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Actualité - Page 1258

  • Eric de Beukelaer et les propos de Mgr Bonny : non aux "postures tribales", oui au dialogue

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    Lu sur le blog de l'abbé Eric de Beukelaer :

    (...) « Je suis effaré ». « Il faut réagir ». «Ces propos créent confusion et division ». Vu toutes les réactions lues et entendues de la part de nombre de catholiques censés,  il est clair que les propos sur l’homosexualité que Mgr Bonny a tenu, au cours d’une interview donnée récemment au quotidien flamand « De Morgen » ne laissent pas indifférents. D’autres catholiques, ont réagi à l’inverse en applaudissant des deux mains. Et puis, il y a tout ceux qui – ni vraiment « pour », ni totalement « contre » – m’ont glissé : « Ce n’est tout de même pas très prudent comme déclaration ». Tout cela, je l’ai lu et entendu. Par contre, j’ai peu rencontré d’arguments de fond. Une fois encore, chacun semble avoir réagi en « tribu », pour se rassurer par une posture, sans trop chercher à entrer en dialogue.  Or, qu’a dit l’évêque d’Anvers ? Je me suis renseigné à la source : Il n’a en rien remis en cause le sacrement du mariage, ni même parlé de bénédiction pour des couples homosexuels. Il a simplement posé la question d’une forme de reconnaissance au sein de la communauté catholique de la réalité que vivent des couples homosexuels stables et fidèles. La question fut discutée lors du récent Synode sur la famille. Dans le rapport intermédiaire de ce Synode, fut ainsi saluée « la réalité positive » vécue au sein de couples non-sacramentels (n°36) et le soutien réciproque au sein de couples homosexuels, qui peut constituer « une aide précieuse pour la vie des partenaires » (n°52). Ces passages ne furent pas retenus dans le rapport final, car ils n’obtinrent pas les votes de 2/3 de l’assemblée – mais ils n’en recueillirent pas moins plus de la moitié des suffrages des pères synodaux. Il ne s’agit donc pas d’une opinion défendue par quelques cathos bobos. Au contraire, ici se retrouve quelque chose du traditionnel principe d’Oikonomia, cher aux chrétiens orthodoxes : On ne transige pas avec l’exigence de l’Evangile, mais il faut tout faire pour que pareille exigence n’éloigne pas les hommes du Christ. Si vous avez dans votre famille ou vos proches quelqu’un qui est remarié après divorce, allez-vous continuer à le fréquenter tout en niant le nouveau couple qu’il a formé ? Admettons qu’il s’agisse de votre enfant, inviterez-vous son nouveau conjoint à Noël ? Si oui, il s’agit d’une forme de reconnaissance. Pas d’une approbation, mais bien d’une reconnaissance de l’autre avec son parcours cabossé – comme chacun de nos parcours. Et si votre fils ou fille est homosexuelle et tente de former un couple avec un partenaire du même sexe, inviterez-vous ce dernier à Noël ? Si oui, il s’agit d’une forme de reconnaissance. Avant de prétendre que JAMAIS vous ne feriez cela – même pour votre enfant et même à Noël – permettez-moi une première réflexion : J’ai rencontré plus d’un catholique classique tenant un tel discours… jusqu’à ce que cela arrive dans sa propre famille. Et une seconde observation : Je connais plusieurs catholiques en couple hétéro, qui vivent en cachette une double vie homosexuelle. Je ne condamne nullement ces derniers, mais est-ce préférable à ceux qui assument leur orientation sexuelle ? Bref, la piste lancée par Mgr Bonny est ouverte à la contradiction, mais à condition que cela se fasse dans l’écoute, le dialogue et le débat avec d’éventuelles contre-propositions concrètes. C’est ce que souhaite notre Pape. Pas une Eglise divisée en petites tribus ultra-modernes : entre « tradis », « modérés » et « progressistes », chacun sa route, chacun son destin. Non – un peuple de disciples du Christ, qui ensemble interrogent les chemins que l’Esprit nous invite à prendre.

  • Le style nouveau du pape François décrypté par Martin Mosebach

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    Un ami - que nous remercions - a traduit l'interview de Martin Mosebach par Christoph Schmidt pour CNA (Catholic News Agency)

    L’auteur Martin Mosebach est un intellectuel conservateur catholique très connu dans le monde germanophone.  Il a salué avec force la restauration, en 2007, de l’antique rite de la messe par Benoît XVI.  Dans une interview à la Catholic News Agency, il livre sa pensée à propos du style nouveau introduit par le Pape François.

    CNA : M. Mosebach, le pape François s’efforce d’apporter des changements dans les structures et les pratiques pastorales de l’Eglise.  Quelles sont les impressions d’une catholique conservateur au milieu de l’euphorie ambiante ?

    Mosebach : Jusqu’à présent, personne ne peut dire ce que veut réellement François.  L’opinion publique insinue qu’il veut se conformer à l’esprit de notre temps.  Il est possible qu’il veuille réaliser de grandes réformes.  Il est possible, également, qu’on le juge mal, et qu’il n’ait pas de réel intérêt pour le changement.  Les gens l’acclament, mais je ne sais pas s’ils savent vraiment qui ils acclament.  Il apparaît aussi proche et chaleureux que réservé.  Il ne donne aucun indice des cartes qu’il tient en main.

    CNA : C’est François lui-même qui alimente ces attentes…

    Mosebach : … même parmi les gens qui n’ont rien à voir avec l’Eglise catholique.  On le présente comme un président qui va imposer un nouveau corps de lois.  Un pape n’agit pas ainsi.  Sa fonction s’exerce dans la continuité, pas dans le changement.  Il n’a pas mission de réinventer l’Eglise.  Dès les premières secondes,  François a choisi a choisi un langage symbolique qui alimente les médias, et qui semble dire « je vais tout faire autrement ».  Ce n’est pas très loyal vis-à-vis ses prédécesseurs.  Son « buona sera » au lieu de la salutation  sacerdotale « Loué soit Jésus Christ », son rejet des ornements pontificaux, son déplacement de la résidence papale à la maison d’hôtes du Vatican.  J’ai le sentiment que l’on a donné trop d’importance à ces signes extérieurs.

    CNA : Vous avez peu de sympathie pour l’humilité du pape ?

    Mosebach : J’ai le sentiment qu’il s’agit moins d’humilité que d’imitation du style de vie actuel des grands de ce monde.  Aujourd’hui, les millionnaires portent un t-shirt et préfèrent le confort d’un sofa à l’austérité d’un mobilier baroque.  Les vêtements brocardés, qui représentent la gloire du Christ qui reviendra, sont très inconfortables.  Il ne faut pas confondre style Bergoglio et ascèse.  Et même si François était un ascète, je n’aime pas toute cette publicité dans les médias. L’ascèse n’a de valeur que si elle est discrète.

    CNA : Beaucoup de conservateurs catholiques craignent une attaque de la doctrine de l’Eglise sous François.  L’initiative du synode, en octobre, de débattre à nouveaux frais des divorcés remariés et des homosexuels était quand même audacieuse.

    Mosebach : Si beaucoup d’idées du synode concordaient avec la pensée du pape, il y a eu des résistances.  On n’a pas pu imposer le rapport intermédiaire.  L’Eglise a toujours agi sans précipitations et c’est très bien.  Les éternelles discussions montraient les développements de la pensée, jusqu’à ce que le pape prenne position.  C’était le résultat de toute une réflexion,  d’idées mises à l’épreuve.  C’était l’image de l’Eglise pèlerine à travers l’histoire. Il faut être attentif, dans les discussions, à ne rien perdre de l’essentiel.  Mais comme je l’ai déjà dit, ce que cherche le pape n’est pas clair.  Nous savons seulement qu’il veut une Eglise qui vit la miséricorde et se place du côté des pauvres, ce qui est dans la nature de l’Eglise depuis ses débuts.

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  • KTO : « Le Premier Noël »

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    Pour rester un peu dans l'ambiance de Noël, en lien avec nos frères orientaux pour qui la fête de l'Épiphanie est la grande fête de l'Incarnation, "La foi prise au mot" décide cette semaine de revenir sur l'événement historique du premier Noël. En partenariat avec la revue "Le Monde de la Bible", qui consacre son dernier numéro à cet évènement aux répercussions universelles, Régis Burnet revient sur l'historicité de cette fête de la Nativité. Que sait-on de l'événement historique de la naissance de Jésus et comment les évangiles le présentèrent ? Que sait-on des premières célébrations liturgiques de Noël ? Et quand commencèrent les pèlerinages à Bethléem ? Marie-Françoise Baslez, professeur d'histoire des religions (Paris IV-Sorbonne) et Aurélien Caillaud, chargé d'études et de recherche en histoire de l'archéologie française en Afrique du Nord à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) éclairent la question dans un échange enrichi de nombreuses images. 

    JPSC

  • RCF fait peau neuve

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    logo (1).pngVoici un peu moins de 20 ans, la Radio Chrétienne Francophone (RCF) était baptisée à Lyon  sur les fonts de Radio-Fourvière. Aujourd’hui, c’est un réseau international fédérateur de 63 radios locales dont trois sont implantées en Belgique au départ de 4 émetteurs : RCF-Bruxelles (fréquence FM 107,6), RCF-Liège (fréquence FM 93,8) et RCF-Sud Belgique  (depuis Namur, 106,8 et Bastogne, 105,4). La Radio Chrétienne Francophone c’est 300 animateurs permanents dont 20 en Belgique, 3.000 bénévoles, dont 160 en Belgique. Pour quel public ?  500.000 auditeurs par jour, dont 40.000 en Belgique.  Majoritairement âgé de plus de 50 ans, urbain et chrétien à 75%.

    Les trois radios belges affiliées à ce réseau de proximité avaient choisi le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, pour manifester à la presse un visage relifté  sous le signe de la joie : nouveau sigle aux couleurs chaleureuses, nouveaux jingles, nouvelles grilles locales de programmation et nouveau site web : www.rcf.be, opérationnel à partir du 7 janvier.

    Au cours de leur conférence, organisée à l’évêché, Mgr Delville et les organisateurs de RCF-Liège en ont rappelé les caractéristiques :

    -          une programmation à 70% locale (requise par le CSA) ;

    -          un objectif fondé sur la proclamation du Livre (ßίβλιον ) et de la (bonne) Parole (εὐαγγέλιον) ;

    -          un juste équilibre entre les émissions profanes et proprement religieuses ;  

    -          un public-cible : les chrétiens actifs et les chercheurs de sens ;

    -          un souci affiché de pluralisme, tant œcuménique qu’entre catholiques

    -          une volonté de communication interactive et coordonnée avec les services diocésains d’information.

     RCF Bruxelles, rue de la Linière, 14, 1060 Bruxelles

    +32(0)2 533 29 70 info@rcefbruxelles.be

    Bruxelles 107,6 FM

    www.rcfbruxelles.be

     RCF Liège, rue des Prémontrés, 40, 4000 Liège

    +32(0)4 237 00 71 info@rcfliege.be

    Liège 93,8 FM

    www.rcfliege.be

     RCF Sud Belgique

    Rue du Houx, 8 5003 Saint-Marc

    +32(0) 81 400 111 info@rcfsudbelgique.be

    Namur 106.8 FM - Bastogne 105,4 FM

    www.rcfsudbelgique.be 

    WWW.RCF.BE 

    JPSC

  • Frank van den Bleeken ne sera finalement pas euthanasié

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Le ministre de la Justice, Koen Geens, a pris acte de la décision des médecins traitants de Frank Van Den Bleeken de ne plus continuer la procédure d'euthanasie. "Les motivations personnelles de cette décision relèvent du secret médical", ajoute-t-il.

    Le ministre de la Justice a décidé de transférer Frank Van Den Bleeken au FPC de Gand, qui a été ouvert récemment. Il y sera mis en observation en vue d'un traitement adéquat. Il pourrait aussi être rapidement transféré vers un centre aux Pays Bas, spécialisé dans les longs séjours d'internement, précise le ministre.

    Le ministre de la Justice annonce encore qu'il va s'atteler au développement d'une "capacité concrète d'accueil en Belgique, en conformité avec les critères modernes de suivi de ce type d'internés, et qui répondrait ainsi aux critiques et aux condamnations nombreuses dont notre pays a fait l'objet en la matière, de la part de la Cour européenne des droits de l'homme".

    La Ligue des droits de l'Homme avait critiqué le silence de l’Etat face aux demandes d’euthanasie introduites par une quinzaine d'internés suite à celle de Frank Van Den Bleeken. Elle y voit le résultat direct des manquements de l'Etat à son obligation de prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux.

  • Sur l'Eglise et sur la bioéthique : le ton nouveau du pape François

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog donchristophe.be :

    Un ton nouveau

    Voici quelques mots récents du pape François, sur l’Église et sur la bioéthique, un regard profond qui va à l’essentiel. D’abord sur l’Église : « Séparer Jésus de l’Église serait vouloir introduire une dichotomie absurde. C’est véritablement l’Église, la grande famille de Dieu, qui nous apporte le Christ. Notre foi n’est pas une doctrine abstraite ou une philosophie, mais une relation vitale et pleine avec une personne : Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous sauver et vivant au milieu de nous. Sans l’Église, Jésus-Christ finit par se réduire à une morale, une idée, un sentiment. Sans l’Église, notre rapport avec le Christ serait soumis à notre imagination, à nos interprétations, à nos humeurs. » (homélie de la messe du 1er janvier 2015).

    Puis sur les questions de bioéthique, à un groupe de médecins :

     « La pensée dominante propose parfois une “fausse compassion” : celle qui considère que c’est aider une femme que de favoriser l’avortement, un acte de dignité de procurer l’euthanasie, une conquête scientifique de “produire” un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don ; ou d’utiliser des vies humaines comme des cobayes de laboratoire en prétendant en sauver d’autres. En revanche, la compassion évangélique est celle qui accompagne au moment du besoin, c’est-à-dire celle du Bon Samaritain, qui “voit”, qui “a compassion”, qui s’approche et offre une aide concrète (cf. Lc 10, 33). Votre mission de médecins vous met quotidiennement en contact avec de nombreuses formes de souffrance : je vous encourage à les prendre en charge en “bons samaritains”, en ayant soin de manière particulière des personnes âgées, des malades et des porteurs de handicap. La fidélité à l’Évangile de la vie et au respect de celle-ci comme don de Dieu, demande parfois des choix courageux et à contre courant qui, dans des circonstances particulières, peuvent arriver à l’objection de conscience. Et aux nombreuses conséquences sociales que cette fidélité comporte. Nous vivons une époque d’expérimentation sur la vie. Mais une mauvaise expérimentation. Produire des enfants au lieu de les accueillir comme un don, comme je l’ai dit. Jouer avec la vie. Faites attention, car cela est un péché contre le Créateur : contre Dieu Créateur, qui a créé les choses ainsi. Alors que si souvent, dans ma vie de prêtre, j’ai entendu des objections. “Mais dis-moi, pourquoi l’Église s’oppose-t-elle à l’avortement par exemple ? C’est un problème religieux ?” — “Non, non. Ce n’est pas un problème religieux” — “C’est un problème philosophique ?” — “Non, ce n’est pas un problème philosophique”. C’est un problème scientifique, car il y a là une vie humaine et il n’est pas licite de tuer une vie humaine pour résoudre un problème. “Mais non, la pensée moderne...” — “Écoute, dans la pensée ancienne et dans la pensée moderne, le mot tuer signifie la même chose !”. Cela vaut aussi pour l’euthanasie : nous savons tous qu’avec autant de personnes âgées, dans cette culture du rebut, il existe cette euthanasie cachée. Mais il existe aussi l’autre. Et cela signifie dire à Dieu : “Non, la fin de la vie c’est moi qui la décide, comme je veux”. Un péché contre Dieu créateur. Il faut bien penser à cela. » (au Congrès des médecins catholiques, Rome, 15 novembre 2014)

  • Soumission de Houellebecq : une nouvelle bataille d'Hernani?

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    Soumission : le dernier Houellebecq entre mystique et politique [par l'abbé de Tanoüarn sur Metablog]

    Le roman doit paraître le 7 janvier. Son sujet est explosif : l'avenir de l'islam en France. Un bel avenir assurément nous dit Houellebecq, un avenir fécond. Un avenir... radieux ? Même Télérama, pourtant échaudé par la célèbre sortie de l'écrivain dans Plateforme sur "l'islam la religion la plus con", a daigné trouver qu'il fallait lire ce livre, que Houellebecq était "notre contemporain capital" de substitution (après Sartre, mazette !) et que, sur l'islam, heureusement, cette fois, sa perspective n'était pas totalement critique. 

    Je crois vraiment qu'il y a mille manières de lire ce livre et que c'est justement pour cela qu'il faudra l'avoir lu, que Soumission sera, mais en plus grave, notre "Bataille d'Hernani" à nous, qu'il y aura, dans la littérature et dans la Culture un avant Soumission et un après Soumission. On distinguera non seulement les pour et les contre, mais, l'ayant lu, les houellebecquiens, islamophiles guénono-nietzschéens et les houellebecquiens islamophobes identitaires et chrétiens. La Bataille d'Hernani sera une bataille interne... entre amateurs divergents... avec un enjeu bien plus grave que la manière de faire un vers selon le fameux enjambement de l'escalier... dérobé ou pas. L'enjeu de Soumission, c'est l'avenir de notre vieux pays, tout simplement. De quoi en venir aux mains comme au temps du Comte Hugo ? Sans doute pas : la plupart d'entre nous accepteront... la soumission, c'est manifestement ce que pense l'auteur de Soumission.

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  • Le pape François a été élu dans les règles

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    Avec plus d'un mois de retard, la presse belge se fait l'écho de rumeurs concernant l'élection du pape dont certains vont jusqu'à contester la légitimité. Ces rumeurs s'inscrivent dans le sillage de la publication d'un livre dû au vaticaniste anglais Austen Ivereigh consacré au pape François, "The Great Reformer" [Le Grand réformateur], qui indique notamment que les cardinaux Cormac Murphy-O'Connor, Walter Kasper, Karl Lehmann et Godfried Danneels auraient été quatre promoteurs actifs de l'élection de Bergoglio. Ce livre d’Ivereigh a fait naître des polémiques, que le père Federico Lombardi, porte-parole officiel du Vatican, s’est empressé d’éteindre avec l’accord déclaré de ces quatre cardinaux. Sandro Magister a précisément consacré une note circonstanciée à cette question; elle a été publiée hier sur Chiesa Espresso :

    C’est lui le pape. Élu dans les règles

    Une canoniste qui fait autorité réfute les arguments de ceux qui considèrent que l’élection de Bergoglio est invalide et, pour cette raison, ne le reconnaissent pas comme pape. Mais des inconnues subsistent à propos des manœuvres qui ont précédé la fumée blanche 

    ROME, le 5 janvier 2015 – Les noms de ceux que le pape François va élever à la pourpre dans la seconde série de nominations cardinalices de son pontificat ont été communiqués, mais le conclave qui l’a élu pape est toujours effleuré par des ombres.

    Bien entendu, il n’y a pas de conclave où n’aient pas lieu des "manœuvres" ayant pour but l’élection de tel ou tel cardinal au souverain pontificat. Ce sont des "manœuvres" qui peuvent être effectuées en quelques jours, ou même en quelques heures seulement. Ou bien elles peuvent s’étendre sur plusieurs années. Leur innocence peut également être plus ou moins grande. C’est tellement vrai que la constitution apostolique "Universi dominici gregis", qui fixe les règles relatives à l’élection des papes, invalide expressément "toute forme de négociation, d’accord, de promesse ou d’autre engagement de quelque nature que ce soit" ayant pour but, en échange du vote promis, de lier le futur élu.

    Lire la suite sur chiesa.espresso

  • Les doutes prudents de Vittorio Messori concernant la ligne du pontificat en cours

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    De Vittorio Messori dans le CORRIERE DELLA SERA du 24 décembre dernier, ces réticences exprimées avec prudence et respect. Cela correspond assez à notre état d'esprit comme nous l'avions signalé précédemment.

    LES DOUTES SUR LA LIGNE DU PAPE FRANÇOIS

    Pour un catholique non progressiste, Bergoglio est imprévisible. Il suscite un large intérêt, mais dans quelle mesure cet intérêt est-il sincère?

    (traduction du site "Benoît-et-moi")

    Je pense qu'il est honnête de l'admettre d'emblée: abusant, peut-être, de l'espace qui m'est alloué, ce que je propose ici, plus qu'un article, est une réflexion personnelle. Plutôt, une sorte de confession que j'aurais volontiers reportée, si on ne me l'avait pas demandée. Mais oui, reportée parce que mon évaluation (et pas seulement la mienne) de ce pontificat oscille continuellement entre l'adhésion et la perplexité, c'est un jugement variable selon les moments, les occasions, les thèmes. Le pape n'était pas imprévu: pour ce que cela vaut, j'étais parmi ceux qui s'attendaient à un Sud-Américain et à un homme de pastorale, d'expérience quotidienne de gouvernement, comme pour équilibrer un admirable professeur, un théologien trop raffiné pour certains palais, comme le bien-aimé Joseph Ratzinger. Un pape pas imprévu, donc, mais qui tout de suite, dès ce tout premier «buona sera», s'est révélé imprévisible, au point de faire progressivement changer d'avis même certains cardinaux qui avaient été parmi ses électeurs.

    Une imprévisibilité qui continue, troublant la tranquillité du catholique moyen, habitué à éviter de penser par lui-même en ce qui concerne la foi et la morale, et invité à simplement «suivre le pape».

    Certes, mais quel Pape? 

    Celui de certaines homélies matinales à Santa Marta, des sermons de curé à l'ancienne, avec de bons conseils et de sages dictons, et même avec des avertissements insistants à ne pas tomber dans les pièges que nous tend le diable? Ou celui qui téléphone à Giacinto Marco Pannella (voir par exemple ici), engagé dans un énième jeûne sans danger, et lui souhaitant «bon travail», quand pendant des décennies, le «travail» du leader radical a consisté et consiste à prêcher que la vraie charité c'est de se battre pour le divorce, l'avortement, l'euthanasie, l'homosexualité pour tous, la théorie du genre et ainsi de suite? 

    Le Pape qui, dans le discours de ces jours-ci à la Curie romaine, s'est référé avec conviction à Pie XII (mais, en vérité, à Saint Paul lui-même) définissant l'Eglise comme «Corps mystique du Christ»? Ou celui qui, dans la première interview avec Eugenio Scalfari, a ridiculisé ceux qui pensaient que «Dieu est catholique», comme si l'Ecclesia, une, sainte, apostolique, romaine était une option, un accessoire à accrocher ou non, en fonction de son goût personnel, à la Trinité divine?

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  • Grandes manoeuvres autour de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles

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    De correspondanceeuropeenne.eu (J. Soibinet) :

    Belgique: grandes manœuvres pour l’archidiocèse de Malines-Bruxelles

    Le 6 mai 2015 marquera le 75ème anniversaire de Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), et par conséquent la date à laquelle il devra officiellement remettre sa lettre de renonciation au pape François. Très souvent dans de tels cas, et a-fortiori pour des sièges archiépiscopaux, la nomination du successeur n’est pas immédiate et le Souverain Pontife demande au ‘démissionnaire’ de rester en poste quelques temps. Pourtant à Bruxelles, et même si l’échéance n’est pas proche, cette situation fait déjà des vagues du fait même, d’une certaine façon, de Mgr Léonard : en effet, pressé de questions par un journaliste d’une chaîne de télévision flamande sur la renonciation à son office, il a semblé espérer ne pas être prolongé «personne sur cette terre n’étant indispensable».

    Il n’en fallait pas plus pour que la machine médiatique se mette en route. La procédure de nomination peut pourtant être longue et son issue incertaine car dépendant de la seule et souveraine décision du Saint-Père. Mgr Léonard s’est beaucoup investi depuis sa nomination à Bruxelles en 2010, par le Pape Benoît XVI. Ayant trouvé à la suite du départ de son prédécesseur le Cardinal Danneels, un des diocèses belges les plus sinistrés avec une importante chute de la pratique et des vocations. Récemment encore, et malgré de nombreux avis contraires dans son propre entourage, il s’est opposé à la volonté des autorités bruxelloises de fermer l’historique église Sainte-Catherine, dans le centre de Bruxelles, et a décidé de la confier à la Fraternité des Saints Apôtres du Père Michel Marie Zanotti-Sorkine. Par ailleurs, il a activement participé aux travaux de la dernière Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la Famille, où il était rapporteur du groupe linguistique francophone “B”. Mais il fait depuis toujours les frais de sa fidélité à la doctrine de l’Eglise : comme évêque de Namur puis archevêque de Malines-Bruxelles, il a continuellement subi l’épreuve de l’‘air du temps’ qui anime la vie belge, y compris ecclésiale. Cela n’a certainement pas affecté la Foi du pasteur mais sans aucun doute éprouvé la résistance de l’homme. S’y ajoute d’aussi incessantes qu’injustes attaques, tant verbales que physiques, qui ne peuvent que l’affecter ; ainsi le journaliste spécialiste (paraît-il) des questions religieuses d’un grand quotidien belge anciennement catholique, résumait le commentaire de Mgr Léonard sur sa renonciation à un « souhait de ne pas subir un nouvel affront » de la part du Pape ! Et enfin, dans toutes ces difficultés, il ne peut même pas compter sur le soutien de ses pairs. (Jérôme Soibinet)

  • Les Raisons de la Foi

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    les-raisons-de-la-foi-a-l-epreuve-de-la-modernite.jpgL’apologétique n’est pas morte ! Dans un style très accessible Mgr Manuel Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique, vient de publier aux Editions du Laurier un ouvrage bien documenté sur les présupposés de la foi aujourd’hui (Les raisons de la foi à l’épreuve de la modernité, Le Laurier, Paris 2014). Manuel Cabello est docteur en sciences de l’éducation, diplômé de l’Université de Navarre. Commentaire de Georges Rouel sur le site web didoc.be :

    « Beaucoup de gens aujourd’hui ne croient pas ou plus en Dieu. Si vous êtes dans ce cas, ou si vous vous demandez pourquoi, ce livre vous aidera. En quatre chapitres, vous pourrez structurer votre pensée et comme le demandait St Paul à ses amis de Corinthe, vous pourrez vous laisser réconcilier avec Dieu.

    L’auteur passe en revue ce qui, depuis le 16ème siècle, a conduit à cette situation. Certains écrivains, penseurs, philosophes ou théologiens ont une responsabilité immense. C’est pourquoi beaucoup de nos contemporains pourraient être qualifiés de victimes consentantes. Mais pour celui qui cherche et frappe à la porte, elle s’ouvrira. En effet, les raisons de croire sont nombreuses et les obstacles peuvent être surmontés. Le principal obstacle est assurément le mal, qu’il soit moral ou physique, surtout s’il nous touche de près dans notre vie de tous les jours. La souffrance, la nôtre ou celle d’un proche, nous croyons qu’elle est permise par Dieu. Si nous comprenions Dieu, serait-il encore Dieu ? Nous croyons que par cette souffrance, Dieu veut nous faire savoir non seulement qu’il nous aime, mais encore que le péché, cause de tout ce mal, n’est pas quelque chose de banal.

    On peut alors se rendre compte qu’il est plus difficile d’être athée que de croire en Dieu. En effet, pour l’athée, la matière s’est créée toute seule, elle s’est organisée et a donné origine à la vie et à la conscience par ses seules forces. Ceci n’est pas prouvé mais est hautement improbable. En sens contraire, les raisons de croire en Dieu ne s’imposent pas de manière décisive à notre intelligence car il y a assez de lumière pour ceux qui désirent voir, et assez d’obscurité pour ceux qui ne désirent pas voir. L’athéisme pourrait donc bien être en train de mourir philosophiquement, même s’il reste présent dans le paysage sociologique

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  • Rauber, oui; Léonard, non

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    Sur son blog Settimo Cielo, Sandro Magister s'étonne des choix de François pour le prochain consistoire, en particulier de celui de Rauber (dont le profil est assez pâle) :

    "De Rauber, 81 ans, on se souvient en revanche de ses conflits avec Benoît XVI, dont le dernier, lorsqu'il était nonce à Bruxelles. Pour la succession au progressiste Danneels comme archevêque de Bruxelles, Rauber avait envoyé au pape une "terna" sur laquelle ne figurait pas le conservateur André Léonard, qui ne convenait pas d'après son jugement. Mais Benoît XVI resta ferme et désigna précisément Léonard. Retiré dans la vie privée, Rauber vida son sac en portant cette affaire sur la place publique ainsi que d'autres oppositions avec Joseph Ratzinger dans une interview acérée accordée à "Il Regno". Et voilà qu'à présent François le fait cardinal, délaissant pour la seconde fois Léonard pourtant bien plus indiqué."

    L'article en entier a été traduit ICI.