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Actualité - Page 1257

  • On meurt d'oublier le Christ

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    De l'Homme Nouveau (Philippe Maxence)

    On meurt d'oublier le Christ

    Il aura fallu l’odieuse attaque perpétrée contre le journal satirique Charlie Hebdo pour que la France prenne conscience que nous étions en guerre. Et que la guerre fait mal ! Qu’elle n’est pas indolore et qu’elle est même sanglante. Mortellement sanglante ! 

    Terrible dérision, c’est le jour de l’ouverture des soldes, moment cultuel de notre société hyper-individualiste et marchande, que des hommes ont tiré faisant douze victimes parmi les journalistes de Charlie Hebdo et les forces de l’ordre. Le rapprochement paraîtra scandaleux. Et, pourtant ! Aux yeux de beaucoup, l’Occident n’est devenu qu’un vaste supermarché d’où le sacré a été évacué quand il n’a pas été mis en vente entre Miss France et les préservatifs.

    Au nom d'Allah

    Que les assassins aient été Français de carte d’identité ne changent rien à la tragédie. Ils ont agi au nom d’Allah afin de venger ceux qui avaient tourné en dérision la figure principale de l’islam. Celui-ci est par nature conquérant, et même s’il a parfois dégagé une sagesse, il s’est toujours imposé par les armes. Cet attentat contre Charlie Hebdo démontre dans la douleur que la laïcité et la dérision du sacré sont incapables de lui répondre. À une soif de divin même déréglé, on ne réagit pas par l’évacuation de Dieu.

    À ce titre, le catholicisme français porte une terrible responsabilité dans l’enchaînement des causes. À force de déserter l’évangélisation, à force de battre notre coulpe sur la poitrine de nos ancêtres croisés ou de nos grands-pères coloniaux, à force de diluer le message du Christ dans des slogans débiles ou dans des liturgies à l’horizontalité navrante, nous avons laissé s’installer en France un islam qui, quelle que soit la bonté des individus, est appelé à développer son dynamisme propre. Nous avons laissé défigurer le christianisme en laissant croire que toutes les religions se valent. Mais croyons-nous encore vraiment dans le Credo que nous proclamons chaque dimanche ? Avons-nous prêché le Christ à ceux qui peuplent aujourd’hui nos banlieues ? Nous l’avons-nous prêché dans toute sa force à nous-mêmes ? Seul le christianisme, fondé sur le mystère trinitaire révélé par l’Incarnation du Christ, affirme que Dieu est amour. On meurt aujourd’hui de l’oublier.

    Le sacré évacué

    Face à cela, les « Je suis Charlie », pleins de compassion et de solidarité, apparaissent pourtant dérisoires. Ils montrent une fois de plus que notre époque ne sait plus pleurer ses morts et prier pour eux. Tourné en dérision, prétexte à la violence, le sacré est à nouveau évacué. Même s’il est légitime que l’émotion d’un peuple s’exprime, il est important aussi de resacraliser la mort par le silence et l’appel à Dieu.

    La mort, parlons-en justement ! Le jour même de l’attaque contre Charlie Hebdo la Cour européenne des Droits de l’homme statuait sur le cas de Vincent Lambert pour déterminer s’il devait vivre ou mourir. Bien sûr, les mots aseptisés n’exprimaient pas les choses ainsi. N’empêche ! Une instance humaine – une de plus – s’érigeait en juge de la vie ou de la mort d’un innocent. Car le crime de Vincent Lambert porte un nom : la vie. Personne, ou presque, ne s’est ému devant la terrible menace qui pèse sur lui. Comme personne ne s’émeut des chiffres effroyables de morts par avortement et par l’avancée de l’euthanasie. Là aussi, la mort avance, même si c’est à pas masqués et feutrés. L’Occident bedonnant et repus s’offre ainsi les moyens de mourir. Pas étonnant qu’on veuille le pousser un peu plus vite dans la fosse. La tragédie de notre époque appelle un retour à la foi qui doit également s’incarner dans des institutions, garantes d’une vraie justice et du bien commun. 

    Lire aussi : Je ne suis pas Charlie

    et encore : Etes-vous soumis ?

  • Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance

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    De Joseph Junker sur "Speculooz" :

    Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance 

    J’ai été révulsé par l’odieux assassinat de journalistes de Charlie Hebdo et de deux policiers qui a eu lieu ce matin en Paris, la ville-lumière, qui m’est chère. Par cet acte barbare de tuer des innocents, des policiers; par cette atroce exécution de sang-froid un homme au sol, par cet ignoble crime de s’octroyer le droit de tuer son semblable au prétexte qu’on n’a pas su supporter sa parole. Consterné. Atterré. Affligé. 

    Mais je n’étais pas au bout de mes peines de cette longue journée !

    Car j’ai été révulsé ensuite par les tweets complaisants envers cet acte immonde qu’on a pu lire ici et là sur la toile. 

    Tout comme j’ai été écoeuré des nombreux autres tweets que j’ai lus reprochant aux médias d’inciter à la haine en diffusant le simple fait du cri « le prophète est vengé ».

    J’ai détesté la récupération, les généralisations foireuses, les déclarations à l’emporte-pièce, les annonces de guerre civile et autres appels aux armes qui ont émaillé cette journée.

    Mais au moins autant que cela, j’ai été outré entendre qu’un militant FN manqua de peu de se faire rouer de coups par des manifestants d’un avis différent – j’imagine venus là pour défendre la liberté d’expression – et imaginer Voltaire se retourner une deuxième fois dans sa tombe la même journée.

    J’ai détesté le ton presque jubilatoire de Cassandres de supermarché qui semblaient se féliciter de la justesse de leurs intuitions et d’avoir prédit l’arrivée de ce jour funeste.

    Mais au moins autant que cela j’ai détesté l’attitude d’autruche délirante d’une certaine gauche, refusant jusqu’à l’évidence d’accepter de voir dans ce drame la conséquence de l’échec patent de cinquante années de doctrine relativiste, de multiculturalisme bon marché, de clientélisme, de terrorisme intellectuel et d’aveuglement culturel, préférant noyer cet événement sous des analyses ampoulées et émotives et le « padamalgam ». J’ai haï cette impression que en découla, l’espace d’un instant, que 12 hommes sont morts pour rien.

     Presque autant d’ailleurs que j’ai détesté la manière dont un caricaturiste belge sur les ondes de la RTBF sanctifie d’un même souffle l’humanisme des provocations de Charlie Hebdo et rejette comme intentionnellement haineuses et fantasmagoriques celles d’un auteur qui n’appartient pas à son propre système de pensée (lequel auteur avait eu l’heur de prédire sans s’en réjouir la possibilité d’un drame tel que celui qui nous consterne aujourd’hui).

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  • A-t-on découvert le palais où Ponce Pilate a jugé Jésus ?

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    Lu ICI :

    Des archéologues ont découvert le palais où Ponce Pilate a jugé Jésus 

  • Quand la Contre-Réforme Catholique emboîte le pas au pape François

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    L'éditorial du n°147 (janvier 2015) du bulletin mensuel de la Contre-Réforme Catholique, de la plume du frère Bruno Bonnet-Eymard, paraît sous le titre : "Le pape François, notre bien-aimé Père". Et il commence ainsi : "Depuis le 13 mars 2013, nous ne sommes plus orphelins. Nous avons un Père pour nous enseigner la pure foi catholique, pour faire toute la place à Jésus-Marie dans l’Église qui est notre famille, et pour réformer cette dernière en sa tête et en ses membres." On peut lire la suite ici : http://crc-resurrection.org/liens-utiles/archives/il-est-ressuscite/n-147-janvier-2015/le-pape-francois-notre-bien-aime-pere/

    On ne manquera pas d'être intrigué par ce ralliement inconditionnel de la CRC au pape actuel après une longue période d'opposition aux souverains pontifes précédents, de Paul VI à Benoît XVI, tous considérés comme contaminés par l'esprit néfaste du Concile et coupables de schisme, de scandale et d'hérésie. François serait le pape annoncé par les prophéties de Notre-Dame de Fatima, venu pour restaurer la vraie doctrine et procéder à la purification de l'Eglise comme le manifeste le discours du pape adressant ses voeux à la Curie.

  • Tutelle des fabriques d’église : Mgr Léonard et les évêques wallons postulent l’annulation du décret du ministre Furlan

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    L’archevêque de Malines-Bruxelles et les évêques des diocèses wallons, ainsi que plusieurs fabriques d’église ont introduit un recours en annulation partielle du décret du 13 mars dernier du ministre socialiste wallon Paul Furlan sur la tutelle des cultes. Lu sur le site interdiocésain francophone « Cathobel » :

    « En mars dernier, le ministre en charge des cultes à la région wallonne, prenait un décret modifiant les règles de la tutelle applicables aux fabriques d’église ; lequel devait entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Mais, c’était sans compter sur le recours en annulation partielle de ce décret, introduit début octobre par l’archevêque de Malines-Bruxelles (pour le Vicariat du Brabant wallon), les évêques des diocèses wallons (Tournai, Namur, Liège) et trois fabriques d’église, auprès de la Cour constitutionnelle.

    De quoi s’agit-il ?

    Avec la fédéralisation du pays, la législation relative aux cultes a été confiée à la tutelle des trois régions du pays. Si la Flandre et Bruxelles ont adopté une réforme des textes régissant le fonctionnement des fabriques d’église, la Wallonie était en retard. Le texte adopté en mars réforme la tutelle administrative sur les établissements chargés de la gestion du temporel des cultes. En fait, ce décret modifie le décret impérial (datant de Napoléon) sur les fabriques d’église et la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes. Le ministre Furlan affirme viser une simplification des procédures. Mais, dans les modifications apportées par son décret, les communes auraient la tutelle sur les budgets et les comptes des fabriques, qu’elles devraient approuver. Auparavant, elles prenaient acte de ces comptes,  qui leur étaient transmis en raison de l’obligation faite de les tenir informées. Autre changement : par le décret Furlan, une tutelle générale serait exercée par le gouverneur de province sur les autres actes de la fabrique.

    Que contestent les évêques ?

    Le recours introduit par les évêques se fonde principalement sur l’ingérence des pouvoirs publics dans l’organisation du culte. Ils estiment que celle-ci est injustifiée. Par ailleurs, ils dénoncent le non-respect de la spécificité des établissements cultuels, qui se voient appliquer des règles semblables à celles en vigueur pour les Centres publics d’Action sociale (CPAS).

    C’est l’Observatoire de la Laïcité et des Religions qui a mis en lumière le recours, précisant que celui-ci vise aussi les délais très courts impartis à l’évêque pour statuer et le caractère automatique de la déchéance aux subsides en cas de non-respect des délais.

    Les évêques estiment que les fabriques sont donc assimilées à de simples organismes communaux. Par ailleurs, le décret Furlan voulant harmoniser les règles de l’ensemble des cultes reconnus, ne plus la différence entre les fabriques d’église et les administrations des autres cultes de l’autre. Le texte parle d’ « organe représentatif du culte ».

    Bref, il faut désormais attendre que la Cour se prononce. Paul Furlan se dit prêt à adapter son texte si celle-ci donne raison aux plaignants. Du côté des évêchés, on précise que ce n’est pas l’ensemble de la réforme qui est visée, mais bien certains de ses aspects jugés, à leurs yeux, déraisonnables. Il est donc de bonne guerre d’introduire un tel recours.

    J.J.D. »

    Ref. Les évêques introduisent un recours contre le décret Furlan 

    La liberté d’organisation des Eglises est un principe constitutionnel fondamental postulant que les pouvoirs publics ne peuvent, entre autres pour ce qui est de leur gestion financière, les assimiler à des administrations de l’Etat.

    Les contrôles exercés sur l’emploi des subdides alloués aux « Fabriques d’Eglise » doivent tenir compte de cette spécificité, même si ces Fabriques sont bel et bien des personnes morales de droit public.

    Une certaine jurisprudence récente ne montre déjà que trop, en cas de litige, une tendance à s’immiscer dans l’appréciation des normes canoniques elles-mêmes comme s’il s’agissait de lois et règlements  étatiques.

    Sur cette pente, le « joséphisme » dont les constituants de 1831  ont voulu débarrasser la Belgique n’est plus très loin..

    JPSC

  • Le pape François salue un groupe d’imams français en visite à Rome

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    ROME, 7 janvier 2015 (Zenit.org) - Le pape François salue le dialogue avec le christianisme "au service de la paix, de la fraternité, de la vérité", d'un groupe d'imams français présents à cette première audience générale de l'année civile, en la salle Paul VI du Vatican, ce mercredi 7 janvier.

    Dans sa salutation au francophones, après sa catéchèse en français sur l'importance de la maternité dans une société, le pape a en effet dit ceci: "

    "Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité. Que Dieu vous bénisse."

    Une délégation d’imams français engagés dans le dialogue islamo-chrétien est en effet en visite à Rome du 6 au 8 janvier 2015.

    Elle est conduite par Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes, président du Conseil pour les relations interreligieuses de la CEF et par le P. Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).

    Les participants à cette initiative sont : M. Azzedine Gaci, recteur de la Mosquée Othman à Villeurbanne, un des initiateurs de l’Appel des 110 à Lyon ; M. Tareq Oubrou, recteur de la grande Mosquée de Bordeaux ; M. Mohammed Moussaoui, président de l’Union des Mosquées de France ; et M. Djelloul Seddiki, directeur de l’institut Al Ghazali de la grande Mosquée de Paris.

    Ils ont participé à l'audience générale et ils auront une réunion de travail le 8 janvier avec le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

    Accueillis au Séminaire français de Rome, les membres seront également reçus par l'ambassade de France près le Saint-Siège. Ils visiteront le centre historique de la Ville éternelle, la basilique Saint-Pierre, l’Institut pontifical pour les études arabes et l'islamologie (PISAI), voulu par Paul VI.

    Organisé par le Secrétariat des relations avec l’Islam de la CEF, ce voyage se veut être témoin du dialogue interreligieux en France : « dans un monde qui aime le spectacle de la violence, il est bon de montrer l’entente cordiale qui se développe en France entre la majorité des musulmans et la majorité des chrétiens. La visite de ces grands leaders musulmans à Rome en est le signe », explique Mgr Dubost.

    Le Dr Djelloul Seddiki souhaite quant à lui « écouter, échanger nos expériences et partager ce moment solennel en priant Dieu, Allah, d’accepter nos diversités, et de rapprocher ses créatures dans l’amour, le respect, l’estime, et l’affection ».

    Par la voix du Père Lombardi, le pape François a aussi exprimé,mercredi soir, sa « plus ferme condamnation pour l’horrible attentat » qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, « semant la mort, jetant dans la consternation toute la société française, bouleversant profondément tous les amants de la paix, bien au-delà des frontières de la France ».

    JPSC

  • Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

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    Lu sur l’observatoire de la christianophobie :

    « La visite n’était pas annoncée, mais quand le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, Président égyptien, a remonté la nef de la majestueuse cathédrale copte orthodoxe du Caire, il fut accompagné dans sa remontée vers le chœur par des cris de joie et des applaudissements des nombreux fidèles réunis hier au soir pour la célébration liturgique de Noël par l’Église copte orthodoxe d’Égypte. C’est le premier chef d’État égyptien, musulman qui plus est, à faire ce geste au symbolisme très fort. Il put, pendant plusieurs minutes, s’adresser aux fidèles présents dans un discours improvisé, donner l’accolade au patriarche Tawadros II avant de quitter la cathédrale où allait se célébrer la Messe de Noël. Phénomène tout aussi inédit, la télévision égyptienne a retransmis l’événement… »

     

    Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

    JPSC

  • L'attentat à Charlie Hebdo... à chaud

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    De Metablog (abbé G. de Tanoüarn) :

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    L'attentat à Charlie hebdo... à chaud

     
    Nous, chrétiens, n'aimons pas Charlie hebdo, qui a suffisamment joué - sans risque - avec la foi des cathos. Mais il faut bien reconnaître qu'ils sont, aujourd'hui, du côté de la liberté et que ce bien est le plus précieux de tous - celui qui nous rend responsable, celui qui nous rend capables de mérites, celui qui nous sauve.
    Le dernier dessin - prémonitoire - de Charb 
    Les onze personnes (flics, journalistes antiflics, dessinateurs- Cabu, Charb, Tignous et Wolinski - mais aussi petites mains ou passants mélangés - terrible ironie du destin) qui ont payé de leur vie la publication de charia hebdo et des caricatures de Mahomet, sont des martyrs de la civilisation européenne. Les cinq blessés graves ne peuvent pas être oubliés. Les tueurs (deux ou cinq personnes selon les témoins) courent toujours : le bilan risque de s'alourdir."Il faut venger le Prophète" ont entendu des passants.
     
    On nous parle d'armes automatiques ; on nous parle même de lance-roquette... Cela évoque le contexte du djihad, que ce soit celui d'entraînement djihadiste en France ou de retour du djihad syrien ou irakien. On n'a plus affaire à des amateurs, mais à des gars surentraînés, qui ont devant eux des policiers, autant dire, ceux-là, des amateurs, pour la plupart. Le spectre de la guerre urbaine est en train sous nos yeux de devenir une réalité. L'Etat est-il armé pour faire face à cette Terreur ? Les hommes d'Etat sont-ils armés pour faire face à la Terreur islamiste ? Pendant la Révolution française, c'est l'Etat qui était terroriste. Aujourd'hui l'Etat est terrorisé. Sa grande force était sa capacité de renseignement. Cette fois, pour une opération de cette envergure, qui n'est pas le fait d'un loup solitaire comme Merah, la Police n'a rien vu venir. Le roi est nu. La parole risque d'être enchaînée. Pour être un homme politique, il faudra se sentir capable de perdre la vie, ou bien se condamner au mensonge...
     
    Quel rapport avec l'islam, religion de liberté et de tolérance direz-vous ? Pourquoi est-ce du monde islamique que viennent ces violences ? Kamel Daoud, dans son très beau Meursault, Contre-enquête chez Actes sud, prête ce mot à Haroun, son tueur à lui. Nous sommes à la seconde du meurtre : "J'ai pensé aussi, même si ça peut paraître incongru pour un gars comme moi [non pratiquant] qu'il n'était pas musulman et que sa mort n'était pas interdite. Mais c'était une pensée de lâche" (p. 86). Attention : Haroun dit, c'était une pensée de lâche, qui se réfugie dans des considérations religieuses, parce que lui n'est pas un religieux et que non seulement il est non pratiquant mais en plus vaguement agnostique. Mais même à lui de telles pensées lui surviennent. On pourrait dire : c'est culturel...
     
    Le problème est effectivement culturel : comme dit Hubert Champrun, dans le prochain numéro de Monde et Vie, il nous faut un Ratisbonne II. Ce que le pape Benoît a dit sur la violence en matière religieuse, il faut le redire ensemble et que les hommes de religion (ceux que Pascal appelle "les spirituels") s'unissent pour condamner avec horreur cette culture de la violence que l'islam instille même chez des non-pratiquants. Je ne vois pas que l'on puisse éviter de dire que, sous ce rapport, cette culture est dangereuse. Si nous ne le faisons pas, ce danger se matérialisera toujours d'avantage et il y aura d'autres Charlie Hebdo. On finira par traiter en fait divers ce qui est un fait de civilisation.
  • La grande pitié des églises d'Europe

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    Du Salon Beige :

    Le Wall Street Journal s'intéresse aux églises vendues ou abandonnées en Europe et en France

    Le Wall Street Journal, publie un reportage sur le phénomène et ses corollaires : des églises reconverties en école de cirque, restaurant, salle de sport, logements... ou lieux de culte d'autres religions. Cela concerne l'Eglise Catholique, mais aussi les protestants et les anglicans. L'enquête porte essentiellement sur l'Angleterre, l'Ecosse, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Danemark. Les chiffres apportés par l'article donnent le tournis :

    "chaque année, l'Eglise d'Angleterre ferme environ 20 églises. Près de 200 églises danoises sont abandonnées ou sous-utilisées. L'église catholique romaine d'Allemagne a fermé 515 églises dans la dernière décennie. Mais la tendance est la plus avancée aux Pays-Bas (...) les chefs de file de l'Eglise Catholique dans le pays estiment que deux tiers des 1600 églises du pays seront fermées d'ici dix ans et 700 temples protestants devraient fermer dans les quatre ans".

  • On ne sort pas indemne d'un avortement

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    Deux cas récemment médiatisés le confirment une nouvelle fois :

    - Mon avortement me hantera toute ma vie

    - Un avortement à 17 ans

  • Critiquer le pape ?

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    De Gabriel Privat, sur son blog :

    Peut-on critiquer le pape ?

    Le style pontifical actuel surprend et désarçonne, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis le soir de son élection au souverain pontificat, le pape François a pris tout le monde à rebrousse-poil, sans exception, donnant des coups de férule à qui mieux mieux pour secouer non pas seulement les chrétiens, mais l’humanité assoupie dans sa fange. 

    Il a parlé du Diable et de ses ruses comme peu de pontifes l’avaient fait depuis les cinquante dernières années. Il a condamné les dérèglements de l’économie, l’indifférence face à la misère, la traite humaine, la violence non pas seulement guerrière mais économique et morale, les pêchés qui obscurcissent notre jugement, dans la plus parfaite continuité avec le précédent pontificat, mais en des termes d’une âpreté que jamais Benoît XVI ou Jean-Paul II n’auraient osé employer. Comme Pie XII jadis se rendait dans les quartiers de Rome bombardés par les alliés pour se mêler au peuple souffrant, au mépris des risques pour sa vie ; François a quitté le Vatican pour marcher au milieu des Romains manifestant contre l’avortement, en 2013. Il a multiplié les entretiens à des revues de différents pays pour parler directement aux peuples.

    En somme, c’est un lutteur qui est monté sur le ring.

    Mais François a aussi des idées bien à lui. Il a fait part de ses conceptions sur la relativité de la notion de mal en fonction de la conscience personnelle dans un entretien accordé au journaliste Eugenio Scalfari. Il a confirmé, dans un entretien au journal argentin la naçion qu’il était favorable à la levée de tous les interdits pesant sur les divorcés-remariés et à la simplification des procédures de déclaration de nullité de mariage. Certes, il a aussi expliqué qu’il se plierait au vote du prochain synode sur la famille et qu’il ne remettait pas en cause l’indissolubilité du mariage (même si la pratique pastorale qu’il veut mettre en pratique s’oppose à la foi qu’il proclame sur ce point.). Mais il se trouve que la tendance majoritaire du dit synode va dans le sens du pontife, que plusieurs cardinaux hostiles à la tendance que voulait imprimer le pape ont été écartés pour divers motifs, et qu’enfin une telle déclaration publique ne pourra qu’influencer les évêques et cardinaux dans leur choix final, soucieux de maintenir une stricte obéissance au pape.

    Cependant rien n’est fait. La vie de l’Eglise, depuis deux mille ans, est emplie de rebondissements inattendus.  Souvenons-nous de l’encyclique Humanae vitae de 1968, publiée à rebours de l’attente de la majorité des évêques d’Europe et des préconisations des commissions réunies par Paul VI. Souvenons-nous du synode de 1971 qui réaffirma l’exigence du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine, au contraire des attentes de l’épiscopat catholique de Hollande, de Suisse et d’Allemagne.

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  • Ne te fais pas euthanasier, Peter

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    Lu sur 7sur7 :

    Peter Ketelslegers, le jeune père de famille qui demande à être euthanasié car il souffre d'horribles maux de tête, a reçu le soutien inattendu d'un compatriote qui a vécu le même drame. Celui-ci tente aujourd'hui de le convaincre de renoncer à sa demande d'euthanasie.

    "Ne te fais pas euthanasier, Peter", supplie Yves Stroobants, un habitant de Zaventem âgé de 62 ans. Très ému en lisant le témoignage de Peter Ketelslegers ce lundi, celui-ci a immédiatement contacté la quotidien Het Laatste Nieuws pour faire part de sa propre expérience et tenter de redonner espoir au jeune homme de 32 ans.

    "Comme vous, j'ai eu des enfants. Comme vous, j'ai pensé au suicide", explique Yves Stroobants qui confie avoir lui aussi souffert de maux de tête abominables pendant de longues années. "Mais après dix ans, mon mal de tête a subitement disparu", rassure-t-il. "Et maintenant, je peux voir mes enfants et mes petits-enfants grandir".

    Yves Stroobants insiste auprès de Peter Ketelslegers. "Attendez". "Je ne suis pas ici pour jouer le macho et vous dire de supporter la douleur", affirme-t-il. "Je ne vous condamnerai jamais, Peter, si les médecins acceptent votre demande d'euthanasie. Je suis juste là pour vous demander de mordre encore un peu sur votre chique".

    "Vous n'avez que 32 ans et vous avez deux fils âgés de 7 et 12 ans. Battez-vous, mon ami", avant de conclure: "Un jour ce mal de tête cessera, comme pour moi ".