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Actualité - Page 1002

  • Après l’Académie pour la vie, l’Institut pour la famille change lui aussi de visage…

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    Lu sur « diakonos.be »:

    pagliafrancis.jpgTriés sur le volet les uns après les autres, les nouveaux membres de l’Académie pontificale pour la vie nommés le 13 juin par le pape François réservent chaque jour leur lot de surprise.

    Mais l’institut voisin Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille, lui aussi confié par le pape aux bons soins de Mgr Vincenzo Paglia, se prépare à suivre la même direction.

    *

    A l’Académie pontificale pour la vie, ce qui a fait grand bruit c’est surtout la nomination du théologien moraliste anglican Nigel Biggar, un défenseur de l’avortement « jusqu’à 18 semaines après la conception ».

    Interpellé par Vatican Insider, Mgr Paglia a tenté de justifier cette nomination en assurant que M. Biggar – à part les mots échangés en 2011 avec le philosophe et pro-avortement fervent Peter Singer – « n’a jamais rien écrit au sujet de l’avortement » tandis qu’en ce qui concerne la fin de vie « il a une position qui concorde en tous points avec celle de l’Eglise catholique ».

    Il n’a pas fallu longtemps pour découvrir que ces deux affirmations ne correspondaient pas à la vérité et que M. Bigar a exposé ses positions libérales en matière d’avortement dans un article de 2015 publié dans le « Journal of Medical Ethics » et au sujet de l’euthanasie dans son livre de 2004 « Aiming to kill. The ethics of suicide and euthanasia ».

    Certains nouveaux membres se sont également distingués par leurs positions très éloignées dans celle de l’Eglise :

    • La Suédoise Katarina Le Blanc, du Karolinska Institutet de Stockholm qui utilise des cellules souches extraites d’embryons humains fécondés in vitro ;
    • Le Japonais et prix Nobel Shinya Yamanaka qui, bien qu’il soit célèbre pour avoir produit artificiellement des cellules souches pluripotentes, n’exclut en rien de poursuivre les recherches sur l’utilisation des cellules embryonnaires humaines et explique pourquoi dans un article publié dans la revue scientifique « Cell & Stem Cell » ;
    • Le Juif Israélien Avraham Steinberg qui admet dans certains cas l’avortement et la destruction des embryons à usage scientifique ;
    • L’italien Maurizio Chiodi, théologien moraliste de premier plan qui, dans son livre « Etica della vita », admet la procréation artificielle pour autant qu’il y ait une « intention de génération ».

    *

    Entretemps, comme dans le cas de l’Académie, l’Institut pontifical Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille va lui aussi recevoir de nouveaux statuts qui entreront rapidement en vigueur grâce à un chirographe du pape François.

    L’institut changera de nom, il ne portera plus le nom du pape qui l’a fondé mais s’appellera désormais « Institut de sciences de la famille » ou quelque chose de similaire et sera intégré à l’Université pontificale du Latran sous l’autorité de son actuel recteur, Mgr Enrico dal Covolo.

    Les instigateurs de cette nouvelle ligne justifient cette perte d’autonomie de l’institut par la volonté de renforcer la valeur des titres de licence en théologie morale, de doctorat et de master qu’elle décerne et d’élargir son offre d’enseignement en l’intégrant avec celle de l’université ainsi que dans le but d’élargir sa dimension internationale.

    Mais mis à part le fait que l’Institut Jean-Paul II dispose déjà de nombreux sièges propres en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique et en Australie, la première conséquence pratique de ce changement sera que son corps enseignant pourra être remodelé à volonté, en y transférant de nouveaux professeurs et de nouveaux experts depuis l’Université du Latran et d’autres universités, pontificales ou non.

    Et ceci suffit à contourner la protection mise en place par les professeurs actuels, dans leur immense majorité résolus à poursuivre la ligne du fondateur de l’institut, le pape Karol Wojtyla, et de ses trois premiers présidents : Carlo Caffarra, Angelo Scola et Livio Melina. Ce dernier a été démis l’été dernier et remplacé par le théologien milanais Pierangelo Sequeri dans la foulée de la nomination de Mgr Paglia au titre de Grand Chancelier de l’institut.  De Mgr Scola, devenu cardinal et archevêque de Milan, nous savons qu’il fut le grand vaincu face à Jorge Mario Bergoglio lors du conclave de 2013.  Quant à Mgr Caffarra, lui aussi devenu cardinal et aujourd’hui archevêque émérite de Bologne, sa liberté de parole face au pape François est célèbre : il s’agit de l’un des quatre cardinaux qui lui ont demandé publiquement de faire la clarté sur les « dubia » suscités par son magistère personnel en matière de mariage et de famille et qui lui ont récemment écrit pour être reçus en audience.  Dans les deux cas sans que le pape ne daigne leur répondre.

    On trouve un exemple de la ligne « wojtylienne » à laquelle continuent à rester fidèles les professeurs issus de la gestion précédente de l’institut dans le « Vademecum » sur l’interprétation d’Amoris laetitia édité par les professeurs José Granados, Stephan Kampowski et Juan José Pérez-Soba, en pleine continuité avec le magistère précédent de l’Eglise.

    Les changements de camp sont cependant nombreux. Le plus marquant étant celui de Gilfredo Marengo, professeur d’anthropologie théologique dans l’institut depuis 2013.  C’était l’un des disciples préférés de Mgr Scola quand ce dernier était président et même par la suite, alors qu’aujourd’hui il se retrouve sur la rive opposée avec Mgr Paglia.  Ce n’est pas un hasard si c’est justement à ce Mgr Marengo qu’on a confié la charge de coordonner la commission – dont font partie l’actuel président de l’institut, Mgr Sequeri – qui devrait ouvrir la voie à une réinterprétation de l’encyclique Humanae vitae de Paul VI sur la contraception à la lumière d’Amoris laetitia.

    Il reste à voir ce qu’il adviendra des sièges périphériques de l’institut, eux aussi peu disposés à se soumettre à la nouvelle orientation. La plus puissante étant celle de Washington, avec un corps enseignant aguerri, bien campé sur la ligne « wojtylienne », bien financé par les Chevaliers de Colomb et dont le chef suprême, Carl Anderson, en est également professeur et vice-président.

    *

    Dans tous les cas, les élèves et les professeurs de l’Institut Jean-Paul II toujours en place continuent à aller de l’avant sans en démordre.

    Dans le prochain numéro de la revue de l’institut, « Anthropotes », paraîtra un article d’un doctorant de Milan, Alberto Frigerio, qui critique de fond en compte l’ouvrage « Amoris laetitia : une volte-face pour la théologie morale » rédigé par Stephan Goertz et Caroline Witting édité en Italie par San Paolo, un livre qui défend les positions les plus avancées de la théologie allemande.

    Et c’est justement avec le plus connu des théologiens moraux d’Allemagne, Eberhard Schockenhoff – auteur d’un récent essai sur « Stimmen der Zeit » qui a fait beaucoup de bruit – que Livio Melina, l’avant-dernier président de l’institut, a croisé le fer pendant un colloque à Nysa en Silésie rassemblant une centaine de théologien moralistes polonais en présence des deux évêques auxiliaires de Poznan et de Lublin.

    Schockenhoff fait autorité non seulement en Allemagne mais également à l’étranger. C’est justement lui que les conférences épiscopales du Danemark, de Finlande, d’Islande, de Norvège et de Suède ont souhaité entendre lors d’une journée d’étude consacrée Amoris laetitia qui s’est déroulée à Hambourg il y a deux mois.

    Mais Mgr Melina a contredit point par point les positions du théologien allemand, montrant l’absence de fondement du présumé « changement de paradigme » que beaucoup associent au magistère du pape François. Et les évêques de Pologne, dans leur lignes directrices pour l’application d’Amoris laetitia, sont complètement d’accord avec lui.

    La conférence de Mgr Melina, prononcée le 12 juin dernier, sera elle aussi publiée dans le prochain numéro d’« Anthropotes » sous le titre suivant : « Les défis d’Amoris laetitia pour un théologien moraliste ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

     

    Ref. Après l’Académie pour la vie, l’Institut pour la famille change lui aussi de visage

    JPSC

  • Le Saint-Siège reproche au Dispositif Médical d'Urgence de l'ONU de faciliter l'avortement

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  • Nouveau repli de la présence jésuite en Belgique : la suspension de leur faculté de théologie à Bruxelles

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    bandeauA.jpgCommuniqué de presse de la Compagnie de Jésus à Bruxelles

    L’Institut d’Etudes Théologiques de Bruxelles repense son avenir.

    Depuis plusieurs années l’Institut d’Etudes Théologiques, Faculté de théologie de la Compagnie de Jésus à Bruxelles, réfléchit à son avenir. Au départ, l’IET était destiné principalement aux étudiants futurs prêtres jésuites, mais depuis trente ans, il accueille aussi des séminaristes venus d’une vingtaine de diocèses français, des religieux (ses), ou encore des laïcs issus de Communautés nouvelles.  Depuis 2004 les jésuites européens étudiant la théologie en français ont été regroupés à Paris.

    L’effort consenti en hommes et en finances s’est avéré au fil des ans de plus en plus difficile à soutenir. La Compagnie de Jésus a donc décidé de réorienter sa présence théologique sur Bruxelles.

    Après de nombreux échanges et discernements avec les partenaires principaux de l’Institut, en dialogue avec l’Archevêché de Malines-Bruxelles, le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus a pris la décision de demander à la Congrégation pour l’Education Catholique la suspension de la Faculté en septembre 2019.

    Cette décision importante attristera tous ceux et celles qui ont trouvé dans la formation dispensée à l’IET une nourriture pour leur foi et son approfondissement.  La Faculté a formé plus de 1100 prêtres.  7  d’entre eux sont aujourd’hui  évêques. La Compagnie de Jésus est  heureuse d’avoir pu contribuer à leur formation et exprime sa grande reconnaissance envers tous les évêques et responsables qui lui ont fait confiance ainsi qu’envers les très nombreux professeurs non-jésuites qui ont contribué à cet important service d’Eglise.

    L’Institut d’Etudes Théologiques a été fondé en 1968, pour succéder à la Faculté jésuite Saint-Albert à Eegenhoven (Leuven). L’année 2018 sera donc l’occasion de célébrer le jubilé de 50 ans de l’IET et de rendre grâce pour ce demi-siècle d’enseignement et de recherches théologiques (cfr.  www.iet.be).

    Si l’Institut d’Etudes Théologiques est amené à cesser en 2019 ses activités en tant que Faculté ecclésiastique de théologie, il ne fermera pas ses portes pour autant. Il est porteur d’une tradition et d’une pédagogie originales qui peuvent se décliner de bien des manières et continueront à porter du fruit pour le peuple de Dieu.

    La Compagnie de Jésus mettra à profit les deux années académiques à venir pour élaborer, en partenariat avec l’Église locale, un projet de service théologique plus léger, moins onéreux en ressources humaines et financières. Ce projet se veut au service de la population bruxelloise en y incluant la dimension européenne de celle-ci.  À ce pôle théologique pourront s’articuler d’autres dimensions : pastorale (en lien avec l’église Saint-Jean Berchmans), spirituelle (accompagnement, Exercices Spirituels) et sociale (partenariat avec le Jesuit Refugee Service Belgique et le Centre AVEC, centre d’analyse sociale de la Compagnie de Jésus).

    Bruxelles, le 28 juin 2017.

    Pour tout contact :

    1. Franck Janin SJ – Provincial jésuite de Belgique Méridionale et du Luxembourg – provincial@jesuites.be
    2. Thierry Lievens SJ – Président de l’IET – 0472 74 53 73president@iet.be
    3. Tommy Scholtes SJ – Aide à la communication – 0475 67 04 27tommy.scholtes@tommyscholtes.be
  • Pays-Bas : un médecin, pionnier de l'euthanasie, regrette l'extension de cette pratique

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    PIONNIER DE L'EUTHANASIE AUX PAYS-BAS, UN MÉDECIN REGRETTE L'EXTENSION DE CETTE PRATIQUE

    Le Psychiatre Boudewijn Chabot est un pionnier de l’euthanasie en Hollande. En 1991, il avait donné la mort à l’une de ses patientes « en détresse existentielle », mais en bonne santé physique. Ce cas avait joué un rôle crucial dans la progression vers la légalisation de l’euthanasie en 2002.

    Aujourd’hui, le Dr Chabot regarde en arrière et il est horrifié. Dans l'un des principaux journaux néerlandais, NRC Handelsblad, il affirme que les garanties légales pour l'euthanasie s'effondrent lentement et que la loi ne protège plus les personnes atteintes de troubles psychiatriques et de démence.

    En vertu de la législation actuelle, l'euthanasie n'est légale que si un médecin estime que trois conditions ont été remplies : la demande doit être volontaire et délibérée ; il doit y avoir une souffrance insupportable sans espoir d'amélioration ; et il ne doit y avoir aucune alternative raisonnable à l'euthanasie. Cependant, les deuxième et troisième conditions se sont peu à peu effondrées. En conséquence, le nombre de cas d'euthanasie a triplé entre 2007 et 2016 : il est passé de 2000 à 6000.

    « Ce qui m'inquiète, c'est l'augmentation du nombre d’euthanasies réalisées chez les patients atteints de démence, de 12 en 2009 à 141 en 2016 et de patients psychiatriques chroniques, de 0 à 60 », explique le médecin.

    L’expansion rapide des services de l’End of Life Clinic est significative. Cette organisation propose l'euthanasie à des patients qui se sont vus refuser la procédure par leur médecin. Elle n’offre jamais de traiter la maladie sous-jacente, qu'elle soit physique ou mentale. Depuis 2015, un quart des cas d'euthanasie de patients déments ont été effectués par ces médecins. En 2016, il est passé à un tiers. Le Dr Chabot souligne que les médecins de l’End of Life Clinic ont effectué environ chaque mois une euthanasie. « Qu'est-ce qui arrive aux médecins pour lesquels une injection mortelle devient une routine mensuelle? », demande-t-il.

    Le médecin est profondément sceptique quant à ces euthanasies : « On est face à un acte moralement problématique : comment tuez-vous quelqu'un qui ne comprend pas qu'il sera tué ?». Parfois, un parent ou un médecin accède discrètement à la nourriture ou à la boisson du patient dément et y glisse un sédatif pour faciliter l'injection létale. Dans un cas notoire l'année dernière, le sédatif n'a pas fonctionné et les parents ont attaché une femme terrifiée à son lit pendant que le médecin donnait l'injection mortelle (cf. Pays-Bas : une femme « euthanasiée contre sa volonté » et Pays-Bas : une mobilisation sans précédent » contre l’euthanasie des personnes démentes).

    Sources: BioEdge, Michael Cook (24/06/2017)

  • Belgique : la sortie de l'avortement du code pénal a été ajournée

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    Du site de L'Avenir.net :

    La dépénalisation de l’avortement ajournée sine die à la demande de la majorité

    La majorité à la Chambre a appuyé mardi la demande du CD&V d’ajourner sine die l’examen des propositions visant à sortir l’interruption volontaire de grosse (IVG) du Code pénal.

    Six propositions ont été déposées au parlement dont quatre étaient à l’ordre du jour de la commission de la Justice. Les propositions de loi du PS et de DéFI avaient été présentées il y a un an et le sujet n’est revenu que ce mardi en commission. Les députés Écolo-Groen et PTB auraient également souhaité pouvoir présenter leur texte mais la majorité en a décidé autrement.

    «Il y a aujourd’hui toute une série de propositions, je souhaiterais pouvoir bénéficier d’un délai pour les examiner», a demandé d’emblée la députée Sonja Becq (CD&V).

    L’Open Vld est le seul parti de la majorité à avoir déposé une proposition de loi visant à sortir l’IVG du Code pénal mais le texte n’avait pas été joint aux autres, mardi, en commission de la Justice. «Je demande de joindre la proposition mais je comprends la demande de délai d’examen formulée par Mme Becq», a réagi Carina Van Cauter (Open Vld), soulignant le caractère «délicat» du sujet. La N-VA a soutenu cette demande d’ajournement ainsi que le MR.

    Au nom des réformateurs, Gilles Forêt a reconnu qu’un «processus de réflexion» avait déjà entamé. «Mais au sein de notre groupe certains veulent prendre part à la discussion et sont pris aujourd’hui par d’autres débats. En outre, il y a de nouveaux textes qui méritent que l’on prenne le temps de la réflexion», a-t-il dit.

    La majorité n’a pas souhaité prendre en compte la demande d’Olivier Maingain (DéFI) d’organiser des auditions sur la problématique.

    Dénonçant l’«obstruction» du CD&V et de la majorité, Karine Lalieux (PS) a déploré des manœuvres politiciennes à l’heure où la «bonne gouvernance» est sur toutes les lèvres.

    Le président de la commission de la Justice, Philippe Goffin (MR), a réfuté toute volonté d’obstruction. «Au cours des derniers mois, les commissions d’enquête ont fait l’objet de priorités et cela a influé sur le cours des travaux de la commission de la Justice», a-t-il justifié.

    L’ajournement a été voté majorité contre opposition, le cdH Christian Brotcorne s’abstenant en faisant valoir son statut de rapporteur.

    Dans les couloirs du parlement, le Centre d’Action Laïque (CAL) fustigeait un «petit jeu politique» réalisé au détriment des hommes et des femmes soucieux d’avancées égalitaires. «Le parti de Mme Herman-Michielsens (co-auteure libérale flamande avec le socialiste Roger Lallemand de la loi dépénalisant partiellement l’IVG) se veut aujourd’hui l’allié des catholiques flamands qui ont bloqué le droit à l’avortement en 1990», a regretté Sylvie Lausberg, directrice Etudes et Stratégies au sein du CAL. «Et le MR prépare manifestement les futures majorités intrafrancophones avec le cdH», a-t-elle ajouté.

    Au sein de la majorité, le CD&V soutient une proposition très avancée de reconnaissance des enfants mort-nés, l’octroi d’un statut aux fœtus étant dénoncé par ceux qui y voient une atteinte au droit à l’avortement.

    Le ministre de la Justice Koen Geens s’est engagé à déposer un projet de loi sur cette matière avant les vacances parlementaires.

  • Retour sur les dérives de l'interruption médicale de grossesse en Belgique

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    BELGIQUE : LES DÉRIVES DE L’INTERRUPTION MÉDICALE DE GROSSESSE

    En Belgique, la loi du 3 avril 1990 relative à l’IVG précise qu’ « au-delà de 12 semaines, l’interruption volontaire de grossesse ne pourra être pratiquée que lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité ET reconnue comme incurable au moment du diagnostic ». Il est donc possible d’avorter jusqu’au terme de la grossesse si ces trois critères sont présents : certitude, affection grave et incurable. Mais « ces critères sont aujourd’hui pris de façon isolée, la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement parlant elle-même ‘d’affection grave OU incurable’». Cette interprétation « change tout » : ainsi, parmi les raisons invoquées pour  justifier un avortement en Belgique pour raisons médicales au-delà de 12 semaines, on trouve « la surdité congénitale », « l’absence de bras gauche, motif pour lequel l’avortement n’est pourtant pas autorisé en France en raison des grands progrès en matière de prothèses », l’hémophilie, des infections au cytomégalovirus « dont 90% sont asymptomatiques à la naissance et 75% asymptomatiques au cours de la vie de l’enfant »… 

    Par ailleurs, le rapport de la Commission d'valuation de la loi sur l'avortement fait état de 95 déclarations d’avortements pour affections graves ou incurables. Mais le réseau européen EUROCAT, qui surveille l’occurrence des malformations congénitales dans différentes régions d’Europe « démontre que la plupart des avortements tardifs ne sont pas déclarés » et « si la plupart des avortements sont effectués avant 24 semaines, un nombre significatif sont exécutés entre 24 et 25 semaines, et même au-delà de 26 semaines ».

    L’Institut Européen de Bioéthique, consterné par ces chiffres, lance un appel à « au moins fixer pour cette pratique des repères plus précis et établir un contrôle plus rigoureux ».  

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (26/06/2017)

    L'avortement d'un enfant presque à terme est bien possible

  • Pour rappel, aucune convention internationale et européenne n’établit un droit à l’avortement

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Il n’y a aucun « droit à l’avortement » issu du droit international et européen

    Nouveau Flash Expert : pour y voir clair...

    Depuis près d’un an, les discussions sur la sortie de l’avortement du Code Pénal ont repris. Dans la brochure du Centre d’Action Laïque, une question est posée : « La pénalisation de l’avortement dans la législation belge est-elle compatible avec les législations internationales signées par la Belgique qui consacrent ce droit ? » (Lire : ce droit à l’avortement).

    Il parait urgent dans ce contexte de le rappeler : aucune convention internationale et européenne n’établit un droit à l’avortement, ni....

    Entièreté du document : ICI

  • Le Vatican préoccupé par la disparition de l’évêque chinois de Wenzhou

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    De Radio Vatican :

    Chine : le Vatican préoccupé par la disparition de l’évêque de Wenzhou

    En Chine, l'évêque de Wenzhou, Mgr Pierre Shao Zhumin, n'a pas donné de nouvelles à son diocèse et à ses proches depuis plusieurs jours, s'est inquiété le Vatican ce lundi 26 juin 2017. 

    (RV) Le Vatican suit «avec une grave préoccupation la situation personnelle» de Mgr Pierre Shao Zhumin. L’évêque de Wenzhou, dans le sud-est de la Chine, est «éloigné de force de son siège épiscopal depuis un certain temps» a précisé ce lundi 26 juin 2017 le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke.

    «La communauté catholique diocésaine et sa famille n’ont eu aucune nouvelle sur les motifs de son éloignement ni sur le lieu où il est retenu». Le diocèse et les proches de l’évêque de Wenzhou, dans le sud-est de la Chine, n’ont presque plus de nouvelles depuis sa convocation, par le bureau des affaires religieuses locales de la province côtière du Zhejiang, le 18 mai dernier, précise le quotidien français La Croix.

    Dans un communiqué, le Saint-Siège a fait part de sa «profonde douleur pour cet épisode et d’autres similaires, qui malheureusement ne facilitent pas les chemins d’entente». Le Vatican «espère que Mgr Pierre Shao Zhumin pourra retourner au plus vite dans son diocèse et qu’il lui sera garanti de mener sereinement son ministère».

    Mgr Shao Zhumin a été reconnu comme évêque par le Saint-Siège après le décès de son prédécesseur à Whenzou, Mgr Vincent Zhu Weifang en septembre 2016. Selon l’agence Églises d’Asie, cette déclaration de la Salle de presse du Saint-Siège intervient dans un contexte de reprise des négociations entre le Vatican et Pékin. D’après ses informations, une délégation chinoise serait attendue à Rome d’ici la fin du mois de juin pour «discuter de la finalisation d’un éventuel accord entre l’Église catholique et le régime en place», notamment au sujet du mode de nomination et du rôle des évêques en Chine.

     
  • Liège, dimanche 2 juillet 2017: Solennité de la Fête des saints Pierre et Paul (fête du pape) à 10 h, en l’église du Saint-Sacrement

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    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_2.0.jpg

     

    SOLENNITÉ DE LA FÊTE DES SAINTS PIERRE ET PAUL 

    DIMANCHE 2 JUILLET 2017 À 10 HEURES

    Pâques est la plus grande solennité du cycle liturgique ; mais pour les Romains, il y avait comme une seconde fête de Pâques, qui, si elle ne la surpassait pas en splendeur, égalait certes la première. C’était le « dies natalis » –la naissance au Ciel-  des deux Princes des apôtres, Pierre et Paul, martyrisés à Rome dans les années soixante de notre ère, ou, pour mieux dire, c’était, dans leur personne, la fête de la primauté pontificale, la fête du Pape, le Natalis urbis, le jour natal de la Rome chrétienne, le triomphe de la Croix sur Jupiter, père du tonnerre, et sur ses vicaires les Pontifices Maximi, établis dans la Regia du Forum. Il est si vrai que Rome y attachait ce sens symbolique, que les évêques de la province métropolitaine du Pape avaient l’habitude de se rendre dans la Ville éternelle, en signe de respectueuse sujétion, pour célébrer avec le Pontife une si grande solennité.

    La Solennité de cette fête se célèbre le dimanche qui suit le jour de la fête (29 juin) : en cette année  2017, il s’agira du dimanche 2 juillet :

    Missel de 1962

    Propre grégorien  de la Messe « Nunc Scio Vere »,

    Kyriale IV « Cunctipotens Genitor Deus », Credo IV 

    "Christus vincit": acclamations carolingiennes (IXe s.)

    au Christ Vainqueur  

     

    par la Schola grégorienne du Saint-Sacrement

    A l’orgue,Patrick Wilwerth (orgue)

    Avec le concours du Quatuor Instrumental Darius  

    ensemble Darius.jpg

    JPSC 

    ref. http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/ 

  • UCL: où en est l’ « affaire Mercier » ?

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    CitizenGO a interviewé le Professeur et nous a transmis le texte de cet échange :

    « Stéphane Mercier, le professeur de philosophie qui s’est retrouvé au centre d’une polémique à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Son histoire est tout à fait singulière, et montre le prix qu’il faut parfois payer, au sein même de l’Europe, pour être libre et penser autrement. Vous pouvez soutenir le professeur Mercier en cliquant sur ce lien : http://www.citizengo.org/fr/pr/45803-defendons-liberte-et-le-droit-des-professeurs-etre-contre-lavortement

    Merci et bien à vous,

    Stéphane Duté et toute l’équipe de CitizenGO

    « CitizenGO : La pétition lancée par CitizenGo pour vous soutenir a rencontré un franc succès, avec près de 28.000 signatures à ce jour. L’appel a-t-il été entendu par les autorités de l’Université Catholique de Louvain ?

    Professeur Stéphane Mercier : Il n’y a pas pire sourd… Les autorités de l’Université ont donné jusqu’ici l’impression de vouloir étouffer toute l’affaire, maintenant ma suspension provisoire (depuis que le cirque a commencé) et réclamant contre moi une sanction de licenciement. Sur le fond, sur les arguments que j’ai avancés pour justifier le refus de l’avortement, on ne m’a rien dit de sérieux, puisqu’on a toujours fait valoir que nous n’étions « pas là pour parler de cela ». Or il n’y a d’échange argumenté qu’avec un interlocuteur qui accepte de s’inscrire dans une démarche de dialogue. J’ai consulté le dossier maigrichon sur base duquel cette sanction était proposée: je n’y ai rien vu qui soit de nature à justifier la moindre sanction, que du contraire ! Qu’ai-je fait d’autre que de présenter librement des arguments philosophiques très raisonnables (il est permis à chacun d’en juger par lui-même !) en faveur du droit de chaque être humain innocent à être protégé depuis le moment de sa conception ? Des arguments philosophiques en faveur de la dignité humaine, dans le cadre d’un cours de philosophie, donc. Mais bien sûr, un idéologue ne répond pas à des arguments par des arguments. La sourde oreille et le fait du prince, c’est autrement plus tentant quand on veut réduire quelqu’un au silence.

    CitizenGO : Avez-vous contesté la proposition de sanction ?

    Professeur Stéphane Mercier : Bien sûr, puisqu’il convient de se défendre en respectant les règles du jeu, même avec un adversaire déloyal. J’ai saisi la commission disciplinaire, comme le prévoit le règlement, pour qu’elle évalue le dossier. Un magistrat externe et deux professeurs de l’Université. Une commission qui n’était que partiellement impartiale, mais soit. Ses membres étaient à l’évidence prévenus contre moi, puisque leur travail d’information s’est doublé d’une volonté non dissimulée de justifier le point de vue des autorités académiques. Deux avocats m’assistaient ; ils ont déposé un dossier contestant toute la procédure initiée contre moi. Ils ont du reste fait remarquer que le licenciement n’est même pas une sanction prévue par le règlement interne de l’Université contre un chargé de cours invité !

    CitizenGO : Quel a été l’avis de la commission ? 

    Professeur Stéphane Mercier : Devinez. Elle a conclu que j’avais, pour reprendre le lexique édifiant dont elle s’est servie, « instrumentalisé » mon cours au service d’un « militantisme radical » face à des étudiants « particulièrement démunis », ce qui est évidemment d’une « particulière gravité ». Reconnaissant (à demi-mots et à contrecœur) que l’on ne peut pas licitement me licencier, la commission suggère qu’on m’applique la sanction maximale prévue pour un chargé de cours invité, à savoir la suspension pour une période de trois mois. Cela fait maintenant plus de trois mois que je suis suspendu, depuis le 24 mars exactement ; ai-je donc déjà purgé ma peine avant qu’elle ne soit validée par le conseil d’administration ?

    CitizenGO : C’est donc maintenant au conseil d’administration de prendre un parti, puisque l’avis de la commission ne vaut pas décision ?

    Professeur Stéphane Mercier : C’est bien cela : la commission ne fait que donner un avis qualifié, enfin à ce qu’il paraît. Tout cela est vraiment ridicule et indécent : je parle du droit à la vie de chaque être humain depuis le moment de la conception, et me voilà un militant radical, dangereux pour les étudiants « démunis ». J’ai pour ma part une meilleure opinion de mes étudiants ! Et d’ailleurs ceux-ci apprécieront certainement de savoir en quelle estime les autorités tiennent leurs capacités intellectuelles… Bref. Avec mes avocats, nous allons vraisemblablement solliciter d’être publiquement entendus par le conseil d’administration. Ce n’est pas moi qui ai voulu la publicité dans toute cette affaire, comprenez-le bien : depuis le début, c’est le rectorat qui s’est engagé sur la place publique. Le règlement ne se fera donc pas dans les coulisses, ce qui devrait permettre à chacun de voir par lui-même où se trouve l’hypocrisie. Je ne fais, de mon côté, que réclamer de pouvoir librement enseigner la philosophie – après tout, je suis payé pour cela ! – en abordant des questions essentielles qui touchent la dignité humaine, et qui, à ce titre, intéressent tous les étudiants. Il va falloir que les autorités expliquent enfin clairement ce qui leur déplaît dans mon enseignement. Personne n’avait jamais remis en cause ma pédagogie depuis sept ans que j’enseigne à l’UCL comme chercheur puis comme chargé de cours. Alors si ce sont mes conclusions qui dérangent (mais qui dérangent-elles légitimement au sein d’une Université qui se présente toujours comme catholique ?), il suffit d’y répondre par des arguments. Du reste, on peut très bien être en désaccord avec quelqu’un sans éprouver le besoin pathologique de le réduire au silence par tous les moyens. Les cris d’orfraie, les gages servilement donnés à la norme du moment et les mesures discrétionnaires ne constituent pas une réponse démocratique avisée.

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    JPSC

  • Académie pontificale pour la Vie : une nomination qui fait débat

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    Du site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Nomination controversée à l'Académie pontificale pour la vie

    Le Saint-Siège a nommé le 13 juin vingt nouveaux membres de l’Académie pontificale pour la vie, et renouvelé trente autres. Parmi eux, Nigel Biggar, professeur de morale et de théologie pastorale à l’Université d’Oxford, est critiqué pour ses positions sur l’avortement : « Je serais enclin à tracer la limite pour l’avortement à 18 semaines après la conception, à peu près le premier moment où il y a des preuves de l’activité cérébrale et donc de la conscience », a-t-il par exemple déclaré en 2011 dans un entretien avec le philosophe Peter Singer. 

     
  • Le droit à la vie, pilier du développement humain intégral

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Le droit à la vie, fondement du développement, par Mgr Auza

    Intervention à l’Organisation des Etats américains

    Les « piliers du développement humain intégral » ont tous leur fondement « dans le droit à la vie », fait observer Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des États américains (OEA).

    Il est intervenu au cours de la 47ème session de l’Assemblée générale de l’OEA lors d’un débat sur les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit, après être intervenu sur la situation au Venezuela, le 20 juin.

    Dans sa déclaration, Mgr Auza a fait observer qu’au cœur des droits de l’homme, il est reconnu que toutes les personnes possèdent une dignité et une valeur inhérentes, qui découlent de leur droit fondamental à la vie.

    Les piliers du développement humain intégral, a-t-il déclaré, ont tous leur fondement commun dans le droit à la vie.

    La préoccupation pour les personnes les plus nécessiteuses, a-t-il dit, est le « critère » pour mesurer le succès ou l’échec de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

    Mgr Auza a également mis l’accent sur le rôle de ceux qui se trouvent dans le processus judiciaire, l’indépendance et l’intégrité de la magistrature, les droits de ceux qui sont soumis à des poursuites judiciaires et le droit à la liberté d’opinion et d’expression.