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Actualité - Page 745

  • La Fête-Dieu 2019 à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Boulevard d’Avroy, 132)

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    Huit jours durant (du 16 au 23 juin 2019) l’Eglise de Liège exprimera sa foi dans la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie illustrée par une fête aujourd’hui universelle : la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement, est née dans ce diocèse en 1246 sous l’impulsion de sainte Julienne de Cornillon et de la bienheureuse Eve de Saint Martin. 

    L’église du Saint-Sacrement au boulevard d’Avroy (la seule à Liège qui soit consacrée sous ce vocable) participe activement à la réalisation du programme présenté sous le patronage du Doyenné de la Ville:

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    Une célébration exceptionnelle présidée par Mgr Jean-Pierre Delville

    Dans ce contexte, le samedi 22 juin à 18h00,  Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, célébrera à l’église du Saint-Sacrement  la messe solennelle de la Fête-Dieu selon la forme extraordinaire du rite romain. Deux chorales de grande qualité prêteront  leur concours à cette célébration : le chœur grégorien de Paris (voix féminines), le jeune Ensemble polyphonique liégeois  « Gaudete ».  A l’orgue : le non moins jeune et excellent organiste Jean-Denis Piette.

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    L’agenda complet de la semaine eucharistique  à l’église du Saint-Sacrement

    A  noter aussi parmi les activités de la semaine eucharistique organisées à l’église du Saint-Sacrement :

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    Le concert qui aura lieu à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 23 juin débutera à 17 heures (au lieu de 16h00 comme annoncé précédemment). P.A.F. 10 € .

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    Plus de renseignements :

    Tel. 04 344 1089

    Email sursumcorda@skynet.be

    ___________________

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous ?

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • La Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement

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    La Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement (source)

    Histoire

    Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français.

    6 juin 2010 : Procession pour la fête Dieu appelée aussi Solennité du Saint Sacrement : paroisse et ville de La Farlède (83), France.

    6 juin 2010 : Procession pour la fête Dieu appelée aussi Solennité du Saint Sacrement : paroisse et ville de La Farlède (83), France.

    Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la Fête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.

    Description de la procession de la Fête-Dieu

    Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux porté par quatre notables. On faisait aussi une station à un reposoir, sorte d’autel couvert de fleurs. L’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple. On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle.

    L’ostensoir

    Un prêtre portait l’eucharistie dans l’ostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois l’ostensoir était sur un char tiré par deux chevaux. Au reposoir, l’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple avec l’ostensoir. L’ostensoir est un objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à les bénir.

    Le reposoir de la Fête-Dieu

    Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir.

    Quel est le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ ?

    Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.

    Messe de la Fête du Corps et du Sang du Christ

    19 juin 2014 : Mains d'un prêtre tenant un ciboire lors de la messe en la solennité du Corpus Domini, Vatican, Rome, Italie. June 19, 2014: A priest holds a ciborium during the Corpus Domini Mass outside St. John at The Lateran Basilica to mark the feast of the Body and Blood of Christ in Rome, Italy.
    19 juin 2014 : Mains d’un prêtre tenant un ciboire lors de la messe en la solennité du Corpus Domini, Vatican, Rome, Italie

    La messe de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi) est dite en ornement blanc. La procession a presque complètement disparu. Au cours de la messe, on est habituellement invité à communier au corps et au sang comme le Jeudi saint. On fait souvent la première communion le jour de la Fête du Corps et du Sang du Christ.

    Date de la Fête du Corps et du Sang du Christ

    La date de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi), comme la date de la Fête du Saint-Sacrement ou la date de la Fête-Dieu, est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte-Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais en France, depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays, la Fête du Corps et du Sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. En effet ce jeudi n’est pas un jour férié en France alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne.

    Source : Cybercuré
    Dossier complet à retrouver sur le site Cybercuré

  • Vers la disparition pure et simple des chrétiens palestiniens ?

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    Du site de France Catholique :

    Vers l’extinction des chrétiens palestiniens ?

    jeudi 13 juin 2019

    Vue de la basilique de la Nativité à Bethléem (CC Guillom)

    Selon l’agence Fides, l’organe d’information des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) la population chrétienne se réduit de manière préoccupante sur les Territoires Palestiniens. Formant des communautés ultra-minoritaires, il est à craindre que ces chrétiens ne disparaissent purement et simplement de la région.

    Les chiffres rapportés par les OPM sont saisissants. À Jénine, haut-lieu de la seconde intifada en 2002, on ne compterait plus que 130 catholiques de rite latin sur 70.000 habitants, soit 0,18% de la population. À Tubas, en Cisjordanie, non loin des rives du Jourdain, 45 fidèles de l’église grecque orthodoxe sont isolés au milieu des 40.000 habitants musulmans que compte la ville (0,11% de la population). Ces statistiques ont été dévoilées par Hanna Issa, membre du conseil du Fatah, dans une contribution rendue publique récemment.

    Selon les autorités palestiniennes, le principal facteur de l’exode des chrétiens serait d’ordre politico-économique. L’instabilité locale, associée à un emploi dégradé et aux difficultés d’approvisionnement, conduirait bon nombre d’entre eux sur le chemin du départ. Mais, estiment plusieurs observateurs, leur démarche serait également dictée par les menaces et discriminations qui s’exercent sur eux même si ce facteur ne saurait être considéré comme prépondérant.

    Néanmoins, les signaux faibles sont nombreux. Le 14 mai dernier, le monastère de Saint Charbel à Bethléem a ainsi été investi et cambriolé par des malfaiteurs, pour la sixième fois depuis 2015. Le 16 mai, c’est au tour d’une église évangélique de la région de Ramallah de subir des effractions. En décembre 2018, les chrétiens de Gaza se sont vus presque systématiquement refuserleurs demandes de visas, traditionnellement accordés à l’approche des fêtes de Noël. Selon Bernard Sabella, professeur émérite à l’université de Bethléem, il ne resterait que 52.000 chrétiens en Palestine, essentiellement implantés à Jérusalem Est, Bethléhem, Beit Jala et Beit Sahour.

  • Difficultés psychologiques pour les proches présents lors d'un suicide assisté ou d'une euthanasie

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Difficultés psychologiques pour les proches présents lors d'un suicide assisté / euthanasie

     Publié le : 19/06/2019

     Auteur / Source : European Psychiatry

    Une étude menée en Suisse en décembre 2007 sur 85 parents et amis qui ont été témoins d'un suicide assisté, a révélé une prévalence plus élevée d'état de stress post-traumatique (ESPT) et de deuil compliqué que suite à un décès naturel. La Suisse est l'un des rares pays où le suicide assisté est autorisé. Il est généralement défini comme la prescription ou la fourniture de substances létales dans le but explicite de permettre au patient de se suicider. Malgré le fait que le sujet soit l'objet de débats houleux, il existe très peu de recherches à propos de l'impact d'un suicide assisté sur les proches du suicidé. L'étude fut menée en coopération avec Exit Deutsche Schweiz, une association qui organise le suicide assisté. Les familles ont étés contactées par l'organisation.

    Le traumatisme que laisse un suicide assisté chez les proches du suicidé est différent de celui que peut provoquer une mort naturelle ou un suicide normal.Bien que le suicide assisté permette souvent de faire ses adieux et de rendre le moment de la mort plus prévisible, les images de la mort peuvent causer des symptômes de stress chez les proches. Selon l'étude, 13% des endeuillés montraient des symptômes d'état de stress post-traumatique total, 6,5% se trouvaient en ESPT partiel, 4,9% étaient confrontés à un deuil complexe, 6% à de l'anxiété, et 16% à la dépression22% des participants présentaient des problèmes de santé physique. Les participants montraient une prévalence plus élevée de dépression.

    Cette étude montre donc que le décès non naturel d'un être cher peut avoir un impact sur la santé mentale et physique de ses proches, dû au traumatisme qui s'en suit. De telles constatations appellent à davantage d'accompagnement psychologique pour ces personnes, mais remettent également en question le caractère individuel et autonome d'une fin de vie "choisie".

  • Le scandale de l'utilisation de fœtus avortés pour la recherche

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    A propos de l'utilisation de fœtus avortés pour la recherche

     Publié le : 19/06/2019

    Quand on sait qu'aux Etats-Unis, certains chercheurs s'organisent en circuits commerciaux pour obtenir le corps de foetus avortés à 5 mois, et qu'une activité lucrative s'est développée autour des centres d'avortement, on ne peut qu'apprécier la mesure gouvernementale qui vient d'être prise de couper court aux recherches utilisant des foetus avortés dans les instituts de recherche nationaux.

    Ces méthodes de prélèvements, ainsi que la rémunération de l'activité ont été révélées par le fondateur de l'organisation Center for Medical Progress, David Daleiden, dans le Washington Examiner . Sous couvert de « recherche » et d'avancée scientifique, on assiste dans la presque clandestinité à une forme d'infanticide barbare : il semblerait que certaines recherches exigent des pratiques orientées vers le maintien du foetus « intact » pendant l'avortement, pour pouvoir en prélever les organes dans un environnement stérile.

    La déclaration du ministère indique par ailleurs que toute recherche « externe », c'est-à-dire conduite hors des Instituts Nationaux pour la Santé (NIH), pourra continuer à disposer d'un financement public jusqu'au terme de son contrat. Par la suite, toute demande de financement de recherches impliquant des foetus avortés sera passée en revue par un conseil qui déterminera, à la lumière de considérations éthiques, si la recherche doit être financée.

    Cette nouvelle mesure fait écho à une décision de la Cour Suprême, il y a un mois, validant une loi de l'Indiana qui oblige à l'enterrement ou l'incinération des foetus avortés, en tant que « restes humains », et non « déchets médicaux ». La mesure s'inscrit donc également dans le cadre plus général du débat actuel aux Etats-Unis sur le statut de l'enfant à naître, et laisse présager de nouveaux développements sur ce sujet dans un futur proche.

    SourcesBBC NewsHealth and Human ServicesWashington ExaminerLaLibreMetrotime.

  • Royaume-Uni : l'avortement sous pression et contraint  est une pratique de plus en plus courante

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    LE SCANDALE DES « AVORTEMENTS SOUS PRESSION » AU ROYAUME-UNI

    de genethique.org

    A l’occasion d’une échographie réalisée à 13 semaines, les médecins assurent à Lauren Webster, une jeune irlandaise de 21 ans, que son enfant souffre d’une « obstruction vésicale » (des voies urinaires) lui offrant une faible chance de survie, et qu’il risque d’« être atteint de troubles génétiques tel qu’une trisomie 18 ». Les médecins insistent pour qu’elle avorte. Lauren Webster, qui avait déjà fait deux fausses couches, raconte que son médecin lui a demandé « chaque semaine » si elle voulait avorter. La jeune maman résiste « à toutes les pressions » ayant « l'intuition que son bébé survivrait ». A la naissance de son fils, Ollie, les médecins sont « stupéfaits » de constater que l’« obstruction vésicale » s’est corrigée d’elle-même et qu’il n’est pas porteur de trisomie 18.

    Au Royaume-Uni, la « question de l'avortement sous pression et contraint » est une pratique de plus en plus courante, en particulier de la part du personnel médical. Ainsi au début du mois de juin, à dix reprises, une femme enceinte, Natalie Halson, a subi des pressions pour avorter de sa fille, parce que celle-ci était atteinte d’un spina bifida et condamnée à avoir une « mauvaise qualité de vie ». Pourtant, après une opération de la colonne vertébrale, la petite fille est en bonne santé. Natalie Halson témoigne : « Ils ont fait comme si l'avortement était ma seule option ». Les médecins lui ont ainsi expliqué que si elle renonçait à avorter,  son bébé « serait en fauteuil roulant et n'aurait aucune qualité de vie ». Quelques semaines avant la naissance, on lui a de nouveau proposé d’avorter, ce qui l'a « vraiment bouleversée ». « C'était une vraie petite personne », explique la maman, « c'était horrible de penser qu'ils voulaient juste que je me débarrasse d'elle ». Auprès de tous les parents à qui l’on conseille d'avorter, elle raconte que « ce n'est pas la seule option, peu importe ce que les hôpitaux essaient de leur dire ». « Suivez toujours votre instinct », poursuit-elle, « quelque chose à l'intérieur me disait que mon bébé allait s'en sortir - et regardez-la maintenant, elle est parfaite ».

    Un rapport choquant de la Care Quality Commission (CQC) de 2016 a révélé que l'une des plus grandes chaînes d'avortement du Royaume-Uni, Marie Stopes, exerçaient des pressions sur les femmes, les encourageant à avorter leur bébé. Les établissements Marie Stopes ont ensuite été contraints de « suspendre temporairement la moitié de leurs services ». Une femme raconte : « Quand je leur ai dit que je ne voulais pas de l'avortement, ils m'ont accusé de leur faire perdre leur temps. On m'a fait sortir à moitié habillée et en larmes ». Le personnel de la clinique recevait des primes financières pour encourager les femmes à avorter.

    Une autre étude a révélé que « 75 % des clientes déclarent avoir subi un avortement parce qu'elles avaient ressenti la pression d'un être cher ».

    Sources: 

    SPUC (17/06/2019) - Young mother defies medical pressure to abort her baby and gives birth to a healthy boy

  • Notre simple existence est un défi pour le monde

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    De Samuel Pruvot et Théophane Leroux, avec Erwan de Botmiliau sur le site de Famille Chrétienne :

    Rémi Brague : « Notre simple existence est un défi pour le monde »

    Entretien avec le philosophe Rémi Brague, pour qui la Passion reste la profanation majeure.

    Qu’est-ce qu’un sacrilège ?

    On ne peut pas faire pire que crucifier Dieu. Tout sacrilège perd son pantalon par rap­port à la Passion ! Tout sacrilège est ridicule par rapport à ce qui s’est réellement passé.

    Mesurer la gravité des actes

    Pour le Catéchisme de l’Église catholique, il ne faut pas sous-estimer, d’un point de vue moral, la gravité des actes de profanation même si l’intention des profanateurs n’est pas toujours claire. « Il y a des actes qui par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances […], sont toujours illicites en raison de leur objet : ainsi le blasphème et le parjure, l’homicide et l’adultère » (§ 1756).

    Les actes antichrétiens ont augmenté de plus de 220 % en dix ans… Les vols dans une église, c’est une vieille histoire : de simples larcins, avec peut-être un petit frisson blasphématoire. Les tags, profanations, etc., restent de l’ordre de la bêtise. La recrudescence de ces dix dernières années est curieuse : qu’est-ce qui a pu se passer dans le cerveau de certains détraqués dans les années 2010 ?

    Les chrétiens sont-ils persécutés sous nos latitudes ?

    Il y a une persécution mais qui est soft, ou plutôt une décision de la part des gens qui ont le pouvoir politique ou médiatique de ne pas nous écouter : nous comptons pour du beurre. Toute mention de ce qui est chrétien est accompagnée d’un ricanement. Que faire contre ? Peut-être montrer que nous sommes plus malins qu’eux et que nous avons à dire quelque chose de plus intéressant. Ça suppose que nous soyons deux fois meilleurs pour réussir à nous faire pardonner le fait que nous sommes chrétiens.

    ▶︎ À LIRE AUSSI. Rémi Brague : « Le christianisme déculpabilise »

    Pourquoi le christianisme suscite-t-il la haine ?

    Jésus l’a dit : le disciple n’est pas plus grand que le maître. Il est tout à fait normal que ce qui arrive au maître arrive aux disciples. Notre simple existence est un défi pour le monde : la transgression que représente l’idée d’un Dieu incarné est énorme. Cela gêne moins de supposer une sorte de division du travail comme dans le psaume : le Ciel est à Dieu, la Terre est aux hommes (1). Les religions païennes – dont l’islam – respectent cette division. Le christianisme, lui, suppose une aventure de Dieu avec l’humanité, laquelle est rendue à son tour capable d’une caractéristique divine : la sainteté. Le paganisme, c’est le refus de l’alliance entre Dieu et son peuple, qui culmine dans l’Incarnation. Et c’est l’usage idolâtrique du divin qui en fait le miroir de nos propres désirs : être tout-puissant, écraser ses ennemis, etc. C’est le rêve de chaque homme pécheur, donc notre rêve à tous si on n’y fait pas attention.

    N’y a-t-il pas aujourd’hui une perte du sens du sacré ?

    C’est un phénomène intéressant de la culture contemporaine : il devient de plus en plus difficile de blasphémer. Où trouver quelque chose de sacré dont on pourrait se moquer ? Toutes les différences sociales étant arasées, il n’y a plus rien d’inviolable.

    Le christianisme passe pour être l’un des derniers lieux du sacré, par contresens, puisqu’il est le lieu de la sainteté, pas de la sacralité. Les chrétiens sont considérés comme étant les seuls à pouvoir être choqués. C’est devenu un fonds de commerce.

    Les chrétiens sont considérés comme étant les seuls à pouvoir être choqués. C’est devenu un fonds de commerce.

    Quelle est la différence entre le sacré et le saint ?

    Le sacré, c’est ce par quoi vous vous soumettez à quelque chose qui demande votre vie. On le reconnaît à ce qu’il se nourrit de sang : la Nation, le prolétariat, la race… Les dieux ont soif. Le saint, c’est ce qui fait vivre, ce qui vous donne la vie, pas ce qui vous la prend. Nous employons le mot « sacré » tous les jours, mais ce qui est vraiment visé, c’est plu­tôt le saint. Le sacré se concentre dans l’individu et ne fait que le ramener à sa vérité de pécheur, puisque ce que je cherche dans l’idole, c’est l’idéal de ce que je devrais être. Cet individu qui n’a d’autres points de fuite que lui-même se trouve obligé de tourner en rond si la contemplation devient impossible : « Circulez, y’a rien à voir… »

    C’est la liberté individuelle qui devient sacrée…

    Nous nous imaginons libres, mais la liberté de l’homme moderne, c’est celle de l’esclave. Aristote dit que les hommes libres sont plus liés que les esclaves. Lorsque le fouet du garde-chiourme s’éloigne, les esclaves font ce qu’ils veulent. Les hommes libres ont la responsabilité, une conscience, un code d’honneur, les règles de la chevalerie et de la courtoisie, etc. Certaines choses se font et d’autres ne se font pas : d’une certaine manière, ils sont moins libres, puisqu’ils ne peuvent pas faire n’importe quoi. Une autre image, c’est la liberté du taxi : un taxi libre est vide, ne va nulle part et peut être pris d’assaut par ceux qui peuvent payer.

    Samuel Pruvot et Théophane Leroux, avec Erwan de Botmiliau

    (1) «  Le Ciel, c’est le Ciel du Seigneur ; aux hommes, Il a donné la Terre  » (Ps 113b, 16).

  • « Du visible à l’invisible : un autre regard » : une exposition sur la Fête-Dieu ouverte à Liège jusqu’au 23 juin

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    DSC00370.jpgDans le cadre des manifestations organisées à Liège pour la Fête-Dieu 2019, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) présente une exposition « Du visible à l’invisible : un autre regard » illustrant les figures eucharistiques dans la liturgie liégeoise dédiée à cette Fête. Cette exposition est ouverte à l’église du Saint-Sacrement jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi) de 14h00 à 17h00 (entrée libre). Outre les pièces exposées, elle donne à voir un DVD projeté « en boucle » sur grand écran : celui-ci retrace en images commentées la vie de saint Julienne (1193-1258) ) initiatrice de la Fête-Dieu et celle de l’expansion universelle de cette Fête. En fond sonore on peut aussi entendre l’interprétation des chants de l’office primitif de la Fête-Dieu composé par saint Julienne au XIIIe siècle.

    L’exposition est ouverte jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi), de 14h00 à 17h00.

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    podcast

    podcast

    Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous:

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    Entrée libre.

    Tous renseignements: tel. 04 344 10 89 ou gsm 0470 94 70 05 .

    Email :   sursumcorda@skynet.be

    JPSC



  • Quand la barque de l'Eglise prend l'eau...

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    Une émission de RCF :

    La crise de l'Église peut-elle altérer la foi des catholiques ?

    Présentée par Antoine Bellier

    LE TEMPS DE LE DIRE - LUNDI 17 JUIN À 9H03 - DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    La crise de l'Église peut-elle altérer la foi des catholiques ?

    © Guillaume POLI/CIRIC - Juin 2018 : Homme assis dans l'église Saint-Sulpice à Paris (75), France.

    Confrontée à des crises multiples : des scandales de pédophilie à la baisse de la pratique religieuse, de quelle manière l'Église peut-elle encore continuer à vivre et annoncer l’Évangile ?

    "En ces heures particulièrement tumultueuses, c'est à vous que je pense, prêtres, laïcs, diacres et consacrés qui animez le quotidien de l'Église... Dans la tempête actuelle, vous tenez bon. Vous aimez les personnes qui habitent les lieux de vie où sont édifiées vos églises. Vous compatissez à leurs peines. Vous vous réjouissez de leurs joies.

    Vous êtes les « catholiques » de chaque instant dans l'accueil, l'animation, la célébration, la gestion et tant de choses encore. Vous ne renâclez devant aucune tâche ingrate, inaperçue et pourtant vitale. En ce moment, la "barque Eglise" est battue par tant de vents !"
    Extrait d'une chronique de Mgr Bernard Podvin, "Quand la barque prend l'eau", La Croix du Nord, 19 mars 2019

    La barque de l'Église prend l'eau, écrit Mgr Podvin. Et cela touche éveille chez les croyants catholiques une profonde inquiétude. Si l'Église, du fait de graves manquements de ses membres, est atteinte, est-elle perdue tout entière ? On sait que depuis 2.000 ans, "quelqu’un de plus grand et de plus intérieur anime cette vie ecclésiale", comme le dit encore l'évêque. Confiance n'est pas passivité : quelle attitude adopter face à la crise ? Comment croire quand tout incite au doute ? Pour nous aider dans ces temps difficiles, et alors que l'Église catholique a entamé un important travail d'écoute auprès des victimes d'agressions sexuelles et d'emprise spirituelle, Antoine Bellier reçoit deux théologiens. Robert Cheaib, auteur de "Au-delà de la mort de Dieu - La foi à l'épreuve du doute" (éd. Salvator) et Agnès Desmazières, auteure de "Le dialogue pour surmonter la crise - Le pari réformateur du pape François"

    CRISE INSTITUTIONNELLE OU CRISE SPIRITUELLE ?

    Crise de l'institution, crise spirituelle : Agnès Desmazières rappelle que selon le pape François les deux sont liées. "Peut-on être qu'on a du mal à voir le lien entre les deux et c'est ça le chemin que nous invite à parcourir le pape François".Réforme de l'Église et conversion personnelle vont de pair : c'est la position que défend le souverain pontife

    QUITTER L'ÉGLISE

    "Ils s’éloignent de l'Église sur la pointe des pieds" titrait le journal La Croix (17/06/2019). Agnès Desmazières se montre optimiste : "Je pense que c'est une crise qui nous pousse à voir où est notre amour de l'Église, où est notre amour du prochain, qu'est-ce qu'on veut construire ensemble." Pour elle l'appel du pape Fançois à "plus de cohérence" est "entendu".

    LA CRISE ET LA FOI

    Au moment où on est tenté de renoncer à l'Église en tant qu'institution, on se heurte au besoin de tout croyant de partager sa foi avec la communauté des fidèles. Une foi qui est nécessairement en tension, puisque, comme le dit Robert Cheaib, "la foi n'est pas une certitude mathématique", mais "un cheminement" qui se fait "entre les consolations de Dieu et les tentations du monde". 

    INVITÉS

    • Robert Cheaib, théologien, enseignant à l’Université pontificale grégorienne (Rome), membre du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie
    • Agnès Desmazières, historien, théologien, maître de conférences au Centre Sèvres

    BIBLIOGRAPHIE

    • Le dialogue pour surmonter la crise - Le pari réformateur du pape François

    Agnès Desmazières (éd. Salvator (2019)

    • Au-delà de la mort de Dieu - La foi à l'épreuve du doute

    Robert Cheaib, trad. Robert Kremer (éd. Salvator (2019)

  • Le prochain synode sur l'Amazonie : une assemblée décisive pour le pontificat de François

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Synode sur l’Amazonie : l’heure du bilan pour le pape François

     
	27 mai 2019 : Le pape François reçoit en audience privée le chef indigène de l’Amazonie Raoni Metukire, leader du peuple Kayapo et sa délégation. © VaticanMedia-Foto/CPP/CIRIC

    27 mai 2019 : Le pape François reçoit en audience privée le chef indigène de l’Amazonie Raoni Metukire, leader du peuple Kayapo et sa délégation. © VaticanMedia-Foto/CPP/CIRIC

    Le Vatican a rendu public lundi 17 juin le document de travailinstrumentum laboris ») en vue du prochain synode sur l’Amazonie, qui se tiendra du 6 au 27 octobre prochain. Et, déjà, le texte positionne cette prochaine assemblée comme décisive pour le pontificat.

    Le synode sur l’Amazonie ouvrira-t-il la porte à l’ordination d’hommes mariés ? Jusqu’à présent, la plupart des analyses se sont focalisées, non sans raison, sur cette question assez épineuse et clivante qui, si elle venait à être tranchée par la positive, marquerait une inflexion majeure. Et dans le document de travail qui vient d’être rendu public, elle n’est pas évacuée. Afin de mieux répondre aux besoins des peuples amazoniens, la possibilité de nouveaux ministères est ainsi envisagée : « Considérant que le célibat est un don pour l'Église, nous demandons que, pour les zones les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale d'anciens, de préférence autochtones, respectés et acceptés par leur communauté, soit étudiée, même s'ils ont déjà famille établie et stable, afin de garantir les sacrements qui accompagnent et soutiennent la vie chrétienne. »

    Nous demandons que, pour les zones les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale d'anciens, de préférence autochtones, respectés et acceptés par leur communauté, soit étudiée.

    Bien sûr, la question des viri probati est liée à l’impossibilité pour les prêtres en présence de couvrir un territoire aussi immense et de permettre une pratique sacramentelle régulière. Avec cette quadrature du cercle théologique : comment maintenir l’affirmation que l’eucharistie fait l’Église si les ministres ordonnés viennent à manquer ? Mais la philosophie qui sous-tend cette réflexion est aussi celle de l’inculturation, chère à François, déjà présente dans le document d’Aparecida (2007). L’idée que les peuples autochtones qui prêchent aux autochtones sont d’autant mieux capables de communiquer le message de l'Évangile qu’ils le font avec « une connaissance approfondie de leur culture et de leur langue ». C’est la condition sine qua non pour passer d’une « Église qui visite » à une « Église qui reste », qui accompagne et qui est présente à travers des ministres issus de ses propres habitants. Dans cette perspective, sont également envisagés un type de « ministère officiel » pouvant être attribué aux femmes, mais aussi des manières de renforcer la coresponsabilité, en formant les laïcs.

    Pourtant, on ignore de quelle manière le synode tranchera ce point sensible. Et ce d’autant plus que le pape a récemment déclaré, dans le vol retour du Panama, qu’il ne s’imaginerait pas digne de se présenter devant Dieu en ayant pris la décision de rendre le célibat optionnel, tout en évoquant les discussions actuelles concernant des endroits très reculés. Une formule qui rend impossible le fait de savoir si pour lui la porte est définitivement fermée ou très légèrement entre-ouverte. Et la question ne doit pas cacher la forêt du synode. En effet, dès l’introduction, cette assemblée apparaît comme un « bilan », presque un « testament » - au sens étymologique de témoignage - du pontificat, non pas au sens où il s’agirait du dernier acte de François, mais dans la mesure où il fait la synthèse de tout ce qui a été mis en place par le pape depuis son élection, jetant un éclairage déterminant sur les six années qui viennent de s’écouler.

    « Suivant la proposition du Réseau ecclésial panamazonien (REPAM), est-il ainsi annoncé en prologue, le document est structuré sur la base des trois conversions auxquelles le pape François nous invite : la conversion pastorale à laquelle il nous appelle par le biais de l'exhortation apostolique Evangelii gaudium (voir-écouter) ; la conversion écologique à travers l'encyclique Laudato si', qui donne l’orientation du chemin (juger-agir) ; et la conversion à la synodalité ecclésiale à travers la Constitution apostolique Episcopalis communio, qui structure la marche ensemble (juger-agir). » Ainsi, François, qui depuis le début de son pontificat martèle qu’il est pécheur - et dont le tout premier geste a été de s’incliner devant la foule pour inviter chacun à prier pour lui - et qui n’a de cesse de promouvoir le sacrement de réconciliation, confirme à travers ce synode la volonté placer son pontificat sous le signe de la conversion.

    François, qui depuis le début de son pontificat martèle qu’il est pécheur, confirme la volonté placer son pontificat sous le signe de la conversion.

    Conversion écologique, car la maison brûle : « Le changement climatique et l'augmentation des interventions humaines (déforestation, incendies et modifications de l'utilisation des terres) amènent l'Amazonie à un point de non retour », un « tournant » vers la désertification. Ce tournant dramatique est pourtant un « moment de grâce », un kaïros, et dans ce contexte, le synode peut devenir « un signe d’espérance pour le peuple amazonien et toute l’humanité ». Conversion pastorale et ecclésiologique, pour « répondre avec honnêteté et style prophétique au cri des peuples en faveur de la vie et de la terre amazonienne ». Dans ce contexte, « de nouveaux espaces sont ouverts pour recréer des ministères adaptés à ce moment historique ». Il est temps, martèle le document, « d'écouter la voix de l'Amazone et de réagir en tant qu'Église prophétique et samaritaine ».

    C’est tout le paradoxe de ce synode : premier synode local initié par François - il se focalise sur une ère géographique précise -, il pourrait bien être le plus représentatif du pontificat et le plus universel. Comme le pape l’a déjà dit, l’Amazonie est une sorte de laboratoire du monde et de l’Église. Voilà pourquoi la question de l’ordination de viri probati est si complexe, car on imagine mal qu’elle puisse être traitée uniquement comme une « exception locale », sachant que d’autres Églises locales, en Allemagne notamment, sont particulièrement actives sur le sujet. Cela illustre la complexité de la réforme ecclésiale souhaitée par le pape, qui passe par une plus grande autonomie des Églises locales. Comment trouver la juste mesure entre la dimension universelle, la catholicité de l’Église, et les dynamiques locales, les logiques d’inculturation ? Ce synode sur l’Amazonie s’annonce à la fois comme un temps de bilan et une heure de vérité du pontificat.

     

    Jeanne Smits, sur son blog, y va de son analyse et se montre très pessimiste...

  • Les 19 missionnaires belges assassinés à Kongolo en 1962 bientôt béatifiés ?

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    De Kerknet.be :

    19 missionnaires belges assassinés bientôt béatifiés ?

    Dans le diocèse congolais de Kongolo, une procédure de béatification a été engagée pour les pères assassinés le jour du Nouvel An 1962.

    19 missionnaires belges pourraient être béatifiés. Ce sont les "martyrs de Kongolo", qui ont été torturés et assassinés par l'armée gouvernementale le 1er janvier 1962 lors de la lutte pour l'indépendance du Katanga. Ils faisaient tous partie de la congrégation du Saint-Esprit ("spiritains"). Le 31 décembre 1961, ils ont été agressés par un groupe de soldats. Le lendemain, ils sont morts d'une mort atroce. Leurs corps mutilés ont été jetés dans la rivière.

    "A l'époque, notre congrégation à Rome avait immédiatement demandé la béatification, mais comme la raison de leur mort était trop difficile à comprendre, cela n'a pas été possible", a déclaré le père Joseph Burgraff à la Gazet van Antwerpen. Burgraff dirige le centre de Gentinnes où résident les spiritains. "Le pape François a changé la procédure en 2017. Pour être béatifié en tant que martyr, il n'est plus nécessaire d'être assassiné par haine de la foi. Les personnes qui sont restées au service de la population, même si elles savaient que leur vie était en danger, sont également éligibles. Toutefois, la procédure ne peut être démarrée qu'à partir de Kongolo. Mgr Ngoy, évêque de Kongolo, s'est récemment rendu à Gentinnes et entamera à nouveau la procédure de béatification. "

    Sur le mur de la chapelle de la mémoire en Brabant wallon, Gentinnes porte les noms des 217 spiritains assassinés au Congo. "Le martyre fait partie du fait d'être missionnaire", a déclaré Burgraff à Tertio il y a quelques années. "C'est une conséquence de notre fidélité à Jésus et au peuple."

  • L'Orient se vide de ses chrétiens

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    Du site de L'Orient-Le Jour :

    Le synode patriarcal maronite sonne l’alarme: l’Orient se vide de ses chrétiens

    Les évêques maronites du monde entier, réunis au siège patriarcal de Bkerké. Photo Michel Akl.

    Les évêques maronites du monde entier, réunis au siège patriarcal de Bkerké. Photo Michel Akl.

    Le synode annuel de l’Église maronite (5 au 8 juin et 10-15 juin) s’est conclu samedi sur un constat grave : le Moyen-Orient, hormis le Liban, qui offre un cas spécial, se vide de ses chrétiens.

    Abordant avec la réserve qui s’impose ce thème de leurs travaux, qui se sont tenus au siège patriarcal de Bkerké, les évêques maronites ont parlé dans leur communiqué final publié samedi des « signaux graves » que les évêchés maronites de Syrie, de Jordanie, de Terre sainte, d’Égypte et de Chypre « émettent », et des « besoins croissants auxquels ils font face, en raison d’une accumulation de crises ». En d’autres termes, c’est l’hémorragie humaine dans ces pays qui préoccupe le synode. Pour reprendre les termes d’un évêque qui a requis l’anonymat, « il n’y a plus personne à Alep, à Damas, en Terre sainte, à Chypre. Bon, il y en a à Lattaquié, mais ça reste une mince compensation ». On sait qu’à Alep, pour prendre un exemple, il reste à peine 10% des 400.000 chrétiens qui y habitaient avant que n’éclate la guerre en Syrie 2013.

    Les évêques ne baissent pas les bras pour autant et affirment dans leur communiqué qu’ils défendront la cause de ces populations forcées à l’exode par la guerre, l’insécurité, le besoin économique ou les pressions idéologiques, auprès des instances arabes et internationales, afin qu’ils « préservent leur identité culturelle, et que leurs pays retrouvent leur place dans la communauté arabe et internationale ».

    Parler en espérance

    Parle-t-on en espérance ? Sans doute. Certes, les évêques sont sincères dans leur plaidoirie, mais ils n’en constatent pas moins que l’exode des populations chrétiennes du Moyen-Orient est, dans une certaine mesure, irréversible, et qu’il génère un phénomène de vases communicants, puisque l’Orient qui se désemplit se déverse dans les pays d’émigration.

    Du reste, le synode en prend acte. Dans son communiqué final, il affirme avoir examiné « la situation des évêchés de la diaspora, ainsi que l’augmentation du nombre de leurs fidèles et de leurs besoins pastoraux, notamment en prêtres ». Selon le communiqué, les évêques se sont penchés sur le diocèse de France, celui de l’Afrique occidentale et centrale, les communautés en Afrique du Sud, en Europe occidentale et en Europe du Nord, ainsi qu’en Amérique centrale, en Colombie, au Pérou et en Équateur. Les diocèses du Liban principal réservoir maronite de prêtres, ont été sollicités d’accorder « la priorité » à la formation de prêtres missionnaires « et d’aider financièrement les communautés en cours de croissance qui en ont besoin ».

    Facteurs d’unification

    Abordant le volet de la réforme liturgique au sein de l’Église maronite, le synode a par ailleurs insisté sur la liturgie comme facteur d’unification des maronites. Une attention particulière est également accordée, pour son rôle unificateur, au programmes en vigueur dans les quatre séminaires de préparation au sacerdoce : Ghazir, Karm Saddé, Washington et Rome, avec insistance particulière sur « l’accompagnement » à tous les stades de la formation sacerdotale, pour écarter les candidats incompatibles avec la mission de l’Église.

    Par ailleurs, le synode a accordé une attention particulière aux tribunaux religieux maronites et à la pastorale du mariage. Il a souhaité que l’on se dirige vers des juges à plein temps, et à la formation de prêtre qui se spécialiseraient dans le droit canonique, non sans se féliciter des bons résultats des efforts déployés ces dernières années pour développer des centres d’écoute et de réconciliation, d’accompagnement et de préparation au mariage.

    La présence des réfugiés syriens au Liban, leur nombre et leur distribution géographique ont fait l’objet de l’attention du synode. A cet effet, les évêques ont pris connaissance d’une rapport détaillé établi par la Fondation maronite dans le monde.

    Les écoles et le logement

    Les catastrophes sociales qui se sont abattues sur le Liban ces dernières années, n’étaient pas non plus absentes du paysage, notamment celui écoles catholiques ( qui scolarisent 70% des élèves du Liban ), qu’une loi sur la majoration des salaires dans le secteur (46/2017), a saigné et mis en crise, au point d’obliger certaines d’entre elles à fermer.

    Le synode n’a pas oublié d’encourager l’État libanais à reprendre son programme de prêts –logements, suspendu en raison d’un affaiblissement des capacités directrices de la Banque centrale. Pour le synode, boucher aux jeunes couples l’horizon sur ce plan, équivaut à les pousser à l’exode et accentue l’hémorragie humaine du pays.

    Enfin, les évêques ont adjuré la classe politique à instaurer un climat de confiance dans le pays, et à préserver l’esprit du vivre-ensemble et de « l’équilibre » au niveau des grands rouages de l’appareil d’Etat.

    Élections

    Sur le plan des élections, le vicaire et auxiliaire patriarcal Boulos Abdel Sater a été élu archevêque de Beyrouth, à la place de Mgr Boulos Matar. Il est remplacé par le P. Antoine Aoukar, haut responsable de l’Ordre des Antonins.

    Le vicaire et auxiliaire patriarcal Youhanna Rafic Warcha, lui, est nommé représentant du patriarcat auprès du Saint-Siège et président du Collège maronite, en remplacement de Mgr François Eid, parvenu à l’âge de la retraite. Il est remplacé, au sein de la curie patriarcale par le chorévèque Peter Karam responsable de l’évêché maronite Notre-Dame du Liban, à Los Angeles.