Alors que l’UE cherche des solutions pour faire face à des vagues d’immigration venues d’Afrique du Nord (voir Europolitique n° 4170), les premiers réfugiés fuyant la Libye ont débarqué ces derniers jours sur la petite île de Lampedusa, au sud de l’Italie. La mission de l’agence Frontex de surveillance des frontières extérieures de l’UE y a été prolongée jusque fin août.
Les trois bateaux arrivés en Italie le 27 mars sont les premiers à atteindre l’Europe depuis le début de la rébellion contre le colonel Kadhafi. Ils transportaient environ 800 personnes - principalement des Erythréens, des Ethiopiens et des Somaliens. Ils ont été interceptés aux abords de l’île Linosa, près de Lampedusa, où des milliers de migrants arrivent aussi de Tunisie. Certains des migrants ont été transportés en Sicile, où ils ont pris un bus pour un centre de réfugiés. « Il n’y a plus de contrôle sur les côtes libyennes maintenant. Des milliers de personnes partent », a déclaré à la télévision italienne une femme érythréenne arrivée à Lampedusa.