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  • Comprendre Benoît XVI et son héritage prophétique

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    Lu sur le site web « Benoit et moi », cet article d’Andrea Gagliarducci (Vatican Reporting 11 février 2022) ouvert sur un monde intérieur auquel le nôtre a perdu tout accès:bxvi-foglio2.jpg

    « Neuf ans après sa démission, Benoît XVI se comporte encore en Pape. Et il le fait précisément en ne voulant pas être Pape, en n’ayant jamais fait un pas en avant par rapport au rôle de Pape émérite qu’il s’est taillé, un rôle très original et unique dans l’histoire de l’Église, celui d’un Pierre qui reste sub umbra Petri, à l’ombre de Pierre, comme un sanctuaire qui a un lien particulier justement avec le Siège apostolique. Benoît XVI se comporte encore en Pape, car rien en lui n’est personnalisme, rien n’est désir de vengeance. Il y a l’Église, il y a le Pape, et il n’y a pas de vie ou de réputation personnelle qui tienne.

    Il l’avait démontré il y a neuf ans, quand à l’improviste il avait déclaré la renunciatio à un groupe de cardinaux abasourdis réunis en consistoire dans un jour de célébration au Vatican (le 11 février est l’anniversaire des Accords du Latran) pour fixer des dates de canonisation. Et il l’a démontré dans les jours précédant l’anniversaire de sa démission, dans une lettre qui accompagnait la réponse des avocats qui l’avaient aidé à analyser les documents du rapport sur les abus commandés par l’archidiocèse de Munich et Freising, et à réfuter les accusations selon lesquelles il avait mal géré, voire délibérément ignoré, certaines situations.

    Documents en main, déclarations des avocats examinées, il est clair que les accusations étaient fausses, que Ratzinger n’a rien sous-estimé ni négligé. Il ignorait simplement certaines choses et en déléguait d’autres. Et pourtant, il a suffi d’une erreur (pas du pape émérite) dans la rédaction de sa réponse pour le traiter de menteur, selon une campagne médiatique qui a toujours trouvé en lui une cible facile.

    Il serait facile pour Benoît XVI de répondre uniquement sur la base du droit et des documents. Mais ce n’est pas ce que fait un homme d’Église. Et le pape émérite est un homme amoureux de Dieu et de l’Église. Tellement amoureux que tout dans sa vie est lu à travers les yeux de Dieu, à travers les mots d’un Évangile et d’une Bible qu’il a médités d’innombrables fois, jusqu’à en saisir la profondeur, comme un joaillier qui connaît chaque coin, chaque reflet, chaque lumière produite par le diamant qu’il a devant lui.

    Benoît XVI n’a jamais séparé ses décisions de la réflexion sur l’Église, sur l’Évangile, sur Dieu. Il ne l’a pas fait, même maintenant, alors que les accusations se sont à nouveau élevées contre lui, entre autres sur des questions déjà éclaircies, sur des situations déjà exposées.

    Ce n’est pas la première fois que Benoît XVI doit répondre à des accusations gratuites. Il a toujours choisi dans ses réponses une approche personnelle. Comme quand il a écrit une lettre pour expliquer sa décision de révoquer l’excommunication de quatre évêques lefevristes, au milieu de la controverse provoquée par l’un d’entre eux. C’était une lettre pastorale, une lettre qui stigmatisait le phénomène de « mordre et se dévorer » qui s’était créé parmi les frères eux-mêmes, et le comparait à une attitude que les apôtres avaient déjà. En pratique, Benoît XVI soulignait qu’il n’y avait rien de nouveau, que l’Eglise était imprégnée de ces attaques fratricides et immotivées, et que c’était la conversion nécessaire, pour se détacher de ce « mordre et se dévorer » .

    Benoît XVI s’était également exprimé de manière pastorale lorsqu’il avait écrit aux catholiques d’Irlande après le scandale des abus. Le pape avait rencontré les évêques pour comprendre la situation, il avait décidé d’envoyer une visite apostolique en Irlande, mais il avait aussi décidé d’écrire, pour essayer de comprendre les causes du drame qui s’était produit dans ce pays qui avait toujours été catholique.

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  • France : l’avortement à 14 semaines voté en 3ème lecture par une poignée de députés

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L’avortement à 14 semaines voté en 3ème lecture par une poignée de députés

    La proposition de loi Gaillot visant à « renforcer le droit à l’avortement » a été votée en 3ème lecture, jeudi soir, 10 février. Ce texte a été adopté par 46 voix contre 16… après 4 heures de débats dans l’hémicycle très clairsemé de l’Assemblée nationale.

    Mise à part la clause de conscience spécifique du personnel de santé heureusement préservée (contrairement à la clause dite générale, cette clause spécifique n’est restreinte par aucune exception d’urgence), toutes les dispositions de la proposition de loi Gaillot sont donc adoptées, sans amendement notable. Elles consistent essentiellement à : – allonger le délai légal de l’IVG à 14 semaines de grossesse ; – autoriser les sages-femmes à pratiquer les IVG instrumentales ; – utiliser la téléconsultation pour les parcours d’IVG ; – supprimer le délai de réflexion de deux jours après l’entretien psychosocial ; – mettre à disposition le registre de praticiens pratiquant l’IVG. Bref, c’est une porte d’entrée béante au « tout IVG » (cf. LSDJ n°1445).

    Signalons parmi quelques interventions courageuses de députés opposés à ce texte, celle d’Emmanuelle Ménard (NI) : « Faire croire que l’émancipation de la femme trouverait son achèvement dans l’extension du délai d’avortement est une erreur et un mensonge à l’égard de toutes ces femmes ». Ou encore cette question pertinente – mais généralement systématiquement éludée – de Marie Tamarelle-Verhaeghe (LREM) : « Le processus de vie qui habite notre corps de femme peut-il être considéré comme notre propre corps ? »

    Le 16 février prochain, ce sera au tour des sénateurs d’examiner ce texte pour la troisième fois. Divisés, ils l’avaient rejeté les deux fois précédentes sans le discuter. De toute façon, comme le veut la Constitution, l’Assemblée nationale aura le dernier mot. Sa lecture définitive est annoncée pour le 23 février prochain. Ce serait le sombre aboutissement, en pleine campagne présidentielle, d’un an et demi d’un parcours parlementaire chaotique quoique sans cesse ranimé par un groupe de militants minoritaires mais déterminés à l’emporter face à une majorité de parlementaires sans réelles convictions ou tétanisés par le « droit à l’avortement ». Rappelons qu’Emmanuel Macron lui-même s’était prononcé à plusieurs reprises contre l’allongement du délai de l’IVG, évoquant « le traumatisme que c’est d’avorter » avant que le gouvernement ne reprenne ce texte à son compte par surprise, en décembre dernier.

    La PPL Gaillot votée en 3e lecture : dialogue de sourds à l’Assemblée nationale

  • "Heureux..." (6e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,17.20-26.

    Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
    Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
    Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
    Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
    Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
    Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
    Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

    Élargissons nos cœurs !

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement (sur son site) pour le 6e dimanche de l’année C (17 février 2017)

    Tous nous aspirons au bonheur. Si quelqu’un nous dit : ce que je veux, c’est être malheureux, nous lui dirons qu’il y a sûrement quelque chose qui ne va pas dans sa tête et qu’il devrait se faire soigner. Quand on est jeune on se demande comment réaliser son bonheur. Puis on s’installe un peu, et apparaît la crainte que le bonheur présent disparaisse, ou plus tard encore une résignation amère qu’il est déjà passé. Mais Dieu nous veut heureux constamment, et il a mis en nous le désir de bonheur comme un grand désir de lui, notre Père, comme une tête chercheuse pour le trouver lui.

    Le grand bonheur de l’homme, c’est l’amitié avec son Créateur, c’est l’union du cœur avec son Seigneur. C’est le bonheur du Paradis. Certains bonheurs de la vie sont orienté vers ce bonheur du cœur à cœur avec Dieu. C’est par exemple le bonheur des époux qui se donnent l’un à l’autre dans la vie conjugale. C’est le bonheur d’aimer ses enfants, ses petits-enfants. C’est le bonheur de s’engager pour les autres, de chercher à leur donner le meilleur, dans l’éducation, dans le service ou le soin. C’est le bonheur d’inventer et de créer de belles choses qui réjouiront le cœur. Il y a tant de bonheurs qui vont dans cette direction, qui élèvent vers le bien, le vrai, le beau. À l’opposé il y a des bonheurs qui enferment ceux qui les poursuivent, comme tout ce qui conduit à l’addiction, tout ce qui nourrit notre penchant à la domination, tout ce qui nous fait utiliser les autres à notre profit. Ces bonheurs-là nous font courir à notre perte. Ils nous font considérer Dieu pour pas grand-chose, ou comme un concurrent. Ils nous conduisent à ne compter que sur nous-mêmes ou sur ceux qui peuvent nous entretenir. Tôt ou tard, ce chemin est un chemin d’amertume, de désillusion, de tristesse. « Quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation » dit Jésus. Vous l’avez et elle n’ira qu’en diminuant.

    En cette saison, je célèbre beaucoup de funérailles, et cela me donne l’occasion de penser au sens de notre vie. Le Christ nous donne de voir le chemin du bonheur autrement que comme un chemin qui se perd peu à peu, avec le bonheur toujours plus derrière nous. En vivant à sa manière, le chemin du bonheur est un chemin qui va crescendo, qui va du bien vers le meilleur. Notre vie grandit vers sa fin terrestre, elle grandit petit à petit, et la mort devient sa grande expansion. Notre vie grandit car notre cœur s’approfondit. La vieillesse peut être le temps de l’agrandissement du cœur. Ça n’est pas automatique, il faut lutter. Tout ce qui nous conduit naturellement à nous replier sur nous-mêmes devient l’occasion d’un combat pour agrandir notre cœur. C’est une occasion que Dieu veut nous donner, car plus notre cœur sera large, plus nous jouirons du bonheur du ciel. Et d’ailleurs, Dieu donne cette occasion d’agrandir son cœur à tous les âges. Les épreuves inévitables de la vie deviennent grâce à lui cette occasion du combat pour élargir notre cœur tenté par le repli.

    Alors le Christ proclame heureux les pauvres — non pas ceux qui manquent de quoi vivre dignement mais ceux qui ont fait de Dieu le grand appui de leur cœur. Cette pauvreté atteint spécialement l’Église d’Occident aujourd’hui, car nous ne pouvons pas nous appuyer sur la prospérité de l’institution ni sur la richesse de nos groupes d’entraide ou de vie spirituelle. Au contraire, nous luttons pour tenir, et nous crions sans cesse vers le Seigneur. C’est comme cela que nous vivons de lui, nous qui sommes pauvres. C’est comme cela aussi que nous pourrons mieux conduire au Seigneur plutôt qu’à nous-mêmes ceux qui viennent chercher la lumière.

    Le Seigneur dit aussi : heureux ceux qui pleurent sur le cœur de Dieu plutôt que dans la révolte, car c’est ainsi que leur viendra la consolation profonde. Heureux même ceux qui sont fidèles à leur amour pour le Seigneur jusque dans les moqueries endurées pour leur foi. Lorsqu’ils en parlent avec le Christ, il les réjouit déjà et il leur fait comprendre que c’est ainsi que l’on porte sa croix à sa suite.

    Ainsi le Christ peut nous appeler « heureux », car il a fait en sorte que rien ne pourra nous séparer de lui, que rien ne pourra nous empêcher de nous plonger dans son cœur. Cela peut vous paraître mystique. Mais c’est simplement la réalité de nos vies placées sous le signe du Christ depuis notre baptême.

  • Adèle serait-elle transphobe ?

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    De Robert Siedlecki sur International Family News (IFAM) :

    Adele accusée d’être “transphobe” après son discours aux British Music Awards

    La chanteuse britannique proclame aux BMA's "J'aime vraiment être une femme !". Si elle a bien reçu le mémo indiquant que la cérémonie de remise des prix est devenue "neutre en termes de genre", les woke lui ont rappelé que le non-respect de cette règle ne restera pas impuni.

    Prenons l’exemple de la récente cérémonie musicale des Brit Awards qui s’est tenue à Londres le 8 février 2022. Afin d’apaiser la communauté LGBT radicale, la cérémonie a décidé cette année de supprimer les catégories “hommes” et “femmes” et de les remplacer par des catégories neutres. Par exemple, il n’y aurait plus de prix pour le “meilleur artiste masculin” et le “meilleur artiste féminin”, mais seulement un prix pour “l’artiste de l’année”.

    Pourquoi ont-ils fait ce changement ? Pour s’assurer que les personnes qui ne s’identifient ni à un homme ni à une femme ne soient pas “exclues” de l’attribution des prix. Comme l’explique le site web des Brit Awards :

    “Les BRIT confirment que pour le spectacle de 2022, ils abandonneront les catégories féminine et masculine, et lanceront de nouveaux prix pour l’artiste de l’année et l’artiste international de l’année, célébrant les artistes uniquement pour leur musique et leur travail, plutôt que sur la façon dont ils choisissent de s’identifier ou sur la façon dont les autres peuvent les voir, dans le cadre de l’engagement des BRIT à faire évoluer le spectacle pour qu’il soit aussi inclusif et pertinent que possible.”

    Maintenant que l’événement a éliminé les catégories fondées sur le sexe et que le lobby LGBT radical semble avoir été apaisé, plus rien ne peut offenser les woke, n’est-ce pas ?

    Et bien non!

    Et pourquoi ? Parce que la cérémonie ne savait pas à l’avance que les lauréats pourraient dire quelque chose d’apparemment inoffensif qui pourrait néanmoins offenser les militants transgenres radicaux. Et quelle était la déclaration offensante d’Adele, une superstar britannique elle-même appartenant au courant woke, qui a remporté les prix de la chanson de l’année, de l’album de l’année et de l’artiste de l’année ? En acceptant son prix d’artiste de l’année, elle a déclaré :

    “Je comprends pourquoi le nom de ce prix a changé, mais j’aime être une femme et être une femme artiste – vraiment ! Je suis très fière de nous, vraiment, vraiment, je le suis.”

    Juste après qu’Adele a prononcé ces mots, la foule transgenre radicale est entrée en action pour l’attaquer parce qu’elle osait dire qu'”être une femme” signifie en fait quelque chose, qu’une “femme” est en fait quelque chose d’unique et de spécial. Un militant transgenre qui se décrit comme un “féministe convaincu” a immédiatement attaqué Adele pour avoir été une TERF (une féministe radicale trans-exclusive) :

    “S’il vous plaît, non ADELE ne peut pas être une TERF “

    Un autre activiste transgenre radical a tweeté:

    “Qui aurait cru que #Adele était une transphobe et utiliserait sa plateforme pour appeler à la destruction de la communauté trans. Surtout les adolescents désorientés.”

    Heureusement, et c’est inhabituel en cette ère de wokisme, les gens ont ignoré leurs craintes de la foule woke et ont pris la défense d’Adele. La féministe et militante pour les réfugiés Ohjali Rauf a tweeté:

    Debbie Hayton, journaliste et enseignante, a défendu Adele dans le Spectator. Hayton a d’abord abordé le fait qu’Adele soit traitée de TERF :

    “Adele a été qualifiée de Terf, ou féministe radicale trans-exclusive, sur Internet. Terf, bien sûr, est l’insulte lancée aux femmes qui défendent leur sexe… JK Rowling, Rosie Duffield, Kathleen Stock et d’autres femmes ont également été étiquetées ainsi. Ces femmes talentueuses ont été poursuivies et persécutées sans pitié, simplement pour avoir défendu leur sexe. J’ai dit “femmes” délibérément. Quoi que la police de la pensée veuille nous faire croire, elle sait certainement faire la différence entre les hommes et les femmes lorsqu’elle déclenche ses attaques.”

    Bien qu’Adele ait probablement des jours difficiles devant elle, Mme Hayton l’a exhortée à rester ferme dans la défense des femmes :

    “Les jours à venir risquent d’être difficiles pour Adele. La tentation de s’excuser pour des idées apparemment fausses pourrait être énorme. Mais les critiques de la police du genre ne seront probablement pas satisfaites par des excuses, il est donc vital qu’elle tienne bon : Le message d’Adele aux femmes et aux jeunes filles était inspirant. Une femme – qui a vendu des dizaines de millions d’albums – a dit au monde qu’elle était fière d’être une femme. C’est quelque chose à célébrer, pas à condamner.”

    La célèbre artiste Birdy Rose, qui s’est publiquement opposée à la compétition sportive entre hommes biologiques et femmes, a critiqué les détracteurs d’Adele :

    La meilleure chose à propos de la situation d’Adele est qu’elle montre que tout ce qu’une femme doit faire pour être traitée de “terf” est de reconnaître son propre sexe. Cela montre à quel point la barre est basse et à quel point le prix à payer est élevé pour une femme qui dit la vérité sans se demander d’abord si des hommes dérangés sont d’accord avec elle.

    Dans le magazine Evie, c’est Gina Florio qui a le mieux résumé cette non-question concernant Adele :

    “Ce n’est que dans une société à l’envers où nous avons jeté le genre au bord de la route dans un accès de folie que nous verrions une artiste féminine sous le feu des critiques pour avoir simplement déclaré : “J’aime être une femme”. Adele n’a pas encore répondu à la controverse, mais nous espérons qu’elle ne le fera jamais, parce qu’en fin de compte, c’est un non-sujet qui ne mérite même pas une minute de son attention. C’est une artiste féminine, point final. Et il n’y a absolument rien de mal à embrasser cela et à l’apprécier.”

    Nous y sommes. Une cérémonie britannique de remise de prix musicaux, qui s’est complètement transformée en wokisme en abandonnant les catégories masculines et féminines, est toujours attaquée par la foule LGBT radicale pour le commentaire d’un lauréat qui a reconnu le caractère unique des femmes. Et ironiquement, la personne qui a fait ce commentaire est une partisane connue d’une grande partie du programme LGBT. Mais nous sommes dans un monde “à l’envers” où la réalité est niée de manière flagrante par les militants woke. Espérons qu’Adele reste forte et refuse de céder au lynchage des LGBT. Les femmes sont importantes. Les femmes sont uniques. Les femmes ont besoin d’être valorisées. Nous ne devons jamais oublier ces vérités.

  • France : Pèlerinages de Chartres : c’est reparti !

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    Les contraintes sanitaires étant levées les unes après les autres, les pèlerins de Pentecôte vont pouvoir marcher cette année de nouveau entre Paris et Chartres.

    De Paris à Chartres, le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté cheminera sur le thème du Sacré-Coeur, Espoir et salut des nations. Il est déjà possible de rejoindre une équipe soutiens en écrivant à  responsable.rh@nd-chretiente.com

    « Nous sommes la jeunesse de Dieu » tel est le thème proposé par le pèlerinage de Tradition entre Chartres et Paris

    Dans ce monde où, comme le dit le père Calmel, le diable s’acharne à rendre les hommes vieux… Nous marcherons derrière la petite sainte Thérèse, sainte Jeanne d’Arc et Godefroy de Bouillon dans l’enthousiasme de la jeunesse.

    Une fois de plus, nous ferons nôtre l’injonction de Charette : “On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créature humaine, la liberté de l’homme intérieur.”

    Ref. Pèlerinages de Chartres : c’est reparti !

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  • Un temps de persécution, de tribulation et de terreur psychologique

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    Cardinal Gerhard Muller, former prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith, at a penance service in St. Peter's Basilica during the "24 Hours for the Lord" initiative on March 29, 2019.

    Des propos recueillis par Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Cardinal Müller : Pour les catholiques fidèles, c'est un "temps de tribulation et de terreur psychologique".

    Dans une interview exclusive accordée au Register, le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi a fustigé l'état de l'Église en Allemagne et son processus de "voie synodale".

    11 février 2022

    VATICAN - Les catholiques fidèles sont aujourd'hui confrontés à une période de persécution, de tribulation et de "terreur psychologique" qui, de manière sans précédent, vient de l'intérieur de leurs propres pays qui ont d'anciennes traditions chrétiennes, a observé le cardinal Gerhard Müller.

    Le cardinal allemand a fait cette observation lors d'une interview exclusive accordée le 5 février au Register, au cours de laquelle il a lancé une attaque cinglante contre l'état de l'Église en Allemagne et la "voie synodale", un processus de réforme pluriannuel controversé né de la crise des abus sexuels du clergé.

    Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) a déclaré que ces attaques contre les fidèles de l'intérieur proviennent de parties "sécularisées" de l'Église et se produisent fréquemment sur le lieu de travail ou dans les écoles. 

    Nous vivons actuellement une "période de tribulation et de terreur psychologique", et les catholiques orthodoxes sont "persécutés ; et dans certains pays, cela aboutit au martyre", a noté le cardinal Müller. "Habituellement, cela venait de l'extérieur, mais maintenant c'est de l'intérieur, dans nos pays qui ont de vieilles traditions chrétiennes. C'est une situation nouvelle."

    Les propos du cardinal sont intervenus alors qu'une réunion plénière du "Chemin synodal" s'achevait le week-end dernier. Lors de cette réunion, les participants ont voté en faveur d'une série de notions dissidentes, notamment la bénédiction des unions homosexuelles, la modification du catéchisme sur l'homosexualité, l'ordination des femmes prêtres, le caractère facultatif du célibat des prêtres dans l'Église latine et la participation des laïcs à l'élection des nouveaux évêques.

    Ses commentaires font également suite à une série de déclarations controversées de prélats allemands et européens au cours des dernières semaines. Parmi celles-ci, citons le cardinal Reinhard Marx de Munich, qui a déclaré le 3 février que les prêtres devraient être autorisés à se marier "non seulement pour des raisons sexuelles", mais aussi pour qu'ils "ne se sentent pas si seuls", et le cardinal Jean-Claude Hollerich de Luxembourg, qui a affirmé que l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité était "faux" et devait être révisé.

    Le mois dernier, plus de 120 employés homosexuels de l'Église en Allemagne ont demandé la bénédiction des unions homosexuelles et une modification des règles de travail de l'Église - une initiative saluée par la conférence épiscopale allemande. 

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  • Le wokisme : une menace pour l'Eglise ?

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    Des propos recueillis par Emilie Pourbaix sur France Catholique :

    L’idéologie woke, néo-marxisme culturel : une menace pour l’Église ?

    mercredi 9 février 2022

    Le courant intitulé woke, nouveau progressisme venu des États-Unis, s’étend dans les médias, la politique et la société. Chimère pour les uns, il est en fait devenu un adversaire redoutable pour l’Église. Entretien avec le Père Joël Guibert, auteur de Le secret de la sérénité (Artège).

    D’où vient le wokisme ?

    Père Joël Guibert : Le courant woke est une nouvelle «  lutte des classes  », un néo-marxisme, qui a seulement changé de costume : de «  marxisme économique  », il a muté en un «  marxisme culturel  », au sein des démocraties libérales. Le marxisme est devenu le wokisme.

    En effet, woke signifie «  éveillé  ». Est donc woke celui qui est éveillé, c’est-à-dire qui a ouvert les yeux sur les injustices et «  l’oppression systémique  » dont seraient victimes certaines minorités : les femmes, les minorités sexuelles, les anciens colonisés, les migrants, les obèses, et même les animaux ou la nature.

    Ce n’est plus la précarité économique qui sert de grille de lecture à cette nouvelle justice sociale, mais l’appartenance à une minorité. Selon cette nouvelle justice sociétale, imprégnée de progressisme, les oppresseurs sont, en gros, les mâles blancs hétérosexuels et chrétiens, tandis que les opprimés sont les minorités ethniques, les femmes, les animaux, les minorités sexuelles et les minorités religieuses : l’islam bien évidemment, mais surtout pas le catholicisme !

    Cette idéologie est une dictature soft et librement consentie par les masses, qui s’est développée aux États-Unis dans les années 1970 avec la French Theory, «  théorie française  », appelée ainsi à cause de l’influence d’un certain nombre de philosophes français (Foucault, Deleuze, Derrida…), grands promoteurs de la déconstruction de tous les secteurs de la vie sociale.

    Est-ce en quelque sorte une contrefaçon laïque du christianisme ?

    Le marxisme et le néo-marxisme woke actuel ne sont en effet rien d’autre que la sécularisation de l’espérance chrétienne en un monde meilleur. La foi en Dieu a été remplacée par la foi en l’homme, la Sagesse divine par la technique, la Sainte Écriture par la «  sainte opinion  ».

    Lorsqu’une société ne repose plus sur des valeurs solides, elle finit toujours par s’effondrer de l’intérieur. Ne sommes-nous pas dans la même situation que celle de la Rome antique ? «  Une démocratie sans valeurs, prévient l’encyclique Centesimus annusse transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire. […] en un monde sans vérité, la liberté perd sa consistance et l’homme est soumis à la violence des passions et à des conditionnements apparents ou occultes.  »

    En quoi cette idéologie bouleverse-t-elle la religion chrétienne ?

    Lorsqu’on analyse de près les différents mouvements qui constituent la constellation woke, on arrive à cette conclusion invariable : tous remettent en cause les racines mêmes de l’anthropologie chrétienne, la loi naturelle, sa vision de la famille, de l’homme et de la femme et de l’unité du genre humain, que ce soit à travers l’antispécisme, le féminisme, l’écologisme, l’antiracisme, le gender.

    La fameuse cancel culture – littéralement la «  culture de l’annulation  » – veut faire table rase de la culture et de la morale judéo-chrétienne, afin de mettre en place une culture pas seulement nouvelle mais très exactement une culture et une morale «  inversées  ».

    L’Église est-elle menacée ?

    Si nous sommes attentifs à ce qui se passe avec l’actuelle dictature soft de la pensée unique, nous remarquons que, bien que moins violente que la dictature soviétique, elle n’en est pas moins totalisante. Benoît XVI, ce pape au regard d’aigle, a très bien perçu la perversité qui se cache derrière cette subtile dictature civilisée et bien peignée : «  N’importe quelle future dictature antichrétienne serait probablement plus subtile que toutes celles que nous avons connues jusqu’à maintenant. Elle se montrera amicale envers la religion, mais à condition que ses propres modèles de conduite et de pensée ne soient pas remis en question.  »

    L’idéologie woke a-t-elle pénétré à l’intérieur de l’Église ?

    Oui, le wokisme ne sape pas seulement l’Église de l’extérieur, en promouvant des thèses totalement opposées à son enseignement. L’idéologie woke a commencé à pénétrer à l’intérieur de l’Église.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et de notre Grand Angle dans France Catholique.

  • Le pape annonce le jubilé de 2025

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Le Pape annonce le Jubilé de 2025, signe de renaissance après la pandémie

    Après deux années marquées par la souffrance, la peur ou les restrictions de liberté dues au virus, un premier remède a été trouvé, et le Pape estime que «l’épidémie pourra être surmontée». Dans une lettre adressée au président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, il souligne que le prochain jubilé favorisera grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance.

    Le Pape annonce la tenue du Jubilé de 2025. Dans une lettre adressée au Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle évangélisation -l’organisateur de cette future Année Sainte- le Pape François appelle à mettre en œuvre une préparation qui permettra au peuple chrétien de vivre pleinement l’événement, dans toute sa force pastorale.

    Après deux ans de pandémie, le Souverain Pontife espère que ce moment de grande importance spirituelle, ecclésiale et sociale, favorisera «la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance».

    Ces deux dernières années, il n’y a pas eu un seul pays qui n’ait été bouleversé par «l’épidémie soudaine qui, en plus d’avoir touché du doigt le drame de la mort dans la solitude, l’incertitude le caractère provisoire de l’existence, a modifié notre mode de vie».

    Comme les écoles ou les usines, les églises ont été fermées. Comme leurs frères et sœurs, les chrétiens ont éprouvé la souffrance, la peur ou les restrictions de liberté.

    Conjuger la dimension spirituelle du Jubilé avec la vie sociale

    Mais aujourd’hui, un premier remède a été trouvé et «nous avons pleinement confiance», écrit François. «L’épidémie pourra être surmontée», et cela sera «plus facilement réalisable» si les populations les plus pauvres ne sont pas «négligées» et que les découvertes scientifiques sont partagées.

    François souhaite que le Jubilé annoncé soit le signe d’une «renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence», écrit-il. D’où le thème choisi pour l’année sainte: «Pèlerins d’espérance». L’espérance, une flamme donnée aux chrétiens et qu’ils doivent garder allumée «pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante».

    Mais, prévient François, tout cela ne sera possible que si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité, notamment envers les migrants et les pauvres. Le Pape espère que leur voix sera entendue en ce temps de préparation du Jubilé.

    Pour lui, «la dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la confession, doit être conjuguée avec les aspects fondamentaux de la vie sociale». François se félicite d’ailleurs que des jeunes voient dans la protection de la Création «une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté».

    «Une grande symphonie de prière»

    Le Saint-Père espère que le dicastère organisateur de cette Année Sainte, qui se tiendra 725 ans après celle instituée par Boniface VIII en 1300, saura faire de ce «moment de grâce» une étape significative pour la pastorale des Églises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont «appelées à intensifier leur engagement synodal». Il souhaite que partout l’événement puisse être préparé et célébré avec «une foi intense, une vive espérance et une charité active.»

    Enfin, avant la publication selon la coutume d’une Bulle d’indication qui contiendra les informations nécessaires à la célébration, le Pape rêve d’une «grande symphonie de prière» en 2024, pour remercier Dieu et lui ouvrir son cœur. Que le «Notre Père» soit pendant ce temps de préparation, «le programme de vie» de chacun des disciples du Christ.

    Voici la lettre adressée par le Pape François au président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation

    À mon cher frère,

    Monseigneur Rino Fisichella

    Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation

    Le Jubilé a toujours représenté dans la vie de l’Église un événement d’une grande importance spirituelle, ecclésiale et sociale. Depuis que Boniface VIII, en 1300, institua la première Année Sainte – avec une récurrence séculière qui devint alors, sur le modèle biblique, cinquantenaire puis fixée à tous les vingt-cinq ans –, le saint peuple fidèle de Dieu a vécu cette célébration comme un don spécial de grâce, caractérisé par le pardon des péchés et, en particulier, par l’indulgence qui est la pleine expression de la miséricorde de Dieu. Les fidèles, souvent au terme d’un long pèlerinage, puisent au trésor spirituel de l’Église en franchissant la Porte Sainte et en vénérant les reliques des Apôtres Pierre et Paul conservées dans les Basiliques romaines. Des millions et des millions de pèlerins, au cours des siècles, ont rejoint ces lieux saints en donnant un témoignage vivant de la foi de toujours.

    Le grand Jubilé de l’An 2000 a introduit l’Église dans le troisième millénaire de son histoire. Saint Jean-Paul II l’avait longtemps attendu et désiré, dans l’espérance que tous les chrétiens, ayant surmonté les divisions historiques, puissent célébrer ensemble les deux mille ans de la naissance de Jésus-Christ le Sauveur de l’humanité. L’étape des vingt-cinq premières années du XXIe siècle est désormais proche, nous sommes appelés à mettre en œuvre une préparation qui permettra au peuple chrétien de vivre l’Année Sainte dans toute sa force pastorale. Une étape significative, en ce sens, a été celle du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, qui nous a permis de redécouvrir toute la force et la tendresse de l’amour miséricordieux du Père, pour en être à notre tour témoins.

    Au cours des deux dernières années, cependant, il n’y a pas eu un seul pays qui n’ait été bouleversé par l’épidémie soudaine qui, en plus d’avoir touché du doigt le drame de la mort dans la solitude, l’incertitude et le caractère provisoire de l’existence, a modifié notre mode de vie. En tant que chrétiens, nous avons éprouvé avec tous nos frères et sœurs les mêmes souffrances et les mêmes limites. Nos églises sont restées fermées, tout comme les écoles, les usines, les bureaux, les magasins et les lieux dédiés aux loisirs. Nous avons tous vu certaines libertés être limitées et la pandémie, outre la souffrance, a parfois suscité dans notre esprit le doute, la peur, le désarroi. Les hommes et les femmes de science, avec une grande rapidité, ont trouvé un premier remède qui progressivement permet de retourner à la vie quotidienne. Nous avons pleinement confiance que l’épidémie pourra être surmontée et que le monde redécouvrira ses rythmes de relations personnelles et de vie sociale. Cela sera plus facilement réalisable dans la mesure où l’on agira avec une solidarité effective, afin que les populations les plus pauvres ne soient pas négligées, mais que l’on puisse partager avec tout le monde les découvertes de la science et les médicaments nécessaires.

    Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. Le prochain Jubilé pourra favoriser grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance, comme signe d’une renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence. C’est pourquoi j’ai choisi comme thème Pèlerins d’espérance. Tout cela, cependant, sera possible si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité universelle, si nous ne fermons pas les yeux sur le drame de la pauvreté croissante qui empêche des millions d’hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants de vivre d’une manière digne de l’homme. Je pense en particulier aux nombreux réfugiés contraints d’abandonner leurs terres. Que la voix des pauvres soit entendue en ce temps de préparation au Jubilé qui, selon le commandement biblique, rend à chacun 1’accès aux fruits de la terre : « Le sabbat même de la terre vous nourrira, toi, ton serviteur, ta servante, ton journalier, ton hôte, bref ceux qui résident chez toi. A ton bétail aussi et aux bêtes de ton pays tous ses produits serviront de nourriture. » (Lv 25, 6-7).

    Par conséquent, la dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la conversion, doit être conjuguée avec ces aspects fondamentaux de la vie sociale, afin de constituer une unité cohérente. Nous sentant tous comme des pèlerins sur la terre où le Seigneur nous a placés pour que nous la cultivions et la gardions (cf. Gn 2, 15), ne manquons pas de contempler en chemin la beauté de la création tout en prenant soin de notre maison commune. J’espère que la prochaine Année jubilaire sera célébrée et vécue aussi avec cette intention. En fait, un nombre toujours croissant de personnes, parmi lesquelles beaucoup jeunes, et des plus jeunes encore, reconnaissent que le soin de la création est une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté.

    Je vous donne, cher Confrère, la responsabilité de trouver les formes appropriées pour que l’Année Sainte puisse être préparée et célébrée avec une foi intense, une vive espérance et une charité active. Le Dicastère qui promeut la nouvelle évangélisation saura faire de ce moment de grâce une étape significative pour la pastorale des Églises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont appelées à intensifier leur engagement synodal. Dans cette perspective, le pèlerinage vers le Jubilé pourra fortifier et exprimer le chemin commun que l’Église est appelée à faire afin d’être toujours plus et toujours mieux signe et instrument d’unité dans l’harmonie de la diversité. Il sera important d’aider à redécouvrir les exigences de l’appel universel à une participation responsable, dans la valorisation des charismes et des ministères que l’Esprit Saint ne cesse de donner sans réserve pour la construction de l’unique Église. Les quatre Constitutions du Concile œcuménique Vatican II, unies au magistère des dernières décennies, continueront à orienter et à guider le saint peuple de Dieu afin qu’il puisse progresser dans la mission de porter à tous la joyeuse annonce de l’Évangile.

    Selon la coutume, la Bulle d’indiction, qui sera émise en temps voulu, contiendra les indications nécessaires pour célébrer le Jubilé de 2025. En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. Tout d’abord pour retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et de l’adorer. Une prière, aussi, pour remercier Dieu pour les nombreux dons de son amour pour nous et louer son œuvre dans la création, qui engage chacun au respect et à l’action concrète et responsable de sa préservation. La prière comme expression “d’un seul cœur et d’une seule âme” (cf. Ac 4, 32), qui se traduit par la solidarité et le partage du pain quotidien. La prière qui permet à chaque homme et à chaque femme de ce monde de se tourner vers le Dieu unique, pour lui dire ce qui est caché dans le secret du cœur. La prière comme voie royale vers la sainteté qui conduit à vivre la contemplation même au milieu de l’action. En bref, une année intense de prière, au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père”, la prière que Jésus nous a enseignée, le programme de vie pour chacun de ses disciples.

    Je demande à la Vierge Marie d’accompagner l’Église sur le chemin de la préparation à l’événement de grâce du Jubilé et, avec gratitude, je vous envoie de tout cœur ma Bénédiction, ainsi qu’à vos collaborateurs.

    Rome, Saint Jean-de-Latran, 11 février 2022, mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes.

    FRANÇOIS

  • Salle de prière musulmane à Saint-Sulpice, lancement du synode sur la synodalité... le "club des hommes en noir"

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le Club des Hommes en Noir, composé de l'Abbé Célier, de l'Abbé de Tanouarn, de l'Abbé Guelfucci et de Jeanne Smits, se penche cette semaine sur un fait d'actualité qui a troublé de nombreux catholiques : la présence d'une salle de prière pour les musulmans au sein de l'église Saint Sulpice à Paris, à l'occasion d'une journée inter-religieuse autour de la figure de Marie.

    Puis, Philippe Maxence a orienté nos invités sur un sujet non moins épineux : le Synode des évêques sur la synodalité. Que nous révèle cet évènement sur la tendance de fond qui oriente notre Église ? Bon visionnage !

  • Prier Notre-Dame de Lourdes (11 février)

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    Notre Dame de Lourdes

    En la fête de Notre-Dame de Lourdes, prions pour nos malades !

    En ce vendredi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, l'Église invite à prier pour les malades et ceux qui les accompagnent, à leur apporter un soutien. KTO s'associe à cette fête par sa programmation spéciale :

    • 10h00 : Messe internationale en direct de Lourdes présidée par Mgr Antoine Hérouard
    • 15h30 : Chapelet en direct la Grotte avec les petits chanteurs à la Croix de Bois
    • 21h40 : Diffusion du film documentaire « Mystères ! », une interprétation vidéo de Mystères (Première Partie), recueil de poèmes de Natalia Trouiller, illustrés par le peintre François-Xavier de Boissoudy. Une méditation, née de la souffrance d’une malade traversée par la Passion, qui met en lumière les mystères du rosaire. Une grâce qui pénètre nos douleurs.

    Le 11 février est le jour anniversaire de la première apparition de Marie à Bernadette Soubirous, en 1858. À Lourdes, les malades et les souffrants sont accueillis avec beaucoup d’attention. « Même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de consoler, il est toujours possible de faire sentir une proximité qui manifeste de l’intérêt davantage pour la personne que pour sa pathologie », écrit le pape François dans son message pour la XXXème Journée Mondiale du Malade.

     

    Extraits d'une homélie prononcée par le Pape Jean-Paul II

    (Le 11 février 1988, dans la Basilique Saint Pierre, pour célébrer la mémoire de la première apparition de la Vierge à Lourdes (source)

    Aujourd'hui rappelons, chers Frères et Sœurs, une présence significative de cette nouvelle Femme dans notre histoire. Nous célébrons la mémoire liturgique de la première apparition de la Bienheureuse Vierge Marie à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle.

    Rappelons ensuite que - comme je le disais dans mon encyclique Redemptoris Mater - “ Marie est présente dans la mission de l'Église, présente dans l'action de l'Église qui fait entrer dans le monde le Règne de son Fils ” (n. 28). Cette présence se manifeste aussi, entre autre, “ par la force d'attraction et de rayonnement des grands sanctuaires où non seulement les individus ou les groupes locaux, mais parfois des nations et des continents cherchent la rencontre avec la Mère du Seigneur ”.

    Lourdes, comme tant d'autres lieux, est un signe particulier de cette action de Marie dans le cours de notre histoire. En effet -comme le dit Vatican II (Const. Dogm. Lumen Gentium, 62) - “ après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas ; par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse ”.

    Lourdes Marie accomplit une mission de soulagement de la souffrance et de réconciliation des âmes avec Dieu et avec le prochain.

    Les grâces que cette Mère de Miséricorde obtient aux foules immenses d'une humanité endolorie et égarée, ont toutes le but de les conduire au Christ et de leur obtenir le don de son Esprit.

    Lourdes, Marie, par l'intermédiaire de Sainte Bernadette, s'est révélée, de façon éminente, comme “ porte-parole de la volonté du Fils ” (cf. Enc. Redemptoris Mater, n. 21).

    Tout ce que la Madone dit à la Voyante, tout ce qu'elle l'exhorta à faire, tout ce qui ensuite est né, est arrivé et arrive, reflète, en un certain sens, la “ volonté ” de la Madone : mais au nom de qui a-t-Elle obtenu tout ceci, à la grâce de qui, si ce n'est de son Fils divin ? Donc, Lourdes, nous pouvons le dire, appartient au Christ encore plus qu'à sa Très Sainte Mère. A Lourdes, nous apprenons à connaître le Christ à travers Marie. Les miracles de Lourdes sont les miracles du Christ, obtenus par l'intercession de Marie.

    Pour cela, Lourdes est un lieu privilégié d'expérience chrétienne. A Lourdeson apprend à souffrir comme le Christ a souffert. On accepte la souffrance comme Il l'a acceptée.

    Lourdes la souffrance s'allège parce qu'on la vit avec le Christ. Pourvu qu'on la vive avec le Christ. Soutenus par Marie.

    Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance, mais pas tellement dans le sens de la diminuer physiquement. C'est le devoir de la médecine, ou cela peut arriver exceptionnellement de façon miraculeuse.

    Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance en ce qu'elle la rend acceptable comme moyen d'expiation et comme expression d'amour. A Lourdes, on apprend à s'offrir non seulement à la justice divine, mais aussi - comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux - à l'Amour miséricordieux de Celui qui, comme je l'ai dit dans ma lettre apostoliqueSalvifici Doloris (n. 18), a souffert “ volontairement et innocemment ”.

  • France : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle sur les violences antireligieuses

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    De Bernard Gorce sur le site du journal la Croix :

    Violences antireligieuses : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle 

    Les atteintes aux personnes en raison de leur confession se multiplient et traduisent une montée des haines, selon les premiers constats des députés missionnés par le premier ministre.

    10/02/2022

    L’année 2021 a été marquée par 1 659 actes antireligieux : 857 concernant le christianisme, 589 le judaïsme et 213 l’islam. Ces chiffres, présentés jeudi 10 février par la mission ministérielle sur les actes antireligieux, viennent consolider le bilan provisoire présenté en décembre par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

    Ils révèlent une hausse importante pour les actes anti-musulmans (+ 38 %) et une relative stabilité pour les autres confessions, par rapport à 2019 – l’année 2020 marquée par le confinement ne pouvant servir de référence. Et, sur le temps long, une montée des atteintes aux personnes en raison de leur religion.

    « Beaucoup de faits sont passés sous silence »

    Après une trentaine d’auditions et quatre déplacements sur le terrain, les députés Isabelle Florennes (MoDem) et Ludovic Mendes (LREM), missionnés par le premier ministre pour dresser un état des lieux des violences contre les religions, ont fait un point d’étape avant la remise de leur rapport, début mars. La question du recensement des faits n’est qu’un volet de leur travail (d’autres, comme la prévention ou les sanctions, seront aussi abordés), mais pas le plus simple. Car si les pouvoirs publics ont pris le pli depuis quelques années de communiquer des statistiques, leur signification interroge.

    Les chiffres sont établis par le bureau des cultes sur la base des plaintes enregistrées par le ministère de la justice et des remontées de terrain des services de renseignements. Mais elles n’offrent qu’une part de la réalité. « Beaucoup de faits sont passés sous silence », explique Ludovic Mendes.

    Si la communauté juive est la plus organisée pour signaler systématiquement les actes ou menaces et accompagner les victimes, les musulmans ne le sont pas du tout. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un des quatre groupes de travail du nouveau Forum de l’islam de France. Quant aux catholiques, Ludovic Mendes souligne qu’une personne est spécialement chargée au sein du secrétariat de l’épiscopat de sensibiliser les fidèles à la nécessité de qualifier les faits et de déposer plainte.

    Les violences physiques se multiplient

    Longtemps, les actes antichrétiens ont consisté en des dégradations ou vols dans les lieux de culte – qui représentent encore l’essentiel des faits. Mais les violences physiques se multiplient. Le ministère de l’intérieur a décompté douze actes physiques contre des chrétiens, relève Isabelle Florennes. De leur déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), les élus retiennent l’activisme d’une extrême gauche anticléricale. « Nous avons rencontré une communauté chrétienne douloureusement atteinte », dit Isabelle Florennes.

    La publication du rapport Sauvé sur les crimes sexuels dans l’Église a aussi provoqué un regain de tensions. Dans son département de Moselle, un prêtre a été pris à partie et traité de pédophile, relate Ludovic Mendes.

    À Lyon, poursuit Isabelle Florennes, la menace vient d’abord « d’une ultra-droite très forte » qui s’en prend aux communautés musulmanes. Le climat de la campagne présidentielle inquiète à cet égard les parlementaires, qui mettent en garde contre un risque de « délitement de la société ».

    Une banalisation des haines

    Toutes les religions semblent connaître l’évolution qui a touché le judaïsme. L’antisémitisme s’est traduit d’abord par des atteintes aux lieux de culte dans les années 2000, puis des attaques de fidèles et enfin des agressions de voisinage, dont les meurtres de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018.

    À Lyon, la cour d’appel a pris l’habitude de s’entretenir chaque année avec les représentants des cultes pour faire le point sur les dépôts de plaintes et leur traitement par la justice. « Nous allons valoriser ce qui fonctionne bien », promet Isabelle Florennes. Mais au-delà des relations et dispositifs institutionnels, c’est un défi de société qu’il s’agit de relever. « Les juifs nous ont dit qu’ils savaient pouvoir compter sur l’État. Mais ils se demandent si les Français sont encore là », poursuit la députée des Hauts-de-Seine.

    « Tous les cultes décrivent une montée des haines », appuie Ludovic Mendes, en particulier sur les réseaux sociaux qui participent de leur banalisation. Jamais un rapport ne s’est attaqué à un tel sujet, mais celui qui sera présenté début mars ne constituera qu’une « première étape », préviennent les députés.

  • Le message du pape pour la journée du malade

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    De sur zenit.org :

    Journée mondiale du malade: « Tous égaux », donc des soins de santé « pour tous » (traduction complète)

    FÉVRIER 10, 2022

    « Si nous ne sommes pas convaincus que nous sommes tous égaux », il ne sera pas « possible d’avoir des soins efficaces et pour tous », affirme le pape François à la veille de la XXXe Journée mondiale du malade.

    Le pape François a enregistré un message vidéo, publié ce jeudi 10 février 2022, à l’occasion de la XXXe Journée mondiale du malade, célébrée chaque année le 11 février, en la fête de Notre Dame de Lourdes, depuis sa création par Jean-Paul II en 1992. Le thème de cette Journée est cette année : « “Soyez miséricordieux, comme votre père est miséricordieux“ Se tenir à côté de celui qui souffre sur le chemin de la charité ».

    Le pape a dénoncé l’individualisme et l’indifférence à l’autre, « « pathologies“ qui menacent l’humanité et le monde ». Contre ce « virus social », « l’antidote est la culture de la fraternité, fondée sur la conscience que nous sommes tous égaux en tant que personnes humaines, tous égaux, enfants d’un unique Père ».

    « La maladie impose une quête de sens », souligne le pape François, une quête d’une « nouvelle signification et d’une nouvelle direction à donner à l’existence et qui, parfois, peut ne pas trouver immédiatement de réponse ». C’est, explique-t-il, en reprenant les paroles de Jean-Paul II, « en découvrant par la foi la souffrance rédemptrice du Christ » que l’homme peut donner un « nouveau contenu » et une « nouvelle signification » à ce qu’il vit.

    Voici notre traduction du texte du message vidéo du pape François prononcé en italien.

    HFG

    Message du pape François

    Je vous adresse mes salutations à vous tous qui participez à ce webinaire : « Journée mondiale du malade : signification, objectifs et défis », organisé par le dicastère pour le Service du développement humain intégral, à l’occasion de la XXXe Journée mondiale du malade. Et ma pensée se tourne avec reconnaissance vers toutes les personnes qui, dans l’Eglise et dans la société, se tiennent avec amour aux côtés de ceux qui souffrent.

    L’expérience de la maladie fait que nous nous sentons fragiles, nous sentons que nous avons besoin des autres. Mais pas uniquement. « La maladie impose une quête de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu : une quête d’une nouvelle signification et d’une nouvelle direction à donner à l’existence et qui, parfois, peut ne pas trouver immédiatement de réponse ». (1)

    Saint Jean-Paul II a indiqué, à partir de son expérience personnelle, le sentier de cette recherche. Il ne s’agit pas de se replier sur soi mais, au contraire, de s’ouvrir à un amour plus grand : « Si un homme devient participant des souffrances du Christ, cela se produit parce que le Christ a ouvert sa souffrance à l’homme, parce qu’il est devenu lui-même, dans sa souffrance rédemptrice, en un certain sens, participant de toutes les souffrances humaines – toutes, de toutes les souffrances humaines –. En découvrant par la foi la souffrance rédemptrice du Christ, l’homme y découvre également ses propres souffrances, il les retrouve, par la foi, enrichies d’un nouveau contenu et d’une nouvelle signification (Lettre apostolique Salvifici doloris, 11 février 1984, 20).

    Il ne faut « jamais oublier la singularité de chaque malade, avec sa dignité et ses fragilités ». (2) C’est la personne dans son intégralité qui a besoin de soins : son corps, son esprit, ses sentiments, sa liberté et sa volonté, sa vie spirituelle… Les soins ne peuvent pas être sectionnés ; parce qu’on ne peut pas sectionner l’être humain. Nous pourrions, paradoxalement, sauver le corps et perdre l’humanité. Les saints qui ont pris en charge les malades ont toujours suivi l’enseignement du Maître : soigner les blessures du corps et de l’âme ; prier et agir pour la guérison physique et spirituelle ensemble.

    Ce temps de pandémie nous apprend à avoir un regard sur la maladie en tant que phénomène mondial et pas seulement individuel, et nous invite à réfléchir sur d’autres types de « pathologies » qui menacent l’humanité et le monde. Individualisme et indifférence à l’autre sont des formes d’égoïsme qui, malheureusement, sont très amplifiées dans la société du bien-être de la consommation et du libéralisme économique ; et les inégalités qui en découlent se rencontrent également dans le domaine sanitaire, où certains jouissent des fameuses « excellences » et beaucoup d’autres peinent à accéder aux soins de base. Pour guérir de ce « virus » social, l’antidote est la culture de la fraternité, fondée sur la conscience que nous sommes tous égaux en tant que personnes humaines, tous égaux, enfants d’un unique Père (cf. Fratelli tutti, 272). Sur cette base, il sera possible d’avoir des soins efficaces et pour tous. Mais si nous ne sommes pas convaincus que nous sommes tous égaux, cela ne se passera pas bien.

    En gardant toujours à l’esprit la parabole du bon Samaritain (cf. ibid., chap. II), souvenons-nous que nous ne devons être complices ni des bandits qui volent un homme et l’abandonnent, blessé, sur la route, ni des deux fonctionnaires du culte qui le voient et passent outre (cf. Lc 10, 30-32). En suivant Jésus, bon Samaritain de l’humanité, l’Eglise s’est toujours dépensée envers ceux qui souffrent, dévouant en particulier aux malades de grandes ressources personnelles et économiques. Je pense aux dispensaires et aux structures de soins de santé dans les pays en voie de développement ; je pense à toutes nos sœurs et tous nos frères missionnaires qui ont consacré leur vie à soigner les malades les plus indigents, parfois malades eux-mêmes parmi les malades. Et je pense aux nombreux saints et saintes qui ont lancé des œuvres sanitaires dans le monde entier, impliquant des compagnons et des compagnes et donnant ainsi naissance à des congrégations religieuses. Cette vocation et cette mission pour les soins humains intégraux doivent également aujourd’hui renouveler leurs charismes dans le domaine de la santé, afin que la proximité avec les personnes souffrantes ne fasse pas défaut.

    J’adresse une pensée pleine de gratitude à toutes les personnes qui sont tous les jours auprès des malades, dans leur vie et dans leur travail : aux familles et aux amis, qui assistent leurs proches avec affection en partageant leurs joies et leurs espoirs, leurs souffrances et leurs angoisses ; aux médecins, aux infirmières et aux infirmiers, aux pharmaciens et à tous les professionnels des soins de santé, ainsi qu’aux chapelains des hôpitaux, aux religieuses et aux religieux des Instituts dédiés aux soins des malades, et à tous les bénévoles, ils sont nombreux, les bénévoles ! J’assure toutes ces personnes de mon souvenir dans la prière, afin que le Seigneur leur donne la capacité d’écouter les malades, d’avoir de la patience envers eux, de prendre soin d’eux intégralement, corps, esprit et relations.

    Et je prie particulièrement pour tous les malades, dans tous les coins du monde, spécialement pour ceux qui sont davantage seuls et qui n’ont pas accès aux services de santé. Chers frères et sœurs, je vous confie à la protection maternelle de Marie, Santé des malades. Et je vous envoie de tout cœur ma bénédiction, à vous et aux personnes qui prennent soin de vous.

    1. Message pour la XXIXe Journée mondiale du malade (20 décembre 2020), 2.
    2. Message pour la XXXe Journée mondiale du malade (10 décembre 2021), 3.