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  • Pierre au Verbe d'Or (30 juillet)

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    Fêté aujourd'hui : saint Pierre Chrysologue que Dom Guéranger, dans son Année Liturgique, présente ainsi :

    "Pierre, surnommé Chrysologue, pour l'or de son éloquence, naquit à Forum Cornelii, dans l'Emilie, de parents honnêtes. Dès l'enfance, tournant son esprit vers la religion,il s'attacha à l'Evêque de cette ville,Cornelius, romain, qui le forma rapidement à la science et à la sainteté de la vie, et l'ordonna Diacre. Peu après, l'Archevêque de  Ravenne étant mort,  comme les habitants de cette ville envoyèrent, selon l'usage, à Rome, le successeur qu'ils avaient élu solliciter  du  saint Pape Sixte III la confirmation de cette élection, Cornélius se joignit aux députés de Ravenne, et emmena avec lui  son  diacre. Cependant l'Apôtre saint Pierre  et le Martyr saint Apollinaire apparurent en songe au Pontife romain, ayant au milieu d'eux un jeune lévite, et lui ordonnant de ne pas placer un autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne. Le Pontife n'eut pas plus tôt vu Pierre, qu'il reconnut en lui l'élu du Seigneur. Rejetant donc celui qu'on lui présentait, il promut, l'an de Jésus-Christ 433, le jeune lévite au gouvernement de cette Eglise métropolitaine. Les députés de Ravenne, offensés d'abord, ayant appris la vision, se soumirent sans peine à la volonté divine et acceptèrent avec le plus grand respect le nouvel Archevêque.

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  • "Un monde extrêmement vieux et fatigué..." (Pierre Chrysologue, 30 juillet)

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    La citation du jour

    Pierre Chrysologue

    Pour nous, le monde est extrêmement vieux et fatigué. Il a perdu ses forces; il perd ses facultés; les souffrances l’accablent; il crie sa défaillance; il porte tous les symptômes de sa fin… Nous sommes à la remorque d’un monde qui s’enfuit; nous oublions les temps à venir. Nous sommes avides d’actualité, mais nous ne tenons pas compte du jugement qui vient déjà. Nous n’accourons pas à la rencontre du Seigneur qui vient… Convertissons-nous; n’ayons pas peur de ce que le temps se fait court. Son temps à Lui, l’Auteur du temps, ne peut pas être rétréci…

    Saint Pierre Chrysologue, Sermon 167 – De la conversion (chemindamourverslepere.com)

  • L'émoi des catholiques et la résistance à la cérémonie des Jeux olympiques s'intensifient

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    Du Catholic Herald :

    L'émoi des catholiques et la résistance à la cérémonie des Jeux olympiques s'intensifient

    28 juillet 2024

    L'indignation ne cesse de croître à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, où les organisateurs ont jugé bon de tourner en dérision la Cène de manière hypersexualisée avec des drag-queens.

    La cérémonie du 26 juillet, au cours de laquelle la présence de drag-queens semblait être un thème récurrent, a été ponctuée d'un sketch où un groupe de drag-queens et une femme particulièrement rondelette portant une auréole de couronne se sont mis à poser à une table dans un style parodiant l'image emblématique du Christ et de ses apôtres lors de la Cène.

    La Conférence des évêques de France a publié une déclaration affirmant que si la cérémonie « a offert au monde une merveilleuse démonstration de beauté et de joie, riche en émotion et universellement acclamée », elle « a malheureusement aussi inclus des scènes de moquerie et de dérision du christianisme, ce que nous regrettons profondément ».

    « Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrage et la provocation de certaines scènes », affirment les évêques, ajoutant que « nous voulons qu’ils comprennent que la célébration olympique va bien au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes »

    Des personnalités de premier plan de l’Église catholique se sont rendues sur les réseaux sociaux pour exprimer leur tristesse face à ce qui s’est passé, certains le plaçant également dans un contexte plus large et préoccupant.

    « Le fondamentalisme laïc s'est désormais infiltré dans les Jeux olympiques, au point de blasphémer la religion de plus d'un milliard de personnes », a déclaré l'archevêque Salvatore Cordileone de l'archidiocèse de San Francisco sur X. « Feraient-ils cela avec n’importe quelle autre religion ? Je demande à tous nos fidèles de prier pour que la bonne volonté et le respect soient rétablis. »

    L'évêque Charles Jude Scicluna, archevêque de Malte, a également publié un message déclarant avoir contacté l’ambassadeur de France à Malte pour lui faire part de « sa détresse et de la déception de nombreux chrétiens face à l’insulte gratuite à l’Eucharistie lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 ». Il a encouragé les autres à envoyer un message à l’ambassadeur.

    L’évêque Robert Barron, l’une des voix catholiques les plus importantes et les plus connues aux États-Unis, a publié une vidéo de deux minutes sur les réseaux sociaux décriant la « grossière moquerie » de la foi chrétienne qui s’est produite au cours de la cérémonie.

    « Cette société post-moderne profondément laïque sait qui est son ennemi ; elle le nomme et nous devons la croire, elle nous dit qui c'est », déclare Barron, ajoutant : « Les catholiques ne doivent pas être timides » et doivent « résister » et faire entendre leur voix. »

    .L'évêque Barron dénonce une « moquerie grossière » de la Cène et de la foi chrétienne lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques

    Des groupes chrétiens au Royaume-Uni ont appelé les organisateurs des Jeux olympiques à présenter des excuses immédiates.

    « Les chrétiens du monde entier sont indignés par la parodie délibérément blasphématoire du tableau de Léonard de Vinci, La Cène , visible lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris », indique un communiqué de presse de l'organisation militante chrétienne Voice for Justice UK.

    « Ce tableau offensant a été interprété par un groupe de drag queens surmaquillées et pailletées, et était une expression ouverte de mépris pour le christianisme. »

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  • Des historiens congolais rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges

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    Un historien congolais, assistant à l'Université de Lubumbashi, préfacé par un professeur à l'Université de Kolwezi, rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges à l'époque coloniale et ultérieurement. C'est ce que l'on peut découvrir sous la plume de Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

    Hommages congolais aux franciscains belges

    Ils étaient huit au départ pour œuvrer dans le sud-est de la colonie, sur un territoire de 200.000 km². Avec des moyens dérisoires, ils ont évangélisé, construit et transmis un savoir précieux sur les langues et la mentalité africaines. Leurs successeurs noirs n’ont pas oublié de qui ils furent tributaires (1920-2022)

       Entre 1920, année de leur arrivée, et 1940, nonante missionnaires franciscains belges ont été actifs au Congo belge. En règle générale, après une décennie sur place, ils rentraient au pays pendant un an pour retrouver leur famille, se reposer, soigner les maladies ou infections dont la plupart étaient atteints, mais aussi collecter des fonds, témoigner et, si possible, susciter de nouveaux ouvriers pour la moisson. De ces fils de saint François d’Assise, un successeur africain, le frère Nicolas Tshijika Tshifufu, s’est fait l’historien. Je m’arrêterai ici au volume qu’il a consacré aux figures issues de la province flamande Saint-Joseph, en pointe sur ce terrain [1]. Elle comptait du reste des Wallons en son sein.

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  • Le pape aurait-il renoncé à interdire la messe tridentine ?

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    D'Élisabeth Caillemer sur le Journal du Dimanche :

    Le pape François prêt à rejeter l’interdiction de la messe traditionnelle ?

    Le pape François aurait décidé de ne pas signer un document visant à interdire strictement la messe traditionnelle en latin. Cette décision vise à éviter de raviver les tensions au sein des diocèses et à ne pas accroître la visibilité des groupes traditionalistes.

    Le pape François aurait décidé de ne pas signer un document interdisant de manière plus stricte la messe traditionnelle en latin. Cette information, rapportée par le blog américain Rorate Caeli le 22 juillet, fait suite à des rumeurs persistantes évoquées par ce même blog un mois plus tôt, selon lesquelles le Vatican se préparait à durcir les règles concernant la messe antérieure au Concile Vatican II (ou messe tridentine).

    L’article avait mentionné des « rumeurs graves, lourdes et persistantes » provenant de sources « très fiables », proches du cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le Culte divin. Censé paraître le 16 juillet à l’occasion du troisième anniversaire du motu proprio Traditionis Custodes, ce texte était supposé en renforcer les restrictions en interdisant strictement à tous les prêtres, exceptés ceux des instituts traditionnalistes dits « Ecclesia Dei », ainsi qu’aux évêques, la célébration de la messe tridentine.

    D’après Rorate Caeli, le pape François ne l’aurait pas signé par crainte qu’il n’intensifie les tensions au sein des diocèses, qu’il n’accroisse la visibilité des groupes soutenant la messe tridentine et ne créé des « martyrs » de cette messe. Le Saint Père aurait en outre été influencé par de nombreux évêques, prêtres, fidèles et personnalités le suppliant de ne pas entreprendre une telle démarche. Parmi ces supplications, une pétition publiée le 3 juillet dans le Times de Londres et signée par une cinquantaine de personnalités britanniques dont Julian Fellowes, créateur de la série historique Dowton Abbey, plusieurs membres de la Chambre des Lords, l’historien Tom Holland et le prince Michael de Kent, membre de la famille royale britannique.

    « La liturgie traditionnelle est une “cathédrale” de textes et de gestes, qui s’est développée comme ces vénérables édifices au fil des siècles, indique notamment cette lettre, la détruire semble être un acte inutile et insensible. […] La capacité de l’ancien rite à encourager le silence et la contemplation est un trésor qu’il n’est pas facile de reproduire et qui, une fois disparu, est impossible à reconstruire. » Quelques jours plus tard, le cardinal Juan Sandoval Iniguez, archevêque émérite de Guadalajara (Mexique) écrivait au pape : « Ce que l’Église a célébré pendant quatre siècles, la messe de saint Pie V en latin, avec une liturgie riche et pieuse qui nous invite à pénétrer dans le mystère de Dieu, ne peut pas être mauvais. Pape François, ne laissez pas cela arriver. » Le 15 juillet, c’est l’archevêque de San Francisco, monseigneur Salvatore Cordileone qui demandait à son tour dans une lettre ouverte qu’aucune nouvelle restriction ne soit imposée à la célébration de l’ancienne messe.

    Le pape François les a-t-il réellement écoutés ? Est-ce pour cette raison que le document n’est pas sorti ? Certains assurent qu’il n’a jamais existé. Le journal La Croix, dans son édition du 1er juillet, avait qualifié ces spéculations de « bavardages » et de « fantaisies », s’appuyant sur plusieurs sources vaticanes. Fin juin, sur le site américain The Remnant, Diane Montagna avait en revanche qualifié de « sérieux, réel, et potentiellement imminent » le « risque » d’un nouveau document dont elle faisait remonter l’origine à la fin de l’année 2021.

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  • Les bienheureux Lucio Martínez Mancebo et ses 6 compagnons, martyrs espagnols (29 juillet 1936)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Lucio Martínez Mancebo et 6 compagnons
    Prêtres et religieux o.p. et martyrs
    († 29 juillet 1936)

    Lucio Martínez Mancebo, naît à Vegas del Condado (León) en 1902. En 1912 il entre au séminaire de León, en 1919 au noviciat de Solsona, en 1925 il est ordonné prêtre à Valence. 1930-1936 il est maître des novices et des étudiants, d’abord à Valence puis à Calanda. C’était un frère simple, de forte personnalité et de tempérament vigoureux, qu’il montra en faisant face aux études ecclésiastiques, qui lui coûtèrent beaucoup. Sa ténacité et son esprit religieux lui permirent d’atteindre le grade de lecteur. Il exerça comme professeur.
    En tant que sous-prieur de la maison, à l’arrivée de la persécution il veilla à ce que les élèves quittent le couvent et le village pour Saragosse. Quand ils partirent avec sa bénédiction, il leur conseilla, au cas où ils devraient donner leur vie pour la foi, de l’assumer vaillamment. Le soir du 27 juillet il décida que les religieux, en vêtements civils, quitteraient le couvent et se réfugieraient dans des maisons ou fuiraient. Avec quelques frères, il resta au couvent. Quand le couvent fut attaqué, ils durent partir aussi et se réfugier dans des maisons particulières. Quand ceux qui cachaient des frères furent menacés de mort, les frères sortirent dans la rue, furent arrêtés, et fusillés deux jours après. Dans le camion qui les emmenait au lieu du martyre, le P. Lucio commença d’une voix forte à prier le rosaire. Arrivés à destination, ils pardonnèrent à tous et moururent en criant « Vive le Christ Roi ! » Il avait 34 ans.

    Antonio López Couceiro, naît le 15 novembre 1869 à El Ferrol (La Coruña). Passe son enfance à Betanzos, entre en 1884 au séminaire d’Orense, où il fait sa philosophie, puis au séminaire conciliaire de Santiago où il fait la théologie. Il prend l’habit au couvent de Padrón en 1889. Il continue ses études à Corias et à Salamanque, est ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Professeur à Vergara, maître des novices à Padrón. En 1912 il demande à être compté dans les restaurateurs de la Province d’Aragon. Homme de profond esprit religieux et d’un haut sens de l’austérité, ses pénitences physiques et morales étaient proverbiales. Il exerça des ministères variés. Caractère dur qu’il compensait et dominait avec sérieuse humilité et reconnaissance de ses limites. On a dit de lui que pour atteindre le sommet de la sainteté il ne lui manquait que le martyre : le Seigneur le lui accorda en juillet 1936. Le soir du 27 juillet, le P. Antonio fuit le couvent, et comme il ne pouvait courir aussi vite que ses compagnons, il tombe aux mains de ses poursuivants. Conduit en prison, il réconforte les religieux et laïcs détenus. Prêt au martyre, il montre l’exemple aux autres dans les heures tragiques qui précèdent le sacrifice de sa vie. Il leur rappela l'importance de la confession sacramentelle en ces moments, et l’absolue nécessité du pardon évangélique. Pour avoir voulu aider le religieux le plus âgé du groupe, qui se déplaçait avec difficulté, tous deux furent pris et fusillés avec tout le groupe de dominicains qui était resté au village. Blessé, tombé par terre, il joignit les mains, regarda le ciel, et on l’entendit murmurer: « Seigneur, pardonne-leur, parce qu’il ne savent pas ce qu’ils font!». Ce furent ses dernières paroles. Il avait 67 ans.

    Felicissimo Díez González, naît le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León). En novembre 1922 il entra comme novice à Solsona, fit ses études à Valence, et fut ordonné prêtre en 1930. Il enseigna la philosophie aux aspirants, à Calanda. Il était sévère avec tous mais surtout avec lui-même. Il était de ceux qui voyaient objectivement la situation sociale conflictuelle. Son esprit vif et pénétrant, entretenu par une étude constante, fit de lui un excellent professeur. Étant donné sa grande jovialité, parler ou avoir affaire avec lui était très agréable malgré la dureté de caractère qu’il réussissait à freiner.

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  • Sainte Marthe (29 juillet)

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    Sainte Marthe (source)

    sermon CIII sur l'évangile selon saint Luc

    Marthe et Marie étaient deux soeurs, proches non seulement par la chair mais aussi par la foi ; toutes deux s'étaient attachées au Seigneur, toutes deux servaient d'un même coeur le Seigneur présent dans la chair. Marthe l'accueillit comme on a coutume d'accueillir les voyageurs. Mais elle était la servante qui accueille son Seigneur, la malade son Sauveur, la créature son Créateur. Elle accueillit celui dont elle allait nourrir le corps afin d'être elle-même nourrie par l'Esprit. En effet, le Sei­gneur a voulu prendre la nature de l'esclave et, dans cette nature d'esclave, recevoir des esclaves sa nourriture, non par nécessité, mais par bonté. Car ce fut de la bonté, que de se laisser nourrir. Oui il avait un corps, qui le faisait avoir faim et soif.

    Ainsi donc, le Seigneur fut accueilli comme un hôte, lui qui « est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu, mais tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » Il adopte des esclaves pour en faire des frères, il rachète des captifs pour en faire ses cohéritiers. Mais que personne par­mi vous n'aille dire : « Heureux, ceux qui ont eu le bonheur d'ac­­cueil­lir le Christ dans leur propre maison ! » Ne vous plai­gnez pas, ne protestez pas parce que vous êtes nés à une épo­que où vous ne voyez pas le Seigneur dans sa condition char­nelle : il ne vous a pas privés de cet honneur. « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, dit-il, c'est à moi que vous l'avez fait. »

    D'ailleurs, Marthe, toi qui es bénie pour ton service bien­fai­sant, permets-moi de te le dire : la récompense que tu cher­ches pour ton travail, c'est le repos. Maintenant tu es prise par toutes les activités de ton service, tu cherches à nourrir des corps mor­tels, aussi saints qu'ils soient. Lorsque tu seras venue à la patrie, trou­veras-tu un voyageur a qui offrir l'hospitalité ? un affamé à qui rompre le pain ? un assoiffé a qui donner à boire ? un mala­de à visiter ? un plaideur à réconcilier ? un mort à ensevelir ?

    Dans la patrie, il n'y aura plus tout cela. Alors, qu'y aura-t-il ? Ce que Marie a choisi. Là nous serons nourris, nous n'aurons plus à nourrir les autres. Aussi ce que Marie a choisi trouvera là sa plénitude et sa perfection : de cette table abondante de la parole du Seigneur, elle ne recueillait alors que les miettes. Voulez-vous savoir ce qu'il y aura là-bas ? Le Seigneur le dit lui-même, en parlant de ses serviteurs : « Vraiment, je vous le dis, il les fera mettre à table, et circulera pour les servir. »

    Saint Augustin

  • Marthe : de Béthanie à Tarascon (29 juillet)

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    Marthe de Béthanie (d'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau)

    Il est des inconnus célèbres ; Marthe de Béthanie, que l’Église fête le 29 juillet, en fait partie. D’elle, curieusement, l’on se souvient d’abord parce qu’elle s’est attirée le doux reproche de Jésus, alors qu’elle s’activait à préparer le souper pour les disciples et Lui et se plaignait que Marie, sa sœur, assise aux pieds du Maître, la laissât vaquer seule aux préparatifs : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses … Une seule suffit. Marie a choisi la meilleure place ; elle ne lui sera pas enlevée. » Dès lors, l’hôtesse attentive et zélée, patronne des maîtresses de maison, s’est muée, dans les mémoires, en une activiste trop facile à opposer à sa sœur la contemplative.

    Et pourtant, y prend-on garde ? C’est cette même Marthe qui, peu après, devant le tombeau de Lazare, s’écrie  :

    Seigneur, si Tu avais été là, mon frère ne serait pas mort, mais, même maintenant, je sais que, quoi que Tu demandes à Dieu, Il Te l’accordera. »

    et s’entendant répondre :

    - Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra, et quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?»,

    a ce cri d’une foi inébranlable, stupéfiant dans la bouche d’une Juive pieuse :

    « Oui, Seigneur, je crois que Tu es le Christ, le Fils de Dieu qui devait venir en ce monde ! »,

    affirmation qui arrache à Jésus Son plus écrasant miracle avant Sa propre résurrection.

    La foi de Marthe

    Pourquoi n’est-ce pas de la foi de Marthe que l’on se souvient ? Au point que certains exégètes, dans leur admiration pour Marie et leur mépris pour elle, n’hésitent pas à écrire que la confiance de la pécheresse repentie était plus grande puisqu’elle n’avait pas jugé utile de se rendre au tombeau réclamer un secours dont, d’avance, elle était assurée ? Et d’ailleurs, pourquoi vouloir toujours et à tout prix opposer les deux sœurs, en vérité si profondément complémentaires ? De Marthe, l’évangile ne dira plus rien ; la Tradition prendra le relais.

    En 41, Hérode Agrippa déclenche contre la jeune Église de Jérusalem une persécution sanglante dans laquelle périra l’apôtre Jacques le Majeur, frère de Jean. Pierre lui-même échappera par miracle à la mort, un ange l’ayant fait évader de prison. Dès lors, et suivant le conseil évangélique de « fuir dans une autre ville quand on vous persécute », la communauté chrétienne hiérosalémite se disperse.

    C’est en Provence que l’on retrouve Marie, Marthe, Lazare, Rufus, l’un des fils de Simon de Cyrène, Marie Jacobée et Marie Salomé, débarqués en Camargue, dans le grand port romain qu’étaient alors les Saintes Maries de la Mer.

    Voilà quelques années, il était de bon ton de ricaner en évoquant ce que les beaux esprits qualifiaient de légende pieuse. Or, il y a peu, Mgr Dufour, archevêque d’Aix, me disait, dans l’entretien qu’il m’accordait pour Radio Fidélité Mayenne, qu’il prêtait crédit à cette tradition, certes impossible à appuyer sur des preuves documentaires mais parfaitement en accord avec ce que l’Histoire sait de la première implantation du christianisme en Gaule, par la Provence puis la vallée du Rhône.

    Reste à savoir comment les saintes femmes et les disciples y abordèrent.

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  • Homélie pour la fête de sainte Marthe (29 juillet)

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    ParSA08.JPGDu Père Joseph-Marie Verlinde fsJ sur homelies.fr :

    Marie ne manque pas d’audace : elle reproche ouvertement à Jésus de ne pas être venu plus tôt au chevet de son frère : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Ne formule-t-elle pas à haute voix, ce que tous nous avons pensé un jour ou l’autre devant les événements déconcertants de nos vies ou du monde ? « Si Dieu existait, il n’y aurait pas d’enfants qui meurent de faim ; s’il y avait un Dieu, il n’y aurait pas de raz de marée tuant des milliers de personnes en quelques instants ». Comment concilier la souffrance et la mort avec l’idée d’un Dieu bienveillant ? Serait-il donc impuissant ? Mais alors il n’est pas Dieu. Pire encore : s’il est Tout-Puissant et qu’il n’intervient pas, serait-ce donc qu’il se désintéresse de nous ? A quoi bon dès lors nous tourner vers lui ?

    Depuis que l’homme s’est délibérément coupé de Dieu par le péché, ces reproches ne font que ressurgir à chaque époque. Mais ce faisant, nous oublions un peu vite notre part de responsabilité dans la diffusion du mal dans l’univers : que resterait-il de notre liberté si Dieu se contentait d’annuler les conséquences de nos actions négatives ? Mais notre propos n’est pas de tenter de « justifier » Dieu face au mal, puisque son propre Fils ne s’engage pas dans cette voie.

    La conversation aurait pu en rester là, Marthe tournant les talons après avoir mis Jésus devant sa responsabilité devant la mort de son frère. Elle complète tout au contraire son intervention par une affirmation pleine d’espérance : « Je sais que maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas ». Telle est l’attitude que le Seigneur attend de nous : nous ne parviendrons pas à comprendre le mystère du mal à la lumière naturelle de notre raison enténébrée par le péché ; ce n’est qu’à la lumière de la foi que nous pouvons pressentir le projet de Dieu sur notre pauvre humanité égarée. Or la foi consiste précisément à reconnaître en Jésus l’Envoyé de Dieu en qui nous est offert le salut, celui qui ouvre devant nous le chemin qui nous donne à nouveau accès à la vérité et à la vie dont nous nous sommes délibérément éloignés par le péché.

    Se mettant au niveau de son interlocutrice, Jésus commence par l’aider à formuler son espérance conformément au « catéchisme de la synagogue » : « Ton frère ressuscitera ». Marthe approuve et renchérit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection ». Elle renvoie à un lointain avenir la victoire définitive de la vie sur la mort pour le moment encore triomphante.

    Reprenant l’initiative, Jésus lui annonce solennellement qu’il est en personne, ici et maintenant, l’accomplissement de cette espérance : « Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

    Cette dernière question est bien sûr posée à chacun de nous : croyons-nous que par la foi en Jésus, nous participons dès à présent à sa vie de Ressuscité, et que dès lors la mort n’a sur nous plus aucune emprise ? Certes, un jour prochain nous fermerons définitivement les yeux de ce côté-ci du voile ; mais pour les ouvrir instantanément sur l’autre monde, où nous vivrons de la vie même de Dieu. Telle est notre espérance, qui s’enracine dans cette belle confession de foi :

    « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ».

    Père Joseph-Marie