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Actualité - Page 882

  • Quand l'archevêque de Boston critique ouvertement des propos du pape

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du quotidien Le Figaro :

    Pédophilie : le cardinal de Boston critique publiquement des propos du pape François

    Une déclaration du pape François sur les victimes de prêtres pédophiles au Chili a fait scandale dans ce pays. Le cardinal O'Malley tente d'éteindre l'incendie.

    De notre envoyé spécial à Trujillo (Pérou)

    Une déclaration officielle du cardinal O'Malley, archevêque de Boston (États-Unis), sème une confusion sur la fin du voyage du pape François au Pérou. Ce prélat -très proche du pape puisqu'il appartient au C9, le conseil le plus rapproché du pape François- vient de prendre publiquement le parti des victimes de prêtres pédophiles au Chili contre… le pape François. Ces victimes ont été scandalisées en effet par les propos du pape François à leur égard quand il a visité ce pays en début de semainecar il a clairement laissé entendre que ces victimes mentaient car elles ne pouvaient présenter aucunes «preuves».

    » LIRE AUSSI - Au Chili, le Pape brise le tabou de la pédophilie

    «Il est compréhensible, a écrit le cardinal O'Malley, que les propos du pape François à Santiago du Chili ont été une source de grande peine pour les victimes d'abus sexuels par le clergé. Les mots utilisés dans sa phrase ‘Si vous ne pouvez pas prouver vos plaintes, alors vous ne serez pas crus' reviennent à abandonner ceux qui ont souffert de crimes répréhensibles, de violations de leur dignité personnelle. Ces mots ont relégué ces victimes à l'exil du discrédit.»

    Ce haut prélat américain qui est considéré comme La référence dans le domaine de la lutte contre la pédophilie -Jean-Paul II le nomma à ce poste pour succéder au tristement fameux cardinal Bernard Law- ajoute: «N'ayant pas été personnellement impliqué dans les situations qui ont été l'objet de l'interview du pape, je ne peux expliquer pourquoi le Saint-Père a choisi les mots qu'il a employés dans sa réponse. Mais ce que je sais vraiment c'est que le pape François reconnaît pleinement les énormes échecs de l'Église et de son clergé qui a abusé des enfants, et l'impact dévastateur que ces crimes ont eu sur les victimes qu'il aime particulièrement».

    «Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Église»

    Le pape François en voyage au Chili

    Décrivant, enfin, la compassion du pape pour les victimes, le cardinal O'Malley, conclut notamment son communiqué par cette phrase: «Mes prières et mon souci seront toujours avec les victimes et leurs proches. Nous ne pouvons jamais sous-estimer la souffrance de ce qu'ils ont subi ou pour guérir complètement leur peine».

    Cette déclaration officielle du cardinal de Boston calmera-t-elle la crise qu'a ouverte le pape François lors de son voyage du Chili, un pays où la pratique religieuse a chuté drastiquement depuis dix ans en raison de ces scandales? C'est une affaire à suivre, mais si le cardinal O'Malley a pris le risque de publier ce communiqué qui critique ouvertement le pape, c'est qu'il a cherché à éteindre un incendie dont il a perçu la gravité et son risque d'extension au détriment du pape.

    À Santiago du Chili, le pape avait toutefois rencontré à titre privé des victimes de prêtres pédophiles, mais il n'avait vu aucunes victimes du Père Fernando Karadima, membres d'une association qu'ils ont constitués. Interrogé à la volée par une télévision chilienne à ce propos, François avait lancé: «Si vous ne pouvez pas prouver vos plaintes, alors vous ne serez pas crus». Laissant clairement entendre que ces victimes exagéraient leurs plaintes contre ce prêtre. Et contre Mgr Juan Barros, un évêque chilien toujours en fonction, que ces victimes accusent d'avoir tout su sur le comportement de ce prêtre mais de n'avoir jamais rien dit, et dont ils demandent la démission.

    Cette déclaration du pape au Chili a semé une grande confusion, car dès son arrivée, mardi, dans ce pays, François avait dit sa «honte» et sa «douleur» devant les plus hautes autorités politiques du pays à propos des prêtres pédophiles: «Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Église. Je voudrais m'unir à mes frères dans l'épiscopat, car s'il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut, en même temps, nous engager pour que cela ne se reproduise pas.»

    Un peu plus tard, le même jour, devant le clergé, le pape avait ajouté: «Je connais la douleur qu'ont signifiée les cas d'abus commis sur des mineurs et je suis de près ce que l'on fait pour surmonter ce grave et douloureux mal. Douleur pour le mal et la souffrance des victimes et de leurs familles, qui ont vu trahie la confiance qu'elles avaient placée dans les ministres de l'Église».

  • A propos du transhumanisme et de l'intelligence artificielle

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    De France Culture, dans l'émission Répliques par Alain Finkielkraut

    L'exploration du futur : transhumanisme et intelligence artificielle

      
  • Un "geek" au service de l'évangélisation

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    D'Olivia de Fournas sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Jean-Baptiste Maillard, le « geek » de l’évangélisation

    MAGAZINE - Le cofondateur de Lights in the dark lance, en février, un Mooc et des formations pour envoyer dans le monde virtuel des missionnaires réels.

    Il débarque gare Montparnasse en costume, cravate rose et trottinette. D’habitude, il profite du trajet Tours-Paris pour évangéliser les voyageurs. Mais, ce matin, ils étaient trop endormis. « Ce sera sans doute au retour », plaisante-t-il.

    La chapelle de la gare fermée, il entre dans le premier bar du coin. D’aussi loin qu’il se souvienne, ce Toulonnais a toujours été volubile et « passionné de Jésus ». Enfant déjà, bien formé par sa mère, il ne manquait pas une occasion de parler du Christ en classe. À 12 ans, son père est muté à Moscou. Pendant trois ans, il est frappé par cette Russie qui renaît de ses cendres et dont les églises se remplissent. Les Moscovites décident de reconstruire la cathédrale du Sauveur détruite soixante-dix ans plus tôt par Staline ? Il en tire une devise : « (Re)mettre Jésus au centre de sa vie. » C’est de ce moment qu’il date son « obsession pour l’évangélisation ».

    Passionné du Web dès 1998, il rejoint une école d’informatique en 2002. Il y apprend à construire des sites Internet. Premier d’une longue série, piexii.com est créé alors que sévissent les affiches du film Amen, barrées d’une croix détournée en croix gammée. Choqué du contre-sens qui fait du pape un complice des nazis, il décide de « favoriser un débat d’historiens plutôt que de chercher une confrontation stérile ». Cela le conduit à Mgr Dominique Rey, rencontre décisive. L’évêque de Toulon lui parle de l’appel de Jean-Paul II à se lancer dans une « nouvelle évangélisation, nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes et dans son expression ». Le jeune homme se sent dès lors envoyé en mission.

    À sa sortie d’école, en 2005, le « geek » est approché par des entrepreneurs roulant en voiture de sport, mais, en visite chez sa sœur religieuse, se brise sérieusement la cheville. Immobilisé pendant un an, le projet tombe à l’eau : adieu, bolides ! « Le Seigneur m’a probablement envoyé une alerte », traduira Jean-Baptiste. Il lance alors « Nous voulons KTO sur la TNT » (150 000 signatures).

    Jean-Baptiste récidive en 2012 avec la série Ainsi soient-ils. La chaîne Arte a oublié de réserver le «.com »... Cette fois, son contre-site présente des vidéos de vrais séminaristes : « Est-il humain de ne pas avoir de relation sexuelle quand on est prêtre ? », expliquent-ils avec humour. S’ensuivent linquisitionpourlesnuls.com (dont la vraie fausse bande-annonce sera vue 80 000 fois), ainsi que missionconclave.com... Mais l’e-missionnaire ne se satisfait pas totalement d’Internet. Il est marqué par un discours de son pape chouchou, Jean-Paul II (il a d’ailleurs appelé son fils Karol) : « Le monde virtuel ne remplacera jamais le monde réel. » Il évangélise aussi dans la rue... ou en boîte de nuit, avec un prêtre ! « Le but de tous ces projets n’est pas de faire de la com’, mais d’évangéliser les non-croyants pour les amener à une vraie rencontre. »

    En 2015, il monte avec sa bande Lights in the dark, une association qui évangélise directement sur Internet, et vit uniquement de dons – il cherche encore de nombreux parrainages. Depuis, on ne l’arrête plus. En février, il lancera un Mooc sur dix semaines pour apprendre à devenir « missionnaire de l’Internet ». D’autres formations sont prévues : Tours (13-14 janvier), Montpellier, Valence, Cergy, Cholet, Lille. L’idée est d’orienter les personnes évangélisées via le Web vers des relais locaux, qui maillent le terrain. Toujours cette idée de rencontrer quelqu’un de visu, après hameçonnage via l’écran : « La foi, c’est comme un site de rencontres, ça se termine souvent dans un bar ! » .

  • Le soutien du Président des Etats-Unis à la Marche pour la Vie

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Historique : le discours de Donald Trump à la 45e Marche pour la Vie aux Etats-Unis (texte intégral)

    “La Marche pour la vie est un mouvement né de l’amour”

    Donald Trump s'est adressé à la Marche pour la Vie de Washington, vendredi, depuis la Roseraie de la Maison Blanche : événement véritablement historique puisque c'est la première fois qu'un président des Etats-Unis a rejoint la manifestation par video en direct. Je vous propose ici ma traduction du texte intégral de son intervention, qui a suivi celle de Mike Pence qui lui-même avait été présenté par son épouse Karen. Ce texte est superbe. Ne nous étonnons plus de voir Donald Trump tellement haï par les grands médias… – J.S.


    Grand merci, c’est tellement gentil. Asseyez-vous, s’il vous plaît.

    Il y a des dizaines de milliers de personnes qui regardent depuis la rue tout à côté, des dizaines de milliers. Et donc, je vous félicite ! Et au moins, nous avons choisi une journée magnifique, impossible d’avoir une journée plus magnifique. Je veux remercier notre vice-président Mike Pence pour cette superbe introduction. Je veux aussi vous remercier, vous et Karen, d’être de vrais champions pour la vie. Merci à vous, et merci à Karen.

    Aujourd’hui, je suis honoré et vraiment fier d’être le premier président à me tenir avec vous ici à la Maison Blanche pour m’adresser à la 45e marche pour la vie – c’est extraordinaire, cela, la 45e Marche pour la vie – et ce groupe est véritablement remarquable. Aujourd’hui des  milliers de familles, d'étudiants et de patriotes, des citoyens extraordinaires, en fait, sont réunis ici au Capitole de notre nation. Vous êtes d’origines et de lieux très divers, mais vous êtes tout cela pour une seule cause, magnifique : pour construire une société où la vie est célébrée, protégée, chérie.

    La Marche pour la vie est un mouvement né de l’amour : vous aimez vos familles ; vous aimez votre prochain ; vous aimez notre nation ; et vous aimez chaque enfant, né ou à naître, parce que vous croyez que chaque vie est sacrée, et que chaque enfant est un don précieux de Dieu.

    Nous savons que la vie est le plus grand des miracles. Nous le voyons dans les yeux de chaque nouvelle mère qui tient son nouveau-né merveilleux, innocent et splendide dans ses bras aimants. je veux remercier chaque personne présente ici aujourd’hui, et tout ce qui à travers notre pays travail de si grand cœur et avec un dévouement inlassable afin d’assurer que les parents reçoivent le soutien bienveillant dont ils ont besoin pour choisir la vie.

    A cause de vous, des dizaines de milliers d’Américains sont nés et ont pu réaliser tout ce potentiel que Dieu leur a donné, à cause de vous. Vous êtes des témoins vivants du thème de la Marche pour la vie de cette année, et ce thème c’est : « L’amour sauve les vies. »

    Comme vous le savez tous, Roe versus Wade  a abouti à mettre en place des lois  sur l’avortement qui sont parmi les plus permissives au monde. Par exemple, les Etats-Unis est l'un des seuls sept pays à permettre l’avortement tardif choisi, ainsi que la Chine, la Corée du Nord et d’autres. A l’heure qu’il est, dans nombre d’Etats, la loi permet qu’un  bébé soit avorté du sein de sa mère au cours du neuvième mois.

     C’est mal. Cela doit changer.

    Les Américains sont de plus en plus pro-vie. on voit cela tout le temps. En réalité, seuls 12 % des Américains sont favorables à l’avortement à la demande à n’importe quel moment de la grossesse.
    Sous mon administration, nous défendrons toujours le tout premier droit de la déclaration d’indépendance, et c’est le « droit à la vie ».

    Demain, cela fera exactement un an que j'ai prêté serment en tant que président. Et je dirais que notre pays se porte vraiment bien. Notre économie est peut-être dans le meilleur état qu’elle ait jamais connu. Regardez les chiffres de l’emploi, les entreprises qui reviennent en masse dans notre pays, voyez la Bourse qui a atteint un niveau record, le chômage est au plus bas depuis 17 ans, le chômage pour les travailleurs africains est à son plus bas dans l’histoire de notre pays, le chômage des Hispaniques a atteint un niveau historiquement bas, le chômage des femmes – pensez-y – est à son plus bas depuis 18 ans.

    Nous sommes vraiment fiés de ce que nous sommes en train de faire.

    Et au cours de ma première semaine de mandat, j’ai rétabli une politique qui avait été d’abord mise en place par le président Ronald Reagan, la politique de Mexico.

    J'ai fortement soutenu la loi sur les enfants à naître capable de ressentir la douleur présentée à la Chambre des représentants, qui cherchait à mettre fin aux avortements tardifs douloureux dans l’ensemble du pays. Et j’appelle le Sénat à adopter cette loi importante et à l’envoyer à mon bureau pour que je la signe.

    Lors de la Journée nationale de la prière, j’ai signé un ordre exécutif afin de protéger la liberté religieuse. Je suis vraiment très fier de cela. Aujourd’hui, j’annonce que nous venons de présenter une nouvelle proposition visant à protéger les droits de la conscience et les libertés religieuses des médecins, des infirmières et des autres professions médicales. C’est tellement important.

    Je viens également  d’inverser la politique de l’administration précédente qui empêchait les Etats  de s’assurer que les fonds Medicaid ne soient pas versés aux avortoirs qui violent la loi.

    Nous protégeons le caractère sacré de la vie et de la famille en tant que fondement de notre société. Mais ce mouvement ne peut réussir qu’avec le cœur et l’âme et la prière du peuple.

    Aujourd’hui, nous avons avec nous Marianne Donadio de Greensboro, Caroline du Nord.  où est Marianne ? Bonjour, venez me rejoindre ici Marianne. Venez. C’est super de vous voir, au fait.

    Marianne avait 17 ans lorsqu’elle a découvert qu’elle était enceinte. Au début, elle avait l’impression de n’avoir nulle part où aller. Mais lorsqu’elle en a parlé à ses parents, ils ont répondu avec un amour total, une affection totale, un soutien total. Des parents géniaux ? Géniaux ? [Marianne acquiesce.] Oui, je pensais bien que vous alliez dire cela. Il fallait bien que je fasse attention…

    Marianne a courageusement choisi la vie et peu après elle a donné naissance à son fils. Elle l'a appelé Benedict, ce qui veut dire bénédiction. Marianne avait tant de gratitude pour ses parents qui l'avaient aimée et soutenue qu’elle s’est sentie appelée à venir en aide à ceux qui n’avaient pas sa chance. Elle s’est réunie avec d’autres personnes de sa communauté pour fonder un foyer maternel afin de prendre soin des femmes enceintes sans domicile. C’est magnifique. Ils l’ont appelé : « De la place à l’auberge ». Aujourd’hui, Marianne et son mari, Don, sont parent de six magnifiques enfants. Et son fils aîné Benedict  et sa fille Maria nous rejoignent ici aujourd’hui. Où sont-ils ? Venez là. Magnifique.

    Tout au long de ces 15 dernières années, « De la place à l’auberge » a offert un abri, des soins aux enfants, des conseils, de l’éducation et des formations à l'emploi à plus de 400 femmes. De manière plus importante encore, le foyer leur a donné l’espérance. Il a  prouvé à chaque femme qu’elle n’est pas oubliée, qu’elle n’est pas seule, et qu’elle a véritablement aujourd'hui toute une famille de gens qui vont l’aider à réussir.

    Cette espérance est le véritable don de ce mouvement incroyable qui nous rassemble ici aujourd’hui.
    C’est le don de l’amitié, le don du parrainage bienveillant, le don de l’encouragement, de l’amour et du soutien. Ce sont des mots magnifiques et ce sont des dons magnifiques.

    Plus important encore, c’est le don de la vie elle-même. C’est pourquoi nous Marchons, c’est pourquoi nous prions, et c’est pourquoi nous déclarons que l'avenir de l'Amérique sera rempli de bonté, de paix, de joie, de dignité et de vie pour chaque enfant de Dieu.

    Merci à la Marche pour la vie, des gens vraiment, vraiment formidables. Nous somment avec vous, à fond. Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse l’Amérique. Merci. Merci.
  • Liège-Musique : découvrir les jeunes talents professionnels à l’église du Saint-Sacrement

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    Janvier-Février 2018

    Trois dates à retenir

    Affiche_concert foliamusica_2018.jpg

    P.A.F :

     

    Sans réservation : 9 €

    Avec réservation : 6 €

    Réservation 0473 321 983

    _____________________

    Sursum Corda asbl. Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89 (si on ne répond pas : GSM 0498 33 46 94).

    E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Faire un don pour l’entretien et la restauration de l’église? Compte IBAN BE75 0016 3718 0851 de Sursum Corda asbl, Rue Vinâve d’île, 20 bte 64, 4000 Liège.

     JPSC

  • France : le nombre de naissances et le taux de fécondité sont en déclin

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    FRANCE : NOMBRE DE NAISSANCES ET TAUX DE FÉCONDITÉ TOUJOURS EN BAISSE

     de genethique.org

    L’Insee a rendu public mardi son bilan démographique annuel : « avec plus de 67 millions d’habitants au 1er janvier, la population continue de progresser en France mais à un rythme moins soutenu, en raison notamment d’une nouvelle baisse de la fécondité et d’une augmentation des décès ».

    La natalité baisse, comme en 2015 et 2016 : 767 000 bébés ont vu le jour en 2017, 17 000 de moins que l’année précédente. La fécondité des femmes françaises diminue également pour atteindre 1,88 enfant par femme [1]. Et sans surprise, l’âge moyen à la maternité continue de croître pour atteindre 30,6 ans en 2017. En parallèle, le nombre de décès augmente - 603 000 personnes sont mortes en 2017, et la population française vieillit, les plus de 65 ans représentant 19,6% de la population au 1er janvier 2018. Le bilan démographie fait également état d’une réduction de l’écart entre l’espérance de vie des femmes (85,3 ans) et des celle des hommes (79,5 ans), et recense 228 000 mariages en 2017 dont 7000 de couples de même sexe.

    Pour Gérard-François Dumont, professeur de démographie à l’université Paris-Sorbonne, « les évolutions de la natalité depuis quarante ans suivent celles de la politique familiale. Les effets des mesures prises depuis 2012 ont commencé à se faire sentir en 2016 et cela s’aggrave en 2017. (…) Les difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle sont plus grandes ». Concernant le taux de fécondité, « il n’existe pas de modèle explicatif, explique Laurent Chalard, géographe de la population à l’université Paris Sorbonne. « [Les variations] résultent de décisions personnelles et sont liées aux évolutions des mentalités ». Toutefois, si le taux de fécondité est en baisse, il reste « l’un des plus forts d’Europe ».

    Bilans précédents:

    [1] Cette diminution « s’explique principalement par une baisse de la fécondité des femmes de 25 à 34 ans, les plus fécondes, qui n’est plus compensée par la fécondité des femmes de plus de 35 ans, restée stable ».

    Sources: Le Figaro, Agnès Leclair (16/01/2018); Le Monde, Gaëlle Dupont (16/01/2018)

  • Bénir les unions homosexuelles ?

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    Du site "Présence - Information religieuse" (Canada) :

    Église catholique d'Allemagne

    Un évêque allemand propose d'envisager la bénédiction d'unions homosexuelles

    Agence Catholic News Service

    Le vice-président de la conférence des évêques allemands a demandé que le clergé catholique réfléchisse à la possibilité de bénir les unions homosexuelles.

    «Je m'intéresse aux questions fondamentales sur la façon dont nous traitons les uns avec les autres, bien que le mariage pour tous diffère clairement du concept de mariage de l'Église, c'est maintenant une réalité politique», a déclaré Mgr Franz-Josef Bode d'Osnabruck.

    «Nous devons nous demander comment nous rencontrons ceux qui forment de telles relations et qui sont aussi impliqués dans l'Église, comment nous les accompagnons pastoralement et liturgiquement.»

    Cet automne, les premiers mariages gais ont eu lieu en Allemagne. Le 30 juin, le parlement avait approuvé le mariage homosexuel.

    «Les relations entre personnes de même sexe sont généralement classées comme un péché grave dans l'Église, mais nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons nous différencier», a déclaré Mgr Bode dans un entretien accordé le 10 janvier au quotidien Neue Osnabrucker Zeitung.

    «Ne devrions-nous pas être plus justes, étant donné qu'il y a beaucoup de choses positives, bonnes et justes, ne devrions-nous pas, par exemple, considérer une bénédiction – quelque chose à ne pas confondre avec une cérémonie de mariage?»

    Il a dit que l'église devrait discuter plus en détail des unions homosexuelles et reconnaître «le silence et le tabou» qui perdure sur cette question.

    Les canons 1055-1057 du Code de droit canonique de l'église définissent le mariage comme une union indissoluble entre un homme et une femme.

    Le vote de juin pour permettre le mariage homosexuel a été condamné par les dirigeants de l'Église allemande, dont Mgr Heiner Koch de Berlin, président de la Commission du mariage et de la famille, qui a déclaré que la cohabitation homosexuelle pouvait être «valorisée par d'autres arrangements institutionnels».

    Cependant, le vote a été approuvé par l'Église protestante du pays. Certains groupes catholiques laïcs, y compris l'organisation We Are Church, ont demandé que les couples homosexuels reçoivent des bénédictions de l'Église.

    En mai 2015, l'Église allemande a modifié ses règles d’embauche pour permettre aux non-professionnels de conserver leur emploi après leur divorce et leur remariage sans nullité ou s'ils forment un couple avec une personne du même sexe.

    Dans son interview, Mgr Bode a également dit qu'il pensait qu'il faudrait faire un plus grand usage des «coordonnateurs pastoraux» laïcs pour compenser la pénurie de prêtres ordonnés.

    Il a ajouté que les femmes devraient assumer des «rôles de leadership dans les Églises», et a appelé à une commission du Vatican envisageant actuellement des femmes diacres pour étendre son travail.

    «Cette commission explore beaucoup la tradition, mais je pense que nous ne devrions pas commencer par-là», a déclaré le vice-président de la conférence épiscopale.

    «Nous devons faire face au fait que les femmes font beaucoup de travail responsable dans l'Église aujourd'hui. Je voudrais voir une conversation entre les experts et les évêques compétents – et autant de contacts que possible avec le groupe traitant de ces questions à Rome. Cette question devra ultimement être décidée par un concile ou un synode.»

    Vingt-six pays ont légalisé le mariage homosexuel dans le monde jusqu’ici.

  • Un nouveau livre de Rémi Brague sur la religion

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    9782081416864_1_75.jpgIl y a trente ans, quand on voulait être pris au sérieux, on parlait politique ; évoquer la religion, en revanche, était le meilleur moyen de faire rire. Aujourd'hui, la situation s'est inversée ; la religion fascine, inquiète, et la peur s'installe à l'égard de certaines de ses formes, voire de la violence que, suppose-t-on, elles fomentent. Il importe d'essayer d'y voir un peu clair. Poursuivant le travail d'élucidation qu'il a entrepris depuis une dizaine d'années, Rémi Brague s'interroge sur la légitimité même du terme « religion », puis sur le contenu propre des religions - avant tout sur celui des « trois monothéismes ». Qu'est-ce que la religion nous dit de Dieu, et de l'homme en tant qu'il est doué de raison ? Qu'est-ce qu'elle nous dit d'autres domaines de l'humain comme le droit, la politique ? En quoi garantit-elle - ou menace-t-elle - la liberté morale, sinon l'intégrité physique, des individus ? Un essai salutaire pour délaisser nos a priori et prendre de la hauteur.

    Pour le philosophe Rémi Brague, membre de l'Institut et auteur de " Sur la religion" ( Flammarion), dire que les religions sont violentes représente un échappatoire commode qui évite de s'interroger de trop près sur une religion déterminée.

  • La génération "moi, j'ai le droit"

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    Du site "Pour une école libre au Québec"

    La génération « moi, j'ai le droit »

    Barbara Lefebvre est enseignante et auteur de Génération : J’ai le droit. Dans son livre, elle témoigne de son expérience et parle d’une génération individualiste, de crise de l’autorité... Elle a auparavant collaboré à la rédaction du livre marquant Les Territoires perdus de la République, né du constat alarmé de professeurs de l’enseignement secondaire de la région parisienne, a paru pour la première fois en 2002. Les auteurs des attaques terroristes de 2015 étaient collégiens dans des établissements peu ou prou semblables à ceux évoqués dans le livre, au sein desquels il se produisait des « incidents » à caractère antisémite, raciste et sexiste.

    L’intérêt général, connais plus ! Une prof jette un pavé dans la mare en fustigeant la génération « j’ai le droit ». Des jeunes, mais aussi des adultes pour qui le « je » prime sur tout.

    C’est une phrase courte, qui se passe rarement d’un point d’exclamation. Comme une petite explosion sémantique qu’on entend partout et qu’on prononce soi-même souvent : « J’ai le droit ! » Le droit de parler en classe, le droit de bloquer son lycée, le droit au wi-fi et à la déconnexion, le droit de maltraiter l’orthographe, le droit de payer moins cher, celui de revendiquer sa singularité, religieuse ou identitaire, et même, désormais, le droit à l’erreur administrative…

    « Après tout, nous sommes dans un État de droit, comme le répètent très souvent les politiques », sourit la sociologue et directrice de recherches au CNRS Monique Dagnaud.

    La fin des piédestaux ?

    Mais cet état de fait serait-il aussi devenu le trait le plus saillant de la société d’aujourd’hui ? « Nous sommes dans la glorification des identités particulières, dans un individualisme forcené », assène Barbara Lefebvre, enseignante et polémiste, auteur d’un pavé dans cette mare du « je » : « Génération : J’ai le droit » [1]. Cette prof d’histoire-géographie dénonce chez ses élèves, mais aussi chez leurs parents « une suspicion » à l’égard de l’autorité et des savoirs, comme si le règne du moi revendiqué sur les réseaux sociaux rendait tout le reste relatif. Au feu, les estrades et piédestaux sur lesquels trônaient autrefois le maître, le juge, le politique, les parents ?

    « L’individualisme est un trait fort de nos sociétés contemporaines, et c’est vrai qu’il dilue le sentiment d’appartenance collective, abonde Monique Dagnaud [2]. Nous avons pour de bon quitté la société patriarcale : un cadre existe toujours dans la famille, mais il est négocié et la parole de l’enfant est prise en compte. Pas étonnant, dans ce contexte, que des jeunes s’élèvent avec l’argument j’ai le droit. »

    S’il constate aussi « une montée générale des revendications identitaires et des attitudes protestataires », le sociologue de la jeunesse Olivier Galland [3] nuance : « Le rejet de l’autorité n’est pas généralisé chez les jeunes, il est en fait très différent selon le milieu social ou le niveau de diplôme. Mais il est vrai aussi que la reconnaissance de l’individu dans ce qu’il a de particulier est un thème très fort dans la jeunesse. » Une jeunesse pour laquelle les notions de respect et d’humiliation sont, relève le spécialiste, parmi les plus importantes qui soient. Il aurait été intéressant qu’Olivier Galland précise sa pensée : quels sont les milieux sociaux qui rejettent l’autorité ? Est-ce une question de revenus ou de provenance culturelle ? Et de quelle autorité s’agit-il ? Les pompiers et les policiers sont caillassés dans les « banlieues populaires », mais une autre autorité y est respectée.

    Entretien avec Barbara Lefebvre

    — La génération « J’ai le droit », qu’est-ce ?

    Barbara Lefebvre. — C’est à la fois une génération d’élèves et une génération de parents qui considèrent que leurs droits individuels prévalent sur l’intérêt général. On glorifie les identités particulières au détriment du bien commun. Cet individualisme fait le jeu de deux courants : d’une part, le modèle ultralibéral, avec le culte de l’argent ; d’autre part, le communautarisme [comprendre ethnico-religieux], selon lequel on serait déterminé par une identité de naissance à préserver absolument.

    — En tant que prof depuis vingt ans, avez-vous observé les comportements de cette génération « J’ai le droit » ?

    Barbara Lefebvre. — Oui. Dès la 6e [11-12 ans], les élèves se lèvent en plein cours, tutoient et interrompent l’enseignant… C’est la preuve que quelque chose n’est pas cadré. Je vois dans cette génération deux rejets, deux crises : une crise de l’autorité et une crise de la culture. Or, la culture est fondamentale car elle est génératrice d’intégration. Et je ne parle pas là que des enfants d’immigrés, car un enfant est un nouveau venu dans la société, et le rôle de l’école est de lui apprendre la vie en collectivité. Mais elle est aujourd’hui délégitimée. Il ne faut pas s’étonner, par conséquent, que l’élève conteste, n’obéisse pas, voire dise qu’il est son propre maître.

    — Pour vous, l’école serait donc responsable ?

    Barbara Lefebvre. — Cette génération est le résultat d’un très long phénomène, mais l’école en particulier a perdu le sens de sa mission. Avec ce principe prétendument progressiste selon lequel il faut se mettre à la portée des enfants, on a maintenu un grand nombre d’élèves derrière un fossé devenu quasiment infranchissable. Privés d’un accès exigeant à la langue, ils [ne parviennent plus à] avoir une conversation avec quelqu’un qui vient d’un autre milieu. L’école a perdu sa capacité intégratrice.

    — C’est nouveau ?

    Barbara Lefebvre. — L’explosion des réseaux sociaux a accentué la domination du « je » tout-puissant, qui pense primer sur le « nous ». Dans les années 2000 déjà, on sentait chez les élèves un certain non-consentement de l’autorité. Cela s’est exacerbé depuis cinq ou six ans.

    — Cet individualisme ne peut-il pas avoir de bons côtés ?

    Barbara Lefebvre. — Quand vous mettez votre « je » en avant, quand la seule chose qui compte est la satisfaction de vos désirs et de vos envies, cela crée un rapport avec les autres extrêmement violent. L’autre devient un objet. D’où le harcèlement, le sexisme, et ces petits caïds qui font leur loi…

    — Vous incluez les parents…

    Barbara Lefebvre. — Beaucoup ont intégré que l’école serait ce lieu de la violence institutionnelle, qui nierait l’identité et l’épanouissement de leurs enfants. Mais c’est normal ! L’école n’est pas le lieu d’épanouissement de l’enfant, c’est le lieu d’instruction de l’élève et futur citoyen. Aujourd’hui, beaucoup de parents ne prennent plus l’école au sérieux parce qu’elle-même a accepté que son idéal soit galvaudé.



    [1]  Génération : J’ai le droit, de Barbara Lefebvre, Ed. Albin Michel, 240 p, 18 €.

    [2] Le Modèle californien. Comment l’esprit collaboratif change le monde, de Monique Dagnaud, Ed. Odile Jacob, 2016.

    [3] Sociologie de la jeunesse, d’Olivier Galland, Ed. Armand Collin, 2017.

  • La culture, un défi pour l’évangélisation

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    De "Paris Notre-Dame", site de l'Eglise catholique à Paris :

    « L’évangélisation au secours de la culture »

    Le philosophe et écrivain catholique Fabrice Hadjadj, dirigera cette année les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris (4e). Un cycle intitulé La culture, un défi pour l’évangélisation, qui clôturera trois années de réflexion sur ce sujet. Explications.

    Paris Notre-Dame – La culture est à la fois une notion philosophique et un mot « fourre-tout ». Comment définissez-vous ce terme ?

    Fabrice Hadjadj – À l’origine, quand Cicéron invente ce mot, il veut désigner la philosophie. Mais, ce faisant, il se réfère à un modèle agricole. C’est cette inspiration venue de la terre que nous avons perdue, et nous n’en prenons pas conscience : quand nous ne sommes plus dans un environnement technique dominé par l’agriculture, mais par les nouvelles technologies, nous changeons de paradigme. Comme le pape l’écrit dans son encyclique Laudato Si’ : du paradigme culturel, nous sommes passés au paradigme technocratique. Car la culture n’est pas simplement une somme de savoirs et de patrimoines, c’est une modalité de relation au monde, une modalité qui a presque complètement disparu.

    P. N.-D. – Quelle est cette modalité ?

    F. H. – Quand on cultive quelque chose, on accompagne un processus donné par la nature : cultiver le blé, c’est reconnaître qu’il y a une plante qui a son dynamisme propre, dont nous prenons soin pour qu’elle donne du fruit en abondance. Dans un modèle technocratique, il ne s’agit plus d’accompagner un mouvement naturel donné, mais d’utiliser la nature comme un stock d’énergie et de matériaux dont nous disposons pour les reconfigurer à notre guise. La culture suppose qu’il y ait une nature humaine à déployer telle qu’elle nous est donnée. En technocratie, l’humain n’est qu’un matériau de base à partir duquel nous pourrions fabriquer une humanité 2.0. C’est le projet du transhumanisme. À l’ère de la cybernétique et de l’édition du génome, je considère que l’époque de la culture est révolue.

    P. N.-D. – Peut-on annoncer l’Évangile dans une « époque où la culture est révolue » ?

    F. H. – Certains ont pu croire que la nouvelle évangélisation devait passer par là : adapter l’Incarnation à l’encodage et l’Annonciation au téléchargement. Mais justement, comme il ne s’agit pas de culture (comme accompagnement de la nature humaine), l’Évangile n’y est plus lisible. Il est donc essentiel de recréer, à partir de la Bonne nouvelle – celle du Père, décrit dans la Bible comme « vigneron » –, les conditions d’une culture propre au Salut de l’humain. De retrouver la culture comme mode principal de notre activité humaine, avec tout ce que cela suppose : patience, travail manuel, contemplation et gratitude… Sinon l’évangélisation devient un spiritualisme pensé en termes d’hyperefficacité désincarnante, où Dieu nous sauve en un seul clic.

    P. N.-D. – Quatre des six conférences parleront d’ailleurs de « chair » à travers le temps, le pain et le vin, les mains, le sexe.

    F. H. – Dans les Évangiles, la vie spirituelle est énoncée à partir de la vigne, des troupeaux de brebis, des semailles ; non à partir de l’instantanéité du bouton d’un système d’exploitation qui obtient un résultat. La culture implique une patience, car elle accueille un processus qui nous échappe. Le rapport au temps n’est pas le même que pour un processus technologique, contrôlé de part en part. Si la spiritualité chrétienne se déployait ainsi, elle tomberait dans le culte du contrôle et la fuite hors de la chair. Elle perdrait aussi la dimension dramatique de l’Alliance, dont la mort et la résurrection du Messie sont l’expression par excellence. Attention toutefois, la modalité culturelle dont nous parlons suppose un rapport écologique au monde, et non écologiste : nous sommes les gardiens de la terre, pas ses adorateurs. La Bible inscrit cependant cette mission dans le nom même de l’homme : Adam est là pour cultiver l’adamah (de l’hébreu, terre, NDLR). J’aborderai enfin le sexe comme le lieu par excellence où la nature et la culture s’articulent. La famille n’est pas que pure construction culturelle, elle s’appuie sur un dynamisme naturel.

    P. N.-D. – Pouvez-vous nous présenter, en quelques mots, Valère Novarina et Jacques Cazeaux, qui donneront chacun une conférence à la cathédrale Notre-Dame ?

    F. H. – Je les ai sollicités parce que ce sont deux maîtres, qui m’ont profondément marqué. Valère Novarina est un des plus grands dramaturges vivants qui n’a cessé de parler du mystère de la Parole. Et Jacques Cazeaux, qui à 90 ans est le plus vénérable d’entre nous, est un des plus grands lecteurs de la Bible. Il a bien plus que moi sa place dans la chaire de Notre-Dame de Paris.

    Propos recueillis par Laurence Faure

  • Aux yeux de l'Eglise, le recours à des moyens contraceptifs artificiels serait-il devenu légitime ?

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    Du site de la Fraternité Saint-Pie X (district de France) "La Porte Latine" :

    ...lors d’une conférence publique organisée à l’Université pontificale grégorienne de Rome, le 14 décembre dernier, le Père Maurizio Chiodi, théologien moral récemment nommé à l’Académie pontificale pour la vie par le pape François a présenté sa théorie selon laquelle la « paternité responsable » peut obliger un couple marié à avoir recours à des moyens contraceptifs artificiels. Et vu les circonstances, vu son invocation d’Amoris laetitia pour étayer son point de vue, il ne s’est pas agi d’une simple contestation d’Humanae vitae comme on en a tant vu depuis la parution de cette encyclique il y a exactement 50 ans. Volens nolens, c’est la logique de l’exhortation post-synodale qui est en cause, et donc l’enseignement du pape François.

    Il est vrai que la séance était présidée par l’un des principaux organisateurs de la série de conférences données à la Grégorienne où s’inscrivait cette présentation évidemment hétérodoxe, le père jésuite Humberto Miguel Yanez. Celui-ci n’est pas seulement le directeur du département de théologie morale de cette université, c’est aussi un proche du pape François, qui fut son supérieur en Argentine en tant que Jorge Bergoglio.

    Les deux hommes, Chiodi et Yanez, avaient d’ailleurs participé plusieurs mois auparavant, dans la même université, à la présentation d’un nouveau livre sur Amoris laetitia dans lequel Stephan Goertz et Caroline Witting affirment clairement que l’exhortation apostolique constitue un « changement de paradigme » pour l’ensemble de la théologie morale, et spécialement pour ce qui est de l’interdiction pure et dure de la contraception formulée dans Humanae vitae.

    Dans sa conférence, intitulée : « Relire Humanae vitae (1968) à la lumière d’Amoris laetitia », le Père Chiodi a déclaré que lorsque les « méthodes naturelles sont impossibles ou irréalisables, il faut trouver d’autres moyens de responsabilité ». Alors, « Une méthode artificielle de régulation des naissances pourrait être reconnue comme un acte de responsabilité qui serait mise en œuvre non pas pour rejeter radicalement le don de l’enfant, mais parce que dans ces situations c’est la responsabilité qui appelle le couple et la famille à d’autres formes d’accueil et d’hospitalité ». Lesquels ? Le prêtre n’en a pas parlé. Restons-en aux conjectures…

    Mais ceci est certain : s’exprimant ainsi, le prêtre dit bien qu’un acte intrinsèquement mauvais peut devenir humainement nécessaire et donc bon moralement. Et d’expliquer qu’il s’agit de réfléchir à la question centrale de la théologie morale aujourd’hui : « la relation entre l’objectif et le subjectif ». « Normalement, l’objectif s’identifie à la norme morale connue de la raison et le subjectif s’identifie à la conscience éclairée par la loi », a-t-il posé. Pour le contester aussitôt : « La relation entre l’objectif et le subjectif n’est pas une relation entre la norme connue par la raison et la conscience » mais « entre l’acte… et la conscience ».

    Autrement dit, dans cette nouvelle logique, l’acte reçoit sa valeur de la conscience de celui qui le pose.

    Selon Chiodi, il appartient aujourd’hui aux philosophes et aux théologiens de « repenser une théorie de la conscience » qui retrouve « le lien originel entre la conscience et l’acte moral ». Ce n’est pas dit de manière explicite, mais l’idée est bien de relativiser de manière générale la notion de l’acte intrinsèquement mauvais qu’aucune intention ne peut racheter (parce que la fin ne justifie pas les moyens). Ce qui, soit dit en passant, n’a rien à voir avec les circonstances atténuantes qui relèvent de la responsabilité personnelle sans rien changer à la nature d’un acte.

    Le P. Chiodi s’est d’ailleurs attaché à mettre en cause l’importance d’Humanae vitae, qui a selon lui toute sa place dans le développement historique du magistère de l’Eglise à propos du mariage, mais dont on comprend que c’est maintenant une affaire du passé. Il a expliqué que cette encyclique est devenue davantage une « affaire symbolique, critiquée ou rejetée par ceux qui ont été déçus par ses conclusions, ou bien considéré comme un vrai pilier de la doctrine morale catholique de la sexualité par d’autres ».

    Cette dernière position s’explique selon lui par la référence qui y est faite dans les paragraphes 29 à 34 de Familiaris consortio et plus encore par le classement de la contraception dans Veritatis splendor parmi les actes intrinsèquement mauvais. Manière de dire que Paul VI ne voulait pas aller aussi loin.

    Le cours de Chiodi était le troisième d’une série de conférences organisée pour l’année académique par les facultés de théologie morale et de sciences sociales de l’Université Grégorienne. Le but de ces conférences est d’avoir un nouveau et ample regard sur l’encyclique ‘dans le contexte d’un temps de changement’ et de situations ‘plus complexes’.

    Ces nouvelles "avancées" surviennent après les révélations confirmant que le Vatican a créé discrètement une commission de quatre membres avec l’approbation du pape, dans le but de ‘promouvoir une étude compréhensive et autorisée’ d’Humanae Vitae qui coïncidera avec son anniversaire. Cette initiative est intervenue après que le pape François a purgé l’Académie pontificale pour la Vie, la nantissant de nouveaux membres (dont le père Chiodi), dont certains ont des positions dissidentes sur Humanae Vitae. Et cela a coïncidé avec l’action pontificale du 8 septembre qui par décret papal a remplacé l’Institut Jean-Paul II avec un nouvel institut destiné à faire avancer l’enseignement d’Amoris Laetitia. » (...)

    Sources : Life Site News / RITV / abbatah.com / La Porte Latine du 18 janvier 2018

    Lire aussi : http://www.diakonos.be/settimo-cielo/adieu-humanae-vitae-francois-liberalise-la-pilule/

  • Des infirmières belges quittent leurs unités de soins palliatifs devenues "maisons de l'euthanasie"

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    DES INFIRMIÈRES BELGES QUITTENT LES UNITÉS DE SOINS PALLIATIFS, « MAISONS DE L’EUTHANASIE »

     

    Des infirmières belges et des assistantes sociale spécialisées dans les soins aux personnes en fin de vie quitte les unités de soins palliatifs  parce qu’elles se transforment en « maisons en l’euthanasie ». Parmi les équipes hospitalières, un nombre croissant de personnes quittent ce secteur parce qu’elles ne veulent pas être réduites à préparer les patients et leurs familles aux injections létales. C’est ce qu’affirme le professeur Benoit Beuselinck, oncologiste consultant à l’hôpital de l’université catholique de Louvain qui ajoute que les infirmières considèrent que les demandes d’euthanasie sont « un fardeau impossible » « en complète contradiction avec leur désir initial d’administrer d’authentiques soins palliatifs aux personnes en phase terminale ».

    Dans un livre Euthanasia and Assisted Suicide : Lessons from Belgium, le professeur Benoit Beuselinck montre comment la légalisation de l’euthanasie a corrompu la médecine belge « en sapant les soins palliatifs et en mettant les patients en danger mortel ». Pour lui, l'euthanasie constitue une « menace réelle pour la pratique de la médecine » et il regrette que les droits des professionnels de la santé et des établissements de santé à l’objection de conscience soient insuffisamment protégés.

    Il remarque que les médecins hospitaliers évitent les demandes d'euthanasie en les renvoyant aux unités de soins palliatifs, « pensant que ces médecins sont habitués à traiter les questions de fin de vie ». (…) De ce fait, ce sont ces médecins des unités de soins palliatifs qui se voient obligés d’euthanasier les patients qui leur ont spécifiquement été envoyés à cette fin. Aussi, « certaines unités de soins palliatifs ont décidé de ne plus admettre de patients s'ils avaient une demande active d'euthanasie pour empêcher leurs unités de soins palliatifs de devenir le lieu d'exécution de toutes les demandes d'euthanasie de l'hôpital ».

    Le livre explique que le gouvernement, cynique, sabre les budgets des soins palliatifs au fur et à mesure que le nombre de personnes décédées par euthanasie en Belgique augmente.

    Si l’accès à l’euthanasie est limité par la loi aux adultes dont les souffrances sont intolérables et qui sont en capacité de donner leur consentement et aux mineurs émancipés, entre 2010 et 2015, les médecins pratiquant l’euthanasie sont passés de 954 à 2021. La loi est interprétée de façon tellement libérale que l’euthanasie est effectivement disponible à la demande et que les médecins pratiquent des injections létales sur des personnes malades, démentes et souffrants de troubles psychiques.

    Sources: Catholic Herald, Simon Caldwell (18/01/2018)