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  • Semaine de la Fête-Dieu à Liège du 4 au 11 juin 2023

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    Sept animations et une messe grégorienne solennelle

    À l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles celle-ci voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans toute l’Eglise en 1264.

    Huit jours durant, l’Eglise de Liège renouvellera bientôt -du 4 au 11 juin 2023- sa profession de foi en la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie, illustrée par cette fête aujourd’hui universelle : la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement.

    L’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d’Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne), est l’un des lieux où cette fête du « Corpus Christi » est mise  particulièrement en lumière, comme le montre la double annonce que voici (cliquer sur les encarts pour les agrandir) :

    affiche fête dieu 2023.jpg

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  • Faux héros et vraies proies de notre époque, « les jeunes » sont aujourd’hui très sollicités

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    De Christian Flavigny sur gènéthique.org :

    « Les jeunes », faux héros et vraies proies de notre époque

    2/5/2023

    « Les jeunes » sont aujourd’hui très sollicités ; les politiques guignent leurs votes, les organismes publics leurs gamètes, les familles leurs avis sur l’avenir du monde. Bien sûr, c’est sous les plus flatteuses apparences de mieux les associer ; mais est-ce ouverture généreuse – ou intérêt bien calculé ? En quoi cela interroge-t-il notre époque ?

    Faux héros 

    L’adolescence est cet âge en transition dans le mouvement de la vie, déjà plus l’enfance, pas encore l’âge adulte ; sur les thèmes existentiels, cela veut dire qu’elle émerge de l’innocence enfantine sans accéder encore à la perception adulte.

    L’innocence enfantine : la différence des sexes intéresse les enfants en fonction du lien qu’ils soupçonnent avec la procréation – moins son lien charnel qu’existentiel : ils brassent des hypothèses sur « comment naissent les enfants ? », en fait en quête d’éclaircir « pourquoi la venue de l’enfant ? » qui touche au « pourquoi moi », autrement dit « qu’est-ce qui a animé le désir de mes parents de me mettre au monde ? »

    La perception adulte : la rencontre avec l’autre sexe dans sa différence, ouvre à la mutation psychique préludant à se rendre mutuellement parent ; mutation, car il va s’agir de donner à l’enfant les repères pour grandir. Les parents les puisent depuis ce qu’ils reçurent en tant qu’enfant jadis de leurs propres parents : devenir parent, c’est accepter de n’être plus l’enfant ou l’adolescent, accepter que tout ce qui avait été attendu jadis en tant qu’enfant n’a pas toujours été reçu comme espéré, que l’on a pu souvent se sentir incompris ; tout en en gardant vivantes en soi les impressions, heureuses ou décevantes, comblées ou frustrantes, qui seront le fil conducteur pour s’occuper de son propre enfant, pour animer sa vie psychique, pour assurer sa protection.

    L’adolescence est en transition entre ces deux moments de la vie ; elle prend ses distances avec le moment familial : la classique protestation adolescente, c’est le besoin de s’extraire du don parental qui fut reçu durant l’enfance, de prétendre pouvoir s’en dispenser, sans savoir encore comment rédimer la dette que cela a constitué ; l’ado ne saura l’engager que plus tard, dans le moment d’un devenir parent qui mue la dette engrangée en don restitutif fait à son propre enfant.

    Du coup, par crainte secrète de ne pas être à la hauteur de cette dette, l’adolescent affiche s’en moquer, récusant d’en être redevable[1], posture de frime chargée d’ingratitude qui drape son besoin de se prendre en main et d’affirmer sa personnalité. Derrière la forfanterie de façade, il aborde de débrouiller les embarras où le plonge la relation garçon-fille, découvrant souvent dans la douleur la différence de leurs attentes ; en même temps qu’il se confronte aux idéaux : ce ne sont plus ceux de l’enfance tournés vers le vœu de combler au mieux les attentes de ses parents, mais une quête d’un sens à donner à sa vie, engageant des idéaux personnels à se forger, démarqué des idéaux que projetaient ses parents. Le jeune cherche à se frayer la voie d’une émancipation vers son propre cheminement, justifiant l’enthousiasme adolescent pour « les grandes causes » même peu réalistes, débat avec les idéaux qu’il engage comme un défi à relever pour conforter l’estime de lui-même ; non sans péril si cela mène à rompre avec le lien parental ou s’il ne retrouve pas un appui qui s’y substitue et le relaie, sans l’exploiter, auprès d’un adulte dans la vie sociale. Ce passage, au sens anthropologique du terme qui faisait parler de « rites de passage », peut mener aux prises de risque pour se prouver à soi-même relever le défi, voire aux tentatives de suicide dans le désespoir de ne pas se sentir être à la hauteur d’idéaux grandioses mais inatteignables.

    Ainsi l’enfant est à la croisée des deux différences, celle des sexes dont il est le fruit et celle des générations dont il instaure le maillon suivant ; l’âge adulte est le moment de nouer ces deux différences, celle entre les sexes comme lien d’incomplétude qui est le vécu humain de la partition sexuée, et celle entre les générations qui confronte à la finitude humaine. L’adolescence est la transition entre les deux moments, l’étape exploratrice et baladeuse de la vie.

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  • D'après Mgr Bonny, la décision de bénir les unions homosexuelles ne va pas à l'encontre du pape

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    L'évêque belge Bonny : Notre décision de bénir les unions homosexuelles ne va pas à l'encontre du pape

    Malgré une déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi rejetant le soutien à la bénédiction d'unions homosexuelles, l'évêque a déduit de ses conversations personnelles avec le Saint-Père qu'il y était favorable.

    19 mai 2023

    L'évêque d'Anvers, en Belgique, a déclaré que parce que le pape François n'a pas exprimé son opposition spécifiquement à la décision des évêques flamands de bénir les unions de même sexe, il a pris cela comme une approbation tacite de leur action.

    L'évêque Johan Bonny a déclaré dans une interview accordée le 17 mai à Katholisch.de qu'il avait eu "deux conversations" avec François et qu'il en avait déduit qu'il savait que lui et ses frères évêques "n'allaient pas à l'encontre du pape".

    L'ordinaire flamand a déclaré qu'il n'était pas autorisé à partager le contenu précis de ces conversations, mais il a souligné que connaître la position du pape était "très important pour moi et pour les autres évêques de Flandre". 

    Mgr Bonny et les autres évêques flamands de Belgique ont introduit une bénédiction pour les couples de même sexe en septembre 2022, en publiant un document contenant une suggestion de liturgie et de prières et en fondant leur argumentation sur l'exhortation apostolique de 2016 du pape François sur le synode de 2014-2015 sur la famille, Amoris Laetitia. 

    À la question de savoir si le fait de bénir des unions homosexuelles lui posait un conflit de conscience puisqu'il allait à l'encontre d'une décision définitive du Vatican de 2021 selon laquelle l'Église n'a pas le pouvoir de bénir des unions homosexuelles, Mgr Bonny a répondu : "Non, parce qu'il s'agit du pape. Tous les hommes à Rome ne sont pas papes". 

    "D'après mes conversations, je sais à quoi ressemble ma relation avec le pape François", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Nous parlons 'cum Petro et sub Petro' - avec et sous Pierre - mais tout le Vatican n'est pas 'cum Petro et sub Petro'." 

    Il a déclaré que le Vatican avait "des positions et des développements différents" et qu'il y avait "des facultés de théologie à Rome qui appartiennent également au Vatican et à l'Église catholique", mais il a ajouté : "Rome n'est pas seulement un document ou un cardinal. Non, Rome, c'est aussi l'unité dans la diversité".

    Le Register a demandé au porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, si le Vatican répondrait aux affirmations de l'évêque Bonny sur l'apparent soutien tacite du pape aux bénédictions homosexuelles, mais il n'avait pas répondu à l'heure où nous mettions sous presse. Le diocèse d'Anvers n'a pas non plus répondu aux demandes d'éclaircissements.

    Bonny fait bouillir la marmite

    En mars dernier, Mgr Bonny, qui milite depuis longtemps pour une plus grande acceptation des relations homosexuelles au sein de l'Église catholique, a déclaré à l'assemblée synodale de la Voie synodale de l'Église allemande que, lors de la visite ad limina des évêques flamands en novembre dernier, le pape n'avait ni approuvé ni refusé de telles bénédictions, mais qu'il avait déclaré qu'il s'agissait du domaine pastoral des évêques flamands tant qu'ils étaient tous unis.

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  • La chrétienté a largement participé au développement de la civilisation européenne

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    Un entretien avec Jean-François Chemain (propos recueillis par Côme de Bisschop) sur le site de la revue Conflits :

    Comment la chrétienté a façonné l’Europe.

    22 MAI 2023

    La chrétienté a largement participé au développement de notre civilisation : unité de l’Europe, primauté de la paix, laïcité ou encore droits de l’homme, sont autant de principes qui en découlent. À l’heure où le christianisme est en déclin en Europe, Jean-François Chemain fait le point sur ses apports civilisationnels et la légitimité de leur avenir. 

    Jean-François Chemain est docteur en histoire, écrivain et professeur à l’Ircom. Son dernier ouvrage, Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde, vient de paraître aux éditions Artège. 

    Vous écrivez que « toute la civilisation européenne est pétrie de christianisme ». Comment « Europe » et « chrétienté » sont-ils devenues synonymes ? 

    Le terme « Europe », dans son sens moderne, a été utilisé pour la première fois sous la plume de saint Colomban, un moine irlandais, dans deux lettres au pape (590 et 614), où il définissait celle-ci comme l’espace soumis à l’autorité spirituelle de ce dernier. Cela excluait l’islam naissant, et ses conquêtes futures au détriment de la chrétienté, mais aussi l’Empire byzantin, berceau de l’orthodoxie, dans lequel l’Église était soumise à l’Empereur.  Pour être plus précis, « Europe » est synonyme de « chrétienté d’Occident ».

    Pour le christianisme, la guerre n’est jamais souhaitable et doit rester un ultime recours. Si elle devient nécessaire, celle-ci doit être justifiée. Qu’est-ce qu’une « guerre juste » pour les chrétiens ? Ces deux mots ne sont-ils pas antinomiques ? 

    Le christianisme a très tôt défini une conception de la « guerre juste ». Saint Augustin a en effet adapté au christianisme une antique conception romaine, qui qualifie ainsi une guerre défensive, déclenchée par une autorité légitime, quand on a épuisé en vain tous les moyens pacifiques, et afin de réparer une injustice subie. Une pensée reprise et formalisée par saint Thomas d’Aquin. Cela exclut toute guerre de conquête, même soi-disant « sainte ».

    Le message évangélique de la religion chrétienne est un message de paix, comme le précise l’évangile selon Saint Matthieu : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». À ce titre, comment les chrétiens justifient-ils l’épisode des croisades ou encore celui des guerres de religion et de ses violences ? 

    Les croisades, qu’on se plaît à présenter comme un triste prototype de guerre « sainte », n’ont de fait été vécues que comme une guerre « juste », destinée à protéger les pèlerins chrétiens empêchés de se rendre sur leurs Lieux Saints par les développements du djihâd musulman – qui est, lui, une authentique guerre sainte. Quant aux guerres de religion, l’Église catholique en porte, comme les autres Églises chrétiennes, une part de responsabilité. Mais elles doivent aussi beaucoup à la prétention des chefs d’État de se mêler de religion, et de vouloir que tous leurs sujets croient la même chose qu’eux. Et puis, enfin, ce n’est pas parce qu’on est chrétien qu’on se comporte comme un saint : au moins a-t-on conscience de son péché !

    La Révolution française n’a pas eu pour ambition de s’appliquer uniquement aux Français, mais bien à l’humanité tout entière. Existe-t-il un lien entre la vocation universelle de la Révolution et celui du catholicisme ? 

    Effectivement, « catholique » signifie « universel ». Et donc, moins paradoxalement que logiquement, si la France est « la fille aînée de l’Église » (catholique), alors ce qui est français est aussi universel. D’où la prétention de la Révolution d’être universelle (cf. la Déclaration des droits de l’Homme, valable pour l’Humanité entière, quand le Bill of rights anglais ne s’appliquait qu’au peuple anglais), mais aussi cette conception universaliste qu’a la République de la nation française : en ferait partie, si l’on en croit, par exemple, le sociologue « autorisé » Patrick Weil, toute personne, d’où qu’elle vienne, qui adhère à ses valeurs. Et ce bien plus qu’un Français « de souche », qui apparaît furieusement « local » et n’a en outre pas choisi de venir pour faire allégeance à des « valeurs ».

    L’imaginaire collectif considère souvent la démocratie comme étant la fille d’Athènes, qui serait réapparue  miraculeusement en 1789 en France. Cependant, si la démocratie a été utilisée par les Grecs, ils n’en faisaient pas un impératif, l’important était de diriger selon le bien commun. Ainsi, comment le christianisme, par son choix du mode électoral au sein des institutions religieuses, a-t-il permis de mettre en avant la démocratie, longtemps tombée en désuétude, comme une évidence morale ? 

    Le compendium de l’Église catholique présente la démocratie comme un système préférable aux autres. C’est contraire à une idée reçue, qui voudrait que celle-ci ait eu partie liée avec la monarchie, et que la démocratie ait été une conquête réalisée contre elle. On ne peut pas nier que cela ait été le cas au XIXesiècle, mais dans le contexte particulier du traumatisme post-révolutionnaire. 

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  • Boulder (Colorado) : un boom des vocations ou la fécondité d'une communauté forte

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    De Jack Figge sur le National Catholic Register :

    Boom des vocations à Boulder

    Le Centre catholique du Colorado illustre comment la communauté favorise le discernement.

    Fathers Shaun Galvin (lower right) and Brian Larkin (upper right), shown being ordained, say their time at the University of Colorado-Boulder, with formation at St. Thomas Aquinas Catholic Center, aided their vocational discernment. The Catholic Center’s Masses call students to prayer amid their studies and mark liturgical feasts and graduation (shown above).

    Les pères Shaun Galvin (en bas à droite) et Brian Larkin (en haut à droite), que l'on voit en train d'être ordonnés, disent que leur séjour à l'Université du Colorado-Boulder, avec une formation au Centre catholique Saint-Thomas d'Aquin, les a aidés à discerner leur vocation. Les messes du centre catholique invitent les étudiants à la prière pendant leurs études et marquent les fêtes liturgiques et les remises de diplômes (voir ci-dessus). (photo ci-dessus) : Thomas Aquinas Catholic Center et Aaron Lambert/Archdiocese of Denver)

    23 mai 2023

    BOULDER, Colo. - Au milieu de la cohue de l'après-midi sur le campus de l'Université du Colorado-Boulder, à l'extérieur du Drogo's Coffee Bar, géré par le Centre catholique Saint-Thomas d'Aquin de l'Université du Colorado, le père Peter Mussett, directeur de la pastorale universitaire, était assis.

    Un groupe d'étudiants s'est rassemblé autour de lui, posant de profondes questions théologiques. Le père Mussett a répondu à chacune de leurs questions, puis a posé ses propres questions sur la manière dont ils pouvaient appliquer ce sujet à leur propre vie.

    Ce n'était pas la première fois que l'opération "Demandez à un prêtre" était organisée.

    Depuis 12 ans, le père Mussett est le pasteur du Centre catholique Saint-Thomas d'Aquin, où il s'occupe des étudiants pendant certaines des années les plus formatrices de leur vie.

    Ce qui distingue le Centre catholique de l'Université du Colorado des autres programmes de pastorale universitaire catholique, c'est le nombre de vocations qui ont émergé au Colorado. Actuellement, 22 prêtres actifs sont d'anciens étudiants de l'université du Colorado-Boulder, la majorité d'entre eux ayant fréquenté l'université au cours des 20 dernières années. L'année prochaine, trois étudiants de l'université du Colorado entreront au séminaire.

    Quel est le secret de la réussite du Centre catholique en matière de vocations ? Selon le père Mussett, cela commence par la promotion d'une communauté forte.

    "Lorsque vous vivez dans une communauté authentique, vous partagez votre vie avec les autres d'une manière très brute et vulnérable", a déclaré le père Mussett au Register. "Être capable de voir et de garder l'espace ouvert, en particulier pour ceux qui sont en train d'apprendre, puis d'encourager et d'inviter les étudiants à s'investir plus profondément dans leur foi, est essentiel à la pastorale universitaire. C'est tout simplement le meilleur moyen de développer la générosité et le discipulat, et une fois que c'est fait, la générosité engendre la générosité".

    Beaucoup d'anciens prêtres du Centre Catholique citent la communauté dynamique comme une aide majeure dans leur processus de discernement. Que ce soit par le biais d'une étude biblique dirigée par le Fellowship of Catholic University Students (FOCUS), de conversations nocturnes, de la retraite semestrielle "Buffalo Awakening" ou des conversations enrichissantes à l'intérieur de Drogo's, ce sens de la communauté a aidé de nombreux prêtres à reconnaître leur vocation.

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  • Le pape François met en garde : les êtres humains non encore nés ont le droit d'exister

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    De kath.net/news :

    La copertina del libro

    Le pape François met en garde : les êtres humains non nés ont le droit d'exister

    24 mai 2023

    Le pape dans la préface d'un livre italien sur la protection de la vie : "on ne peut pas se contenter de la solution dramatique et définitive d'un avortement. - Les enfants à naître ont le droit de vivre dès le moment de leur conception"

    Rome (kath.net/KAP) Le pape François a réaffirmé le droit à l'existence des enfants à naître dès le moment de leur conception. La vie naissante est "porteuse du droit le plus élevé auquel chacun a droit - celui d'exister", a écrit le chef de l'Eglise catholique dans la préface d'un livre italien sur la conception, comme le rapporte le portail Vatican News. François y dénonce pour la énième fois l'"absence de droit" de fait de l'embryon, auquel on ne donne "aucun droit de regard" lors d'un avortement. Au lieu de considérer cette situation comme acquise, il faut "écouter la voix de l'embryon" et comprendre sa nature et son unicité.

    Le livre "Il miracolo della vita" (en français : "Le miracle de la vie") d'Arnoldo Mosca Mondadori, Luca Crippa et du prêtre et bioéthicien Gabriele Semprebon paraît cette semaine aux éditions Piemme. Selon leurs propres indications, cet ouvrage décrit de manière vulgarisée la "beauté" et l'"aventure" de la vie humaine, depuis le tout premier instant jusqu'à sa structuration en tant qu'organisme complexe dans le ventre de la mère. Selon les auteurs, ce ne sont pas les positions religieuses ou idéologiques, mais la science qui permet à l'homme de reconnaître "que l'embryon est dès le début un être humain unique et non répétable, qui "demande" la vie à chacun de ses actes".

    Dans sa préface, le pape François évoque le fait que le livre procure au lecteur "étonnement et joie" quant au processus de création de l'être humain. La vie à naître est guidée par des processus "que la nature a finement ajustés au cours de millénaires d'évolution". L'embryon est capable de "faire face à toute menace qui s'interpose entre lui et son existence", a déclaré François en s'enthousiasmant pour la pulsion de vie de l'homme primitif.

    Mais en même temps, le pape invite à réfléchir sur l'avortement. Il l'a déjà souvent condamné clairement - certes avec des "mots forts qui, en plusieurs occasions, ont suscité l'étonnement et même l'embarras", comme le reconnaît François. L'avortement est une "blessure qui a un prix très élevé pour la femme elle-même". Il est en outre lié "à la souffrance et à la confusion, souvent accompagnées d'ignorance". François lance un nouvel appel à "ne pas se contenter d'une solution dramatique et définitive comme l'avortement". Au contraire, la vie - la vie à naître comme la mère - "a besoin de l'aide d'une société qui s'engage enfin pour la dignité de tous, à commencer par les personnes les plus vulnérables". Les pauvres, les personnes âgées, les victimes de la guerre et les réfugiés font également partie de ces derniers, a déclaré le pape.

  • Cannes : l'enlèvement soudain mis en scène par Bellocchio est un faux historique

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'affaire Mortara, des vérités tues pour frapper l'Eglise

    23-05-2023

    A Cannes, c'est le jour du film de Bellocchio (Rapito) sur l'affaire Mortara, l'enfant juif baptisé in articulo mortis puis séparé de ses parents. Dès la bande-annonce, la mystification des faits est évidente. Des faits qu'Edgardo Mortara lui-même, mort en odeur de sainteté, a effectivement reconstitués dans un mémoire indigeste pour les ennemis de la vérité.

    Edgardo Mortara nel 1873 (da novizio)

    Le Festival de Cannes accueille aujourd'hui Abducted, le film de Marco Bellocchio centré sur l'affaire Mortara, l'enfant qui, en 1858, a été séparé de sa famille juive d'origine à la suite d'un baptême qui s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles. Le film est librement inspiré d'un livre de Daniele Scalise (Il caso Mortara, Mondadori, 1996), qui a contribué à relancer la légende noire contre l'Église catholique. Au-delà du titre du film, la bande-annonce permet déjà de deviner le type de mystifications qui seront diffusées sur les écrans.

    Dans la bande-annonce, on voit un messager ecclésiastique qui se rend en pleine nuit, accompagné de quelques gardes, à la maison des Mortara pour leur annoncer pour la première fois que leur petit Edgardo a été baptisé et qu'il y a un ordre de "l'emmener". On voit alors le père prendre brusquement l'enfant dans ses bras et se diriger vers la fenêtre en criant : "Ils veulent nous l'enlever ! On dira qu'il s'agit d'une version romancée, mais la déformation sensationnelle des faits - pour un film qui prétend pourtant se référer à une histoire vraie - demeure. Comme restera le conditionnement dans l'esprit de ceux qui verront des scènes similaires, ignorant précisément les nombreuses vérités non dites, au détriment de l'Église.

    Il suffirait pourtant de lire les mémoires exhaustives que le protagoniste de l'affaire, Edgardo Mortara, a écrites à la fleur de l'âge, en 1888, alors qu'il avait 37 ans. Un mémoire écrit en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé ensuite dans les archives romaines des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara, son nom en religion, avait librement et fermement souhaité entrer dès que son âge le lui avait permis. Traduit en italien, le mémorial a été publié intégralement en 2005 dans un livre présenté par Vittorio Messori ("Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'affaire Mortara", Mondadori), qui démonte pièce par pièce la légende noire et rend compte de manière exemplaire des raisons de la foi. Il est donc curieux que certaines élites culturelles continuent à privilégier les reconstructions partielles pour propager leur idéologie. Regardons donc les faits.

    Nous sommes à Bologne, puis dans les États pontificaux. Edgardo, neuvième des douze enfants de Marianna et Salomone Mortara, a un peu plus d'un an lorsqu'il est frappé par une terrible maladie accompagnée de violentes fièvres. La maladie évolue avec de tels symptômes qu'en quelques jours les médecins le donnent pour mort. La mort semble imminente. C'est dans ces circonstances que la jeune Anna Morisi, la servante catholique des Mortara, se souvient de ce que l'Eglise enseigne sur le baptême de nécessité, c'est-à-dire in articulo mortis. Secrètement, un verre d'eau à la main, elle baptise l'enfant par aspersion, pensant que ce geste donnera bientôt le Paradis au petit Edgardo. Seulement, la mort attendue ne vient pas. Peu à peu, en effet, l'enfant se rétablit complètement. Anna panique, réalisant les conséquences possibles de sa révélation. Et elle décide de se taire.

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  • François, Poutine et Xi : les déboires de la « diplomatie parallèle »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    François, Poutine et Xi. Les déboires de la « diplomatie parallèle »

    L’attribution au cardinal Matteo Zuppi d’une « mission » de paix en Ukraine sans davantage de précisions constitue la dernière initiative personnelle prises par le Pape François au nez et à la barbe des diplomates de la Secrétairerie d’État.

    En plus d’être archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Zuppi est également l’un des membres historiques de la Communauté de Sant’Egidio, universellement connue pour la « diplomatie parallèle » qu’elle exerce depuis de nombreuses années dans plusieurs parties du globe.

    Mgr Zuppi sait qu’il n’est pas aimé en Ukraine, ni par le gouvernement de Kiev, ni par l’Église grecque catholique locale. Dans le flot ininterrompu de ses déclarations sur la guerre, il s’est toujours gardé d’approuver avec clarté aussi bien le droit de l’Ukraine à prendre les armes pour se défendre contre l’invasion russe que les livraisons d’armes de la part de nombreuses nations occidentales. « Le chrétien – a-t-il déclaré – est un homme de paix qui choisit une autre manière de résister : la non-violence ».

    Évidemment, ces paroles sont du pain bénit pour Russie, et plus encore celles du fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, monarque tout-puissant de la Communauté.

    Dès le premier jour de l’agression Russe, Riccardi a milité pour la reddition de l’Ukraine et a même lancé un appel pour que Kiev soit déclarée « ville ouverte », c’est-à-dire occupée par l’armée de l’envahisseur sans opposer de résistance.

    Et c’est encore ce même Riccardi qui a prononcé le 5 novembre dernier le discours de clôture de l’imposant cortège pacifiste qui a traversé les rues de Rome jusqu’à Saint-Jean-de-Latran pour réclamer le cessez-le-feu, avec des dizaines de bannières de Sant’Egidio mais évidemment pas un seul drapeau ukrainien.

    On ne peut qu’être frappé par la distance entre les positions de Zuppi et Riccardi et celles du ministre des Affaires étrangères du Vatican, l’archevêque Paul Gallagher, qui défend quant à lui sans réserve le droit de l’Ukraine à se défendre par les armes.

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le Pape François semble également affectionner tout particulièrement la « diplomatie parallèle » de Saint’Egidio avec un autre pays, la Chine.

    *

    En effet, de nouveaux événements sont récemment venu saper l’accord secret sur la nomination des évêques passé en 2018 entre le Saint-Siège et la Chine et renouvelé pour la deuxième fois pour deux années supplémentaires en octobre dernier.

    Depuis la signature de cet accord, il n’y a eu à ce jour que six nominations à peine : en 2019 à Jining et Hanzhong (mais dans ces deux cas, les candidats avaient déjà été approuvés des années auparavant, respectivement en 2010 et en 2016) ; en 2020 à Qingdao et à Hongdong ; en 2021 à Pingliang et à Hankou-Wuhan.

    Ensuite, pendant plus d’un an, plus rien. Jusqu’à ce que le Saint-Siège communique, le 24 novembre 2022, avoir appris « avec étonnement et regrets » la « cérémonie d’installation » de John Peng Weizhao, ancien évêque de Yujiang, en tant qu’« évêque auxiliaire de Jiangxi » également.

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  • Pedro Ballester : Je n'ai jamais été aussi heureux

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    Pedro Ballester : Je n'ai jamais été aussi heureux

  • France : un catholicisme en chute constante

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    De Maximilien Bernard sur Riposte Catholique :

    La chute constante du catholicisme français

    23 mai 2023

  • Transcender le politique : un entretien avec David Engels

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    Du site "Academia Christiana" :

    David Engels (né le 27 août 1979 à Verviers) est un historien belge, professeur de recherche à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles.

    Dans cette vidéo, il est question du rôle de l'histoire dans notre déshérence contemporaine mais aussi de la question des écrans, de conseils de lecture, de personnages historiques inspirants et de la situation géopolitique de la Pologne.

    Retrouvez ici les conseils de lectures :

    - J.R.R. Tolkien - Le Seigneur de anneaux

    - Oswald Spengler - Le Déclin de l'Occident

    - Aldous Huxley - La Philosophie éternelle

  • Des martyrs orthodoxes coptes dans le calendrier catholique romain

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    De John Newton (Aide à l’Église en Détresse) sur zenit.org :

    Le pape ajoute les martyrs coptes orthodoxes au calendrier catholique romain

    Les premiers saints à être honorés par les deux Églises

    22 mai 2023

    (ACN News, 12 mai 2023, traduit de l’anglais)

    Lors d’une rencontre avec le chef de l’Église copte orthodoxe, le pape François a annoncé qu’il ajouterait les martyrs coptes tués par Daech (ISIS) en 2015 au calendrier de l’Église catholique romaine.

    La déclaration selon laquelle les 21 hommes seraient ajoutés au martyrologe – une liste de saints et de bienheureux classés selon l’anniversaire de leur mort – a été faite hier, 11 mai, lors d’une rencontre avec le pape copte orthodoxe Tawadros II au Vatican.

    Daech a décapité les hommes à Syrte, en Libye, en enregistrant leurs exécutions et en publiant les images en ligne.

    Le pape François a dit au pape Tawadros II : « Ces martyrs ont été baptisés non seulement dans l’eau et l’Esprit, mais aussi dans le sang, le sang qui est une semence d’unité pour tous les disciples du Christ. Je suis heureux d’annoncer aujourd’hui – avec l’accord de Votre Sainteté – que ces 21 martyrs seront inclus dans le Martyrologe romain en signe de la communion spirituelle qui unit nos deux Eglises ».

    Leur inclusion dans le Martyrologe fera d’eux les premiers saints à être honorés par les deux Églises depuis leur séparation à la suite du Concile de Chalcédoine en 451 après JC. Ils sont commémorés dans le Synaxarion, l’équivalent copte orthodoxe du martyrologe romain, depuis 2015.

    Lors de la réunion à la Bibliothèque du Vatican, le pape Tawadros II et le pape François ont échangé des cadeaux. Lorsqu’on lui a présenté son cadeau, le pape François a déclaré : « Je n’ai pas de mots pour exprimer ma gratitude pour ce précieux cadeau d’une relique des martyrs coptes tués en Libye le 15 février 2015 ». C’est la date à laquelle ils seront commémorés à la fois dans le Martyrologe romain et dans Synaxarion.

    Le pape Tawadros a reçu une relique de la martyre égyptienne du IVe siècle Sainte Catherine d’Alexandrie, qui est vénérée par les deux Églises.

    Lorsque le pape François a rencontré le pape Tawadros II pour la première fois il y a dix ans, en mai 2013, il a souligné comment la souffrance des martyrs pouvait rapprocher les chrétiens de différentes confessions.

    Citant 1 Corinthiens, 12 : 26, ​​il dit : « Si un membre souffre, tous souffrent ensemble ; si un membre est honoré, tous se réjouissent ensemble. C’est une loi de la vie chrétienne, et en ce sens on peut dire qu’il y a aussi un œcuménisme de la souffrance – tout comme le sang des martyrs était une semence de force et de fertilité pour l’Église, de même le partage de la vie quotidienne  les souffrances peuvent devenir un instrument efficace d’unité. »

    Le pape Tawadros II est en visite au Vatican pour marquer le 50 e anniversaire de la rencontre entre le pape saint Paul VI et le pape Shenouda III en 1973, première rencontre entre les chefs des deux Églises depuis le Ve siècle. Le chef de l’Église copte orthodoxe a déclaré : « La réconciliation et l’unité nécessitent un long voyage, et cela se produit après 15 siècles de séparation ».