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Actualité - Page 744

  • Indonésie : le péril d'une radicalisation islamique menace le plus grand pays musulman du monde

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Indonésie: le péril islamique au « pays de l'islam modéré »

    De plus en plus de soldats désapprouvent la philosophie pluraliste des pères fondateurs de l’Indonésie. Pour le ministre de la Défense nationale, « Ce ne sera pas un problème aujourd’hui, mais dans les 20 à 30 prochaines années ». Dans le même temps, 23,4 % des étudiants universitaires soutiennent le djihad pour établir un État islamique.

    Le patriotisme indonésien a été fondé en 1945 sur le « Pancasila » (/panʧaˈsiːla/), les 5 préceptes en sanscrit, ou 5 principes, qui sont : la croyance en un Dieu unique, une humanité juste et civilisée, l’unité de l’Indonésie, une démocratie guidée par la sagesse à travers la délibération et la représentation, la justice sociale pour tout le peuple indonésien. Le Pancasila est inscrit dans la Constitution.

    Dans le discours fondateur de Soekarno, qui n’était pas encore président, le premier point était le cinquième et il était ainsi précisé : « Les chrétiens prient Dieu selon les préceptes de Jésus le Messie, les musulmans selon ceux du prophète de l’islam Mahomet, les bouddhistes selon leurs livres ».

    Le Gedung Pancasila, où Soekarno prononça son discours « Lahirnya Pancasila » le 1er juin 1945

    Les musulmans ont toujours trouvé que cette formulation ne convenait pas et dès le début ils ont voulu, par la « charte de Jakarta », ajouter : « avec obligation de suivre la loi de la charia pour les adhérents ». En 1956 les négociations pour une nouvelle Constitution n’ont pas abouti, et en 1959 le président Sukarno a déclaré que la déclaration de Jakarta était « dans l’âme de la Constitution ».

    Mais, comme on le sait, l’« islam modéré » du « plus grand pays musulman du monde » est de moins en moins modéré et de plus en plus agressif. Une étude du ministère de l’Éducation le montre de façon éloquente : 23,4 % des étudiants universitaires sont d’accord avec l’idée que le djihad serve à établir un État islamique ou un califat, 23,3 % préférant un califat.

    Selon Ryamizard Ryacudu, le ministre de la Défense, « ce n’est pas tellement un problème aujourd’hui, mais dans les 20 à 30 prochaines années… Si nous laissons cela se poursuivre, les dirigeants de demain pourraient être ces étudiants d’aujourd’hui, et s’ils deviennent président, général ou chef de la police, et qu’ils adoptent le califat, ce sera la fin de cette nation… Si le Pancasila échouait, la nation serait entraînée dans la même situation que le Proche Orient. »

    Source
  • Le cardinal Sarah : "Je suis persuadé que la civilisation occidentale vit une crise mortelle"

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    Le cardinal Robert Sarah © La Nef

    Soyons des bâtisseurs de cathédrale

    Le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a prononcé une conférence à Paris en l’église Saint-François-Xavier le 25 mai 2019. Voici le texte intégral de cette remarquable conférence.

    Chers amis,

    permettez-moi de remercier tout d’abord Monseigneur Michel Aupetit, Archevêque de Paris et le Curé de cette paroisse saint François-Xavier, le Père Lefèvre-Pontalis pour leur accueil si fraternel.

    Je dois vous présenter mon dernier livre : Le soir approche et déjà le jour baisse. J’y analyse la crise profonde que vit l’Occident, crise de la foi, crise de l’Eglise, crise sacerdotale, crise d’identité, crise du sens de l’homme et de la vie humaine, l’effondrement spirituel et ses conséquences.

    Je voudrais ce soir vous redire ces convictions profondes qui m’habitent en les mettant en perspective avec l’émouvante visite que j’ai faite hier. Il y a quelques heures j’étais à la cathédrale Notre-Dame de Paris. En entrant dans cette église éventrée, en contemplant ses voûtes effondrées, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un symbole de la situation de la civilisation occidentale et de l’Église en Europe.

    Oui, aujourd’hui de tout côté, l’Église semble être en flamme. Elle semble ravagée par un incendie bien plus destructeur que celui de la cathédrale Notre-Dame. Quel est ce feu ? Il faut avoir le courage de lui donner son nom. Car, « mal nommer les choses, c’est augmenter le malheur du monde. »

    Ce feu, cet incendie qui ravage l’Église tout particulièrement en Europe, c’est la confusion intellectuelle, doctrinale et morale, c’est la couardise de proclamer la vérité sur Dieu et sur l’homme et de défendre et transmettre les valeurs morales et éthiques de la tradition chrétienne, c’est la perte de la foi, de l’esprit de foi, la perte du sens de l’objectivité de la foi et donc la perte du sens de Dieu. Comme l’écrivait Jean-Paul II dans Evangelium Vitae : « Quand on recherche les racines les plus profondes du combat entre la « culture de vie » et la « culture de mort »… il faut arriver au cœur du drame vécu par l’homme contemporain: l’éclipse du sens de Dieu et du sens de l’homme, caractéristique du contexte social et culturel dominé par la sécularisation qui, avec ses prolongements tentaculaires, va jusqu’à mettre parfois à l’épreuve les communautés chrétiennes elles-mêmes… ce qui aboutit à une sorte d’obscurcissement progressif de la capacité de percevoir la présence vivifiante et salvatrice de Dieu »[1].

    Chers amis, la cathédrale Notre-Dame avait une flèche qui était comme un doigt tendu vers le ciel. Cette flèche semblait nous orienter vers Dieu. Au cœur de Paris, elle semblait dire à chacun le sens ultime de toute vie.

    Cette flèche symbolisait bien l’unique raison d’être de l’Église : nous conduire vers Dieu, nous orienter vers Lui. Une Église qui ne serait pas orientée vers Dieu est une Église qui meurt et s’effondre. La flèche de la cathédrale de Paris s’est effondrée : ce n’est pas un hasard ! Notre-Dame de Paris symbolise tout l’Occident. A force de se détourner de Dieu, l’Occident s’effondre.

    Elle symbolise la grande tentation des chrétiens d’Occident : à force de ne plus être tournés vers Dieu, à force de se tourner vers eux-mêmes, ils meurent.

    Je suis persuadé que cette civilisation vit une crise mortelle. Comme à l’époque de la chute de Rome, les élites d’aujourd’hui ne se soucient que d’augmenter le luxe de leur vie quotidienne et les peuples sont anesthésiés par des divertissements de plus en plus vulgaires.

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  • Les tribus Amazoniennes : de « Bons Sauvages » corrompus par l'Occident ?

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Synode pan-amazonien : non, les tribus de l'Amazonie ne sont pas de « Bons Sauvages » corrompus par l'Occident (Steve Mosher)

    Non, les tribus d'Amazonie ne sont pas les « bons sauvages » que dépeignent le Document préparatoire et l'Instrumentum Laboris pour le synode pan-amazonien qui se déroulera à Rome au mois d'octobre. Ces textes voudraient faire passer la colonisation pour responsable de la perte de l'équilibre et du « bien vivre » que ces peuples autochtones auraient trouvé dans leurs rapports avec la nature. Peu avant la parution de l'Instrumentum Laboris, lundi, LifeSiteNews publiait un commentaire du Document préparatoire paru en 2018 et dont la tonalité est très similaire.

    Ce commentaire, nous le devons au sociologue américain Steve Mosher, qui a tenu à réduire à néant ce mythe des tribus « pacifiques » corrompues par l'Occident. Son texte est roboratif.


    Steve Mosher est le premier sociologue américain à avoir pu se rendre en Chine pour constater l'œuvre de la révolution culturelle : il était alors athée et pro-avortement. L'assistance à un avortement forcé l'avait bouleversé ; il s'est converti à la religion catholique et, toujours spécialiste de la Chine, a également fondé le Population Research Institute qui lutte contre les entreprises malthusiennes de contrôle de la population à travers le monde.


    Je vous propose ici ma traduction rapide de ce texte publié le 13 juin dernier. – J.S.

    à lire sur le blog de Jeanne Smits

  • Sur RCF : Christianisation, déchristianisation : l'Église face à la raison et aux paganismes

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    Christianisation, déchristianisation : l'Église face à la raison et aux paganismes

    Une émission de RCF présentée par Frédéric Mounier

    LES RACINES DU PRÉSENT - LUNDI 17 JUIN À 21H0 - DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    Christianisation, déchristianisation : l'Église face à la raison et aux paganismes

    © M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC - 28 mai 2019 : Fidèles sur la place Saint Pierre lors de l'audience générale au Vatican.

    Se pencher sur l'histoire de l'Église c'est observer l'histoire des hommes et de leurs croyances. Dans une société post-chrétienne, verra-t-on le retour de la raison ou des paganismes?

    L'Église opère toujours dans un monde en mutation, ce qui lui permet d'exister encore, disent les historiens invités de Frédéric Mounier. Au fil de ses 2.000 ans d'histoire en effet, l'Église a du se situer face aux pouvoirs et aussi face aux croyances et aux idéologies, face aux paganismes ou à la raison. Marcel Gauchet définissait le christianisme comme la religion de la sortie de la religion : que reste-t-il après ? Éléments de réflexion. 

    CONSTAT DE DÉCHRISTIANISATION

    "L'Église a été peu à peu expulsée de la sphère publique à mesure que s'est autonomisée une conscience individuelle qui a restreint au for privé l'emprise de la religion." Dans son ouvrage, "Une brève histoire de l'Église" (éd. Flammarion) Françoise Hildesheimer décrit un mouvement, qui s'est déroulé sur la longue durée, de sécularisation. Mouvement relativement "précoce" puisqu'on peut grossièrement remonter à l'impulsion donnée par saint Thomas d'Aquin (1225-1274) et ses théories sur la raison humaine. 

    Entre la perte de l'Orient, les divisions au XVIe siècle, la montée de la sécularisation, l'avènement de la raison humaine, la révolution des Lumières, la laïcité à la française et la chute de la pratique contemporaine, Françoise Hildesheimer voit une continuité. "Depuis la Réforme, qu'elle qualifie "de drame absolu" pour l'Église, un spectre hante l'histoire du religieux qui est la perte de son objet."

    LE PROGRÈS A-T-IL REMPLACÉ L'IDÉE DE DIEU ?

    Jusqu'au XVIe siècle environ, on a longtemps cru en Occident que "l'histoire de l'homme est celle que Dieu veut", peut-on résumer avec Didier Le Fur, auteur de "Et ils mirent Dieu à la retraite" (éd. Passés composés). Le concept d'un homme qui "s'autonomise et peut vivre sa vie et son destin, voire pratiquer son salut" a d'abord été "une idée philosophique", rappelle l'historien. Il a fallu du temps pour "nettoyer histoire de ces légendes" et réinterpréter l'histoire.

    Son ouvrage propose une réflexion sur l'histoire en tant que construction, en tant que science qui "accompagne les pouvoirs religieux et politiques". Didier Le Fur écrit : "Personne n'a trouvé les lois de cette histoire parfaite, définitive, jamais non plus il ne réussit à réaliser ce qui habitait l'imaginaire des philosophes de l'histoire : rassurer collectivement sur la raisons de l'existence humaine, et contribuer à apaiser la peur de la mort par une vie sans Dieu."

    APRÈS LE CHRISTIANISME

    20 ans après sa parution, les éditions du Cerf rééditent "Vers une France païenne ?", dont François Taillandier préface la réédition. En 1999, l'ouvrage de Mgr Hippolyte Simon posait une question : en supposant un effacement du christianisme en France, qu'est-ce qui lui succédera ? L'évêque de Clermont avançait pour hypothèse une résurgence du paganisme, ou voire des paganismes.

    Il y a 20 ans, Mgr Simon écrivait : "On peut imaginer dans 20 ans une société française où les banlieues seraient islamisées par des groupes intégristes, où les campagnes seraient peuplées de témoins de Jéhovah, où les milieux médicaux et paramédicaux seraient adeptes du nouvel âge, où les milieux artistiques seraient adeptes du bouddhisme ou de la scientologie et où la petite bourgeoisie demeurerait d'inspiration catholique." Certes, "il ne faut pas caricaturer", comme le dit François Taillandier, mais on peut trouver là un certain nombre de "symptômes" actuels. Comme le dit François Taillandier s'il y a lieu de s'inquiéter de l'émergence des croyances, on peut méditer en quoi celles-ci diffèrent de la foi.

    INVITÉS

    • Françoise Hildesheimer, archiviste paléographe, conservateur général honoraire du Patrimoine, spécialiste de l'histoire politique et religieuse de l'Ancien Régime
    • Didier Le Fur, historien, spécialiste des XVe et XVIe siècles français
    • François Taillandier, romancier, essayiste

    BIBLIOGRAPHIE

    • Une brève histoire de l'Église - Le cas français, IVe-XXIe siècles

    Françoise Hildesheimer - coll. Champs Histoire, éd. Flammarion (2019)

    • Et ils mirent Dieu à la retraite - Une brève histoire de l'histoire

    Didier Le Fur - éd. Passés composés (2019)

    • Vers une France païenne (réédition)

    Hippolyte Simon, François Taillandier - éd. Cerf (2019)

    • Rendez à César - L'Église et le pouvoir, IVe-XVIIIe siècle

    Françoise Hildesheimer - coll. Au fil de l'histoire, éd. Flammarion (2017)

  • Bruxelles, dimanche 23 juin : procession de la Fête-Dieu dans le quartier des Minimes

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    affiche FeteDieu2019.jpg

  • Le train pour l’Amazonie est en marche; prochain arrêt : l’Allemagne

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    Du vaticaniste (et esprit libre) Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    Le train pour l’Amazonie est en marche.  Prochain arrêt l’Allemagne

    Depuis lundi 17 juin, le synode sur l’Amazonie convoqué à Rome pour le mois d’octobre prochain a  son « Instrumentum laboris », ce document de base qui fera l’objet des discussions.

    Il compte 59 pages bien remplies mais ces quelques lignes au paragraphe 129 suffisent pour comprendre là où le pape François veut en venir :

    « En affirmant que le célibat est un don pour l’Église on demande que, pour les zones les plus éloignées de la région, l’on étudie la possibilité de l’ordination sacerdotale d’anciens, de préférence indigènes, respectés et acceptés par leur communauté, même s’ils ont déjà une famille constituée et stable, afin d’assurer les sacrements qui accompagnent et soutiennent la vie chrétienne ».

    La dernière fois que le Pape avait envisagé cet objectif, c’était dans la conférence de presse dans le vol de retour du Panama, le 27 janvier 2019, quand à la question : « Autoriserez-vous les hommes mariés à devenir prêtre ? », il avait d’abord répondu en citant Paul VI : « Je préfère donner ma vie plutôt que de changer la loi du célibat », mais tout de suite après, il avait admis une possibilité du genre « dans les régions les plus éloignées », comme dans les « îles du Pacifique » et « peut-être » en Amazonie et « en bien d’autres endroits ».  Pour finir, il avait recommandé la lecture d’un livre de l’évêque Fritz Lobinger qui lance entre autre l’idée – « intéressante » aux dires de François – d’ordonner des hommes mariés en ne leur confiant que le seul « munus », la fonction, d’administrer les sacrements et non ceux d’enseigner et de gouverner, comme c’est toujours le cas lors d’une ordination sacrée.

    À 90 ans passés, Mgr Lobinger a été l’évêque d’Aliwal, en Afrique du Sud, de 1988 à 2004.  Mais il est né et a grandi en Allemagne, où il vit toujours.  Et il n’est pas le premier évêque ou théologien allemand sur lequel Jorge Mario Bergoglio s’est appuyé ces dernières années pour faire accroître l’intérêt et le consensus autour de l’ordination d’hommes mariés, avec l’Amazonie comme aire de lancement.

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  • Chine : "siniser" le christianisme en faisant de Jésus un socialiste ?

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    De Xin Lu sur le site Bitter Winter :

    « Siniser » la Bible : apparemment, Jésus était socialiste…

    Le PCC force le clergé à interpréter la Bible selon les valeurs socialistes fondamentales et transforme ainsi la doctrine chrétienne pour qu’elle n’existe plus que de nom.

    Les Deux Conseils chrétiens chinois de la province orientale de Shandong ont publié un document le 21 mai dans lequel ils obligent le clergé chrétien de la juridiction à incorporer l’idéologie socialiste dans le contenu de leurs sermons. Intitulé Plan de mise en œuvre pour l’organisation d’activités sur les « Quatre exigences » dans les lieux de culte à travers la province, le document oblige le clergé à guider les croyants dans le renforcement de leur position idéologique en intégrant les valeurs socialistes fondamentales dans les activités religieuses collectives et la vie quotidienne. L’objectif final est d’inculquer ces valeurs dans l’esprit des croyants.

    Plan de mise en œuvre pour l’organisation d’activités sur les « Quatre exigences » dans les lieux de culte à travers la province publié le 21 mai à Shandong.

    Dans le cadre de la mise en œuvre du plan, les Églises ont été obligées d’accrocher des affiches de propagande préparées par le gouvernement avec des versets de la Bible illustrant les douze principes des valeurs socialistes fondamentales, à savoir : prospérité, démocratie, civilité, harmonie, liberté, égalité, justice, État de droit, patriotisme, engagement, intégrité et amitié.

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  • L'Eglise va-t-elle se perdre dans la jungle amazonienne ?

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    De Liberté politique :

    L'Eglise va-t-elle se perdre dans la jungle ?

    Article rédigé par Constance Prazel, le 21 juin 2019

    Au mois d’octobre prochain, se tiendra une réunion mondiale des évêques qui aura pour sujet : « Amazonie : de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale ». La formulation a de quoi surprendre. Ce synode a tout l’air d’être l’occasion rêvée pour un mélange des genres dangereux : réforme liturgique, pastorale, et écologique ; enjeux locaux, et lois de l’Eglise universelle. 

    On peut légitimement s’alarmer, d’autant que le document de travail, l’Instrumentum laboris préparatoire, qui vient de paraître, présente quelques directions plus qu’inquiétantes.

    Bien qu’il s’attache à un territoire spécifique, l’espace amazonien, le document prétend avoir vocation à élargir les conclusions à l’ensemble de l’Eglise, dans des directions totalement à rebours de la Tradition, au motif « qu’il faut dépasser les positions rigides qui ne tiennent pas suffisamment compte de la vie concrète des gens et de la réalité pastorale pour répondre aux besoins réels des peuples et des cultures autochtones. » [sic] Comment les missionnaires de Chine et d’Afrique auraient-ils semé la graine de la foi catholique s’ils avaient cherché par-dessus tout à « répondre aux besoins des cultures autochtones » ? Est-ce à la foi du Christ de s’adapter localement ? Et si le texte a portée universelle, jusqu’où va-t-on pousser « l’adaptation », dans nos sociétés occidentales ? C’est introduire le ferment du relativisme le plus absolu au sein de la transmission de la foi.

    Par ailleurs, l’Instrumentum laboris pousse jusqu’au bout l’idée, présente de manière diffuse dans les textes du Concile, qu’une partie de la Révélation peut se trouver, d’une manière ou d’une autre, dans des cultes non-chrétiens. Mais il va jusqu’à inverser l’ordre des valeurs, en recommandant tout simplement l'enseignement de la théologie indienne « dans toutes les institutions éducatives » en vue d’« une meilleure et plus grande compréhension de la spiritualité indigène », et afin de « prendre en considération les mythes, traditions, symboles, rites et célébrations originels ». 

    L’Amérique latine fut tirée du paganisme et convertie par la foi des missionnaires jésuites… cette même ardeur qui fait qu’un certain Bergoglio, en Argentine, put hériter d’une foi catholique transmise au fil des siècles jusqu’à faire de lui un pape. Cette histoire terrible et belle, tumultueuse et émouvante, incarnée dans le chef-d’œuvre qu’est le film Mission,  chantée dans les œuvres musicales sacrées si intenses du baroque mulâtre, est aujourd’hui foulée au pied au profit d’un néo-paganisme aux relents d’écologisme frelaté. Il est demandé au catholicisme, sans le moindre discernement, de se prêter au jeu du panthéisme, à travers « la foi en Dieu Père-Mère créatrice », « les relations avec les ancêtres », « la communion et l'harmonie avec la terre » ou encore la connexion avec « les différentes forces spirituelles ».

    Mais le séisme en germe dans le texte préparatoire ne s’arrête pas à ces considérations. Il va plus loin en remettant en cause le célibat des prêtres, là encore, dans un souci affiché de s’adapter aux réalités locales. En Amazonie, l’espace est immense, et les pasteurs peu nombreux : il faut donc envisager l’union des prêtres, et un « ministère officiel pour les femmes ». Et que dire de l’Europe déchristianisée, aujourd’hui immensément vide de prêtres ? Le débouché d’une telle expérimentation est malheureusement limpide.

    A travers ce texte, l’Eglise tend à emprunter le chemin qu’avaient tracé pour elle il y a quelques décennies les tenants de la théorie de la libération, contre laquelle le pape Jean-Paul II s’était vigoureusement battu. Aujourd’hui, il est maintenant à espérer que l’Eglise catholique, apostolique et romaine ne perde pas définitivement son âme dans la jungle…

    Constance Prazel

    Déléguée générale de Liberté politique

  • France : l'affrontement de deux catholicismes ?

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    On n'aura guère de mal à transposer ce qui suit dans notre contexte belge où la situation semble plus grave encore : le catholicisme institutionnel y a perdu toutes ses couleurs et la "contre-révolution catholique" y est quasiment inexistante...

    Du Salon Beige :

    Deux catholicismes se font face

    Deux catholicismes se font face

    Source [Le Salon Beige] De Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique :

    À une semaine d’intervalle deux signaux, en apparence contradictoires, ont été émis par les catholiques de France.

    D’une part le score électoral très modeste de François-Xavier Bellamy aux élections européennes, même dans les isolats catholiques votant traditionnellement à droite de l’ouest parisien, atteste qu’une part notable de la bourgeoisie catholique accorde plus d’importance à la défense de ses intérêts matériels qu’aux principes moraux défendus par l’Église.

    D’autre part, la nouvelle progression très sensible du nombre de participants au pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres(14 000 participants, moyenne d’âge : 21 ans), atteste qu’une part significative, et la plus jeune, du catholicisme contemporain est capable de sacrifier trois journées de vacances pour prier, souffrir, être enseignée, vivre en autarcie une micro-chrétienté itinérante, participer à une liturgie sublime et immémoriale et écouter les paroles de feu et de combat d’un évêque, Mgr Léonard, archevêque émérite de Malines- Bruxelles qu’il n’aurait été possible d’entendre, il y a quelques décennies, que dans la bouche de… Mgr Lefebvre. Les fidèles de ce dernier rassemblant de leur côté 4 000 marcheurs dont 1 600 pour la colonne enfants-adolescents, aux mêmes dates, mais en sens inverse.

    Deux catholicismes se font face

    Deux catholicismes se font face. Un catholicisme vieillissant, sociologiquement installé, bourgeois, résiduel qui a d’autant plus pris son parti du monde tel qu’il est qu’il y a, confortablement, trouvé sa place. C’est le catholicisme institutionnel, dominant, de la conférence des évêques de France, de l’enseignement catholique, de la direction de l’ICES.

    Là-contre, émerge, chaque jour plus puissant, un catholicisme que dans un passionnant essai intitulé Une contre-révolution catholique. Aux origines de la Manif Pour Tous le sociologue Yann Raison du Cleuziou a qualifié de « catholicisme observant ». Ce catholicisme observant, autrefois on aurait dit « intransigeant », se fixe comme objectif prioritaire la transmission intégrale de la foi catholique et n’a pas renoncé à féconder la société civile des valeurs de l’Évangile. Il est un fait que depuis une cinquantaine d’années les deux structures privilégiées de transmission de la foi qu’étaient l’Église et l’école catholique ont largement renoncé à leur mission. Le catéchisme n’est plus enseigné, une liturgie désacralisée fait l’impasse sur la transcendance de Dieu et ses mystères, etc. N’ont réussi à transmettre le dépôt sacré de la foi, sauf exceptions, que les familles qui ont trouvé en elles-mêmes les ressorts moraux, intellectuels et spirituels de la transmission. A l’aune de ce constat, le catholicisme s’est réduit à une partie de la bourgeoisie catholique, accompagnée par quelques prêtres, qui avait les moyens intellectuels de résister à l’apostasie immanente des « nouveaux prêtres » selon l’expression de Michel de Saint-Pierre. Yann Raison du Cleuziou, comme avant lui Guillaume Cuchet dans Comment notre monde a cessé d’être chrétien confirme que seules ces familles observantes ont transmis et transmettent encore la foi. Le catholicisme de gauche est mort, même si son cadavre bouge encore dans les officines épiscopales.

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  • Angleterre et Pays de Galles : 205.295 avortements pratiqués en 2018

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    205 295 AVORTEMENTS PRATIQUÉS EN ANGLETERRE ET AU PAYS DE GALLES EN 2018

    de genethique.org

    20 juin 2019  IVG-IMG

    Le rapport du Department of Health and Social Care publié le 13 juin dernier fait état de 205 295 avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles en 2018. Parmi les informations contenues dans le rapport :

    • 71% des avortements ont eu lieu par prise de pilule abortive en 2018, soit presque le double par rapport à 2008 (37%). Depuis 2014, les avortements médicamenteux sont les répandus dans le pays, malgré les complications nombreuses (nausées, douleurs intenses, saignements…) ;
    • 1 053 avortements de femmes originaires de l'Irlande du Nord (pays où l’avortement était interdit) ont eu lieu en Angleterre et au Pays de Galles en 2018, soit 192 de plus qu’en 2017. L’explication de cette augmentation est le financement de ces avortements par la Grande-Bretagne à partir de 2017 ;
    • En Angleterre et au Pays de Galles, la majorité des avortements sont financés par le National Health Service (NHS) ;
    • 3 269 avortements ont été pratiqués en 2018 en Angleterre et au Pays de Galles parce que l’enfant à naître risquait d’être « sérieusement handicapé ». A ce sujet, Miranda Philipps, mère d’un enfant porteur de trisomie 21, a rappelé dans un discours dénonçant la pensée eugénique devant le collège des obstétriciens à Londres, que le taux de natalité des bébés porteurs de trisomie 21 a diminué de 30% dans les hôpitaux proposant le diagnostic prénatal non invasif (DPNI), contre 9% dans les hôpitaux qui ne le pratiquent pas. 
    Sources: 

    Institut européen de bioéthique (19/06/2019) - 205.295 avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles en 2018 ; Daily Mail, Eleanor Hayward (19/06/19) - Miranda actress Sally Phillips accuses NHS of endorsing eugenics by 'pressurising' women to abort babies who - like her 14-year-old son - have Down's syndrome

  • L'inhumanité progresse : dans le Rhode Island, on peut détruire in utero des enfants viables en fin de grossesse

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    USA : L’ETAT DU RHODE ISLAND AUTORISE LES AVORTEMENTS EN FIN DE GROSSESSE

    de genethique.org

    21 juin 2019  IVG-IMG

    Le Rhode Island est le sixième état américain à voter une loi élargissant l’accès à l’avortement cette année. Après l'Illinois, le Maine, le Nevada, New York et le Vermont, le gouvernement du Rhode Island vient d’autoriser l’avortement d’un fœtus d’âge viable « lorsque cela est nécessaire pour préserver la bonne santé de la vie » de la mère, santé mentale comprise, et abroge l'interdiction de l’avortement par naissance partielle.

    Le projet de loi avait pourtant été rejeté il y a un mois. Après plusieurs allers-retours entre les assemblées et les commissions, il a été réintroduit et finalement voté avec quelques modifications, comme la consignation obligatoire, par les médecins, des motivations de leurs avortements tardifs, et le risque de perte de leur licence médicale en cas de « conduite non professionnelle ».

    Le gouverneur démocrate, Gina Raimondo, a signé le projet de loi quelques minutes après le vote final, mercredi soir. Son objectif est de « préserver le statu quo de l'État contre d'éventuelles contestations par la Cour suprême de l'arrêt Roe v. Wade de 1973 ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: Washington Times, Valérie Richardson (20/06/2019) - Gina Raimondo, Rhode Island governor, signs late-term abortion bill minutes after passage

  • Soeur Maria Luisa Berzosa Gonzalez, désignée comme "consulteur" du Synode par le pape, aurait l'intention d'introduire l'ordination des femmes "par petits pas"

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    Du site "Notre-Dame de Chrétienté" :

    UN CAS D’ÉCOLE DE TENTATIVE DE SUBVERSION DANS L’ÉGLISE

    Le Pape François a nommé en mai dernier 3 religieuses comme ‘consulteurs’ du synode des évêques, dont une Française, Sr Nathalie Becquart, ainsi que Sr Maria Luisa Berzosa Gonzalez, religieuse des Filles de Jésus, directrice du mouvement éducatif espagnol Fe e Alegria.

    Cette dernière vient de s’illustrer le 15 juin en déclarant au journal Crux que l’ordination des femmes se fera ‘par petits pas’. Extrait de l’article ci-dessous (original en anglais). Bien entendu, personne n’a repris la soeur ‘consulteur’, alors qu’elle attaque ouvertement une ‘vérité qui appartient au dépôt de la foi’. Une véritable honte.

    En effet, la lettre apostolique de Jean-Paul II, Ordinatio sacerdotalis, en mai 1994, officialise le fait qu’une femme ne sera jamais ordonnée dans l’Église catholique. Ce texte magistériel du Pape est à l’attention de l’Église universelle, sur un point fondamental de la Foi, et qui ‘appartient au dépôt de la Foi’. En d’autres termes, il jouit de l’infaillibilité pontificale : enseignement définitif et irréformable de la sainte Église. L’ordination d’une femme est donc définitivement impossible. Texte confirmé en mai 2018 par le cardinal Luis Ladaria Ferrer, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi (voir ci-dessous).

    New member of Synod office says pope making ‘small steps’ for women

    Inés San Martín Jun 15, 2019 ROME BUREAU CHIEF

    Pope Francis greets Sister Maria Luisa Berzosa Gonzalez before a session of the Synod of Bishops on young people, the faith and vocational discernment at the Vatican Oct. 16, 2018

    Crux : Does that imply that the priesthood should be open to women too?

    Sr Maria : “Personally, as the structure is right now, I wouldn’t want for this to be the case. Things would have to change. But I think that if steps are taken, processes are made, responsibilities are assumed, the [ordination of women] can be at the end of this process, without much ado, as a natural progression.

    It is true that when I accompany a person spiritually, I can’t hear their confession, and I have to call somebody else to lead the liturgy. And sometimes I wish I was able to do that.” (…)

    Textes de référence : https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_letters/1994/documents/hf_jp-ii_apl_19940522_ordinatio-sacerdotalis.html


    LETTRE APOSTOLIQUE ORDINATIO SACERDOTALIS DU PAPE JEAN-PAUL II SUR L'ORDINATION SACERDOTALE EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉE AUX HOMMES

    Extrait :  

    Vénérables Frères dans l'épiscopat,

    1. L'ordination sacerdotale, par laquelle est transmise la charge, confiée par le Christ à ses Apôtres, d'enseigner, de sanctifier et de gouverner les fidèles, a toujours été, dans l'Église catholique depuis l'origine, exclusivement réservée à des hommes. Les Églises d'Orient ont, elles aussi, fidèlement conservé cette tradition. (…)

    4. Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes ait été conservée par la Tradition constante et universelle de l'Église et qu'elle soit fermement enseignée par le Magistère dans les documents les plus récents, de nos jours, elle est toutefois considérée de différents côtés comme ouverte au débat, ou même on attribue une valeur purement disciplinaire à la position prise par l'Église de ne pas admettre les femmes à l'ordination sacerdotale.

    C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église.

    Priant pour vous, Vénérables Frères, et pour tout le peuple chrétien, afin que vous receviez constamment l'aide divine, j'accorde à tous la Bénédiction apostolique.

    Du Vatican, le 22 mai 1994, solennité de la Pentecôte, en la seizième année de mon pontificat.

    Tribune dans L’Osservatore Romano du cardinal Luis Ladaria Ferrer (29 mai 2018)

    « Le caractère définitif de la doctrine de Ordinatio sacerdotalis », c’est le titre de la tribune du cardinal désigné Luis Ladaria Ferrer, dansL’Osservatore Romano en italien daté du 30 mai 2018. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi dissipe « quelques doutes » avec une mise au point : l’Eglise « ne possède pas la faculté de conférer aux femmes l’ordination sacerdotale », c’est une « décision du Seigneur » qui n’inclut « aucune subordination » de la femme à l’homme, précise-t-il encore.

    Dans cette tribune, le préfet rappelle que « les prêtres sont configurés ‘au Christ prêtre, afin de pouvoir agir au nom du Christ, tête de l’Église’ (Presbyterorum ordinis, n.2) » : « Le Christ a voulu conférer ce sacrement aux douze apôtres, tous des hommes qui, à leur tour, l’ont communiqué à d’autres hommes. L’Église s’est reconnue toujours liée à cette décision du Seigneur, qui exclut que le sacerdoce ministériel puisse être validement conféré aux femmes », souligne-t-il. Et de citer la lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis (22 mai 1994) de Jean-Paul II : « afin d’enlever tout doute sur une question de grande importance … l’Église n’a en aucune sorte la faculté de conférer aux femmes l’ordination sacerdotale et … cette sentence doit être gardée de manière définitive par tous les fidèles de l’Église » (n.4). Il s’agit « d’une vérité qui appartient au dépôt de la foi ».

    Rappel du Canon 750 :

    « § 2. On doit aussi adopter fermement et faire sien tous les points, et chacun d'eux, de la doctrine concernant la foi ou les mœurs que le Magistère de l'Église propose comme définitifs, c'est-à-dire qui sont exigés pour conserver saintement et exposer fidèlement le dépôt de la foi ; celui qui repousse ces points qui doivent être tenus pour définitifs s'oppose donc à la doctrine de l'Église catholique."                                                                                                    

    Notre-Dame de Chrétienté - 21 Juin 2019