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Actualité - Page 999
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La distance entre la Chine et le Saint-Siège reste grande
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France : le président de la conférence épiscopale en appelle à François Hollande
Du Figaro.fr :
IVG/délit d'entrave: Mgr Pontier saisit Hollande
Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, en a appelé directement à François Hollande pour qu'il fasse échec à la création d'un délit d'entrave numérique à l'IVG, en dénonçant une atteinte "grave" aux libertés, dans une lettre publiée ce lundi soir.
La proposition de loi pour élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse aux sites internet diffusant des informations "biaisées" sur l'avortement, soutenue par la ministre des Familles Laurence Rossignol, doit être débattue jeudi à l'Assemblée.
Ce texte provoque une vive opposition dans les milieux catholiques et les rangs d'une partie de la droite parlementaire. Il a nourri un clash entre députés LR et PS la semaine dernière en commission, au détour de l'évocation par un socialiste de la polémique sur l'IVG entre Alain Juppé et François Fillon.
Vent debout, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a dit ne pas comprendre "l'obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l'avortement comme point d'intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste".
Dans un courrier adressé au président Hollande transmis à l'AFP, Mgr Pontier estime lui aussi que la proposition de loi "constituerait, malgré ce qu'affirment ses dépositaires, un précédent grave de limitation de la liberté d'expression sur internet", qui "ne peut être à plusieurs vitesses suivant les sujets".
"Une limitation d'autant plus grave qu'elle touche à des questions de liberté de conscience. Cela me semble être une atteinte très grave aux principes de la démocratie", martèle l'archevêque de Marseille. Qui s'interroge: "Le moindre encouragement à garder son enfant peut-il être qualifié sans outrance de +pression psychologique et morale+?"
"Ces questions mériteraient pour le moins, comme cela a été le cas sur la fin de vie, un vrai débat parlementaire et citoyen", conclut le président de la CEF, qui "ose espérer" que François Hollande ne laissera "pas une telle mesure arriver à son terme".
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Pays-Bas : l'euthanasie est accessible aux alcooliques
PAYS BAS : L'EUTHANASIE OUVERTE AUX ALCOOLIQUES
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
Les Pays-Bas se sont prononcés sur le droit à mourir il y a presque quatorze ans. La loi du 12 avril 2001 a dépénalisé l’euthanasie active et le suicide assisté. Le pays ne s’arrête pas là : il vient d’ouvrir l’accès à l’euthanasie aux personnes alcooliques.
Les médecins néerlandais bénéficient d’une absence de poursuite, si leur intervention est validée par une commission de contrôle spécialisée. Depuis 2001, chaque Néerlandais a la possibilité de choisir l’euthanasie en ayant recours à une injection intraveineuse ou à l’ingestion de produit létal (cf. Pays bas, Belgique : Les médecins pratiquant l’euthanasie sur la « pente glissante »).
Marcel Langedijk, un journaliste néerlandais, raconte dans un livre la mort par euthanasie de son frère Mark, dépendant à l’alcool. Il y dépeint la violence de la mort de son frère, qui, après huit ans d’alcoolisme et 21 séjours à l'hôpital, a décidé « qu'il en avait assez ». Père de deux enfants d’un mariage éclaté, il a demandé l'euthanasie sans que ses proches ne parviennent à l’en dissuader (cf. Notre société produit de plus en plus de solitudes et pousse aux demandes d’euthanasie).
Marcel Langedijk s’interroge sur la capacité de réflexion et de décision des personnes dépendantes à l’alcool, « très malades et souffrant psychologiquement ». Il décrit de manière glaçante la mort de son frère : « Une femme médecin, vêtue d'une robe noire et de baskets, est arrivée pour lui donner son injection mortelle » (cf. euthanasie : Dérive des Pays Bas).
Aujourd’hui, selon le Bureau central néerlandais des statistiques (CBS), près de 4% du total des décès sont liés à une euthanasie ou à un suicide assisté. En 2013, 4 829 cas ont été recensés, un chiffre qui augmente chaque année (cf. Pays Bas : près de 4% des décès sont des euthanasies).
Sources: BioEdge (Michael Cook) 25/11/2016 / Libération (Benoît Goffin) 19/03/2015
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France : la victoire sans appel de François Fillon
D'Antoine Pasquier et Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :
Primaire de la droite : François Fillon, sans appelA la Maison de la chimie, les soutiens de François Fillon tentaient de garder leur sang froid après la victoire écrasante de leur champion. Ils reviennent sur les raisons du « miracle » Fillon et envisagent l’avenir avec confiance et impatience.
François Fillon a senti la vague monter. Un peu tard mais irrésistible. Ses soutiens présents depuis le début de sa campagne explique ce miracle Fillon avec des arguments rationnels. Ainsi Charles Million qui est un proche depuis 1978 et qui a partagé avec lui tous les combats. Notamment celui de la primaire. « Il a trouvé les mots qu’il fallait, les discours qu’il fallait pour répondre aux attentes d’un peuple qui, jusqu’à présent était, silencieux et attendait qu’on lui parle de la vraie France, c’est-à-dire de la France des familles, de la France des PME, de la France des exploitations agricoles, de la France des maisons de retraite… De ceux que le monde médiatique politiquement correct a oubliés. François Fillon s’est éloigné de tout ce qui était frime, et il est entré carrément dans la vie des Français. » Bref, François Fillon a su donner une voix à la France invisible. Des taiseux et laborieux. « Et le peuple qui était jusqu’à présent silencieux, poursuit Charles Million, qui allait soit vers la revendication, soit vers l’abstention, voire même la révolte, s’est retrouvé en lui. »
Cette victoire, les militants ont pu l’apercevoir avant les médias. « On faisait des cafés, des rencontres avec les femmes, pour entendre leurs attentes et faire remonter leurs remarques dans le programme, raconte Dorothée, militante dans les comités Femmes pour Fillon et Entrepreneurs pour Fillon, (Calvados). Nous faisions aussi des réunions sur le terrain. C’est pour ça qu’on ne croyait pas aux sondages. Nos réunions n’arrêtaient pas de désemplir. Il y avait de plus en plus de monde. Tous les jours des personnes nous rejoignaient. Je milite pour François Fillon depuis 14 mois dans le Calvados. J’ai tracté sur les marchés notamment à Bayeux.»
L’honnêteté, atout de François Fillon
Bernard Accoyer explique comment Fillon s’est révélé d’un seul coup : « Il a eu un long mandat de Premier ministre et le Président occupait tout l’espace avec son charisme. On va rentrer maintenant dans un autre quinquennat. L’histoire est en train de s’écrire. » Les raisons de la victoire ? Camille de Rocca Serra voulait y croire depuis le début. Ce député de la Corse du sud explique : « François Fillon est un homme qui n’a pas triché sur ce qu’il était. Les Français ont rassemblé peu à peu tous les éléments du puzzle. Il a le meilleur projet ; il a l’autorité, etc. Tout s’est additionné. Lui qui ne cherche pas le côté militant il a suscité une véritable base militante. Il fallait que François Fillon se lâche. Il l’a fait. »
Autre argument de poids, la capacité d’incarner l’autorité. « François Fillon incarne mieux que les autres la fonction présidentielle, poursuit Camille de Rocca Serrra. Ils ont gardé l’image du général de Gaulle, de tous ces grands présidents qui n’étaient pas au dessus des lois. La victoire de François Fillon c’est un mélange de gaullisme et de séguinisme. Les Français ne veulent pas uniquement un homme politique qui leur plaise mais un homme capable d’agir. Qui peut nier que la France a des atouts et qu’elle les consume depuis 30 ans ? François Fillon a parié sur un discours honnête, un discours de vérité, rugueux. Les Français disent oui car tout a échoué auparavant. Ils ont la conviction que c’est l’homme qui fera ce qu’il a dit. Il est capable de faire le lien entre le discours et la mise en œuvre".
Est-il pour autant un nouveau Churchill qui promet du sang et des larmes ? « Il adore Churchill et de Gaulle, confirme le député corse, mais nous ne sommes pas à la même époque ! Les Français en lui donnant une telle avance montrent qu’ils sont conscients de la situation de la France. Les Français sont mûrs. »
Dorénavant, la Présidentielle est devant François Fillon. « Il a la capacité de rassembler, pense Camille Rocca de la Serra. Sans dénaturer son projet. Il ira jusqu’au bout. Il y aura peut être des ajustements à la marge. Mais l’essentiel c’est que les Français se retrouvent dans son programme. Aujourd’hui François Fillon entre dans une autre dimension. Il porte l’espoir de la France. Enfin on reconnaît qui il est vraiment. Un pilote automobile est celui qui assume le risque et qui a la méthode. Je ne doute qu’il devienne Président de la République. » Même confiance dans la bouche de Christophe Billan, président de Sens Commun : « Cette victoire était attendue depuis longtemps. C’est une grande joie pour nous de voir gagner quelqu’un qui a une vision et qui peut s’appuyer sur des valeurs bien identifiées. Sens Commun a eu la bonne intuition avant tout le monde en soutenant dès la fin du mois d’août François Fillon. Durant la campagne présidentielle, nous poursuivrons notre travail. »
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L'Eglise à Bruxelles, fidèle à sa mission, une lettre pastorale de Mgr Kockerols
De catho-bruxelles.be, une missive du Vicaire Général de Bruxelles où il s'agit notamment de rassurer ceux qu'inquiétait le projet de fermeture de nombreuses églises dans la capitale:
LETTRE PASTORALE DE MGR JEAN KOCKEROLS | L’EGLISE À BRUXELLES, FIDÈLE À SA MISSION
C’est le 1er dimanche de l’Avent que Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, a choisi pour nous proposer sa lettre pastorale intitulée L’Eglise dans la ville, fidèle à sa mission. Une lettre teintée d’espérance et d’appels au service. Comme un souffle dynamique et engageant pour ouvrir cette nouvelle année pastorale.
En mettant ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, Mgr Kockerols nous rappelle dès les premières lignes du document que l’Eglise n’a jamais sa raison d’être en elle-même : elle annonce et réconcilie, au service de tous. En soulignant l’incroyable diversité de l’Eglise à Bruxelles, Mgr Kockerols nous en montre les richesses et la vitalité : s’ils sont moins nombreux que dans le passé, les chrétiens aujourd’hui prennent néanmoins de plus en plus à cœur leur mission d’annoncer l’Evangile. […] Un des beaux fruits en est le nombre croissant de personnes adultes qui demandent le baptême ou la confirmation […] Au-delà des préjugés ou des généralisations, à y regarder de plus près, l’Eglise à Bruxelles est bien vivante. On ne peut que s’en réjouir et s’en émerveiller ! Mgr Kockerols souligne par ailleurs les communautés dites d’origine étrangère comme une des sources indéniables de revitalisation de l’Eglise, tout en invitant les fidèles à visiter et à découvrir ces communautés souvent proches.
La lettre offre ensuite un chapitre consacré à l’unité pastorale des différentes composantes de l’Eglise, ainsi qu’aux différents types de lieux dans lesquels elle s’épanouit. Avec cette lettre pastorale, Mgr Kockerols conforte la nécessaire dynamique des unités pastorales mise en place par son prédécesseur à Bruxelles, Mgr De Kesel. Elle représente le pendant francophone à la lettre Kerk in stad, getuigt van hoop (avril 2014).
RETROUVEZ ICI (OU EN CLIQUANT SUR L’IMAGE) LE TEXTE COMPLET DE CETTE LETTRE PASTORALE.
L’Eglise à Bruxelles, fidèle à sa mission.
- Le texte complet de cette Lettre pastorale est disponible en papier auprès de votre Unité pastorale.
- Elle est disponible sur demande au Centre pastoral, 14 rue de la Linière, 1060 Bruxelles. commu@catho-bruxelles.be – 02/533.29.11
- Il est par ailleurs téléchargeable sur cette page, dont le lien rapide est www.catho-bruxelles.be/lettrepastorale
- Cette lettre s’accompagne d’une Note de politique générale (bilingue), disponible ici.
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"Kazakhgate" : l'Ordre de Malte injustement attaqué
De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :
Quand l’Ordre de Malte est injustement attaqué
Il ne se passe un jour sans que de nouvelles « révélations » aient lieu dans le dossier surnommé « kazakhgate ». Avec son lot aussi de désinformations. C’est le cas, entre autres, à propos de l’Ordre de Malte, injustement cité. Mais, lorsqu’on veut créer un écran de fumée, pour certains, hélas, tous les moyens sont bons.
Chaque jour, les médias parlent de ce qu’on appelle désormais le dossier « kazakhgate ». Le propos n’est pas de revenir sur les éléments de celui-ci qui, dans les semaines qui viennent, connaîtra sans nul doute de nouveaux développements et de nouvelles surprises. Mais de ce type d’affaires, il est malheureusement fréquent que pour créer un écran de fumée, certains citent des personnes ou organisations respectables. Dans le cas présent, la fondation Prince et Princesse Alexandre de Belgique a fait l’objet de ce genre d’attaques. La Princesse Léa, veuve du prince Alexandre, a démenti les « accusations » faites à son encontre. C’est le cas aussi de l’Ordre de Malte, mis en cause sans raison, sur la base de rumeurs qui se contredisent. Bref, certains en profitent pour écrire ou dire n’importe quoi, notamment certains journalistes qui ont vrai plaisir à pouvoir tenter de « mouiller » l’Eglise et se qui s’y rapporte.
Au service des plus fragiles
L’Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte – dont la devise est « Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum » (« Protection de la foi et service des pauvres ») – est l’une des plus anciennes institutions de la chrétienté, présente en Palestine dès les années 1050. L’Ordre de Malte est un ordre religieux depuis 1113, date à laquelle il fut reconnu par le pape Pascal II. En tant que tel, il est donc lié au Saint-Siège, mais demeure indépendant par son statut de sujet de droit international public. Ordre religieux laïc donc, il puise ses origines dans la tradition militaire ainsi que dans celle de la chevalerie et de la noblesse.
Aujourd’hui, la mission de l’Ordre se concrétise au quotidien par le travail bénévole effectué dans le domaine de l’aide humanitaire et médico-sociale au profit des déshérités et des malades dans un esprit de charité chrétienne. Si l’Ordre de Malte est une institution religieuse, elle est aussi une association de droit international public, reconnue comme état souverain par plus de 100 pays dont la moitié des états membres de l’Union européenne et par l’Union européenne elle-même. A ce titre l’Ordre siège comme observateur dans diverses institutions internationales, parmi lesquelles les Nations Unies et le Conseil de l’Europe.
Actif dans 120 pays, l’Ordre compte 135.00 membres et plus de 100.000 bénévoles et salariés dont une majorité de médecins. L’Association belge des membres de l’Ordre de Malte, qui regroupe les membres de l’Ordre en Belgique, est une association sans but lucratif, fondée en 1930. Elle compte 286 membres, quelque 800 bénévoles et 7 employés équivalents temps plein. Sa mission est d’assister sur l’ensemble du territoire belge, sans distinction d’origine ou de conviction, les personnes les plus démunies ou étant en situation de précarité sociale, morale, mentale et/ou physique et notamment les personnes handicapées, les personnes âgées, les mineurs d’âge protégés et les indigents, y compris les malades, sans-abris, réfugiés et immigrés. L’Association belge de l’Ordre de Malte consacre ses activités dans différents domaines suivants, outre la formation et l’accompagnement de ses membres et bénévoles au niveau spirituel, notamment les centres d’accueil de jour « Les « Fontaines », pour personnes sans-abris à Bruxelles, Liège et Gand; les camps d’enfants du juge et d’enfants handicapés et l’assistance aux seniors et aux handicapés dans des activités diverses, tels des soins, de l’accompagnement et du soutien, des pèlerinages, etc.. Elle collecte aussi des vêtements, des matériels et équipements en faveur des plus démunis, y compris les réfugiés et forme de volontaires à l’assistance aux personnes précitées et de membres des professions médicales et paramédicales à l’éducation sanitaire propre aux activités de l’association.
Des contacts au plus haut niveau
Dans ce dossier « kazakhgate », il n’a pas été difficile à ceux qui voulaient créer le doute, de citer l’Ordre de Malte. En effet, par son rôle et son statut, il entretient des relations officielles avec plusieurs gouvernements, dont le gouvernement belge et ce, depuis le milieu des années 1980. Et donc, dans le cadre de leurs relations normales avec les instances publiques du monde entier, tant le gouvernement de l’Ordre – basé à Rome – que l’Association belge, ont été en contact avec de nombreux responsables politiques belges dans l’exercice de leurs compétences. Parmi ceux-ci, forcément, Armand De Decker, en sa qualité à l’époque de ministre de la Coopération au Développement et Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, l’Association belge rappelle que ses comptes annuels sont audités, déposés au greffe du tribunal et publiés par la Banque Nationale de Belgique. Conformément à la législation. l’Association belge précise qu’elle est financée essentiellement par des dons provenant de ses membres et de sympathisants, de fondations publiques et privées, ainsi que par des subventions dédiées à des activités précises, telles « Les Fontaines ». Elle est bénéficiaire de label AERF (Association pour une éthique dans les récoltes des fonds) et bénéficie de la déductibilité fiscale.
Par le biais de son ASBL liée « Order of Malta Belgium International Aid » (MBI), l’Association belge reçoit diverses subventions de l’Etat Belge depuis 2006. « MBI a utilisé ces subventions exclusivement pour les projets humanitaires d’infrastructures hospitalières et médicales qu’elle soutient au Congo (à Kinshasa et au Sud-Kivu) et en Palestine. L’ensemble des subventions allouées de 2006 (donc bien avant les faits auxquels la presse fait écho) à 2016 à MBI par le gouvernement belge s’élève à 1.479.802 €. Elles ont été intégralement consacrées aux projets humanitaires précités. Plus de 95% de ces dépenses ont été approuvés par les instances de contrôle ad hoc du SPF Affaires étrangères et Coopération au Développement, le solde concernant un projet en phase de finalisation dont le rapport final doit encore être déposé. Nous sommes extrêmement reconnaissants au gouvernement belge de son important soutien, sans lequel nos plus importants projets humanitaires n’auraient pu voir le jour », précise le communiqué, qui ajoute que les quatre cinquièmes de ces subventions ont été alloués en 2006 et en 2007 respectivement pour la rénovation de la maternité d’un hôpital à Bethléem (750.000 €) et pour la réhabilitation d’un hôpital au Sud-Kivu (450.000 €).
Faut-il préciser qu’après avoir été cité dans le dossier « kazakhgate », l’Ordre de Malte et l’Association belge ont effectué des vérifications approfondies? Les deux institutions confirment, n’avoir jamais effectué, ni l’une ni l’autre, de versement de au profit de fondations de la Princesse Léa de Belgique.
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La mort d'un dictateur
De Mathilde Golla sur LeFigaro.fr :
Les visages sombres du révolutionnaire Fidel Castro
Le commandant en chef de la Révolution cubaine a mené une répression féroce contre toute opposition sur son île. Une politique qui a valu la condamnation de Cuba par la Commission des droits de l'homme de l'ONU et par des ONG, comme Amnesty International.
Fidel Castro est mort vendredi soir 25 novembre à l'âge de 90 ans. Le commandant en chef de la Révolution cubaine a tenu son île d'une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle. Célèbre pour ses coups d'éclat et ses discours interminables, l'homme a la barbe légendaire et à l'uniforme vert a suscité tout à la fois fascination et défiance dans le monde. Vénéré autant que détesté, ennemi implacable et grand séducteur, le «lider Maximo» ne dispose d'aucune rue à son nom, ni de statue à son effigie mais d'un passé sulfureux. L'un des derniers géants politiques du XXe siècle qui a survécu à plus de 600 tentatives d'assassinat, défié onze présidents américains et agité un demi-siècle d'Histoire légue également une face sombre de lui-même.
» Mort de Fidel Castro: suivez notre live
● L'homme aux 600 tentatives d'assassinats
En 1959, le docteur en droit de 32 ans sans formation militaire, entre triomphalement à La Havane. Il met en déroute une armée de 80.000 hommes et renverse Fulgencio Batista, le dictateur au pouvoir.
» Fidel Castro, le dernier révolutionnaire
Peu après la victoire, la machine répressive s'installe et les tribunaux d'exception poursuivent les partisans de Batista, qui auraient fait près de 600 victimes. Une politique qui a valu à Castro dès 1958 et jusqu'en 2000, 634 tentatives d'assassinat, selon l'ancien chef du renseignement cubain Fabian Escalante. «Pourvu que nous mourions tous de mort naturelle, nous ne voulons pas que l'heure de la mort s'avance d'une seule seconde», déclarait Fidel, qui se séparait rarement de son pistolet Browning.
● Un dictateur
«C'est l'homme des E: égotiste, égoïste et égocentrique», le dépeint la dissidente Martha Beatriz Roque, 71 ans. Ceux qui ont osé lui résister, ajoute-t-elle, ont connu «l'emprisonnement, les passages à tabac et les actes de répudiation». Le «Barbudo» s'était peu à peu transformé en dirigeant autoritaire et dogmatique, refusant toute libéralisation et mettant au pas toute opposition. Repoussant les appels à l'ouverture et qualifiant ses opposants de «mercenaires», «il restera comme un dictateur», estime à l'AFP Beatriz Roque. Jacobo Machover, écrivain et journaliste cubain qui vit en exil en France depuis plus de quarante ans, évoque l'exercice «d'une tyrannie dynastique». Le co-fondateur du collectif Solidarité Cuba libre souligne «l'exil de près de deux millions de Cubains, ainsi qu'une répression impitoyable qui s'est traduite par des centaines de fusillés et des milliers de personnes condamnées à des peines démentielles, pouvant aller jusqu'à trente ans de prison».
» La tyrannie dynastique intacte des frères Castro
Fidel a en effet mené une politique de répression envers l'opposition qui a entraîné à plusieurs reprises la condamnation de Cuba par la Commission des droits de l'homme de l'ONU. De nombreux observateurs, think-tank et des ONG comme Amnesty International ont critiqué des dérives autoritaires du régime. «Le régime a mis en place très tôt un système de répression de la dissidence» et durant ces années «de nombreuses personnes ont été incarcérées pour leurs opinions», a déclaré ce samedi sur Franceinfo Geneviève Garrigos, ancienne présidente d'Amnesty International en France et actuelle porte-parole du mouvement. Cette répression continue sous la présidence de Raul Castro: un «harcèlement permanent» existe et vise des blogueurs, des journalistes ou encore des artistes qui ont «des opinions divergentes» de celles du régime, ajoute-t-elle.
Même ses plus proches alliés ne sont pas épargnés. En 1959, le commandant Huber Matos, compagnon de lutte qui s'était rebellé, a été condamné à 20 ans de prison. Puis, rien qu'en 1960, la répression qu'il avait ordonnée a entraîné l'arrestation de 70.000 prisonniers politiques et 631 condamnations à mort (146 personnes furent exécutées). Tortures psychiques et physiques sont pratiquées et, selon un rapport d'Amnesty International, il y aurait eu plus de 20.000 prisonniers politiques cubains en 1961. Lors du «printemps noir» de 2003, 75 dissidents seront incarcérés et trois personnes fusillées.
Dans les années 2000, il y avait environ 300 prisonniers politiques. Encore aujourd'hui, plus de 20.000 Cubains s'expatrient chaque année aux États-Unis.
● Une vie luxueuse
La légende du combattant frugal a, plusieurs fois, été contestée. La fortune de celui qui affirmait se contenter d'un salaire de 40 dollars par mois, avait été évaluée à 900 millions de dollars, en 2006 par le magazine Forbes.
Par ailleurs, dans La vie cachée de Fidel Castro, Juan Reinaldo Sánchez, son garde du corps personnel qui a vécu dix-sept ans au service rapproché du maître de Cuba affirme que le Lider máximo avait une île à son usage exclusif comme maison de campagne, à 15 km de la baie des Cochons. Sur cette île de Cayo Piedra, «un paradis pour millionnaires», son homme de confiance décrit une vie entourée de yacht, de parties de chasse sous-marine, piscine d'eau douce et une armée de gardes et de serviteurs.
L'homme disposait en outre d'une vingtaine des résidences réparties à Cuba, ajoute le garde du corps. Souffrant de troubles digestifs, Fidel ne mangeait que des produits frais et ne buvait que du lait de la même vache gardée dans une étable privée, alors que le reste de la population cubaine était rationnée… Fidel Castro était par ailleurs entouré en permanence par deux hommes du même groupe sanguin que lui, le très rare 0 négatif, en cas de problème de santé. Une image qui tranche avec celle du révolutionnaire et tiers-mondiste véhiculée par le mythe Castro.
● Un entourage controversé
Les soutiens de Fidel Castro révèlent un autre aspect sombre de sa personnalité . Dans les années soixante, il aide des guérillas en Argentine, en Bolivie ou au Nicaragua. Fin des années 1990, il adopte politiquement le Vénézuélien Hugo Chavez.
Aujourd'hui, Cuba a hébergé les pourparlers de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gouvernement colombien. Sa révolution «donne (...) l'envie de lutter, de prendre le maquis, de saisir un fusil pour essayer de changer les choses», confie à l'AFP Ivan Marquez, numéro deux des Farc. Mais c'est aussi «grâce à Cuba que nous avons pu avancer autant. Aucune autre tentative de paix en Colombie (...) n'avait réussi ce qui s'est fait ici», ajoute-t-il.
● Un séducteur
«J'ai été tellement impressionnée! Je n'ai pu que le regarder et dire: je l'aime». Mercedes Gonzalez, Cubaine de 59 ans, n'a vu que deux fois le leader cubain de près, mais elle a succombé à «l'effet Fidel». Son aspect rude de guérillero et ses longs discours ont fasciné autant les masses que les femmes. Flamboyant et extraverti, l'homme s'est marié à deux reprises et a eu sept enfants de trois femmes. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960, lui a donné cinq fils. Puis, il a eu au moins trois autres enfants, dont une fille vivant à Miami. Si «l'effet Fidel» a fait succombé de nombreuses autres femmes, on connait peu de choses de sa vie sentimentale. «La vie privée, selon moi, ne doit pas être un instrument de publicité ou de politique», tranchait-il. L'homme aux multiples facettes laisse donc aussi un passé sombre derrière lui.
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France: Que pèsent vraiment les réseaux de la Manif pour tous ?
La percée de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite a mis en lumière toute une génération de jeunes catholiques, « pas nécessairement plus nombreux qu'en 2013, mais plus formés politiquement ». Le magazine « La Vie » (filiale du groupe "Le Monde") sort ses pincettes pour saisir le phénomène avec une analyse signée Pascale Tournier :
« Difficile d’avoir une meilleure pub. En début de semaine, Alain Juppé a rappelé qu’il était plus proche du pape François que de la Manif pour tous. Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire en cascade des tweets associant le « tsunami Fillon » à « la Manif pour tous ». Pas de doute, le mouvement qui a défilé en masse dans la rue en 2013 contre la loi Taubira s’est invité dans la primaire de la droite et du centre. Mais quelle est la réalité de cette mouvance que le politologue Gaël Brustier qualifiait de « mai 68 à l’envers » ?
Plus qu’un bloc uniforme, se cachent derrière cette expression de nombreux jeunes chrétiens engagés tous azimuts dans le monde politique, associatif et médiatique, que leurs aînés avaient souvent déserté. « Si la Manif pour tous a réussi à montrer un visage uni, elle s’est ensuite développée de façon éparpillée. Chacun choisissant sa chapelle », souligne Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Institut catholique d’études supérieures (ICES).
C’est le soutien à François Fillon de Sens Commun, issu des rangs de la Manif pour tous et arrimé au parti Les Républicains, qui a remis en septembre les projecteurs sur les tenants de cette France « réac » pour ses détracteurs. Présidé aujourd’hui par Christophe Billan, le mouvement a toujours voulu peser à l’intérieur des Républicains. Avec ses 9000 adhérents, c’est une vraie force militante réunissant aujourd’hui plus de 250 élus municipaux, 22 élus départementaux et régionaux et des secrétaires nationaux LR comme la normalienne Madeleine de Jessey, co-fondatrice des Veilleurs, qui a enflammé les meetings de François Fillon avec son charme évanescent. Contrairement au Parti chrétien démocrate (PCD), les militants ne mettent pas leur chrétienté en oriflamme. Mais ils promeuvent les valeurs de l’État fort, la famille, la dignité de la fonction politique et l’écologie intégrale. Avec pour mascottes le Général de Gaulle, Philippe Séguin et, donc, désormais François Fillon.
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Réhabiliter la politique et faire oeuvre de discernement : les positions du pape François
De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :
Le pape François appelle à « réhabiliter la politique »
La Civiltà cattolica, revue jésuite italienne dont les épreuves sont relues par la Secrétairerie d’État, publie le dialogue du pape avec la Congrégation générale des jésuites devant qui le pape a notamment évoqué la question du discernement.
La revue jésuite italienne La Civiltà cattolica publie dans son prochain numéro, daté du 10 décembre, le dialogue que le pape François a tenu le 24 octobre avec les délégués à la 36e congrégation générale de la Compagnie de Jésus.
Dans ce long texte, disponible depuis le jeudi 24 novembre sur le site Internet de La Civiltà cattolica, le pape explore de nombreux sujets, dont celui du discernement, mais aussi de la politique, faisant en la matière l’éloge de la réflexion des évêques de France. (Lire le texte en italien.)
« Je crois que la politique en général, la grande politique, s’est de plus en plus dégradée dans la petite politique. Non seulement dans la politique partisane dans chaque pays, mais les politiques sectorielles sur un même continent », commence le pape, qui explique avoir « sur ce point voulu répondre avec ses trois discours sur l’Europe, les deux de Strasbourg et celui pour le Prix Charlemagne ».
> Document : Discours du pape François lors de la remise du prix Charlemagne 2016
À ce stade, le pape se félicite de la récente publication du texte des évêques de France sur la politique, « qui reprend ou suit celui d’il y a quinze ou vingt ans,Réhabiliter la politique, qui était très important ».
> À lire : Les évêques appellent à refonder la politique
« Cette déclaration a fait date, insiste-t-il, elle a donné de la force à la politique, comme un travail artisanal pour construire l’unité des peuples et l’unité d’un peuple dans toute la diversité qu’il peut connaître. »
Le pape souligne aussi entendre « que les politiciens se sont dégradés ». « Il manque de ces grands hommes politiques qui pouvaient sérieusement s’impliquer pour leurs idéaux et ne craignaient ni le dialogue, ni la lutte, mais continuaient, avec intelligence, le charisme propre de la politique », regrette le pape pour qui « la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité ».
C’est « la grande politique », affirme-t-il, reconnaissant que, « en cela, la polarisation n’aide pas : en revanche, ce qui aide dans la politique, c’est le dialogue ».
« Manque de discernement dans la formation des prêtres »
Le pape François revient aussi longuement sur la question du discernement auquel il appelle dans l’Église, notamment dans son exhortation Amoris laetitia, et qui semble faire peur à de nombreux prêtres.
« Je remarque le manque de discernement dans la formation des prêtres », regrette-t-il, rappelant que, lors de son voyage à Cracovie, il avait justement invité les jésuites à plus s’impliquer dans la formation des prêtres au discernement.
> À lire : Pour le pape, « l’Église doit grandir dans sa capacité de discernement »
« En fait, poursuit le pape, nous risquons de nous habituer au “blanc ou noir” et à ce qui est légal et de nous fermer, en principe, au discernement », met en garde le pape qui regrette que « dans un certain nombre de séminaires on en soit revenu à mettre en place une rigidité qui s’éloigne d’un discernement des situations ». « C’est une chose dangereuse, car elle peut nous conduire à une conception casuistique de la morale. »
Le pape François raconte alors sa formation dans l’ambiance d’une « scolastique décadente » : « Tout le domaine moral se limitait à « on peut », « on ne peut pas », « jusqu’ici oui et à partir de là non ». »
« La théologie morale a fait beaucoup de progrès »
Il souligne alors les progrès réalisés par la théologie morale depuis le concile Vatican II, notamment sous l’influence du rédemptoriste allemand Bernhard Häring (1912-1998) « qui a commencé à chercher une nouvelle façon de faire revivre la théologie morale ».
« De toute évidence, aujourd’hui, la théologie morale a fait beaucoup de progrès, il n’y a plus désormais de « casuistique » », se félicite le pape selon qui « nous devons aller de l’avant sans tomber dans le situationnisme ».
« Mais, d’autre part, il faut aussi révéler les grandes richesses trouvées dans la dimension du discernement », insiste-t-il, appelant à se tourner vers la « grande école » de la scolastique.
« La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste »
« Saint Thomas et saint Bonaventure affirment que le principe général vaut pour tout le monde, mais – disent-ils explicitement –, dans la mesure où elle descend au cas particulier, la question se diversifie et prend des nuances sans que le principe ne change », explique-t-il.
« Cette méthode scolastique a sa validité, continue-t-il. C’est la méthode morale qu’a utilisée le Catéchisme de l’Église catholique. Et c’est la méthode utilisée dans la dernière exhortation apostolique, Amoris laetitia, après un discernement par toute l’Église à travers les deux synodes. »
« La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste, mais celle du grand saint Thomas, » et non pas celle de la scolastique décadente, résume le pape.
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Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?
Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :
Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?
Le 10 mai 2015 a été promulguée une « Loi coordonnée relative à l’exercice des professions de soins de santé », qui reprend un ancien arrêté royal, l’arrêté n°78 de 1967. Maggie De Block, Ministre des Affaires sociales et de la santé publique propose de modifier cette loi, notamment en y incluant une nouvelle définition des soins de santé.
La définition actuelle des soins de santé est libellée comme suit : « des services dispensés par un praticien professionnel en vue de promouvoir, de déterminer, de conserver, de restaurer ou d’améliorer l’état de santé d’un patient, de modifier son apparence corporelle à des fins principalement esthétiques ou de l’accompagner en fin de vie ».
La nouvelle définition des soins de santé comporterait deux types de services : les services à visée diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, en ce compris son accompagnement individuel, et les services sans objectif diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, pour lesquels un praticien des soins de santé a la compétence exclusive.
La Ministre énumère ensuite 9 actes dans « les soins de santé sans objectif thérapeutique », dont l’accompagnement en fin de vie, l’euthanasie et l’interruption (non thérapeutique) de grossesse. La Ministre ajoute ensuite que ces nouvelles définitions des soins de santé « seront également reprises dans les autres lois relatives aux soins de santé où ces concepts sont définis ». Elle entend donc par-là modifier également la loi de 2002 relative aux droits des patients. Avec des conséquences non négligeables.
Comme le souligne Herman Nys dans une Opinion dans le Journal du Médecin, l’on pense premièrement à l’article 5 de la loi sur le droit des patients qui stipule que « Le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins ». Si l’euthanasie est un soin de santé, le patient y aurait donc droit. L’on pense également à l’article 31 de la loi coordonnée du 10 mai 2015 qui stipule que « Tout praticien d’une profession de soin de santé a la responsabilité de renvoyer son patient vers un autre prestataire de soin compétent en la matière lorsque le problème de santé nécessite une intervention qui excède son propre domaine de compétence ». Un médecin qui n’a pas suivi de formation à l’euthanasie et qui souhaite faire « objection de conscience » pourrait se voir contraint de renvoyer son patient vers un confrère plus « compétent », vidant ainsi tout le contenu de l’objection de conscience.
Par cette réforme à venir, Maggie de Block souhaite mettre un terme à la controverse de savoir si l’euthanasie peut être considérée comme un acte médical ou un acte de soin de santé. Elle ferait de fait entrer l’euthanasie dans les soins de santé, du seul fait que c’est un acte réservé par la loi à un médecin, alors que le législateur n’a jusqu’à ce jour jamais retenu cette définition.
Voir le Flash Expert : Pourquoi l’euthanasie n’est ni un acte médical, ni un soin de santé
Lire aussi : Belgique : des experts inquiets quant aux dérives et contrôle de l’euthanasie
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France : le cardinal Vingt-Trois met en garde contre une police des idées et la dictature d'une vision totalitaire
DÉLIT D'ENTRAVE NUMÉRIQUE À L'IVG : VERS UNE ENTRÉE "DANS LA POLICE DES IDÉES ET DANS LA DICTATURE D’UNE VISION TOTALITAIRE" ?
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale s’est prononcée le 23 novembre en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG (cf. Sans surprise, la Commission des affaires sociales se prononce en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG). Le cardinal Vingt-Trois a critiqué un projet « très grave » dont l'objectif, selon lui, est « de faire la promotion de l'avortement comme l'issue normale d'une grossesse » (cf. « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter »).
Pour l’archevêque de Paris, « si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire » (cf. IVG : Le "délit d'entrave numérique n'est que l'expression d'une radicalisation idéologique"). Car ce nouveau délit semble banaliser un acte qui laisse souvent chez la femme « des traces psychologiques difficiles à vivre », comme le reconnaissent 90 % des femmes, selon un récent sondage Ifop (cf. « Droit et prévention de l’avortement en Europe » : un livre argumenté qui fait référence).
Dominique Reynié, Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, pourtant en faveur de l'avortement, dénonce lui aussi les informations concernant les conséquences négatives de l'IVG sur les femmes, véhiculées sur le site du gouvernement, qui expédie la question avec une « légèreté choquante »: « Au moment de l'IVG, c'est sûr que ce n'est pas un moment très agréable à passer. Mais là, c'est comme pour la douleur physique, il y a des femmes qui le vivent on va dire plutôt bien, et puis il y a des femmes qui le vivent plutôt mal » (cf. "Délit d'entrave numérique" : seule réponse possible aux femmes qui souffrent après une IVG ?).
Le cardinal Vingt-Trois conclut : « Quelle est l'obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l'avortement comme point d'intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste, ça, je ne sais pas ».
Sources: Famille Chrétienne, AFP, (25/11/2016) -
Fillon, champion du catholicisme ?
De Martin Bresis, sur le site du Monde des Religions :
Avec la victoire surprise de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, la religion catholique a fait irruption sur le devant de la scène politico-médiatique. D’après les analyses électorales, l’une des raisons de son écrasante victoire serait à chercher dans le basculement des catholiques en sa faveur. Alors que jusqu’à la veille du scrutin, toutes les enquêtes faisaient d’Alain Juppé leur champion, avec plusieurs longueurs d’avance. François Fillon ne s’est, certes, jamais caché de sa foi. Ni plus ni moins, cependant, que la plupart de ses concurrents à la primaire.
Ce qui suscite de nombreux commentaires, c’est, en premier lieu, l’identité de certains de ses soutiens. Particulièrement ceux liés à la Manif pour tous, comme Sens commun, le courant de l’UMP qui en est l’émanation directe et revendiquée. Ou comme Jean-Frédéric Poisson, successeur de Christine Boutin à la tête du Parti chrétien-démocrate, qui a appelé à voter pour François Fillon au second tour de la primaire. De son côté, la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, s’est félicitée, au lendemain du premier tour, de la victoire de ce dernier. Enfin, le candidat s’est distingué en adressant, le 24 octobre dernier, une « Lettre aux évêques de France », dans laquelle il tente de démontrer que ses préoccupations et les leurs ne sont pas vraiment éloignées.
De vifs débats ont également été soulevés par l’inspiration catholique assumée de certaines propositions et déclarations du candidat à la présidentielle. Il a souligné son opposition constante à la loi Taubira, qui a instauré le mariage pour tous, contre laquelle il a voté. Sur ce même thème, il a fait de la distinction entre le couple hétérosexuel et le couple homosexuel un axe fort de son programme. C’est l’une de ses « quinze mesures phares » : « Adoption plénière réservée aux couples hétérosexuels ». Mesure qui répond à l’une des « trois priorités » de son programme : « Affirmer nos valeurs ».
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