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  • A la rencontre de femmes qui proclament regretter leur avortement

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    De Katie Yoder sur Catholic News Agency :

    Rencontrez les femmes portant des pancartes " Je regrette mon avortement " lors de la Marche pour la vie.

    29 janv. 2022

    Des dizaines de milliers d'Américains pro-vie venus de tout le pays ont récemment participé à la Marche pour la Vie 2022 à Washington, D.C. Alors qu'ils passaient devant la Cour suprême - le point final de la marche - ils ont été accueillis par plus d'une demi-douzaine de femmes personnellement hantées par l'avortement. 

    Chacune tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Je regrette mon avortement".

    "C'est pourquoi je m'exprime, dans l'espoir que d'autres personnes qui souffrent en silence brisent ce silence", a déclaré Leslie Blackwell, de Richmond, en Virginie, à CNA lors de la plus grande manifestation pro-vie annuelle du pays, le 21 janvier.

    Bravant les rigueurs de l'hiver, Leslie Blackwell et ses compagnes sont venus à la marche avec la campagne de sensibilisation Silent No More, qui sensibilise le public à la douleur de l'avortement et apporte la guérison à ceux qui en sont victimes. 

    En ligne, le groupe partage des milliers de témoignages de personnes lésées par l'avortement. Lors de la marche, les femmes ont partagé leurs histoires d'avortement en personne, dont trois qui ont parlé à l'AIIC. 

    L'une d'entre elles se souvient avoir voulu cacher son "péché sexuel". Une autre a raconté qu'elle avait été victime d'un viol lors d'un engagement dans l'armée. Et Mme Blackwell, 63 ans, a expliqué comment elle a choisi l'avortement pour le bien de sa carrière.

    "Aujourd'hui, on entend beaucoup dire : 'Je ne veux pas avoir de bébé, je veux une carrière'", a-t-elle déclaré à CNA. "Eh bien, c'est intéressant. J'ai dit que j'ai renoncé à mes deux bébés très tôt pour une carrière, et puis j'étais tellement déprimée et l'impact que cela a eu sur ma vie, je ne pouvais pas faire ma carrière."

    Une guérison progressive

    Blackwell a découvert qu'elle était enceinte pendant sa dernière année d'université. 

    "J'étudiais la télévision, j'ai obtenu le job de mes rêves en animant un talk-show matinal. Mais un peu avant, j'avais appris que j'étais enceinte et je savais juste qu'il n'y avait aucun moyen pour moi de faire une émission de télévision", se souvient-elle. "Je n'aurais plus de travail si on découvrait que j'étais enceinte".

    Alors, a-t-elle poursuivi, "je me suis débarrassée de ce "désagrément", j'ai continué et j'ai fait cette émission et tout s'est bien passé". 

    Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Environ un an et demi plus tard, elle découvre qu'elle est à nouveau enceinte - et se fait avorter une deuxième fois.

    "Après ça, j'étais à peu près finie", se souvient-elle. "J'étais vidée, mais je ne comprenais pas pourquoi".

    "J'ai cru à beaucoup de mensonges dans les années 70 et à beaucoup de ce féminisme radical", a-t-elle déclaré à l'ANC. "Tout tournait autour de moi et de ma carrière !" Selon son témoignage en ligne, elle s'est identifiée comme féministe et a failli rejoindre le conseil d'administration de la Virginia League for Planned Parenthood. 

    Leslie Blackwell shared her post-abortion story with CNA at the 2022 March for Life in Washington, D.C. Katie Yoder/CNA
    Leslie Blackwell a raconté son histoire après l'avortement à l'ANC lors de la Marche pour la vie 2022 à Washington, D.C. Katie Yoder/CNA

    Après les avortements, Leslie Blackwell est devenue dépressive et s'est tournée vers l'alcool et les drogues. Elle a fini par démissionner de son précieux emploi et est retournée chez ses parents.

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  • "Ce n'est pas à l'Etat de payer les religions" (Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice)

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    Lu sur Sud Presse, 29 janvier, p. 17: 

    Changer la Constitution: « Ce n’est pas à l’État de payer les religions ! » 

    Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) : “Comme libéral, je suis contre la subvention par l’État des religions. Je trouve que c’est plutôt un choix qui doit être fait par un individu et pas par l’ensemble des citoyens. …  Cette faute de l’histoire doit être corrigée. Je sais, il faudra changer la Constitution mais je trouve quand même incroyable que nous, nous devons payer pour les religions, pour l’islam, pour le catholicisme ou d’autres. La plupart des gens aujourd’hui dans notre pays n’ont pas une appartenance spécifique à une religion. Pourquoi on doit payer ça, c’est aberrant.” Vous demandez de changer la Constitution ? « Oui, nous inclurons ces articles-là dans la liste des articles de la constitution à réviser, avant les prochaines élections donc. On aimerait un système comme en Allemagne, le Kirchensteuer. Le citoyen peut indiquer, sur sa déclaration d’impôts, à quelle organisation, religieuse ou autre, il veut donner un peu d’argent. Actuellement, les religions coûtent plus de 150 millions d’euros par an rien qu’au niveau fédéral !

  • Pour dialoguer avec de jeunes musulmans

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    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Françoise Breynaert

    Ce qui caractérise la jeunesse, c'est l'espérance d'un monde meilleur, et, pour le croyant, l'espérance du règne de Dieu.
    Les risques de manipulation sont cependant bien connus.
    La Fâtiha, la prière musulmane, peut inviter le lecteur à réfléchir comment vivre son espérance sans violence.

    En fait, il s’agit de la version « jeunes » du Canevas de méthode de déradicalisation, qui est une excellente manière de « dialoguer » en annonçant la vraie source qu’est la Révélation chrétienne. Cette version comporte peu de textes mais de nombreuses photos, pour un public dès 12 ans !       

    40 pages

    ISBN : 9782322412723

    Éditeur : Books on Demand

    Date de parution : 26/01/2022

  • "Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit" (4e dimanche du T.O.)

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    Evangile du 4e dimanche du temps ordinaire : Luc, chapitre 4, 21-30

    Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
    Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

    Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »

    Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.

    Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »

    A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010 - Homelies.fr)

    « Cette Parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » : avec quelle joie Jésus ne devait-il pas prononcer ces paroles solennelles qui inaugurent son ministère ! Elles en constituent à la fois le programme et anticipent son accomplissement.

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  • Les dons au Denier de Saint Pierre ont diminué d'environ 15% en 2021

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    De Catholic News Agency :

    Les dons au Denier de Pierre ont diminué d'environ 15% en 2021, selon le Vatican

    Cité du Vatican, 28 janv. 2022

    Dans une interview avec Vatican News publiée le 28 janvier, le père Juan A. Guerrero, S.J., préfet du Secrétariat pour l'économie, a déclaré que, même si des dons continuaient à arriver de certains pays, il y avait une nette diminution par rapport à 2020. Il a également révélé que la vente d'une propriété londonienne au centre d'un procès financier historique du Vatican serait conclue en juin. Commentant le Denier de Saint Pierre, il a déclaré : "Grosso modo, je peux dire qu'en 2021, il y a de nouveau eu une diminution par rapport à l'année précédente, que je me risquerais à quantifier à pas moins de 15%." "Si en 2020 la collecte totale du Denier de Saint Pierre était de 44 millions d'euros [environ 49 millions de dollars], en 2021 je ne pense pas qu'elle s'élèvera à plus de 37 millions d'euros [environ 41 millions de dollars]." "La diminution en 2021 s'ajoute à la diminution de 23% entre 2015 et 2019 et à la diminution de 18% en 2020, la première année de la pandémie."

    Le Denier de Saint Pierre est la collecte annuelle du Saint-Siège destinée à financer les œuvres caritatives du pape et d'autres priorités, notamment la Curie romaine. La collecte annuelle est généralement effectuée dans les églises catholiques du monde entier lors d'un week-end proche de la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin.

    "Nous sommes très dépendants de revenus incertains, que nous voyons diminuer chaque année en cette période de pandémie", a déclaré M. Guerrero. "Il doit en être ainsi, puisque la manière dont nous recevons la plupart des dons des fidèles est la collecte du Denier de Saint Pierre dans les églises, et la fréquentation en période de COVID a été réduite." "Cela doit nous faire réfléchir à d'autres méthodes pour solliciter l'aide des fidèles et recevoir des dons."

    Guerrero, qui a été nommé préfet du Secrétariat pour l'économie en 2019, succédant au cardinal George Pell, a déclaré qu'il présenterait les chiffres définitifs de 2021 pour le Denier de Saint Pierre après la clôture des comptes à la fin du mois de février. Le prêtre a déclaré à Vatican News que le 60 Sloane Avenue, l'immeuble controversé de Londres au cœur du récent scandale financier, était vendu au-dessus de son prix d'évaluation. "Seize offres ont été reçues, quatre ont été sélectionnées ; après un deuxième tour d'offres, la meilleure a été sélectionnée", a-t-il déclaré. "Le contrat de vente a été signé, nous avons reçu 10% du dépôt et il sera conclu en juin 2022." "La perte liée à la prétendue escroquerie, qui a fait couler beaucoup d'encre et qui est actuellement jugée par les tribunaux du Vatican, a déjà été prise en compte dans le bilan." "Le bâtiment a été vendu au-dessus de l'évaluation que nous avions dans le bilan et de l'estimation faite par les institutions spécialisées."

    L'entretien avec le jésuite espagnol a été publié alors que le Vatican a dévoilé davantage d'informations sur son budget pour 2022. Le Vatican a déclaré qu'il avait calculé le "budget des missions" de cette année d'une manière différente des années précédentes, car il avait ajouté "30 nouvelles entités" à son bilan, faisant passer leur nombre de 60 à 90.

    M. Guerrero a expliqué que le Secrétariat à l'économie a pris cette mesure "parce que nous sommes préoccupés par le fait de ne pas avoir une vision des risques hors budget, qui retombent sur la Curie lorsqu'il y a des problèmes." 

    Le déficit total prévu pour 2022 est de 33 millions d'euros (environ 37 millions de dollars), contre 42 millions d'euros (47 millions de dollars) de déficit budgété pour 2021.

    Le préfet a noté que le Conseil pour l'économie du Vatican (CpE) a approuvé le budget 2022 en décembre 2021. Il a déclaré : "Il est compréhensible que le CpE ait eu des difficultés à approuver un budget avec un tel déficit pour une autre année et nous a demandé de faire des plans pour réduire davantage les dépenses et augmenter les revenus. Selon nos prévisions, nous nous attendons à un déficit un peu plus faible que celui prévu au budget en 2021."

    Guerrero a souligné que la réduction des coûts ne suffirait pas à garantir la stabilité financière et que le Vatican devait chercher de nouvelles sources de dons. "La première exigence est la transparence et une responsabilité claire, et je pense que nous avons pris de nombreuses mesures dans cette direction", a-t-il déclaré. "En plus de rendre compte annuellement du budget et du bilan, nous espérons cette année rendre compte des entrées et sorties de la collecte du Denier de Saint Pierre et envoyer les comptes du Saint-Siège aux conférences épiscopales pour leur information." "Nous devons sensibiliser davantage les églises locales aux besoins du Saint-Siège ; la Curie est à leur service et doit être largement entretenue par elles. Il y a une grande différence dans l'engagement des diverses Églises pour le soutien de la Curie romaine. Et [nous devons aussi] obtenir l'aide des fidèles, qui veulent soutenir le pape dans sa mission d'unité dans la charité, ce qui est après tout ce que fait la Curie romaine."

  • L'Église catholique gère 532 léproseries dans le monde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - L'Église missionnaire pour les lépreux : 532 léproseries dans le monde

    28 janvier 2022

    Les pays qui comptent le plus grand nombre de léproseries sont les suivants : en Afrique : Madagascar (31), République démocratique du Congo (26), Égypte (24) ; en Amérique centrale : Mexique (3) ; en Amérique centrale-Antilles : Haïti (2) ; en Amérique du Sud : Brésil (18), Colombie (5), Chili (4) ; en Asie : Inde (216), Vietnam (15), Indonésie (9) ; en Océanie : Papouasie-Nouvelle-Guinée (2) ; en Europe : Ukraine (10), Belgique (8).

    La 69e Journée mondiale des lépreux est célébrée le dernier dimanche de janvier, cette année le dimanche 30. Elle a été créée en 1954 par l'écrivain et journaliste français Raoul Follereau, surnommé "l'apôtre des lépreux", qui luttait contre toutes les formes de marginalisation et d'injustice. Aujourd'hui, la lèpre figure sur la liste des maladies tropicales négligées (MTN) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et, bien qu'elle soit guérissable, elle constitue toujours un problème de santé publique dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, où persistent des conditions socio-économiques précaires qui favorisent la transmission de la maladie et rendent le diagnostic précoce problématique.

    Comme le rapporte l'Aifo, l'association italienne des amis de Raoul Follereau, qui promeut la célébration de cette journée et d'autres initiatives tout au long de l'année, l'OMS a publié début septembre son traditionnel rapport sur la situation de la lèpre dans le monde. Le premier aspect à souligner est que seuls 127 pays (sur 221) ont fourni des données sur la lèpre pour 2020, contre 160 pays en 2019. Le nombre annuel de personnes diagnostiquées dans le monde est de 127 396 (38,6% de femmes), un chiffre bien inférieur à celui de 2019 (202 185 personnes), soit une réduction de 37,1%. Cette chute soudaine est sans doute due à une diminution de la collecte de données pendant la pandémie de Covid-19, et doit donc être interprétée avec prudence lors du calcul des tendances à long terme. L'Église missionnaire a une longue tradition d'assistance aux lépreux, qui sont souvent abandonnés même par leur propre famille, et leur a toujours fourni non seulement des soins médicaux et une assistance spirituelle, mais aussi des possibilités concrètes de guérison et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, ces patients font encore l'objet de graves discriminations en raison de l'incurabilité supposée de la maladie et des terribles mutilations qu'elle provoque.

    Parmi les instituts religieux qui, dans le cadre de leur mission évangélisatrice, se sont consacrés aux soins médicaux et à la réinsertion sociale des lépreux, dans le passé ou encore de nos jours, on peut citer les Camilliens (Ministres des malades, MI), les Franciscaines Missionnaires de Marie (FMM), les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie fondées par le missionnaire salésien le Bienheureux Père Luigi Variara, les Mineurs Franciscains et Capucins, les Jésuites, les Missionnaires de la Consolata, les Missionnaires Comboniens, les Missionnaires PIME, les Missionnaires de l'Immaculée... .

    Plusieurs missionnaires béatifiés ou canonisés ont consacré leur vie à l'allègement des souffrances des malades de la lèpre. Parmi eux, le saint belge Jozef Daamian De Veuster SSCC, (1840-1889) universellement connu comme l'apôtre des lépreux de l'île de Molokai. Après avoir lui-même contracté la lèpre, il est mort à l'âge de 49 ans, après avoir passé 16 ans parmi les lépreux. "Damien était avant tout un missionnaire catholique", a déclaré le pape Benoît XVI dans son homélie pour sa canonisation. Le Père Damien est connu aujourd'hui comme un héros de la charité parce qu'il s'identifiait si étroitement aux victimes de la lèpre."

    Sainte Marianne Cope, O.S.F., (1838-1918) originaire de Hesse, est entrée dans la congrégation franciscaine du Tiers Ordre à Syracuse, a travaillé comme enseignante, puis comme infirmière dans les hôpitaux et, en 1883, est partie pour Hawaii, où elle a servi comme infirmière dans les léproseries de Honolulu et Molokai, travaillant pendant longtemps avec le missionnaire Damian de Veuster, dont elle a poursuivi l'œuvre. Elle est morte à Molokai en 1918, après avoir passé 35 ans parmi les lépreux.

    Le bienheureux Jan Beyzym, S.I., (1850-1912) né dans l'actuelle Ukraine, à l'âge de 48 ans, avec le consentement de ses supérieurs, part à Madagascar pour le "service des lépreux". Il a donné toutes ses forces, tous ses talents et tout son cœur aux malades abandonnés, affamés et marginalisés. Il s'est installé parmi eux, pour être avec eux jour et nuit. Il a réalisé un travail de pionnier, qui a fait de lui le précurseur de la prise en charge actuelle des lépreux. Avec les dons recueillis auprès de ses bienfaiteurs et de ses compatriotes, il a construit un hôpital à Marana pour 150 malades, pour les soigner et leur donner de l'espoir, et il existe toujours aujourd'hui.

    (SL) (Agence Fides 28/01/2022)

  • Don Bosco à l'honneur sur France Catholique

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    Au sommaire de France Catholique

    Aymeric Pourbaix présente le dernier numéro de France Catholique sur le thème : « Don Bosco : un maître éducateur. »

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    Église : retrouver l’éducation

    par Gérard Leclerc

    Selon l’expression de Jean XXIII, l’Église est à la fois « mater et magistra  ». Sa maternité spirituelle ne va pas sans mission éducatrice.
     
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    Don Bosco : un phare pour la jeunesse

    de notre envoyé spécial, Matteo Ghisalberti

    La tendresse et l’attention envers les jeunes ont été les clefs de voûte de l’œuvre de saint Jean Bosco. Les valeurs qui ont façonné la mission du grand éducateur demeurent vivantes, en particulier à Turin. Reportage.
     
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    « L’éducation : œuvre de Salut »

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    Enseigner, éduquer et guider les enfants vers le Ciel : Jean Bosco et Jean-Baptiste de La Salle, à eux seuls, tracent le portrait de l’éducateur chrétien.

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    Un triptyque essentiel et mystérieux

    par le P. Jean-François Thomas, s.j.

    Parmi les nombreuses grâces et dons particuliers dont bénéficia saint Jean Bosco se trouvent une multitude de  révélations. La plus célèbre d’entre elles donne à méditer sur l’essentiel de la foi : les Trois Blancheurs.
     
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    Une triomphale tournée en France

    par Anne Bernet

    Pour financer le projet colossal de la basilique du Sacré-Cœur de Rome, saint Jean Bosco n’a pas hésité à passer la frontière, en 1883, pour solliciter les dons des Français.

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    Don Bosco : l’ami des jeunes

    par Défendente Genolini

    Saint Jean Bosco, communément appelé Don Bosco, était «  l’ami légendaire des jeunes sans amis  ».
     
  • Le transhumanisme : une détestation de l’humain

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    François-Xavier Bellamy : « Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain »

    « La volonté de tout transformer atteint aujourd’hui sa dernière frontière : l’homme lui-même. » C’est le constat de François-Xavier Bellamy, philosophe et député européen, dans un entretien à l’Osservatore Romano.

    « Si rien ne nous convient dans le réel, l’homme lui-même doit être transformé », décrypte-t-il. Car « le rêve du transhumanisme n’est rien d’autre que le projet de ce changement appliqué à l’auteur du changement lui-même : il s’agit de vaincre les frontières qui limitent son mouvement, d’éliminer les rigidités, les pesanteurs de la vie humaine. » (cf. Le sens des limites)

    Deux grandes limites : le sexe et la mort

    « Les deux grandes limites que nous tentons de dépasser sont celles que les humains ont expérimentées, et qui les ont éprouvés, depuis la nuit des temps : le sexe, et la mort », explique le philosophe. « La première frontière est le sexe, parce que l’altérité sexuelle fait que je ne peux pas être le “tout” de l’humanité, que je ne peux pas donner la vie seul. Et la seconde est la mort – il ne s’agit plus de la repousser par la médecine, mais d’abolir définitivement la mort organique, la mort du corps. »

    « Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain », juge François-Xavier Bellamy. Car « vouloir tout changer, c’est haïr ce que nous sommes, ce que nous avons reçu ». « Cet espoir d’un progrès n’est en réalité que le symptôme du mépris que nous exprimons envers l’être humain, analyse-t-il, si un humain 2.0 est nécessaire, c’est parce que l’humain 1.0 n’est pas assez bon. »

    L’échec annoncé du transhumanisme

    « La guerre de l’homme contre l’humain qu’est le transhumanisme est vouée à l’échec, prévient le député, car elle ne s’arrêtera jamais. Si nous n’avons plus précisément un but à atteindre, nous ne pourrons qu’être structurellement insatisfaits du point où nous sommes arrivés – après l’humain 2.0, nous aurons l’humain 3.0, tout comme nous avons eu la première version de l’iPhone, avec lequel on était admiré de tous il y a quinze ans, et qui nous rendrait aujourd’hui ridicules ».

    « La technologie remplace constamment ses propres produits et crée ainsi une insatisfaction structurelle, rappelle-t-il, il en sera de même pour l’humain. Nous n’en aurons jamais assez, nous ne serons jamais comblés, et nous ne serons plus capables d’habiter l’expérience qui nous a été donnée ».

    Gérer l’inéluctable ou défendre une réforme parce qu’elle est juste ?

    « Ce qui me frappe au Parlement européen, explique François-Xavier Bellamy, c’est qu’il n’y a pas de débat sur les finalités. » Il n’y est question que de « gérer ce qui est toujours décrit comme “inéluctable“ ».

    Pourtant, « on ne devrait pas défendre une réforme parce qu’elle s’impose », rappelle le député, « mais on devrait défendre une réforme parce qu’elle est juste, parce qu’elle est bonne, parce qu’elle sert une idée de l’homme, de son bonheur, de son bien ». « La question que nous devrions nous poser n’est pas de savoir si nous devons avancer ou non, mais vers où aller, quel est notre but, interpelle-t-il. La politique commence là. » (cf. Présidentielles 2022 : premières prises de position en matière de bioéthique).

    Source : Osservatore romano, Alessandro Vergni (20/01/2022)

    Lire également : 

    Michel Onfray : « Seule une morale pourrait arrêter l’inhumanisme du posthumanisme »

  • L’intégration de l’avortement à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne : une réelle menace ?

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    De Gènéthique magazine :

    L’avortement peut-il menacer l’Europe ?

    27 janvier 2022

    Le 19 janvier dernier, Emmanuel Macron s’est prononcé devant le Parlement européen pour présenter les objectifs de la Présidence française de l’Union Européenne (PFUE) récemment ouverte. Alors qu’il avait annoncé en décembre la construction d’une «  Europe humaine » il a fait peser mercredi dernier une lourde menace sur le droit à la vie (cf. Intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?).

    La reconnaissance du droit à l’avortement derrière la lutte pour l’Etat de droit

    Dès l’ouverture de sa déclaration, le président de la République a précisé sa volonté de promouvoir les valeurs de l’UE, notamment en intégrant à la Charte des droits fondamentaux la reconnaissance du droit à l’avortement.

    « La présidence française sera une présidence de promotion des valeurs qui […], à force d’être considérées comme des acquis ont peut-être fini ces dernières années, par se fragiliser. Nous sommes cette génération qui redécouvre la précarité de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques ». Par ces allégations, Emmanuel Macron vise particulièrement des Etats pointés du doigt depuis quelques années, considérés par beaucoup de responsables politiques français comme les « vilains petits canards » de l’Europe car trop conservateurs sur l’enjeu de l’avortement notamment. Sont visés sans équivoque la Pologne et la Hongrie (cf. Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe).

    Sans sourciller, Emmanuel Macron fait le lien entre la lutte pour l’Etat de droit et la concrétisation du droit à l’avortement comme valeur de l’Europe.

    « La fin de l’Etat de droit, c’est le règne de l’arbitraire. La fin de l’Etat de droit, c’est le signe du retour aux régimes autoritaires, au bégaiement de notre histoire. Oui, derrière tout cela, il y a un combat idéologique. Ce combat est d’ailleurs porté par plusieurs puissances autoritaires à nos frontières et il revient chez plusieurs de nos pays. Nous voyons cette révolution à l’œuvre qui vient saper les fondements mêmes de notre histoire ».

    « Dans cet esprit, je souhaite que l’on consolide nos valeurs d’Européens qui font notre unité, notre fierté et notre force. Vingt ans après la proclamation de notre Charte des droits fondamentaux, qui a notamment consacré l’abolition de la peine de mort partout dans l’Union, je souhaite que nous puissions actualiser cette charte, notamment pour être plus explicites sur la protection de l’environnement ou la reconnaissance du droit à l’avortement ».

    A croire que les « fondements de notre histoire » sont la promotion et la survalorisation du droit à l’avortement. Malheureusement, le président semble oublier que l’avortement n’a aucun rapport avec l’Etat de droit, qu’il faut bien sûr conserver en Europe. Au contraire, ce qui a réuni et pourra réunir les Etats européens, c’est d’abord la protection de la vie humaine. Le droit à la vie est d’ailleurs consacré à l’article 2 de la Charte des droits fondamentaux, mais qu’en est-il du droit de supprimer des vies in utero ? Jamais aucun pays n’a fondé une alliance sur un tel principe.

    L’intégration de l’avortement à la Charte des droits fondamentaux : une réelle menace ?

    Déclaration choc d’Emmanuel Macron, mais est-ce une proposition concrètement réalisable ? Pour y répondre, il convient de préciser plusieurs éléments.

    La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne est devenue juridiquement contraignante le 1er décembre 2009[1]. Par conséquent, la Charte fait partie du droit primaire de l’Union : en tant que telle, elle permet de contrôler la validité du droit dérivé de l’UE et des dispositions prises par les Etats membres.

    Pour modifier la Charte des droits fondamentaux, comme le propose Emmanuel Macron, il faut passer par ce qu’on appelle la « procédure de révision simplifiée », c’est-à-dire obtenir l’unanimité du Conseil européen (qui se compose de tous les chefs d’Etat des Etats membres de l’UE) après consultation de la Commission et du Parlement. De telles modifications n’entrent en vigueur (donc ne sont contraignantes) que si elles ont été ratifiées par tous les pays de l’UE.

    Il s’agit donc d’une procédure exigeante, puisqu’il faut l’unanimité des Etats membres, d’autant plus qu’on sait le désaccord important de certains pays de l’UE sur ces questions éthiques liées à l’avortement.

    En effet, la position de la Pologne, de la Hongrie et de Malte ne sont pas à prouver quant au droit à l’avortement (cf. Avortement à Malte : le président prêt à démissionner) ; et il suffirait d’un seul refus pour voir cette ambition d’Emmanuel Macron s’évaporer.

    Néanmoins, la menace n’est pas si facilement éloignée :

    D’une part, le Parlement peut tout-à-fait parvenir à l’unanimité : il faut compter sur le jeu de pression des échanges politiques et économiques des Etats entre eux. Les pays susceptibles de s’opposer à cette modification sont suffisamment pointés du doigt et risquent de telles sanctions financières sur d’autres points qu’il n’est pas impossible de les faire changer d’avis. Ils ne sont pas en position de force (cf. Loi sur le genre : La Hongrie et la Pologne mises en demeure par l’Europe).

    D’autre part, les Etats membres peuvent ratifier un changement de traité tout en maintenant pour eux un droit de réserve. C’est déjà le cas pour Malte par exemple. Ainsi, les quelques pays qui refuseraient de se voir imposer le droit à l’avortement comme valeur fondamentale de l’UE peuvent y opposer un droit de réserve. Aucun obstacle ne se dresserait donc plus devant l’intégration de l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE : elle se situe d’abord là, la menace pour l’avenir de l’Europe.

    Il faut donc prendre au sérieux ces propos puisque, au-delà de la force symbolique de cette proposition, la promotion de l’avortement ne s’arrêtera pas à la perspective de son intégration dans la Charte des droits fondamentaux.

    [1] Article 6§1 TUE : « L’Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne […], laquelle a la même valeur juridique que les traités ».

  • Le nouveau « Grand Timonier » bombarde Hong Kong et l’Église est prise sous le feu

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be)

    Le « Grand Timonier » bombarde Hong Kong et l’Église est prise sous le feu

    En octobre prochain, l’accord provisoire et secret entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques arrivera à échéance. Cet accord avait été ratifié le 22 septembre 2018 et prolongé pour deux années de plus en 2020. Il encore trop tôt pour pouvoir dire s’il sera reconfirmé sous une forme plus stable. Ce qui est certain, c’est que ce qui n’est pas provisoire en revanche, c’est la toute-puissance de Xi Jinping, qui depuis décembre a reçu le titre hautement symbolique de « Grand Timonier », comme seul Mao Tsé-toung l’avait reçu avant lui.

    Ceci montre combien la ligne politique dictée par Xi est sans concession et mise sur le long terme, avec des marges de négociations très étroites, voire inexistantes, pour une partie adverse déjà faible en soi telle que le Vatican. Dans les faits, en ce qui concerne le choix des nouveaux évêques, la domination de la Chine est écrasante et l’exception que constitue le diocèse de Hong Kong, exempté de l’accord de 2018, est elle aussi sérieusement menacée. L’an dernier, son évêque actuel a été nommé sans que Rome ne doive soumettre son choix aux autorités chinoises. Mais un mois avant que ce nouvel évêque ne soit consacré, Pékin a effectué une démarche présage une prochaine domination totale de la Chine non seulement sur la métropole de Hong Kong, comme c’est déjà le cas, mais également sur la florissante Église catholique présente dans l’ex-colonie britannique.

    Le nouvel évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow Sau-yan, 62 ans, jésuite, a été consacré le 4 décembre dernier. Mais le 31 octobre, une rencontre sans précédent avait eu lieu dans la ville. Elle est d’abord restée secrète avant d’être ensuite rendue publique par l’agence Reuters dans une dépêche du 30 décembre.

    Cette rencontre avait été organisée par le bureau qui représente à Hong Kong le gouvernement central de Pékin, sous la supervision, depuis le continent, de l’Administration d’État des affaires religieuses.

    Elle a réuni, en ce qui concerne la Chine, trois évêques et quinze religieux issus de l’Église officielle reconnue par le gouvernement de Pékin et, pour Hong Kong, deux évêques et treize religieux.

    La délégation de Hong Kong était emmenée par Peter Choy Wai-man, le docile prélat que les autorités chinoises auraient volontiers vu à la tête du diocèse. Mgr Chow, le nouvel évêque désigné, n’a pris que brièvement part à la rencontre, au début, tandis que l’évêque émérite et administrateur temporaire du diocèse, le cardinal John Tong Hon, ouvrait et clôturait la rencontre. Sans parler de l’absence du nonagénaire cardinal Joseph Zen Ze-kiun, figure de proue de l’opposition au gouvernement chinoise et critique sévère de l’accord entre le Vatican et Pékin.

    Les délégués issus du continent ont insisté pour que la soi-disant politique de « sinisation » des religions soit pleinement appliquée à Hong Kong également, avec une subordination plus marquée de l’Église catholique aux caractéristiques propres à la Chine, tels que dictées par le Parti communiste et par l’État.

    La « sinisation » des religions est l’une des pierres angulaires de la politique de Xi, dont l’agenda de mise en application était bien connu des participants à cette rencontre. Tout au long de la journée, personne n’a osé prononcer le nom du président chinois mais « Xi était l’éléphant dans la pièce », a déclaré à Reuters un membre de la délégation de Hong Kong. « Pour certains d’entre nous, la ‘sinisation’ est synonyme de ‘Xinisation’ ».

    La rencontre de Hong Kong n’était en rien une initiative isolée. Début décembre, Xi a prononcé un discours à Pékin dans le cadre d’une « Conférence nationale sur le travail concernant les affaires religieuses », dans lequel il a réaffirmé que toutes les religions en Chine doivent se soumettre au Parti communiste, auquel appartient « la direction essentielle de l’activité religieuse », dans le but d’une pleine « sinisation ».

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  • Okara (Pakistan) : une foule armée attaque et profane une église chrétienne

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    De Shafique Khokhar sur Asia News :

    Okara : une foule armée attaque une église chrétienne

    Quatre vandales ont ligoté le gardien et profané le bâtiment. La police assure de sa pleine coopération. Le père Khalid Rasheed Asi : "Les auteurs de l'attaque voulaient créer la panique, mais nous devons rester calmes et continuer à prier".

    Okara (AsiaNews) - "Ils ont jeté la Sainte Eucharistie hors du tabernacle et ont dispersé et déshonoré les livres saints". Ce sont les mots de Younus Masih Gill, un membre de l'église de St. Camillus de Lellis après qu'un groupe d'hommes armés ait enlevé et ligoté le sacristain et profané l'édifice religieux à Okara, une ville située à 100 km de Faisalabad (Punjab). 

    Le sacristain Allahditta Masih a déclaré à AsiaNews que le 23 janvier, il se trouvait à l'intérieur de l'église lorsque, vers 10h30, "quatre hommes armés se sont placés devant la porte et m'ont demandé de sortir, sinon ils allaient me tirer dessus". 

    Ils l'ont attaché avec des cordes, l'ont battu, puis l'ont enfermé. Nadeem Faisal, l'un des habitants du quartier, a appelé la police. Lorsqu'ils sont arrivés, ils ont libéré Allahditta et ont recueilli des preuves.

    Le pasteur Khalil Maqsood et le père Khalid Rasheed Aasi, directeur de la Commission nationale Justice et Paix de l'Église catholique, ont présenté le rapport de première information au poste de police de Saddar, demandant une enquête approfondie. 

    Younus Masih Gill a également déposé une plainte contre des inconnus et a déclaré que "les gens ne se sentent pas en sécurité après cet incident, qui a perturbé la paix de la communauté". Le père Khalid Rasheed Asi a condamné le vandalisme et a appelé les fidèles à rester calmes : "Les auteurs de ces actes voulaient générer la panique, mais nous devons rester calmes et continuer à prier pour que personne ne puisse nuire à notre union", a expliqué le prêtre. "La police nous a assuré de sa pleine coopération avec l'église et a déclaré qu'elle arrêterait bientôt les auteurs de cet acte.

  • Le directeur éditorial du Dicastère pour la communication évoque la lutte du cardinal Ratzinger contre les abus

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    De zenit.org :

    La lutte de Joseph Ratzinger-Benoît XVI contre les abus, par Andrea Tornielli

    « Le premier pape à rencontrer les victimes d’abus »

    Par Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication

    Après la publication de l’enquête sur les abus commis entre 1945 et 2019 dans le diocèse de Munich-Freising en Allemagne, les années de l’épiscopat bavarois du Pape émérite sont sous les feux de la rampe. Il est juste de rappeler le combat de Benoît XVI contre la pédophilie cléricale et sa volonté, durant son pontificat, de rencontrer et d’écouter les victimes et de leur demander pardon.

    Les mots utilisés lors de la conférence de presse de présentation du rapport sur les abus dans le diocèse de Munich-Freising, ainsi que les soixante-douze pages du document consacrées au bref épiscopat bavarois du cardinal Joseph Ratzinger, ont rempli les pages des journaux la semaine dernière et suscité des commentaires très vifs. Le Pape émérite, aidé de ses collaborateurs, n’a pas éludé les questions du cabinet d’avocats chargé par le diocèse de Munich de rédiger un rapport qui porte sur une très longue période: de l’épiscopat du cardinal Michael von Faulhaber à celui de l’actuel cardinal Reinhard Marx. Benoît XVI a répondu en 82 pages, après avoir pu examiner une partie de la documentation dans les archives diocésaines. Comme on pouvait s’y attendre, ce sont les quatre années et demie passées par le cardinal Joseph Ratzinger à la tête du diocèse bavarois qui ont monopolisé l’attention des commentaires.

    Certaines des accusations émises étaient connues depuis plus de dix ans et avaient déjà été publiées par de grands médias internationaux. Il y a désormais quatre affaires portées à l’encontre de Joseph Ratzinger. Son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, a annoncé que le Pape émérite fera une déclaration détaillée après avoir examiné le rapport. Mais d’ores et déjà, il faut réitérer avec force la condamnation de tels crimes, toujours soutenue par Benoît XVI, et retracer ce qui a été fait dans l’Église ces dernières années, depuis le début de son pontificat.

    Les abus à l’encontre des mineurs sont de crimes terribles. Les abus à l’encontre de mineurs commis par des membres du clergé peuvent être considérés comme des crimes encore plus révoltants, et cela a été répété sans cesse par les deux derniers Papes: il est terrible aux yeux de Dieu que les prêtres ou religieux à qui les parents confient leurs enfants pour qu’ils soient éduqués à la foi, commettent des abus. Il est inacceptable qu’ils se retrouvent victimes de prédateurs sexuels se cachant derrière l’habit ecclésiastique. Les paroles les plus éloquentes à ce sujet restent celles de Jésus: il vaudrait mieux qu’on lui mît une pierre de meule autour de son cou, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un seul de ces petits.

    Il ne faut pas oublier que le cardinal Ratzinger, en tant que Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait déjà combattu le phénomène dans la dernière phase du pontificat de saint Jean Paul II, dont il avait été un proche collaborateur ; et qu’une fois devenu Pape, il a promulgué des réglementations extrêmement sévères contre les clercs auteurs d’abus, de véritables lois spéciales pour combattre la pédophilie. En outre, Benoît XVI a témoigné, par son exemple concret, de l’urgence du changement de mentalité si important pour combattre le phénomène des abus: écouter et être proche des victimes auxquelles il faut toujours demander pardon. Pendant trop longtemps, les enfants victimes d’abus et leurs proches ont été tenus à distance au lieu d’être considérés comme des personnes blessées à accueillir et à accompagner sur des chemins de guérison. Souvent, malheureusement, ils ont été éloignés et même désignés comme des «ennemis» de l’Église et de sa bonne réputation…

    C’est Joseph Ratzinger lui-même qui fut le premier pape à rencontrer les victimes d’abus à plusieurs reprises au cours de ses voyages apostoliques. Tout comme c’est Benoît XVI, même contre l’avis de nombreux «ratzingeriens» autoproclamés, qui, au milieu de la tempête de scandales en Irlande et en Allemagne, a proposé le visage d’une Église pénitente, qui s’humilie en demandant pardon, qui ressent la consternation, le remords, la douleur, la compassion et la proximité.

    C’est précisément dans cette image pénitentielle que se trouve le cœur du message de Benoît XVI. L’Église n’est pas une entreprise, elle n’est pas sauvée par les seules bonnes pratiques ou par l’application, bien qu’indispensable, de règles strictes et efficaces. L’Église doit demander pardon, de l’aide et le salut à Celui qui peut les donner, au Crucifié qui a toujours été du côté des victimes et jamais du côté des bourreaux.

    Avec une extrême lucidité, dans l’avion qui le conduisait à Lisbonne en mai 2010, Benoît XVI a reconnu que «les souffrances de l’Église viennent précisément de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe en son sein. Cela aussi a toujours été connu, mais aujourd’hui nous le voyons d’une manière vraiment terrifiante: que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs, mais naît du péché à l’intérieur de l’Église et que l’Église a donc un profond besoin de réapprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre le pardon d’une part, mais aussi le besoin de justice. Le pardon ne remplace pas la justice». Des mots précédés et suivis de faits concrets dans la lutte contre le fléau de la pédophilie cléricale. Tout cela ne peut être ni oublié ni effacé.

    Les reconstitutions contenues dans le rapport de Munich, qui – rappelons-le – n’est pas une enquête judiciaire et encore moins un jugement définitif, contribueront à la lutte contre la pédophilie dans l’Église si elles ne se réduisent pas à la recherche de boucs émissaires faciles et à des jugements sommaires. Ce n’est qu’en évitant ces risques qu’elles pourront contribuer à la recherche de la justice dans la vérité et à un examen de conscience collectif sur les erreurs du passé.

    Source: Vatican News