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Actualité - Page 741

  • Pâques : le sacrifice de Melchisédek

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    D’Aymeric Pourbaix sur le site de « France Catholique » :

    meeting_of_abraham_and_melchizadek-4ef87.jpgL’événement de Pâques dépasse notre entendement. De la même manière qu’au printemps, la sève remonte, faisant surgir des bourgeons sur des branches qui semblaient mortes, avec une puissance inouïe, ainsi la force de la Résurrection fait-elle passer un homme – fût-il Dieu – de la mort à la vie. Et c’est sur cette force surnaturelle qu’est basée la foi, et rien d’autres. « Mort, où est ta victoire ? », affirment les chrétiens au matin de Pâques, en un cri étonné qui est leur titre de gloire.

    C’est pourquoi le sacrifice de la messe, qui perpétue ce mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ, constitue l’acte le plus important de la vie chrétienne. « La messe solitaire du moine est le premier acte d’évangélisation », disait en substance Paul VI. La messe, et donc le prêtre qui a reçu pouvoir de faire advenir Dieu dans ses mains – auguste privilège qui l’honore et le dépasse. Par son ordination, il est mis à part – sens du mot « sacré ». Il peut en être indigne, il peut déchoir, comme nous tous, il n’en reste pas moins capable de faire descendre Notre Seigneur sur terre.

    Tout repartira du pied de la Croix

    Toute l’Église est née là, au pied de la Croix, avec Marie. Et au cours des siècles, tout repartira de là, après les longs chemins de croix de son histoire, jusqu’à aujourd’hui encore… Il n’y a donc pas lieu de s’égarer dans des solutions qui n’en sont pas, où prêtres et laïcs viendraient à se confondre, où l’on passerait par pertes et profits le célibat ecclésiastique, « trésor de l’Église ».

    Ce qui ne veut pas dire non plus que les laïcs n’auraient pas de rôle à jouer : un rôle éminent, celui de rendre meilleur et plus chrétien le vaste monde et les réalités temporelles, chacun à sa mesure et à la place qui est la sienne. Et dans ce domaine, ils sont eux aussi prêtres – et prophètes, et rois. C’est-à-dire chargés d’offrir un sacrifice, comme le fit ce mystérieux personnage biblique, le roi Melchisédek, cité au canon romain, reprenant l’antique croyance en la valeur du sacrifice, présente de manière diffuse dans les religions préchrétiennes.

    La terre, « marchepied » du Ciel

    Concrètement, cela passe par le désir de faire des réalités de la Création – familiales, du travail et des activités diverses – le « marchepied » du Ciel, dit une belle formule. C’est-à-dire d’en faire une action de grâce, plutôt que de les accaparer. C’est ce que saint François de Sales avait déjà entrevu au XVIe siècle, lorsqu’il appelait chacun à la sainteté, dans son Introduction à la vie dévote : ce serait une erreur, disait-il, de vouloir bannir la vie spirituelle « de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés ». 

    Ref. Le sacrifice de Melchisédek

    JPSC

  • Mgr Aupetit : un archevêque à la hauteur de la situation

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    Du Figaro via ce site :

    Le Figaro Premium – Monseigneur Michel Aupetit: «Que veut nous dire le Seigneur à travers cette épreuve?»

    GRAND ENTRETIEN – L’archevêque de Paris voit dans l’incendie de Notre-Dame un appel à la «conversion» des cœurs.

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, avait reçu Le Figaro pour une longue interview juste avant le drame de Notre-Dame. Il l’a complétée ce mardi.

    LE FIGARO. – Notre-Dame de Paris, votre cathédrale, est en partie détruite: qu’avez-vous perdu lundi soir?

    Mgr Michel AUPETIT. – Le signe spirituel de l’incendie de notre église mère, en ce jour du lundi saint où tous les chrétiens entrent dans la grande semaine de la Passion et de la Résurrection du Christ, est une immense douleur. Qu’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette épreuve? Nous voici dans un scandale de mort, vers le mystère d’une résurrection. Notre espérance ne nous décevra jamais car elle est fondée non sur des édifices de pierre, toujours à reconstruire, mais sur le Ressuscité qui demeure à jamais. Nous avons perdu la beauté de l’écrin, mais nous n’avons pas perdu le bijou qu’elle contenait: le Christ présent dans sa Parole et dans son Corps livré pour nous.

    «La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.»

    Êtes-vous optimiste pour la reconstruction, son financement?

    La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.

    La France, croyante ou non, a vibré lundi: de quoi Notre-Dame de Paris est-elle le signe?

    Elle est l’âme de la France par son histoire. Elle est le signe de la foi de ce peuple qui, même s’il l’oublie, comme le disait Lacordaire à Notre Dame, demeure la «fille aînée de l’Église».

    L’Église traverse une crise sans précédent. Son vaisseau amiral qui brûle: est-ce un signe spirituel?

    Au-delà de la reconstruction des pierres, il s’agit de reconstruire l’Église tout entière par la conversion de notre cœur. «Va, dit le Seigneur à saint François d’Assise, et rebâtis mon Église qui tombe en ruines.»

    Le gouvernement clôt un grand débat, l’Église catholique doit-elle ouvrir le sien?

    L’Église a ouvert son débat au niveau de ses responsables dès qu’elle a pris conscience de la réalité et de la gravité des faits. Aujourd’hui, c’est aux fidèles de s’emparer de ce débat. Il y a un trouble profond chez les catholiques mais ce n’est pas un rejet des prêtres car tous se ressoudent, malgré une souffrance très forte, autour d’une commune espérance. Les fidèles veulent toutefois s’exprimer, c’est ce qu’ils font actuellement dans les paroisses. C’est tant mieux. Il faut qu’ils puissent dire ce que cette crise provoque en eux et nous devons les aider en ce sens.

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  • Pause

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    Ce Vendredi Saint, temps de recueillement aussi sur ce blog qui interrompt son activité jusqu'à demain.

  • 244 adultes seront baptisés en Belgique lors de la Veillée Pascale

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    De Kerknet :

    244 adultes sont baptisés le soir de Pâques

    Lors de la veillée de Pâques, 244 femmes et hommes adultes seront baptisés dans notre pays samedi soir; il y en a 5 de plus que l'an dernier, écrit Tertio.

    Het aantal volwassen dopelingen per bisdom © Tertio
    Catéchumènes par diocèse
    Le nombre de baptêmes d'adultes par diocèse © Tertio

    Lors de la veillée de Pâques, dans la soirée du samedi de Pâques au dimanche de Pâques, 244 femmes et hommes adultes seront baptisés dans l’Église catholique romaine de notre pays. Depuis 2010, le nombre de catéchumènes ou baptêmes d'adultes a continué d'augmenter: de 143 en 2010 à 239 en 2018. De plus, entre Pâques et la Pentecôte, une centaine d'adultes déjà baptisés ont reçu le sacrement de la Confirmation.

    Evolutie van het aantal catechumenen sinds 2010 © Tertio

    Catéchumènat : évolution 2010-2019
    Evolution du nombre de catéchumènes depuis 2010 © Tertio

    Catéchuménat

    La route du catéchuménat commence par une admission festive au catéchuménat dans la communauté de l'Eglise locale. Cela se produit plus d’un an avant le baptême, généralement entre l’Avent et le Carême. À partir de ce moment, le catéchumène appartient à l’église, même s’il n’a pas encore été baptisé. Après l'admission, un temps d'initiation à la vie religieuse s'ensuit. Les catéchumènes apprennent à mieux connaître la communauté religieuse locale en y participant. Ils suivent la catéchèse et se plongent dans la foi.

    La période de quarante jours précédant le baptême à Pâques est vécue de manière très intense. Cela commence par la célébration de l'élection et l'attribution du nom. Tous les catéchumènes du diocèse se présentent pour recevoir un nom et confirmer leur baptême. C'est l'évêque qui dirige cette célébration eucharistique.

    Vigile de Pâques

    Les catéchumènes sont ensuite baptisés la veille de Pâques. Et ils participent également pour la première fois à l'Eucharistie (Première Communion). Le nom du baptisé est inscrit dans le registre de baptême de la paroisse.

    Après le baptême, commence une période d'initiation ultérieure dans laquelle un modèle d'approfondissement durable de la foi est présenté. Le parrain et la marraine en particulier continuent à accompagner les baptisés, mais la communauté religieuse est également devenue un foyer.

    Source: Tertio

  • Vous avez dit : "Reconstruire l'Eglise" ?

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    Editorial de Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Notre quinzaine : Plus que jamais, anti-mondain !

    Notre quinzaine : <br>Plus que jamais, anti-mondain !

    Réparer l’Église ?

    Devant l’ampleur de la crise que traverse actuellement l’Église, le quotidien La Croix a lancé une série intitulée « Réparons l’Église ». Le projet apparaîtra à la fois ambitieux et bienvenu. Ambitieux, dans la mesure où l’Église est atteinte, au plus profond d’elle-même. Bienvenu puisqu’on ne saurait rester sans rien faire. Fort de ce constat, le quotidien a tenu à ancrer sa démarche dans un précédent historique : l’appel du Christ à saint François d’Assise à réparer « l’Église en ruine ». 

    Cette invocation du saint d’Assise nous a laissés penser que La Croix nous invitait à donner un accent renouvelé à notre vie chrétienne en prenant les armes toutes spirituelles de la prière et de la pénitence. Nous étions prêts à battre des deux mains et à répercuter comme il se doit l’initiative. 

    Las ! En fait de démarche franciscaine, visant à couper avec le monde pour mieux aller à Dieu, le quotidien du groupe Bayard nous invite à une démarche démocratique à travers un questionnaire à remplir dont il se propose de faire la synthèse des réponses. Dans les onze questions proposées, pas une ne renvoie à la prière ou à l’austérité, au sacrifice personnel pour l’Église en réparation des péchés (un mot absent lui aussi) ou à un appel pour redécouvrir ce qu’est réellement l’Église. Il s’agit bien plus de prendre acte du choc ressenti par chacun et d’en sortir une idée commune de ce que doit être l’Église à l’avenir. Or, comme l’écrivait naguère Chesterton, « Toutes les hérésies sont une tentative d’amoindrissement de l’Église » (1). Nous y sommes !

    Qu’est-ce que l’Église, justement ? Naguère, le cardinal Journet, dans Théologie de l’Église, remarquait déjà qu’il y a trois regards possibles sur celle-ci. Celui de l’observateur extérieur qui « se borne à faire œuvre descriptive » ; celui qui en constatant les effets positifs l’admire de l’extérieur et, enfin, le regard de la foi : « L’Église apparaît alors dans son mystère, dans sa réalité profonde, comme le Corps du Christ, habité par l’Esprit saint, qui la dirige et demeure en elle comme son Hôte ». (2) 

    C’est à partir de ce regard de foi que le célèbre théologien pouvait affirmer la sainteté de l’Église. Se trompait-il lui-même sur l’existence du péché au sein même du corps ecclésial ? Bien au contraire ! Une grande partie de sa « somme » ecclésiologique vise à discerner l’exacte frontière entre la sainteté et le péché dans l’Église, laquelle a connu au cours de sa longue histoire scandales, hérésies, schismes, prévarications, etc. Et ce dès le début ! Saint Paul a souvent tonné contre les péchés qu’il constatait dans les Églises qu’il avait fondées. Dans son Apocalypse, saint Jean écrit à l’Ange de l’Église d’Éphèse : « j’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour. » Et l’Apôtre de préciser : « Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvre que moi aussi je hais » (Ap. 2, 5-6). À travers les Nicolaïtes justement, c’est bien de péché de luxure des clercs qui était visé. Déjà !

    Le courage du bilan

    Alors ? Dans la crise actuelle, nous sommes tous confrontés à la tentation de la mondanité. Deux aspects semblent essentiellement nous manquer. La foi, qui permet de saisir la réalité actuelle dans un regard surnaturel qui s’appuie sur la doctrine inchangée de l’Église, sur la vie sacramentelle renforcée et sur une vie de prière renouvelée. Dans le nouveau livre d’entretiens qu’il vient de faire paraître, Le soir approche et déjà le jour baisse, le cardinal Sarah l’exprime très bien : « Les chrétiens tremblent, vacillent, doutent. J’ai voulu ce livre pour eux. Pour leur dire : ne doutez pas ! Tenez ferme la doctrine ! Tenez la prière ! » (3) 

    Par ailleurs, nous manquons terriblement de courage. Et d’un courage très particulier : le courage moral et intellectuel. 

    Face à l’ignominie de la situation actuelle, nous sommes pourtant invités à ne pas simplement en constater et en déplorer les effets, mais aussi à en discerner les causes réelles, quoi qu’il en coûte, quoi qu’ils nous en coûtent. Pour mieux y répondre, il est plus que temps de sortir des phrases-slogans qui confondent optimisme mondain et espérance surnaturelle. Il est urgent de dresser le bilan des cinquante dernières années dans l’Église. (...)

    -------------- 

    1. G.K. Chesterton, Saint François d’Assise, DMM, 1979, p. 166.

    2. Cardinal Journet, Théologie de l’Église, Desclée de Brouwer, 1987, p. 13.

    3. Cardinal Sarah, Le soir approche et déjà le jour baisse, p. 14, Fayard, 448 p., 22,90?e.

  • Liège, 19 avril : Chemin de Croix dans les rues de la ville

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  • Le Père Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

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    Du site du Courrier International :

    Vu de l’étranger.

    Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

    La presse étrangère dresse un portrait héroïque de Jean-Marc Fournier, l’aumonier des sapeurs-pompiers de Paris. Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril, le prêtre a participé au sauvetage de reliques religieuses.

    “Alors que la cathédrale était dévorée par les flammes, les pompiers ont bataillé pour laisser le passage à une mission spéciale, visant à sauver le Saint-Sacrement et d’autres reliques”, raconte le média religieux irlandais The Irish Catholic au lendemain de l’incendie de Notre-Dame. En effet, note leGuardian, “Notre-Dame, vieille de 850 ans, [abritait] de nombreux et irremplaçables œuvres d’art, instruments de musique, statues, boiseries et reliques religieuses”. Pour limiter les pertes, un petit groupe de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a été chargé d’entrer à l’intérieur du brasier pour sauver plusieurs “objets religieux d’une valeur inestimable”.

    Dans la presse étrangère, tous les honneurs reviennent à Jean-Marc Fournier, “pompier, prêtre et héros”, titre le média argentin Infobae. “On craignait que ces reliques ne soient perdues si les flammes se propageaient à l’ensemble de l’édifice, mais grâce au père Fournier elles ont pu être acheminées en lieu sûr”, relate le site d’information.

    La Opiniónquotidien hispanophone de Los Angelesprécise : “Fournier fait partie des gens qui ont formé une chaîne humaine pour sortir certains des objets les plus précieux” : la Couronne d’épine – posée, selon la croyance chrétienne, sur la tête du Christ lors de sa crucifixion –, la tunique de Saint Louis – seul roi de France canonisé après les croisades – et le Saint-Sacrement – les hosties déjà consacrées – ont ainsi pu être mis à l’abri des flammes.

    Une “conduite exemplaire” déjà au Bataclan

    Cet ecclésiastique est déjà considéré par beaucoup comme un héros”, poursuit Infobae. De manière plus globale, les titres étrangers saluent la carrière pour le moins atypique du père Fournier, âgé de 50 ans : prêtre catholique en Allemagne puis dans la Sarthe en France, il a rejoint le diocèse des forces armées en 2004 pour sept années de missions dans le monde entier. “En Afghanistan, il a été impliqué dans une embuscade lors de laquelle 10 soldats ont été tués”, précise le média argentin.

    La une de Stentor.

    Et “ce n’est pas la première fois que le prêtre se porte au secours des habitants de la capitale durant une tragédie nationale”, surenchérit The Irish Catholic. “En 2015, le prêtre a eu, une fois de plus, une conduite exemplaire. Après l’attentat terroriste du Bataclan, qui a fait 90 morts, Fournier a été l’un des premiers à réconforter les survivants et leurs proches, et à prier pour eux”, rapporte La Opinión.

    Suite à l’incendie de Notre-Dame, de nombreux messages ont salué les actes de Jean-Marc Fournier sur les réseaux sociaux et particulièrement dans le milieu catholique. Le quotidien régional des Pays-Bas De Stentor a même choisi de mettre le prêtre à la une du journal et de faire de lui “le héros de Paris.”

  • Plus de 4000 célébrations pascales pour le 5ème anniversaire du 'GPS' des horaires de messe en Belgique francophone

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  • L’Ohio est le sixième état américain à avoir adopté la loi de l’ heartbeat bill

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    HEARTBEAT BILL : L’OHIO RESTREINT À SON TOUR LES DÉLAIS POUR UN AVORTEMENT

    de genethique.org

    L’Ohio est le sixième état américain à avoir adopté la loi de l’ heartbeat bill, qui interdit l’avortement à partir du moment où les battements du cœur du bébé sont détectables. Le gouverneur Mike DeWine a signé et promulgué la loi hier. Le gouverneur précédent avait déjà opposé deux fois son veto à des lois similaires. Mike DeWine a déclaré qu’il s'était engagé à soutenir les femmes enceintes et les personnes vulnérables : « Je veux juste que ce soit très très clair, notre préoccupation ne concerne pas que les enfants à naître, mais également toutes les personnes qui ont besoin de protection. Je crois que c’est notre devoir et une fonction essentielle du gouvernement que de protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes ».

    L’ACLU[1] de l’Ohio a déjà annoncé qu’elle ferait appel auprès des tribunaux pour non constitutionnalité de la loi. Les défenseurs de la loi « espèrent provoquer une contestation judiciaire susceptible de renverser l’arrêt rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis », légalisant l’avortement jusqu’à la viabilité, vers 22 à 24 semaines. « L'Ohio a tracé une ligne et continue de faire progresser la protection des bébés à naître », s’est réjoui Mike Gonidakis, président de Right of Life en Ohio.

    Pour aller plus loin :

  • Abus sexuels : Benoît XVI et François en désaccord ?

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    De Sandro Magister ("Settimo Cielo") en traduction française sur le site diakonos.be :

    Entre les deux papes, c’est la « fracture ». Le silence de François contre Benoît

    Au cours de la semaine qui a suivi la publication explosive des « notes » de Joseph Ratzinger sur le scandale des abus sexuels dans l’église catholique, sept éléments essentiels dont il va falloir tenir en compte en vue des futurs développements sont apparus au grand jour.

    *

    Le premier concerne la genèse de la publication de ces « notes ». Dans les paragraphes de l’introduction, le pape Ratzinger dit qu’il les a rédigées « dans le laps de temps entre l’annonce de la rencontre des présidents des conférences épiscopales et son ouverture proprement dite », c’est-à-dire entre le 12 septembre 2018, jour de l’annonce, et le 21 février 2019, jour de l’ouverture du sommet.

    Mais le pape Ratzinger dit également qu’il les a écrites pour « fournir quelques indications susceptibles de pouvoir fournir une aide en ce moment difficile ».

    On peut donc en déduire qu’il les ait écrites avant tout pour les offrir aux dirigeants de l’église convoqués au Vatican par le pape François pour débattre de la question.

    Et c’est bien ce qu’a confirmé le 13 avril « Il Corriere della Sera », le quotidien laïc italien le plus diffusé, l’un des organes de presse qui avait publié le texte intégral des « notes » deux jours auparavant.

    « Benoît a envoyé les dix-huit pages et demie sur la pédophilie ‘pour bonne information’ au secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, avant la réunion au sommet des conférences épiscopales, afin que le pape François puisse en avoir également connaissance ».

    Le résultat, cependant, c’est qu’aucun des participants au sommet n’a reçu le texte du pape Ratzinger. Le pape François a préféré les garder pour lui, au fond d’un tiroir.

    Et personne n’en aurait jamais rien su si le pape Ratzinger en personne, une quarantaine de jours plus tard, n’avait décidé de les mettre dans le domaine public, en les publiant officiellement dans une revue bavaroise peu connue, « Klerusblatt », mais en pratique dans une dizaine de grandes publications catholiques et autres, dans le monde entier et dans plusieurs langues, après en avoir informé les plus hautes autorités vaticanes, comme il l’a lui-même révélé :

    « À la suite de contacts avec le Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, et avec le Saint-Père lui-même, j’estime qu’il est juste de publier sur ‘Klerusblatt’ le texte ainsi rédigé ».

    *

    Un second élément, c’est le compte-rendu initial des médias du Vatican. Glacial.

    Le portail officiel « Vatican News » a mentionné le texte du pape Ratzinger plusieurs heures après qu’il ait été rendu public, au milieu d’articles de moindre importance, sous forme d’un résumé bref et lapidaire sans la moindre référence au texte intégral.

    Et « L’Osservatore Romano » a fait pareil dans son édition de l’après-midi du 11 avril, en publiant un résumé laconique en bas de page 7, sans aucune mention en première page et en-dessous d’un article bien plus en évidence du jésuite Antonio Spadaro, directeur de « La Civiltà Caattolica », premier conseiller et rédacteur anonyme du pape François.

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  • Asia Bibi est toujours retenue au Pakistan

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    Du site "La sélection du Jour" :

    ASIA BIBI N’A PAS ENCORE PU QUITTER LE PAKISTAN !

    On la croyait en sécurité au Canada avec sa famille. Mais le démenti, cruel, est venu du Premier ministre du Pakistan en personne : il a reconnu dans un entretien à la BBC diffusé le 10 avril qu’Asia Bibi était toujours au Pakistan « à cause de certaines complications ». Interrogé sur ces « complications », il a répondu « qu’il ne pouvait pas en parler dans les médias », tout en assurant qu'elle pourrait quitter le pays « dans les prochaines semaines ».

    Ainsi, après neuf ans d’emprisonnement, cette chrétienne mère de famille condamnée à mort pour un prétendu « blasphème » avant d’être, après de multiples péripéties judiciaires angoissantes, définitivement innocentée par la Cour suprême du Pakistan, le 29 janvier, n’a toujours pas retrouvé la pleine liberté. Elle vit certes désormais en compagnie de son mari dans un endroit protégé, mais cela ne diffère guère d’une résidence surveillée. Cette « protection » dans un pays où les islamistes ont juré de la tuer, elle et les siens, ressemble à celle d’une cage immergée au milieu d’un banc de requins.

    La cause de cette assignation à résidence est la même que celle qui a fait condamner à mort puis maintenir en prison contre toute justice cette humble paysanne pakistanaise : la terreur que font régner les islamistes au Pakistan, « le pays des purs » musulmans. Asia Bibi est l’une des nombreuses victimes de la « loi anti-blasphème » contre le prophète Mahomet ou contre le Coran, qui donne prétexte à des dénonciations ubuesques à la disposition de quiconque veut se venger d’un adversaire ou d’un gêneur. Mais son cas ayant été providentiellement médiatisé, Asia Bibi est devenue un symbole dans le monde entier, surtout en Occident. D’où la haine des islamistes. Déjà les émeutes provoquées par son acquittement, le 31 octobre 2018, avaient paralysé de nombreuses villes du pays. Le sceau définitif apposé par la Cour suprême à son acquittement en refusant la demande de révision exigée par les islamistes, en janvier dernier, a encore fait monter la pression dans la cocotte-minute. C’est une explosion que redoute les autorités le jour elle aura enfin été exfiltrée du pays.

    Cette affaire emblématique de beaucoup d’autres (plus de 1500 cas de « blasphème » répertoriés au Pakistan) montre à la face du monde la nature totalitaire de l’islam. La vie des Pakistanais, non seulement appartenant à des minorités religieuses mais à la masse des musulmans, est suspendue à un arbitraire proche de celui des citoyens soviétiques ou chinois aux époques de terreur rouge. La différence, notable, c’est que les autorités pakistanaises ne pilotent pas ou plus cet arbitraire, mais tentent, tant bien que mal, de l’endiguer. Dans l’affaire Asia Bibi, deux de ses défenseurs, un gouverneur musulman et un ministre catholique, l’ont payé de leur vie.

  • Ce que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu

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    De Michel Maffesoli sur le site du Figaro Vox :

    «Que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu?»

    Maffesoli: «Que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le sociologue Michel Maffesoli, Notre-Dame de Paris était un lieu de transcendance, exerçant une force qui n’était pas seulement visible, comme en témoigne la communion des Parisiens devant la cathédrale enflammée.


    Michel Maffesoli est un sociologue français, professeur émérite à la Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Il a récemment publié La force de l’imaginaire, contre les bien-pensants (Liber, 2019).


    En cette nuit funeste Notre-Dame de Paris brûlait! Et tout autour, peu à peu, une immense foule se rassemblait. Impuissante, mais comme en communion de destin avec cet esprit de pierre tout en incandescence. Peuple silencieux. Puis, soudainement, chantant ou priant le «Je vous salue Marie». Place Saint Michel, Quai d’Orléans, Pont Saint Louis, l’émotion se sublimait en un chant n’ayant rien d’offensif, mais où l’on entendait comme un écho d’une âme collective, qui, depuis le Moyen-Âge, entoure cette figure protectrice de la cité.

    Ce qui frappe est le climat de piété régnant autour de la cathédrale.

    Nombreux sont ceux ayant célébré, tel Victor Hugo «Notre-Dame de Paris» (1831). Ne soulignent-ils pas que ses cloches, son bourdon en particulier, émeuvent les esprits les plus rassis et certains jours, enflamment l’ensemble de la ville.

    Ce qui frappe est le climat de piété régnant autour de la cathédrale. Quelque chose d’une pensée méditante. Me vient à l’esprit la remarque de Heidegger, considérant «la pensée comme un exercice de piété». Piété caractéristique de ceux qui sont pieux. Le pieu c’est, également, cette pièce de bois droite permettant d’être assuré et solide.

    Notre-Dame comme un pieu fiché en terre, pour servir de fondation à tout être.

    On entend ça et là des personnes déplorer cet incendie, car il met en danger l’attraction qu’exerçait cette église, mondialement connue et attirant 14 millions de touristes par an. La mettant, ainsi, sur le même plan que Disneyland.

    Réduction utilitariste à bien courte vue, ne saisissant pas la force de l’imaginaire, cause et effet d’une telle construction. Les bâtisseurs des cathédrales étaient animés par un autre objectif: une incarnation du sacré. Et l’émotion collective éprouvée en voyant cette cathédrale brûler n’est pas autre chose que l’irréfragable perdurance de ce que Joseph de Maistre nommait «le résidu divin».

    Résidu comme solide substrat de toute société, voire de toute culture. Résidu qui comme le pieu de la piété est, certes, enraciné en un lieu donné, mais ne manque pas de rayonner d’une manière on ne peut plus large. Et il suffisait d’entendre , dans la foule compacte, les murmures prononcés en nos langues latines, pour comprendre «l’unidiversité» dont Notre-Dame de Paris est le symbole. Elle rassemble ce qui est épars. C’est le prototype de l’enracinement dynamique. Celui du «commerce», en son sens large, qui était pré-moderne, et qui sera, certainement, postmoderne.

    » LIRE AUSSI - Incendie de Notre-Dame: «Cette croix qui demeure...»

    «Commerce» que l’on retrouve dans le roman de Victor Hugo, où Quasimodo, Esmeralda, la Gitane et le beau Phoebus de Châteauperce se mêlent en une symphonie baroque où le parler en langues diverses n’en souligne pas moins l’unicité fondamentale autour d’un principe commun. En la matière, la nostalgie de l’ailleurs, celle de l’homme de désir, toujours taraudé par la transcendance.

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