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Actualité - Page 883

  • Au Canada, il devient obligatoire d’approuver l’avortement illimité pour obtenir des subventions

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    D'Olivier Bault sur le site "réinformation TV" :

    Les subventions publiques au Canada réservées aux organisations qui déclarent soutenir les « droits reproductifs », c’est-à-dire l’avortement

    Peu importe que l’on soit le Planning familial ou une organisation catholique ou protestante dans le Canada de Justin Trudeau : pour avoir droit aux subventions publiques il faut désormais déclarer adhérer à la culture de mort promue par le Premier ministre. Cela avait déjà été annoncé en décembre aux parlementaires pour la campagne des jobs d’été d’ONG financés par le gouvernement fédéral canadien, et cela a encore été confirmé par la ministre du Travail malgré les critiques des organisations pro-vie et des conservateurs au parlement. L’argumentaire avancé par le gouvernement libéral de Trudeau, c’est que l’Etat n’a pas à financer les organisations qui ne respectent pas les droits inscrits dans la charte canadienne des droits et libertés, parmi lesquels les « droits reproductifs ». Apparemment, se dire opposé à l’avortement serait déjà une atteinte aux « droits reproductifs des femmes ». Et attention : au Canada, l’avortement sur simple demande (IVG) est possible jusqu’à… la naissance de l’enfant.

    « Droit reproductifs » contre liberté d’expression

    S’exprimant lors d’une réunion de travail du gouvernement de Justin Trudeau qui s’est tenue dans l’Ontario jeudi et vendredi dernier, le ministre du Travail Patty Hajdu a défendu les nouveaux formulaires de demande de subventions publiques pour financer les jobs d’été, avec une case par laquelle l’organisation requérante confirme que son « mandat de base » respecte les « droits reproductifs ». Impossible d’envoyer le formulaire si l’on ne coche pas cette case, mais pour le ministre cela n’empêche pas les organisations chrétiennes de demander des subventions… « du moment que leur mandat de base est conforme avec ces droits et libertés durement acquis que les Canadiens veulent que nous défendions ».

    Pour Mme Hajdu, la nuance est dans l’expression « mandat de base » (core mandate) : pas de subventions pour les organisations fondées explicitement pour lutter contre le droit à l’avortement, mais aucun problème si un groupe religieux a des convictions pro-vie. Néanmoins, même dans ce dernier cas, un tel groupe doit signer l’attestation selon laquelle il respecte le droit de mettre fin à la vie d’un enfant en phase prénatale.

    Au Canada, il devient obligatoire d’approuver l’avortement illimité pour obtenir des subventions

    Même son de cloche chez le Premier ministre Justin Trudeau quand un étudiant lui a demandé s’il respectait la liberté d’expression : « Il y a des organisations qui s’abritent derrière la liberté d’expression, la liberté de conscience, ce qui bien sûr permet d’avoir toutes les croyances que l’on veut… Mais quand ces croyances mènent à des actions visant à restreindre le droit d’une femme d’avoir la maîtrise de son propre corps, c’est là, je pense, que nous devons fixer la limite en tant que pays ». En bref : oui à la liberté d’expression tant que vous acceptez que l’avortement est un droit des femmes et que vous ne demandez pas une meilleure protection du droit à la vie des enfants.

    « Il n’y a pas de droit à l’avortement dans la Charte », lui ont rappelé ses opposants, « mais il y a bien un droit à la liberté d’expression, de conscience et de religion ». Pour le dirigeant de l’opposition conservatrice, Andrew Scheer, « imposer les vues personnelles de Justin Trudeau à un large éventail de groupes n’est pas la voie à suivre » et de nombreuses organisations qui offrent un large éventail de services à la société ne pourront plus le faire et ne pourront plus permettre aux jeunes de faire une première expérience professionnelle.

    S’il est des gens qui s’imaginent encore que le libéralisme libertaire est synonyme de liberté, l’évolution rapide du Canada de Justin Trudeau montre une fois de plus qu’il n’en est rien, bien au contraire !

  • "La loi civile prime sur toute loi religieuse" : le débat sur la laïcité est relancé

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    De la revue de presse du service interdiocésain :

    Le Soir


    p. 1: Les libéraux relancent le débat sur la laïcité 

    C’est une petite phrase qui n’a l’air de rien, mais elle rouvre un débat volcanique dans le monde politique. Richard Miller, député fédéral réformateur, propose d’inscrire dans un préambule à la Constitution les mots suivants : « La loi civile prime sur toute loi religieuse. » Par là, et à la suite du chef de groupe VLD Patrick Dewael, il entend relancer le débat sur une laïcité à la belge. … Richard Miller s’explique. Avec cette formulation, il entend permettre à tous de comprendre « que nous évoluons dans un pays où la croyance religieuse ne dicte pas la loi, ceci avec tout le respect que j’ai pour les convictions et les engagements religieux » . Mais la proposition a-t-elle une chance d’aboutir ? Les socialistes sont favorables (les conclusions du Chantier des idées sont explicites) à l’introduction de la laïcité de l’Etat dans la Constitution. Les amarantes de Défi ont également par le passé donné leur aval. Les verts, eux, sont ouverts à la discussion mais craignent un feu de paille, qui ne réglera pas des problèmes plus profonds dans la société. Les centristes-humanistes, eux, se disent ouverts à une révision constitutionnelle sur ce thème. Evidemment, le CD&V est plus réticent, la N-VA faisant preuve de prudence. Les deux partis sont en effet proche du monde catholique au Nord.
     
    p. 1 : Laïcité : il va falloir souder et pas diviser 

    Edito de Béatrice Delvaux : « … sur le fond, on ne peut que saluer la volonté de Patrick Dewael et de Richard Miller de ressortir le dossier « laïcité » du frigo où il a été placé après les attentats de 2016. D’autres priorités plus directement sécuritaires s’étaient imposées mais, face aux polémiques sur le port de signes religieux dans les endroits publics et la montée des radicalismes, la nécessité de réaffirmer le principe de séparation entre les Eglises, les religions et l’Etat s’était imposée à tous les démocrates, inquiets de voir ces acquis des Lumières mis en cause par de nouveaux intégrismes et fanatismes. … Comment réaffirmer la laïcité de l’Etat et la primauté de la loi civile sur toute loi religieuse ? Le sujet, aujourd’hui sorti des radars politiques et médiatiques, a conservé la même urgence pour une société belge en demande de clarification et de réaffirmation des balises du vivre ensemble. Mais il est important qu’un large consensus politique couvre cette manière de réaffirmer un socle de valeurs communes. Il faut éviter que cette réaffirmation ne passe pour l’exercice d’une suprématie ou l’expression d’un rejet, mais soit vue comme une volonté d’inclusion démocratique. »
     
    p. 2: « Une clarification nécessaire mais partielle » 

    Vincent de Coorebyter (ULB) : « Personnellement, je trouve que la formulation qui avait été proposée en 2010 par le groupe de travail mis en place par le gouvernement fédéral était particulièrement fine. Il s’agissait d’un nouveau libellé pour l’article 21 de la Constitution : « Hormis les exceptions de conscience dont l’exercice est prévu par la loi, aucun prescrit convictionnel ne peut être invoqué pour se soustraire à une obligation légale. » Ce qui me paraît intéressant, c’est qu’on admet qu’il puisse y avoir des exceptions à l’application uniforme de la loi civile, mais ces exceptions sont elles-mêmes prévues par la loi civile – c’est ce qu’on appelle les « clauses de conscience » permettant, par exemple, à titre individuel, à un médecin de ne pas pratiquer une euthanasie ou un avortement. » … « Je suis effectivement surpris d’apprendre que le MR renoncerait à l’inscription dans la Constitution de ce principe d’impartialité – notion quand même extrêmement prudente : qui demanderait un État partial ? – pour se satisfaire simplement de cette nécessaire clarification autour des prescrits religieux et de leur contradiction éventuelle avec la loi civile. Avec cette proposition, on règle un type de question mais on n’éclaircit pas la philosophie générale des relations entre l’État et les convictions instituées et personnelles… »
     
    p. 2 : Trois concepts et trois étages 

    Laïcité : En groupe de travail, les parlementaires (de tous les partis) avaient débattu déjà du sujet. Patrick Dewael avait rédigé un rapport intermédiaire en juin 2016. On avait progressé. Mais l’affirmation du concept de « laïcité de l’Etat » ne faisait pas l’unanimité. A savoir, selon le Larousse : « Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les Églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l’organisation de l’enseignement »… / Neutralité : Un étage plus bas, moins « militant », le concept de neutralité de l’Etat avait été accueilli plus favorablement, selon lequel l’Etat doit demeurer neutre par rapport aux religions pour assurer la liberté de religion et de conscience, également pour prévenir toute discrimination fondée sur la religion. / Impartialité : Plus consensuel, peut-être : le concept d’impartialité de l’Etat, un peu plus fourre-tout, moins crispant idéologiquement, avait semblé émerger à la fin. Sans accord, toutefois.

  • COMECE (Bruxelles), 31 janvier : Promouvoir l’Héritage Chrétien de l'Europe

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    Conférence de la COMECE

    "Promouvoir l’Héritage Chrétien de l'Europe"

    dans la cadre de l’Année Européenne de l’héritage culturel

    COMECE, 31 Janvier 2018

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    Suite à la désignation par l’UE de 2018 comme Année Européenne de l’Héritage Culturel, la COMECE organise la conférence «Promouvoir l’héritage chrétien de l’Europe». L'événement aura lieu au Secrétariat de la COMECE, le mercredi 31 janvier 2018.

    L’Année européenne de l’héritage culture est une initiative très positive pour l’Europe qui pourrait représenter une belle opportunité pour l’Eglise de mettre en valeur son patrimoine et d’assurer une meilleure visibilité et une plus grande accessibilité du patrimoine religieux au public.

    Dans un contexte de division et de questionnement au sein de l’Union européenne, l’année du patrimoine culturel pourrait également renforcer le sentiment de communauté entre peuples et nations européennes.

    Parmi les intervenants, le Commissaire européen pour l’éducation, la culture, la jeunesse et le sport, M. Tibor Navracsics, mais aussi le Secrétaire du Conseil Pontifical pour la Culture, S.E. Mgr Paul Tighe.

    Informations pratiques

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    Alessandro Di Maio
    Responsable Presse
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  • Les chrétiens de plus en plus persécutés sur le globe

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    De Marie Malzac sur le site du quotidien La Croix :

    De plus en plus de chrétiens persécutés dans le monde

    Selon l’ONG évangélique « Portes ouvertes », plus de 3 000 chrétiens ont été tués en 2017 pour des raisons liées à leur croyance, et 215 millions de chrétiens seraient gravement persécutés dans le monde.

    Sur les 2,48 milliards de chrétiens – toutes confessions confondues – dans le monde, environ 215 millions souffriraient de graves persécutions, soit un chrétien sur douze. C’est ce que révèle l’index mondial 2018 de l’ONG évangélique « Portes ouvertes », publié mercredi 10 janvier.

    Fondée en 1955 par le Néerlandais André Van Der Bijl, l’ONG Portes Ouvertes appartient à la mouvance évangélique et se positionne de façon vigoureuse, avec une rhétorique combative, en faveur de la liberté religieuse pour les chrétiens. Son index, volontairement militant, est de plus en plus repris par les médias non confessionnels et par les institutions.

    À LIRE : La galaxie des associations qui viennent en aide aux chrétiens d’Orient

    En tête de classement, on trouve la Corée du Nord, pour la 17e année consécutive, suivie par l’Afghanistan et la Somalie.

    Selon les résultats diffusés par l’organisation, qui dit s’appuyer sur un important réseau sur le terrain, dont les relais sont chargés de remplir un questionnaire précis, plus de 3 000 chrétiens ont été tués entre novembre 2016 et octobre 2017 pour des motivations liées à leur foi, soit 154 % de plus que l’année précédente.

    À LIRE : Le Nigeria, le pays où les chrétiens meurent le plus pour leur foi

    Toutefois, si l’on compare avec l’index de 2016, on enregistre une baisse de plus de 55 %. Cette variation s’explique par la baisse des activités de Boko Haram au Nigeria en 2016, explique « Portes ouvertes » en accompagnement de l’index. Cependant, les assassinats ont repris dans le pays, notamment du fait des Peuls, dits aussi bergers fulani, majoritairement musulmans.

    « Chiffres sous-estimés »

    C’est au Nigeria, en Centrafrique et en République démocratique du Congo que le nombre de chrétiens tués est le plus important. L’Afrique reste donc le continent le plus violent.

    « Ces chiffres sont toutefois sous-estimés, car nous n’avons pris en compte que les morts dont nous sommes certains », a tenu à préciser à la presse Michel Varton, directeur de « Portes ouvertes France ».

    Par ailleurs, dans le monde, 793 églises ont été ciblées, contre 1329 pour l’index 2017.

    Les régions où les chrétiens sont le plus persécutés, indique encore « Portes ouvertes », sont d’abord l’Asie, y compris le Moyen-Orient (53 %), l’Afrique (38 %), l’Amérique Latine (9 %). Le reste du monde – Europe, Amérique du Nord, Océanie – n’est concerné que pour 0,01 %.

    Cette persécution se décline en deux formes principales, selon l’ONG : la persécution « marteau » (violente) et la persécution « étau » (l’oppression et les restrictions dans le quotidien).

    Pour la 5e année consécutive, on constate une augmentation des points de persécution. Ainsi, l’index 2018 fait état d’une progression d’1,13 %.

    À LIRE : Les persécutions chrétiennes progressent dans le monde, selon une ONG

    Parmi les principaux mécanismes de persécution, on trouve notamment l’islamisme, mais aussi le nationalisme religieux, qui se durcit, en particulier en Asie du Sud-Est.

    L’Inde, où les extrémistes hindous agissent en toute impunité, fait ainsi partie des pays qui connaissent la plus forte hausse de persécution. En 2016, ce pays se trouvait à la 17e place de l’index, à la 15e en 2017. En 2018, il rejoint la 11e place.

    Le Népal fait son entrée dans l’index, directement à la 25e place. Là encore, les hindouistes radicaux n’hésitent pas à s’en prendre aux chrétiens.

    Au Pakistan, une situation qui se détériore d’année en année

    Le Pakistan, 5e de l’index, reste le premier selon le critère de la violence, sachant que l’index 2018 ne prend pas en compte l’attaque d’une église peu avant Noël dans ce pays.

    Ces violences comprennent les attaques régulières d’églises, les enlèvements, les mariages forcés, les viols mais aussi les émeutes à la suite des rumeurs de blasphème.

    Lors de la présentation à la presse de l’index à la presse, Michael Nazir-Ali, ancien évêque de Raiwind, au Pakistan, et actuel évêque de Rochester, en Angleterre, a témoigné de la situation dans son pays d’origine, depuis l’islamisation advenue à la fin des années 1970 et au début des années 1980, avec l’influence croissante des théocrates musulmans.

    Les pressions sont allées en augmentant au cours des dernières années, l’obligeant à quitter le Pakistan en 1986. Cette même année, la loi interdisant le blasphème fut promulguée dans le pays, renforçant encore les difficultés des minorités.

    À LIRE : Une minorité chrétienne au Pakistan discriminée et violentée

    « Cette loi a favorisé une atmosphère de haine, a-t-il indiqué devant les journalistes, renforcée par le contenu de certains manuels scolaires, par exemple. »

    Interrogé sur le sort d’Asia Bibi, cette mère de famille condamnée à mort et emprisonnée depuis plus de huit ans pour blasphème, l’évêque pakistanais a indiqué qu’elle « allait bien » mais que rien de nouveau ne se profilait à son sujet, le pays étant en attente des élections générales au printemps.

    À LIRE : Au Pakistan, le procès en appel d’Asia Bibi renvoyé

     

  • Banneux, Communauté des frères de Saint-Jean, 2-4 février : week-end des familles sur l'éducation des jeunes

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    Week-end des familles Banneux Notre-Dame

    du 02 février, 19H15, au 04 février 2018, 14H30 

    Thème : Dresser et éduquer : est-ce du pareil au même ?

    La vie familiale comme lieu d’éducation à la patience.

    « Il ne s’agit pas d’interdire aux jeunes de jouer mais de trouver la manière de créer en eux la capacité de retarder la satisfaction du désir » (Pape François, Amoris Laetitia, Chapitre 7 § 5).

    Intervenant : Fr. Cyrille-Marie

    Temps de ressourcement spirituel, ponctué par des enseignements et des partages, des moments de prières et de détente en famille. Les enfants sont pris en charge par tranche d’âge.

    Contact :

    Frère Gilles-Christ

    Communauté des frères de Saint Jean

    Prieuré Regina Pacis
    Rue de la sapinière, 50
    B - 4141 Banneux Notre Dame
    Tél : 0032 (0)43 60 01 20
    Email : hotellerie@stjean-banneux.com

  • Un SDF belge inhumé au Vatican

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    De Louise Almeras sur aleteia.org :

    Le « vagabond de Dieu », un SDF belge inhumé au Vatican

    Mgr Dirk Smet, recteur du Collège Papal Belge à Rome, a présidé le 11 janvier dernier les funérailles d’un sans-abri belge, César Willy De Vroe. L’occasion de livrer une remarquable catéchèse en hommage à cet homme courageux que Satan n’a jamais réussi à briser.

    César Willy De Vroe, décédé le 4 janvier dernier à 65 ans, repose désormais au « Campo Santo dei Teutonici cum dei Fiamminghi », le cimetière teutonique, un cimetière historique destiné aux pèlerins flamands, allemands et néerlandais situé à quelques dizaines de mètres de la basilique Saint-Pierre de Rome, juste derrière les colonnades du Bernin. Il est ainsi le deuxième sans-abri de ce pays à être enterré au Vatican, puisqu’il rejoint le Flamand Willy Herteleer, décédé en 2015 après avoir vécu dans la rue pendant 30 ans à Rome.

    Un honneur pour César Willy De Vroe qui s’est fait appelé pendant une vingtaine d’années le « vagabond de Dieu » après avoir perdu tout ce qu’il possédait : sa famille, sa propriété entière et sa santé. Il a vécu des années dans la rue dans des conditions très difficiles. C’est grâce à la prise en charge du prêtre italien Daniele Bisato, pasteur de la paroisse Sant’Agostino à Vintimille, qu’il reprend courage en 1999. Il était avec les missionnaires de la Charité à Rome depuis septembre dernier, rapporte le média flamand Kerknet.

    Comparé à Job

    Vivant dans le dénuement le plus total, il avait perdu contact avec ses quatre frères et soeurs, il était pourtant connu pour sa générosité. C’est à l’âge de 47 ans qu’il retrouve le chemin de l’Église. « César était une âme sensible qui s’est converti à la foi à un âge avancé, après que la vie l’ait éprouvé et durci de toutes les manières possibles », a déclaré lors de son homélie Mgr Dirk Smet, recteur du Collège papal belge à Rome.

    Le prélat l’a comparé à la figure biblique de Job, dont il était très proche dans ce qu’il vivait. « Dans les circonstances les plus difficiles, dans la pauvreté totale et sous les grandes épreuves, il a toujours réussi à conserver une certaine intelligence, son âme, sa dignité humaine » a ajouté Mgr Dirk Smet. Il a également souligné que « Satan n’avait jamais réussi à briser le vagabond de Dieu. Le mal n’a jamais saisi son esprit, sa capacité de penser, sa dignité humaine intérieure, son âme ou même sa foi. Il est resté confiant en Dieu ».

    « Il aurait pu être le quatrième roi mage »

    Le recteur a vu dans sa manière de résister aux épreuves de la vie le fait qu’il a toujours continué à se concentrer sur l’étoile qui conduisait à l’Enfant de Bethléem, comme les rois mages. « De telles étoiles donnent assez de lumière durant le voyage de nos vies pour ne pas perdre courage et continuer sur le droit chemin vers Bethléem ». Mgr Dirk Smet a achevé son homélie pour le sans-abri du Vatican par un hommage aux bons samaritains qui avaient pris soin de lui au cours de sa vie, comme un couple marié. « Même aujourd’hui, nous pouvons rencontrer Jésus, a-t-il rappelé. Dans l’Eucharistie, mais aussi dans nos frères et sœurs qui sont petits et pauvres. Aussi dans les vagabonds à deux pas d’ici, près du Vatican ».

    Ces funérailles du « vagabond de Dieu » ont été l’occasion d’une catéchèse sur le sens de la pauvreté et d’évoquer de manière incarnée la figure du Christ. Cela n’est pas sans rappeler la statue du « Jésus sans-abri » du sculpteur canadien Timothy Schmalz, exposée au mois de novembre dernier dans une église du Michigan. Cela avait « littéralement changé l’attitude de beaucoup de personnes envers les marginalisés », avait constaté le père Tom Murphy, le prêtre de la paroisse.

     
  • Le pape François et l'accueil des migrants

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    Du site du journal La Croix :

    Le pape François est-il pour un accueil inconditionnel des migrants  ?

    Samuel Lieven et Nicolas Senèze (à Rome) , le 10/01/2018 à 15h45

    EXPLICATION Dimanche 14 janvier, le pape François célébre la messe avec des réfugiés pour la Journée mondiale des migrants. Le pape a placé la question des migrants au cœur de son pontificat, au risque de ne pas toujours être compris des catholiques eux-mêmes.

    A l’instar de ses prédécesseurs, le pape François défend un accueil large, mais non inconditionnel, des migrants, reconnaissant qu’« un gouvernement doit gérer ce problème avec la vertu propre au gouvernant, c’est-à-dire la prudence ». Face à « la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale », il demande donc non seulement d’« accueillir » les réfugiés mais aussi de les « protéger », de les « intégrer » et de « promouvoir » le développement.

    Mais de quels migrants parle-t-il ? Dans la tradition de l’Église, François en a une acception plus large que la communauté internationale, définissant le réfugié comme « l’étranger en quête de sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut trouver dans son pays d’origine » (1).

    À lire aussi L’Église catholique et les migrants

    D’autre part, s’il parle beaucoup des droits des réfugiés, le pape n’oublie pas non plus leurs devoirs. Celui qui arrive est tenu de s’adapter au pays d’accueil « en respectant avant tout ses lois ». Il rappelle, dans la lignée de Jean-Paul II, ce que doit être une intégration : ni une assimilation qui conduirait à « supprimer ou à oublier sa propre identité culturelle » ni « un isolement réciproque, avec le risque de “ghettoïsations” » que cela comporte. Pour François, l’intégration consiste avant tout en un enrichissement mutuel de deux cultures.

    Samuel Lieven et Nicolas Senèze (à Rome)

    L'homélie intégrale du Pape pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié

     

  • Philippines : une cathédrale saccagée

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Philippines: Il découvre sa cathédrale saccagée

    Publié le 11 janvier 2018

    Marc Fromager, directeur de l’AED, est à Marawi, aux Philippines, ville assiégée par les djihadistes durant 5 mois. Premier étranger à pouvoir pénétrer ce 11 janvier dans la ville depuis sa libération, il découvre avec l’évêque de la ville, Mgr Edwin de la Peña, la cathédrale saccagée, la ville détruite…Témoignage.

    L’année dernière, la capitale musulmane de 400 000 habitants a été envahie par les djihadistes prétendant être la branche locale de l’État islamique. Ils ont attaqué la cathédrale le 23 mai et kidnappé le curé de la paroisse qui s’est finalement échappé quatre mois plus tard. La ville a été assiégée pendant près de cinq mois puis entièrement détruite. L’accès au centre-ville est toujours interdit, trois mois après la fin de la bataille.

    Agenouillé en silence

    Ce jeudi 11 janvier 2018, une délégation restreinte comprenant deux directeurs nationaux de l’AED (Philippines et France) a pu entrer dans le périmètre initialement nommé Ground zero et maintenant appelé MAA (zone la plus touchée). La délégation était composée de civils, les premiers à entrer dans la région depuis la guerre, avec une lourde escorte militaire. Parmi la délégation se trouvait l’évêque de Marawi, Mgr Edwin de la Peña, pour qui c’était la première visite à sa cathédrale depuis le 22 mai 2017.
    En s’approchant de l’église, son cœur s’est brisé. Il s’est agenouillé en silence devant l’autel dévasté. Tout a été endommagé, y compris les statues du Christ et de la Vierge Marie : impacts de balle, meubles liturgiques brûlés… (voir photos). La résidence de l’évêque, juste en face de la cathédrale et où il vivait depuis 16 ans, a été également totalement détruite.

    Réconciliation possible ?

    L’évêque de Marawi en prière dans sa cathédrale saccagée

    Nous pouvions évidemment sentir l’anéantissement total de l’évêque mais plus tard, il nous a confié que sa priorité, plutôt que de reconstruire la cathédrale, est de faire revenir la population chrétienne de la ville. L’une de ses principales raisons de ne pas perdre espoir – et qui nous a vraiment touchés- est de voir que, parmi les volontaires qui travaillent avec l’Église catholique pour rétablir la confiance, il y a beaucoup de jeunes musulmans. En réalité, la plupart des volontaires sont des musulmans qui participent activement aux différents programmes proposés par l’Église.

    Si tout ce cauchemar pouvait au moins faire apparaître une nouvelle génération de volontaires pour la construction de la paix, peut-être qu’un avenir semblerait possible.

    L’évêque, les fidèles (les catholiques étant une infime minorité, plus ou moins 3%) et même les bénévoles sont très reconnaissants envers l’AED pour son aide et sa visite. Nous leur avons dit qu’ils peuvent compter sur notre soutien et leur avons aussi confié qu’ils ont une grande responsabilité: s’ils peuvent se réconcilier, ils apparaîtront comme des modèles pour d’autres régions du monde vivant les mêmes tensions.

    Ce fut un voyage profondément émouvant, passant par une sorte de vision désespérée de l’enfer à la promesse d’une résurrection. Une intention de prière que nous gardons.

    Marc Fromager (directeur AED France)
    Philippines, île de Mindanao, ville islamique de Marawi, le 11 janvier 2018.

  • Bruxelles (Stockel), 7 février 2018 : "Dieu ou rien", une conférence du cardinal Sarah en présence du cardinal De Kesel

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    De Paul Forget :

    Chers Amis,

    Peut-être l'avez-vous appris par divers canaux (CathoBelévénement Facebook...), dans trois semaines, le 7 février, à l'église Notre-Dame de Stockel (Woluwe-Saint-Pierre), le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, donnera une conférence sur son ouvrage d'entretiens sur la foi : « Dieu ou rien ».

    Ce proche collaborateur du Pape François est beaucoup sollicité à travers l'Europe et le monde et les personnes qui l'ont lu ou écouté témoignent d'un discours clair et attentif aux nécessités de notre temps, tout en portant une attention toute particulière aux périphéries, qu'il a lui-même côtoyées de façon toute personnelle dans le petit village animiste, en Guinée, où il est né et a grandi.

    Il concélébrera la messe avec le Cardinal De Kesel à 18 h 30.

    Cet homme, que saint Jean-Paul II appelait son « bébé évêque » (qu'il est devenu à 34 ans !), viendra pour la première fois en Belgique, à laquelle il s'est pourtant déjà généreusement intéressé en accordant son soutien à la Marche pour la Vie, il y a deux ans.

    Il partagera une collation avec nous et le Cardinal De Kesel à 19 h 30(inscriptions indispensables : jubilatestock@gmail.com)

    Ce Cardinal, dont Benoît XVI en personne a postfacé le second ouvrage d'entretiens, en écrivant notamment qu'« il a quelque chose à dire à chacun de nous », ne vous laissera certainement pas indifférent. C'est un authentique cardinal de combat, prêt à tout donner pour ce qui est vrai et authentique.

    Il viendra tout spécialement du Saint-Siège et nous présentera son ouvrage « Dieu ou rien » à 20 h 30 et dédicacera ensuite ses livres qui vous seront proposés à la vente.

    Bref, soyons tous, avec notre Archevêque, le Cardinal De Kesel, à l'église Notre-Dame de Stockel, le 7 février. N'hésitons pas à inviter nos proches à ce bel événement !

    Les prêtres qui souhaitent concélébrer peuvent s'inscrire en écrivant à jubilatestock@gmail.com.
    Notez aussi qu'une traduction simultanée sera faite vers le néerlandais.

    La participation aux frais est libre. Mais les frais pour la paroisse sont pourtant bien réels. N'hésitez donc pas à soutenir de votre obole, même modeste, cet événement sur le compte de la paroisse : BE10 0682 0283 4404, en précisant « Cardinal Sarah » en communication. Tout bénéfice sera reversé aux œuvres du Cardinal Sarah.

    Chers Amis, merci !

    Paul Forget

  • "Nous sommes en pleine régression intellectuelle"

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    De Laure Joanin sur le site du Midi Libre :

    Dimitri Casali, historien : "Nous sommes en pleine régression intellectuelle"

    Selon Dimitri Casali, la société bascule dans l'ignorance. Chaque jour la science nous apporte de nouvelles découvertes. Mais d'après l'historien, jamais l'ignorance n'a gagné autant de terrain.

    Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que nous assistons à une lente montée de l'ignorance ?

    Ce qui est intéressant, c'est de constater qu'à mesure que le progrès scientifique s'accumule vers un savoir de plus en plus exact, on peut mesurer à travers le monde une lente montée de l'ignorance. En France, par exemple, les chiffres sont là : nous comptons 6 % d'illettrés, c'est-à-dire environ 3 millions de personnes. Si on additionne les personnes analphabètes qui ont des difficultés à lire et à écrire le français, on arrive à près de 10 % de la population.

    Ce constat est à mettre en corrélation avec le piètre classement de notre école. Nous sommes désormais 27e au classement international PISA. Il y a vingt ans, l'école française était 10e. En 17 ans, nous avons perdu 17 places. Dans les années 80, nous étions dans les cinq premiers, et nous avions l'un des meilleurs systèmes scolaires au monde. Dans une dictée test élémentaire de dix lignes données par l'Éducation nationale elle-même, les élèves faisaient en moyenne 10 fautes en 1987 alors qu'ils en font aujourd'hui 18. Il faut prendre conscience du phénomène qui devient vraiment effrayant.

    Est-ce un phénomène qui touche le monde entier ?

    Oui, c'est une constante. Selon une récente projection de l'ONU, l'an prochain, le monde arabe comptera 25 % d'analphabètes. Et il publie actuellement moins de 1 % du marché mondial du livre. Le monde arabe a publié plus de livres entre VIIIe et le XIIe siècle qu'aujourd'hui. Il y a ces prédicateurs saoudiens qui apprennent à leurs étudiants que la terre est plate et dernièrement, à l'Université de Sfax en Tunisie, qui est pourtant l'un des pays arabes les plus avancés, une chercheuse voulait démontrer aussi que la terre était plate et qu'elle ne tournait pas autour du soleil.

    On voit bien que nous sommes en pleine régression intellectuelle dans le monde. C'est vrai aussi aux États-Unis où 46 % des Américains pensent que la Terre a moins de 10 000 ans. C'est ce qu'on appelle les créationnistes qui commencent à prendre pied en France, en Angleterre, en Turquie où ils sont déjà très nombreux. Et en corrélation avec cette montée de l'ignorance, on assiste à une montée de l'islamisme. Ce vide spirituel et culturel qui saisit nos sociétés est l'avatar du djihadisme, du complotisme, du fanatisme et de l'obscurantisme.

    À partir de quand peut-on dater, selon vous, cette montée de l'ignorance ?

    Je vois un lien évident avec la révolution numérique. Cela a démarré dans les années 2000 où on a assisté à une surinformation qui a conduit à l'ignorance. Les 15-29 ans ne lisent plus de livres. En revanche, ils lisent davantage sur les réseaux sociaux, les blogs... D'après une étude de l'Université de Yale, la lecture sur internet n'est pas la même : les informations se superposent les unes aux autres alors que la lecture d'un livre permet de pénétrer les pensées de l'auteur et de structurer les informations.

    Cela organise le cerveau. D'autres études sont à rapprocher de cela : les Français auraient perdu 4 points de QI entre 1989 et 2009, phénomène mesuré aussi en Angleterre ou aux États-Unis. Wikipédia est le plus bel exemple des effets pervers d'internet. On a donné la culture aux imbéciles. Si dans le domaine scientifique, les notices sont rédigées par des experts, dans le domaine de la littérature et en histoire, c'est un agrégat d'informations nivelées par le plus grand nombre. Il n'y a plus de hiérarchisation du savoir. On est à l'époque du relativisme culturel. Tout se vaut. Ainsi la page de Kim Kardashian sera bientôt plus longue que celle de Montaigne et le grand poète grec Homère a déjà moins d'articles que Homer Simpson.

    Y a-t-il un moyen d'éradiquer la montée de phénomène ?

    Bien sûr, il faut replacer la culture générale et l'histoire au centre de nos préoccupations. Et d'abord à l'école. Or, depuis une trentaine d'années, la culture générale a été abandonnée. Les fameux pédagogistes de la rue de Grenelle ont remplacé la transmission du savoir et des connaissances par de simples compétences techniques. L'idée est de faire un homme nouveau, sans racines ni héritages, un bon consommateur. Rappelez-vous que Philippe Mérieu et Bourdieu préconisaient quand même d'apprendre à lire dans les notices d'appareil électroménager et non plus grâce aux textes de Hugo ou de Molière... Il faut sortir de ce rejet de la culture classique française qui fait du mal aux esprits faibles. Et cesser de croire que nous devons tous être égaux dans la médiocrité.

    “La longue montée de l'ignorance - obscurantismes, fanatismes : il n'y a pas de hasard dans l'Histoire” (Éditions First), 304 pages, 16,95 €.

  • Pologne : un pas important dans la protection de la vie à naître bientôt franchi ?

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    D'Olivier Bault sur le site "Boulevard Voltaire" :

    LA POLOGNE POURRAIT METTRE FIN AUX AVORTEMENTS EUGÉNIQUES

    La Diète polonaise examinait, mercredi, deux projets de loi citoyens, c’est-à-dire deux textes proposés par des initiatives citoyennes. L’un voudrait libéraliser l’avortement sur le modèle de l’Europe occidentale, l’autre voudrait au contraire mettre fin aux avortements eugéniques (appelés IMG, en langage administratif, ou « avortements thérapeutiques » en novlangue). Ces avortements représentent plus de 90 % des 1.000 à 2.000 avortements réalisés chaque année dans les hôpitaux polonais.

    Les auteurs de l’initiative citoyenne au titre trompeur de « Sauvez les femmes » (trompeur, car la moitié environ des bébés avortés sont de sexe féminin, et même la totalité pour les enfants atteints du syndrome de Turner, l’un des motifs d’avortement eugénique) ont recueilli quelque 200.000 signatures. Les auteurs de l’initiative « Arrêtez l’avortement » revendiquent 830.000 signatures. Il en faut 100.000 pour obliger le Parlement polonais à examiner un projet de loi.

    Seule l’initiative visant à mettre fin aux avortements eugéniques a passé l’étape du vote en première lecture mercredi, le projet en faveur d’une libéralisation de l’avortement ayant été rejeté. Même une partie des députés libéraux ont voté contre l’initiative pro-avortement ou ont refusé de prendre part au vote.

    L’explication de la députée d’un des deux partis libéraux, .Nowoczesna (« .Moderne »), encore plus libertaire que le parti PO (« Plate-forme civique ») des amis de Donald Tusk, montre à quel point les Polonais sont, dans leur ensemble, plus sensibles que les Français au droit à la vie de chaque être humain, et plus éclairés sur la question de la vie prénatale. Sur la chaîne de télévision libérale-libertaire Polsat News, une députée de .Nowoczesna qui a refusé de prendre part au vote mercredi, alors qu’elle se dit favorable à une libéralisation de l’avortement en Pologne, a expliqué sa décision par les mots prononcés par celle qui défendait à la tribune le projet de loi citoyen « Sauvons les femmes » : « Un gland n’est pas un chêne, un œuf n’est pas une poule, et un fœtus ou un embryon, un zygote ou un amas de cellules n’est pas un enfant. »

    « Je n’accepterai jamais l’idée qu’un fœtus de trois mois n’est pas un enfant, car je viens de donner naissance à un enfant. Qu’on ne me dise pas que c’est un simple amas de cellules », a expliqué la députée, qui a ajouté que plusieurs membres de son parti se sont levés et ont quitté l’Hémicycle à ce moment-là.

    Dès le mois d’octobre, le président Andrzej Duda avait annoncé son intention de ratifier, si elle est adoptée par le Parlement, la loi interdisant les avortements eugéniques, en justifiant sa décision par le fait que les premières victimes de la loi actuelle sont les enfants porteurs de la trisomie 21. Il avait notamment déclaré : « Ces enfants, s’ils arrivent à survivre et que leurs parents ne choisissent pas, comme cela est malheureusement proposé aujourd’hui, l’avortement, sont très heureux. Il est inacceptable qu’il soit aujourd’hui possible, en Pologne, de les tuer. Ce sont des gens merveilleux, qui peuvent faire beaucoup de bien grâce à leur vie. Je signerai la loi interdisant l’avortement eugénique avant tout pour supprimer le droit de tuer les enfants avec le syndrome de Down. »

    La Conférence épiscopale de Pologne a, elle aussi, appelé les députés chrétiens à adopter le projet de loi « Arrêtez l’avortement », en rappelant que « nous avons tous vocation à aimer et accueillir les plus faibles, et pas à les tuer », et « il ne peut être question de tuer autrui, et en particulier les enfants handicapés ou malades ! »

    « Je suis persuadé que ce projet de loi sera adopté », m’a dit, vendredi, Wojciech Murdzek, député d’un parti allié au PiS au sein de la Droite unie (Zjednoczona Prawica).

  • Quand Lilianne Ploumen se voit décernée la Croix de l'Ordre pontifical de Saint Grégoire le Grand

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    Un nouveau scandale frappe le Vatican et le pape François.

    Sur les réseaux sociaux, l’ex-ministre hollandais du Commerce extérieur et de la coopération au développement, Lilianne Ploumen, brandit fièrement la Croix de l’Ordre Pontifical de Saint Grégoire le Grand, une des plus haute distinctions vaticanes. Et explique que par la volonté du pape François elle est devenue Dame Commandeur de l’Ordre ! Or madame Ploumen est surtout connue non pour des batailles « Pour Dieu et le prince », devise de l’Ordre, ni pour des services rendus à l’Église, ni pour un soutien au Saint-Siège, ni pour son bon exemple catholique dans son pays, mais pour être une pasionaria de l’avortement et des droits Lgbtqi.

    Elle a été directrice du programme Cordaid, l’agence catholique hollandaise accusée d’avoir fourni des contraceptifs et d’avoir soutenu les pratiques de Plannet Parenthood en Sierra Leone. En septembre dernier, elle a participé comme orateur au United Nation LGBTI Core Group, la rencontre internationale pour promouvoir les politiques en faveur des homosexuels et des transsexuels :

    « Les droits Lgbt sont des droits humains. Nous ne pouvons pas être complaisants. Dans plus de 70 pays l’homosexualité est encore criminalisée… la lutte contre les personnes Lgbt continue dans le monde entier. »

    Au-delà de sa carrière dans le parti travailliste hollandais, Liliane Ploumen est à la pointe du combat pour imposer aux quatre coins de la terre la culture de mort. Sa vie est jalonnée de prises de positions destinées à la faire avancer.

    Elle a notamment créé une nouvelle ONG She decides dans le but de contrecarrer la politique de Donald Trump. Ce dernier a en effet, quelques jours après son investiture à la présidence des États-Unis, signé un décret interdisant le financement, par l’État, d’ONG internationales soutenant et pratiquant l’avortement. Pour compenser ce manque d’argent, son ONG, She decides, a pour objectif de récolter des fonds dans le monde entier « pour offrir aux femmes dans les pays en voie de développement l’accès à de bonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l’avortement » et « afin qu’elles puissent rester maîtresses de leur propre corps ». En peu de temps, grâce à la notoriété de sa fondatrice et à sa campagne de communicationShe decides a récolté quelques 400 millions d’euros mis à disposition des cliniques d’avortement et du Planning Familial. Pour cette « réussite » Liliane Ploumen a gagné le prix Machiavelli Award 2017 qui récompense une personne ou une organisation qui a excellé dans la communication « toujours d’une manière positive et pour une cause publique » (sic) !

    Il est donc particulièrement scandaleux que le Vatican honore de la Croix de l’ordre de Saint Grégoire le Grand une femme politique ayant un tel parcours en faveur de l’avortement, de l’homosexualité et des droits des Lgbt, un parcours si contraire à la loi naturelle et divine, si contraire à l’enseignement de l’Église catholique sur ces sujets. (...)