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Actualité - Page 1259

  • N'oublions pas notre soeur Asia Bibi !

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    Sur Figaro Vox, le cri de l'Abbé Grosjean : «Ami chrétien d'Occident, n'oublie pas ta sœur Asia Bibi !»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi a été confirmée jeudi. L'Abbé Pierre-Hervé Grosjean appelle les Occidentaux à se mobiliser.

    L'abbé Pierre-Hervé Grosjean est curé de Saint Cyr l'Ecole et Secrétaire Général de la Commission «Ethique et Politique» du Diocèse de Versailles. Il a récement publié Aimer en vérité (Artège, 2014). Il est l'un des animateurs du Padreblog.

    Otage. Non pas des barbares de Daesh. Otage d'une loi. Mais la peine est la même: Asia Bibi est condamnée à mort. Au Pakistan, une loi contre le blasphème punit en effet de mort celui ou celle qui ose questionner l'Islam ou la vie de son prophète. Asia Bibi, mère de famille de cinq enfants, chrétienne, a osé affirmer devant des voisines sa foi en Jésus-Christ. Battue, inculpée, incarcérée, elle a été condamnée à mort en novembre 2010. Ses avocats ont fait appel. Cet appel vient d'être rejeté. La condamnation à mort est donc confirmée.

    Il faut sauver Asia Bibi, femme de courage et de foi, comme on a sauvé Meryem, cette jeune soudanaise de 27 ans, condamnée à la pendaison pour s'être convertie au christianisme. Meryem est aujourd'hui libre, refugiée à l'étranger avec son mari et ses enfants. La mobilisation de tous et de chacun peut changer le cours des évènements. En sommes-nous encore convaincus?

    Il faut sauver Asia Bibi, pour que ne soient pas vains les sacrifices de Salman Taseer, gouverneur du Pendjab, et de Shahbaz Bhatti, ministre fédéral des minorités religieuses. Ils ont été assassinés par des islamistes pour avoir pris la défense d'Asia Bibi et réclamé l'abrogation de la loi contre le blasphème. Ils sont l'honneur de leur pays.

    Il faut sauver Asia Bibi, devenue le visage et la voix de tous ces chrétiens persécutés dans des pays pourtant considérés comme «amis» par la France. Le Pakistan est le deuxième partenaire commercial de notre pays en Asie du Sud, ses gouvernants sont souvent reçus par les nôtres. Comment le pays des droits de l'homme pourrait-il se taire devant cette injustice? Comment pourrions-nous fermer les yeux au nom d'intérêts supérieurs? Comment vouloir sauver les chrétiens d'Irak des barbares de Daesh, si on n'est pas capable de sauver une chrétienne des lois d'un pays allié?

    Pakistan, Afghanistan, Arabie Saoudite… Ces pays et d'autres que nous aidons, que nous avons pu défendre ou avec lesquels nous commerçons, persécutent les chrétiens. La liberté religieuse y est inexistante. Combien de temps devrons-nous l'accepter? «Le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et l'entente entre les peuples» rappelait Jean-Paul II dans son discours mémorable aux jeunes musulmans de Casablanca.

    Il faut sauver Asia Bibi… et il faut la sauver ensemble, chrétiens et musulmans, croyants et non croyants. Ami non-croyant, son sort te concerne aussi: à travers elle, c'est la liberté et la dignité de chacun que tu défends. Ami musulman, comme il est important et urgent de t'entendre prendre sa défense! Comme certains de tes frères qui ont protégé les chrétiens de Mossoul, parfois au prix de leur propre vie, sois donc le premier à proclamer que nul ne peut tuer ainsi au nom de ta religion. Ta parole est précieuse et courageuse. Ton silence serait terrible.

    Ami chrétien d'Occident, n'oublie pas ta sœur Asia Bibi. Sa fidélité réveille la tienne. Ta tiédeur spirituelle t'apparaît désormais insupportable quand d'autres de ton âge risquent leur vie pour ce même évangile que tu ne lis plus guère… Rattrape-toi en te mobilisant pour sauver cette sœur. Mais surtout, ami chrétien, toi et moi, offrons à nos frères persécutés la consolation de voir que leur martyre n'est pas vain, en décidant ici de ne plus être chrétiens à moitié…

  • Mgr Léonard : tout l'art de la pastorale est de relier charité et vérité

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    De Marie Malzac (I.MEDIA) et Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Mgr Léonard : « Les pères synodaux veulent tenir proximité pastorale et rectitude doctrinale »

    Au terme des travaux du Synode des évêques sur la famille en petits groupes linguistiques, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que « tout l’art de la pastorale » est de « relier » charité et vérité.

    Comment se sont déroulés les travaux en petits groupes ?

    Dans mon groupe, tout s’est passé très fraternellement, même lorsque il y avait des désaccords sur l’un ou l’autre point, cela se réglait à l’amiable. Je rédigeais les propositions d’amendements ; si quelque chose ne plaisait pas, je modifiais, en tenant compte de l’avis de chacun, sur le modèle du compromis « à la belge ». Cela s’est donc bien passé, mais je mets quand même un petit bémol, car l’actualité nous a contraints à accorder plus de temps que nous ne l’eussions souhaité à certains thèmes, relevés avec insistance dans la presse, alors que nous aurions préféré développer positivement d’autres choses et faire des amendements sur d’autres chapitres. Le temps étant extrêmement limité, il a fallu se concentrer sur les sujets qui fâchent à la suite de la diffusion tout à fait normale et légitime du document intermédiaire. C’est un instrument de travail et certaines expressions donnaient lieu à des interprétations qui n’étaient pas approuvées par la majorité des pères synodaux.

    Pas de changement de doctrine, mais quelle évolution de l’enseignement pastoral de l’Église ?

    Il faut insister sur l’accompagnement. Sur la question de l’accès aux sacrements des couples divorcés remariés, il ne faut pas les laisser sur un slogan « Interdit de communier » mais les aider à comprendre l’importance, par exemple, de la communion spirituelle. La grâce va au-delà de la communion sacramentelle. Le Seigneur serait-il prisonnier de ses sacrements ? De manière générale, beaucoup sont attachés à la discipline en vigueur dans l’Église mais souhaitent des interprétations de la doctrine dans le sens d’une vision plus positive. On peut vivre la discipline actuelle, étroitement liée aux aspects doctrinaux, de façon beaucoup plus chaleureuse qu’un simple « niet ». La miséricorde de Dieu ne peut pas justifier tous les états de vie comme s’ils étaient équivalents, mais elle rejoint chacun.

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  • Message de la III Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques, 18.10.2014

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    Synod14 - Message de la III Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques, 18.10.2014

    [B0768]

    III ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

    MESSAGE

    Nous, Pères synodaux réunis à Rome autour du Pape François pour l'Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, nous nous adressons à toutes les familles des divers continents, et en particulier à celles qui suivent le Christ, Chemin, Vérité et Vie. Nous manifestons notre admiration et notre gratitude pour le témoignage quotidien que vous nous offrez, ainsi qu’au monde, par votre fidélité, votre foi, votre espérance et votre amour.

    Nous aussi, pasteurs de l'Église, nous sommes nés et avons grandi dans des familles aux histoires et vicissitudes les plus diverses. En tant que prêtres et évêques, nous avons rencontré et avons vécu aux côtés de familles qui nous ont raconté en parole et révélé en actes toute une série de merveilles mais aussi de difficultés. 

    La préparation même de cette assemblée synodale, à partir des réponses au questionnaire envoyé aux Églises du monde entier, nous a permis de nous mettre à l’écoute de nombreuses expériences familiales. Notre dialogue durant les jours du Synode nous a ainsi enrichis mutuellement, nous aidant à regarder la réalité vivante et complexe dans laquelle évoluent les familles.

    À vous, nous proposons cette parole du Christ : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20). Comme il le faisait durant ses pérégrinations sur les routes de la Terre Sainte, entrant dans les maisons des villages, Jésus continue à passer aussi aujourd’hui par les rues de nos villes. Dans vos foyers, vous faites l’expérience d’ombres et de lumières, de défis exaltants, mais parfois aussi d’épreuves dramatiques. L'obscurité se fait encore plus épaisse, jusqu'à devenir ténèbres, lorsque le mal et le péché s'insinuent au cœur même de la famille. 

                Il y a, avant tout, le grand défi de la fidélité dans l'amour conjugal. L’affaiblissement de la foi et des valeurs, l'individualisme, l'appauvrissement des relations, le stress d’une frénésie qui empêche la réflexion marquent aussi la vie familiale. On assiste alors à de nombreuses crises matrimoniales, affrontées souvent de façon expéditive, sans avoir le courage de la patience, de la remise en question, du pardon mutuel, de la réconciliation et même du sacrifice. Ces échecs sont ainsi à l’origine de nouvelles relations, de nouveaux couples, de nouvelles unions et de nouveaux mariages, qui créent des situations familiales complexes et problématiques quant au choix de la vie chrétienne.

    Parmi ces défis, nous souhaitons ensuite évoquer les épreuves de l’existence même. Pensons à la souffrance qui peut apparaître lorsque qu’un enfant est handicapé, lors d’une grave maladie, lors de la dégénérescence neurologique due à la vieillesse, lors de la mort d'une personne chère. La fidélité généreuse de tant de familles qui vivent ces épreuves avec courage, foi et amour est admirable, lorsqu’elles les considèrent non comme quelque chose qui leur a été arrachée ou imposée, mais comme quelque chose qui leur a été donné et qu'ils offrent à leur tour, voyant en toutes ces personnes éprouvées le Christ souffrant lui-même.

                Nous pensons aux difficultés économiques causées par des systèmes pervers, par le « fétichisme de l'argent » et par « la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain » (Evangelii gaudium, 55) qui humilie la dignité de la personne. Nous pensons aux pères et aux mères sans emploi, impuissants face aux besoins les plus élémentaires de leur famille ; et à ces jeunes qui se trouvent devant des journées désœuvrées et sans espérance, proies potentielles des dérives de la drogue et de la criminalité. 

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  • Synode sur la famille : le vote final sera-t-il possible ce samedi soir comme prévu?

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    Lu sur le site de « France Catholique », sous la plume de Robert Royal, rédacteur en chef de The Catholic Thing  (Traduit par Bernadette Cosyn)

    « Beaucoup a été dit - dans des dizaines de langues - à propos du synode extraordinaire depuis que la relatio post disceptationem (un rapport provisoire) a été rendue publique, créant une grande controverse lundi passé. Beaucoup de ce que des gens non présents à Rome ont dit mérite l’attention. Mais puisque nous sommes inondés de mots, la meilleure façon d’analyser les nouvelles de jeudi tient peut-être aux chiffres.

    Jeudi matin, les dix petits groupes liguistiques ont remis leurs rapports officiels (les relationes, à ne pas confondre avec le document précédent). Chacun d’entre eux est fondamentalement sérieux et donne une toute autre vision que le rapport provisoire.

    De plus, bien qu’il y ait eu un immense effort des porte-paroles pour tout caractériser au mieux, comme d’habitude dans ce genre de processus, il y a eu approximativement 700 requêtes de modification du texte. De fait, il y en a eu tant que le père Federico Lombardi, directeur de l’office de presse du Vatican, a exprimé des doutes quant à la possibilité que le rapport final puisse être fait pour la fin du synode, samedi soir.

    Un journaliste a demandé : comment les participants pourront-ils voter le rapport final dans ce cas ? Une bonne question sans bonne réponse, et même le père Lombardi en a ri.

    Mais faisons un peu de math. Il y avait 58 paragraphes dans la relation post disceptionem. Vous n’avez pas vu beaucoup d’entre elles être discutées parce que c’est le genre de généralités sur la famille et la vie chrétienne qui ne sont pas sujettes à controverse - sans même parler de l’intérêt suscité. Comme ceci :

    25. Proclamer l’Evangile de la famille est urgent et indispensable dans le travail d’évangélisation. L’Eglise doit mener cette tâche avec la tendresse d’une mère et la clarté d’un enseignant (cf. Ephésiens 4:15), dans la fidélité à la miséricorde déployée dans la kénose du Christ. La Vérité s’est faite Chair dans la faiblesse humaine, non pour la condamner, mais pour la sauver.

    J’estime que la moitié des 58 paragraphes, qui ne sont pas longs (j’ai cité ci-dessus l’intégralité du pragraphe 25), sont de même nature. Donc, s’il y a moins de 30 paragraphes offrant matière à débat, et 700 modifications demandées (les modi), cela en fait une vingtaine par paragraphe. En fait, si vous sondez l’essentiel du combat, il y a probablement au moins 40 à 50 points de discussions sur les paragraphes les plus délicats.

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  • Paul VI béatifié

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    tumblr_lzd3pehKtc1qd5xrk.jpgLe 14 mai dernier, l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur metablog, commentait cette future béatification en ces termes :

    Paul VI béatifié : quelle politique pour le pape François ?

    On apprend par l'Agence I-médias, toujours à la pointe de l'actu quoi qu'il en coûte, que le pape Paul VI pourrait être béatifié en octobre prochain. Antoine-Marie Izoard, qui n'est pas le pape mais une bonne caisse de résonance de ce qui se passe à Rome, donne deux raisons à cette canonisation : la poursuite du concile Vatican II et l'encyclique Humanae vitae, héroïquement publiée malgré l'opposition d'une majorité de ses conseillers. La date ? On profitera de la fin du synode sur la famille pour faire cette béatification - en octobre prochain.

    Là encore le geste du pape François est éminemment politique, et ce terme ne signifie pas pour moi qu'il est mauvais, au contraire. Mais on sent que tout est calculé, les raisons données, la date avancée. Il s'agit, comme je l'ai écrit sur ce blog de protéger l'institution dans celui qui en est sans doute un maillon faible.

    Malgré son lyrisme rhétorique, malgré son volontarisme politique le pape Paul VI a rencontré de grandes difficultés dans le gouvernement de l'Eglise alors que s'ouvrait une "ère post-conciliaire" qui mettait l'Eglise, au moins dans certains pays, dont la France, dans les conditions concrètes d'une véritable révolution culturelle, avec autodafés organisés des fastes du passé, destruction de statues dans les paroisses et - plus grave - fermeture systématique au passé récent de l'Institution. J'ai moi même vécu dans cette atmosphère, puisque né en 1962 je suis un enfant du Concile. Je me souviens bien que ce qui évoquait le passé était forcément mauvais et que l'on devait d'ailleurs éviter d'en parler. Le latin ecclésiastique était un véritable tabou.

    Dans ce contexte, Paul VI, naviguant entre les récifs, a tenté de sauver l'essentiel, malgré "les fumées de Satan" qui, de son propre aveu, s'infiltraient dans l'Eglise. A l'instigation de l'aile conservatrice au Concile, il a imposé la Nota praevia à la Constitution Lumen gentium, Nota qui rappelle les prérogatives personnelles du pape de Rome. Et en 1968, il a condamné et l'avortement et la contraception, cette dernière malgré le conseil contraire de hautes personnalités dans l'Eglise.

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  • Découverte à propos des cellules souches présentes dans le sang du cordon

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    Voir le bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique du 17 octobre :

    Sommaire

  • Béatification de Paul VI : le programme des cérémonies à Rome et Milan

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    La Messe de béatification commencera à 10h30 ce dimanche 19 octobre, Place Saint-Pierre.

    RADIO VATICAN

    « La béatification du Pape Paul VI approche, et l’on en sait désormais un peu plus sur le déroulement des cérémonies qui auront lieu samedi 18 et dimanche 19 octobre à Rome et dans le diocèse de Milan, dont Giovanni Battista Montini fut archevêque de 1954 à 1963.

    Un communiqué de don Davide Milani, responsable communication du diocèse de Milan, publié ce 17 octobre, précise d’abord que plus de 3000 pèlerins milanais arriveront samedi dans la capitale italienne. A Rome, ils pourront alors, mêlés à la foule de fidèles venus du monde entier, participer à trois moments forts :

    - la liturgie des Vêpres, présidée par le cardinal Angelo Scola, actuel archevêque de Milan. Elle aura lieu samedi 18 octobre à 18h30 en la Basilique des Saints-Apôtres, à Rome.

    - la Messe de béatification de Paul VI, présidée par le Pape François, dimanche 19 octobre à 10h30, sur une Place Saint-Pierre ouverte dès 8h aux fidèles.

    - la Messe de remerciement, à nouveau présidée par le cardinal Scola, le lundi 20 octobre à 9h30 en la Basilique de Saint-Paul-hors-les-murs. Elle est adressée aux fidèles venus des diocèses de Milan et de Brescia.

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  • Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

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    Sur le site de Radio Vatican, le point de vue du Cardinal libanais Béchara Raï,  patriarche des Maronites

    «  (RV) Les points les plus controversés de la relatio post disceptationem sont parmi les sujets les plus discutés en Europe et plus globalement en Occident. Même si les questions liées aux divorcés remariés et aux homosexuels sont également présentes partout dans le monde, des catholiques de certaines régions du monde se sentent moins concernées pour diverses raisons.

    C’est le cas au Liban, représenté à ce synode extraordinaire sur la famille par le cardinal Béchara Raï, patriarche d’Antioche des maronites. Il revient, au micro de Xavier Sartre, sur les travaux en cours dans les carrefours linguistiques et sur les controverses. 

    Ecoutons le Cardinal Béchara Raï :

    Notre contexte est tout à fait différent. Nous n’avons pas les problèmes de l’Europe. Pourquoi il y a-t-il ces problèmes en Europe ? En Europe, le problème n’est pas seulement une nouvelle culture de genre, le changement profond des mentalités dans le monde. En Occident, l’État légifère sans aucune considération de la loi divine, que ce soit la loi révélée ou la loi de la nature. C’est pourquoi tout est ouvert. Il n’y a pas de limites.

    Chez nous, au Liban et au Moyen-Orient en général, il y a la séparation entre la religion et l’État mais il n’y a pas de séparation entre l’État et Dieu comme c’est le cas en Occident dans le sens de tout ce qui est religieux, on l’appelle statut personnel et tout ce qui est mariage et effet civil relèvent des compétences religieuses, pas de l’État. L’État ne légifère en rien sur ce qui est contraire à la loi divine ou qui concerne le mariage et les effets civils. Ceci nous protège. Nous avons d’autres problèmes. Nous n’avons pas le problème des unions libres, ça n’existe pas. Nous n’avons pas les problèmes des divorcés-remariés, nous n’en avons pas pour les catholiques. Les homosexuels, nous n’en avons pas. On ne les a jamais reconnus. Le Parlement ne légifère pas sur l’avortement. Nous sommes protégés. C’est pourquoi nos problèmes sont tout à fait différents.

    Nos problèmes sont des problèmes de guerre. Le problème du changement de religion pour pouvoir obtenir le divorce. Vous avez des familles, des conjoints catholiques qui embrassent l’islam pour divorcer ou bien qui changent de confession pour être orthodoxes. Il y a très peu de cas. Notre grand problème, c’est le problème économique des familles pauvres à cause de la guerre, des conflits. Et aussi, le grand nombre de réfugiés et l’émigration. 

    On a tendance à opposer ceux qui sont plus attachés à la doctrine et ceux qui sont peut-être plus attachés à une pastorale un peu plus compréhensive envers les personnes. Selon vous, comment concilier ces deux positions ?

    Ce sont des questions qui ont été très débattues. Mais ils sont tous arrivés à dire qu’il faut toujours unir la vérité et la miséricorde, la justice et la réconciliation, la doctrine et la pratique. On a toujours insisté sur cela. Je pense que ça va rester. Prenez par exemple l’Évangile de l’enfant prodigue. Son père lui a laissé la liberté de partir. Il est parti. Mais quand il est rentré, il a été traité avec miséricorde. Quelqu’un disait « Comment pouvoir parler de compassion avec des gens qui ne reviennent pas ? » Il faut qu’ils reviennent pour que nous ayons la compassion et la miséricorde. 

    Ref. Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

    JPSC

  • Cardinal Burke : « Les Pères synodaux demandent que la relatio soit rectifiée »

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    Tout sauf la « langue de buis » : une interview du cardinal Burke par Antoine Pasquier sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne », ce 17 octobre :

     "Le co-président du groupe de travail anglophone au Synode revient sur les enjeux de fond de ce dernier.

     Après la publication lundi d’un rapport d’étape peu satisfaisant, de nombreux Pères synodaux ont travaillé à l’améliorer pour que le texte final, qui sera voté (ou non) samedi 18 octobre donne une vision juste de la pensée de l’Église sur la famille. Parmi eux, le cardinal Edmund Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique – et surtout co-président du groupe de travail anglophone au Synode – revient sur ce processus synodal et sur les enjeux de fond sous-jacents.

    Comment les cercles mineurs se sont-ils approprié la relatio post disceptationem  après la polémique du début de semaine ? Faut-il s’attendre à de profonds changements de la relatio ?

    Il y a eu une réaction forte contre le texte de lundi matin. Quasiment tous les cercles mineurs ont exprimé des objections fondamentales et proposé des révisions substantielles. Les pères synodaux ont demandé une plus forte référence à l’écriture sainte et au riche magistère de l’Église sur la famille.

    Ils ont regretté l’absence de référence à la loi naturelle et ont jugé inacceptables les affirmations sur les rapports sexuels hors mariage et entre personnes de même sexe. L’accès des divorcés remariés à la sainte communion a été rejeté par plusieurs cercles mineurs.

    Le message envoyé est fort : le texte doit être radicalement changé. Samedi matin, j’attends de la relatio synodi qu’elle soit très différente de la relatio post disceptationem.

    La relatio synodi est présentée et discutée samedi matin, avant d’être votée dans l’après-midi. Un rejet est-il envisageable ?

    C’est très possible. Si les membres de la commission chargée d’écrire la relatio synodi ne prennent pas en compte l’approche rectifiée sortie des cercles mineurs, le texte ne sera pas approuvé.

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  • Académie de chant grégorien à Liège : le programme 2014-2015

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège E-mail :  jpschyns@skynet.be Tél. 04.344.10.89  (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89) Site :    http://www.gregorien.com

    marcel-peres.jpg1.  CINQ WEEK-ENDS AVEC MARCEL PÉRÈS, DIRECTEUR DE L’ENSEMBLE ORGANUM ET DU CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes).

    A l’abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54,  à Liège.

    Les deux premiers week-ends seront consacrés à l’œuvre d’Hildegarde von Bingen :

     du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (18h00) décembre 2014 et du vendredi 23 (17h00) au dimanche 25 (18h00) janvier 2015.

     Les trois suivants constitueront un mini-cycle pour restituer les vêpres de l’office primitif de saint Lambert :

    du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015 ; du vendredi  4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre  2015 ; du  vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre, pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Le droit d’inscription (repas compris et collations compris) reste inchangé : 100 € par week-end (règlement sur place).

    Réduction de 10  % pour : ceux qui s’inscrivent à tout le moins aux trois week-ends consacrés aux vêpres primitives de la fête de saint Lambert ; les religieuses et les religieux ; les jeunes de moins de 33 ans.

    Des possibilités de logement à prix modique sont offertes à l’abbaye des Bénédictines et à l’hôtel des acteurs (proche de l’abbaye).

    Trente places sont ouvertes par week-end. Les inscriptions peuvent se faire dès à présent. Personnes de contact : Jean-Paul Schyns (académie de chant grégorien) : tel. 04.344.10. 89 (de l’étranger : +32.4.344.10.89) ou email jpschyns@skynet.be ou Sœur Petra (abbaye des bénédictines de Liège) email :  petra.osb@skynet.be . L’inscription est également possible en ligne sur le site web de l’académie http://www.gregorien.com

    stéphan Junker.jpg2.  CYCLE DE COURS D’INITIATION  AVEC STÉPHAN JUNKER, PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE DE VERVIERS

      À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à Liège

    Deux samedis après-midi par mois, de fin novembre 2014 à mai 2015 (calendrier à préciser). Chant d’ensemble : 12  leçons (de 15h à 17h30). Travail individualisé de la voix (supplément facultatif) : 4 leçons (de 17h30 à 18h30). Journée grégorienne de clôture : le samedi  9 mai 2015 (concert à 16 h. et messe chantée à 18h ) avec le concours de la Schola Resupina  de Vienne (Autriche), direction : Isabell  Köstler. Le thème du cycle sera « le chant romano-franc  célèbre Charlemagne († 814). De la réforme carolingienne à l’ars nova. »

    Les cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    La participation aux frais est fixée comme suit : 33 ans et plus : 105€ ∙  moins de 33 ans : 75€  ∙ réduction pour ceux qui ont déjà participé aux cours de l’académie : -15€  ∙ supplément pour inscription (facultative) à un travail individuel de la voix : 20€.  

    Les paiements sont reçus au compte IBAN: BE96 2100 6808 9305  BIC : GEBABEBB de l’Académie de Chant grégorien à Bruxelles, avec la mention  « cours Liège ». Le paiement d’un acompte de 20€ est requis (avant le 20 novembre 2014).

    Renseignements et inscriptions :

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.com

  • La véritable histoire du synode sur « la famille ». Le metteur en scène, les exécutants, les assistants

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    Sur son blog « Chiesa », Sandro Magister retrace l’histoire des grandes manœuvres pour un changement de paradigme : son metteur en scène, ses exécutants, ses assistants. Extrait.

    « Aussi bien lors du concile Vatican II qu’au cours du présent synode, les changements de paradigme sont les fruits d’une mise en scène très soignée. Un protagoniste de Vatican II tel que le père Giuseppe Dossetti – très habile stratège des quatre cardinaux modérateurs qui étaient aux commandes de la machine conciliaire – revendiquait ce fait avec fierté. Il disait qu’il "avait bouleversé le destin du concile" grâce à son aptitude à piloter l'assemblée, aptitude qu’il avait acquise antérieurement grâce à son expérience politique de leader du plus grand parti d’Italie.

    Les choses se sont également passées ainsi au cours du présent synode. Ni les ouvertures en direction d’une autorisation de communier qui serait accordée aux divorcés remariés civilement – et donc l'acceptation de ces remariages par l’Église – ni l'impressionnant changement de paradigme en ce qui concerne l’homosexualité qui a été introduit dans la "Relatio post disceptationem" n’auraient été possibles sans une série de démarches habilement calculées par ceux qui avaient et qui ont le contrôle des procédures.

    Pour le comprendre, il suffit de parcourir de nouveau les étapes qui ont abouti à ce résultat, même si la conclusion provisoire du synode – comme on le verra – n’a pas été conforme aux attentes de ses metteurs en scène.

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  • Synode : le cheval de Troie de la gradualité

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    Par l’abbé Claude Barthe sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau »

    Les discussions qui ont eu lieu lors du Synode ne peuvent faire abstraction de la théologie morale enseignée depuis toujours dans l’Église. Débat autour de la notion de gradualité.

    Le Synode extraordinaire sur la famille est le théâtre de tensions toujours plus fortes en raison de la doctrine morale qui est engagée sous un aspect particulier : celui de la communion eucharistique d’époux dont le mariage a été rompu par un divorce civil et qui ont contracté une deuxième union, mais aussi de concubins ayant contracté une union civile, ou encore d’homosexuels vivant en couple stable.

    Deux moyens sont employés simultanément par les partisans d’une évolution pour contourner l’enseignement traditionnel fondé sur l’indissolubilité du mariage (saint Matthieu 19, 3-6) :

    1. La novation est d’abord présentée sous la forme d’un « compromis » entre ceux qui veulent purement et simplement accorder l’Eucharistie aux divorcés remariés et ceux qui tiennent que cela n’est pas possible (1). Entre les deux serait une thèse moyenne : l’accès à l’Eucharistie sera donné dans certaines conditions, par miséricorde, à ceux qui sont encore « en chemin », etc.

    Règne de l'opinion

    2. Ce compromis est ensuite légitimé comme une opinion d’une partie des Pères du Synode, et plus généralement d’une partie des évêques du monde : « Certains pensent que… ». Du coup cette opinion peut être suivie en toute sécurité de conscience par les baptisés.

    L’ensemble du processus repose sur la notion de « gradualité » :

    « Vu le principe de gradualité du plan salvifique divin, on se demande quelles possibilités sont données aux époux qui vivent l’échec de leur mariage (…). Pour certains, il faudrait que l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel (…). Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes » (rapport du cardinal Erdo),

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