plus connue étant celle des Camisards (1702).

    Or, à plus de quatre siècles d’écart, et toutes choses étant égales par ailleurs, il n’est pas certain que la postérité réserve, dans le long terme, un jugement nettement plus favorable au motu proprio du pape François Traditionis custodes du 16 juillet 2021 au regard tant de son contenu, de ses conséquences et de ses justifications.

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  • Une initiative pour prévenir un nouveau schisme allemand

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    De Catholic News Agency :

    Une nouvelle Réforme est-elle en train de naître en Allemagne ? L'initiative “New Beginning” écrit aux évêques du monde entier.

    3 février 2022

    Alors que l'assemblée d'ouverture du Chemin synodal se déroule en Allemagne, l'initiative “New Beginning” ("Nouveau départ") a mis en garde contre un schisme issu du pays. Dans une lettre adressée aux évêques de ce pays et du monde entier, les organisateurs décrivent "un esprit de rébellion" à l'œuvre qui trahit l'évangile.

    Dans leur essai "Sept questions à l'Église catholique d'Allemagne sur la liberté et l'autonomie", l'initiative exprime sa crainte que le Chemin synodal ne proclame un nouveau paradigme d'autodétermination radicale et absolue qui pourrait conduire l'Église d'Allemagne au schisme.

    L'initiative se décrit comme une association de théologiens, philosophes et anthropologues qui appellent à une réforme radicale de l'Église catholique, mais qui ne considèrent pas la Voie synodale allemande comme une solution viable.

    L'essai dit : "L'accent n'est plus mis sur le Seigneur - sa parole et sa volonté - mais sur l'homme - sa volonté, ses intérêts, son identité, ses désirs, sa liberté de déterminer ce qui est l'affaire de l'Église, ce qui semble encore plausible devant le tribunal de la modernité ... ce qui peut et ne peut pas être enseigné et vécu."

    L'initiative demande aux évêques de l'Église catholique d'user de leur influence pour prévenir le schisme : "Le fait que le pape Léon X ait un jour rejeté les thèses de Martin Luther comme une "chamaillerie de moines" sans intérêt a peut-être été l'erreur la plus importante de l'histoire de l'Église. Exactement 500 ans plus tard, l'Église catholique romaine s'apprête à nouveau à minimiser un débat théologique dans un pays pas si lointain, à l'ignorer et à le considérer comme un problème allemand. Le prochain schisme de la chrétienté n'est pas loin. Et il viendra à nouveau d'Allemagne". 

    En janvier, l'initiative “New Beginning” a remis au pape François un "manifeste pour la réforme", signé par 6 000 catholiques. Elle affirmait que la voie synodale "abuse de l'abus", c'est-à-dire qu'elle instrumentalise les discussions nécessaires et urgentes à la suite du scandale des abus sexuels pour changer l'Église selon son agenda.

    L'initiative indique qu'outre les 67 évêques allemands, environ 2 000 évêques dans le monde, ainsi que 500 congrégations, institutions et mouvements catholiques, ont reçu un texte explicatif intitulé "Ceci n'est pas l'Évangile" et une invitation théologique à un débat scientifique : "Sept questions à l'Église catholique en Allemagne sur la liberté et l'autonomie".

    Le groupe a également ajouté à ces deux documents une collection de citations et de déclarations de théologiens et d'évêques dans le processus de la Voie synodale, ainsi que des déclarations typiques du processus qui, selon eux, montrent "que son agenda n'est pas compatible avec l'enseignement continu de l'Église universelle."

  • Mais qu'a donc dit le pape François sur les pécheurs, le baptême et la communion des saints ?

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    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    Qu'a dit le pape François sur les pécheurs, le baptême et la communion des saints ?

    3 févr. 2022

    Toute discussion sur les apostats et les anciens catholiques qui persécutent l'Église attire forcément l'attention, et l'audience de mercredi du pape François a suscité des réactions de la part de certains qui se demandaient s'il avait intentionnellement inclus les damnés dans la communion des saints. Malgré toute cette controverse, les commentaires du pape semblent refléter l'accent qu'il met personnellement sur les liens des chrétiens catholiques non seulement avec les saints du ciel, mais aussi avec nos proches et ceux qui sont baptisés mais rejettent actuellement la foi.

    "Nous sommes des frères. C'est la communion des saints. La communion des saints tient ensemble la communauté des croyants sur terre et au ciel, et sur terre les saints, les pécheurs, tous", a déclaré le pape lors de son audience générale du 2 février. Au cours de sa catéchèse, il a souligné que le recours à l'intercession d'un saint "n'a de valeur que par rapport au Christ." "Le Christ est le lien qui nous unit à lui et les uns aux autres, et qui a un nom spécifique : ce lien qui nous unit tous, entre nous et nous avec le Christ, c'est la 'communion des saints'", a déclaré le pape.

    Il a cité le Catéchisme de l'Église catholique, qui définit la communion des saints comme "l'Église". "Qu'est-ce que cela signifie ? Que l'Église est réservée aux parfaits ? Non", a ajouté le pape. "Cela signifie qu'elle est la communauté des pécheurs sauvés". "Personne ne peut s'exclure de l'Église, nous sommes tous des pécheurs sauvés. Notre sainteté est le fruit de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ, qui nous sanctifie en nous aimant dans notre misère et en nous en sauvant. Grâce à lui, nous formons un seul corps, dit saint Paul, dont Jésus est la tête et nous les membres", a-t-il déclaré. L'image de l'Église comme Corps du Christ nous aide à comprendre ce que signifie être liés les uns aux autres dans la communion, a poursuivi le pontife. Ce corps peut souffrir ensemble, ou être glorifié ensemble. Résumant Saint Paul, le Pape François a dit : " nous sommes tous un seul corps, tous unis par la foi, par le baptême... Tous en communion : unis dans la communion avec Jésus-Christ. Et ceci est la communion des saints". La joie et la douleur de la vie de chaque chrétien affectent tous les autres chrétiens, a déclaré le pape, et cela a des conséquences sur la façon dont les chrétiens se répondent les uns aux autres. "Je ne peux pas être indifférent aux autres, car nous sommes tous dans un seul corps, en communion", a-t-il expliqué. "En ce sens, même le péché d'une personne individuelle affecte toujours tout le monde, et l'amour de chaque personne individuelle affecte tout le monde." En vertu de la communion des saints, chaque chrétien est lié à un autre d'"une manière profonde", a-t-il dit, ajoutant que "ce lien est si fort qu'il ne peut être brisé même par la mort." La communion des saints inclut les morts, a dit le pape. "Eux aussi sont en communion avec nous", a-t-il dit. "Considérons, chers frères et sœurs, que dans le Christ, personne ne peut jamais vraiment nous séparer de ceux que nous aimons, car le lien est un lien existentiel, un lien fort qui est dans notre nature même ; seule la manière d'être ensemble les uns avec les autres change alors, mais rien ni personne ne peut briser ce lien."

    Le pape François a ensuite soulevé une objection d'un interlocuteur hypothétique : "pensons à ceux qui ont renié la foi, qui sont des apostats, qui sont les persécuteurs de l'Église, qui ont renié leur baptême : Ceux-là sont-ils aussi chez eux ?" Le pape a répondu : "Oui, ceux-là aussi. Tous ceux-là. Les blasphémateurs, tous. Nous sommes des frères. C'est la communion des saints. La communion des saints tient ensemble la communauté des croyants sur terre et au ciel, et sur terre : les saints, les pécheurs, tous. " "Dans ce sens, la relation d'amitié que je peux établir avec un frère ou une sœur à côté de moi, je peux aussi l'établir avec un frère ou une sœur au ciel", a-t-il dit, poursuivant son explication de la dévotion aux saints.

    Les remarques du pape sur les apostats, les persécuteurs et ceux qui nient leur baptême ont suscité quelques réactions sur Internet. CNA a demandé un commentaire au Père Roch Kereszty, un moine cistercien et professeur de théologie retraité de l'Université de Dallas. Il a déclaré que les discours papaux sont du genre "exhortation paternelle, mais pas un document contraignant" et doivent toujours être interprétés dans un contexte catholique. 

    "La majeure partie du discours de mercredi est une belle méditation sur la communion des saints dans laquelle le pape François souligne avec tant d'enthousiasme la force du lien baptismal que certaines de ses déclarations peuvent facilement être mal comprises", a déclaré Kereszty le 3 février. "Conscient de ses nombreuses attestations selon lesquelles il est un fils de l'Église et n'enseigne que ce que l'Église enseigne, j'exclus une intention de contredire la foi de l'Église." "Le baptême imprime dans l'âme une marque indélébile, appelée caractère baptismal, et s'il n'y a pas d'opposition de l'âme, il en résulte aussi la grâce sanctifiante en vertu de laquelle le Christ vit dans l'âme et nous unit à lui-même et à tous les chrétiens tant sur la terre que dans le ciel", a-t-il poursuivi. "Par le péché grave, mortel, nous perdons la grâce sanctifiante et donc l'habitation du Christ dans l'âme et, bien sûr, le droit au ciel. Mais aucun pécheur, aussi obstiné soit-il, ne peut perdre la marque indélébile du caractère baptismal." "Chaque péché mortel brise le lien d'amour de la part du pécheur, mais il ne supprime pas le caractère", a déclaré Kereszty.

    "Le pape a cité le catéchisme : "La communion des saints est l'Église. Oui, mais les membres vivants de l'Église sont ceux qui sont en état de grâce sanctifiante", a ajouté le prêtre. "Les membres baptisés en état de péché mortel sont des membres morts, mais les prières de l'Église les entourent avec l'amour d'une mère en deuil. Ils ne seront sauvés que s'ils se repentent." "Il semble donc que lorsque le pape parle du lien baptismal, il ne fait pas la distinction entre le caractère du baptême que l'on ne peut pas perdre, mais qui ne sauve pas en soi, et le lien d'amour qui sauve parce qu'il assure la présence du Christ dans l'âme", explique Kereszty. "Mais ce lien d'amour est détruit par le péché mortel de la part du pécheur. L'Eglise, par ses prières, essaie cependant d'obtenir la grâce du repentir pour le pécheur. Et le caractère baptismal du pécheur peut agir dans son cœur pour obtenir sa conversion."

    Interrogé sur le baptême et l'enfer, Kereszty a répondu que "la communion des saints et le lien baptismal n'incluent pas ceux qui sont en enfer. On doit parler de l'enfer, mais pas nécessairement dans le même discours". Le pape François ne se concentre pas particulièrement sur l'enfer dans ses prédications, mais il a fait référence à l'enfer et au jugement de Dieu dans le passé. Le 22 novembre 2016, lors d'une méditation matinale dans sa résidence, la Maison Sainte Marthe, il a rappelé à son auditoire "(l') appel du Seigneur à penser sérieusement à la fin : à ma fin, au jugement, à mon jugement." Le pape a fait remarquer que les enfants apprennent traditionnellement les "quatre dernières choses" dans le catéchisme, à savoir "la mort, le jugement, l'enfer ou la gloire." Alors que certains pourraient dire "Père, cela nous effraie", le pape François a répondu : "C'est la vérité. Parce que si vous ne prenez pas soin de votre cœur... (et) que vous vivez toujours loin du Seigneur, peut-être y a-t-il le danger, le danger de continuer ainsi, loin du Seigneur pour l'éternité. C'est très mauvais !" "Aujourd'hui, il sera bon pour nous de réfléchir à ceci : comment sera ma fin ? Comment sera-t-elle lorsque je me retrouverai devant le Seigneur ?", a déclaré le pape. Il a relaté les paroles du Christ tirées du livre de l'Apocalypse : "Sois fidèle jusqu'à la mort... et je te donnerai la couronne de la vie". "La fidélité au Seigneur : cela ne déçoit pas", disait-il en 2016. "Si chacun de nous est fidèle au Seigneur, quand notre mort viendra, comme nous dirons ce que saint François a dit : 'Sœur mort, viens'. Elle ne nous effraiera pas."

  • Des "hommes enceints" parmi les émoticônes d'Apple

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Emoji d’homme « enceint » : où est passé le combat contre les « fake news » ?

    3 Fév, 2022

    La société Apple a élargi ses propositions d’émoticônes, dévoilant des « hommes enceints ». « Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire », était-il écrit dans 1984. Georges Orwell « ne savait pas que c’était le wokisme qui accomplirait ses prophéties », analyse Eugénie Bastié.

    Le fait est « révélateur » pour la journaliste qui souligne que « les émoticônes d’Iphone, présents dans toutes les poches sur tous les continents, sont les marqueurs d’une révolution insidieuse des mentalités, selon une mécanique d’ingénierie sociale visant à nous faire accepter une humanité nouvelle, déconstruite et multiculturelle ».

    L’oubli de la science ?

    « Il est étonnant que les Big tech, qui promeuvent bien souvent un combat pour la science et chassent sans merci de leurs réseaux sociaux quiconque diffuse des “fake news“, se fassent les relais de propositions aussi anti-scientifiques », pointe Eugénie Bastié. Car « la froide vérité biologique est que les changements de sexe sont impossibles. Chaque cellule de nos corps, à l’exception des cellules sanguines, contient pour la vie le code de notre genre de naissance », rappelait la féministe américaine Camille Paglia, citée par Claude Habib dans La question trans, Le débat parue aux éditions Gallimard.

    « Ce n’est peut-être pas scientifique, mais “ça n’enlève rien à personne” répondront les chantres du Progrès », anticipe la journaliste. Pourtant, « la promotion de la figure de l’homme enceint contribue à l’effacement du féminin, ce qui est plutôt cocasse à une époque qui prône la “visibilité” des femmes », relève-t-elle. Car « le féminisme entendait bousculer les représentations traditionnelles des rapports entre hommes et femmes, il n’a jamais prétendu abolir la biologie, sans laquelle d’ailleurs on n’explique pas grand-chose des inégalités qui subsistent entre les sexes », rappelle Eugénie Bastié.

    «L’alliance de l’inclusivité et du capitalisme, du woke et de la Silicon Valley »

    « Le Consortium Unicode, l’association qui décide quels seront les nouveaux émojis est composée de représentants de toutes les plus grandes entreprises technologiques : Facebook, Microsoft, Google, Netflix et Apple », précise la journaliste. Ainsi, « le plus frappant dans cette histoire est l’alliance de l’inclusivité et du capitalisme, du woke et de la Silicon Valley » juge-t-elle. Et « le wokisme permet ainsi d’éveiller les esprits sur de pseudo-inégalités horizontales pour mieux faire oublier (et racheter) les véritables et grandissantes inégalités sociales provoquées par la numérisation de l’économie », décrypte Eugénie Bastié.

    Source : Le Figaro, Eugénie Bastié (02/02/2022)

  • "Leur souffle" : une expérience inédite, sans jugement ni parti pris

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    De KTO Télévision :

    Leur Souffle

    31/01/2022

    Au milieu des paysages chers à Cézanne, Soeur Bénédicte va faire ses voeux perpétuels. Elle s’apprête à vivre cloîtrée dans une abbaye bénédictine surplombant la vallée de la Durance, à Jouques. Avec d’autres soeurs, elle consacrera ses journées au travail et à la prière. Cécile Besnault et Ivan Marchika nous invitent à vivre une expérience inédite, sans jugement ni parti pris. Leur Souffle 120` - UNE PRODUCTION SAJE 2019 - Réalisée par Cécile Besnault et Ivan Marchika

  • Pourquoi ne se parle-t-on pas plus souvent entre catholiques de tendances différentes ?

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    De Christophe Geffroy, en éditorial, sur le site de La Nef :

    Plaidoyer pour le dialogue

    Messe à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux © Le Barroux

    ÉDITORIAL

    Le motu proprio Traditionis custodes puis les Responsa ad dubia restreignant fortement l’usage de l’ancien missel ont choqué bien au-delà du cercle des traditionalistes, beaucoup ne comprenant pas la sévérité et la généralisation des mesures ni la dureté du ton, aucune empathie envers cette portion du troupeau n’apparaissant dans ces textes publiés brutalement sans aucune discussion préalable. Souffrance et incompréhension se sont depuis largement manifestées, mais sans qu’un véritable échange public ait eu lieu. Cela s’est réalisé grâce à la chaîne de télévision KTO, au cours d’un débat courtois où des traditionalistes ont pu s’exprimer (1). Nous-mêmes, dans une tribune de La Croix cosignée avec Dom Jean Pateau, Père Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, l’abbé Pierre Amar et Gérard Leclerc, avons appelé à un dialogue fraternel au sein de l’Église sur ces questions douloureuses (2).

    Une chose, en effet, était frappante en regardant le débat de KTO et, au reste, tous les débatteurs en convenaient : pourquoi ne se parle-t-on pas plus souvent entre catholiques de tendances différentes ? Alors que l’Église, à juste titre, est si ouverte aux dialogues œcuménique et interreligieux, pourquoi semble-t-elle incapable de susciter de tels dialogues en son sein avec ses franges plus ou moins marginalisées ?

    Deux niveaux de dialogue

    Il convient cependant de distinguer deux niveaux indépendants : le dialogue dans l’Église qui relève principalement de la responsabilité de la hiérarchie et le débat qui s’organise dans les médias (télévision, radio, journaux, internet, colloques…). Or, force est de constater que les « tradis » sont très peu présents dans ces deux instances. Pour la première, la Conférence des évêques de France (CEF) a mis sur pied depuis peu une structure de dialogue conduite par deux évêques, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras. C’est assurément une très bonne chose et, dans les temps troublés actuels, on pourrait espérer que cette structure redouble d’activité. Mais il me semble que ce n’est pas suffisant : il est essentiel que des échanges personnels et réguliers puissent avoir lieu entre chaque responsable de communauté traditionnelle et des évêques ; il serait aussi utile d’instaurer une commission d’études où siégeraient des théologiens de ces communautés traditionnelles et d’autres délégués par la CEF pour examiner, d’une part, les points de blocage sur certains aspects de Vatican II et de la réforme liturgique, comme Benoît XVI l’avait réalisé avec la Fraternité Saint-Pie X, et, d’autre part, d’une façon positive, de réfléchir aussi aux aspects pouvant faire l’objet d’avancées.

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  • Les origines de la crise liturgique depuis 1945, entretien avec Denis Crouan

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    D'Arnaud Dumouch :

    Denis Crouan reçoit quantité de messages disant que l’arrêt de Pro Liturgia est une perte. C'est un plaisir de voir que son association était appréciée. Il répond à chaque personne en précisant que Pro Liturgia n’est pas totalement « hors service » puisqu’on pourra retrouver des informations sur la liturgie sur l'Institut belge "Docteur Angélique" et sur « Belgicatho ». Hier, ce sont les amis anglais de l’« Association for Latin Liturgy » lui ont envoyé un message…

    De son coté, Denis Crouan prépare quelque chose sur le thème de la liturgie et de l’eschatologie (thème pas facile !) et aussi une série de cours sur les origines de la liturgie et son histoire au cours des siècles… jusqu’à Vatican II et le « fameux » Motu proprio du pape François.

    Les origines de la crise liturgique depuis 1945, entretien avec Denis Crouan (59 mn) On croit souvent que la crise date de Vatican II (1964). On se trompe. La crise trouve ses racines bien plus profondément, dans les attaques contre la vérité et la charité. Le beau n’entre en crise que parce que le vrai et le bien le sont, comme un corps privé de l’Esprit Saint. Analyse de la réforme liturgique de Vatican II (missel de 1969). La falsification qui en a suivi dans l’Occident, parallèlement à la crise occidentale de déconstruction de « mai 68 ». Une vague est passée sur l’Occident, emportant tout. La tentative pastorale de Benoît XVI en 2007 par son Motu Proprio espérant une paix liturgique entre deux camps antinomiques. Liturgie ordinaire et liturgie extraordinaire. Le rétropédalage du pape François par un autre Motu Proprio, à cause, semble-t-il, d’un effet indésirable grave constaté par quelques évêques : une Eglise parallèle rigide et élitiste était en train de se créer.