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Actualité - Page 931

  • Amoris Laetitia : et maintenant la version polonaise de l’interprétation du chapitre qui fâche.

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    A quoi peut donc bien servir un document dont les interprétations sont aussi diverses ? Au lendemain de son intronisation, le pape actuel invitait les catholiques à bousculer avec lui les douanes de l’Eglise pour « semer la pagaille » sur tous les sujets qui « fâchent ». C’est une pleine réussite. De Mario Tosatti dans la nuova bussola quotidiana (traduction de notre consoeur du site Benoît et moi) :

    La Conférence épiscopale polonaise s'est réunie à Lublin ces jours-ci pour discuter et rédiger un document sur les lignes directrices pour lire l'exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le nonce Salvatore Pennacchio, qui depuis un peu plus d'un an représente le Pontife auprès de l'Église polonaise, était également présent à la réunion. On ignore quand le document rédigé par les évêques polonais sera publié; mais nous sommes en mesure d'en anticiper quelques points, quoique succincts, qui sont cependant centraux et qui sont révélateurs de la lecture que l'épiscopat a faite de l'exhortation. Une lecture qui est totalement en ligne avec "Familiaris Consortio" de Jean-Paul II.
    Il est clair que lorsque les lignes directrices approuvées à Lublin seront rendues publiques, la confusion créée par Amoris Laetitia, et surtout ses interprétations "ouverturistes", seront encore plus évidentes. Et il deviendra de plus en plus évident à quel point le silence obstiné du Pontife face aux demandes d'éclaircissements est embarrassant et source de nouvelle confusion.

    Selon des indiscrétions d'excellente source, nous pouvons dire que les évêques polonais refusent la possibilité d'accès à la communion aux couples qui vivent "more uxorio", c'est-à-dire sans être unis par le sacrement du mariage. Il est évident que la même chose s'applique aux couples qui cohabitent. Naturellement, cette décision s'applique aussi aux couples de personnes remariés divorcées, pour lesquels la première union est toujours valide pour l'Église. Ils ne peuvent avoir accès à la communion sacramentelle, ni à la communion spirituelle, tant qu'ils se trouvent dans une situation existentielle en contradiction ouverte avec l'Eucharistie, qui représente le lien conjugal du Seigneur avec son Église fidèle, un lien indissoluble et fécond.

    Les évêques soulignent cependant avec force que l'Église n'a pas l'intention de rejeter ou encore moins de discriminer les personnes. Tous les moyens de salut possibles doivent leur être offerts et présentés (Parole, retraites, formation, adoration, participation aux messes). Leur situation publique les empêche cependant de recevoir l'Eucharistie. Et pour eux, l'interdiction de devenir parrains et marraines au baptême est maintenue; tout comme ils ne peuvent pas, dans les cas où cela est accordé aux laïcs, distribuer la communion. Et ils ne peuvent pas non plus enseigner la doctrine, c'est-à-dire le catéchisme.

    Aux prêtres, il est demandé d'exercer un pastorale d'accompagnement de ces couples et de ces familles, en les aidant à résoudre les obstacles objectifs de leur situation par la prière, la pénitence et l'espérance.

    Le document lit Amoris Laetitia dans le contexte de l'enseignement pluriséculaire de l'Église, et du Magistère plus récent. En ce sens, beaucoup d'attention et d'importance ont été accordées aux approches établies par "Familiaris Consortio" de saint Jean Paul II, au décret de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1994 [cf. Lettre aux évêques de l'Église Catholique sur l'accès à la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés-remariés: www.vatican.va] et à ce qui a été enseigné et expliqué par le Catéchisme de l'Église catholique.

    Une dernière remarque: l'Université Catholique de Lublin, "Jean-Paul II", après la session plénière des évêques, a annoncé l'attribution d'un doctorat honoris causa au Cardinal Gerhard Müller pour son oeuvre de "timonier de la juste doctrine".

    Ref. Amoris laetitia : les évêques polonais stoppent les fuites en avant

    JPSC

  • Cette logique qui déstructure nos sociétés et qu'il importe de bien diagnostiquer

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    Ce constat de Joël Hautebert, sur le site de l'Homme Nouveau, vaut évidemment autant pour la Belgique que pour la France, notre pays ayant largement anticipé toutes les dérives dénoncées par l'auteur :

    La logique « sociétale » à l’œuvre

    L’annonce de l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux « couples » de lesbiennes met en évidence une extension mortifère des lois dites « sociétales », véritable greffon du libéralisme philosophique émancipant l’homme de Dieu et de l’ordre naturel. Après l’asservissement contraceptif, un nouvel exemple du rejet de tout ordre moral que l’État laïque ne fait qu’entériner par ses lois permissives.

    Le mois de septembre a été riche en déclarations « sociétales ». La médiatisation/revendication du suicide assisté de l’écrivain Anne Bert, ainsi que l’annonce d’une ouverture prochaine de la PMA aux femmes célibataires et aux duos de lesbiennes ont rappelé que si les élections passent, la logique « sociétale » demeure, inexorablement. De fait, les promoteurs de la culture de vie ont perdu tous les combats qu’ils ont menés depuis cinquante ans. Un tel constat n’est pas du défaitisme mais du réalisme. Il convient de s’interroger sur les raisons de cette progression mortifère qu’aucune opposition n’arrive à briser ; progression qui d’ailleurs avait été annoncée et prévue dès le début par ceux qui s’y opposaient.

    Une suite prévisible

    Car n’en doutons pas, après la contraception, l’avortement, la PMA pour les couples stériles, le divorce par consentement mutuel et « le mariage pour tous », « la PMA pour toutes » sera votée, ainsi que quelque temps plus tard « la GPA pour tous » ; et l’euthanasie suivra ; le « polyamour » et le statut de « travailleur du sexe » aussi. La résistance souvent nombreuse et pleine de créativité a bien combattu, surtout en 2012 et 2013. Espérons qu’elle le fera de nouveau l’an prochain, de façon encore plus percutante et massive. Mais à vues humaines, la victoire semble inaccessible. L’enjeu serait-il de seulement sauver l’honneur du peuple français et de notre civilisation ? De témoigner de la permanence d’un ordre humain qu’aucune loi inique ne pourra éradiquer définitivement de la conscience humaine ?

    Certes mais cela ne suffit pas car comme membre de notre société nous ne pouvons nous satisfaire d’être spectateur de notre propre déroute. Maigre consolation que de compenser l’ineffectivité pratique par la lucidité de l’analyse ! Il s’agit au contraire de mettre l’intelligence au service d’un combat toujours à reprendre. Tant que le Christ n’est pas revenu sur terre, le temps du chrétien est le temps du combat. Seule une recherche des causes de ce processus semblant inexorable permet de garder l’espérance car rien dans le monde humain n’est irréversible. En effet, la société a pour trame la multitude des actes posés par ses membres, actes qui engendrent des structures, soit bénéfiques soit maléfiques. La spirale vicieuse des structures de péché et des idéologies du mal ne peut être renversée que par des actes vertueux posés par des sujets ayant une haute conscience des processus à l’œuvre. Ce n’est donc qu’en établissant un diagnostic le plus complet et le plus radical possible que nous pourrons cultiver les ressources permettant de créer une spirale vertueuse et des structures de vie bonne.

    Toutes ces lois sociétales sont portées par deux principes immanents à la démocratie libérale contemporaine, l’un concernant le contenu – la libre disposition de l’individu par lui-même –, l’autre concernant la forme – la neutralité éthique de l’État dans un contexte de polythéisme des valeurs. L’articulation de ces deux principes donne une très grande puissance rhétorique à toute revendication sachant s’y greffer.

    La légalisation de la contraception en 1967

    La mère des batailles « sociétales » a été la légalisation de la contraception en 1967 par De Gaulle. En effet, ce qui se noue dans la mentalité contraceptive est un certain rapport de la personne à son corps sexué. Celui-ci est-il un matériau qui lui appartient et qu’elle peut utiliser comme bon lui semble ? Ou bien son corps est-il le signe qu’elle se reçoit d’un ordre naturel et divin dont le respect lui permettra de se réaliser ? Dans le premier cas, la technique lui permet d’objectiver son corps pour en disposer à volonté. Dans le second cas,

    « l’homme n’est que l’usufruitier, non le possesseur indépendant et le propriétaire de son corps et de tout ce que le Créateur lui a donné pour qu’il en use conformément à la nature ». (Pie XII, Allocution aux participants du VIIIe Congrès international des médecins à Rome, le 30 septembre 1954.)

    La conception de l’autonomie de l’individu remonte aux sources du libéralisme philosophique (dès 1689 John Locke affirme que « l’homme est maître de lui-même, et propriétaire de sa propre personne ») mais elle a trouvé dans le progrès scientifique et technique de quoi rendre effective cette négation d’un ordre de la nature immanent à la personne humaine.

    Au nom de quoi l’État laïque ­pourrait-il interdire la libre disposition de soi fondée sur la souveraineté de la volonté individuelle ? Ni Dieu réduit à être l’objet d’une croyance personnel­le, ni la nature malléable et muette ne peuvent être invoqués pour empêcher des individus de vivre comme ils l’entendent. La logique permissive des lois « sociétales » est un élément essentiel de leur force. Ces lois n’interdisent pas, elles offrent davantage de possibilités aux individus doués d’une liberté indéterminée. Ceux qui s’y opposent apparaissent ainsi comme des gens voulant imposer à tous leur propre conception du bien humain. Et c’est là que la forme vient au secours du contenu afin de rendre la revendication irrépressible.

    La tolérance en éthique

    La tolérance, appliquée à l’origine au champ religieux, a été étendue au champ « éthique ». De même que l’État libéral se déclare incompétent quant à la vraie religion, il se déclare incompétent quant à la bonne manière de vivre sa vie humaine. Il ne se préoccupe que de l’ordre public, garanti par les lois votées selon le critère quantitatif de la majorité et le critère qualitatif des « droits de l’homme ». Mais comme les contenus de ces droits sont relatifs à la manière dont on conçoit l’être humain, ceux-ci sont extensibles au gré des revendications et de la nécessaire prise en compte de la diversité des croyances et des systèmes de valeurs.

    Le mot sociétal a précisément été inventé pour qualifier le débat médiatique et législatif entre partisans de conceptions rivales touchant les mœurs. Ce débat ne peut se tenir que si tous les débatteurs respectent les principes le rendant possible. Or ces principes apparemment formels et abstraits orientent subrepticement l’issue du débat qui, elle, sera bien concrète. En effet, liberté et égalité des individus, neutralité éthique des institutions, refus de l’intolérance, etc. toutes ces « valeurs de la République » disposent la mentalité commune à valider ce qui se présente comme augmentant les droits et la liberté des individus ayant à se déterminer eux-mêmes sans avoir à subir le diktat d’un « ordre moral » vestige de l’ancien temps.

  • Les religions - et le christianisme en particulier - sont-elles responsables du sexisme ?

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    De Kévin Boucaud-Victoire sur aleteia.org, cet article dont le titre mériterait d'être débattu (le christianisme, hier, menaçait-il la femme ?) :

    Eugénie Bastié répond à Sophia Aram : « Aujourd’hui, le christianisme ne menace pas la femme »

    En plein débat sur le harcèlement sexuel, l'humoriste Sophia Aram a accusé lundi « les religions » d'être responsables du sexisme. La chroniqueuse de France Inter s'en est également prise à la journaliste Eugénie Bastié.

    Réagissant à l’affaire Harvey Weinstein et à la création du hashtag #BalanceTonPorc sur les réseaux sociaux, Sophia Aram désigne « les religions » comme les seules responsables du machisme et du sexisme. « Comment les hommes en viennent à considérer les femmes comme leur butin, comme une extension de leur propriété, de leur pouvoir ? », s’interroge-t-elle dans sa chronique du 16 octobre sur France inter.

    Selon elle, christianisme, judaïsme et islam reposent sur un principe énoncé deux fois par l’apôtre Paul : « Dieu est le chef de l’homme et l’homme est le chef de la femme » (1 Corinthien 11, 3 et Éphésiens 5, 23). Ainsi, pour acheter la soumission des hommes, les religieux ont offert la domination de la femme. « Ce qui fait de la religion la plus vaste entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité », estime l’humoriste. Sophia Aram s’en prend également à la journaliste Eugénie Bastié. Selon elle, la journaliste du Figaro et de la revue Limite est coupable d’expliquer dans son essai Adieu mademoiselle : la défaite des femmes, publié en 2016 aux éditions du Cerf, que « le christianisme a inventé le féminisme et le féminisme a gagné ». Deux affirmations que la chroniqueuse juge grotesques. Pour Aleteia, Eugénie Bastié répond à l’humoriste point par point.

    Aleteia : Selon Sophia Aram, « les trois monothéismes sont au moins d’accord sur une chose, exprimée le plus simplement possible par saint Paul : “Dieu est le chef de l’homme et l’homme est le chef de la femme ” ». Les trois religions monothéistes sont-elles effectivement misogynes ?

    Eugénie Bastié : D’abord, je ne vois pas le rapport entre l’affaire Weinstein et les religions qui auraient modelé l’histoire de l’humanité. Au contraire, nous vivons une période de recul du christianisme et des religions, pourtant ce genre d’actes existe toujours, voire progresse. Nous le saurions si Harvey Weinstein, producteur hollywoodien et proche des démocrates, avait trop lu saint Paul. Elle va nous dire que Bertrand Cantat est trop allé à la messe aussi ? Sophia Aram nous ressort son athéisme militant daté, qui consiste à affirmer que la religion est la source de tous les maux de l’humanité. Ces gens ne conçoivent pas qu’il puisse exister un mal sur terre qui ne provienne pas des religions. Ensuite, mettre toute les religions à égalité est problématique. C’est la nuit de l’équivalence, le relativisme absolu, de dire que toutes les religions sont patriarcales de la même manière. Au contraire, l’Occident chrétien est le lieu où est né le féminisme. Et c’est d’ailleurs de là que Sophia Aram peut diffuser sa chronique en toute liberté.

     

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  • Quand le pape s’attaque aux causes des migrations et défend l’accord de Paris

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le pape s’attaque aux causes des migrations et défend l’accord de Paris

    Rappelant que migrations et urgences alimentaires sont intimement liées, le pape François a plaidé en faveur de l’accord de Paris, lundi 16 octobre, devant l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il a appelé les responsables internationaux à s’attaquer aux causes de la faim : les conflits et les changements climatiques.

    Non seulement combattre la faim dans le monde, mais aussi s’attaquer à ses causes profondes. Telle était la substance du long discours que le pape François a adressé lundi 16 octobre à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qu’il était venu rencontrer à son siège de Rome.

    Et d’entrée, le pape a posé un geste symbolique : alors que la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée ce même jour, portait sur la question des migrations, François a inauguré dans le hall de la FAO une statue en marbre du petit Aylan, réfugié syrien retrouvé mort en 2015 sur une plage turque. « Il n’est pas acceptable que, pour éviter de s’engager, on se retranche derrière des sophismes linguistiques qui ne font pas honneur à la diplomatie, la réduisant de “l’art du possible” à un exercice stérile pour justifier les égoïsmes et l’inactivité », a dénoncé le pape dans son discours.

    A lire : Pour le pape, la dignité des migrants avant tout

    Les conflits et les changements climatiques.

    « Comment arrêter les gens prêts à tout risquer, des générations entières qui peuvent disparaître parce qu’elles manquent de pain quotidien ou sont victimes de violence ou de changement climatique ? », a-t-il interrogé les participants à la rencontre de la FAO, dont, au premier rang, juste devant lui, les ministres de l’agriculture du G7. « Ils se déplacent vers là où ils voient une lumière ou perçoivent une espérance de vie. Ils ne peuvent pas être arrêtés par des barrières physiques, économiques, législatives, idéologiques », a-t-il prévenu.

    Mais, dans ce texte en espagnol, signe qu’il l’avait longuement et personnellement travaillé, François s’est surtout attaché aux causes de la faim qui poussent des populations entières à émigrer. Et, en premier lieu, les conflits et les changements climatiques.

    Pour répondre aux conflits, le pape a exhorté à l’application du droit international « qui nous indique les moyens de les prévenir et de les résoudre rapidement, évitant que se prolongent et se produisent les carences et la destruction du lien social ». Il a aussi plaidé pour le désarmement et la lutte contre le trafic d’armes.

    Le pape plaide en faveur de l’accord de Paris

    Face aux changements climatiques, il a exhorté à un engagement concret et à« un changement de style de vie », plaidant en faveur de l’accord de Paris sur le climat, « dont, malheureusement, certains se sont éloignés », a-t-il regretté, sans citer nommément les États-Unis…

    « Pour certains, il suffirait de diminuer le nombre de bouches à nourrir, mais c’est une fausse solution si on prend en compte la déperdition de nourriture et les modèles de consommation qui gaspillent tant de ressources », a aussi mis en cause le pape. Soulignant alors que, « réduire est facile » mais que « partager, en revanche, implique une conversion, et cela est exigeant », le pape a alors suggéré d’introduire la notion d’« amour » dans les relations internationales.

    « Aimer les frères, prendre l’initiative, sans attendre de réciprocité, est le principe évangélique qui s’exprime également dans de nombreuses cultures et religions, se convertissant en principe d’humanité dans la langue des relations internationales », a-t-il expliqué, soulignant que « nous ne pouvons pas agir seulement si les autres le font, ni nous limiter à la pitié, parce que la pitié se limite à l’aide d’urgence » (lire ci-dessous).

    Et François d’appeler à traduire dans les faits ce « principe d’humanité » en luttant contre la spéculation qui favorise les conflits, la dégradation des sols et la contamination des eaux, qui poussent aux migrations, ou encore l’accaparement des terres « avec la complicité de ceux qui devraient défendre les intérêts du peuple », mettant ainsi en cause la corruption et l’absence de légalité.

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    « Serait-ce exagéré de parler d’amour ? »

    Extrait du discours du pape François, lundi 16 octobre à Rome, devant la FAO

    « Serait-ce exagéré d’introduire dans la langue de la coopération internationale la catégorie de l’amour, conjugué à la gratuité, l’égalité de traitement, la solidarité, la culture du don, la fraternité, la miséricorde ? Ces mots expriment effectivement le contenu pratique du terme “humanitaire”, si utilisé dans l’activité internationale. (…)

    Aimer signifie aider chaque pays à augmenter la production et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Aimer se traduit par une réflexion sur les nouveaux modes de développement et de consommation et l’adoption de politiques qui n’aggravent pas la situation des populations les moins avancées ou leur dépendance extérieure. Aimer signifie ne pas continuer à diviser la famille humaine entre ceux qui profitent du superflu et ceux qui manquent du nécessaire. »

  • La nouvelle charge de Dan Brown contre la religion

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    De Samuel Lieven sur le site du journal La Croix :

    Dan Brown pronostique la mort de Dieu

    L’auteur du Da Vinci Code a estimé à l’occasion du lancement de son dernier roman que « Dieu ne peut survivre à la science ». Nombre de théologiens et scientifiques jugent cette opposition aujourd’hui dépassée.

    Après le « Dieu est mort » de Nietzsche à la fin du XIXe siècle, voici la mort de Dieu selon Dan Brown. Pour l’homme aux deux cents millions d’exemplaires vendus, auteur du best-seller planétaire « Da Vinci Code » (2003), « Dieu ne peut survivre à la science ». Une sentence proclamée la semaine dernière lors de la présentation de son dernier ouvrage, « Origine », à la foire internationale du livre de Francfort.

    Ce cinquième opus de la saga commencée avec « Da Vinci Code » raconte une nouvelle aventure du professeur de l’Université de Harvard Robert Langdon. Il s’emploie cette fois à déchiffrer les mystères de l’origine du monde, en explorant en particulier la lutte entre science et religion.

    « Au cours de la décennie à venir, notre espèce va se retrouver énormément connectée (…) et nous allons commencer à trouver nos expériences spirituelles via nos interconnexions, pronostique le romancier de 53 ans. Notre besoin d’un Dieu extérieur assis en haut et qui nous juge (…) va diminuer et au bout du compte disparaître. »

    Une opposition aujourd’hui dépassée

    Celui qui s’était mis à dos l’Opus Dei et une partie de la hiérarchie catholique avec « Da Vinci Code » apporte ainsi sa contribution au vieux débat opposant Dieu et la science. Une opposition toujours puissamment ancrée dans les esprits, mais que nombre de théologiens et scientifiques jugent aujourd’hui dépassée.

    « C’est une vue extrêmement simpliste de l’histoire de dire que la science tue la religion », estime l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche au CNRS, qui se définit lui-même comme matérialiste athée. Certes, il existe bien une « opposition de principe et de méthode entre science et religion : d’un côté, la science fonctionne sur la base de paradigmes évoluant au cours du temps ; de l’autre, les religions – en particulier monothéistes – s’appuient sur un dogme auquel on ne doit pas toucher ». Giordano Bruno, Galilée et d’autres en ont, en leur temps, fait les frais.

    Pour autant, pas question de dresser science et religions les unes contre les autres. Car pour Jean-Pierre Luminet, la notion de « foi » – en une vérité révélée ou un Dieu personnel – échappe aux lois du scientifique occupé à décoder l’univers. « De ce point de vue, chacun est renvoyé à sa propre expérience spirituelle : pour les uns, plus de science mène à Dieu quand d’autres s’en éloignent. D’autres encore, comme Einstein, n’ont guère besoin de Dieu pour contempler la nature. »

    D’ailleurs, Dan Brown lui-même se défend d’être contre la religion, mais dit vouloir juste « lancer un dialogue ». « Je pense que la religion a fait beaucoup de bien dans le monde. Je pense aussi que le monde a tellement changé qu’elle n’est plus un besoin », a-t-il encore déclaré, faisant au passage l’éloge du pape François pour ses efforts visant à moderniser l’Église catholique.

    « Dieu n’a pas vocation à combler les trous béants laissés par la science »

    Le même François n’avait-il pas provoqué, voilà trois ans, un petit tsunami médiatique en affirmant, devant l’Académie pontificale des sciences, que le big bang ne contredit pas « l’intervention créatrice de Dieu, au contraire, il la requiert » ? Preuve s’il en est que le dialogue entre foi et science n’a pas attendu Dan Brown pour s’enclencher.

    « Il est aberrant que l’on puisse, aujourd’hui encore, penser la relation entre science et foi en termes d’opposition après plus d’un siècle de dialogue fécond,déplorait alors le père Thierry Magnin, prêtre, physicien et recteur de l’université catholique de Lyon. Dieu n’a pas vocation à combler les trous béants laissés par la science. Quant à cette dernière, les scientifiques savent bien qu’elle ne dit pas tout. »

    LIRE ÉGALEMENT : Les propos du pape sur le big bang sont-ils révolutionnaires ?

  • Ne pas confondre le contenu de la foi avec une couverture dans la naphtaline

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    De Pierre Selas sur infocatho.fr :

    Le contenu de la foi n’est pas une couverture sous naphtaline

    Le pape François estime que « le catéchisme, tout en conservant l’héritage de la doctrine de l’Église », doit cependant « regarder vers l’avenir », affirme Mgr Rino Fisichella. « Et il doit donc aussi regarder les grands défis qui sont présents dans la culture et la société aujourd’hui. »

    C’est ainsi que le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a formulé le thème clé du discours du pape François devant les participants à une rencontre promue par son dicastère, le 11 octobre 2017, indique Radio Vatican en italien. La rencontre a eu lieu à l’occasion du XXVe anniversaire de la signature de la Constitution apostolique Fidei Depositum – accompagnant le catéchisme de l’Église catholique – par le pape Jean-Paul II.

    Le pape François a utilisé « une très belle expression » en présentant la parole de Dieu comme une « réalité dynamique », souligne Mgr Fisichella. « Il a dit, poursuit le président, que le testament de la foi – le contenu de notre foi – n’est pas comme une couverture qui doit être conservée sous naphtaline. Il a alors ajouté que cela devrait être une réalité vivante et dynamique. »

    Cet enseignement du pape a, selon Mgr Fisichella, « plusieurs aspects ». « Je pense, explique-t-il, à son enseignement de Laudato Si’ : comment nous devons être capables d’accorder une attention particulière à la création. »

    « Je pense particulièrement encore, poursuit-il, à son enseignement – fruit des deux synodes sur la famille – Amoris Laetitia » qui concerne « la capacité de découvrir également les défis du mariage qui sont présents dans notre culture et dans notre société ; la capacité de reconnaître et d’accompagner ces situations difficiles qui semblent se multiplier de plus en plus ».

    « Personnellement, note Mgr Fisichella, je pense que maintenir en vie la tradition est vraiment le grand défi que l’Église doit affronter aujourd’hui, au moment où elle doit transmettre la foi aux jeunes générations », car il s’agit du « changement de culture », du « changement des modèles culturels » des générations d’aujourd’hui.

    En ce qui concerne la condamnation de la peine de mort, souligne Mgr Fisichella, « le pape François était intervenu à ce propos dès les premières années de son pontificat, affirmant que même le meurtrier ne perd jamais sa dignité personnelle ». « Je crois, estime-t-il, que le pape a fait un pas de plus en disant que la peine de mort est en soi contraire à l’Évangile. »

    « C’est un point fondamental », conclut Mgr Fisichella : cet enseignement témoigne du « respect de la dignité de la personne humaine » qui « ne peut connaître aucune limite ».

    Source zenit

  • L'Espagne est-elle en voie d'éclatement

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    De Philippe Maxence, sur le site de l'Homme Nouveau,

    Quel avenir pour l'Espagne ?

    Quel avenir pour l'Espagne ?

    Vu de France, les événements concernant la Catalogne et par extension, l'Espagne et son unité, ne sont pas toujours très compréhensibles. Entachés de jacobinisme et souvent d'une fausse conception de la subsidiarité, détournée du bien commun, nous peinons à saisir la réalité profonde des événements actuels. Directeur de l'agence FARO et du service de presse et de documentation de la Communion Traditionnaliste (Carliste), Luis Infante a bien voulu répondre à nos questions.

    Avec le référendum en Catalogne, l'Espagne est-elle en voie d'éclatement ?

    Même pour qui pourrait donner quelque crédit à ce type de consultation, le soi-disant référendum du 1er octobre 2017 n’a été en réalité qu’une simple farce. Mises à part sa totale illégalité et absolue illégitimité, il n’y eut aucune sorte de garanties, ni en ce qui concerne les listes électorales, ni dans le dépouillement, pas plus que dans le processus même. La participation a été des plus faibles, ce qui n’a pas empêché le séditieux gouvernement autonome de Catalogne de proclamer des résultats où le nombre des votes exprimés dans certaines localités était supérieur à la population de celles-ci… Le risque de morcellement de l’Espagne existe. Il existait avant ce prétendu référendum et continue à exister après. Le séparatisme se consacre depuis des décennies à préparer le terrain, bénéficiant de la connivence des différents gouvernements se succédant à Madrid, et l’actuelle apathie du gouvernement du Parti Populaire ne contribue qu’à transmettre aux séparatistes l’impression qu’ils peuvent agir en toute impunité.

    A quelle logique obéit exactement le gouvernement de Catalogne ?

    A la logique installée depuis la Constitution de 1978, pour le moins. En effet, en introduisant le terme « nationalités » appliqué à certaines des communautés autonomes qu’elle créait, celle-ci a ouvert la voie au séparatisme. Séparatisme qui, de plus, s’est vu favorisé par les lois électorales mises en place à cette période et qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. En vertu des nouveaux statuts d’autonomie, les gouvernements régionaux aux mains des nationalistes se sont trouvés détenteurs de tous les moyens et ressorts (l’enseignement, les moyens de communication, l’ordre public, les budgets, le contrôle des subventions et des amendes, etc.) pour créer une réalité nouvelle, et ce depuis l’école même : une histoire totalement inventée et falsifiée dans laquelle la Catalogne (qui, en réalité, n’a jamais constitué un royaume indépendant et qui n’est apparue comme entité politique qu’au sein de la Couronne d’Aragon au XVIème siècle) serait une nation opprimée. Une langue inventée et imposée, le catalan « pompeufabriste » (de Pompeyo ou Pompeu Fabra, l’ingénieur nationaliste qui l’a conçue) qui cherche à supplanter aussi bien les formes anciennes du catalan que le castillan, langue commune de tous les Espagnols et la plus parlée en Catalogne entre les XVIII et XXIèmes siècles.

    L’extrême corruption de l’administration autonome catalane où il y a plus d’hommes politiques et de hauts dirigeants faisant l’objet de poursuites judiciaires qu’en toute autre communauté autonome d’Espagne, ainsi que le gaspillage, phénomène habituel dans la démocratie espagnole, mais poussé jusqu’au bout ultime de sa signification en Catalogne, tout cela semble avoir incité les politiques nationalistes à la fuite en avant. Si durant des décennies le séparatisme a été fomenté, préférence avait été donnée au recours au chantage contre le reste de l’Espagne et contre la propre société catalane, tandis que depuis quelques années les nationalistes du post-franquisme ont opté pour aller à la ségrégation, s’alliant pour ce faire à l’extrême-gauche.

    Doit-on voir dans ce mouvement en faveur de l'indépendance, une pression d'instances internationales, favorables au démantèlement des vielles nations ?

    Sans doute. Le Porte-étendard du carlisme, S.A.R. Sixte-Henri de Bourbon-Parme, le signalait déjà dans son manifeste de 2001 :

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  • La liturgie était une priorité pour Benoît XVI mais ne l'est plus pour François

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    CHRISTOPHE DICKÈS : « LA QUESTION LITURGIQUE ÉTAIT UNE PRIORITÉ POUR BENOÎT XVI. PAS CHEZ FRANÇOIS » (source)

    Le journaliste et écrivain Christophe Dickès vient de sortir un livre qui s’intitule L’Héritage de Benoît XVI. Il explique au micro de Boulevard Voltaire ce qui caractérise le pontificat de Benoît XVI et quelles sont les différences avec celui du pape François.

    Vous venez de sortir L’héritage de Benoit XVI.

    Benoit XVI avait fait beaucoup parler de lui en étant le premier pape à renoncer à sa charge il y a quelques années.

    Que faut-il selon vous retenir de Benoit XVI ?

    Il faut retenir un esprit de réforme. J’ai réfléchi pendant plus de trois ans sur l’esprit de réforme dans l’Eglise à travers 12 papes qui ont bouleversé le monde.

    A travers cette réflexion, j’ai souhaité me pencher plus précisément sur le pontificat de Benoit XVI. Ce pontificat est à placer dans ces pontificats de réforme. Je veux parler de réforme non pas structurelle, mais spirituelle. « Avant de réformer les structures, il faut réformer les coeurs », disait Benoit XVI, c’est-à-dire faire des saints tout simplement, car c’est le rôle de l’Eglise.

    Il a voulu mettre l’intelligence de la foi au centre du pontificat.

    Mais ce n’est pas simplement un pontificat intellectuel, il fut également pastoral.

    On a tendance à l’oublier. Cette « pastoralité » se retrouve notamment à Madrid en 2011, en Europe, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Dans votre livre, vous racontez une rencontre avec Benoit XVI. Vous décrivez un homme très humble, discret finalement, ce qui s’oppose à l’image médiatique de Benoit XVI qui passait pour un homme très dur et radical. Est-ce complémentaire selon vous ou y a-t-il eu une déformation dans la manière de le présenter ?

    Il y a eu une totale déformation dans la manière de présenter ce qu’est cet homme. C’est évident. C’est un homme d’une humilité et d’une douceur extraordinaires. Pour ceux qui connaissent un peu le monde universitaire, ce n’est pas étonnant. Benoit XVI est un homme de débats. Il prend donc toujours ses décisions après avoir consulté son entourage. C’est le cas notamment dans la levée des excommunications de la Fraternité Saint Pie X. Il a demandé à l’ensemble des cardinaux ce qu’ils souhaitaient. Une majorité s’est dessinée pour la levée de cette excommunication.

    Vous pouvez multiplier cet exemple à toutes les décisions qu’il a prises au cours de son pontificat. C’est donc un homme qui sait écouter.

    Chaque fois qu’il est allé dans un pays pour le visiter, il y a eu une cabale médiatique contre lui. Et après le voyage, les médias faisaient leur mea culpa, en reconnaissant que cet homme vaut la peine d’être écouté.

    Nous avons aujourd’hui le pape François. Ils sont souvent regardés différemment et ils ont un caractère très différent. Quelle est selon vous qui avez étudié Benoit XVI la réelle différence entre les deux? S’agit-il d’une rupture ou d’une continuité entre les deux ?

    Il n’y a jamais une rupture ou une continuité. Il y a plutôt des ruptures et des continuités.

    La continuité, c’est la pédophilie, la réforme du Vatican et de ses structures financières.

    Je crois que la rupture la plus importante se trouve dans la question liturgique. Celle-ci est au coeur du pontificat de Benoit XVI. Elle ne l’est pas chez François.

    Est-ce nouveau ?

    Pas vraiment. Un autre exemple, entre Paul VI et Jean-Paul II, il y a une nette différence à l’égard de l’Est, qu’on appelle l’Ostpolitik. Jean-Paul II retourne totalement la question de l’Ostpolitik.

    Il y a inévitablement des charismes différents entre les deux personnes, mais c’est vrai que ce qui était une priorité chez Benoit XVI, la liturgie, ne l’est plus chez François.

  • Bruxelles : une année dans le Coeur de Jésus

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    De catho-bruxelles.be :

    UNE ANNÉE DANS LE CŒUR DE JÉSUS (octobre 2017 - juin 2018)

    A la Basilique, tout au long de cette année, les fidèles seront invités à entrer davantage dans la spiritualité du Cœur de Jésus, en répondant notamment aux promesses du Cœur de Jésus pour les neuf premiers vendredis du mois. A l’issue de ces neuf mois, chacun pourra se consacrer au Sacré-Cœur, lors de la fête du Sacré-Coeur.

    L’amour de Jésus n’est pas à conjuguer au passé mais au présent. Jésus ne cesse de nous aimer. Parce que nous l’oublions trop facilement ou n’y croyons pas assez, Jésus a montré son Coeur à une humble religieuse, Marguerite-Marie Alacoque en 1675. Jésus a fait douze promesses à Sainte Marguerite-Marie. Si le langage de ces dernières n’est plus celui d’aujourd’hui, la mise en perspective avec la Parole de Dieu est éclairante (découvrez ici ces 12 promesses).

    ET SI JE PRENAIS AU SERIEUX CES PROMESSES DE JESUS ? Nous ne savons pas comment le Seigneur réalisera ses promesses. Mais Dieu fait ce qu’il dit et si je le croyais ?

    C’est ainsi qu’Il s’est défini Lui-même : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur» (Mt 11, 29). Et le sens de la fête du Sacré-Coeur de Jésus est de découvrir toujours plus sa tendresse et de nous laisser envelopper par l’humble fidélité et par la douceur de l’amour du Christ, qui nous révèle la miséricorde du Père. Nous pouvons expérimenter et goûter la tendresse de cet amour à toutes les saisons de la vie: au temps de la joie et dans celui de la tristesse, au temps de la santé et dans celui de l’infirmité et de la maladie. »
    pape François

    PROPOSITIONS POUR 2017-2018 | BASILIQUE DU SACRÉ-CŒUR

    LES 9 PREMIERS VENDREDIS DU MOIS
    Nous invitons chacun à faire cette démarche : dès le vendredi 6 octobre, et pendant 9 mois, venir participer à la messe à la basilique chaque premier vendredi. Ce sera possible en venant soit à la messe de 9h, soit à la soirée Miséricorde à 20h (qui aura lieu dans la basilique même ou dans la crypte, suivant la température) précédée à 19h par les confessions.

    FÊTE DU SACRE-CŒUR VENDREDI 8 JUIN ET DIMANCHE 10 JUIN
    Cela aboutira à la fête du Sacré Coeur, qui cette année tombe le vendredi 8 juin, où durant la messe solennelle de 19h, il y aura possibilité de se consacrer au Sacré Coeur.
    C’est aussi Jésus qui a demandé à Saint Marguerite-Marie l’établissement de la fête du Sacré-Coeur. Voici ce qu’elle a déclaré : « Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour…
    Je vous demande que le premier vendredi après l’octave du Saint Sacrement soit consacré à célébrer une fête particulière pour honorer mon Coeur…

    PARCOURS DU SACRE-CŒUR DE JESUS
    Chaque dimanche à 14h à la Basilique : le parcours du Cœur de Jésus pour ceux qui veulent méditer sur le mystère du cœur de Dieu qui a tant aimé le monde…
    SAMEDI 2 DECEMBRE CONFERENCE
    De 14h30 à 16h00 « Voici quelles sont d’âge en âge les pensées de son cœur » (ps 33,11) Les annonces du Cœur de Jésus dans l’Écriture (conférence par sr Marie-David Weill, csj)


    Date / Heure
    Date(s) - 06 octobre 2017 - 08 juin 2018
    Toute la journée

    Lieu
    Basilique nationale du Sacré-Coeur
    Parvis de la Basilique, 1
    1081 Koekelberg

  • La vie commence à la conception : c'est le ministère américain de la santé qui le reconnaît

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    ETATS-UNIS : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ RECONNAIT QUE LA VIE COMMENCE À LA CONCEPTION

      

    Le ministère de la santé américain, dans sa proposition de plan stratégique pour  2018-2022, « reconnait que la vie commence à la conception ». Le plan stratégique actuel, rédigé sous l’administration Obama, parle d’accomplir sa mission « à travers des programmes et des initiatives couvrant un large éventail d’activités, servant les américains à toutes les étapes de la vie ». Dans le prochain plan, les termes « dès la conception » ont été  ajoutés à la fin de cette phrase. Il rappelle aussi que « l’objectif ultime est d’améliorer les résultats des soins de santé pour toutes les personnes, y compris les enfants à naitre ». De plus, l’expression « mort naturelle » en référence à la fin de vie a été ajoutée dans le nouveau plan, « suggérant que la fin de vie ne devrait pas être accélérée par l’intervention humaine ». Le projet de document est ouvert aux commentaires du public jusqu'au 27 octobre. S'il est approuvé, il remplacera le plan quinquennal précédent de l'administration Obama.

    Des personnalités « prolife » ont rejoint le ministère de la santé depuis l’élection de Donald Trump : Teresa Manning, secrétaire adjointe aux affaires de la population, supervisant le financement fédéral des programmes de planification familiale, Charmaine Yoest, ancienne présidente d’Americans United for Life, secrétaire adjointe aux affaires publiques, et Matthew Bowman, avocat qui a travaillé pour Alliance Defending Freedom (cf. Une nouvelle directrice pour le planning familial américain).

    Source: Aleteia, John Burger (14/10/2017)

  • Le pape invite à défendre et protéger la vie humaine, surtout dans le sein maternel, dans l’enfance, la vieillesse et le handicap

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    Le pape appelle à « défendre la vie humaine » (source)

    Dans le sein maternel, l’enfance, la vieillesse et le handicap, tweet

    C’est le tweet du pape François, publié le 14 octobre 2017 sur son compte Twitter @Pontifex en neuf langues, suivi par plus de 40 millions d’abonnés du monde entier.

  • Le communisme, cette idée chrétienne devenue folle

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    De Jean-Claude Guillebaud sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Le communisme, une idée chrétienne devenue folle 

    L'aspiration à l'égalité humaine dont procède le marxisme est l'essence même du christianisme. Mais pour les communistes, tous les moyens sont bons pour y parvenir, même la violence, pervertissant ainsi l'idéal évangélique.

    Les rapports entre le marxisme et le christianisme sont plus étroits qu'on ne l'imagine. Le marxisme n'a-t-il pas instrumentalisé et déshonoré l'universalisme ou l'aspiration à l'égalité d'inspiration judéo-chrétienne ? Il singeait surtout la « promesse » omniprésente dans les textes bibliques, par exemple dans la seconde épître de Pierre : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (II Pierre 3, 13). À ce titre, le marxisme a pu être présenté comme une hérésie chrétienne ou une sanglante « contrefaçon » du christianisme.

    Chrétiens sous le communisme : une histoire occultée

    Ce dernier terme avait été utilisé par Pie XI dans son encyclique Divini redemptoris, en 1937.  « La doctrine communiste, écrivait-il, a pour moteur une contrefaçon de la rédemption des humbles. » Raymond Aron, de la même façon, avait classé en 1944 ce qu'il nommait « l'eschatologie socialiste » parmi les religions séculières (et donc hérétiques) « qui prennent dans les âmes de nos contemporains la place de la foi évanouie et situent ici-bas, dans le lointain de l'avenir, sous la forme d'un ordre social à créer, le salut de l'humanité ».

    L'hérésie léniniste consistait en une absolutisation temporelle conduisant inévitablement au crime.

    Mais on peut prolonger la réflexion. La philosophie hégélienne de l'Histoire dont le communisme procédait, la dialectique léniniste des derniers temps et de la « société communiste idéale » démarquaient directement et laïcisaient la thématique augustinienne de la Cité de Dieu, censée remplacer un jour la Cité terrestre. Une différence s'y trouvait toutefois ajoutée, mais de taille : Lénine faisait de la Cité promise un absolu, un résultat « chimiquement pur », dont l'avènement justifiait les moyens employés pour y parvenir, y compris les pires. La dictature du prolétariat devait permettre que naisse une cité idéale, débarrassée des contradictions de la société bourgeoise. 

    Chez Augustin, au contraire, les deux cités demeuraient « enchevêtrées jusqu'à la parousie »c'est-à-dire la fin des temps. Si la Cité terrestre « annonce » la Cité céleste, elle reste imparfaite et porteuse du péché. L'hérésie léniniste consistait donc en une absolutisation temporelle conduisant inévitablement au crime. C'est en cela qu'elle fut une perversa imitatio(« imitation perverse ») du christianisme.

    Les cathos de gauche se sont-ils fourvoyés avec le communisme ?

    L'histoire divinisée devint l'horizon promis aux hommes, un horizon « premier », c'est-à-dire indépassable. Pour se rapprocher d'une fin pareillement divinisée, tous les moyens devenaient légitimes, y compris la violence. On se souvient de la formule de Karl Marx sur « la violence accoucheuse de l'Histoire ». Une autre expression, de Hegel cette fois, insistait sur la « ruse de la raison ». Elle fut convoquée par les marxistes afin d'expliquer comment la violence, qui est un mal, pouvait accoucher d'un bien : l'avancée de l'Histoire humaine.

    L'espérance est aussi patiente que la philosophie de l'Histoire est impatiente ; elle est attentive quand l'autre est implacable.

    Le travestissement du messianisme originel en « philosophie de l'histoire » est assez bien résumé par cette idée d'impatience que Stéphane Mosès (mort en décembre 2007), philosophe juif et spécialiste de Franz Rosenzweig, analysait avec clarté. Pour Mosès, la mystique juive met en garde contre la tentation de l'impatience, c'est-à-dire d'une intervention prématurée des hommes dans le déroulement de l'Histoire. La responsabilité du monde à venir et le refus d'un destin prédéterminé n'impliquent nullement la précipitation.

    L'espérance chrétienne, quant à elle, fait toute sa place à l'attente. Saint Augustin l'évoque à plusieurs reprises dans ses Confessions. En outre, le messianisme juif comme l'espérance chrétienne expriment une exigence d'absolu qu'aucune réalité historique ne pourra satisfaire immédiatement sans la trahir. L'espérance est donc aussi patiente que la philosophie de l'Histoire est impatiente ; elle est attentive quand l'autre est implacable. 

    C'est en ce sens que le communisme fut bien, pendant trois quarts de siècle, une hérésie judéo-chrétienne. Cette hérésie fut meurtrière, mais relativement brève (moins d'un siècle), si on la compare au manichéisme par exemple, que saint Augustin combattait déjà au Ve siècle et qui, lui, aura été influent pendant près de 1000 ans. « Le monde est plein d'idées chrétiennes devenues folles », disait l'écrivain britannique Gilbert Keith Chesterton (mort en 1936). Le communisme, assurément, fut l'une d'elles.